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[inesecrit]

L’eau chaude sur le feu

J’ai encore oublié l’eau chaude sur le feu,

Je ne sais pas si la casserole va s’en sortir cette fois

J’en peux plus de moi dans ces moments 

l’impression d’être un danger pour moi même

Que même si j’essaye de faire les choses au mieux c’est toujours le bordel

Je dois toujours racheté un truc que j’ai cassé, nettoyer ce que que j’ai renversé, un retard à rattraper

J’ai toujours une lourdeur, une boulet au pied qui m’empêches d’être vive de faire attention aux détails et réussir à faire les choses bien

Comme on fait pour bien faire les choses

Je crois que je cherche encore à être parfaite et ça m’énerve 

Et même temps j’en peux plus d’oublier l’eau sur le feu parce que ça pourrait être plus grave

Ça me fait penser à mon désir d’enfant, ça doit être une des raisons

J’ai déjà du mal à m’occuper de moi, alors d’un petit être innocent qui n’a rien demander 

C’est la catastrophe assuré

Surtout que cette maladresse elle m’a pourri mes relations, surtout avec les gens avec qui j’ai vécu 

Souvent rabaissée ou méprisée, parce que je ne faisais pas assez bien le ménage, salit le four après une expérimentation culinaire ou oublier l’eau chaude sur le feu

Pourtant promis je fais de mon mieux, j’essaye de me hacker moi-même, trouver des tips, me mettre des rappels pour des choses bêtes comme me couper les ongles

J’essaye de m’améliorer au quotidien mais mon cerveau me joue des tours, oublie, efface, et PAF un flash 

J’en peux plus d’être moi dans ce moment là 

J’aimerai une femme adulte, responsable, organisée qui maître parfaitement son destin 

Mais la réalité est toute autre

Je prends la vie et les évenements comme ça vient et puis j’essaye de faire avec 

Je pense que la tristesse en ce moment, ne doit pas m’aider 

Cette année j’ai enchainé, beaucoup de morts, un peu moins d’enterrements, un rupture et les autres emmerdes du quotidien

Alors on se lève, on s’habille, on vérifie 4 fois dans mon sac il y a bien mes clés, mon portable, mes écouteurs, mon porte-monnaie et un livre que je ne lis jamais

Et c’est reparti pour une nouvelle journée, soirée, rendez-vous

Le sourire aux lèvres, on est optimiste plein de projets et d’ambition 

Et on essaye une nouvelle fois d’améliorer sa vie pour accomplir celle dont on a rêvé toute notre vie

#vie #reve #bordel #chaos #tristesse #garderlecap

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J’ai mal au corps

J’ai mal au corps. Tout le corps. Des pieds jusqu’à la tête.

J’ai mes règles donc mal dans la bas du ventre, la sensation que ma tête est une pastèque, mes seins se gonflent, mes cuisses pèsent le poids d’un tronc d’arbre et je me sens ballonné.

J’ai une thyroïdite d’Hashimoto donc j’ai comme une balle de ping pong en bas de mon cou, mes reins qui veulent sortir de mon corps, mon système digestif qui se tord sur lui-même et des crampes sur tout mon buste.

J’ai eu un staphylocoque doré à la cheville donc je suis sensible de cette zone, une de mes chevilles a une entorse, l’autre commence à fatiguer de soutenir tout le corps pour deux.

Je suis une femme donc mon corps ne m’appartient pas. Pour une bonne partie des gens sur cette planète, je ne suis qu’un objet utile pour se donner du plaisir, faire les tâches ménagères et servir les autres.

Et pourtant je suis blanche, je suis hétérosexuelle, j’ai un toit sur la tête et je viens d’un milieu aisé donc je suis privilégiée. Très privilégiée.

J’écris ce texte à la fin d’une nuit qui se termine plus tôt que prévu. La douleur a pris le pas sur le sommeil. Après une énième tentative de méditation, une voix me chuchote “vous êtes bien dans votre corps, laissez-vous porter par lui”. 

Non je ne suis pas bien, j’ai mal au corps, donc j’écris pour que ma tête dise à mes pieds “continuez de me porter”.

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