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À propos du recueil ...
Les Mains Libres est un recueil de dessins et de poèmes, publié pour la première fois en 1937. Les dessins, réalisés par le dessinateur, peintre, photographe et réalisateur de cinéma Man Ray. Les poèmes sont écrits par le poète français Paul Éluard. La réalisation de cette œuvre est réellement représentative du mouvement surréaliste, tout le processus créatif en est particulier et les thèmes de l’œuvre également. Les Mains Libres est avant tout une œuvre collaborative, née d’une forte amitié entre Man Ray et Éluard. Man Ray réalise les dessins de l’ouvrage dans les années 1936-37 lors d’un voyage dans le sud de la France, et c’est à partir de ceux-ci qu’Éluard compose les poèmes. « Quant à moi je m'étais engagé dans une série de dessins extravagants mais réalistes qui parurent plus tard dans un livre intitulé les Mains libres, illustré par les poèmes de Paul Eluard. » - Man Ray Les deux artistes ont entrepris une collaboration, dans laquelle les dessins précèdent l’écriture. Effectivement, dès les premières pages, on constate immédiatement que ce recueil renverse réellement les liens traditionnels entre texte et image : « dessins de Man Ray illustrés par les poèmes de Paul Éluard » - Les Mains Libres.  Cette œuvre est une ode à l’amitié, au rêve, à la femme et à la liberté. En unissant deux langages de manière indépendante et liée, cette œuvre libère la représentation picturale de son explication ou de sa traduction poétique. En choisissant d’inverser le rapport traditionnel de l’illustration entre le dessin et le poème, Man Ray et Paul Eluard s’inscrivent d’emblée dans un rapport novateur et libre vis-à-vis de la tradition. 
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Tous les mouvements qui viennent a partir du XXème siècles sont des mouvements de révolte par rapport à toute la littérature précédente, ils ont tous un but unique : la destruction et donc, la reconstruction.
Durant la première guerre mondiale, période extrêmement violente, les artistiques voyagent pour trouver refuge contre la guerre. Pleins d’écrivains sont morts et blessés. Les artistes sont affectés, mécontents, et cherchent à exprimer cette colère. Les artistiques voyagent pour trouver refuge contre la guerre.
Le dadaïsme nait à ce moment là : avec sa compagne, Hugo BALL, dramaturge Allemand exilé à Zurich, fondent le cabaret Voltaire qu’ils souhaitent voir devenir un lieu de rencontre, de débats intellectuels, d’expositions. Ce cabaret est multi-linguiste, mélangé, mixte, va constituer la mouvance dada.
« Dada » c'est ce mot enfantin qui, choisi en ouvrant au hasard un dictionnaire, va bouleverser le paysage artistique de l'époque. Ce mouvement se veut comme anarchiste et a un objectif : battre en brèche toute la morale bourgeoise, toutes les voies dominantes, qui ont quand même amener la guerre. Il faut donc tout démonter, déconstruire, et tourner en dérision toutes les valeurs bien établies.
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Le mouvement Dada se fait remarquer notamment grâce à Marcel Duchamp, maître des provocation : avec ses ready-made dont le célèbre urinoir transformé en Fontaine (1917), il change la perspective de l’art. 
À travers le ready-made (juxtaposer plusieurs objets qui vont constituer un autre qui ne sert à rien, on est dans le pure plaisir et pas dans l’utilitaire. À partir de ce moment, Duchamp suscite le questionnement concernant le sens du mot « art ». 
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À la suite de Dada, les surréalistes vont ouvrir la création artistique et littéraire sur de nouveaux horizons et annoncer un nouveau mouvement suite aux « Années folles » d'après-guerre (1918-1939).
Les gens ont envie de vivre, de s’habiller, de sortir, c’est la période de la mode garçonne, de Joséphine Baker, des cheveux courts, la période Chanel, du charleston, des paillettes, des dorures, des plumes et du jazz. Le surréalisme apparaît à Zurich et à New York en 1916, et en 1923, en Europe : d’où le mot mouvement. Le surréalisme se répand à une échelle mondiale.
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Comme pour le Dada, le but du surréalisme est de remettre en question les codes. 
« Le cadavre exquis boira le vin nouveau »
Tout commence quand Apollinaire définit sa pièce de théâtre, Les Mamelles de Tirésias, en 1917, comme « drame surréaliste », il ne savait sûrement pas ce qu’il venait de provoquer…
André Breton, Paul Éluard ou encore Robert Desnos viennent rejoindre Louis Aragon et Philippe Soupault. S'ils n'ont pas nécessairement de l’argent, ces anticonformistes habitués des débats de fond de cafés ne sont pas en manque d'idées. Les surréalistes développent des procédés d’automatismes psychiques purs par lesquels ils proposent d’exprimer de n’importe quelle manière le fonctionnement réel de la pensée en dehors de toute préoccupation de la raison, sans règles et sans contraintes.  
En 1924, Breton publie Le Manifeste du Surréalisme dans lequel il définit ce qu’est le surréalisme « un automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer verbalement, par écrit, soit de toute autre manière le fonctionnement réel de la pensée dicté de la pensée en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale » BRETON explique d’une certaine manière la pratique surréaliste qui au fond est l’écriture automatique. 
L’idée même d’appliquer la technique des automatisme psychiques ou mécaniques non contrôles à l’expression poétique nouvelle vient de l’inspiration qu’ont provoqué les théories de Freud à cette époque.
Breton Met le surréalisme au niveau de la psyché : l’écriture automatique, écrire n’importe quoi sans se faire contrôler par sa conscience, on ouvre les vans de l’inconscient, c’est l’inconscient qui parle et s’exprime. Ainsi que le cadavre exquis, juxtaposition de mots, qui aboutissent à des phrases et textes, d’où l’œuvre collaborative, comme Les Mains Libres.
Comment ne pas être tenté par la rébellion, la liberté, l'inconscient et la créativité !
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Partie I - L’onirisme et le vide
Les Mains Libres est un recueil construit à deux mains par Man Ray et Paul Éluard en 1937 : Man Ray dessine et Paul Éluard illustre les dessins de poèmes. Le rêve est une juxtaposition d’éléments incohérents : c’est le désintérêt de la logique qui fait de Les Mains Libres un recueil onirique. 
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Effectivement, on avance dans le recueil comme on avancerait dans le rêve, pour le plaisir de la découverte. En parlant de découverte et de rêve, les blancs dans le recueil permettent au lecteur de contempler et d’interpréter l’œuvre librement. 
Raymond Jean dit à propos de la poésie éluardienne que c’est « une poésie du dépouillement grammatical, du respect des mots […],  nécessairement une poésie de l'ellipse ». 
Éluard lui-même considère que « les poèmes ont toujours de grandes marges blanches, de grandes marges de silences. […] Leur principale qualité est non pas d’évoquer mais d’inspirer ». 
Cette dimension elliptique favorisant le silence et le blanc dans la page est présente dans le recueil. Il est possible de voir que ceci est à l’œuvre dans les ensembles de ce recueil, qui montre encore une fois que le vide est créateur. Ce vide créateur pour l’artiste est source de création par les possibilités interprétatives offertes au lecteur, d’une certaine manière, ces vides permettent également au lecteur de rêver.
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Le recueil s'ouvre sur une succession de deux ensembles qui disent avec insistance le vide.
La première partie avec « Fil et aiguille », s’ouvre sur la représentation d'une silhouette vidée, qui semble évoquer le deuxième vers « À des passions sans corps».
Le poème qui suit s'intitule « La toile blanche » et porte un titre connotant le vide, le manque, comme en écho aux premiers mots du recueil « Le papier, nuit blanche » mais aussi comme en écho aux derniers mots du recueil « Et j’appelle le silence/ par son plus petit nom ».  
Ce thème revient dans plusieurs ensembles comme « Château abandonné », « Les tours du silence » ou encore «  Solitaire ».  
Ce vide, il faut le combler le rendre créateur. La rencontre des deux arts, des mots et des images, réalise symboliquement un rapprochement chargé de combler le vide. 
Les dessins sont tous des traits et des lignes plutôt que des pleins. C’est le cas de nombreux dessins qui,  de plus, ne donnent aucun cadre ou laissent le cadre ouvert sur le vide. 
Le dessin « Brosse à cheveux » est emblématique d’un dessin marqué par le blanc où l’on ne sait si c’est le vide qui crée la brosse ou s’il est rempli en partie par la brosse passant sur le corps. 
De même, les silhouettes sont aussi des exemples des marges blanches dont parle Éluard comme dans les « Tours d’Eliane ».
Ainsi, le blanc, de manière concrète, l’emporte dans l’ensemble du recueil et le dessin extravagant ou surréaliste intitulé « Les mains libres » pourrait apparaître comme l’emblème de cette idée à travers les lignes qui donnent à voir le vide à l’infini. 
Le blanc des dessins est amplifié par le blanc de la page poétique : Éluard nous offre de lire une poésie brève et elliptique qui illustre bien ses dessins remplis de vides. 
La moitié des poèmes sont des poèmes courts. La page contenant le verbe est marquée par le blanc et la marge.  
Ces blancs se retrouvent au cœur même du texte notamment dans les poèmes monostiques comme  « Le sablier compte-fils », « La toile blanche », « L’évidence ». 
Dans les poèmes plus longs, il est possible de retrouver cette caractéristique: des poèmes aux formes libres proposant de nombreux poèmes monostiques ou distiques, ou des vers courts composés parfois d’un seul mot : Éluard crée un effet de suspension grâce au blancs, la marge et les silences.
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Les pages du recueil Les Mains Libres sont façonnées par des dessins et poèmes qui en apparence semblent absents de logique : il n’y a pas de fil narratif, pas d’histoire, ni de cohérence grammaticale. Cette incohérence est pourtant volontaire et voulue.
Les artistes cherchent à parler le langage du rêve à l’échelle du recueil : ceci est réalisé à travers un processus de création incorporant les automatismes.
Les auteurs exploitent le rêve dans l’intégralité du recueil : c’est par le rêve qu’on atteint la vérité de l’homme, la vérité inconsciente. Le rêve est essentiel car il est libérateur : il nous transporte au-delà des tabous et des normes. Le lecteur devient rêveur en parcourant l’œuvre.
Pourtant, les visions de l’onirisme diffèrent chez le dessinateur et chez le poète.
Le dessin onirique « Fil et Aiguille » associe, comme souvent, chez Man-Ray, un élément réaliste : ici, un paysage de montagne à un autre élément (qui n'a avec le premier aucun rapport ni de sens ni de proportion), en l'occurrence une immense aiguille verticale autour de laquelle ondule un fil à forme humaine. Cette association est étonnante et renvoit au caractère étrange du rêve.
Effectivement, le rôle de l’artiste est de perturber la perception et la représentation de la réalité qu’a le spectateur, en faisant usage d’éléments réels, qui, pourtant, semblent disparates, tant sur le plan de l’univers auquel ils appartiennent que des proportions.
La représentation de la réalité est bouleversée dans le rêve et toutes les limites sont brouillées. « Sans fin » rappelle le motif de l’infini, et il se pourrait que ce poème exprime le rejet d’un art qui se veut représentation de la réalité.
Le titre, qui rappelle l’expression courante « de fil en aiguille », montre le processus créateur ainsi que l’association d’idées. Pourtant, dans le poèmes, ces idées liées sont surprenantes : « passions sans corps », « étoiles mortes », et le sens visuel est abordé, mais « endeuill[é] » « qui endeuillent la vue », comme le fait le rêve.
La création à quatre mains provoque un aller-retour constant de l’œil et de la pensée entre l’image et le texte. Dans « Le tournant », il est possible de distinguer une main qui enveloppe la roche représentée dans le dessin de Man Ray. Une route est représentée et disparaît derrière la roche, dans un virage.
Le tournant est un changement de direction, de point de vue, de perception.
Le poème, composé de deux verts « J’espère / Ce qui m’est interdit », marque cette volonté d’entreprendre une découverte de ce qui est caché derrière ce virage, représentant l’inconnu, l’interdit et donc l’inconscient, inaccessible.
Les deux verts renforcent le sens du dessin en montrant le caractère incompréhensif et hors de portée de l’inconscient.
Effectivement, l’accès au rêve s’inscrit dans cette volonté de détruire les frontières de la réalité, d’accéder à l’interdit, à l’inabordable.
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Un des thèmes majeurs du surréalisme est le rêve. Qu’il intervienne sous forme de roman-collage chez Max Ernst, de peinture onirique chez Dalí, de récit filmique chez Luis Buñuel, ou d’écrit chez André Breton ou Giorgio de Chirico, le rêve se révèle être un véritable puits d’inspiration pour ces artistes.
« Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations négligées jusqu’à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. » - André Breton, Manifeste du surréalisme, 1924.
Les surréalistes se retournent vers les recherches du psychanalyste Freud, qui publie L’interprétation des rêves, en 1900.
Le rêve est le lieu de représentation des désirs les plus refoulés de l’être humain sous forme déguisée. Le sens profond de ces représentations ne devient manifeste qu’à travers l’interprétation.
« Le rêve est la voie royale pour accéder à l’inconscient. » - Freud Les surréalistes représentent de ce fait le rêve dans leurs œuvres d’art. Le surréalisme ne s’intéresse pas nécessairement à la réalité comme on la perçoit mais de celle dont on n’a pas conscience.
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La tradition picturale du surréalisme mêle la rêverie et le fantastique au symbolique et au merveilleux. Ces multiples techniques qui célèbrent le hasard, tel que le cadavre exquis, affirment une volonté de rupture avec une façon ordinaire de voir et de saisir le monde.
La présence d’humour noir, les principes d’écritures automatiques, tous ces jeux artistiques prônent une nouvelle voie d’accès au monde. La réalité est modifiée.
Pour les surréalistes, l’œil, que Buñuel déchiquètera à la première scène du Chien Andalou est une véritable métaphore politique. Les surréalistes aspirent à dépasser une ambition seulement picturale, et veulent introduire un regard révolutionnaire qui bouleverserait le monde.
En punissant cet œil, Buñuel cherche à savoir ce qui se trouve à l’origine du regard, qu’est-ce qui se cache derrière le regard.
Buñuel tente véritablement « d’exprimer […] le fonctionnement réel de la pensée […] en l’absence de tout contrôle exercé par la raison ».
Les plans s’enchaînent tels des séquences imagées d’une hallucination, mêlant humour noir, folie et érotisme.
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Partie II - La liberté et la modernité
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La liberté de la création apparaît dans le rapport qu’entretiennent les deux artistes avec les conventions esthétiques.
Si Man Ray s’inscrit dans une tradition picturale dans beaucoup de ses dessins avec les paysages, dans « Le tournant », par exemple, la nature morte dans « Main et fruits », le portrait, dans la section « Portraits » et le nu comme dans « Le don »,  il se  libère  de la tradition par des caractéristiques qui marquent ses dessins : jeux avec les proportions, collages d’éléments incongrus, jeu entre réel et surréel.  
Certains dessins cherchent à déstabiliser et restent énigmatiques tels « La toile blanche » ou « Les mains libres ». Il s’agit aussi pour Man Ray de  rejeter les catégories du beau : par exemple, dans « Paranoïa », on trouve à la fois des éléments qui répondent aux canons esthétiques (notamment le visage et la jambe), mais la composition perturbe, provoque, puisque la jambe est directement assemblée au visage.
Par là il exprime sa liberté par rapport à la tradition, mais il laisse aussi place à la liberté du lecteur, liberté d’interprétation face aux œuvres énigmatiques, comme par exemple « Les amis » qui n’est pas compréhensible sans connaissances de la biographie des auteurs.
Quant aux poèmes d’Eluard, beaucoup d’entres eux s’inscrivent dans la tradition du lyrique : on peut lire de nombreux poèmes d’amour comme « Le don » ou « Solitaire », mais cette tradition est modifiée par des images inattendues.
Ainsi dans « Le don » il écrit : « Elle est noyau figue pensée » : l’image est créée par l’énumération de termes associés librement ou par une syntaxe inattendue. Ceci est présent également dans « L’angoisse et l’inquiétude » poème fondé sur une série d’infinitifs.
Éluard portait un grand intêret pour les Haïkus, et de nombreux de ses poèmes s’inscrivent dans cette tradition. Éluard se libère ainsi des formes traditionnelles de la poésie, en écrivant aussi en vers libres : ses poèmes mêlent différents types de vers, des formes poétiques variées ;  il n’y a pas de structure fixe, et l’on trouve de nombreux poèmes très courts favorisant le rythme et les sonorités au détriment de la rime.
Enfin, l’absence de ponctuation laisse place à l’interprétation. Non seulement la création artistique est libre, mais elle libère les créateurs. Le recueil n’obéit donc à aucune logique : les ensembles s’enchaînant librement sur le plan thématique et l’organisation de l’œuvre respecte cette exigence de liberté de la part des auteurs.
Les Mains Libres constitue un manifeste de la liberté, qui préside dans l’organisation du recueil ainsi que sur la pensée du monde et sa représentation dans l’œuvre.
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Calligrammes (1918), de Guillaume Apollinaire se distingue par son expérimentation esthétique et la nouveauté de ses thèmes et sujets.
Beaucoup de ces motifs, en particulier ceux qui sont tirés de la vie contemporaine, n'avaient jamais été traités auparavant dans la poésie. De plus, dans son traitement de thèmes poétiques traditionnels tels que la guerre et le romantisme, Apollinaire a révélé son étonnante volonté de contempler les émotions les plus graves sous de nouveaux points de vue.
En évitant la ponctuation dans Alcools (1913) et en transformant les vers en diverses représentations dans Calligrammes, ouvrage que plusieurs critiques considèrent comme sa plus importante contribution à la poésie moderne, Apollinaire rompt avec les normes et surprend le lecteur.
Les œuvres d'Apollinaire, ses poèmes visuels, ainsi que sa personnalité flamboyante, présentent de nombreux exemples de ces traits artistiques qui ont conduit les surréalistes et autres expérimentateurs littéraires à le revendiquer comme l'un des prédécesseurs du mouvement.
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Partie III - La femme et ses représentations
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Dans la préface du recueil, le poète présente l’art du poète comme un désir affamé, motivé par le besoin d’être aimé. 
Dans le recueil, le désir est très présent notamment à travers la représentation de la femme, qui semble être l’objet de désir, la source de plaisir, mais également la muse, la source d’inspiration.
La femme occupe évidemment une place importante dans le recueil. On la rencontre vêtue, comme dans « Le désir », ou presque dénudée dans « Le don ».
Le nu a effectivement une place importante dans le recueil, dans « Couture », les ciseaux semblent vouloir couper l’étoffe qui recouvre le corps de la femme, ce qui est très révélateur du mouvement surréaliste : les artistes souhaitent libérer la femme des contraintes sociales et morales tout en renversant les canons esthétiques qui dictent la représentation du corps féminin.
Le poème « Nu », par exemple, est un manifeste esthétique et éthique : « Au pays des figures humaines/ On s’apprête à briser ta statue ridicule ». La poitrine est remplacée par des ailes, ce qui transgresse les modes de représentation traditionnels de la femme dans l’art, tandis que la position du visage et du bras, la bouche entrouverte sont des marques de désir et de plaisir.
Les deux artistes cherchent à mettre la femme à nu en rendant ses ailes jusque là « immobiles », mobiles, en lui rendant le droit au plaisir. Dans ce recueil, le désir, et surtout le plaisir féminin, sont représentés à travers les dessins et les poèmes. Dans « Le Don », la tête renversée et la chevelure infinie retombant sur le dos de la femme représentée, est objet de choque. Cette femme incarne le plaisir auquel elle s’abandonne, dans le dessin comme dans le poème : « Elle est la fille noire et son sang fait la roue/ Dans la nuit d’un feu mûr ».
Dans « J », l’opposition entre les habits de cette femme, et ses seins libérés à travers ses vêtements, suggère une volonté de délivrer la femme des obligations sociales et morales. Dans le dessin « C’est elle », la femme est représentée comme muse libératrice, elle tend sa main vers un homme qui semble être prisonnier et l’invite vers le plaisir.
Man Ray et Éluard expriment également cette libération féminine dans « L’Aventure » : la femme s’est détachée du monument qu’elle est censée porter et son regard, souligné par le geste du bras et de la main, se porte au loin, vers un ailleurs plus lumineux : « Que fleurisse ton œil ».
Il s’agit de briser les liens emprisonnant de la société pour tendre davantage vers un état de nature, de renaître à un état originel perdu que l’on peut découvrir dans « L’arbre-rose ».
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Par contre, l’hommage à Sade à la fin de l’œuvre, connu pour ses penchants contingents envers les femmes, est perturbant pour le lecteur.
Le sadisme considère la femme comme un objet de désir que l’on acquiert quelquefois avec violence, chose qu’il est possible de percevoir dans certains dessins et poèmes du recueil.
Le poème « Désir » semble ainsi évoquer l’idée d’une femme soumise au désir de l’homme. Les doigts masculins attrapent la chevelure d’une femme qui paraît impuissante et contrôlée. Cette main semble vouloir s’emparer d’elle, et ceci est également visible dans « Bonheur en sang ».
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Il y a une sorte de bestialité et d’animalité dans le désir représenté dans le recueil à travers la femme, qui est la proie d’un prédateur. Dans « La peur », la femme est une « proie » et dans « Pouvoir » illustre la force et la violence par exemple : La femme y est captive, serrée entre les doigts d’une main d’homme. Les termes « empoigne », « saisit au vol », « main dominante » relèvent de l’abus de pouvoir tandis que les mots « impuissance » et « proie » indiquent la soumission.
« Les tours d’Eliane » pourtant réconcilie ce contraste en représentant une femme qui semble être une forteresse, difficile à gagner : « Un espoir insensé/ Fenêtre au fond d’une mine » et dont la conquête requiert beaucoup d’énergie.
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Dans « Solitaire », « Qui parle/ Qui peut vivre seul/ Sans toi », la femme est en effet essentielle à l’artiste. Elle lui permet tout d’abord d’être, d’exister. La femme est conçue comme salvatrice.
La femme se voit confier le pouvoir et la mission de libérer l’homme de ses entraves, de le sauver « Païenne éperdue de tendresse », elle détient en quelque sorte les clés du paradis originel revisité par nos deux artistes, comme on peut le voir dans le poème « L’arbre-rose ». Le dessin représente un homme et une femme dans un paysage naturel, installés sous un arbre étrange.
Mais la femme est aussi le trait d’union entre l’homme, l’artiste et l’univers ainsi que l’annonce d’emblée le frontispice du recueil. La disproportion de la femme souligne son importance : la femme est celle qui permet la création, celle qui va permettre à l’artiste de recouvrer la vue. Dans « Les yeux stériles », elle apparaît comme un remède pour ces yeux stériles, endeuillés par les étoiles mortes du poème.
La femme est donc représentative du désir, de la liberté, de la création mais aussi de la partie inconsciente bestiale liée aux plaisirs et aux pulsions.
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Rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une pomme grenade une seconde avant l’éveil est un tableau du peintre surréaliste Salvador Dalí réalisé en 1944.
Ce tableau est inspiré d’un rêve fait par la femme de Salvador Dalí, elle est représentée nue dans le tableau.
Elle dort ou rêve à côté d'une grenade. Au-dessus de cette grenade, vole une abeille. 
Les couleurs chaudes rappellent le désir saillant. La femme est bellement allongée horizontalement et s’apprête à se faire dévorer par deux bêtes. Cette scène peut révéler un fantasme lié au pulsions refoulées et inconscientes.
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J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité. Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant Et de baiser sur cette bouche la naissance De la voix qui m'est chère? J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués En étreignant ton ombre A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas Au contour de ton corps, peut-être. Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante Et me gouverne depuis des jours et des années, Je deviendrais une ombre sans doute. O balances sentimentales. J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps Sans doute que je m'éveille. Je dors debout, le corps exposé A toutes les apparences de la vie Et de l'amour et toi, la seule qui compte aujourd'hui pour moi, Je pourrais moins toucher ton front Et tes lèvres que les premières lèvres et le premier front venu. J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, Couché avec ton fantôme Qu'il ne me reste plus peut-être, Et pourtant, qu'a être fantôme Parmi les fantômes et plus ombre Cent fois que l'ombre qui se promène Et se promènera allègrement Sur le cadran solaire de ta vie.
Robert Desnos,“Corps et biens”, 1930
Le poète parle “d'atteindre le corps vivant” de la femme aimée et de “baiser la naissance de sa voix sur sa bouche”. Il « rêve » d’elle, la femme est donc objet de désir et de pulsions.
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Aujourd’hui, le surréalisme est toujours vivant: de nombreux artistes dans le monde entier sont influencés par les styles, les idées et les techniques de ce mouvement.
Le surréalisme permet une multitude d’expression de soi et de son inconscient: il est facile pour les artistes de montrer leur créativité à travers le surréalisme, car ils ont  plus de liberté, même si l’accès à cet art n’est pas toujours facile et doit passer par l’inconscient.
De nouvelles techniques ont maintenant été adoptées avec l’ère numérique : la manipulation de photo est la technique préférée actuellement.
L'art surréaliste peut être rêveur, révolté, érotique … Les divers outils aujourd’hui permettent de porter un nouveau regard sur le surréalisme. On ne sait jamais à quoi s’attendre, c’est bizarre mais familier, tout comme nos rêves.  
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