Tumgik
ecrisettaistoi · 3 days
Text
Tout et rien
.
.
.
Tout vendre
tout mettre en boite,
toute la vie, toute entière,
tout mettre en pause
le temps d'aller voir ailleurs
si on pourrait y être,
ici
ou très loin là-bas,
ne garder
que le cercle rapproché,
le sang, serré
et relancer la machine
sur une nouvelle route, destin
jusqu'au FIN sur l'écran noir
et la finale mise en boite
de toute la vie, toute entière.
.
.
.
0 notes
ecrisettaistoi · 13 days
Text
Négatif couleur
.
.
.
Ce n'est pas un poème,
ce n'est pas une chanson,
c'est un Je t'aime
pur, sans concessions,
toi mon oxygène,
toi mon oraison,
ce n'est pas un poème,
ce n'est pas une chanson,
c'est un Je t'aime
clamé à destination
de toi mon mécène,
garde-fou de ma raison.
Ce n'est pas un poème,
ce n'est pas une chanson,
sur moi l'anathème,
à moi coupe, poison.
Ce n'est qu'un Je t'aime
de plus pour ta collection,
de moi, aride Robinson
à toi, mon admirable Reine,
la mousson et la moisson,
le vison et le calisson,
toi, ma seule ligne
de flottaison.
.
.
.
10 notes · View notes
ecrisettaistoi · 19 days
Text
Dieu non merci
.
.
.
Libérez-vous de vos dieux
pour redevenir humains,
de ces promesses sans fin
de lendemains glorieux.
Tout Dieu est un escroc
et de la pire des espèces,
de ceux qui rendent accros
sans tenir leurs promesses.
Dieu vous tient par les couilles,
Dieu vous tient par le cerveau,
Dieu vous prend pour des andouilles
et vous vous imaginez dévots.
Il n'y a rien après la vie,
il n'y a qu'ici, aujourd'hui,
il n'y a que demain
pour prouver votre humanité,
pour ne pas espérer mais faire,
faire le bien sans récompenses,
être humain, libre, dense.
.
.
.
9 notes · View notes
ecrisettaistoi · 1 month
Text
Un brin de rien
.
.
.
La poésie des herbes citadines
bravant les interstices du
bitume
vaut, pour le moins,
celle des hommes.
Patience intense de chaque brin
nourri de pluie, de jets de chiens,
ténacité à toute épreuve en univers
hostile, et toujours
ce désir de créer, de croire, de croître
à l'écart des regards indifférents
à la beauté inhérente de ce combat
que les foulées pressées ne troublent pas,
qui se passe à nos pieds,
Microcosmos de jungles éparses
qui, un jour, recouvriront toutes nos conneries.
.
.
.
9 notes · View notes
ecrisettaistoi · 2 months
Text
Toiser Gibraltar
.
.
.
Tanger
ville des chats couchés,
des chats alanguis, indolents,
indifférents au bruit,
aux pétarades, cris,
à la vie
Tanger, ville rêvée
de Burroughs, Kerouac,
Ginsberg
et leurs rêves enfumés.
Tanger partagée, conquise,
reprise, libérée.
Tanger, rebelle, et animée,
possédée à jamais
par les mêmes maîtres à la démarche
légère,
félidés fiers de ne rien faire
de la journée, attendant la nuit
pour clamer leur royaume
en miaulant sous le croissant
de miel de lune.
.
.
.
0 notes
ecrisettaistoi · 2 months
Text
Noir c'est non
.
.
.
T'as pas le droit de douter,
c'est moi, mon job, ma responsabilité,
toi, tu fais marcher la bétonnière,
tu coules le ciment,
tu fais des dalles, des socles,
des douves et des remparts
alors que moi, je ne sais
que sculpter les modillons.
Que tout s'effrite, s'effondre,
château chaviré par la marée,
n'est pas une option,
pas question de renoncer.
Chassons les jours sombres comme des dragons,
l'un après l'autre avec obstination,
les beaux jours reviennent
ils nous souriront bientôt
et la vie aussi, tu verras,
et toi et moi.
.
.
.
2 notes · View notes
ecrisettaistoi · 2 months
Text
NDS
.
.
.
Je sais que toute ma vie
sera un continuel voyage
sur une mer incertaine,
disait le grand homme,
1,96 mètre, tout de même, et le grand peintre,
immense, monumental, monolithique,
Nicolas de Staël.
Je n'ai pas l'once du début d'un soupçon
de son talent
mais nous voguons
apparemment
sur les mêmes vagues creusées à l'excès par la vie.
Pas encore de lagon à l'horizon,
souquons, écopons
et attendons le beau temps.
.
.
.
3 notes · View notes
ecrisettaistoi · 2 months
Text
Ding Dong
.
.
.
Sonnette surannée
d’une couleur
qui n’a pas changé
depuis l’éternité
depuis toujours
Vert pomme flétri
flapi
flagada
peps perdu
passé comme les années
Petit toit de tôle pour protéger
des intempéries
le système électrique
archaïque
Bouton à la limite
de la rupture - sans sentiments -
il tient encore
l’affront des doigts
de la factrice et ses
recommandés
et
des enfants hilares
qui sonnent et se barrent
rarement plus
Sonnette surannée
cabossée
sentant l’effet des années,
comme nous tous.
.
.
.
8 notes · View notes
ecrisettaistoi · 2 months
Text
La der des Den
.
.
.
Je commence à avoir
dans mon calepin
un paquet
de numéros orphelins.
Un de plus depuis ce matin
que je n'effacerai pas,
qui restera longtemps
dans le répertoire
électronique, clic clic, lettre D,
bien qu'il
sonne dans le vide
depuis treize jours.
Silence assourdissant comme ils disent tous.
Silence lourd
Silence de plomb.
Silence tranchant.
Ne pas déranger.
Votre correspondant est indisponible.
.
.
.
6 notes · View notes
ecrisettaistoi · 3 months
Text
Sale collabo
.
.
.
Les hordes ne sont plus
des Huns, des Tatares ou des Mongols,
ils ne galopent plus
à bride abattue
dans les plaines rêches ou nourricières,
ils déferlent en rang serré
idéologie en bandoulière
bas du front unis
sous le même oriflamme rassis
farfouillant la vie
concluant comme des procureurs
jugeant sans appel ni défense
bûcher, gibet, échafaud, peine capitale
adresse divulguée, mise au ban de leur société
avec Nous et les autres,
et les traîtres et les collabos.
Leur haine se nourrit de leur méconnaissance
autant que ces parasites hôtes d'un autre
corps.
Ils répètent les antiennes entendues,
prémâchées pour eux,
délavées, nettoyées, javélisées
la pureté, vous savez, la souche, la race,
pour que ce soit parfaitement calibré
pour passer d'une oreille à l'autre
sans rencontrer de résistance
plus c'est gros, plus ça passe
le bien, le mal,
le noir, le blanc,
pourquoi s'emmerder de nuances dans le monde uni,
immaculé qu'ils appellent de leurs vœux
fait d'images générées
par intelligence artificielle
pour pallier
à une réalité fantasmée
qu'ils ne vivront jamais.
.
.
.
4 notes · View notes
ecrisettaistoi · 3 months
Text
2024
.
.
.
55 textes en 2023.
Bientôt mille abonnés.
Sait-on jamais, 2024 sera peut-être l'année de mon premier recueil.
Merci à toutes et tous pour votre soutien.
Merci d'apprécier ma poésie.
Continuez à la partager en 2024.
Bonne année.
.
.
.
8 notes · View notes
ecrisettaistoi · 3 months
Text
Capitaine Sylvestre
.
.
.
Demain sera pareil à aujourd'hui,
nouvelle année, ancienne chienlit
comme si un tour autour du soleil
changeait tout à l'heure du réveil.
Ni vœux, ni souhaits, ni résolutions,
chiffre neuf mais pas d'absolution,
pas de miracle ni de sursaut moral,
l'humanité sera en tout point égale
à elle-même, immorale, indécente,
religieuse ou athée mais sanglante,
nous reste encore le droit de rêver
malgré tant de désillusions répétées
nous le pouvons toujours, encore
tant que nous ne sommes pas morts
Debout les vivants, l'aube se prépare
avant que 364 jours nous séparent
d'un autre éternel recommencement
semblable, forcément, au précédent.
.
.
.
16 notes · View notes
ecrisettaistoi · 3 months
Text
De la plume
.
.
.
Peser les mots posés
gramme par gramme
ni trop lourd ni trop léger
ne rien regretter
de ce qui se trame
ligne par ligne
sur la page blanche
qui se grise
au gré
de l'écume des pensées
des vagues d'émotion
des lames de fond
du clapotis
dans le shaker
de ma vie
.
.
.
3 notes · View notes
ecrisettaistoi · 3 months
Text
Donjons et dragons
.
.
.
je ne fais plus ce rêve qui
m'obsédait,
que nous partagions,
qui nous animait.
Est-ce une pause, un coup d'arrêt,
la fin des haricots, voie sans issue, mur nu ?
Le songe désormais fugace,
occupant jadis tout l'espace,
se résume, se consume
comme du papier d'Arménie
en une brume de pensée
que le premier souffle disperse à volonté.
Misère de n'avoir plus
de point de perspective,
d'horizon lointain devant
agrandissant la vie.
Patience limitée
elle aussi.
Inspiration, expiration.
Non, pas fini.
Juste ajourné.
Allez.
.
.
.
6 notes · View notes
ecrisettaistoi · 4 months
Text
Arrière, toute
.
.
.
Prendre ta croupe comme une
citadelle
sans faire de quartier mais
dans la dentelle,
déjouer la garde, les sentinelles,
à pas feutrés, leste semelle
jusqu'à la brèche à déflorer,
le point faible, la légèreté.
Le bélier s'avance et vite,
les défenses s'effondrent,
s'effritent,
la lutte est vaine, le combat, inégal,
résistance futile devant l'issue fatale
certifiée d'un sobre drapeau blanc
devant l'oriflamme triomphant.
.
.
.
3 notes · View notes
ecrisettaistoi · 4 months
Text
Toujours, encore
.
.
.
Pour dire franchement la vérité,
je ne suis jamais vraiment rassasié
de ce que tu donnes, de ce que je rends,
de ces incroyables, inoubliables moments,
de ces caresses suspendues dans le temps,
de ces extases qui nous lient depuis si longtemps.
Il m'en faut encore comme le joueur impénitent
dont le feu consume la braise ardemment
jusqu'au charbon, jusqu'à la cendre,
jusqu'à la poussière de sentiments.
Ton corps est un décor où je me rends,
ce théâtre avec sa scène et ses coulisses
dans lesquels j'erre, complice,
devant ou derrière le rideau, peu m'importe,
la pièce doit être jouée quand les trois coups
sont martelés sur les planches par le brigadier.
Le rideau s'est levé
nouvelle représentation ce soir ?
Je révise mon texte, dans l'espoir
d'un triomphe annoncé.
Pas d'applaudissements, juste des murmures
partagés, des frissons, des tremblements qui nous
secouent
au même moment
partout.
.
.
.
3 notes · View notes
ecrisettaistoi · 4 months
Text
Brûlure indolore
.
.
.
Je veux que ce feu
dans tes entrailles
te consume tellement
que tu ne puisses réellement
trouver la faille
ça ne se commande pas
ni sur Amazon ni sur Ali Baba,
c'est là
ou ça ne l'est pas,
c'est à toi de voir
ou pas
si ça emporte tout sur ton passage
pas sage.
.
.
.
3 notes · View notes