Tumgik
penseesvoisines · 2 years
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Laisser la vie jaillir
Même quand tout semble évident, limpide, pour une fois juste, les questions aux réponses les moins simples continuent de nous tourner dans la tête. Comme un rappel, un post-it mental qu'on déplace sans cesse, sans jamais qu'il ne perde sa propriété collante. Il faut du temps, peut être une vie, au moins 20 ans dirais-je, pour commencer à en écrire les réponses, vivre beaucoup, souffrir peut-être un peu souvent. Il faut surtout qu'elles jaillissent à nos yeux fréquemment, peut-être même le plus tôt possible. Car il faut se tromper, encore et encore pour ne jamais chercher à trouver les réponses aux questions mais savoir de mieux en mieux y répondre.
Embrasser ses échecs est à la fois difficile et vital, comme aimer sans craintes ou vivre sans regrets, et c'est également notre seul combat légitime. Qu'il ait des guerres, que le monde brûle ou que l'humanité court à sa perte, les journaux en parlent sans discontinuer. Nos yeux voient, notre corps sent. Mais ces désastres peuvent être annulés par notre esprit par le plus petites des choses. Et la plus importante aussi, le manque d'un amour vrai, d'un regard sans haine porté sur nous, d'un baiser qu'on n'a jamais osé donner. Et surtout de ceux qu'on a donner non pas aux mauvaises personnes mais pour la mauvaise raison. Pour trouver des réponses. Des réponses qui ne viennent jamais temps qu'on ne se les pose pas soi-même, trop inquiet que nous sommes des réponses qui sont en nous, et dont nous faisons porter le poids à la personne que nous avons décidé d'aimer.
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penseesvoisines · 2 years
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Vivre et chanter
On dit que la vie nous joue des tours comme si ce qui nous arrive n'est pas une pure construction de notre esprit, le résultat d'actions que nous menons. Volontairement ou pas. De ces expériences naissent à la fois nos rêves et nos peurs, on apprend avec elles en refusant certaines leçons, trop occupés à considérer que la vie est ainsi faite. Cette toute petite grande histoire commence pour tout le monde dans un cri, pas nécessairement voulu, mais il semble que le monde soit rassuré de nous accueillir ainsi, trop occupé à faire perdurer un ordre établi. Drôle de départ s'il en est, après avoir vécu chaleureusement dans l'antre maternelle, nous voilà propulsés dans la meute, avec pour seule force notre innocence. Les yeux ouverts comme un disque vinyle sans sillons d'une durée illimitée. 
Que la valse a mille temps du grand Jacques commence, que son rythme soit multiplié et que Marcel chauffe du mieux qu'il le peut, son accordéon en flamme doit illuminer notre route. Avant ça il va falloir apprendre à lire, s'entraîner à chanter, et surtout comprendre les mots qui sortent de leur chrysalide pour devenir paroles. Ne pas faire qu'entendre, mais écouter vraiment, Barbara, Daniel, et tant d'autres. Le roi Carl aussi, pour le rythme, les pulsations vitales de Jaguar. Le temps de cet apprentissage peut être relativement long, il ne l'est jamais trop, et surtout, ce temps n'est jamais court. Pour gravir une montagne il faut commencer par tenir en équilibre mais certaines d'entre elles  sembleront bien souvent inaccessibles, il suffira de prendre de la hauteur pour les observer, pour les voir petites, douces et accueillantes comme elles l'ont toujours été. 
Les histoires se multiplient comme les jours qui s'additionnent, bercées par des mélodies que nous essayons de faire nôtres, observant depuis un public enjoué et à bonne distance, micros et instruments de musique. Nos sens en éveil relatif, prêts à bondir sur le couplet qui leur semble écrit pour eux. Petit à petit nous prenons confiance, car souvent nos vies nous semblent proches du larsen, ce genre d'occasions sont les meilleures répétitions. Souvent en public, peu d'entre nous ont la force d'être des artistes solitaires, nos fausses notes nous imposent l'improvisation, un chemin glissant sur la route de notre construction.  A force d'en apprendre sur nous-mêmes, poussés par la vie qui chante, nous pouvons espérer trouver l'instrument qui nous correspond le mieux, et c'est souvent notre quête. Comme si nous étions capables de connaître ce que nous ignorons. 
Et petit à petit se dessine notre partition, cachée de nos yeux, de notre cerveau. D'abord quelques notes lointaines, puis le début d'une introduction, et c'est au démarrage du premier couplet, sans vraiment comprendre les paroles, que notre oreille interne commence à vibrer. Le thème nous est inconnu mais nous fredonnons aussitôt que l'on entend les premières notes, il est sombre au début mais nous remplit apaisement. Sombre sans doute parce que nous avons déjà essayé de jouer une musique similaire, avec un groupe dans une autre tonalité ou comme choriste d'un chanteur aphone. Apaisant car malgré tout il nous semble facile de le maîtriser, autant que de le continuer, de le faire durer pour qu'il imprègne notre vie et nous aide à trouver le ticket pour un concert éternel. Un festival d'une musique unique magique, la plus dynamique, qui emporte les corps et le cœurs, qui dépasse les reines et les dieux et fait de nous l'artiste de notre existence. 
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penseesvoisines · 2 years
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Cette journée qui commence est la tienne
Mais dis donc, je viens de me rendre compte d'un truc, j'te l'ai pas dis à toi ? Bah non, comment ça ce fait... Alors que t'es ma poulette a moi, que les trucs que j'ai sur le cœur ça me plais de te les partager... J'suis couillon moi !
Parce que aujourd'hui je me sens tellement bien, et en plus, je crois que toi aussi car j'ai vu du soleil dans les yeux de notre Coco quand elle m'a parlé de toi. Alors moi, je veux te dire que j'ai enfin je crois trouver l'endroit où je vais pouvoir poser mes bagages. Un endroit où je n'aurais pas besoin de vider mon sac parce que je vais remplir mon cœur.
J'ai tellement de chance ! Tout d'abord deux, enfin une, toi. Je savais déjà que la vie valait d'être vécu grâce à notre rencontre à tout les deux, et puis a tout les trois. Notre amitié, notre fraternité, plutôt notre sororité, c'est l'une des plus belles choses qui sont arrivées à ma vie. Bien avant de vous rencontrer et de vous aimer, j'avais touché un soleil du bout des doigts, un soleil tellement chaud que je crois ne vous en avoir presque jamais parlé. De peur sans doute d'abîmer son éclat.
Et il y a quelques jours, il s'est levé à nouveau sous mes yeux. La même chaleur, la même beauté, et le plus étonnant, sa lumière toujours dirigé vers moi. C'est en fait mon soleil que je vois a nouveau jaillir comme pour me rappeler que la vie est belle quand on est capable d'aimer a tout rompre, d'avoir des soeurs de deux familles différentes.
Je vais partir, quand je ne le sais pas mais je vais partir. A 8000 kilomètre pour la retrouver, pour enfin pouvoir ma lover dans ses bras sans craintes. Sans craintes parce que je sais, j'ai la certitude que toi, ma Naëma adorée, tu seras toujours a mes côtes. Et que toute ma vie je pourrais continuer à te dire que je t'aime, et que tu me renverra cet amour.
Sans jamais rien calculer.
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penseesvoisines · 2 years
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Please don't stop the music
Je me demande comment j'ai pu aimer aussi vite la musique de Nina Simone, sa voix, son rythme, en comprenant si peu les paroles de ses chansons. La première fois que je l'ai entendu je ne savais pas ce qu'était le Jazz, a peine ce qu'était la musique, et pourtant, cette chanson elle ne me quitte pas depuis ce jour. Je crois que je l'ai toujours senti vivre en moi. Encore une fois, ce matin, je l'ai entendu. Pas à la radio, elle a débuté à mon réveil, dans le creux de mon oreille interne, avec mon cerveau pour seul transistor. Je l'ai écouté du début à la fin, et dès la dernière mesure, mon cœur a appuyé sur "repeate". Encore, et encore, jusqu'au moment où j'écris ces lignes, comme pour me faire comprendre la subtilité de Nina qui m'a finalement échappée jusqu'à aujourd'hui. Que je n'arrivais pas à saisir tant que je n'avais pas trouvé ce qu'elle avait trouvé elle, l'amour véritable. Pas un amour dirigé vers qui que ce soit, celui qu'on s'accorde à nous-mêmes.
Je ne sais pas, enfin, je ne crois pas m'être jamais aimé par principe, j'ai toujours cherché dans les yeux des autres ce que je ne trouvais pas en moi. On ne voit la brindille que dans l'œil de son voisin uniquement lorsque l'on a un regard bien droit. Je l'ai chanté cette chanson, beaucoup, et je l'ai offerte aussi, toujours à la mauvaise personne. Tout du moins jusqu'à aujourd'hui. Ce matin j'ai compris ce que veut dire Nina à propos des oiseaux dans le ciel, quand elle parle de nouveau jour, d'une nouvelle vie. On peut choisir, et on le fait souvent, de changer de vie pour des tonnes de raisons. De la plus intense a la plus futile. On fait de choix, on lutte, on résiste, mais est-ce que nous créons une nouvelle ère ? Avec cette chanson qui tourne en boucle, difficile de trouver plus bel air.
Faute de vivre ce qu'a vécu Nina, j'ai toute ma vie chercher à recréer mon univers, comme s'il ne pouvait être comme je le vivais sur le moment. Comme si m'a vie n'était pas à moi. Je crois qu'en fait, j'ai réellement entendu la première mesure de "Feeling Good" en 1997, j'allais avoir seize ans. Il lui aura fallu un instant pour commencer mais elle est restée des années bloquée dans l'introduction, sur cinq mots : "You know what I mean". La traduction est simple, même pour l'adolescent que j'étais, mais elle veut dire quoi Nina au juste ? La vie de cette femme est incroyable, dure comme des cours de piano qu'on refuse a une enfant parce qu'elle est noire, dure comme une mère qui préfère sa carrière a ses enfants. Et pourtant il se dégage dans sa chanson toute la puissance de l'espoir qui fait vivre, et des pleurs qui font grandir. Je n'ai pas souffert comme elle, j'ai laissé mes arrières grands parents souffrir du racisme envers les italiens pour moi, et j'ai récupéré je ne sais-ou mon hypersensibilité pour ne pas m'en aller sans bagages.
Mon parcours n'est pas plus dur que celui d'un humain lambda, ni exceptionnel, ni tragique. Superbement normal. Et donc avec une sommes d'épreuves, de joies et de déceptions. J'ai compris que je suis singulier grâce à ça, grâce à cette certitude que je suis unique parmi tant d'autres qui le sont également, et que nous sommes les paroliers de notre propre chanson. Moi, je suis un interprète, je l'ai toujours su. J'ai chanté ma vie entière les paroles d'une chanson qui n'était pas la mienne, préférant être le choriste d'une chanteuse en solo. Elle pouvait bien s'arrêter de chanter, j'assurerai dans l'ombre la continuité du spectacle. Sans jamais recevoir les fleurs envoyées de la fausse à la scène. Au moment de faire tomber le rideau, toujours la même situation, j'entasse sur mes épaules le poids des échecs de la chanteuse qui fume des cigarettes pour ne pas partir en fumée. Si ma chanteuse avait été Nina Simone j'aurai encore plus souffert dans aucun doute, mais j'aurai vu dans ses yeux l'amour car c'était impossible pour elle de le masquer.
Le concert de ma vie est loin d'être fini, une nouvelle fois, la voie de la plus grande chanteuse de Jazz que le monde a porté vient de me réveiller. Elle vient de me faire comprendre que ce concert vient de finir, et que le festival commence. Plus de chanteuse unique mais un Big Bang, plus besoin de choristes quand il n'y a pas de leader, je vais pouvoir chanter, danser, jouer de la musique et partager mes rires. Parce que je comprends enfin que la nouvelle vie n'existe pas, c'est toujours l'unique que nous vivons, mais tous les jours nous pouvons écrire une nouvelle chanson, un nouveau texte. Rester inspiré pour continuer à respirer, à vivre. Moi, je suis en train de faire le tour de tout mon répertoire pour retrouver les meilleurs couplets, et j'y ai vu une chose qui m'a frappé, une lumière petite comme le soleil. Je la cherchais quand je les écrivais, essayant de la faire jaillir sans jamais y parvenir. Sans doute parce que je choisissais mal mon public.
Mais ce matin tout est devenu clair, j'ai compris Nina Simone. J'ai compris qu'elle me disait que mes choix me portaient vers un avenir que je dessine, en faisant des ratures mais sans jamais utiliser de gomme, en encadrant les moment les plus sombres pour en faire des œuvres d'art. Je sais comment regarder l'horizon sans plisser les yeux, le sourire aux lèvres, en face de mon soleil qui me réchauffe. Je ne vais pas réécrire mes chansons car celles que je veux chanter à présent sont les nôtres. Celles que je vais partager avec mon soleil. Parce que cet astre merveilleux est accompagné d'une petite grande étoile. A nous trois nous allons construire une nouvelle constellation dans laquelle nous rirons avec les astéroïdes en jouant à saute-mouton avec les planètes de notre Sound System. On continuera à tendre l'oreille, scrutant dans l'immensité, car nous savons que Nina sera toujours là pour réveiller les êtres, les cœurs. C'est une nouvelle ère, c'est un nouveau jour, c'est une nouvelle vie pour moi, oui c'est un nouveau jour. Et je me sens bien. 
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penseesvoisines · 2 years
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- Maman, je suis heureux - Enfin. C'est plutôt une excellente nouvelle.
Pensée maternelle
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penseesvoisines · 2 years
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Vas, vie et deviens
Elle est revenue, comme dans les films, les romans ou les chansons, sans que je ne puisse m’en douter le moindre instant, sans même oser l’espérer. Mais c’est bien elle, c’est moi, elle est revenue. Je me souviens comme si c’était hier du jour où elle est partie et je me souviendrai à jamais du jour ou enfin, après avoir passé les peurs et les doutes, la tristesse et nos faux pas, mes yeux ont pu se replonger dans les siens pour y lire notre histoire qui n’a jamais cessé de s’écrire.
“Salut, tu vas bien ? Je te présente Ju, le frangin de Tox, il vient d’arriver à Paris”. C’est comme ça que mon algéro-bégle de meilleur pote nous a présenté il y à 25 ans. C’est D-Nice qui m’a ouvert le plus les bras quand je suis revenu dans la Capitale, et il voulait me présenter sa meilleure amie à lui. Fin des années 1990, on va tous avoir 20 ans en 2000. On est sacrément jeune, bigrement gourmand de la vie qui s’ouvre à nous. Cette belle époque ou le temps long nous permettait de nous projeter dans un futur de science-fiction, fin des années SIDA, la vie reprenait doucement un aspect normal. Quand je me suis approché d’elle pour la saluer, que je me suis abaissé de tout mon long pour lui faire la bise parisienne, j’ai eu un flash. Pas un de ceux que procure la weed que je me fourrais déjà gentiment dans le cornet, un plus sucré, solaire, presque astral. C’est un lion elle aussi.
De ce jour a débuté une amitié forte entre nous deux, pas le genre exclusif bien au contraire, elle avait d’autres amis, j’avais le miens, mais quand nous nous retrouvions il y avait une évidence, comme un mécanisme qui s’enclenche lorsque deux pôles se connectent. Je n’aimais pas tout en elle, ces mecs par exemple, pas trop mon kiff. Il y avait en elle une énergie de vie qui me faisait buter sur les verrous que j’avais patiemment fabriqués dans ma tête, j’aimais pas trop ça, ça me faisait peur. Elle était forte, belle, souriante, enthousiaste de tout, et toute petite. Le grand gaillard que j’était se retrouva fort dépourvue, voila une femme qui n’a pas besoin d’être sauvée. Alors, je l’ai aimé comme un enfant qui idolâtre, comme un artiste dont la muse n’a jamais entendu parler ni de sa peinture, ni de sa prose. Je l’ai aimé en cachette, sans le dire à personne et surtout pas à elle.
Ce genre d’amour ne s'occulte pas quand on a un strabisme, n’avoir qu’un seul œil directeur ne permet pas de cacher son intention et tout le monde autour de moi connaissait tellement bien mes sentiments que nos amis communs pensaient que nous étions un couple. La principale intéressée, elle, ne s’en est pas vraiment aperçue, si la lumière est éteinte, la capitaine ne peut pas voir le phare. J’ai fini par lui avouer mes sentiments, c’était forcément trop tard, mais après une de plus belle période que j’ai vécu. Tu t’en souviens ? Une des choses que je n’aimais pas en elle était sont envie de partir loin. Parce que j’en mourais d’envie moi aussi mais je pensais que c’était impossible pour moi. La voie que je choisissais m’imposait un ancrage fort dans ma ville, Paname, la sienne lui ouvrait les portes du grand large.
Je me souviens de cette période comme si c’était hier, ce jour où j'ai décroché mon téléphone pour l’entendre me dire qu’elle avait échoué à son examen, celui qui allait la faire partir loin de moi. Je l’aimais, je voulais la garder, c'était une joie pour moi et un désastre pour elle. Alors j’ai tout fait pour qu’elle le réussisse, elle s’est installée chez moi, elle révisait la journée et quand je rentrai du taf, on passait nos soirées ensemble. J’étais aux anges avec l’impression non pas d’être son sauveur, mais comme un canot de sauvetage qui lui permet de tenir jusqu’à l’arrivée des secours. Et ça a fonctionné, elle a eu son diplôme. Elle peut partir à présent, le temps presse… Elle avait déjà la tête loin avant même de savoir ce qu’elle allait faire de sa vie, il n’allait pas lui falloir longtemps avant de faire son paquetage et filer loin d’ici. J’ai pris mon téléphone, j’ai enfin écrit ce message que j’aurais dû lui envoyer cinq ans plus tôt, et j’ai appuyé sur “Envoyer”.
Trop tard, vraiment, mais elle ne m’a pas rejeté, à cette époque elle savait, cinq ans c’est long, c’est trop tard. Nous avons essayé, mais nous étions déjà un vieux couple, des amis qui décident d’être ensemble pour affronter la vie, comment changer notre façon d’être ? Et de toutes manières, c’était décidé de longue date et je l’avais aidé à y arriver, elle part bientôt, demain en fait. A la terrasse d’un café de la porte de Choisy dans un après-midi gris, elle m’a dit que nous devions arrêter, elle avait raison mais je lui en ai voulu terriblement. C’est toujours plus facile d’en vouloir à une personne plutôt qu’aux épreuves face à nous, c’est plus simple aussi. Et puis, elle est partie, plus là, fini, 9 000 kilomètres dans ta face.
Moi j’ai bougé un peu, à vrai dire c’est dernièrement que j’ai fait le plus grands pas, à peu près 10% de son voyage à elle mais je suis passé du nord au sud pour retrouver le soleil et la mer. Comme elle. J’ai aimé aussi, beaucoup cette fois-ci, comme un boulimique qui se contente d’un plat unique et fade. Je crois qu’on m’a donné de l’amour en retour, un peu tout du moins, ce qui est certain c’est que j’en avais besoin de plus. Je suffoquais de ne pas retrouver la simplicité, la fluidité et le naturellement beau que j’avais pû ressentir par le passé avec elle. Toujours quelque chose à devoir comprendre, toujours devoir démontrer, prouver. Alors que les amours sont belles quand elles sont irrationnelles et que des êtres qui s’aiment n’ont pas besoin d’en comprendre la raison, ils ne le veulent pas, ils ne veulent que s’aimer.
Il y à 20 ans de ça elle est partie, mais elle est revenue, comme une piqûre de rappel, comme la lumière qui jaillit. Pourtant mon parcours à moi m’a donné l’occasion de la perdre définitivement quand j’ai utilisé notre étincelle de la pire des manières. Comme l’homme que je n’ai jamais voulu être. Et pourtant, elle est revenue, comme la femme que j’ai toujours aimé, comme si nous arrivions à la fin d’un voyage. Un périple que nous avons tous les deux passé sur des eaux agitées, tenant la barre à une main, serrant nôtre cœur de l’autre et de toutes nos forces pour l’empêcher d’éclater. Nos yeux clairs fixés sur le soleil. Quelle fût longue cette route, riche, troublante et je le sais nécessaire. Si je devais tout recommencer je ne changerai pas la moindre étape, de la plus dure à la plus tendre, je garderais le même cap car il m’a conduit à cet après-midi d'août, quand je t’ai vu traverser la rue. Notre point de repère à nous c’est China Town, le centre du monde, l’endroit où nous nous retrouvons. 
Elle est là, elle avance et se rapproche de moi. Elle me sourit, je la serre dans mes bras. Je suis là, nous sommes revenus.
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“Bank Holiday Weekend“ 2004
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penseesvoisines · 4 years
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L’insurrection des complots
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C’est quoi cette histoire encore. Ils nous prennent pour des imbéciles au gouvernement, ils pensent vraiment qu’on est prêt à tout croire. Mais il y en a marre de toutes ces manipulations, moi leur histoire de virus je n’y crois pas, pas moyen que je change mon mode de fonctionnement ! Déjà qu’on nous empêche de vivre correctement, l’essence augmente en permanence alors qu’il n’y a jamais eu autant de pétrole, on m’accorde un crédit pour mon 4x4 pour me planter quand je passe à la pompe ? Et maintenant il faudrait que je porte ce machin ridicule. Hors de question ! Moi je ne me laisse pas embobiner par le discours des médias qui sont de toutes façons de mèche avec les politiques pour nous piquer notre fric ! J’en discutais hier avec mes potes du club de tir et on est tous d’accord, si c’était vrai les « protections » comme ils disent seraient gratuites. Et ce n’est pas le cas, si ce n'est pas une preuve que le virus n’existe pas et qu’ils cherchent simplement à nous faire payer pour engraisser l’industrie pharmaceutique alors je ne sais pas ce qui leur faut à tous ces gauchos !
Moi j’habite dans une région où il y a le seul toubib sérieux, et je sais de quoi je parle, je suis « super fan » sur la page Facebook de Doctissimo ! Je suis allé le voir d’ailleurs pour me faire dépisté. Il est formel, ce n’est pas parce que j’ai quelques taches brunes sur la peau où je l’ai attrapé leur pseudo maladie. Et puis si on regarde bien l’évolution de la situation c’est en Afrique qu’il y a le plus de morts, et en Europe ça touche principalement une communauté qui ferait mieux de changer de comportement si j’en crois ce que j’ai appris à l’école catholique. Mes parents ils ont bien fait de ne pas me mettre dans le service public, ça pourri le cerveau ! De toute façon L’École ne m’a servi à rien, pas besoin de diplômes pour être au RSA ! Je suis très bien comme ça, je laisse les cons payer des impôts à ma place, il y a trop d’assistés dans cette putain de pays ! En plus on est obligé d’accueillir toute la racaille de la planète, qu’ils restent dans leur pays avec leur religion d’extrémistes et qu’ils arrêtent de vouloir manger les allocs de ceux qui se sont battue pour les avoir.
Je tousse pas mal depuis quelque temps, ma mère m’a dit que je devrais arrêter de fumer... Ça m’emmerde qu’elle se laisse elle aussi embobiner comme ça, mon grand-père est mort à 95 ans et il fumait des Gitanes, deux paquets par jour depuis ses 16 ans et jusqu’à sa mort. Le cancer c’est aussi de la propagande ! Mais bon pour lui faire plaisir je suis retourné chez le docteur, vu que ça ressemble à un symptôme pour leur nouveau virus, fabriqué par l’armée mais ça c’est encore une autre histoire. Je me suis résolu à faire une prise de sang. J’ai appelé ce matin pour avoir les résultats mais comme par hasard, il faut que je reprenne rendez-vous parce que : « on ne peut pas vous les donner au téléphone »... C’est signé, encore une fois il faut payer ! Avec Internet je suis tout à fait capable de savoir ce que veulent dire mes résultats mais non, retourne chez le médecin et paye ta consultation ! Heureusement qu’avec mon statut de chômeur long duré je n’ai rien à raquer, j’ai la SMU et je leur colle bien profond à ces nantis qui sont à la retraite avant tout le monde et qui sont encore en train de faire des manifestations pour préserver leur régime spécial.
Je sors de chez le toubib et je dois dire que je n'ai pas l’air con maintenant, il semblerait que je l’ai attrapé ce putain de virus... Pourtant j’étais sûr de moi, quand il m’a demandé si j’avais eu un comportement à risque je lui ai dit non. Je n’ai pas fait des masses de rencontres mais pour moi cette maladie n’existait pas alors les capotes rien à foutre... Et pourtant je l’ai, il me reste pas longtemps à vivre, si j’en crois ce que m’a dit le docteur, le SIDA a déjà bien attaqué mon système immunitaire... Si j’avais su j’aurais fait attention, maintenant il faut que je prévienne les femmes avec qui j’ai fait l’amour, elles l’ont sûrement attrapé elle aussi. À cause de moi.
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“Samedi 16 mars 2019“ Photo de Alain Jocard AFP France
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penseesvoisines · 4 years
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Quand Internet deviendra un lieu sûr dans lequel s'épanouir il y à fort a parier que des hommes nous en interdiront l'accès
Pensées inquiètes
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penseesvoisines · 4 years
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La morale facebooko-zukerberienne
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Elle n’est vraiment pas maline celle-là, croire que j’ai 22 ans sans déconner, il faut être sacrément cruche ! C’est la première que j’arrive à chopper de cette manière, je ne remercierai jamais assez Zukerberg ! Grâce à lui plus besoin de courir le risque de se faire attraper par un flic à la sortie des collèges, on peut chopper de la gamine en quelques clics grâce à Facebook ! La première fois que j’ai tenté la drague sur Internet ça n’a pas donné grand-chose, avec les nanas de mon âge ce n’est pas évident, comme si elles avaient un radar à mythos... Ce n’est pas que je suis plus attiré par les jeunes mais je les trouve plus manipulables, et puis la société actuelle leur fait croire qu’elles sont matures plus jeune que les garçons. Vaste connerie ! Je ne pense pas qu’elles le soient, dans la mesure où elles sont capables de croire mes conneries j’en doute fort. En tout cas ce qui est certain c’est qu’elles sont attirantes assez jeunes.
Avec tous ces parents qui font des mômes juste parce que ça fait des photos cools sur Instagram, faut avouer que le sentiment de parentalité est plus proche de nos jours du rôle de Community manager que de celui de Françoise Dolto ! Et va-y que je t’apprends à te maquiller à 8 ans pour ressembler à maman, que je t’offre des minis shorts pour refaire bander papa et que je te donne un iPhone pour être tranquille quand papa se tripote sur Youporn... Moi je ne ferai jamais d’enfant, fille ou garçon il risquerait trop de tomber sur un petit malin comme moi, je dois dire que ça me ferait quand même un peu chier... Mais ça va, j’en ai pas et de toute façon je ne peux pas en avoir. Donc oui, après tous ces refus sur Meetic avec les femmes de mon âge je suis passé à la chasse sur Facebook.
La première fois que j’en ai eu l’idée c’est l’été dernier, quand j’ai passé trois semaines chez mon père et que ma petite sœur est venue elle aussi avec quatre de ses copines. Ma petite sœur est un peu boulotte, ça ne m’a jamais rien fait de la voir à moitié nue,  par contre ses copines la vache ! J’ai passé mon temps à les reluquer dans la piscine avant d’aller m’isoler dans les chiottes quand je n’arrivais plus à masquer la bosse grandissante sous mon maillot de bain. Je suis sûr qu’elles faisaient exprès de m’exciter ces petites garces ! Je ne sais plus quel âge elle a la frangine, 15, 16 ou 17, et ses copines non plus, l’âge m’importe peu au final tant que je peux me planter dedans. Un soir cet été là je leur ai proposé de leur préparer ma petite spécialité, on a fait une soirée Mojito, mais comme un con j’avais complètement oublié mon GHB chez moi... J’aurais dû le ramener parce qu'il n’y a pas eu moyen de faire quoi que ce soit avec elles. Petites connes ! Elles m’ont chauffé pendant quinze jours et je n’ai même pas le droit de les toucher. Genre une caresse sur la cuisse et elles se sentent mal à l’aise. Il a fallu que j’aille me payer une prostituée, ce n'est pas tragique ça pour un homme de 45 ans?  Bordel de merde, elles m’ont cherché non !
C’est après ces vacances que j’ai décidé de créer un nouveau profil Facebook parce que je n’en pouvais plus. Les images de ces petites paires de fesses ne me quittaient pas, je passais mon temps à m’imaginer les prendre et à me masturber encore et encore… Je suis allé chez le médecin pour lui dire que j’avais un problème mais il a cru que je ne parlais que de l’état de mon sexe, faut dire qu’il avait vraiment une sale tête, j’avais franchement mal. Il m’a prescrit une crème anti-irritation, m’a dit d’acheter du gel et pour les idées que j’avais en tête il m’a juste dit que c’était normal de fantasmer. Pas d’inquiétude donc, je suis rentré chez moi avec ma bite rouge vif et ma libido de tordu. Pas de problème pour le docteur donc j’ai commencé à traquer des adolescentes sur Facebook, pour les petits garçons j’hésite parce que je n’ai pas envie qu’on me prenne pour un homo. Je crois qu’ils ont un problème ces gens-là, ce n’est pas naturel, ce n’est pas comme ça que Dieu nous a dessiné, en tout cas c’est ce que j’ai appris à l’internat chez les Jésuites.
Avec les premières gamines que j’ai réussi à séduire ça n’a rien donné, j’avais du mal à écrire d’une seule main, la deuxième était trop occupée à soulager mes envies de jouissances. Et puis je leur envoyais trop vite des photos de mon corps, de mes érections et ça leur a fait peur. Elles ont même dû me signaler à Facebook ces connes, il a fallu que je me recrée plusieurs fois des profils. Heureusement que Facebook est super-permissif pour des gars comme moi. J’ai trouvé quelques groupes d’entraide où je me suis fait des potes, on s’échange nos petites techniques et je dois avouer que ça fait du bien de ne pas se sentir seul. D’ailleurs c’est grâce aux discussions que j’ai eues sur ces groupes que j’ai réussi à établir une stratégie qui s’avère être gagnante aujourd’hui : j’ai enfin réussi à en convaincre une ! Je vais la voir vendredi prochain, je lui ai proposé le Parc de La Villette parce que j’habite très loin de là et que le parc est assez grand pour trouver des endroits où se cacher. Je ferai en sorte qu’on ne l’entende pas et moi je vais enfin pouvoir me soulager.
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“M le maudit” Fritz Lang (1931) Nero Filmgesellschaft Allemagne
ps. : il va sans dire qu’il s’agit ici d’une œuvre de pure fiction
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penseesvoisines · 4 years
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Dis moi par qui tu es suivi
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Je suis trop contente, j’y suis enfin arrivée ! Les copines du collège vont être vertes, j’ai plus de 5000 followers sur Tik Tok et autant sur Twitter, elles vont arrêter de se moquer de moi maintenant ! J’ai commencé à diffuser des vidéos à 14 ans quand me mère m’a donné son ancien iPhone, je n’ai même pas eu besoin de le lui demander. Mon père et elle passent leur temps sur le leur, je crois qu’ils en avaient marre que je sois « toujours fourrée dans leurs pattes » comme ils disent. Du coup maintenant quand je rentre des cours, je m’enferme dans ma chambre et je fais mes vidéos.
La dernière a eu 666 likes et ça continue d’augmenter, je savais bien que ça marcherait mieux en enlevant mon teeshirt même si papa m’a dit de ne pas le faire. En même temps quand je regarde l’historique du navigateur de son ordinateur je trouve plein de sites où les filles enlèvent bien plus que leur teeshirt. C’est elles qui m’ont inspiré ma dernière vidéo d’ailleurs, je me demande si je ne devrais pas essayer d’en faire plus des comme ça. Hier il y a même un garçon qui m’a envoyé un message pour me dire qu’il me trouvait belle ! On ne me l’avait jamais dit et je ne l’ai jamais pensé... J’ai un gros nez, des fesses plates, des taches de rousseur et des petits seins qui tombent un peu... Les garçons du collège n’arrêtent pas de m’embêter avec ça, j’en ai parlé au directeur mais il m’a dit que ça leur passerait, que lui il me trouvait très jolie et qu’il ne fallait pas que je m’inquiète. J’ai quand même refusé qu’il me raccompagne chez moi, il insistait trop et j’ai trouvé ça bizarre. 
Mais le garçon qui m’a envoyé un message sur Tik Tok lui il a l’air sincère, il m’a envoyé une photo de lui pour me prouver qu’il l’était. Il était un peu déshabiller, ça m’a fait rougir mais je me suis dit que si il le faisait c’était parce que je lui plait vraiment, il m’a dit que je suis la première à qui il envoi une photo comme ça. Ça m’a étonné quand même, j’ai l’impression qu’il a presque l’âge de maman, il m’a dit qu’il a 22 ans mais qu’il paraissait plus vieux alors je le crois. De toute façon je vais bientôt être fixée, on a rendez-vous vendredi prochain, je dois le rejoindre après les cours au parc de la Villette, on a prévu de se rencontrer. Je suis tout excitée, je ne suis jamais sorti avec un garçon, j’espère que ça va bien se passer avec lui, il m’a dit de ne pas m’inquiéter car il a de l’expérience. Ce n’est pas la première fois pour lui, il a même utilisé des mots pour me décrire comment ça allait se passer. Des mots que je ne comprends pas trop mais que j’ai déjà lus dans l’historique de navigation de papa. Je crois que ça parle de sexe mais je ne suis pas tout à fait sur, ça m’étonnerait qu’on puisse faire de telles choses avec un zizi, les garçons sont toujours vantards !
En tout cas j’irais le rencontrer et on verra bien, c’est la première fois qu’un garçon me regarde et me dit des choses gentilles sur mon physique, et puis toutes les filles du collège n’arrêtent pas de dire « Nous on est des grandes, on l’a déjà fait » et moi aussi je veux être une grande ! Alors je mettrai le mini-short que maman m’a donné, je lui piquerai du rouge à lèvres et je mettrai le teeshirt que papa m’a offert, celui où il y a écrit « i'm sexy and I know it », je ne parle pas bien anglais mais sexy c’est un mot que tout le monde utilise. Et puis maman a le même alors je suis sûr que ça plaira à ce garçon, il m’a déjà dit qu’il me trouvait sexy, mais qu’il préfère quand j’enlève mon teeshirt. Vivement vendredi prochain pour que je devienne une femme comme il me l’a dit.
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“Les tricheurs” Le Caravage (1595) Kimbell Art Museum USA
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penseesvoisines · 4 years
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Good old days
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Ça fait « Boom boom Tchak » et puis une pause avant de repartir de plus belle, des boucles, du rythme et des sons stridents. Le poste de radio grésille, c’est Garnier qui enflamme la piste du Rex Club mais nous on n’y est pas, à se rapproche d’un endroit plus confidentiel, une usine abandonnée ou un champ au milieu de nulle part. On s’en fout et on n’est pas les seuls, au centre d'une file qui doit compter au moins cinquante bagnoles, on avance sur cette route départementale pour rejoindre une station-service. Ça va lui faire drôle au pompiste de voir débarquer autant de mutantes et de mutants, toutes ces belles gueules qui ne demandent qu’à sourire. On est tous accrochés au même numéro de téléphone auquel personne ne répond mais qu’on appelle quand même des dizaines de fois pour être sûr de ne pas se tromper.
« Rendez-vous à 01h30 du mat sur le parking de la station-service sur la D909» personnes ne sait vraiment où il est ce parking mais plus on avance plus la chenille de voiture grandie, plus on sait qu’on n'est pas loin. Jusqu’à ce qu’on la trouve enfin, il y a une espèce d’immense mec avec les yeux grands ouverts qui bouge la tête au même rythme que nous. « Salut les gars, voilà le plan, c’est à vingt bornes dans une grotte, faites gaffe les condés ne sont pas loin ». Une grotte, ça va être une putain de teuf ! Les medias appellent ça une Rave, comme s'ils pensaient qu’on n'est pas conscient que nous, on va en Free Party. Ils ont peur de nous, ils pensent qu’on est des défoncés, que tout ce qui nous intéresse c’est la MD... Une bande de tocards sniffeurs de coke qui cherchent à nous donner des leçons de savoir festoyer ! « Un mouvement qui ne durera pas », « ce n’est pas de la musique » et autres « Il faut se droguer pour apprécier un vacarme pareil », nous ça ne nous touche pas, nous on sait.
Une fois arrivé dans cette grotte, en ayant joué au chat et à la souris avec les poulets, la musique nous envahit, les basses se calent au rythme de nos cœurs, le son est lourd, ce soir on écoute les Boucles Etranges ! Le genre de boléro que Ravel aurait composé s'il avait connu la musique électronique. Ça fait des heures qu’on danse, il est 4h30 du matin mais on a l’impression d’être arrivé il y a 10 minutes. Il y a un tas de gens qui s’est formé, tous habillés pareils qui avancent en un groupe compact, tous en bleu avec un fusil à la main. C’est un happening de flics, mais je ne crois pas qu’ils sont là pour les mêmes raisons que nous. Ils sont prêts du DJ à présent, ils viennent de couper le son... Du coup on fait du bruit ! Ils adoreraient qu’on s’énerve ces adorateurs de la matraque, qu’on les insulte pour leur donner une bonne raison de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas, dommage les gars nous on siffle. À s’en faire péter les tympans ! Et puis d’une seule voix on lance notre slogan, une devise, notre hymne à nous les teufeurs : « Laisser-nous danser ! Laissez-nous danser ! ». De plus en plus haut, de plus en plus fort, cinq milles voix en cœur dans une grotte, les bleus n’ont jamais dû voir ça !
Et puis d’un coup, ça recommence, « Boom Boom Tchak ». On siffle encore plus fort, on saute encore plus haut, nos visages s’illuminent comme des taulards accusés sans preuves qui regagnent leur liberté. Les flics eux sont déjà en train de repartir, la carabine entre les jambes, on sait bien qu’ils vont nous attendre à la sortie, comme les connards du lycée qui pensaient être des hommes en tapant sur plus faibles qu’eux. Pas grave, nous on danse, nous on est libre. Il est 8h du matin, il va falloir rentrer on est le 19 septembre 1998, notre première  parade commence dans pas longtemps et il faut qu’on y soit absolument pour qu’ils comprennent. La bleusaille est bien là à nous attendre, un peu fatiguée et du coup pas mal énervée. Pas facile pour eux de laisser la liberté s’exprimer alors ils s’amusent à mettre des coups de matraques sur toutes les bagnoles qui passent devant eux. Ils pensent sûrement que ça nous fera passer l’envie de danser. Ça arrivera le jour où ils arrêteront d’être cons, à savoir jamais. 
La radio continue de grésiller, nos oreilles ont chaud mais on en redemande encore et encore. Ils en auront marre avant nous, un jour notre Musique sera la leur, un jour Garnier sera chevalier de la Légion d’Honneur, un jour l’industrie de la musique renaîtra grâce à des « Boom Boom Tchak ».
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“Laurent Garnier” Sa vie son œuvre (1 février 1966) Boulogne-Billancourt France
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penseesvoisines · 4 years
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Je veux t'apprendre qu'aimer ne veut pas dire souffrir, peu importe les chemins que nous avons parcourus si nos routes se croisent aujourd'hui. Regarde-moi pas ton passé, tu verras que je ressemble à notre avenir.
Pensées envoyées a celle qui qui fait vibrer
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penseesvoisines · 4 years
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Si je t'aime, ne prends pas garde à toi
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Tu ne peux pas m'empêcher d'aimer et je suis sincèrement désolé si dans ta vie tu n'as jamais rencontré de personnes qui sont devenues des amis sincères, homme ou femme, pour lesquels ressentir un amour pur, sans non-dits, sans arrière-pensées. Moi c'est mon cas, je suis riche de ces amours qui m'ont aidé à comprendre que ce sentiment est se qu'il y a de plus important dans la vie. Tu a toi, auprès de toi, deux êtres qui t'aiment plus que tout, moi non. Sais-tu le manque que ça peut faire ressentir . Non, tu ne le sais pas, car tu as des enfants. Moi je n'en ai pas. 
Comment faire alors pour ressentir un amour véritable ? En le cherchant dans une vie de couple . Tu sais comme moi que c'est la mauvaise solution. En adoptant . Sûrement mais la démarche à suivre et de plus dures, des plus exigeantes, je le sais car lorsque j'ai appris que je pourrais pas donner la vie j'ai essayé cette approche. Avant de me rendre compte que ma quête de paternité était en fait une guète d'amour. Alors comment faire pour le partager ? Le partager sans peur, sans la peur que tu ressens en lisant dans mes yeux mon amour qui déborde. Et bien moi je te le dis, l'amitié sincère est la forme d'amour la plus pure qu'il est possible de partager entre humains car cela sous-entend de rencontrer des personnes exceptionnelles. Des hommes, j'en compte 15 que j'appelle mes frères et que j'aime de cette manière et deux femmes qui sont mes sœurs. Les 50 têtes de morts de mon tatouage sont en surnombre mais ma vie est loin d'être finie et j'espère réussir à aimer encore plus de personnes de la même façon. 
Que les personnes qui t'ont appris à douter de toi aillent tous brûler dans l'enfer de leur désespoir, qu'ils souffrent le martyre d'avoir voulu éteindre une étoile, d'avoir été incapables de voir la beauté du monde, je leur souhaite le pire car ils t'ont empêché de voir le meilleur. Tu as le choix à présent, je te laisse toutes les portes possibles, celle derrière laquelle je t'attends est la plus chaleureuse, la plus honnête et la plus jolie j'en suis le garant. Mais c'est aussi celle qui t'impose de ne pas me voir comme un nouvel échec potentiel mais comme une vraie relation entre une femme et un homme que nous aurions dû vivre depuis bien longtemps.
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“Le clown” portrait enfantin (1982) Photo argentique France
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penseesvoisines · 4 years
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Pleure pas bébé bonheur
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C’est bientôt mon anniversaire, j’ai depuis longtemps l’âge de celles et ceux à qui on laisse sa place dans les bus et les métros mais c’est la seule chose positive que je ressens à l’aube de mes 80 ans. Je ne suis pas malade, je mange correctement et je vis dans un bel appartement en bord de mer et pourtant je suis triste. La vie n’est pas dure avec moi, j’aurais dû la choyer bien plus au lieu de vouloir être le seul à en profiter. J’ai des enfants, des petits enfants et à une époque j’ai également connu l’amour d’une femme, moi je l’aime à présent mais elle non. Elle est un peu plus jeune que moi, elle est en pleine forme aujourd’hui, autant que je puisse en juger grâce aux photos que je vois d’elle mais qu’un autre que moi prend. Elle sourit à son objectif d’une façon que je n’ai jamais vue. 
Avec moi elle était malheureuse, pas à cause d’elle, je le pensais à l’époque mais à présent je sais que c’était de ma faute. Je suis le seul responsable de ce que je vis aujourd’hui. J’ai fait des courses ce matin pour mon dîner d’anniversaire, j’ai acheté une tranche de jambon blanc, un litre de vin rouge, le premier que j’ai vu dans le rayon car je ne m’y connais pas et pour le dessert un melon, d’Espagne pour essayer de me rapprocher des origines de mes enfants, de celles de leur maman que je n’appellerai plus jamais « ma chérie ». Est-ce qu’ils m’appelleront ce soir ? Ils savent que je seraient seul face un mon repas, face à la TV avec qui je discute car même mon chat ne me parle plus. L’année dernière et celles d’avant je n’ai eu qu’un texto sur mon portable, vers 23h58 en général, qui disait « bon anniversaire malgré tout ».
Je ne peux pas leur en vouloir, pas leur demander de comprendre le comportement que j’ai eu car je le déteste moi-même. Ma détestation est venue bien trop tardivement, la leur est certainement venu dès leur plus jeune âge, à cette époque où ils avaient besoin de moi et moi non. Je ne savais aimer qu’en blessant, qu’avec des cries et des larmes que je voulais faire couler dans les yeux qui avaient la faiblesse de m’aimer. Ma phrase préférée à l’époque était « Papa à du travail, demande à ta mère, elle n’a que ça à foutre », j’ajoutai « cette conne » dans ma tête. Un jour ils ont entendu la fin de ma réflexion, et m’ont répondu, mais bien plus tard, quand il était devenu impossible de les impressionner avec mon 1m85, ma voix grave et mes 100 kilos. Je n’ai pas cherché à m’excuser, à essayer de leur faire comprendre l’impossible, je les trouvais de parti pris, des imbéciles influencés par leur mère qui avaient fini par faire ses valises pour me quitter et détruire le château de cartes truquées que j’avais construit comme une prison autour d’elle et des enfants que nous avions faits ensemble. 
Enfin pas réellement ensemble car je n’en voulais pas, mais elle a fait en sorte de donner la vie, je crois qu’elle espérait que ça me change. Ça a été le cas mais pas dans le sens qu’elle attendait j’imagine. Je suis devenu encore plus égoïste, j’ai vu mes enfants comme un danger, ils allient être bien meilleurs pour aimer leur mère que moi, moi je n’ai jamais aimé que moi-même. Ils allaient m’empêcher de faire ce que je veux avec la tête de leur mère, ils allaient voir les coups, physiques ou psychologiques, que j’offrais en guise des caresses et de baisers. J’ai bien essayé de les ranger de mon côté mais j’étais à court d’arguments, il fallait que je leur raconte des mensonges, des fausses histoires auxquelles je croyais car c’était impossible pour moi d’accepter d’être un sale type. 
Le jour ou ma fille, cet ange né de l’amour d’une reine et de la méchanceté d’un démon, m’a dit que je n’avais pas le droit de « parler comme ça à maman » ma réponse a été identique à toutes celles que j’étais capable de donner à quiconque me contredisant, une gifle et « va dans ta chambre ». J’ai su ce jour-là qu’elle était déjà bien plus forte que moi, sans un mot, sans une larme, elle m’a fixé droite dans les yeux et m’a dit que c’était la dernière fois que je lèverai la main sur elle. Elle avait tort, cette réflexion lui a offert une nouvelle claque, qui cette fois-ci l’a fait pleurer. Ainsi que son frère qui m’a traité de salaud, gifle, et sa mère qui hurlait qu’elle allait me quitter si je continuais. Je l’ai frappé elle aussi, poing fermé dans le ventre, technique de lâches pour la faire passer pour une menteuse quand elle se plaint. « Allez tous vous coucher ou j’explose ! », c’est la dernière phrase qu’ils ont entendue de moi, le lendemain la maison était vide. 
Ce soir je mangerai seul, difficilement, avec amertume, avec la difficile certitude que j’ai gâché les plus belles choses que j’ai eu la chance de vivre sans m’en apercevoir. Je n’ai su aimer que moi, je vais mourir seul et il est trop tard pour que je puisse changer quoi que ce soit car aujourd’hui je me déteste.
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“Saint Jérôme“ Caravage (1605-1606) Galleria Borghese Italie
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penseesvoisines · 4 years
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Ils s'élèvent comme un cèdre
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Je suis né dans un pays aux odeurs orientales transportées par des vents qui bercent les feuilles délicates de cèdres centenaires. Mes parents y sont nés aussi mais dans une ville différente, une ville de légendes comme ma terre sait si bien en construire alors que les hommes cherchent à les détruire. Pour moi leur vie en commun fait partie de ces légendes que les monothéismes cherchent à éteindre, trop peureux qu’ils sont de voir gagner Adonis et Myrrha. Peureux que l’amour des hommes soit plus fort que la foudre de leurs Dieux. Je suis le fruit d’un arbre qui pousse sous les bombes qui rit toujours plus fort que les sirènes d’alarme que mes frères et moi avons arrêté de compter depuis longtemps. Depuis avant notre naissance. Je suis un fils unique qui n’ai jamais seul car lorsque l’on s’approche de moi, avec un turban, une kippa ou une croix je n’ai pas peur de tendre ma main de fatma pour leur ouvrir les bras. Je les embrasse comme mes frères, je les aime comme mes parents m’ont montré que c’était possible d’aimer les autres.
Ce jour-là d’ailleurs nous étions tous ensemble en train de rire et de jouer, accompagné de notre insouciance et notre joie de vivre. Jamais nos jeux ne ressemblent à la guerre, c’est toujours la paix qui nous anime car les armes ne sont pour nous nullement des jouets. Ou sinon des jouets pour adultes stupides qui ont tué tous les enfants qui vivaient en eux de peur de ne pouvoir assumer leurs actes fous. Un, deux, rois, soleil ! Nous aimons tellement y jouer mais cette fois-ci, au bout de cinq minutes de jeu, au moment où il ne faut plus bouger nous avons été pétrifiés par une détonation puissante, ni une bombe, ni une voiture qui explose. Un éclair, un souffle qui projette des rêves d’enfant dans un cauchemar d’adulte, dans les ruines de notre belle Beyrouth qui en a déjà tellement vues et supportées. Et puis le silence, la stupéfaction, suivie des crie, des pleurs et des questions. Ou son papa et maman ? Est-ce que tous mes frères sont là ? Trop occupés à jouer nous avons la chance d’être à l’abri sous le préau d’une école qui n’accueille plus d’élèves depuis longtemps mais qui est le sanctuaire de nos rires partagés depuis toujours. Et je me souviens maintenant où sont mes parents, ils sont au travail toute la journée, au port avec tous leurs collègues car le mardi est toujours une journée où ils mettent les bouchées doubles. Je vais me rapprocher d’eux parce que je ne comprends pas ce qui s’est passé et qu’ils connaissent toutes les réponses à toutes mes questions et bien plus encore.
Mes frères et moi nous avançons vers le port, en un petit groupe soudé car leurs parents aussi y travaillent. Une chose nous étonne, en règle générale nous suivons les mouettes car elles savent où trouver du poisson et c’est toujours prêt du travail de papa et maman que les chalutiers expulsent les restes de leur pêche qu’ils n’arrivent pas à vendre. Mais les oiseaux ne se comportent pas de la même manière, ils s’éloignent du port comme des rats fuyant un navire qui brûle. Le port ne semble plus être là non plus un champignon d’une fumée lourde le remplace, elle surplombe ce qui devait être une usine. Une usine dans laquelle beaucoup de gens travaillent dans des conditions paraît-il difficiles, mes parents ne s’en plaignent jamais, en tout cas jamais devant moi. Impossible d’avancer davantage, des gens bloquent les rues et une odeur désagréable nous donne la nausée à mes frères et moi,  nous décidons alors de nous séparer pour rentrer dans nos maisons et attendre le retour de nos chers parents. J’habite dans la rue Salah Labaki et c’est étrange car même si nous laissons toujours la porte ouverte pour accueillir les amis qui passent nous voir, maman ferme toujours les fenêtres de chez nous pour éviter d’y faire rentrer trop de chaleur, mais apparemment par cette fois car je vois voler le tapis du salon, comme si les fenêtres étaient ouvertes. Je monte les marches de l’escalier quatre à quatre, mais parents doivent être rentrés plus tôt pour me préparer du pain au miel pour le goûter, avec un verre de thé glacé. Il n’y a plus de porte à ma maison et les fenêtres ne sont pas ouvertes, elles sont en mille morceaux sur le sol.
Pas de goûter ni de parents non plus, ce n’est pas grave je sais où se trouve le pot du meilleur miel, je vais profiter de leur absence pour en manger un peu, normalement on le garde pour les grandes occasions. Je ne sais pas combien de temps j’attends mais je sais que j’ai un peu abusé, j’ai mal au ventre à cause de tous ce sucre, mais j’entends enfin des pas dans l’escalier, ça y et ils rentrent enfin ! Ils vont me faire des tendres baisers comme à chaque fois qu’ils me voient, même plusieurs fois par jour. J’ai le cœur qui bat vite lorsque j’aperçois enfin un visage familier, mais ce n’est pas celui de maman, pas celui de papa, c’est Soa ma tante qui me regarde et me tend les bras. C’est la sœur de maman, elle vit à Paris mais elle est venue passer quelques jours dans le pays de nos origines. J’adore parler en français avec elle mais j’ai du mal cette fois si à la comprendre, elle a la gorge serrée et des larmes dans la voie. 
« Mon chéri une chose terrible et arrivée, tu vas venir avec moi, nous quittons le Liban ce soir. Ne prends rien avec toi, il faut faire vite... ». Je ne lui ai pas demandé où était maman, où était papa car je savais où ils se trouvaient tous les deux. Ils sont devenus éternels, comme la beauté de ce pays qui est le mien et qui continuera de briller dans les cœurs de ceux qui sont nés dans le berceau de toutes les humanités.
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“Cedrus Libani“ Achille Richard (1823) Pinaceae Lebanon
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penseesvoisines · 4 years
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Je te le dis avec tout ce qu'il y a de plus beau et de plus noble en moi, je t'aime aussi fort que l'on peut aimer car je crois que nous sommes trois âmes soeurs que se sont retrouvées.
Pensées tellement partagées que j’aurais dû les écrire
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penseesvoisines · 4 years
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La vie est notre océan
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Je ne sais pas pourquoi elle est comme ça, comment elle fonctionne exactement mais je suis sur d’une chose, aucune route n’est tracée et le destin est une construction spirituelle qui rassure les bigots mais qui n’existe que dans des livres bien trop vieux pour qu’on continue à les lire. Et puis le grand tout, l’océan composé de vagues qui nous fracassent sur des rochers tout en nous berçant d’une onde sauvage, il ne nous a pas attendu pour exister et c’est bien toute la beauté de l’inconnu qui fait de nos vies un mystère rassurant. Quand je t’ai rencontré nous étions tous les deux dans des vies que nous pensions être celles qui nous correspondaient le mieux, toi avec lui et moi avec elle. Nous nous étions dit à l’époque que nous vivions la même chose, nous portions la vie sur nos épaules sans nous rendre compte que nous étions en train de pousser sur une forme immobile qui nous empêchait d’avancer. 
Au même moment, presque jour pour jour, nos épaules ont dû trouver d’autres horizons car épuisées par un chemin trop plein de barrières, il a fallu que tu le quittes lui et que de mon côté j’en fasse autant avec elle. Imagine s’ils se retrouvaient ensemble aujourd’hui, je crois qu’ils seraient capables de vivre à l’envers. Le pire c’est qu’il est avec une Italienne, mais ce n’est pas celle que j’ai accompagnée pendant toutes ces années de frustrations. Je le sais car j’ai vu cette nouvelle histoire, sans te l’avoir dit pour ne pas te blesser. Je m’excuse de ce mensonge par omission mais j’aime tellement la beauté de ta personne que te voir souffrir est une déchirure que je me refuse de vivre. Surtout que ton rire me réveille, pas seulement quand je suis rue Vitruve, je l’entends encore aujourd’hui quand je ferme les yeux et que je pense à toi.
Je t’appelle « ma poulette » parce que dire mon amour à sa meilleure amie est socialement difficile à comprendre, mais toi et celle que tu appelles « ma vie » vous êtes bel en bien mes amours. Deux femmes exceptionnelles que je connais depuis longtemps mais que je découvre réellement depuis deux ans. Comme si je vous avais gardé au chaud pour les moments le plus profond que j’ai à partager. Et je crois que même si j’ai vécu sans doute les deux des pires années sentimentales de ma vie, je suis prêt à les revivre des milliards de fois si c’est avec vous deux. Vos faites part de mon envie de vivre, de mon acceptation de la douleur de vivre autant que de mon goût pour cette expérience qui reste la seule véritable, partager mon cœur pour vous y laissez la place qui est la vôtre. 
Un jour je le sais, toi et elle et moi nous trouverons une personne en plus, une qui nous accompagnera et nous comprendra. Cette personne elle sera comme nous mais nous partagerons avec elle un autre parti de notre vie, une partie que nous avons tous les trois le droit et l’envie de remplir, nous allons tomber amoureux de la bonne personne. Elle est là quelque part à nous attendre sans le savoir. Ça ne va pas être facile, nous allons plusieurs fois tomber en pensant l’avoir trouvé et ça va nous faire mal, mais un jour nous la trouverons. Moi c’est l’esprit serein que je la cherche et que je me livrerai à elle parce que je sais une chose, quand je suis plus bas que terre je ne suis pas seul je suis au minimum trois. 
Alors mes amies-amours-chéries, allez, vivez et devenez je serais toujours là pour vous aimer et vous aider, je vous relèverai autant de fois qu’il le faut, je vous porterai au plus près des étoiles au plus près de mon cœur car aujourd’hui je le sais, je vous aime et rien ne pourra changer ce sentiment qui nous permettra d’affronter toutes les joies de vivre.
“Va, vis et deviens” Radu Mihaileanu (2005) Elzévir Films France
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