Tumgik
ladychoco · 2 years
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J’ai oubliĂ© de le publier ici đŸ€Šâ€â™€ïž
Discussion nocturne
« Vous l’avez retrouvĂ©e ? »
Au dĂ©but il ne comprenait pas sa question, puis devant son regard gĂȘnĂ©, il craignit de saisir son sens. Sa question suivante confirma son doute.
« Votre Ă©pouse, enfin premiĂšre Ă©pouse, vous l’avez retrouvĂ©e ? »
Il ne s’attendait pas Ă  cette question. Il savait qu’éventuellement il devrait la confronter pour ce qui s’est passĂ© cette nuit-lĂ  dans la tour, mais de toutes les questions qu’elle pouvait lui poser depuis son retour, celle-lĂ  ne faisait pas partie de la liste.
Il avait trouvĂ© GueniĂšvre dans le jardin Ă  contempler le paysage qu’offrait la nature, silencieuse et avait dĂ©cidĂ© de se joindre Ă  elle.
Tous les deux se croisaient rarement depuis que Kaamelott Ă©tait tombĂ©, lui trop occupĂ© Ă  gĂ©rer les affaires d’état. Du coup il avait profitĂ© de l’occasion pour discuter un peu avec elle.
Cela faisait dix ans qu’ils ne s’étaient pas vu alors oui il y avait des choses Ă  dire, sur lui, sur elle, sur le royaume et toutes les personnes qui ont fait partie de leur quotidien.
Mais la premiĂšre chose qui intĂ©ressa GueniĂšvre, Ă©tait de savoir s’il avait retrouvĂ© sa premiĂšre Ă©pouse. Il ne savait pas quoi en penser, il ne sait plus quoi penser.
Vingt-cinq ans qu’il gardait le secret. Cet ombre du passĂ© qui a dĂ©truit la vie d’une jeune fille innocente ne cessera de s’immiscer entre eux tant qu’il continuera Ă  jouer le lĂąche.
Alors fatigué, de cette vie, de son retour, il lui répondit le plus sincÚrement possible.
« Non, je ne l’ai pas retrouvĂ© »
« Ah, dĂ©solĂ©e de l’apprendre. Ça a dĂ» vous dĂ©vaster »
DĂ©vastĂ© ? il n’en Ă©tait pas sĂ»r. Déçu ? oui un peu. En retournant dans cette villa, une part de lui espĂ©rait qu’elle y serait, mĂȘme si les probabilitĂ©s que ce soit le cas Ă©taient faibles voire nulles.
Mais à ce moment, il voulait se raccrocher à quelque chose et sa vie à Rome prenait une grande place dans sa vie. La preuve, au bord de la mort, il y était retourné.
« Bon aprĂšs j’avais surtout besoin de rĂ©cupĂ©rer du coup je n’avais pas trop la tĂȘte Ă  penser Ă  quoi que ce soit »
« Je comprends, vous Ă©tiez en train de mourir » rĂ©pondit GueniĂšvre, d’un regard mĂ©lancolique
Il préféra regarder devant lui pour ne pas à subir le regard de son ex épouse.
Le silence s’installa, lui ne sachant pas quoi dire et elle retournant surement dans ses pensĂ©es. Pendant un moment Arthur crut avoir prit la mauvaise dĂ©cision en s’asseyant Ă  ses cĂŽtĂ©s.
Il pensait que connaissant Gueniùvre bavarde, qu’elle allait l’assaillir de questions et lui faciliter la tñche pour briser la glace, mais pas à ce qu’elle reste silencieuse.
Il avait bien remarquĂ©, lors de repas ou dans les rares moments oĂč il la croisait qu’elle Ă©tait bien silencieuse. Cette pensĂ©e laissa un goĂ»t amer.
« Vous souhaitez qu’on fasse des recherches ? » demanda t’elle soudainement
« Des recherches ? pour quoi faire ? »
« Ben pour la retrouver, pour quoi d’autre ? » elle leva les yeux au ciel
« Non mais oui, pour quoi faire ? »
Il Ă©tait perdu, pourquoi diable voudrait elle lancer des recherches pour retrouver Aconia ?
Elle se tourna vers lui pour le regarder dans les yeux.
« Vous avez dû vous séparer de votre épouse pour réunir la Bretagne, de ce fait cela vous a rendu malheureux et dépressif, sans compter la perte de votre meilleur ami.
Vous n’ĂȘtes pas revenu de votre plein grĂ© mais votre sens de la morale vous a obligĂ© Ă  rester pour reconstruire ce pays »
Elle baissa quelques secondes ses yeux, comme pour réfléchir à ses prochains propos avant de les lever de nouveaux vers lui
« Alors maintenant que le pays a clairement montré que sans vous rien ne va, ben vous pouvez bien imposer votre choix pour la prochaine reine, je ne pense pas que les gens diront quelque chose.
Du coup, si jamais vous dĂ©cidĂ© de rester, autant tenter d’ĂȘtre heureux de ce cĂŽtĂ©-lĂ  »
Il aurait dĂ» ĂȘtre heureux en entendant ces paroles, ou du moins se sentir soulagĂ©, mais Arthur n’arrivait pas Ă  se dĂ©faire de ce poids dans son ventre.
Jamais il n’avait connu de personne aussi compatissante de toute sa vie, et en tant que roi, il en avait croisĂ© du monde. MĂȘme aujourd’hui, elle passait son bonheur Ă  lui avant le sien. Il ne savait pas quoi rĂ©pondre, ses paroles l’ont touchĂ© et pris d’un Ă©lan d’émotions, il prĂ©fĂ©ra regarder devant lui. Il ne fallait pas qu’il craque, surtout pas devant elle.
Elle devait interprĂ©ter son geste comme de l’indiffĂ©rence de sa part et tenta de se rattraper maladroitement.
« Je voulais juste vous faire cette proposition, vous n’ĂȘtes pas obligĂ© de la suivre. Je sais que parfois je peux m’emporter dans mes histoires de romance, dĂ©solĂ©e »
« Non, ne vous excusez pas, j’étais juste surpris »
Il ne put s’empĂȘcher de sourire un peu devant sa rĂ©action
« Ah bon ? »
« Oui, surpris et Ă©mu. Merci Ă  vous de toujours penser Ă  me protĂ©ger mais aujourd’hui ma recherche du bonheur est bien autre »
« C’est-Ă -dire ? »
« Vous » répondit il
« Moi ? » GueniĂšvre semblait perdue. Qu’est-ce qu’elle venait faire dans cette histoire ?
Il savait qu’elle ne comprendrait pas et il s’y Ă©tait prĂ©parĂ©.
« Quand je suis parti, enfin quand je me suis lĂąchement enfuit en vous laissant derriĂšre, pendant toutes ces annĂ©es j’ai eu le temps de rĂ©flĂ©chir.
Contrairement Ă  ce que vous devez penser, j’ai pensĂ© Ă  vous et pas qu’un peu »
Elle ne disait rien mais il avait son attention.
« Mon mariage avec Aconia Ă©tait une erreur, jamais je n’aurais dĂ» m’attacher »
« Vous Ă©tiez jeune et amoureux, c’est comprĂ©hensible »
« Oui, jeune, amoureux et naïf »
Ses lĂšvres s’étirĂšrent Ă  cette pensĂ©e bien amĂšre aujourd’hui.
« NaĂŻf car je savais qu’elle avait renoncĂ©e mais je voulais m’y accrocher car l’idĂ©e de devenir roi ne m’emballait pas, et encore moins de vous Ă©pouser, vous ou une autre.
Mais force de constater est qu’on finit par s’attacher aux choses qui nous entourent. La Bretagne, les chevaliers, la bouffe, le vin aussi Ă©tonnant que cela puisse paraitre, et puis finalement vous »
« Je ne devais pas ĂȘtre facile Ă  supporter, dĂ©solĂ©e »
« Non, non, vous Ă©tiez vous, juste vous, jeune, gentille et prĂȘte Ă  faire fonctionner ce mariage » il marqua une pause avant de reprendre sur un ton plus bas
« Et tout comme on s’attache, on se dĂ©tache aussi de certaines choses, et Aconia en fait partie »
Elle resta silencieuse, plongée sans doute dans une réflexion profonde
« Vous ĂȘtes sur ? d’aprĂšs ce que j’ai compris et surtout vu, vous avez quand mĂȘme tenu plus de vingt ans votre promesse »
C’était difficile Ă  croire pour elle, cet homme avait quand mĂȘme tenu de nombreuses annĂ©es attachĂ©es Ă  un mariage cachĂ© et en mettant l’avenir du royaume en pĂ©ril en refusant de lui faire un hĂ©ritier.
C’est pour dire à quel point il l’aimait.
« Aussi sur que le fait que votre mÚre est nulle en pùtisserie »
Elle ria Ă  cette image, rejoint par Arthur
« Vous savez, il parait qu’elle s’est amĂ©liorĂ©e ces derniĂšres annĂ©es » balança t’elle
« Oui il parait mais je ne prĂ©fĂšre pas vĂ©rifier si vous voulez bien » les gĂąteaux de Dame SĂ©li Ă©tait bien la chose qui ne l’avait pas manquĂ© pour le coup. Ça et le climat.
GueniĂšvre souriait Ă  prĂ©sent Ă  pleines dents, une premiĂšre depuis qu’ils Ă©taient revenus. Il ne l’avait pas vu beaucoup sourire, elle restait souvent dans son coin comme perdu.
MĂȘme s’il Ă©tait trop occupĂ© Ă  vagabonder Ă  droite et Ă  gauche, dĂšs qu’il l’apercevait, il prenait quelques instants pour l’observer.
Il ne pouvait pas faire grand-chose sur le moment mais au fond de lui il espĂ©rait trouver le temps de lui parler et de lui dire ce qu’il a dans le cƓur. Elle lui avait manquĂ©.
« Pour revenir sur votre proposition, non je n’ai pas envie, ni le besoin de retrouver Aconia.
De toute façon je ne sais mĂȘme pas si elle est toujours en vie et si elle l’est elle est bien trop ĂągĂ©e maintenant »
« Je n’avais pas pensĂ© Ă  cette Ă©ventualitĂ© »
« Mais il y a autre chose que vous pouvez faire pour moi »
« Et qu’est-ce que c’est ? » demanda t’elle
« Laissez-moi vous courtiser GueniÚvre »
Elle resta bouche bée, les yeux grands ouverts
« J’ai envie de vous courtiser, de vous Ă©pouser et de rĂ©gner sur le Royaume de Logres Ă  vos cĂŽtĂ©s.
J’ai envie de nous offrir cette histoire d’amour tant mĂ©ritĂ©e, surtout vous, j’ai envie de faire perdurer l’histoire d’Arthur et de GueniĂšvre, j’ai envie de vous faire connaitre les choses de l’amour et de dĂ©couvrir les choses ensembles.
Je sais que le temps perdu ne se rattrape pas mais je m’engage Ă  faire du reste quelque chose d’inoubliable tant que vous voudriez de moi »
Voila il l’avait dit, cela lui travaillait depuis des semaines, depuis cette histoire de couronne de fleurs. Il ne trouvait jamais le bon moment pour l’approcher
Des larmes coulaient sur ses joues roses la rendant encore plus adorable. Elle n’en croyait pas ses yeux.
« Vous ĂȘtes sur ? enfin je veux dire, vous le penser vraiment ? »
Il lui offrit son plus beau sourire
« Je n’ai jamais Ă©tĂ© aussi sĂ»r de ma vie que maintenant »
Il approcha lentement ses mains pour essuyer ses larmes, son premier geste de tendresse depuis leur baiser, puis dans un doux murmure il poursuivit
« Laissez-moi vous aimer dignement »
Ses yeux se remplirent de nouveau de larmes alors elle les ferma, les laissant couler qu’il essuya de nouveau tendrement avant de les rouvrir et lui offrir un sourire plein de douceur
« Oui, mon Roi » et elle colla ses lÚvres aux siennes.
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ladychoco · 2 years
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A livre ouvert part 3
GueniĂšvre Ă©tait heureuse. Elle avait passĂ© un superbe moment chez sa tante et ça lui avait fait du bien. MĂȘme si elle adore sa famille et Kaamelott, voir sa tante lui faisait toujours un bien fou. Elle pouvait se laisser aller, sans craindre les critiques et discuter pendant des heures avec sa tante et son oncle d’amour, de poĂ©sie, de thĂ©Ăątre et autres sujets qui la passionne. Ils Ă©taient bien les seuls de sa famille Ă  ne pas ĂȘtre portĂ© sur la guerre, les objets de tortures. Elle apprĂ©ciait sa tante et son oncle pour ça mais surtout ils arrivaient Ă  voir la vraie GueniĂšvre, pas celle qui doit se tenir Ă  l’écart Ă  Kaamelott. Bref elle Ă©tait heureuse et bien que de retour dans le chĂąteau, elle dĂ©cida de profiter de ce moment d’euphorie tant que ça dura pour faire l’impasse du monde autour d’elle et s’occuper de ses affaires, aussi petites soient elles.
Son Ă©poux ne semblait pas irritĂ© par sa prĂ©sence, il paraissait mĂȘme plutĂŽt de bonne humeur aussi mais elle n’en pensa rien. Il avait sĂ»rement passĂ© du temps avec ses maĂźtresses quand elle n’était pas lĂ . Serait ce donc la clĂ© de survie pour son mariage, partir de temps en temps pour qu’il la supporte? Mais alors qu’elle Ă©tait plongĂ©e dans une histoire d’amour impossible entre un guerrier et une bourgeoise, le soir dans leur lit, son Ă©poux lui posa une question Ă©trange. Trop concentrĂ©e elle ne releva pas tout de suite mais vint ensuite une question qui la pris de court, pour ne pas dire l’inquiĂ©ta
« Vous savez celui à la reliure argentée, qui était sur votre coiffeuse »
Elle n’en croyait pas ses oreilles, il avait osĂ© toucher Ă  son journal! PaniquĂ©e elle ne put que crier et sortir de la chambre pour aller se rĂ©fugier, oĂč elle ne savait pas pourvue qu’elle s’éloigne de lui. Elle avait alors trouvĂ©e refuge dans une chambre d’invitĂ© par chance, en cette pĂ©riode de l’annĂ©e plutĂŽt chargĂ©e. Seule elle avait fondue en larmes, imaginant Arthur se moquer d’elle pendant qu’il parcourait ce qu’elle avait de prĂ©cieux et intime. Vivre Ă  Kaamelott et ĂȘtre reine n’était pas de tout repos pour elle, elle avait bien conscience de ce que les autres disant Ă  son Ă©gard, mĂȘme s’ils pensaient le contraire. Les insultes, l’indiffĂ©rence ou encore pour certaines la pitiĂ©, elle avait fini par faire avec. Tenir ce journal lui faisait du bien, de pouvoir extĂ©rioriser tout ce qu’elle vivait Ă©tait libĂ©rateur mĂȘme si sa situation ne changeait pas, elle avait besoin de se confier. C’était une idĂ©e de sa tante, la seule Ă  la comprendre et effectivement l’idĂ©e fonctionnait. Pendant les moments oĂč Arthur se montrait particuliĂšrement mĂ©chant Ă  son Ă©gard elle se rĂ©fugiait dans l’écriture. C’était son monde Ă  elle et en aucun cas elle n’avait voulut que quelqu’un en prenne part, surtout pas lui. Qu allait t’il penser d’elle maintenant, il devait la trouver pitoyable. Elle ne put s’empĂȘcher de pleurer, imaginant sa vie devenir encore plus lamentable.
Les jours suivants elle tenta de se faire discrĂšte, prĂȘte Ă  supporter les brimades de son Ă©poux et Ă©ventuelles maĂźtresses dans son dos, elle savait qu’il leur racontait des choses sur elle. Mais Arthur l’ignora simplement, non plutĂŽt que d’ignorer il resta tel qu’il Ă©tait, ni plus ni moins et continuait Ă  mener sa petite vie de roi. Elle pensait qu’il allait s’en prendre Ă  elle le soir mais lĂ  aussi il se contenta de lire ses parchemins et se coucher comme si de rien n’était. Elle essaya de se faire la plus discrĂšte possible, se couchant et se levant bien avant lui mais il ne releva pas, Ă©videmment. Lors de repas de famille, aprĂšs plusieurs jours de silence ses parents ont bien saisie qu’ils ne pouvaient rien en tirer et lui fouta la paix. Alors elle s’est dis qu’il devait la trouver dĂ©finitivement pitoyable au point de ne plus s’embĂȘter. Elle n’existait plus Ă  ses yeux. Elle ne savait pas si elle devait ĂȘtre soulagĂ©e ou en pleurer, aprĂšs tout elle avait fini pas dĂ©velopper des sentiments pour lui.
Mais alors un soir tandis qu’elle Ă©tait allongĂ©e dans leur lit conjugal elle repensait Ă  la scĂšne ce soir la. En panique elle ne lui avait pas laissĂ© trop de temps pour s’expliquer et du coup ne releva pas sa premiĂšre phrase. Il avait dit « Dites, vous auriez la suite par hasard de ce bouquin? »
Il avait parlĂ© d’une suite, comme dans une histoire qu’on Ă©crit pour ĂȘtre lu, n’avait il pas compris qu’il s’agissait de son journal ? Maintenant qu’elle y pense, elle n’avait jamais citĂ© des noms et employait leur fonction pour parler des gens de la cour. Elle citait Arthur comme le roi et elle comme la reine. Elle se leva brusquement. Il ne savait pas, il pensait que c’est une simple histoire et rien d’autre, voilĂ  pourquoi il ne changea pas son attitude envers elle car il n’avait rien a changer.
Mais alors elle n’avait pas encore touchĂ©e le fond
?
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ladychoco · 2 years
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Anyone here born on October 1st 1989?
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ladychoco · 2 years
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J’ai eu envie d’écrire la suite d’un Ă©pisode qui me rend trĂšs curieuse. Vous savez « Eunuques et chauds lapins » avec le gĂ©nĂ©ral perse NarsĂšs. Y’a t’il vraiment aucune raison de s’inquiĂ©ter ?
Rien Ă  faire, il n’était pas rassurĂ©. Laisser GueniĂšvre avec ce gĂ©nĂ©ral soi disant eunuque, il avait beau essayer penser Ă  autre chose il n’étais pas Ă  l’aise. Il Ă©tait suffisamment expert dans ce domaine pour savoir qu’il existe pleins de moyens de se procurer du plaisir. il sait qu’elle ne tenterait rien qui nuirait Ă  leur son image, le tien comme le sien, mais qu’en est il du gĂ©nĂ©ral NarsĂšs? Un homme reste un homme, eunuque ou pas. Non et puis que dirait les gens s’ils venaient Ă  apprendre qu’il a passĂ© la nuit avec la reine pendant que le roi Ă©tait avec une maĂźtresse ? Non il devait s’assurer qu’il ne tenterait rien de dĂ©placĂ©, aprĂšs tout elle est Reine de Bretagne. Il se leva du lit d’AzĂ©nor, ignora complĂštement les agissements de celle ci et se rendit dans les couloirs en direction de sa chambre. ArrivĂ© Ă  quelques mĂštres de cette derniĂšre il s’arrĂȘta net en entendant des bruits qui ressĂšment Ă©trangement Ă  des gĂ©missements. Avait il prit la mauvaise dĂ©cision aprĂšs tout? Les gardes postĂ©s devant sa chambre le remarquĂšrent mais n’en firent rien, habituĂ©s aux agissements Ă©tranges de leur souverains. C’est alors avec une apprĂ©hension qu’il s’approcha de la chambre, espĂ©rant ne pas trouver ce qu’il redoutait depuis tout Ă  l’heure. Mais alors qu’il s’apprĂȘte Ă  ouvrir la porte il entend tout Ă  coup un bruit qui ne lui plait pas mais alors pas du tout
« Mmmmmhhhh »
Il ouvrit la porte avec une telle violence que les livres de la bibliothĂšque prĂšs de l’entrĂ©e tombĂšrent par terre et les gardent sautĂšrent de surprise tout comme les occupants de la chambre
« Non mais ça va pas de rentrer comme ça! » cria GueniÚvre »
« Sire tout va bien? » demanda le général
Et c’est ainsi qu’il les trouva, sa femme assise au bord du lit tenant une boĂźte et le gĂ©nĂ©ral quant Ă  lui assis sur la chaise en face, les deux a une distance parfaitement respectable. Tous les deux le regardĂšrent avec de grands yeux, ne cachant pas leur surprise
« Eeuuhh, je peux savoir ce que vous faites? » demanda t’il
« Comment ça qu’est ce qu’on fait? Vous voyez bien ce qu’on fait ? » lança t’elle
« Non je ne vois pas non c’est pour ça que je vous demande » il s’avance dans la chambre
« Ben j’ai apportĂ© des gourmandises de chez moi et la reine s’est montrĂ©e trĂšs intĂ©ressĂ©e Ă  l’idĂ©e de les goĂ»ter. Je voulais vous les prĂ©senter tout Ă  l’heure mais on avait tellement mangĂ© que j’ai complĂštement oublié » rĂ©pondit NarsĂšs
C’est seulement à ce moment qu’il remarqua qu’elle tenait un petit gñteau entre ses mains
« Des gateaux ? »
« Oui »
« Et du coup ce bruit?? »
« Quel bruit? »
Il faut vraiment qu’elle arrĂȘte de faire de tels bruits quand elle mange des gourmandises pensa t’il
« Rien, bon vous cassez vous »
« Mais Sire, on avait un marché »
« Y’a plus de marchĂ©, allez cassez vous avant que j’appelle la garde »
Dépité le general se leva, souhaita bonne nuit à la reine avant de sortir de la chambre, ne comprenant pas ce qui venait de se passer
« Mais vous comptez me dire ce qui se passe Ă  la fin, je vous ferait dire que je passais un agrĂ©able moment avec ce gĂ©nĂ©ral que, je vous rappelle, vous m’avez envoyĂ© sans mĂȘme me consulter! »
« Oui voilà et maintenant sans vous consulter je le renvoie. Allez vous coucher et rangez moi ce gùteaux »
Il s’installa confortablement de son cĂŽtĂ© du lit, en ignorant les soupirs de son Ă©pouse et surtout plus apaisĂ©. VoilĂ  une bonne chose de faite murmura t’il
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ladychoco · 2 years
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Bon ben voilĂ  la suite en ce dimanche soir pour combler mon ennuie. Dsl c’est Ă©crit d’une seule traite comme le premier du coup pas de correction de fautes et autres
A livre ouvert part 2
Son Ă©pouse revint une semaine plus tard. Il avait complĂštement oubliĂ© cette histoire de livre, trop occupĂ© Ă  s’occuper des affaires Ă  droite et Ă  gauche, Ă  expliquer Ă  ses maĂźtresses qu’il voulait dormir seul pour une fois et Ă  tenter de profiter ne serait ce qu’un peu de son absence pour se retrouver seul, au moins la nuit. A son retour il remarqua qu’elle Ă©tait bien enthousiaste, et qu’elle courrait partout, non pas qu’il y prĂȘta attention mais il faut dire aussi que la discrĂ©tion n’était pas son fort a GueniĂšvre. Bon tant qu’elle lui foutait la paix. Du coup ce n’est que seulement plusieurs jours plus tard, dans son lit alors qu’il venait une nouvelle fois de finir d’étudier une nouvelle texte de loi sur la lĂ©gitimitĂ© des mariages chrĂ©tiens sur le sol breton qu’il eut une pensĂ©e pour cette hĂ©roĂŻne. Alors il lui posa la question
« Dites, vous auriez la suite par hasard de ce bouquin? »
Elle semblait plongĂ©e dans le parchemin qu’elle tenait
« Quel bouquin? »
« Vous savez celui à la reliure argentée, qui était sur votre coiffeuse »
Elle s’arrĂȘta net avant de le regarder avec de grands yeux, l’air paniquĂ©e
« Vous l’avez lu?! »
« Oui pardon, ma curiositĂ© a pris le dessus, mais vous l’avez laissĂ© en Ă©vidence alors j’ai pensĂ© que cela ne vous dĂ©rangerait pas. D’ailleurs je dois avouer que l’histoire est assez intrigante et je 
.
« Vous l’avez lu!! » cria t’elle avant de se lever du lit. « Vous n’étiez pas censĂ© ! » puis elle sorti de la chambre en claquant la porte derriĂšre elle
« Je vois qu’on ne veut pas partager les bon plans!! » lança t’il. « qu’elle tarĂ©e, de plus en plus bizarre elle aussi »
Il se coucha sans plus de question, finalement trop fatigué pour réfléchir
Les jours suivants il poursuivit sa vie sans trop de mal. Les affaires du royaume n’attendent pas aprĂšs tout, surtout quand il s’agit de repousser les barbares et les Saxons en mĂȘme temps du coup il ne remarqua rien. Le soir en se couchant il Ă©tait bien trop fatiguĂ© pour observer autour de lui, enfin si, sa femme se couchait maintenant aprĂšs lui mais aprĂšs tout cela ne le dĂ©rangeait pas. Et puis plus les jours avançaient plus il dĂ» se rendre Ă  l’évidence que quelque chose clochait. Elle n’avait plus cette enthousiasme qu’elle avait Ă  son retour de Carmelide, et elle Ă©tait Ă©trangement calme lors des repas, mĂȘme quand on lui lançait des piques. Elle ne le dĂ©rangeait plus non plus pour l’aider Ă  rĂ©viser une poĂ©sie grecque Ă  la noix le soir et puis depuis quand se couchait elle aprĂšs lui?
Il remarqua mais n’en fit rien, moins il interagissait avec elle mieux il se portait, tant pis pour le bouquin, de toute façon il avait peu de temps pour ce genre de distraction. Il avait reposĂ© le livre Ă  sa place sur sa commode mais elle ne l’avait pas touchĂ©, il resta la Ă  sa place. Seulement s’il ne dit rien un malaise s’installa entre eux. Il semblerait que son Ă©pouse ait fait vƓux de silence, ce qu’il trouva ridicule. Jusqu’au jour oĂč obligĂ© de retourner dans sa chambre aprĂšs une dispute avec Demetra il ouvrit doucement la porte pour ne pas la rĂ©veiller il l’a vit assise en train d’écrire sur sa coiffeuse sur ce qui ressemble Ă  un livre Ă  la reliure argentĂ©e.
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ladychoco · 2 years
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J'y pense. J'y pense tellement souvent....
Et si GueniÚvre était revenu dans la chambre d'Arthur quand les hommes de Lancelot était en chemin et avait trouvé sa chambre vide (il était parti avec Venec) et si elle avait attrapé machinalement quelques parchemins de ses mémoires en craignant qu'ils ne contiennent des informations que Lancelot pourrait utiliser contre lui.
GueniĂšvre qui rentre Ă  l'auberge oĂč elle s'est pris une chambre et lis rapidement les parchemins. Ils concernent Aconia. Elle dĂ©couvre leur histoire enfin une partie. Et elle finit par les bruler. Le peuple ne peut pas savoir. Le peuple ne doit pas savoir qu'il leur a menti, qu'il ne leur a jamais parlĂ© de son prĂ©cĂ©dent mariage secret et interdit avec une femme mariĂ©e.
Elle ne sait pas ce qui lui est arrivée mais elle espÚre qu'il a pu s'enfuir et qu'il n'a pas été attrapé par les hommes de Lancelot. Elle a brûlé les parchemins parce que s'il s'est enduit il y a des chances qu'il soit retourné à Rome la retrouver parce qu'il l'aime, elle, cette romaine. Tandis qu'elle et bien, il la abandonnait.
Et alors que le dernier morceau de parchemins brûle...des cris se font entendre. Les hommes de Lancelot sont là.
....
J'y pense. J'y pense tellement souvent à cette possibilité.
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ladychoco · 2 years
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Comme je m’ennuie en ce moment au travail j’ai le temps de rĂȘvasser ( ou c’est la fatigue qui me prend ) et en relisant de vielles histoires sur notre couple Kaamelott prĂ©fĂ©rĂ© j’ai eu une pensĂ©e:
Et si Guenievre avait tenu un journal intime du temps oĂč elle vivait avec notre bon roi et que celui ci tomba par hasard dessus ?
A livre ouvert part 1
C’est en cherchant un parchemin pour finaliser un traitĂ© de paix avec une tribu voisine qu’il Ă©tait tombĂ© dessus. La, planquĂ© dans la coiffeuse de son Ă©pouse entre des livres sur le thĂ©Ăątre grecque et de poĂ©sie qu’il l’avait aperçu. Un petit cahier Ă  la reliure argentĂ© avec des motifs fleuris dessus. Rien n’était inscrit dessus alors il n’y a avait pas prĂȘtĂ© trop d’attention, trop occupĂ© Ă  retrouver son parchemin avant que la guerre ne soit lancĂ©e. Finalement c’est au fond de leur lit qu’il le trouva, maudissant les bonniches pour l’avoir sĂ»rement fait tomber . Puis les jours passĂšrent et il avait complĂštement oubliĂ© ce qu’il avait vu.
Un soir, alors que sa femme Ă©tait partie visiter sa famille en Carmelide, il n’arrivait pas Ă  trouver le sommeil. Pour une fois qu’il avait passĂ© une journĂ©e tranquille, sans trop d’accroc a part Leodagan qui avait poursuivi Bohort dans toute la cour car celui ci pensait rendre service en programmant le bal des fleurs et celui des jets d’armes le mĂȘme jour. Personne n’avait osĂ© stopper le roi de Carmelide par peur du coup il dĂ» s’y coller mais non sans peine.
Non la journĂ©e fut plutĂŽt tranquille alors il fut surpris de ne pas trouver sommeil , surtout qu’il pouvait passer la nuit sans entendre son Ă©pouse tenter de lui raconter des choses bien trop inintĂ©ressantes pour lui. Alors il s’est mis Ă  chercher un bouquin pour faire passer le temps et espĂ©rer que ça l’aide Ă  s’endormir. Ça marche bien pour les enfants. Mais rien Ă  faire, a part des thĂ©Ăątres grecques et des poĂ©sies il ne trouva rien de palpitant dans sa chambre. Puis il se souvint de ce petit bouquin qu’il avait aperçu dans les affaires de son Ă©pouse. En principe il ne devrait pas fouiller mais ils sont mariĂ©s donc lĂ©galement il partagent tout, et puis de toute façon si elle le laisse la c’est qu’elle ne cherche pas Ă  le cacher
Alors il s’est mis Ă  le lire. Au dĂ©but il trouva l’histoire assez banale, une jeune fille promise Ă  un homme qu’elle ne connaĂźt pas et qui doit devenir roi pour unifier des terres en guerres depuis des siĂšcles. Bon typique. Ayant suivi un enseignement littĂ©raire Ă  Rome, il sait que souvent l’action vient aprĂšs. Et il ne fut pas déçu, assez surpris d’ailleurs car plus il lisait et plus l’histoire devenait triste. DĂ©laissĂ©e par son Ă©poux et moquĂ©e par la cour, l’hĂ©roĂŻne peinait Ă  trouver son bonheur. Elle tenta tant bien que mal de s’adapter mais Ă  chaque fois elle fut ignorĂ©e voire ridiculisĂ©e . Jamais il n’avait lu une histoire d’une telle tristesse et chose Ă©trange l’auteur n’employa pas des noms pour dĂ©crire ces personnages meme pour l’hĂ©roĂŻne elle mĂȘme qui est just appelĂ©e la reine. Il ne se considĂšre pas comme un grand homme de lettre mais il n’avait encore jamais vu ça. Est ce la la nouvelle tendance des Ă©crivains du moment? Quoi qu’il en soit il ne pouvait plus s’arrĂȘter, malgrĂ© la tristesse et son cƓur qui se serra Ă  chaque mĂ©saventure il dĂ©vora le bouquin sans mĂȘme voir le temps passer. Son sommeil fut oubliĂ©.
Mais alors qu’il terminait un Ă©niĂšme chapitre, que fut sa dĂ©ception quand il tomba sur des pages blanches. L’auteur n’avait pas fini son ouvrage. dĂ©cidĂ©ment que des surprises. Déçu il reposa le livre sur sa table de chevet et se noya de poser la question Ă  Guenievre sur une Ă©ventuelle suite avant de tomber dans les bras de MorphĂ©e
TBC ou pas??
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ladychoco · 2 years
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Cute but sad 
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ladychoco · 2 years
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Pour ceux que ça intĂ©resse la suite ma fic 😁😁
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ladychoco · 2 years
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Je m’ennuie alors j’écris
Arthur n’arrivait pas Ă  dormir. Il souffrait dĂ©jĂ  d’insomnie du temps de son rĂšgne et son retour n’a rien arrangĂ©. On le sollicitait sans cesse pour tout et pour rien.
Alors chaque jour qui passait creusait de plus en plus les cernes sous ses yeux et son humeur devenait difficile Ă  gĂ©rer. Personne semblait s’en intĂ©resser, comme d’habitude
Un jour alors qu’il rejoignait la salle Ă  manger pour le dĂ©jeuner il remarqua que ses beaux parents n’étaient pas lĂ , uniquement GueniĂšvre. InterpellĂ© il lui demande s’il y avait un problĂšme, elle lui rĂ©pond simplement qu’ils Ă©taient occupĂ©s et ont dĂ©jeunĂ© avant. N’y prĂȘtant pas trop attention les deux ex-Ă©poux mangĂšrent tranquillement
Au moment de se rendre dans la salle des archives pour finaliser des projets de lois avec Bohort, GueniĂšvre l’attrapa par les bras et l’emmena de force dans le quartier des chambres. Arthur proteste mais elle ne l’écoute pas et fini pas l’entraĂźner dans sa chambre Ă  elle. Lui surpris, reste plantĂ© devant la porte. Elle lui demande de venir s’allonger prĂšs d’elle . Il lui rĂ©ponds qu’il a des choses Ă  faire mais elle l’attrape pour qu’il s’assoit sur le lit. Elle se met Ă  le dĂ©shabiller pour ne rester qu’en simple tunique et l’allonge, en bloquant sa tĂȘte dans ses bras. Elle lui murmure que toutes ses rĂ©unions sont dĂ©calĂ©es de deux heures, que le chĂąteau Ă  l’obligation de les laisser tranquille jusque lĂ  et qu’il peux se reposer tranquillement
TouchĂ© par son initiative il se demanda comment il avait fait pour avoir une personne si merveilleuse Ă  ses cĂŽtĂ©s et dĂ©cida pour une fois de se laisser bercer . Il s’endormit comme un bĂ©bĂ©
Deux heures plus tard quand les chevaliers toquĂšrent Ă  la porte GueniĂšvre se contenta de leur refermer la porte et de retourner se coucher auprĂšs de lui
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ladychoco · 2 years
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Savez vous comment créer un compte AO3??
J’aimerais publier une fic
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ladychoco · 2 years
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Et voici ma petite fic
Merci a @milymargot pour sa contribution et j’espùre qu’il vous plaira
Arthur rĂ©flĂ©chissait beaucoup. D’ordinaire il passait son temps Ă  trouver des solutions et Ă  supporter les comportements de gens qui composaient sa cour. Il ne sait toujours pas comment il a pu s’entourer de personnes pareils (oui il sait c’est pour le Graal) mais son cerveau ne pouvait s’empĂȘcher d’ĂȘtre en Ă©bullition.
Alors il rĂ©flĂ©chissait. Aux pistes pour le Graal, Ă  comment faire comprendre Ă  ses hommes l’importance de ce dernier, Ă  faire plaisir Ă  sa mĂšre, mĂȘme s’il sait que c’est perdu d’avance, Ă  Ă©chapper aux diffĂ©rents complots qui peuvent ĂȘtre montĂ© contre lui. Bref une vie de roi quoi.
S’il y a une chose qui ne l’avait pas manquĂ© durant son exil c’était bien cet aspect-lĂ . Il sait qu’il ne devrait pas dire cela mais une vie d’esclave c’est quand mĂȘme la simplicitĂ©. Bon il est vrai qu’il Ă©tait plutĂŽt bien tombĂ© avec Damanian comme maĂźtre, mais quand mĂȘme. Une vie rythmĂ©e par les mĂȘmes gestes, sans arrĂȘt, en boucle, manger et dormir. La fatigue l’empĂȘchant de rĂ©flĂ©chir et de profiter de son environnement, ses journĂ©es passaient Ă  une vitesse qu’il n’arrivait pas Ă  compter les jours. C’est ainsi qu’il a pu tenir dix ans sans rĂ©flĂ©chir, ne pensant Ă  rien (si une fois Ă  ce qu’il allait manger le soir).
Arthur ne s’était pas senti aussi libre et libĂ©rĂ© depuis longtemps. À vrai dire il n’a pas souvenir d’avoir ressenti ça depuis qu’il est venu au monde. Promis Ă  un destin dĂšs son plus jeune Ăąge ; envoyĂ© dans l’armĂ©e romaine pour fuir l’oppression de son pĂšre puis roi du royaume de ce dernier (l’ironie). Non, la libertĂ© il ne l’a jamais connu. Maintenant qu’il y a goĂ»tĂ©, il sait dĂ©sormais que ce n’est pas celle-ci qui l’a conduit Ă  se battre contre l’esclavage. Ce n’est pas pour la libertĂ© qu’il a ƓuvrĂ© toute sa vie contre ces personnes enchainĂ©es pour des raisons qui ne font pas sens. Ce n’est non plus par pur empathie ou par amour comme pour Shedda. Non s’il a fait tout ça c’est pour que ces personnes ne deviennent pas des pantins comme lui. Qu’ils puissent ĂȘtre maĂźtre de leur vie. Oui, c’est pour que le monde ne soit pas rĂ©gi par des rĂšgles, des croyances qui vont Ă  l’encontre du bonheur humain.
Maintenant qu’il est revenu, il en est sĂ»r. Mais surtout sur d’une chose : qu’il a Ă©chouĂ© lamentablement. Toute sa vie il s’est battu contre l’injustice mais il n’a pas su la faire rĂ©gner au sein de son cercle intime. Lui qui est allĂ© mĂȘme jusqu’à tuer un bourreau, il l’était devenu pour quelqu’un d’autre. Pour une personne qui n’a jamais rien demandĂ©, une personne Ă  qui on n’a guĂšre laissĂ© le choix et qui durant des annĂ©es Ă  souffert en silence. Il y a des blessures qui ne guĂ©rissent pas, les blessures mentales en font partie. Comment a-t-il pu ĂȘtre Ă©goĂŻste au point de ne rien voir.
Du coup Arthur avait recommencĂ© Ă  rĂ©flĂ©chir mais cette fois-ci par choix. Tout comme il avait choisit de partir il y a dix ans, il fait le choix dĂ©sormais de cogiter. Non pas pour le Graal ou pour le royaume mais pour cette personne. Cette personne, qui Ă  cause de son destin s’est vu retirer tout choix dans sa vie. Et elle n’est autre que GeniĂšvre, son Ă©pouse, enfin ex-Ă©pouse. AllongĂ© dans son lit en Carmelide, il repensait Ă  tout ce qui s’était passĂ© ces derniers jours. Il ne trouvait pas le sommeil de toute façon. Dix ans Ă  dormir sur un lit de paille il ressentait un sentiment Ă©trange Ă  se trouver dans un lit bien trop grand pour une seule personne. Alors il dĂ©cida de penser Ă  elle et Ă  ce qu’il avait ressenti en apprenant son enfermement dans la tour. A sa couronne de fleurs.
Une boule se forma dans son ventre Ă  l’évocation de celle-ci. Le symbole de leur union prĂ©servĂ© depuis plus de vingt ans par une personne qu’il avait rendue malheureuse. Une personne ignorĂ©e, trompĂ©e, humiliĂ©e et il en passe. Oui il avait conscience de tout cela, il l’avait toujours su mais prĂ©fĂ©rait l’ignorer tant que ça pouvait justifier son mal ĂȘtre. Mais il ne pouvait plus dĂ©sormais, pas aprĂšs tout ce qui s’est passĂ©. Lui qui pensait la libĂ©rer d’un mariage malheureux n’a fait qu’empirer la situation. Peu importe ce qu’il pensait d’elle durant son rĂšgne et toutes les choses qu’il lui a dites, au fond de lui il n’a jamais voulu la blesser rĂ©ellement. Elle ne mĂ©ritait pas ce sort, pas aprĂšs ce qu’elle a subi avec lui.
L’embrasser en haut de cette tour Ă©tait un moyen pour lui de lui rendre l’espoir, non pas avec lui mais de la vie en gĂ©nĂ©ral. Tout comme il l’avait fait avec Shedda il voulait ĂȘtre son libĂ©rateur. Voir son prĂ©tendant Ă©chouer l’avait travaillĂ©. Il tenta tant bien que mal de ne pas le montrer, plus exaspĂ©rĂ© par son retour forcĂ©. Mais l’évocation de sa couronne de fleurs a fait tomber toutes les barriĂšres qu’il s’était mis vis Ă  vis d’elle.
Et depuis il ne savait pas comment se comporter. Doit il faire comme si rien ne s’était passĂ©? Ou au contraire mettre les choses au clair avec elle?
Difficile de rĂ©pondre Ă  ces questions, d’autant qu’il a appris plus tard qu’ils ne sont plus mariĂ©s. Sans le vouloir il a embrassĂ© une femme mariĂ©e une nouvelle fois, et celle de Karadoc par dessus le marchĂ©. DĂ©cidĂ©ment il n’était pas douĂ©. Mais ce qui le gĂȘnait le plus c’est ce sentiment dont il n’arrive pas Ă  s’en dĂ©faire : la honte
Honte de l’avoir malmenĂ©e, de l’avoir abandonnĂ©e durant son exil, de l’avoir Ă©changĂ©e (surtout aprĂšs avoir vu le dĂ©but de folie de Lancelot).
Alors il l’évitait du mieux qu’il pouvait. Surtout depuis sa tentative de suicide. Il ne pense pas qu’elle soit au courant, du moins c’est ce qu’il espĂšre. Il faisait de nouveau l’hypocrite. C’est plus fort que lui, sa dĂ©pression est plus forte que lui.
Finalement aprĂšs un long moment Ă  rĂ©flĂ©chir il dĂ©cida d’aller prendre l’air pour soulager son cerveau en Ă©bullition. Connaissant Leodagan, il a du instaurer un couvre feu mis a part pour les gardes afin de renforcer la surveillance. Aucune chance qu’on ne vienne le dĂ©ranger du coup. Enfilant son manteau de fourrure et s’équipant d’une torche il s’aventura dans les couloirs en direction des jardins. Un sourire se fait visible sur son visage. Jamais il n’aurait cru son beau pĂšre, enfin ex-beau pĂšre se lancer dans l’agriculture. Lui qui faisait tout pour Ă©viter les sĂ©ances de dolĂ©ances et perdait patience face Ă  Ropartz et Guetenoc s’est trouvĂ© Ă  jardiner. Quelle ironie.
Arrivant dans les dits jardins, il inhala un grand bol d’air frais, sentant son corps se dĂ©tendre petit Ă  petit. RepĂ©rant un banc derriĂšre une parcelle de choux il commença Ă  s’avancer quand il aperçut une silhouette fĂ©minine assise sur le banc qu’il visait. La personne Ă©tait de dos mais il reconnaĂźtrait cette chevelure a des kilomĂštres: Guenievre.
Mince. Comment l’objet de ses tourments pouvait il se prĂ©senter devant lui comme ça alors qu’il n’a aucun moyen d’échappatoire. Il n’était pas prĂȘt. Clairement pas. Il devait faire demi tour sans se faire repĂ©rer. Alors le plus silencieux possible il rebroussa chemin jusqu’à ce qu’il marche sur une branche d’arbre et tombe Ă  plat ventre sur les choux.
« Qui va là ? »
Cette fois c’est sĂ»r, il aurait dĂ» respecter le couvre feu.
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ladychoco · 2 years
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Bonjour bonsoir la fandom Kaamelott/pendranievre
J’ai envie de contribuer un peu et du coup je cherche un bĂȘta pour une fic que j’ai Ă©crite
Des propositions ??
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ladychoco · 2 years
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GueniĂšvre dans livre V :
Tumblr media
(gif de @quietparanoiac)
GueniĂšvre post kv1 : malgrĂ© le moment Ă  la Tour, elle reste persuadĂ©e qu'Arthur ne peut pas la dĂ©sirer. Because ze scĂšne 👆
Ignorante face aux gestes d'Arthur. Elle pense qu'il essaie d'ĂȘtre gentil, mais c'est tout, sans plus. Car il peut pas, non il ne peut pas vouloir plus.
Elle ne cherche mĂȘme pas Ă  initier quoique ce soit. Il finira bien par prendre de nouvelles maĂźtresses, par ĂȘtre agacĂ© par sa prĂ©sence.
Elle est juste heureuse qu'il soit en vie et qu'il soit revenu. Le plus important, c'est qu'il aille bien...
Arthur, lui, a envie de changer les choses. GueniĂšvre est le seul point positif de son retour en Bretagne. Elle est libre Ă  nouveau, comme elle aurait toujours dĂ» l'ĂȘtre.
Il veut quelque chose de nouveau. Mais ce lĂ©gitime sentiment de culpabilitĂ©. Époux indigne pendant 15 ans, Ă©poux absent pendant 10.
Pourquoi serait-il toujours aimĂ© avec cette mĂȘme fidĂ©litĂ©, cette ferveur ?
Il sait qu'il n'a pas le droit mais il veut. Il veut.
Mais comment lui faire comprendre ? Elle semble ne pas voir que tout est différent maintenant.
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ladychoco · 2 years
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Je viens de regarder l’épisode « la pĂąte d’amande » et leur Ă©change m’a interpellĂ©
Guenievre : - excusez-moi je voulais pas vous agresser
Arthur: - non c’est pas ça mais je cherche ce que je vous ai fait
Guenievre : - rien vous avez rien fait
Donc en gros notre bon roi sait qu’il fait chier notre belle reine đŸ€Ż
Il est un peu sadique en fait đŸ€š
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ladychoco · 2 years
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Du livre I à V quel est votre épisode pendravievre préféré ?
Moi c’est l’épisode de l’orage. Voir Arthur la prendre dans ses bras pour la rassurer me fera toujours de l’effet 😍
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ladychoco · 2 years
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Salut la communauté
Depuis quelque temps je pense Ă  une version oĂč Arthur, aprĂšs la bataille songe sĂ©rieusement Ă  se rapprocher de GueniĂšvre mais ne sais pas trop comment et au moment de lui faire part de ses projets leur concernant elle lui dit qu’aprĂšs tout ce qui s’est passĂ© elle ne songe qu’à une seule chose: la libertĂ©
Elle lui demande un lopin de terre oĂč elle pourra se poser et s’occuper de la terre et de quelques bĂȘtes avec Nessa.Que depuis la tour elle rĂȘve d’une vie de simplicitĂ© et proche de la nature. Son escapade avec Lancelot dans la forĂȘt lui a montrĂ© qu’une autre vie Ă©tait possible et qu’aprĂšs tout malgrĂ© son statut de reine celle ne s’était jamais rĂ©ellement senti a sa place
Arthur, déçu mais compréhensif lui dégotte une ferme pas trop loin du chùteau de Carmelide avec des gardes car le danger subsiste avec Lancelot en liberté. Elle accepte et quitte le chùteau la semaine suivante non sans les remontrances de ses parents et surtout de Séli qui ne comprend pas comment on peut abandonner le trÎne aussi facilement
En rĂ©alitĂ© si Guenievre part c’est parce qu’elle a besoin de recul. Il s’est passĂ© tellement de choses, Arthur, Lancelot, l’échange d’épouse et sa sĂ©questration qu’elle avait besoin de s’éloigner un peu de tout et de rĂ©flĂ©chir Ă  ce qu’elle veut rĂ©ellement. Elle n’a jamais eu le choix dans sa vie et la seule fois oĂč elle dĂ©cida de quelque chose cela avait mal tournĂ© ( Lancelot)
A prĂ©sent du haut de ses quarantaine d’ans et toujours vierge elle n’était pas sĂ»r de vouloir dĂ©pendre une nouvelle fois d’un homme. AprĂšs tout qui voudrait d’une femme aussi inexpĂ©rimentĂ©e et qui n’a pas su satisfaire son mari pendant des annĂ©es et gagner la confiance du peuple
Car elle n’était pas dupe, personne n’avait rĂ©ellement chercher Ă  retrouver l’ex-reine de Bretagne. Quant Ă  Arthur, qui n’est plus sont Ă©poux, mĂȘme s’il l’avait embrassĂ© dans cette tour, elle n’était pas si naĂŻve au point de croire qu’il tomba amoureux d’elle durant son exil, aprĂšs tout il Ă©tait parti en l’abandonnant. Alors oui s’occuper d’une ferme lui donnerait l’occasion de s’éloigner de tout ça et de rĂ©flĂ©chir posĂ©ment sans qu’on ne lui mette la pression. Et aussi parce qu’elle et Nessa avait dĂ©veloppĂ© une rĂ©elle complicitĂ© et cohabitait bien ensemble
Pendant ce temps Arthur Ă©tait frustrĂ© et Ă©puisĂ©. Devoir revĂȘtir son rĂŽle de souverain Ă©tait plus compliquĂ© que prĂ©vu et il ne cessait de s’énerver auprĂšs de tout le monde. LĂ©odagan avait beau lui rappeler que mĂȘme s’il est roi il n’est pas Ă  Kaamelott et ici c’est lui qui dĂ©cide. Arthur Ă©tait tĂȘtu er chaque jour qui passait Ă©tait un fardeau pour les serviteurs et chevaliers qui croisaient sa route. Il n’avait pas prĂ©vu de reprendre le pouvoir encore moins seul et le dĂ©part de Guenievre l’avait boulversĂ©. Pourtant ce n’était pas la premiĂšre fois qu’elle s’en allait mais apprendre qu’elle avait conservĂ© le symbole de leur union l’a chamboulĂ© et touchĂ©. Il souhait recoller les choses entre eux et la voulait Ă  ses cĂŽtĂ©s mais elle ne veut pas, elle ne veut plus. Il avait vraiment tout ratĂ© avec elle
Jusqu’à cette phrase inattendue de Perceval un matin dans la cour
«  mais Sire, elle ÂŽn’est qu’à une demi heure de route, pourquoi vous n’allez pas la voir ? »
Je me suis perdu dans mes fantaisies mais cette version m’obsĂšde. Arthur qui reprend tout Ă  zĂ©ro avec elle et qui lui fait la cour honnĂȘtement tout en essayant de se sauver lui mĂȘme. Car on va pas se mentir, il n’est pas guĂ©ri notre chouchou, il a juste acceptĂ© sa destinĂ©
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