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Hustlers, Lorene Scafaria, 2019.
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Pourquoi la représentation est importante
En 2020, lors de l’annonce des nommés à l’Oscar du meilleur réalisateur, Issa Rae termine par un “congratulations to those men” qui en dit long. Aucune femme n’est nommée pour la meilleure réalisation malgré la sortie de plusieurs films bien reçus par la critique et par le public. À titre d’exemple, on peut citer Little Women de Greta Gerwig, The Farewell de Lulu Wang ou encore Hustlers de Lorene Scafaria. Il semblerait donc que même en 2020, un film réalisé par une femme ne soit pas suffisament oscar-worthy. Cela (re)pose la question de la représentation, qui bien qu’elle ne soit pas suffisante, n’en est pas moins importante. 
Dans son livre Worldmaking: Race, Performance, and the Work of Creativity, Dorinne Kondo explique que nous avons besoin de représentation dans la sphère publique, que ce soit à travers la pop culture, les médias et autres œuvres artistiques, pour nous considérer comme des êtres humains et sociaux à part entière. Les pratiques culturelles ne sont pas seulement des formes de divertissement et des moyens de socialisation, elles construisent nos identités et entretiennent des “visions de possibilités” de ce que nous voulons et pouvons devenir. Les populations minoritaires disposant de peu de role models dans la société, Dorinne Kondo indique que nous avons besoin de raconter les histoires de personnes de différentes races, genres, sexualités, classes, capacités et cultures, afin d’élargir les “visions de possibilités” au plus grand nombre et non plus seulement à la population majoritaire et sur-représentée.
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