Tumgik
#ça explique masse de choses
femsolid · 5 months
Note
Désolée pour le vent, c'est un peu long mais j'ai besoin d'extérioriser et j'aimerais des avis extérieurs. J'ai dîné avec mes parents hier, ça a mal fini, j'ai insulté mon père.
On a parlé de l'affaire Sandrine Josso avec ma mère, et mon père a dit "de toute façon tous les puissants et les riches (en parlant de Guerriau) sont ce genre de personne il faut pas leur faire confiance"
Ma mère et moi on lui a dit que c'est pas une question de classe sociale et il y a un problème de violence masculine, ça l'a énervé. Il a commencé à parler des taux de divorce qui augmentent et des taux de natalité qui baissent. Il dit qu'à cause des "femmes qui n'ont confiance en aucun homme et voient tous les hommes comme des agresseurs potentiels" il n'y a plus de confiance et d'amour.
Ça a escaladé à partir de là (je suis une survivante et ma mère a également vécu des choses. Mon frère qui était présent aussi sortait jusqu'à peu avec une survivante et s'emballe très rapidement sur ce sujet) et ma mère a fini par expliquer que la mysoginie et l'anti féminisme des hommes est aussi un facteur qui compte pour les femmes et elles ont le droit de refuser les avances de qui elles veulent pour n'importe quelle raison.
Comme à chaque fois qu'on parle du sexe masculin de façon un peu générale, mon père s'est offusqué et nous a dit "moi je n'en vois jamais de l'anti féminisme de la part des hommes je sais pas où vous voyez ça" j'étais assez en retrait depuis le début mais là j'étais outrée. "J'ai vu ton livre du moment sur ton bureau, sur la quatrième de couverture ça explique que les Femen sont de mèche avec le nouvel ordre mondial. C'est pas de l'anti féminisme ça?" (Je précise que le féminisme n'est pas au centre des propos du livre, c'est avant tout un livre COVID sceptique) Là il s'est VRAIMENT énervé. C'est allé très vite à partir de là et je ne me rappelle plus de ses mots exacts, mais voilà ce qu'il nous a "expliqué" :
Le nouvel ordre mondial est contrôlé par l'OMS dont le but (final?) est de légaliser la pédophilie. (On lui a rappelé que c'est déjà légal sur une grosse partie du globe mais il n'a pas commenté. Je précise également que je lui ai demandé ce qu'il entendait exactement par "légaliser la pédophilie" et il a répondu "montrer des drag queens aux enfants" et "donner des cours sur la sodomie en maternelle, comme en Allemagne") C'est à cause de l'OMS que la société est de plus en plus sexuelle et que tout est sexualisé. Les Femen (qui sont des "exhibitionnistes perverses") participent à cette culture et sont donc de mèche avec l'OMS.
Je lui ai donné deux trois infos sur les femens et d'autres groupes féministes et il était sceptique (c'est le moins qu'on puisse dire) et il m'a dit que "au lieu d'insulter son livre je devrais le lire parce que je sais clairement pas de quoi je parle" du coup je lui ai répondu que je ne vais pas perdre du temps à lire un livre qui a été écrit par quelqu'un qui a fait si peu de recherches qu'il voit les femens se mettre torse nu dans des manifs avec de la peinture sur la peau et au lieu de se demander quelle est leur revendication, pense immédiatement que c'est un fétiche. Je te laisse imaginer sa réponse......
Plus rien de très intéressant à partir de là, moi, mon frère et ma mère on s'est fait traiter de moutons sous hypnose et aussi il était à deux doigts de nous traiter d'apologistes de la pédophilie quand on lui a dit que non, on n'est pas contre l'éducation sexuelle à l'école. J'ai aussi traité mon père de con. Je sais que c'est pas extrême, mais je suis très proche de mes parents, j'adore(ais) mon père et c'est vraiment dur à vivre comme situation. Je me sens coupable.
Je sais plus quoi faire en fait. L'autre jour il m'a entendu parler avec ma mère des dangers de l'idéologie du genre sur les enfants GNC et surtout les adolescentes (je suis détrans) et il s'est emballé. Il a commencé à parler de notre "société décadente" qui veut "transgenrer (c'est son terme) les enfants en masse". Chaque discussion est deraillée/polluée. Je ne peux plus passer de bons moments avec lui, j'ai l'impression d'être la fille d'un fou. J'ose même pas imaginer ce que c'est pour ma mère. Plus le temps passe et moins je fais d'effort. Je ne lui parle plus. Ça me déchire et j'ai envie de pleurer juste en écrivant ça mais je suis épuisée en fait.
Je précise que c'est depuis la pandémie qu'il est comme ça. Il est tombé dans la théorie du complot et il ne cesse de creuser depuis. Il était tellement différent avant. Tellement ouvert et tolérant. Au fond de moi j'ai peur que ce soit juste son vrai visage qui se révèle, et qu'il n'a en réalité jamais soutenu sa fille lesbienne et féministe. Comment je fais pour lui faire comprendre qu'il me rend malheureuse et il enterre notre relation à petit feu... J'en ai marre d'être attentive à ses émotions et à faire des efforts... Je fais que ça depuis 3 ans. Maintenant j'ai juste envie de le frapper. Je sais plus quoi faire.
Désolée encore pour le long ask. J'adore ton blog :')
Bonjour bonjour,
ton message me rappelle les horribles dîners de famille que je devais supporter avec mon père avant que je coupe les ponts définitivement il y a plusieurs années.
C'est tellement ironique que ton père s'érige contre le bourrage de crâne libéral américain alors qu'il est lui même en train de se faire bourrer le crâne par les conservateurs américains non ? Ça se voit dans les éléments de propagandes utilisés type "les drag queens qui font des spectacles aux enfants", sujet de débat chez les conservateurs en Floride mais qui n'a rien à voir avec la situation en France. Donc oui il s'est fait endoctriner mais c'est parce qu'il était déjà misogyne à la base, comme tous les hommes à des degrés divers. Pour être endoctriné dans une secte il faut qu'on nous vende du rêve. Qu'est-ce que les complotistes conservateurs et masculinistes vendent comme rêve? Le patriarcat. Et bien sûr l'idée que tu es plus intelligents que les autres qui sont des "moutons" comme dans toutes les sectes. C'est bien pour les narcissiques.
A chaque fois que les femmes sont choquées d'un acte de violence misogyne et commencent à en parler, les hommes font tout pour que ça ne se transforme pas en conscience de classe, solidarité féminine, séparatisme. C'est ce que ton père a tenté de faire lorsque vous avez commencé à discuter l'affaire Guerriau. Il a tout de suite prétendu que c'était une petite portion des hommes qui faisait ça, des hommes riches, des hommes de pouvoir, j'entends ça souvent. D'autres disent que c'est seulement les arabes ou les noirs qui font ça, d'autres que c'est seulement les moins éduqués qui font ça, ou seulement les hommes dans les bars, les monstres, les fous, les immigrés, les sdf, chacun choisit la catégorie qui l'arrange. Le but c'est de faire croire aux femmes qu'elles peuvent continuer à faire confiance aux hommes. D'ailleurs ton père a été très honnête là dessus, il a dit ouvertement qu'il cherchait à vous convaincre de continuer à faire confiance aux hommes car les femmes doivent continuer à coucher avec les hommes. C'est littéralement ce qu'il a dit. Si vous vous rendez compte que vous ne pouvez pas faire confiance aux hommes (car les hommes sont misogynes, se comportent comme des prédateurs et attaquent typiquement les femmes qu'ils connaissent bien et qui leur font confiance) alors vous allez quitter les hommes "divorcer", arrêter de coucher avec les hommes "y'a pu d'amour :(", arrêter de leur donner des fils "natalité en baisse". En gros il a peur que votre conscience de classe se transforme en séparatisme féministe : ne plus coucher avec les hommes, abandonner vos maris, refuser qu'ils vous mettent enceintes, ne plus continuer la ligne père-fils. C'est le pilier du patriarcat que vous remettez en question selon lui donc il se défend en vous répondant qu'à cause de vos revendications (vouloir être libres, respectées, pouvoir dire non aux hommes, ne pas être violées) l'espèce humaine va périr et "l'amour" (l'unité familiale patriarcale) est en faillite. On est en plein dans la lutte de classe. Et c'est quand même ignoble de tenir des propos pareil, sur le fait que les femmes disent trop non aux hommes, sont trop méfiantes et exigeantes, quand la discussion démarre sur un homme qui essaye de violer une femme. Limite il justifie l'acte de droguer une femme au final, puisque les femmes sont tellement méfiantes et exigeantes qu'on peut plus les approcher normalement. Et que la survie de l'espèce depend des femmes qui doivent se forcer à recevoir les penis d'hommes qu'elles n'aiment pas. Du viol quoi. Un mal necessaire. Aujourd'hui elles divorcent et tout ! On devrait pouvoir les forcer à rester et à faire des gosses non ? "C'était mieux avant !"
Et après avoir tenus tous ces propos typiquement anti-féministes il déclare n'avoir jamais entendu un homme tenir des propos anti-féministes. Tout en lisant un livre anti-féministe en plus. Il a pas beaucoup de "self awareness" comme disent les anglais.
La suite de la discussion devient beaucoup plus complotiste et tristement classique dans ce domaine malheureusement. C'est normal que ça te choque et t'insupporte. Le problème avec les gens endoctrinés dans des sectes c'est que plus on les contredit (et plus on le fait avec virulence) plus ça les conforte. Parce qu'en fait, ils sont déjà dans une mentalité "c'est nous contre eux". Ils pensent déjà que les autres sont à leur trousse pour les faire taire, il y a un côté victimisation, paranoïa, je suis le héro envers et contre tous, je me fais censurer par l'ordre établit; donc à chaque fois que t'essayes de le corriger sa secte lui dit que c'est la confirmation qu'il a raison. Le fait d'être marginalisé et de déranger est pour lui la preuve qu'il dit quelque chose de vrai et d'important.
Donc pour calmer ça je pense que la meilleure approche est celle que tu as abordé dans ton message, lorsque tu dis que tu as l'impression de parler à un fou, que tu as l'impression de perdre ton père, que tu ne peux plus avoir de discussion normale avec lui, qu'il te manque, qu'avant il te semblait ouvert mais que maintenant il te rend triste, qu'il enterre sa relation avec toi etc. Si tu veux essayer de renouer les liens avec lui c'est ça qu'il faut que tu lui dises au lieu de débattre ses biteries complotistes.
Mais peut-être que tu l'as déjà fait et peut-être que t'as autre chose à foutre aussi que d'essayer de convaincre un homme que peut-être, ô peut-être, les femmes ne sont pas des objets à la disposition des hommes. Parce que t'es pas sa mère, t'es sa fille et c'est lui ton père. C'est pas à toi d'éduquer ton père. C'est un homme adulte capable de réfléchir aussi. Si faire du mal à sa fille ne lui pose pas de problème car sa lutte masculiniste est plus importante ça en dit long aussi. Peut-être que t'as assez donné et que c'était déjà pas à toi de donner tant. Peut-être que t'as pas à supporter des diatribes misogynes dégueulasses. Comme je t'ai dit, moi j'ai fait mon choix il y a plusieurs années qui a été de ne plus jamais revoir mon père. C'était après un énième dîner de merde aussi où il a tenu des propos lesbophobes et je me suis dit "en fait ce mec va jamais changer et il apporte que de la négativité dans ma vie donc pourquoi je continue à supporter ça ?" S'il a pas la volonté de changer c'est qu'il tire suffisamment de bénéfices de sa misogynie. Dans tous les cas, à défaut du no-contact tu peux déjà réduire le contacte drastiquement et surtout ne plus te laisser entrainer dans ses discours masculinistes car ça te fait du mal et ça le renforce. Tu peux lui dire directement que, comme tu ne peux plus avoir de conversation normale, sensée et agréable avec lui bah basta, finito. Et la relation devient superficielle mais c'est entièrement sa faute et il le sait.
J'espère que d'avoir mis tout ça à plat t'aura permis d'éclaircir la situation et à comprendre ce que tu ressens. Écrire fait souvent du bien. Dans tous les cas, tu n'es pas responsable ni de la dégradation de vos relations, ni de son comportement et tu es déjà bien gentille d'avoir essayé de raisonner et de préserver tes liens avec quelqu'un qui montre si peu de respect envers les femmes et donc envers toi et ta maman.
Au fait, souvent, quand je reçois des messages, les femmes commencent par s'excuser de l'avoir envoyé et tu n'échappes pas à la règle. Tu t'excuses en début et en fin de message t'as remarqué ? Ne t'excuse pas d'avoir des choses à dire, de prendre ton temps ou de parler de toi. Je peux t'assurer qu'aucun homme ne s'excuse avant de de m'envoyer un pavé complètement débile. Et à côté de ça j'ai de femmes intéressantes qui ont peur de déranger... Triste !
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homomenhommes · 3 months
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saga: SOUMISSION / DOMINATION 78
Samedi PM
J'arrivais à la maison en même temps que Marc. Je lui racontais ma matinée. Il est toujours mort de rire de mes petits plans annexes. Quand je lui donnais le montant du " butin ", il me demanda sérieusement si c'était vrai. Je lui dis que je n'en mettrais que les 2/3 dans le plan officiel que m'avait organisé le père de Ric (banquier) sur lequel je payerais impôts et retraite et avec le reste, j'allais m'acheter un nouveau casque et une nouvelle combi en cuir.
Mon pécule monte vite (et officiellement) et bientôt je pense que je pourrais m'acheter une voiture sportive. Encore quelques gang bang de Ric et si je veux l'acheter neuve, il faudra que je fasse passer Jean au même régime (20K euro net par soirée, ça élargit vite le panel de model !).
Bon j'aime pas les Porches ni les italiennes, je préfère les anglaises.
Pendant que nous déjeunons, Marc me dit avoir contacté deux " jeunes serveurs " pour nos soirées spéciales. Il avait laissé une petite annonce sur un site de cul (il ne veut pas me dire lequel !) et dans la masse de réponses a sélectionné pour commencer deux jeunes beurs. Il me dit avoir choisi en fonction de l'age (majeur, mais pas plus), du physique (bo mec), de la musculature (bien musclés) et de leur expérience en service et obéissance.
Ils doivent venir vers 17h pour " évaluation " et seront là jusqu'au dimanche soir. Du coup pour demain, il a demandé à Bruno et Arnaud, Igor et les jumeaux ainsi qu'à Eric de se joindre à nous pour un brunch.
Je suis impatient de les voir.
17h pile sonnette. Marc est content de la précision.
Je vais ouvrir. Sur le perron deux beurs, 1,80m environ cheveux courts, rasés de près, en jeans baskets et blousons cuir. Ils ont l'air un peu surpris d'être deux. Derrière dans la cours deux voitures propres à défaut d'être récentes.
Ils me demandent : Monsieur XXXX ? Je leur répond " non " mais que je les conduits.
Marc nous attends dans son bureau (sérieux !). Une fois entrés je referme la porte et reste adossé à elle. Ils sont debout devant le bureau. Quand Marc lève les yeux de leurs dossiers, ils se présentent. Ammed XXXX. Samir YYYY. Marc les examine de la tête au pieds. Il demande à voir leurs papiers. Ils s'exécutent, carte d'identité et permis de conduire. Marc leur explique que ce WE sera un test pour eux et que si ils donnent satisfaction, ils seront retenus. Il leur demande de se mettre à poil. Sans gène, les deux jeunes hommes se déshabillent. Marc les stoppe quand ils sont en slip. Samir est en jock blanc qui ressort bien sur sa peau naturellement bronzée. Son paquet est avantageux bien qu'il ne bande pas. Ammed lui est en slip blanc Dim. Il semble être lui aussi bien pourvu par la nature. Après cette pause, Il leur dit d'enlever ce qui reste. Placé dans leurs dos, j'ai une vue directe sur leurs fessiers qui se contractent lorsqu'ils se baissent pour faire attraper leurs slip et les mettre sur le tas de vêtements. Marc se lève et s'approche d'eux pour les examiner de plus près. Je me place sur leur profil afin de voir leurs deux faces. Marc palpe leurs muscles, vérifie la tonicité de leurs peaux, soupèse leurs couilles. Moi, j'observe qu'ils ont l'air bien monté car sans bander leurs bites circoncises font déjà bien 12/13cm. Marc leur demande de bander. Un peu gênés par l'aspect clinique de la chose, ils ont un peu de mal à démarrer. Mais à se mater l'un l'autre, ils arrivent à un résultat fort honorable. Marc me demande de prendre les mesures. Samir gagnant avec un engin de 19,5cm x 6 avec un gland en champignon Ammed second avec une bite de 19,2cm x 5,6, gland en forme de grosse olive.
Marc leur signifie que ça lui va. Il leur précise ce que l'on attend d'eux. Tous les vendredi soirs ils viendront faire le ménage de notre donjon. Au cas où une touze sera organisée pour le WE, ils resteront sur place et commenceront leur service aussitôt, sinon il seront libre le WE. Ils devront maintenir leurs musculatures en l'état actuel et même augmenter leurs volumes si possible. Pour cela ils auront accès pendant 1 à 2h à notre salle de muscu avant chaque service. Ils oeuvreront en shorty en latex ou cuir, jamais totalement nu. Ils devront veiller à : - La présence de tout le nécessaire (Kpote, gel, godes, savon et draps de bains et PQ dans les sanitaires) aux bons endroits (plan à l'appui). - Faire le service lors des repas, buffets et autres phases de restauration. - Prévenir tout risque de pénétration sans Kpote hors quelques couples bien définis dont ils auront les photos pour les mémoriser. - Réponde à toutes demandes autres qu'un acte sexuel. C'est à dire aider à la manutention des corps, mises en places etc. Car bien sûr, aucun acte sexuel avec quelqu'invité que ce soit n'est autorisé. Pas plus une petite pipe qu'une sodo. Ce serait un motif de renvoi immédiat. Une dernière chose, il vont devoir se raser ou s'épiler totalement les bras, Jambes, fesses et couilles avant toute chose.
A l'énoncée de ces quelques précisions, pas de réaction jusqu'à la réduction pilaire, surtout de Samir un peu plus velu que son collègue. Marc précise que ce dernier point est impératif.
Comme ils ont l'air d'accord, Marc leur dit de remettre leurs slips et leur propose un tour des lieux.
La visite commence par la maison, cuisine puis salle de muscu et sanitaires qui les laisse sans voix. Marc précise que c'est là les installations qu'ils pourront utiliser. Ils ont l'air assez contents. Pour les passage entre les bâtiments, Marc a acheté pour eux des grand manteaux blancs type doudoune de ski alors que nous et nos amis utilisons de longs manteaux de fourrures. Il leur dit de les mettre et nous traversons la cour. Entrée au donjon. Ils sont impressionnés par notre installation. Marc leur précise tout ce qu'il y a à faire pour maintenir l'endroit en l'état. Sols, sanitaires, graissages des cuirs (sans excès)... ils découvrent l'étage et sa literie spéciale. Marc précise que les draps spéciaux doivent être changé entre chaque partie lors des touzes. Nous finissons la visite par " mon " appartement qui sera le leur lors des quelques heures de repos qu'ils pourraient avoir. Disposer d'un seul grand lit pour deux ne les choque pas. La petite cuisine avec le frigo. Pour leurs repas, ils se débrouilleront pour venir y manger à tour de rôle. De retour dans la maison, ils nous disent être d'accord avec les conditions.
Quand Marc ajoute que chaque WE complet sera payé 750 euros et les vendredi simples 150, ils demandent où ils doivent signer.
Il est déjà 19h30. Marc décide d'une séance de muscu pour tous afin de voir leurs musculatures après travail.
Nous descendons puis Marc et moi nous nous mettons en jock. J'en choisis un à lacets qui moule encore plus mon paquet.
Nous avons droit à quelques commentaires élogieux sur notre propre plastique. Marc dirige la séance et nous sommes tous à suer. Nous tournons au développé couché. J'arrive actuellement à soulever sans problème 110Kg. Les deux beurs, eux, calent à 60. mais l'effort à bien fait gonfler leurs pecs. Nous enchaînons par un peu de travail des dorsaux puis pour finir une bonne demi heure d'abdominaux. Les serviettes sur les bancs ont pompé une bonne partie de la sueur mais nous sommes quand même ruisselant en fin de séance.
Marc aligne Samir et Ammed et contrôle de nouveau leurs physiques. Les muscles ont bien gonflé et ils sont encore plus beau. Y'en a qui vont avoir du mal à pas leur sauter dessus !!
Tous sous la douche. lavage. Rinçage et Marc annonce la réduction de leurs pilosités. Là c'est à moi d'oeuvrer. Je vais chercher la crème dépilatoire et les rasoirs.
Ils sont très brun mais peu poilu. Heureusement pour eux. J'étale une bonne couche de crème sur les avants bras, les jambes et les cuisses puis fini par leurs fesses et le triangle du bas du dos. 15mn plus tard, je racle la crème et tous leurs poils viennent avec. Je les rince et leur applique une crème apaisante. Ils sont étonnés du résultat. J'attrape le rasoir et entame la partie avant. Mousse à raser sur les couilles. Malgré l'appréhension ils bandent. Ça va me faciliter le travail. A genoux devant eux, je leur demande d'écarter les jambes et attaque les bourses. Une fois ces dernières bien lisses, je remonte sur la touffe pour la réduite à une barre horizontale de 10cm de large sur 1cm d'épaisseur et je taille cette dernière à 1cm de longueur. Je rince le tout et me recule. Marc et moi admirons le résultat. Ils sont superbes. Nous sommes excité et nos bites le montre. Je glisse dans l'oreille de Marc que nous nous pourrions quand même profiter de leur corps. Il hésite un peu puis leur demande si cela les intéresseraient de se faire un petit intermède avec nous. comme ils sont d'accord, il leur ordonne d'installer les slings après leurs avoir montré où ils étaient et les anneaux du plafond. Puis il leur dit de se placer dessus. L'obéissance est parfaite, on voit leur expérience. Ils placent direct leurs pieds dans les cales prévues et les bras tendus tiennent fort les suspentes. J'arrive avec les Kpotes et enfile la mienne après avoir recouvert Marc. Marc prend Ammed et je m'occupe de Samir. Un peur de gel sur leurs anus et nous les défonçons d'un puis rapidement de deux doigts. Ils entrent bien. Quand j'essaye de les écarter dedans, je sens une bonne résistance. Je demande à Samir de serrer et je me retrouve comme pris dans un étau. Je le félicite pour une telle rondelle. Marc à coté teste aussi l'élasticité du sphincter dont il s'occupe. Ensemble nous enfonçons nos bites dans leurs culs. Ils prennent sans manifester la totalité de nos queues. Juste Ammed qui ferme les yeux en fin de pénétration. Je prend Samir aux hanche et balançant le sling je le lime doucement puis de plus en plus vite. Il prend des couleurs, sa bite bande et son gland est bien violet. A mes cotés Marc fait de même. Nous limons nos " hommes de services " un bon 1/4 d'heure avant de faire l'échange. Nouvelles kpote et nous testons l'autre cul. Samir qui s'était bien fait à mes 5cm de diamètre doit s'adapter aux 6 cm de Marc. Il accuse le coup les deux ou trois premiers coups de rein. Moi, dans Ammed je rentre facile. Je lui dis de serrer son anneau pour que je le sente plus. Il y arrive sans soucis. Sa rondelle me paraît bien musclée elle aussi.
Nous les enculons jusqu'à ce que l'excitation soit trop forte. Je décule violemment, arrache ma kpote et jute sur les abdos d'Ammed. Marc fait pareil sur Samir. Les déculages, avec l'excitation finale due à la libération de leurs intérieurs ou bien les passage en force de leurs prostates, les font jouir sans qu'ils se touchent et les mares de spermes s'agrandissent remplissant les sillons délimitant leurs abdos.
Je me tourne vers Marc le prend dans mes bras et nous nous roulons une pelle géante. Je le félicite de ses choix. Il me confirme que nous allons les garder.
Marc demande à nos deux serviteurs s'ils ont apprécié et à leurs réponses positives, il emmène tout le monde sous les douches.
En sortant, après avoir demandé à Samir et Ammed de ranger la salle, il leur dit que pour ce soir ils allaient dîner avec nous et de nous rejoindre à la cuisine.
Pendant le repas, ambiance de confiance et vin aidant, nous avons à peu près tout appris de leurs vies. Enfances en banlieues de grande ville, découverte du corps de l'homme en sport, initiations aux sexes masculins, ruptures familiales, recherche d'un job, SMIC... coté sexe, pour l'un 1ère expérience avec son prof de sport après les cours dans la réserve à ballon, pour l'autre un oncle bienveillant mais aussi bien monté ! et une garde à vue pour racolage.
Je me suis promis que si nous les engagions pour plus d'un WE, je demanderai à mon client commissaire de faire une petite recherche sur eux pour valider leurs propos.
JARDINIER
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skip-chiantos · 4 months
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Enfin en week-end ! Et quel joie d'être en week-end en milieu de semaine, quand perso n'est dispo pour faire une petite soirée... Ça en viendrait presque à me frustrer alors que j'adore mon nouveau taff de vendeuse de whisky...
Même si ma boîte c'est du gros caca, et que ma supérieure fait plus office de plante verte qui essaye de développer son sens de l'organisation, mais qui à chaque fois se fait sauvé le cul par les vendeurs indépendants et autonomes. (dont je fais partie,mais bon trahzillet45/50h semaine, pour un contrat 39h, ça me donne doucement des envies de meurtre, ou plus sagement, de quitter cette entreprise).
Comme j'étais seule cette nuit et que je faisais une méga insomnie (j'en fait plus(pad) quand je travaille, juste quand je suis en repos, histoire de rester bien pénible à vivre, en plus des migraines), j'en ai profité pour réfléchir sur le sujet, et en vrai, je sur kiff vendre de l'alcool, trouvé LE truc qui plaît au client, même les plus difficiles .
Mais d'un autre côté, n'avoir qu'une seule marque à proposer, qui en plus ne propose que deux style de whisky (irlandais fruité et irlandais fumé) et des Liqueurs et eau de vie qui se ressemblent toute(même si Elles sont pas degeu, voir bonne pour certaines) bah c'est super frustrant pour moi qui préfère les écossais Tourbé avec une note atypique en fond (Laphroig Lore si un.e conaisseu. .se connaît), les eau de vie atypique (gentiane, Alisier, thym etc) et les liqueurs pas trop sucrés mais quand même goûtu. Et plus le temps passe dans ce job, plus je suis franche, à dire "non ça c'est degeu, essayé plutôt ça", "non, prenez pas ce produit super cher qui va me rapporter un bonus parce que c'est de la merde malgré l'étiquette médaille d'or, prenez plutôt celui-là qui paye pas de mine mais qui est meilleur". Ok, la plupart, pour pas dire la majorité des clients adorent ma franchise, mais pour la marque que je suis censé représenter, ça le fait moyen...
J'hésite à aller postuler auprès de "caviste" ayant des séléctions de spiritueux, au culot, en expliquant que c'est une passion mais que je suis encore relativement néophyte, sans aucun diplôme dans le domaine, et même dans la vente mais qu'à côté je suis extrêmement curieuse, que j'ai une mémoire vraiment pas degeu, mais que je VEUX poursuivre dans ce domaine et monté en compétence...
Et d'un autre côté, servir de l'alcool ça me fait kiffer et je dirais pas non à un poste de barman, si j'ai pas tout le temps des coupures : non parce que d'un côté, en week-end, avoir une coupure au milieu du rush, je suis ok si c'est dans ma ville : je sors mon chien, je vais dormir et je renquille sans problème. Mais en semaine, quand y'a pas des Masses de clients, une coupure c'est relou parce que j'ai à peine le temps de m'occuper de mon chien et de faire les choses de la vie (courses, linge, ménage, tout ces trucs energivores que tu fait déjà au boulot et que tu dois refaire chez toi, parce que sinon t'a pas de quoi t'habiller "normalement" au taff, et qu'un appart en bordel, ça donne pas envie de vivre dedans on va pas se mentir)
Voilà je vous lâche ce que j'ai sur le cœur parce que ça pèse de plus en plus lourd, et que si par hasard quelqu'un peut me conseiller, où à juste envie de parler je suis dispo, et même je le demande !
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vabazeri · 8 months
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Jour 17
Tout ce passait bien avec Bunny, c'était simple, comme être avec un frère. On pouvait tout ce dire, parler de tout sans tabous, sans jugement. Je respirai.
Mon corps aussi reprenais ses marques, j'avais pas encore repris le sport mais je le voyais ce modifié de jour en jour. C'est comme ça que j'ai réalisé l'importance des dégâts. Au delà des dégâts mentaux, le physique avait pris un coup, à force de pas bouger, de pas sortir, bref, de ne rien faire, j'avais perdue une masse musculaire conséquente. L'avantage, le peu que je bougeais maintenant suffisait à mon corps a reprendre petit à petit. Ménage, déménagement, visites de la ville... Tout ses petits effort cumuler modifiaient et transformaient mes jambes, mes bras et mon ventre. Je reprenais le contrôle de moi même.
J'avais hâte de reprendre le boulot aussi, et clairement, les offres, ce n'est pas ce qui manquait ici. Tellement de postes me faisait de l'œil. Il me fallait juste attendre mon bureau pour reprendre tout mes papiers et le tour serait joué !
Avec Hades, ça allait, enfin, je sais plus trop. Parfois je sent que ça va, parfois je doute. Je pense que c'est probablement moi qui déconne, mais en même temps j'ai pas eue les meilleurs ses derniers temps. Je dois être honnête avec toi, parfois ça fait mal. J'ai beau me convaincre que la situation est compliqué, j'ai toujours le cœur qui ce serre quand je vois sa compagne lui écrire des mots doux, alors que j'essaie de lutter de toutes mes forces pour ne pas dépasser certaines limites. On s'est de moins en moins au téléphone, on a plus fait de visio depuis un moment... Je dois être patiente... Mais ça fait mal. J'espèrai que je me plantai pas cette fois.
Puis un soir, j'ai vrillé. La journée avait été longue, je n'avais pas pris le temps de manger et j'eue la bonne idée de boire. Rien de fou, du rosé, mais en quantité... J'ai alors fini par laisser passer ma peine sans filtre, encore une fois, et cette fois, véhément. J'ai même conclu sur l'idée qu'il fallait que je l'oublies.
Évidement, le lendemain, je regrettais déjà amèrement mes paroles, mais il ne l'entendait pas de cette oreille. Il avait compris ma peine et ne voulais plus me faire plus de mal que ce qu'il avait déjà fait... Il était arrivé à la même conclusion.
Putain mais quelle andouille..
J'en discutait avec Pearle, Ivory et Bunny. Ils avaient du mal à comprendre certaines choses mais en même temps, je ne pouvais pas leurs dire certains détails. J'expliquai le peu que je pouvais, les moments où j'avais merder. J'avais beau me sentir bête, j'avais l'impression que tous le monde comprenais.
Après m'être expliquer et avoir repris mes esprits, on a réussi à avoir une vrai discussion et ce que je voulais pas lui imposer s'imposait de lui même... Il avait un choix à faire...
Les jours suivants, nos discussions était revenue à la normale. J'étais plus rassuré, plus zen. Je pris le temps de refaire mon dossier RP et de préparer quelques papiers. Le soir, j'eue même le droit de l'avoir un moment en visio. Après 3h de discussion sur tout et rien, je pris mon courage à deux mains et je fini par prononcer les deux mots. Il me fit la remarque que ça l'avait touché... Et alors que je m'y attendais pas, il me les redonna :
"moi aussi je t'aime ma belle"
Cette phrase explosa dans mon cœur comme un champion radioactif, j'étais tremblante. Après avoir raccrocher, je restais la, devant le téléphone pendant quelques minutes, le corps complètement tétanisée et engourdie. J'étais dans un état de choc mélangé à l'euphorie.
Une fois mon cerveau revenu à la normale, une sensation de calme m'envahie. Je pouvais avancer sereinement. Mais avant ça, il me fallait dormir.
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claudehenrion · 10 months
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Pendant les arrêts, la vie continue...
 Je ne vais pas vous imposer, cher Amis-lecteurs, le récit détaillé de la série de cauchemars qui je traverse sans savoir où je vais : il est des circonstances, dans la vie, où le pilote automatique et l'indicateur-détecteur de radars les plus performants ne sont plus d'aucune utilité. Vos mails, si nombreux, m'ont été un grand réconfort dont je vous remercierai, un peu plus tard, chacun : ''Vous le valez bien''. Ceux d'entre vous qui sont passés par une telle épreuve me comprendront, et les autres imagineront. Mais la leçon générale à tirer de cette expérience qui n'apporte et ne peut apporter rien d'utile, par définition, est claire : il est vital d'éviter de mourir...
Lorsqu'on décide de tenter une sortie désespérée, ne serait-ce que pour vérifier que, comme le canard de Robert Lamoureux, ''on est toujours vivant'' (ce qui, au moment où on tourne le page de 68 ans de complicité dont 63 de mariage, ne va pas de soi : les dégâts mettront, c'est évident, ''un certain temps'' à … ne jamais totalement se guérir –mais la vie reprendra le dessus, c'est inévitable, ça aussi, et d'autres printemps fleuriront !); il est réconfortant de voir que l'étalage permanent de bêtise humaine qui constitue la trame de notre époque ''pourrie'' –ou peu s'en faut-- n'a pas fait ''relâche, lui, et que les sujets d'étonnement sont toujours les mêmes, c'est à dire toujours renouvelés : il suffit de se baisser, ramasser un journal laissé là par quelqu'ancien propriétaire, pour trouver mille et une raison de sourire (ou plus)..
Avant de vous en parler, je ne résiste pas à la tentation de vous raconter le partage de deuil d'un ami –pas intime, mais sincère puisque présent lors des instants si douloureux de la Messe de funérailles (celle d'Evelyne fut merveilleuse –si on peut joindre ces trois mots : plus d'un millier de personnes dans la grande église de St Honoré d'Eylau, chantée en grégorien par une soliste à la voix ''incroyable'', un recueillement et une émotion perceptible chez tous... majoritairement  habités par la certitude de ''se revoir un jour'', cette si encourageante promesse qui rend la mort plutôt plus tolérable aux croyants qu'aux autres –telles que je vois le choses, en tous cas. Cet homme simple m'a dit combien ‘’je suis triste pour vot’ Dame'', avant ce conclure : ''Bonne continuation'' ! Mon seul sourire depuis des semaines !
Mais revenons à nos moutons... et à leur bêtise : pendant que je sombrais dans la tristesse ‘’XXL’’, le monde, lui, continuait à vivre... et Poutine à faire perdre le nord à l'Occident (et le sud, et l'est et l'ouest aussi, tant qu'il y est !) : il a fait très fort en ''prygoginisant'' toutes nos télés pour trois fois rien, pour une fausse alerte, un peu comme un chat madré qui joue avec un troupeau de rats... minablegrobis, pour paraphraser la Fontaine. Comme s'y attendaient tous ceux qui ont compris comment marche le système de désinformation macronien, pas un seul de nos ''Experts ès rien du tout'' n'avait prévu ni prédit quoi que ce soit de ressemblant ! La nullité de ces généraux d'Etat-major égale leur griserie à passer à la ''télé'' !
Une fois de plus, notre horde-harde de journalistes de Gauche (donc ayant une propension quasi-héréditaire à se tromper ''par système'' –le leur (système) étant intrinsèquement mauvais, dans la masse) nous a offert à nos frais la ronde de généraux à la retraite (de Russie, espèrent-ils, à contre-rôle !) de colonels de réserve (qui sont parfois à peine... ''Sergent'', si j'ose !) incapables de dire un seul mot de russe et ayant, pour toute culture sur l''Ame slave'', un vague opuscule  au tirage confidentiel et vendu à 11 exemplaires, écrit par le beau-frère de leur copain de promo –aucun de ces étoilés-2-S n'ayant la moindre compétence sur le sujet ! Ah ! Mais pour parader, répéter, s'étaler en digressions... on peut compter sur leur nullité : elle est prouvée à chaque intervention... et confirmée par leur myopie.
Ils sont tous venus après coup, nous ''expliquer'' la géopolitique poutinienne et le sens profond de cette crise au carré qu'ils n'ont pas vu venir. Leur discours résonne parfois comme du... ''Wagner''! Le seul enjeu est de faire croire à l’auditeur qu'ils en savent plus que celui qui vient l'enfiler ses perles, et que, s'ils ne parlent pas au-delà, c'est parce qu'ils en savent trop... et que le dire pourrait nuire aux intérêts de... eux disent : ''l'EUROPE'' et tout le monde entend : ''Biden''. C'est pour cela que chacun de ces nuls commence sa litanie par ''Ce qu'il faut bien comprendre''... pour faire croire qu'il va dire quelque chose ! On me dit que de plus en plus de télé-spectateurs... paf ! éteignent. Le vrai rôle du PAF est-il de généraliser ce ''paf'' ?
Tout-à-fait autre chose : pendant ma courte absence de ''tumblr'', j'ai été obligé de remplacer une échelle qui avait eu une crise de… marches. Et une nuit de veille, j'ai lu le document joint. Ah ! Mes amis... j'ai failli pouffer, malgré ma tristesse tellement profonde : D'abord, j'ai appris qu'il ''est interdit d'utiliser une échelle cassée, pliée ou fissurée'' (mise à part la chute, on risque quoi ? Ces menaces hors texte sont une merveille de la sémantique : ''C'est intolérable'', dit l'un... , ''Je ne le répéterai pas'', dit l'autre... et tout continue, heureusement, comme avant ! Mais pour l'échelle, ''elle doit être tenue à l'écart de la graisse, de l'huile, de la saleté,  de la neige et... de la peinture humide'' –parce que, sèche... il n'y a pas de problème !). Ah ! J'oubliais : ''Il est interdit d'empiler des échelles sur des boites pour obtenir une hauteur supplémentaire (sic !) et, plus important si c'est possible : ''Il est interdit de laisser une échelle sans surveillance'' (il faudra que je réorganise les tours de garde, à la maison...). Comme dirait Macron, ''si tu traverses la rue ou que tu fais le tour de port''... tu trouveras un job de ''gardien d'échelle'', job qui devrait théoriquement permettre de monter très haut ! Et enfin, l'injonction ultime, qui justifie la décision d'acheter une échelle à elle toute seule : ''Utiliser une seule personne à la fois''... Ils ne précisent pas si elle se referme toute seule !
Moralité : quelque soit le motif, ne décrochez jamais du suivi de l'actualité : notre enfoncement progressif dans le néant environnant et environnemental est tel que la moindre baisse d'attention fait perdre des tonnes d'absurdités d'une beauté insoupçonnée. Je conclurai donc en rassurant ceux qui doutent du bien-fondé des décisions de nos maîtres (enfin... restons dans le domaine des échelles, et allons donc jusqu'à un maître-trente cinq / quarante) : je viens de traverser l'est de la France en auto. Vous n'allez pas me croire : en Bourgogne, j'ai vu une  éolienne géante qui bougeait... Si ! si... je vous jure, elle a fait presque 2 tours complets en quatre minutes environ ! Vous voyez bien qu'il ne faut jamais céder au désespoir...  D’autres beaux jours reviendront... un jour, pour tous les  autres, comme pour moi !
H-Cl.
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deepthinker-society · 2 months
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Histoire. Nous avons une fascination pour les histoires. Est-ce parce que nous sommes bercés dès notre plus jeune âge par des histoires ? Ou parce que les histoires ont ce quelque chose qui nous plaît tant ? Sûrement un peu des deux. Ce qui est intéressant à voir dans les histoires qu'on connait, c'est qu'on se fiche pas mal des moments où tout va bien. Dans les contes, le moment où tout va bien est résumé à "et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Pourquoi le conte s'arrête-t-il pile au moment où les personnages sont heureux ? Pourquoi, de manière générale, ne décrit-on que si rarement le bonheur ? Les plus littéraires sauront m'expliquer les différentes phases d'un conte ou d'une histoire en général. Les plus littéraires seront ravis d'apprendre par la même occasion que les codes du conte ou du roman sont repris en marketing pour vendre ou faire des pitchs. On appelle ça le storytelling. Et dans les deux cas, l'histoire décrit rarement le moment où tout va bien. Si tout va bien, on aurait presque tendance à dire qu'il n'y a pas d'histoire, qu'il n'y a rien à raconter. Mais, je me le demande. Une grande partie des humains, sinon tous, cherchent d'une manière ou d'une autre à être heureux. Alors pourquoi nous avons si peu d'histoires qui en parlent ? On a en masse des histoires d'amour, autre sujet qui nous passionne, qui ne sont pas toujours heureuses d'ailleurs, n'est-ce pas Juliette, Roméo, Tristan, Iseut, etc. Mais, on est raccord : on cherche l'amour, on a des histoires d'amour à la pelle. Pourtant, l'équation : on cherche le bonheur, on a des histoires de bonheur à la pelle n'est pas remplie. Enfin si, à la fin on a dit. Enfin même pas toujours. Et quand l'histoire a la chance de finir bien, on l'arrête. Logique. Comment ça : logique ? Pourquoi on arrête l'histoire au moment où le bonheur apparaît ? C'est pas l'inverse le plus logique ? A part dans les livres de développement personnel, comment expliquer qu'on parle si peu de quelque chose si recherché ? Sauf si, dans le fond, ce n'est pas le bonheur qu'on recherche dans notre vie mais une histoire ? Ou que l'histoire est, même quand ça va mal, partie intégrante du bonheur ?
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willoetrea · 3 months
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now playing - facture popstar
04.02.2024; 15:51
depuis que je suis partie, il est assez difficile pour moi de prendre le temps d’écrire. j’ai peur, de m’asseoir devant mon carnet, celui que j’ai acheté à Brachard, exprès pour ça. j’ai peur, de laisser couler l’encre de mon stylo à la feuille, liant mon vécu à mes émotions. vraiment, je redoute la forme que les mots pourraient prendre. je crains leur sens, ne voulant pas me retrouver exposée à quelque chose que je ne pourrais pas gérer.
il peut être étrange de le découvrir pour certains, mais la plupart du temps, je ne prévois pas ce que je vais écrire; c’est un peu comme un rdv chez la psy.
j’utilise cet espace pour mettre du sens à ce que je fais de mon quotidien. comme le rangement d’une chambre, ou la mise en place d’une routine, seulement, elle traduit l’ensemble de mon intérieur. les multiples dimensions dans lesquelles je me retrouve en simultané ne me permettent pas de vivre entièrement ce que j’ressens. ce sont souvent des agitations de concert contraires, paradoxalement ambulantes, qui me font bégayer et qui me donnent la nausée.
c’est pourquoi il m’importe de régulièrement prévoir un moment pour l’écriture. cela m’empêche de laisser la masse sentimentale grossir, ayant déjà frôlé la suffocation et le malaise un peu trop souvent..... (*μ_μ)
j’avais adopté un bon rythme ces trois dernières années. il est bizarre pour moi de prendre conscience que je n’ai presque rien écrit ces 4 derniers mois. il s’en est passé des choses pourtant. des choses tragiques et merveilleuses. des choses qui, m'ont davantage forgée, prêtes à être racontées dans mon odyssée. j’essaye de me souvenir, mais tout est flou... je me questionne, sur mon état mental.
la psy m’a dit que le jour où je serai prête à accueillir ma tristesse sera le signe que je vais mieux. pour l’instant, je suis en état de survie et la saveur de mes émotions est un luxe prévu pour plus tard. plus tard, quand il sera possible d’évaluer et de palper mon succès avec le concret d’un revenu. plus tard, quand je pourrai dire « j’ai une vie stable. » plus tard, quand ce sera le moment.
parfois, j’aimerais bien ressentir un peu plus de chaleur en continu. mais c’est l’hiver et il fait froid. je me sens comme tom hanks au plein milieu du film « seul au monde », la différence cruciale étant ma skin care routine à base de thé vert et l'odeur de mon parfum.
je sens qu'il me manque quelque chose et je ne m'arrêterai pas tant que le trou ne sera pas comblé. c'est précisément ce vide qui me donne froid et qui m'empêche de me reposer. je tremble trop pour écrire et je suis trop fatiguée pour penser.
pour l’instant, je ne peux que me reposer sur le soutien de mon entourage. je suis seule mais ils sont là. ils sont ma définition de la solidarité.
« ne lâche rien »
ces trois mots résonnent en écho dans mon crâne, comme s’il n’y avait plus rien d’autre que ça. ces trois mots qui me donnent un boost, comme un shot de gingembre ou de café. un shot d'adrénaline pour me sortir de l'hypothermie, me remettant à l'action quand je ralentis.
et je me remets à créer. un peu plus légère, grâce à l'amour des miens. rassurée, que je n'aie pas besoin de tout expliquer. déterminée, à retrouver un peu de liberté et de sommeil.
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franckdoutrery · 1 year
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Reposez armes !
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On ne le dira jamais assez : les Américains sont de grands enfants. Et comme tous les enfants ils aiment le feu. Surtout les armes à feu. On le sait depuis la conquête de l’Ouest et ça ne fait que se confirmer. Quand ils se promènent encore en couche-culotte et croient au Père Noël, celui-ci leur apporte leur première arme automatique dans un grand paquet rose enrubanné. Avec les munitions assorties, bien entendu. Les parents tout attendris leur expliquent comment s’en servir. Et les voilà déguisés en cowboys prêts à abattre tous les Indiens qui assiègent Ford Apache. Si bien qu’avant même l’échange des « Merry Christmas ! » et l’entame de la dinde, la maison résonne de salves et d’explosions. Sans parler de l’odeur de poudre qui s’y répand comme la traînée du même nom. C’est ce qui explique qu’Outre-Atlantique, les accidents de chasse sont si fréquents pendant les fêtes de fin d’année.
Mais, tôt au tard, le petit Américain abandonne ses culottes courtes pour aller à l’école. C’est là qu’il apprend la Constitution, dont il retient surtout le deuxième amendement garantissant pour tout citoyen le droit de porter une arme. Une arme qu’en général il ne fabrique pas lui-même, mais qu’il trouve sous le sapin ou achète chez l’armurier du coin. Or, à chaque coin de rue ou presque, il y a un armurier bien achalandé, qui se fournit chez la National Rifle Association. Tant et si bien qu’en calculant le nombre d’armes en circulation dans ce beau pays, on en trouve plus que d’habitants.
On n’est donc pas étonné d’apprendre que, l’autre jour, dans un lycée de Parkland en Floride, un excellent tireur a ouvert le feu sur ses condisciples et leurs maîtres. Étant donné la qualité de son arme et de ses munitions, de même que sa dextérité et son sang-froid, il a réussi à en abattre dix-sept, ce qui fait un tableau de chasse tout à fait honorable vu la moyenne des tueries de masse dans les écoles américaines. Le jeune chasseur avait d’ailleurs toutes les raisons de perpétrer un massacre, vu qu’il avait été récemment renvoyé du lycée et qu’il n’avait pas aimé ça. Dès que le fait divers parvint aux oreilles de la Maison blanche, celle-ci estima qu’il n’était pas normal que des élèves puissent entrer avec des armes dans un établissement scolaire, alors que les maîtres en étaient dépourvus. Elle trouva donc souhaitable de munir au plus tôt ces derniers de colts ou de pistolets automatiques, pour qu’ils puissent se défendre en cas de menace. Notons d’ailleurs qu’un corps enseignant armé jusqu’au dents n’aurait que des avantages ! Ainsi, pour obtenir le silence dans une classe turbulente, le maître tirerait un ou deux coups dans l’air. Il en ferait de même pour un élève endormi ou pour son voisin qui suit sur sa tablette un match des Houston Texans. En cas de chahut incontrôlable il pourrait passer au tir à balles réelles. Demain, un professeur pourrait faire un carnage parce que sa classe refuse d’apprendre les équations d’algèbre à deux inconnues. Au train où vont les choses, chaque enseignant sera bientôt équipé d’un bazooka lui permettant de « riposter avant d’avoir été attaqué ».
Mais les écoles américaines ne sont pas les seuls endroits propices aux fusillades. Il y a aussi les églises et les temples. En effet, quand on n’est pas d’accord sur l’interprétation de la bible, il arrive que les esprits s’échauffent. On échange d’abord des arguments, puis des noms d’oiseaux et des menaces, enfin des coups de feu. Sachons que, pour assister à l’office, certains chrétiens n’ont pas seulement apporté leur missel ou leur carnet de chants liturgiques, mais aussi leur Smith & Wesson dernier cri. C’est ainsi que, dans une église baptiste de Sutherland Springs au Texas, une assemblée dominicale a donné récemment lieu à un tir groupé qui a fait vingt-six morts et vingt blessés. On a soigné ceux-ci et enterrés ceux-là, mais ça a fait tout de même des flots de sang et des torrents de larmes. Peut-être que l’officiant devra bientôt porter, lui aussi, un casque de combat, un gilet pare-balles, voire une arme automatique dissimulée sous la chasuble mais prête à fonctionner en cas de descente inopinée, non du Saint-Esprit, mais d’un paroissien mécontent.
Ce besoin irrépressible de faire parler la poudre baigne là-bas dans un amalgame explosif de héros bibliques, de Moïses californiens, de billets verts où figure le nom de Dieu, de mormons, de quakers, de méthodistes, de baptistes et autres adventistes du septième jour. Tout ce beau monde est prêt à vous imposer la lecture la plus littérale de la Genèse, quitte à dégainer en cas de différend. Les plus acharnés seraient même capables d’investir un hôpital et d’exécuter froidement des médecins qui pratiquent l’IVG. Voilà en effet un de ces paradoxes de l’Amérique profonde : quand on marche en rangs serrés sous le drapeau « Let them live ! » (Laissez les vivre !, mouvement anti-avortement), on se sent tout à fait le droit de faire mourir celles et ceux qui n’adhèrent pas aux mêmes convictions.
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beatlesonline-blog · 1 year
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angellyslion · 1 year
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La fille de Bruce Wayne 5
Le reste de la semaine tout roule à bon train. Nous ignorons notre classe et elle, elle nous ignore en retour. Aucun mensonge n'est sorti de la bouche de cette vipère. Enfin jusqu'à maintenant.
Nous sommes dans le musée de Gotham et Lila se vante de connaitre MWG et que ce dernier va lui offrir une robe pour le gala de demain. Et en plus il l'a invité à être sa cavalière. Il sait qu'elle est à Gotham avec sa classe. Elle a refusé car elle ne désirait pas abandonnée la classe pour être avec "son petit copain".
Chlo et moi savons que c'est impossible MWG et moi sommes une seule et même personne. Les initiales  signifient Marinette Wayne of Gotham. Les trois autres personnes qui sont au courant de cette identité sont Jagged, Penny et Clara. La visite se passe bien jusqu'à ce que nous arrivions dans la galerie des méchants. Une statue de Joker bien trop réaliste à mon goût se met à bouger. Je savais que j'aurais dû me méfier. C'était trop beau pour que notre voyage évite la route des méchants.— Bonjour les enfants, ils vous manquent un petit quelque chose... Le sourire. Et j'ai entendu dire qu'un nouveau Wayne a été adopté et je voulais lui souhaiter la bienvenue ! À la fin de sa phrase, j'envoie discrètement un message sur le groupe de la famille. Jusqu'à l'arrivée des autres, je vais essayer de gagner un peu  du temps. Je range mon téléphone dans ma poche arrière en toute discrétion. Quelques secondes plus tard, je me retrouve les mains attaché dans le dos.
— Oncle Jack, comment tu peux tenir ta propre nièce en otage ? Tous les regards sont sur moi pour changer.
— Nettie ?
— Oui c'est moi oncle Jack. Aurais-tu l'amabilité de me détacher car la corde commence à me faire mal à mes pauvres poignets qui ne t'ont rien demandé et aussi détachée ma meilleure amie Chloé qui est la fille à la queue de cheval.
— Bien sûr ! Il s'approche de moi défait le nœud. Je masse mes pauvres poignets meurtris et oncle Jack me fait un câlin. Et un de ses sbires détache Chlo.
— Nous pouvons savoir ce qui se passe ? Demande Batman, il est avec Robin. Je suis sur le point de répondre quand oncle Jack répond
— Tu vois Basty, je voulais m'amuser un peu et j'ai appris qu'une classe de français était en visite. J'ai sauté sur l'occasion de me présenter et leur souhaiter la bienvenue à ma manière mais j'ignorais que ma nièce était dans le lot !
— Ta nièce ?
— Oui ma nièce honoraire Marinette !  Je sens le regard de papa et Dami se poser sur moi. Merdouille, je sens que je vais passer un mauvais quart d'heure en rentrant au manoir. 
La police arrive et elle prend nos dépositions. Et je m'approche du commissaire.
— Bonjour oncle Jim !
— Bonjour Mari comment ça va ?
— Bien !
— Je te laisse et je pense que ta famille t’attend ! Je lui pose un rapide bisou sur la joue et rejoins ma famille.
— Marinette tu n’es qu'une pute, elle fait tout pour attirer l'attention
— Désolé de te décevoir Lila mais le commissaire est mon oncle donc je ne suis pas une catin comme toi ! Une fois avec ma famille et Chlo nous montons dans la voiture et nous roulons en direction du manoir dans le plus grand des silences. Devant le manoir
— Chloé peux tu monter dans ta chambre ? Demande papa sur le ton d'un ordre que d'une question.
— Oui, bien sûr ! Bon courage, elle me murmure.
— Dans le salon ! J’obéis sans rechigner pour ne pas aggraver mon cas. Une fois assise sur le canapé. Maintenant, tu explique l'histoire !
— Vous vous rappelez de ma fugue ? Ils hochent tous de la tête. Quand j'ai rencontré le docteur Crâne et puisqu'il pleuvait des cordes d'eau à ce moment là et que nous n’étions pas très loin du Iceberg Lounge alors il nous y a conduit. Sur le chemin, je lui avais dit que j'avais fugué dû à mon frère. Et que je n'étais pas prête de renter chez moi. Une fois arrivé au club, Pingouin et lui ont parlé mais je n'ai pas trop écouté. Pingouin m'a laissé rester. J'ai rencontré les autres rogues et de fil en aiguille nous sommes devenus amis si puis je dire. Et lendemain de ma rencontre Harley Queen et Joker sont venus nous avons parlé et ils ont appris que j'étais sous leur protections et les deux se sont ajoutés à la protection squad. Et en moins d'une semaine j'avais enroulé la plupart des méchants autour de mon doigt sans rien faire. Ils ont jurés de ne  pas me blesser et ni de me prendre en otage. À votre avis pourquoi j'étais si détendue quand je me promenais seule dans la ville ? Je savais que je ne risquais rien dans une certaine mesure. Et j'étais consciente que les gangs qui étaient liés aux patrons du crime avaient pour ordre de me protéger s'ils me croisaient dans la rue et de ne pas m'attaquer s'ils ne voulaient pas mourir !
— Comment as tu accompli ce miracle ? Me question papa
— Aucune idée ! Mais j'ai toujours eu ce charme
— Elle a raison, même la league justice serait près à tout pour la protéger. Rajoute Dami
— D'accord, papa se masse les tempes. Mais je ne comprends pas pourquoi tu ne nous a rien dit ?
— À l'époque ce n'était pas important pour moi, c'était plutôt amusant ! Et tu peux parler vous aussi vous avez eu votre secret ! Donc voilà...
— Je déteste quand tu as raison !
— Je peux retourner dans ma chambre j'ai quelque chose à achever ?
— À une seule condition !
— Humm ?
— Tu ne nous caches plus de secret.
— Je suis MWG et je vous ai conçu vos tenues !
À la fin de ma phrase, je me précipité dans la chambre de Chlo pour me cacher avant que l'information ne leur est montée au cerveau. Et quelques secondes dans tout le manoir un énorme quoi retenti
— Qu'as tu fais Wayne !
— Moins fort Chlo, je leur ai dit que c'était moi MWG — Pourquoi l'avoir fait ?
— Pour que je puisse m'enfuir et éviter qu'ils le découvrent en rentrant dans ma chambre. Oui j'ai fini les tenues, j'ai plus qu'à faire les ajustements si nécessaire !
— Tu vas me dire qu'en moins d'une semaine tu as pu faire sept tenues ?
— Oui ! Ce n'était pas si compliqué
— Tu sais qu'une personne normale est incapable de le faire ?
— Sûrement, mais ce qui m'a motivé est que Lie-la ne pourra plus mentir très longtemps et son château s'effondrera, le soir du gala. J'ai pris l'initiative de me révéler.
— Pourquoi se changement soudain ?
— Tu n’en a pas marre avec tes questions Chlo ?
— Non ! Pourquoi se changement soudain Wayne ? Elle me redemande.
— J'ai ma meilleure amie et ma famille à mes cotés. Je sais qu'ils ne me laisseront pour rien au monde tombé. Si je décide d'ouvrir ma propre boutique autant que la vérité éclate avant que quelqu'un, je tousse pour ne pas citer de nom, déclare soit qu'elle me connaît même si cela est déjà fait ou que c'est elle MWG!
— Mari petit conseil ne te retourne pas ! Je l'ignore et remarque que ma famille à espionner notre conversation !
— Merci pour les tenues Mari elles sont superbes et parfaitement tailler. Déclare Dick.
— Tu veux de l'aide pour ta vengeance ?
— Même si je vous dis non vous allez quand même vous incrusté dans le projet, je lève les yeux au ciel et souffle un petit oui. Mes quatre frères se regardent et se sourient, cela n'envisage rien de bon. Je sais quand un seul est impliqué dès qu'il s'agit de moi ils sont assez mesquin mais les quatre ensembles c'est l'enfer qui va se déchaînés sur terre ou en l'occurrence sur ma classe, que dis-je cela sera une apocalypse.
— Quand nous commençons ? demande Dami.
— Après le dîner dans ma chambre.
Bonus 1
@V.Vale
Attention population de Gotham c'est officiel Sunshine est de retour. La vérité à éclaté lors d'une attaque du Joker contre sa classe. #Angel'sGotham #Sunshine #SunshineofGotham
Bonus 2
Les Rogues sont au club que tient le pingouin et tous regarde, la retranscription de la prise d'otage du Joker. Ils restent tous surpris de la nouvelle, leur nièce est de retour. Et elle ne les a avait pas prévenu. Une petite visite de courtoisie à leur nièce préférée s'impose. Ainsi que le meutre d'une certaine classe.
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lespetitesanecdotes · 2 years
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Chroniques de Russie: N-Choice Fitness
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Mes chers lecteurs, je me suis absenté quelque temps, je vous explique. Au cours du mois de juin, le dortoir étudiant où j’habite (dortoir #1) nous a foutu à la porte pour l’été en raison de travaux majeurs à effectuer dans le vieil édifice. Même chose pour le dortoir #2, tout le monde dehors! La plupart des étudiants sont soit rentrés à la maison pour l’été ou ont été transférés dans les autres dortoirs de l’université à l’autre bout de la ville.
Ayant un sens de l’anticipation extraordinaire, je savais fort bien que le transfert de la masse étudiante dans l’autre dortoir serait broche à foin et que mon « confort » serait inexistant pour un bon 2 mois et demi. En me voyant complètement affolé, la direction m’a proposé une place dans le dortoir #3 (pas concerné par les rénos) en face du dortoir #1. Ma nationalité canadienne et mon sex-appeal légendaire (…) ont probablement aidé. Par contre, le niveau d’insalubrité des chambres qu’on m’offrait dépassait de beaucoup mon seuil de tolérance, j’ai donc refusé leur accommodation et décidé de me trouver moi-même une place pour l’été comme un grand garçon. Heureusement, j’ai déniché un endroit, j’écrirai une autre chronique là-dessus, quelle aventure…
Après avoir défait ma valise, rangé mes vêtements tout fripés et établi mon quartier général pour la saison estivale, il était temps de passer en revue mon to-do list (en ordre de priorité) :
-acheter de la bouffe à l’épicerie + items manquants au magasin 1$
-m’inscrire au gym
-localiser les endroits où l’on peut acheter de la bière après 23 :00
-flirter avec quelques belles Russes dans mon nouveau hood
-choisir un comptoir à shawarma et me mettre chum avec le gars qui les prépare (après 23:00)
-flâner au centre d’achat juste à côté
-manger du poulet frit Kentucky le plus proche
-etc.
Le frigidaire plein et un sac rempli de gogosses du magasin une piasse, je pouvais maintenant passer au point suivant : m’inscrire au gym. Je m’entraîne 3-4 fois par semaine (quand je m’entraîne), j’étais sur une bonne lancée avant mon expropriation, il était hors de question d’arrêter de faire du sport pendant l’été, ça prend une belle shape l’été. 
En Russie, les fitness clubs (comme ils appellent ça ici) , c’est quelque chose! Ça va de gigantesques centres sportifs de luxe aux petits gyms style Éconofitness pour les paumés, j’ai l’habitude de ces derniers. Donc je fais un peu de recherche sur internet, le plus proche « DDX fitness » semble bien quoi qu’un peu trop moderne et « m’as-tu vu » à mon goût. Je me rends sur place pour obtenir des informations sur les tarifs, j’ai besoin d’un abonnement pour 3 mois. En Russie, les tarifs des salles de sport sont rarement indiqués en ligne, ils s’arrangent pour que tu leur laisses tes coordonnées afin qu’un de leurs vendeurs t’appelle plus tard pour te vendre un forfait à pression, pas fou ces Russes! J’arrive au DDX Fitness, le staff plus ou moins sympathique m’explique les prix, on se comprend mal vu la barrière de langue, c’est trop cher. Je quitte révolté en criant (dans ma tête) « bande de voleurs! » Je dois trouver une autre salle. En fouillant un peu plus sur Google Maps, je déniche un gym modeste, mais intéressant : « N-Choice Fitness ». Il n’est pas trop loin d’où j’habite, plus abordable et moins frais chié. En regardant les photos sur leur site web, je constate que le gym a du vécu, mais l’essentiel est que je puisse pousser des poids et fitter dans mon t-shirt blanc Large. Même chose, je me rends au N-Choice pour m’informer. Je cherche l’endroit pendant plus de 2 heures, je persiste dans ma quête d’économiser et fini par trouver, tout trempe et brûlé par le soleil caniculaire du moins de juin.
La salle d’entraînement se trouve dans un genre de collège militaire. Je dis au gardien que je cherche le gym et passe le tourniquet illico. Je fais abstraction du décor sovièto-vintage et me dirige vers la porte au fond du couloir en contreplaqué brun parsemé d’images patriotiques rétro. J’entre et monte ensuite au 2e étage pour tomber face à face avec la réception et la femme qui y travaille. À part un imposant groupe d’étudiants (futurs entraîneurs personnels), la salle est déserte. La femme motivée m’explique tout de façon très amicale. Le prix est pas pire, c’est proche et de belles étudiantes en legging y viennent régulièrement; pas besoin de chercher de midi à 14h, j’ai trouvé! Je viens pour payer, mais la femme précise que seuls l’argent comptant ou les virements bancaires sont acceptés; le terminal pour payer par carte de crédit ne fonctionne pas apparemment. Un doute s’installe aussitôt entre mes deux oreilles, weird. Je regarde à nouveau ces jeunes beautés faire des squats en tenues d’entraînement plutôt minimales, les corps sveltes de ces dernières parviennent à me convaincre. Je transfère les fonds et accède à la salle.
Je m’y rends à quelques reprises. J’adore le spot : presque personne, des haltères en fer, des vieilles machines, c’est sale (la saleté pour les gyms ça va). Bref, un vrai gym de gars, old-school et dépouillé de toute prétention. Je suis très satisfait, une belle trouvaille. Je m’imagine déjà comme Arnold Schwarzenegger en train de flex mes biceps dans un des nombreux miroirs.
Un jour, j’arrive et le gardien me dit que c’est fermé. Je crois à la plaisanterie, car ce gardien-là était plutôt farceur; de l’humour russe, je me dis… Je joue la game un peu  haha oui oui et m’apprête à passer le tourniquet lorsqu’il m’arrête et me dit « Non non, c’est fermé! » L’incompréhension s’empare de moi « Bon c’est quoi qui se passe encore cal*ss… » Je regarde le gardien avec incrédulité, il m’invite à le suivre jusqu’à la porte du gym. En chemin, il me dit « bankrupt bankrupt » avec son accent russe. Paf! Sur la porte une feuille de papier scotché: Chers clients, bla-bla-bla, 24 ans à votre service, malheureusement pas facile, bla-bla-bla, fermé pour toujours, bla-bla-bla désolé. 
Ils savaient très bien qu’ils allaient fermer et ils m’ont vendu une passe! La fin du message dit que le gym sera ouvert entre telle heure et telle heure la journée même pour récupérer ses effets personnels au besoin. Justement, je veux récupérer mon argent! Bande de filous…
Je retourne chez moi en grognant. Je veux ravoir mon cash et leur faire savoir ma façon de penser. Un plan se dessine dans ma tête et mûri toute la journée. Le plan est plutôt primitif, mais habituellement assez efficace; y retourner et me faire rembourser dans le calme et la joie ou agir en sauvage en cas de résistance. Je passe la journée à préparer mon speech en russe en parlant dans le vide. Je mémorise quelques lignes fortes et me prépare à la confrontation. Je connais mal mon adversaire, mais il semble assez rusé et côté éthique, on repassera. Ça risque de brasser. Psychologiquement affaibli par tout le stress de l’histoire du dortoir, je me sens nerveux. Mon adversaire joue à domicile, mais je ne me ferai pas huer, car je suis blanc comme neige dans toute cette histoire, c’est de la pure malhonnêteté. Quelques stéréotypes sur les Russes refont surface dans ma mémoire, je suis rempli à rebord de haine.
L’heure de vérité arrive, je retourne au N-Choice Fitness d’un pas rapide. Je suis agité et mon esprit spin à 100 miles à l’heure. Mon système est en état de guerre, toutes les fonctions d’urgence sont prêtes. J’ai l’air calme de l’extérieur, mais un feu brûle en moi. Je DÉTESTE me faire arnaquer. J’arrive au tourniquet, le gardien me regarde avec amusement, je sais très bien qu’il croit que ma cause est perdue d’avance. Je ne me laisse pas abattre et traverse le tourniquet avec assurance sans montrer le moindre signe d’incertitude. J’arrive à la porte du gym, elle est barrée. Mon sang commence à bouillir. Je cogne avec vigueur pour signaler ma présence. J’entends quelqu’un qui descend les escaliers. Il me reste quelques secondes avant d’entrer dans l’arène.
Une femme inconnue m’ouvre la porte. J’essaie de garder mon calme, mais lorsque vient le temps d’exiger le remboursement, ça frictionne et je commence à faire des flammèches. Le ton monte rapidement (le mien seulement) et mon niveau d’agressivité augmente en flèche parallèlement. La femme reste inébranlable et semble peu impressionnée devant la pseudo-menace qui se trouve devant elle. Je me sens comme un Pitbull enragé, elle me regarde comme si j’étais un chihuahua excité. Son flegme me désamorce sans trop d’effort, elle est à un autre niveau mentalement. Je suis un chien qui aboie, mais ne mord pas et elle l’a compris assez vite. Mon plan est un échec, déjà vaincu et sans plan B, je la suis jusqu’à la réception pour la suite des choses. Mon chien est mort (le chihuahua). Elle m’explique que je dois écrire une demande de remboursement, elle m’assure que tous les clients seront remboursés quand l’équipement aura été liquidé, c’est-à-dire un de ces jours, probablement dans la semaine des quatre jeudis. La demande écrite et photographiée (juste au cas), je quitte en m’excusant de m’être conduit en sauvage, ce n’est pas dans ma nature d’agir de la sorte. Je retourne chez moi la tête basse, rongé par la frustration. Je risque de ne pas revoir la couleur de mon argent, shit happens comme on dit. En même temps, j’éprouve de la sympathie pour le club et son propriétaire; 24 ans de service, ce n’est pas rien. Lui va perdre pas mal plus d’argent que moi. Après tout, quand on se compare, on se console. Le désir de vengeance s’évapore graduellement.
Faute de choix, le lendemain je retourne au premier gym (DDX Fitness). Cette fois je comprends mieux la grille de prix, finalement ça coûtait la même chose qu’à l’autre place, avoir su… Je m’inscris à la hâte, on me donne un bracelet en rubber turquoise qui me sert de passe (au lieu de la carte en carton cheap du N-Choice Fitness). On prend ma photo et le système high tech de reconnaissance faciale reconnaît mon air bête et m’autorise à traverser le tourniquet. Depuis, je m’entraîne dans un environnement bourré de chicks aux lèvres/boules gonflées et de lourdauds qui passent leur temps à s’instagrammer dans les miroirs immaculés. J’exagère un peu, ok. 
Je n’ai toujours pas reçu mon argent, mais je fit dans mes t-shirts au moins…
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jezatalks · 4 years
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Je discute avec mon ex depuis quelques heures.
J'ai appris qu'il est polyamoureux, que sa copine est ace, que j'ai un radar à ace apparemment, qu'il a couché avec une de nos amies en commun, que ladite amie est bi alors qu'elle était full out lesbienne, mais aussi qu'elle avait un crush sur moi avant que je ne sorte avec mon ex, et que grâce à notre relation il est un très bon coup.
Quelle soirée.
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pickled-flowers · 3 years
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Ok so here's one of the text I wrote, it's about the moment I realized I was asexual and how that impacted me, I'll put it under the cut cuz it's like 900 words (it’s in french btw)
Tu as 15 ans, Mer. Ton nom n’est pas Mer encore, mais cela viendra. Tu ne le sais pas tout de suite, mais aujourd’hui ta vie va changer.
En même temps, à ton âge, tu ne sais pas grand chose, soyons honnête. Et puis, rien dans cet après-midi de mai ne disait que quoi que ce soit de spécial s’apprêtait à se dérouler, quelque chose qui te séparerait drastiquement de la masse. Et pourtant, quelque part, tu as toujours su que quelque chose n’était pas à sa place chez toi. 
Tu te rappeleras souvent de ce moment dans les années à venir, de même que de cette fraction de seconde,quand tu avais 8 ans et que, pendant un instant, tu avais imaginé être bisexuel.le, idée cependant vite écartée d’un geste de la main, car ça serait absurde n’est ce pas? Tu es normal.e.
Tu as 15 ans, Mer, et tu as un cours d’histoire aujourd’hui. Un cours un peu différent de ce à quoi tu t’attendais, mais un cours important. Gris Montréal visite ton école aujourd’hui : deux représentants attendent dans la classe. Tu prends place à ton bureau, tu remarques un document de quelques pages brochées ensemble, innocemment posé là, devant toi. Tu le feuilletes superficiellement, ton intérêt étant très faible. Tu t’en fout un peu, comme de tout, à cette époque.
Les deux représentants commencent à parler de leurs expériences en tant qu’homme gay et femme bisexuelle, et tu n’écoutes pas. Tu n’es pas homophobe, tu n’as pas besoin d’être sensibilisé.e. Tu sais qu’il y a au moins deux homophobes dans ta classe, tu les connais, tu ne les aime pas beaucoup. Jusque là, dans ta courte vie, tu n’as jamais considéré la possibilité de tomber amoureux.se d’une femme. Tu t’en es toujours empêché inconsciemment, par peur de quelque chose que tu ne pouvais nommer. Les représentants parlent de porn, tu ne sais pas pourquoi et tu es mal à l’aise. Tu attends la fin du cours en dessinant sur ton bureau et sur des feuilles lignées.
Et puis les représentants annoncent la fin de leur discours, et ils expliquent que vous devez remplir le formulaire à des fins statistiques.
Ok, que tu te dis. C’est facile ça, ce n’est rien qui te force à questionner le fragile tissu de certitude qui te maintiens dans ta zone de normalité confortable. Alors tu t’en saisis, ton crayon à l’encre bleue n’ayant jamais quitté ta main moite, moite comme toujours car ton corps est toujours en état de stress et d’inconfort. À 15 ans, tu n’as pas encore compris que tu souffres d’anxiété.
Tu réponds aux premières questions, elles sont simples; “connaissez-vous quelqu’un faisant partie de la communauté LGBTQ+?” et tu dis oui, ton cousin Tristan, tu ne veux pas dire que toi aussi, tu penses en faire partie.
Mais c’est trop tôt, c’est trop improbable.
Mais la question suivante te fait l’effet d’un coup au ventre. “Cochez les cases qui correspondent à votre identité sexuelle et de genre”. Y’a plein de mots que tu ne connais pas, et puis ça te stresse un peu plus. Tu lèves la main. 
“Si on est attiré par personne, on est quoi?” tu demandes. Tu te trouves drôle, mais les représentants te répondent sérieusement. 
La femme dit un mot, asexuel, ça te donne le vertige. Elle t’explique ce que ça veut dire, et tu écoutes attentivement pour la première fois. Asexuel. Ça veut dire une personne qui ne ressent pas d’attraction sexuelle pour personne. Les élèves autour de toi te regardent croche, mais tu t’en fout. Ce mot là, tu l’as attendu toute ta vie. Tu te penches sur ta feuille et, fébrile, tu coches la petite case qui dit “asexuel.le”. Tu respires, tu ne t’es pas rendu compte que tu retiens ton souffle. T’as un peu envie de pleurer tellement tu es heureux.se. Le soir, quand tu rentres chez toi, tu as hâte de le dire à ta mère et à ton beau-père. Au souper tu leur dis, ton cœur bat fort, tu les imagines te sourire et être contents pour toi. Tu te sens tomber, même si tu es encore assis.e sur ta chaise, quand ta mère rit. Le premier d’une longue série de sorties de placard qui te briseront le cœur à chaque fois. Tu n’es pas fâché.e, pas encore. Ça aussi ça viendra plus tard. Pour l’instant tu as encore de l’espoir, ou au moins de l’optimisme. 
Ce jour-là, tu as trouvé un mot pour te décrire, un mot que tu ne pouvais même pas imaginer existait. Tu en trouveras d’autres, et ces mots feront partie de toi. On te dira souvent que tu les rends trop importants ces mots, qu’ils prennent une trop grande place dans ta vie, mais ces mots, c’est ton identité. Ces mots donnent vie à ta réalité et à tes expériences, alors tu les défends durement. 
Tu as perdu ton optimisme Mer. Tu as 19 ans maintenant, et tu as peur de ne jamais pouvoir vivre la paix que tu désires tellement. Tu existes en parenthèse à présent, au conditionnel. Tu ne peux pas imaginer un futur dans lequel tu existes vraiment, parce que chaque jour, ton existence est remise en question, et on t'efface un peu plus. Tu as demandé, supplié tes amis de ne pas laisser ta famille te mégenrer et utiliser ton ancien nom si jamais tu meures jeune, et c’est horrible que tu doives faire cela. 
Ton drapeau noir, girs, blanc et mauve est rangé quelque part dans ton placard, et d’une certaine façon, toi aussi. 
Un jour Mer, tu en sortiras vraiment. Un jour, plus personne ne te regardera en voyant une fille, un jour tu iras dehors et tu marcheras dans les rues, tu brandiras tes drapeaux, entouré.e de ceux qui sont comme toi, et un jour tu te regarderas dans le miroir, pour vrai cette fois. Et tu verras qui tu es, Mer. 
Tu as coupé tes cheveux, tu t’es acheté de nouveaux vêtements. Tu t’es fait percer les oreilles, tu verras, ça ne fait pas aussi mal que ce que tu pensais. Tu as rencontré des gens qui ne te connaissent qu’en tant que Mer, et pas sous un autre nom. Cet autre nom, ils ne le connaîtront pas. Tu seras Mer, complètement, enfin. 
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radcaen · 3 years
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Texte complet de JK Rowling
Ce texte a été traduit par criticalqueenlesbian sur Tumblr. Prenez le temps de lire le post sur son blog et de la remercier de son travail.
J.K. Rowling écrit à propos de ses raisons pour s’être exprimée sur les questions de sexe et de genre
Avertissement : ce texte contient un langage inapproprié pour les enfants.
Ce n’est pas un texte facile à écrire, pour des raisons qui vont rapidement devenir claire, mais je sais que le moment est venu pour moi de m’expliquer sur un sujet particulièrement toxique. J’écris cela sans aucune volonté d’ajouter à cette toxicité.
Pour les gens qui l’ignorent : en décembre dernier, j’ai tweeté mon soutien à Maya Forstarter, une spécialiste des taxes qui a perdu son travail pour ce qui a été jugé comme des tweets « transphobes ». Elle a amené son problème devant le tribunal du travail, demandant au juge de juger si la croyance philosophique que le sexe était déterminé biologiquement était protégée par la loi. Le juge Tayler a jugé que non.
Mon intérêt pour les questions trans remontent à presque deux ans avant le cas de Maya, deux ans pendant lesquels j’ai suivi de près les débats autour du concept d’identité de genre. J’ai rencontré des personnes trans, lu des livres, des blogs et des articles écrits par des personnes trans, des spécialistes du genre, des personnes intersexes, des psychologues, des safeguarding experts (ndt : un mot métier spécifiquement britannique, dédié à surveiller que les mesures prises ne sont pas néfastes à la population), travailleurs sociaux et médecins, et j’ai suivi le débat en ligne et au travers des médias traditionnels. A un certain niveau, mon intérêt pour la question était professionnel, car j’écris des polars contemporains, et mon héroïne, détective, a l’âge d’être intéressée et affectée par ces questions, mais à un autre niveau, c’est particulièrement personnel, comme je suis sur le point de l’expliquer.
Tout au long de mes recherches, des accusations et menaces de la part d’activistes trans fleurissaient sur mon mur Twitter. Ça a été initialement déclenché par un like. Pendant que je commençais à développer un intérêt pour l’identité de genre et les questions transgenres, j’ai pris l’habitude de faire des captures d’écran des commentaires qui m’intéressaient, comme moyen de me souvenir de ce que je pourrais vouloir creuser plus tard. A une occasion, j’ai accidentellement cliqué sur « aimer » au lieu de prendre une capture d’écran. Cet unique like a été jugé comme une preuve de crime de pensée, et un niveau bas mais persistant de harcèlement a commencé.
Des mois plus tard, j’ai aggravé mon criminel like en m’abonnant à Magdalen Berns sur Twitter. Magdalen était une jeune féministe et lesbienne immensément brave, qui mourrait d’une tumeur agressive au cerveau. Je me suis abonnée parce que je voulais la contacter directement, ce que j’ai réussi à faire. Cependant, comme Magdalen croyait fermement en l’importance du sexe biologique, et ne pensait pas que les lesbiennes devraient être qualifiées de bigotes pour refuser de sortir avec des femmes trans avec un pénis, des liens ont été fait dans la tête des activistes trans de twitter, et le niveau de harcèlement sur les réseaux sociaux a augmenté.
Je mentionne tout cela seulement pour expliquer que je savais parfaitement ce qu’il allait se passer quand j’ai soutenu Maya. A ce stade, je devais en être à ma quatrième ou cinquième « cancellation » (ndt : annulation ; quand des gens décident qu’une célébrité ne vaut plus rien parce qu’elle a dit quelque chose jugé offensant). Je m’attendais aux menaces de violence, à m’entendre dire que j’étais littéralement en train de tuer des personnes trans avec ma haine, à être appelée une chienne ou une pute et, bien sûr, à voir mes livres brûlés, même si un homme particulièrement violent m’a indiqué qu’il les composterait.
Ce à quoi je ne m’attendais pas suite à ma cancellation était l’avalanche d’emails et de lettres qui me sont tombées dessus, l’écrasante majorité d’entre eux étant des messages positifs, reconnaissants, et exprimaient leur soutien. Ils venaient d’un mélange de personnes gentilles, empathiques et intelligentes, certaines travaillant dans des milieux s’occupant de dysphorie de genre et de personnes trans et qui étaient profondément inquiètes de la manière dont un concept socio-politique est en train d’influencer les lois, les pratiques médicales et la sécurité. Elles s’inquiètent des dangers pour les jeunes, les personnes homosexuelles, et de l’érosion des droits des femmes et des filles. Et par-dessus tout, elles s’inquiètent du climat de peur qui n’aide personne, et surtout pas les jeunes trans.
J’ai pris de la distance par rapport à Twitter pendant plusieurs mois à la fois avant et après avoir tweeté pour soutenir Maya, parce que je savais que ça ne faisait rien de bien pour ma santé mentale. Je suis uniquement revenue parce que je voulais partager un livre pour enfants gratuitement pendant la pandémie. Immédiatement, les activistes qui se considèrent clairement comme bons, gentils et progressistes sont revenus en masse sur mon mur, se pensant en droit de surveiller mon langage, m’accusant de haine, m’appelant par des insultes misogynes et surtout, comme toute femme impliquée dans ce débat le sait, en m’appelant TERF.
Si vous ne le saviez pas déjà, et pourquoi le sauriez-vous ?, TERF est un acronyme créé par les activistes trans qui veut dire Féministe Radicale Excluant les Trans. Dans la pratique, une très large démographie de femmes sont appelées TERFs, et la grande majorité d’entre elles n’ont jamais été féministes radicales.  Des exemples de soi-disant TERFs vont de la mère d’un enfant gay s’inquiétant que son fils veuille transitionner pour échapper au harcèlement homophobe qu’il subit, jusqu’à une vieille dame jusque là absolument pas féministe qui a déclaré ne plus jamais se rendre chez Mark & Spencer parce qu’ils permettent à n’importe quel homme déclarant être une femme d’entrer dans les cabines d’essayage des femmes. Ironiquement, les féministes radicales n’excluent pas les trans, puisqu’elles incluent les hommes trans dans leur féminisme, comme les hommes trans sont nés femmes.
Mais les accusations d’être TERF ont été suffisantes pour intimider beaucoup de personnes, institutions et organisations que j’ai autrefois admirées, qui tremblent maintenant devant ces menaces de cours de récré. « Ils vont nous appeler transphobes ! », « Ils vont dire que je déteste les personnes trans ! », et puis quoi encore, ils vont dire que tu as des puces ? Je parle en tant que femme biologique, beaucoup de personnes en position de pouvoir devraient avoir plus de couilles (ce qui est sans doute possible, si on en croit le genre de personnes qui soutient que le fait que les poissons-clowns peuvent changer de sexe veut dire que les humains ne sont pas une espèce dimorphique).
Du coup, pourquoi je fais ça ? Pourquoi je m’exprime ? Pourquoi ne pas sagement faire mes recherches en gardant la tête baissée ?
J’ai cinq raisons pour lesquelles le nouvel activisme trans m’inquiète, et qui m’ont convaincue que je devais m’exprimer.
Premièrement, j’ai un fonds caritatif dédié à réduire la misère sociale en Écosse, notamment pour les femmes et les enfants. Entre autres choses, mon fonds soutient des projets pour les femmes en prison et pour les survivantes de violences domestiques et violences sexuelles. Je finance aussi la recherche médicale pour la sclérose en plaques, une maladie qui affecte très différemment les hommes et les femmes. Ça fait un moment qu’il est devenu clair pour moi que le nouvel activisme trans est en train d’avoir (ou risque fortement d’avoir, si toutes ses exigences sont acceptées) un impacte significatif sur beaucoup des causes que je soutien, parce qu’il souhaite éroder la notion juridique de sexe pour la remplacer par celle du genre.
La deuxième raison est que je suis une ancienne maîtresse d’école, et la fondatrice d’une organisation caritative pour les enfants, ce qui me donne à la fois un intérêt pour l’éducation, et pour la protection des enfants. Comme beaucoup, j’ai de grandes inquiétudes concernant les effets que le mouvement des droits des trans est en train d’avoir sur ces deux choses.
La troisième raison est que, en tant qu’autrice interdite (ndt : ses livres sont interdits à plusieurs endroits parce que considérés comme contraires aux bonnes mœurs), je m’intéresse particulièrement à la liberté d’expression, et je l’ai publiquement défendue, même pour Donald Trump.
La quatrième raison est que les choses sont en train de devenir particulièrement personnelles. Je suis inquiète du nombre énorme de jeunes femmes qui souhaitent transitionner, et du nombre croissant qui souhaitent détransitionner (revenir à leur sexe initial), parce qu’elles regrettent d’avoir pris cette mesure qui, dans certains cas, a altéré leur corps définitivement et les a privées de leur fertilité. Certaines disent qu’elles ont décidé de transitionner après avoir réalisé qu’elles étaient attirées par les personnes de même sexe, et que cette transition était en partie motivée par l’homophobie présente dans la société ou dans leur famille.
La majorité des personnes ne savent probablement pas, et je l’ignorais moi-même avant de faire mes recherches sur le sujet, qu’il y a dix ans, la majorité des personnes qui voulaient changer de sexe était des hommes. Cette tendance s’est maintenant renversée. La Grande Bretagne a vu une augmentation de 4400% des filles présentées pour un traitement visant à transitionner. Les filles autistes sont largement surreprésentées parmi elles.
Le même phénomène a été observé aux États-Unis. En 2018, La chercheuse et physicienne américaine Lisa Littman a exploré la question. Dans une interview, elle dit :
« En ligne, les parents décrivent un motif très inhabituel de personnes s’identifiant comme trans, où plusieurs amis, et parfois même un groupe entier d’amis s’identifient comme trans en même temps. J’aurais été négligente si je n’avais pas considéré la contagion sociale et l’influence des pairs comme facteur potentiel. »
Littman mentionne Tumblr, Reddit, Instagram et Youtube comme facteurs contribuant à l’Apparition Rapide de la Dysphorie de Genre (Rapid Onset Gender Dysphoria), où elle pense que dans le milieu de l’indentification transgenre, « les jeunes ont crée salles de résonances particulièrement isolées ».
Son article a déclenché un scandale. Elle a été accusée d’être biaisée et de répandre des fausses informations sur les personnes transgenres, exposée à une vague d’abus et une campagne organisée pour discréditer à la fois elle et son travail. Le journal a retiré ses recherches de leur site, l’a réétudié, et l’a republié. Cependant, sa carrière a souffert du même arrêt que celle de Maya Forstater. Lisa Littman a osé remettre en question l’un des points centraux du discours des activistes trans, qui est que l’identité de genre d’une personne est innée, comme son orientation sexuelle. Personne, les activistes insistent, ne peut être convaincu de devenir trans.
L’argument de beaucoup d’activistes trans à l’heure actuelle est que si vous ne laissez pas un adolescent dysphorique transitionner, il va se suicider. Dans un article expliquant pourquoi il a démissionné de Tavistock (une clinique du NHS dédiée au genre en Angleterre), le psychiatre Marcus Evans explique que l’affirmation que les enfants se tueraient s’ils n’étaient pas autorisés à transitionner « ne correspond à aucune étude ou donnée dans ce domaine. Ni avec les cas que j’ai rencontrés pendant des années de pratiques de la psychothérapie ».
Les écrits de jeunes hommes trans révèlent un groupe de personnes sensibles et intelligentes. Plus je lisais leurs récits sur leur dysphorie de genre, avec leurs descriptions d’anxiété, de dissociation, de troubles de l’alimentation, de mutilation et de haine contre soi-même, plus je me demandais, si j’étais née 30 ans plus tard, si moi aussi j’aurais envisagé la transition. L’attrait d’échapper au fait d’être une femme aurait été énorme. J’ai eu beaucoup de troubles obsessionnels du comportement quand j’étais jeune. Si j’avais trouvé, en ligne, une communauté et du soutien que je ne pouvais pas trouver dans mon environnement immédiat, je pense que j’aurais pu être persuadée de devenir le fils que mon père aurait ouvertement préféré avoir.
Quand je lis à propos de l’idéologie du genre, je me souviens à quel point je me considérais comme distancée du sexe quand j’étais jeune. Je me souviens de Colette qui se décrivait comme « une hermaphrodite mentale » et les mots de Simone de Beauvoir « c’est tout à fait normal pour une future femme de s’indigner des limitations qu’on lui impose de par son sexe. La vrai quelques n’est pas de savoir pourquoi elle devrait les rejeter, le problème est plutôt de comprendre pourquoi elle les accepte. »
Comme je n’avais pas la possibilité de devenir un homme dans les années 80, c’est par les livres et la musique que j’ai vaincu mes problèmes mentaux et le jugement sexué qui mettent tant de filles en guerre contre leur corps dans leur adolescence. Heureusement pour moi, j’ai trouvé mon propre sens d’être autre, et mes propres hésitations à propose d’être une femme reflétés dans le travail d’écrivaines et de musiciennes qui m’ont rassurée sur le fait que, malgré tout le sexisme que le monde nous jette à la figure, c’est ok de se sentir perdu, sombre, sexuel et non sexuel, incertain de quoi ou qui nous sommes.
Je veux être très claire : je sais que la transition sera une solution pour certaines personnes dysphorique, même si je suis consciente grâce à mes recherches que les études ont de manière constante montrées qu’entre 60 et 90% des adolescentes dysphoriques guérissent en grandissant. Encore et encore, on m’a dit « rencontre des trans ». Je l’ai fait. En plus de jeunes gens, qui étaient tous adorables, il se trouve que je connais une personne qui se considère comme une femme transsexuelle, plus vieille que moi et merveilleuse. Bien qu’elle soit ouverte sur son passé en tant qu’homme gay, j’ai toujours trouvé difficile de la considérer comme autre chose qu’une femme, et je pense (et espère) qu’elle est parfaitement heureuse d’avoir transitionné. Étant plus vieille, cependant, elle est passée par une plus longue et rigoureuse période d’évaluation, de psychothérapie, et par différentes étapes de transformation. L’explosion actuelle de l’activisme trans presse pour une suppression de ce système solide à travers lequel les candidats qui souhaitent un changement de sexe devaient autrefois passer. Un homme qui ne souhaite pas être opéré et qui ne prend pas d’hormone peut maintenant obtenir un Certificat de Reconnaissance de Genre et être considéré comme une femme aux yeux de la loi. Beaucoup de personnes ne sont pas conscients de ça.
Nous vivons la période la plus misogyne dont j’ai fait l’expérience. Dans les années 80, j’imaginais que mes futures petites filles, si j’en avais, auraient la vie beaucoup plus facile que la mienne, mais entre les attaques contre le féminisme et la culture internet saturée de porno, je pense que les choses sont en fait devenues pires pour les filles. Je n’ai jamais autant vu les femmes être dénigrées et déshumanisées à ce point. En partant de la longue histoire d’harcèlement sexuelles du leader du monde libre et de sa fière affirmation « attrapons-les par la chatte », en passant par le mouvement incel (célibataires involontaires) qui détestent les femmes qui ne veulent pas leur offrir du sexe, jusqu’aux activistes trans qui déclarent que les TERFs doivent recevoir des coups de poings et être rééduquées, les hommes de tous les bords politiques semblent d’accord : les femmes cherchent les ennuis. Partout, on dit aux femmes de se taire et de s’asseoir, sinon… 
J’ai lu tous les arguments soutenant que le fait d’être une femme ne résidait pas dans le corps sexué, et les affirmations que les femmes biologiques n’ont pas d’expériences communes, et je les trouve, aussi, profondément misogynes et régressifs. Il est très clair que l’un des objectifs de nier l’importance du sexe est de détruire ce que certains ont l’air de considérer comme l’idée cruelle et ségrégationniste que les femmes on leur propre réalité biologique ou, tout aussi terrifiant pour eux, qu’elles partagent une réalité unifiante qui fait d’elles une classe politique cohésive. Les centaines de mails que j’ai reçus ces derniers jours prouvent que cette destruction inquiète tout autant. Ce n’est pas assez pour les femmes d’être des alliées des trans. Les femmes doivent accepter et admettre qu’il n’y a aucune différence matérielle entre les femmes trans et elles-mêmes.
Mais comme beaucoup de femmes l’ont dit avant moi, « femme » n’est pas un costume. « Femme » n’est pas une idée dans la tête d’un homme. « Femme » n’est pas un cerveau rose, une affection pour Jimmy Choos ou une autre de ces idées sexistes qui sont maintenant présentées comme progressives. De plus, le langage « inclusif » qui appellent les femmes « personnes menstruées » ou « personnes avec vulve » est considéré par beaucoup de femmes comme déshumanisant et retirant aux femmes leur dignité. Je comprends pourquoi les activistes trans considèrent que ce langage est approprié et gentil, mais pour celles d’entre nous qui avons reçu des insultes crachées par des hommes violents, ce n’est pas neutre, c’est hostile, et aliénant.
Ce qui m’amène à la cinquième raison pour laquelle je suis profondément inquiète des conséquences de l’activisme trans contemporain.
J’ai été une personne publique depuis plus de 20 ans, et je n’ai jamais parlé publiquement du fait que j’ai été victime de violences domestiques et d’abus sexuels. Ce n’est pas parce que j’ai honte que cela me soit arrivé, mais parce que c’est traumatisant d’y repenser et de s’en souvenir. Je me sens également responsable de ma fille, que j’ai eu de mon premier mariage. Je ne voulais pas m’attribuer une histoire qui la concerne également. Cependant, il y a peu, je lui ai demandé comment elle se sentirait si je parlais publiquement de cette partie de ma vie, et elle m’a encouragée à le faire.
J’ai mentionné ces choses non pas pour gagner de la sympathie, mais comme geste de solidarité envers le nombre énorme de femmes qui ont une histoire similaire à la mienne, qui ont été accusées de bigoterie pour s’inquiéter du devenir des espaces dédiés aux femmes.
J’ai réussi à échapper à mon premier mariage avec difficulté, mais je suis maintenant mariée à un homme bon et respectueux, à l’abri et à l’aise d’une manière que je n’aurais jamais crue possible. Cependant, les cicatrices laissées par la violence et les abus sexuels ne disparaîtront pas, peu importe à quel point on vous aime, peu importe l’argent qu’on gagne. Mon éternelle nervosité est une blague dans la famille, même moi je sais que c’est drôle, mais je prie pour que mes filles n’aient jamais les mêmes raisons que moi de détester les bruits soudains, ou de découvrir une personne derrière moi quand je ne l’ai pas entendue s’approcher.
Si vous pouviez entrer dans ma tête et comprendre ce que je ressens quand je lis l’histoire d’une femme trans tuée par un homme violent, vous trouveriez de la solidarité. Je ressens un sentiment de terreur viscérale concernant la manière dont cette femme trans aura passé ses derniers instants sur Terre, parce que j’ai également connu ces moments de terreur infinie quand je réalisais que la seule chose qui me gardait en vie était le self-contrôle bancal de mon attaquant.
Je pense que la majorité des personnes qui s’identifient comme trans ne présentent aucun danger pour les autres, mais sont vulnérables pour les raisons mentionnées précédemment. Les personnes trans ont besoin et méritent une protection. Comme les femmes, ils ont plus de chances d’être tués par un partenaire sexuel. Les femmes trans prostituées, notamment celles racisées, sont particulièrement exposées aux risques. Comme toutes les autres victimes de violences domestiques et d’abus sexuels que je connais, je ne ressens que de l’empathie et de la solidarité pour les femmes trans qui ont été violentées par des hommes.
Donc je veux que les femmes trans soient en sécurité. En même temps, je ne veux pas que les femmes et les filles soient moins en sécurité. Quand vous ouvrez la porte des toilettes et des cabines d’essayage à tous les hommes qui pensent se considérer comme des femmes, et comme je l’ai dit, les certificats de changement de genre sont maintenant délivrés sans aucune opération ou aucune hormone, alors vous ouvrez la porte à tous les hommes qui veulent entrer. C’est la simple vérité.
Samedi matin, j’ai lu que le gouvernement écossais avançait sur des plans controversés concernant la reconnaissance du genre, qui vont, dans les faits, faire en sorte que tout ce qu’un homme a besoin pour « devenir une femme » est de dire qu’il en est une. Pour utiliser un mot très contemporain, j’ai été « triggered » (tdr : déclenchée ; se dit quand une personne fait face à un élément qui cause chez elle de la panique). Fatiguée par les attaques incessantes des activistes trans sur les réseaux sociaux, alors que j’étais seulement là pour donner à des enfants des retours sur des images qu’ils avaient dessinés pour mon livre pendant le confinement, j’ai passé beaucoup de ce samedi dans un endroit très sombre dans ma tête, alors que les souvenirs d’un grave abus sexuel que j’avais vécu dans ma vingtaine tournaient en boucle dans ma tête. Cet abus s’est déroulé à une époque où j’étais particulièrement vulnérable, et un homme a profité de cette détresse. Je ne pouvais pas bloquer ces souvenirs et je trouvais difficile de contenir ma colère et ma déception face au fait que le gouvernement sacrifiait la sécurité des femmes et des filles.
Tard ce samedi, alors que je regardais les dessins des enfants avant d’aller au lit, j’ai oublié la première règle de Twitter, ne jamais s’attendre à une conversation nuancée, et j’ai réagis à ce que je pense être un langage dégradant envers les femmes. J’ai parlé de l’importance du sexe et j’en paie le prix depuis. J’ai été transphobe, une pute, une chienne, une TERF. Je méritais d’être cancelled, frappée, morte. Tu es Voldemort, a dit une personne, pensant clairement que c’était le seul langage que je comprendrais.
Ce serait tellement plus simple de tweeter le hashtag approuvé, parce que bien évidement les droits des trans sont des droits de l’homme, et bien entendu la vie des trans a de l’importance, pour récupéré des woke cookies (ndt : des bons points des bien-pensants) et de profiter de la vague agréable qui suit l’affirmation de signes de vertu. Il y a de la joie, du soulagement et de la sécurité dans la conformité. Comme Simone de Beauvoir l’a également écrit « Et sans doute il est plus confortable de subir un aveugle esclavage que de travailler à s’affranchir : les morts aussi sont mieux adaptés à la terre que les vivants. »
Un grand nombre de femmes sont avec raison terrifiées des activistes trans : je le sais parce que beaucoup m’ont contactée pour me raconter leur histoire. Elles ont peur d’être doxxée (ndt : qu’on révèle leur identité à leur travail et à leurs proches), de perdre leur travail ou leur moyen de subsistance, et peur de la violence.
Mais tout aussi désagréable que ce soit d’être constamment prise pour cible, je refuse de m’incliner devant un mouvement qui, je pense, est en train de causer du mal en détruisant le mot « femme » comme classe politique et biologique, et en offrant une protection aux prédateurs comme peu avant eux. Je me tiens aux côtés des braves femmes, hommes, gays, hétéro, et trans qui défendent la liberté d’expression et de penser, et les droits et la sécurité des personnes les plus vulnérables dans la société : les jeunes gays, les adolescents fragiles, les femmes qui dépendent des espaces dédiés aux femmes et souhaitent les conserver. Les sondages montrent que ces femmes sont une vaste majorité et excluent seulement celles qui sont suffisamment privilégiées ou chanceuses de ne pas avoir été confrontées à la violence masculine ou aux abus sexuels., et qui ne se sont pas fatiguées à se renseigner sur le sujet.
La seule chose qui me donne de l’espoir est que ces femmes manifestent et s’organisent, et qu’elles ont quelques hommes et personnes trans décents avec elles. Les partis politiques qui cherchent à apaiser les voix les plus fortes dans ce débat ignorent les inquiétudes des femmes à leurs risques et périls. En Grande Bretagne, les femmes se rejoignent à travers les partis, inquiètent de l’érosion de leurs droits si difficilement obtenus et de l’intimidation dont elles sont victimes. Aucune des femmes critiques du genre auxquelles j’ai parlé ne déteste les trans, au contraire. Beaucoup d’entre elles se sont intéressées au sujet justement parce qu’elles s’inquiétaient pour eux, et elles sont très sympathique envers les adultes trans qui veulent simplement vivre leur vie, et qui font face à des attaques d’un activisme qu’ils ne soutiennent pas. La plus grande ironie est que la tentative de faire taire les femmes avec le mot TERF a peut-être poussé plus de jeunes femmes à rejoindre le féminisme radical que le mouvement a vu en des années.
La dernière chose que je veux dire est la suivante. Je n’ai pas écrit ce texte dans l’espoir que quiconque sorte un violon pour moi, même pas un tout petit. Je suis extraordinairement chanceuse : je suis une survivante, certes, mais pas une victime. J’ai seulement mentionné mon passé parce que, comme chaque personne sur Terre, j’ai un passé complexe qui impacte mes peurs, mes intérêts et mes opinions. Je n’oublie jamais cette complexité innée quand je crée un personnage, et je ne l’oublie certainement pas quand on parle des trans.
Tout ce que je demande, tout ce que je veux, est qu’une empathie similaire, une compréhension similaire soit étendue à ces millions de femmes dont le seul crime est de vouloir que les inquiétudes soient entendues sans recevoir des menaces et de la violence.
Sources externes : Traduction de critiqualqueenlesbian Texte original de Jk Rowling
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fallenrazziel · 3 years
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Les Chroniques de Livaï #488 ~ MONDE, JE TE FAIS MES ADIEUX (mai 846) Erd Gein
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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Je fais signe à Gunther que nous devons débarrasser la table. Il se lève alors et commence à empiler les assiettes tandis que ma mère pompe l'eau dans l'évier. Mariele est restée très silencieuse tout au long du repas, mais sa main n'a pas quitté la mienne...
Ces quelques jours de battement avant le grand départ ont été bien employés. Même si la joie et la douleur se mêlent à chaque instant, nous essayons tous d'oublier ce qui va se passer et de parler de choses plus légères. C'est Gunther qui a fait l'essentiel de la conversation, il est très fort pour donner le change. Maman a souri de temps en temps à ses pitreries, mais le sourire de Mariele me manque. C'est difficile de lui expliquer, et je sais que ce serait vain. Elle n'a jamais été très heureuse de me savoir explorateur, car cela chamboule nos projets de vie initiaux, et parfois, il m'arrive d'être d'accord.
Mais ce qui est vrai aussi c'est que si j'ai des enfants avec elle, je voudrais qu'ils vivent dans un monde sans titans, sans Murs et sans tous ces mystères  sur le monde extérieur. Je sais qu'en prenant part aux explorations, je mets ma vie en danger, et que tout ceci pourrait ne jamais arriver, mais je ne peux pas me raisonner au-delà de ce point. J'ai le sentiment que je dois tenter quelque chose et que si je n'y arrive pas... Mariele refera sa vie et que d'autres enfants profiteront des fruits de notre travail. C'est étrange à mon âge d'être aussi serein face à la perspective de la mort mais ce raisonnement m'aide justement à vaincre la peur.
Je fais partie d'un tout soudé, qui s'appelle le bataillon d'exploration. Une partie de mon coeur appartiendra toujours à Mariele, et je ferais tout ce que je peux pour survivre ; mais l'autre partie, je l'ai dédiée à l'humanité. C'est mon choix et je ne peux pas me débiner sous prétexte que je risque de mourir. Je l'accepte. Je le dois à mes camarades.
Nous amenons la vaisselle sale dans la cuisine et la posons dans l'évier. Maman a déjà saisi la brosse et s'apprête à frotter les ustensiles, mais sa main se pose sur la mienne et reste là, sans bouger, légèrement tremblante. Je lui masse l'épaule doucement dans un geste de réconfort, mais sous ses cils baissés, je vois bien à quel point elle est dévastée. Elle n'a jamais été aussi consciente qu'elle pouvait perdre son fils. Je voudrais la réconforter mais rien de ce que je pourrais dire n'apaisera sa peine... Je reste à ses côtés, et tandis, que Mariele, Gunther et Nadja sortent devant la maison, je la laisse enfouir son visage contre moi en murmurant "ça va aller..." Je me prépare mentalement à devoir provoquer la même émotion quand nous irons rendre visite à la mère de Mariele et Nadja. J'ai besoin que tu me souhaites le succès, quoi qu'il arrive, je... je ferais tout pour revenir. Et Gunther sera là, avec moi, tu sais bien que quand on est ensemble, rien ne peut arriver !
Elle se redresse en essuyant ses yeux embués et évoque un lointain souvenir de notre enfance. Elle n'oublie jamais rien, même les plus petites choses. En l'écoutant, je jette un oeil par la porte ouverte donnant sur la cour et j'aperçois Gunther faisant rebondir une balle. La balle est restée la même alors que nous avons grandi. Nadja essaie de la lui prendre, et même Mariele semble lâcher un rire en les voyant. Nous avons changé... mais certaines choses restent malgré tout. Il est tentant de désirer qu'elles restent pour toujours les mêmes ; mais c'est impossible. Cette cour résonnera peut-être des cris de mes enfants jouant avec cette balle...
Je laisse ma mère à la vaisselle et vais retrouver les autres dehors. Il fait un beau soleil, tout est calme et paisible. Je m'imprègne de tout, en me disant que c'est peut-être la dernière fois que je vois ces vieilles pierres. Je rejoins Mariele sur le banc. C'est sur ce banc que je lui ai dit pour la première fois que je l'aimais. Elle s'en doutait déjà, elle n'a donc pas été surprise. Je la prends par l'épaule et elle s'incline vers moi sans rien dire. Je pose ma tête sur la sienne et regarde avec indolence Nadja et Gunther jouer à la balle à quelques pas de nous.
Je vais revenir, Mariele, je ne veux pas te laisser seule... Je voudrais rester mais on m'appelle ailleurs. Considère ça comme un devoir si tu veux, mais il y a tant d'autres choses... Elle serre sa main sur la mienne et je sais alors qu'elle a compris. Elle acceptera de me laisser de partir...  et de m'attendre.
J'entends le rebond de la balle venir vers nous et j'ai juste le temps de la saisir au vol. Gunther se frotte la nuque pour me faire croire que c'était pas fait exprès mais je suis pas dupe. Je garde la balle dans mes mains et l'observe. Elle est toute cabossée mais elle rebondit bien encore. Il y a tant de souvenirs à sa surface...
Je m'apprête à lui relancer mais ils ont tous deux disparu de ma vue. Je les cherche du regard et les aperçois à l'autre bout de la cour, à l'ombre d'un toit bas. On dirait qu'ils parlent. Je me demande bien si... Mariele passe ses doigts sur ma joue et me demande de l'embrasser. Ce n'est si souvent... Alors je m'exécute et cela me fait un bien fou ! Quand nous nous séparons, je me sens plus fort encore. Elle me rend fort par sa seule présence et c'est aussi pour ça que je l'aime. Je file un oeil vers Gunther et Nadja et je remarque que leurs silhouettes semblent fondues l'une dans l'autre... Attends, tu vas pas me dire... Je ne suis pas sûr vu d'ici, mais... c'est probable ! Si c'est le cas, je le saurais vite, Gunther me le dira !
Ecoute, vieux, quoi qu'elle t'ait donné, j'espère que c'était aussi agréable et puissant que pour moi !
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alexar60 · 4 years
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Celui qui a perdu son nom
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Le froid tenailla mes bras. A peine sorti du lit, je me dirigeai vers la fenêtre qu’elle avait entrouverte dans le but d’aérer la chambre et secrètement de me lever. Parce qu’elle savait que j’étais capable de rester dormir toute la journée. Ne la trouvant pas dans la cuisine, je la cherchai avant de la découvrir debout sur une chaise dans la chambre d’amis qui servait aussi de bibliothèque. Elle feuilletait un livre puis le reposa à sa place avant d’en récupérer un autre. Elle portait encore son caraco noir oublié volontairement chez moi et qui servait de chemise de nuit dès qu’elle restait pour la nuit. Ses jambes lisses appelèrent mes doigts afin de souhaiter le bonjour avec une caresse. Elle fut surprise de me voir le sourire au bord des lèvres ; d’habitude, quand je me réveille, j’ai la tête dans un nuage et il n’est pas question de m’adresser la parole.
Elle sursauta lorsque je la pinçai pour retirer un poil résistant à sa dernière épilation. Puis, elle accompagna mon rire montrant ses petites dents blanches, une jolie fossette se forma sur chacune de ses joues. Dès lors, après avoir embrassé ses genoux, je demandai ce qu’elle pouvait chercher sur les étagères. Elle hésita à répondre, me dévisageant d’une façon étrange. D’ailleurs, elle plissa longuement les yeux pour mieux m’observer. J’attendis un moment. Ses mains continuèrent de remuer les pages de mon vieux livre d’histoire de quatrième conservé par nostalgie. Soudain, elle murmura quelque-chose qui me perturba énormément : « Je cherche comment tu t’appelles ». Cela faisait trois ans que nous étions ensemble.
Il faisait beau ce matin-là. Je me souviens que le soleil frappait au carreau avec ses rayons lumineux. Pourtant, la veille, il y avait eu un vent à décorner les bœufs laissant encore quelques bourrasques fraiches balayer les rues désertes. A ce moment, j’aurais pu ne pas voir un ballot de paille, comme on en voit dans les westerns, traverser l’appartement tellement j’étais abasourdi par sa réflexion. « Tu déconnes ? » affirmai-je persuadé qu’elle me taquinait. Elle retourna dans ses recherches, rangeant le bouquin d’histoire pour en prendre un autre pendant qu’elle répondit assurément : « C’est toi qui m’a réveillé avec ça ! » Elle me fixa de son regard troublé puis ajouta : « Cette nuit, tu m’as dit que quelqu’un avait volé ton nom et tu ne t’en souvenais plus. Après, tu t’es endormi comme une masse. Quand j’ai voulu t’appeler, j’ai réalisé que je ne savais pas non plus quel était ton nom ». En observant les cernes autours de ses yeux, je compris qu’elle n’avait pratiquement pas dormi de la nuit. Elle essaya de me réveiller, seulement trop épuisé ou je ne sais pour quelle raison, j’étais resté dans les bras de Morphée.
Pour la rassurer, j’expliquai que ce n’était pas grave, elle se faisait du souci pour rien. J’avais certainement rêvé et sans porter attention, j’avais peut-être parlé dans mon sommeil. Tout-à-coup, elle claqua les pages du livre pour le refermer et m’apostropha brutalement : « Ah oui ? Alors tu t’appelles comment ? ». « Je m’appelle… » Je cherchai pendant un long moment de silence, perturbé de ne pouvoir répondre. Elle se taisait, une légère grimace d’inquiétude se forma sur le coin de bouche. Elle attendait ma réponse mais rien ne vint. J’avais vraiment perdu mon nom ! Elle expliqua chercher dans mes vieux livres une trace de mes origines, un nom ou un prénom écrit sur un page qui puisse nous aider à se souvenir de qui j’étais. Seulement, elle ne trouva rien. Je sortis ma carte d’identité de mon portefeuille,  je fus choqué de constater l’absence de nom et de prénom dessus…. A la place je ne vis que des espaces vides.
Oubliant mon programme prévu, je m’assis dans le canapé, toujours à la recherche de mon nom. Elle avait déjà regardé sur la boite aux lettres, sur l’interphone, elle avait écouté le répondeur de mon téléphone. Elle chercha dans ses affaires, une photo, sur mes comptes internet, et toujours elle découvrit le néant total. Tout existait sans aucun nom comme si je n’en avais plus.  Après avoir regardé l’heure, j’appelai mes parents. Ma mère répondit, heureuse et surprise de mon appel si tôt. Mais quand je posai la question. Elle ne put répondre ni mon père d’ailleurs. « Mais c’est quoi notre nom de famille ? J’ai le même » insistai-je. J’entendis un terrible grésillement à la place de sa réponse. Plus tard, j’appelai ma sœur ainsi que mon frère ; aucun des deux ne proposa de réponse. Pendant ce temps, elle continuait de fouiller dans mes affaires. Elle envoyait parfois quelques messages à des amis et reçut toujours des réponses décevantes. Tout le monde me connaissait mais personne ne pouvait dire comment je m’appelais. De même, je trouvai des fiches de payes, des factures d’électricité et j’en passe. Seulement il y avait toujours ce trou, cet espace blanc à la place de mon patronyme. Inquiet, je me demandai comment cela pouvait arriver.
Nous ne vîmes pas l’heure passer et restâmes la journée à défaire l’ordre puis ranger le désordre étalé dans toutes les pièces de l’appartement. Vers cinq heures du soir, je remarquai qu’elle était encore dans son débardeur sexy. Elle cherchait toujours aussi bien dans l’appart que dans sa tête. Quand elle vit que je l’admirai, elle s’approcha et dit en gardant l’air sérieux : « C’est con, je l’ai au bout de la langue en plus ». Alors, je murmurai gentiment que si elle m’embrassait cela reviendrait peut-être. Elle s’approcha, effleura d’abord ses lèvres contre les miennes, puis nous laissâmes nos langues jouer ensemble un instant. Après ce baiser, elle mordilla sa lèvre supérieure avant d’avouer que cela n’a pas fonctionné car elle ne trouvait toujours pas mon nom. Je confirmai en soupirant.
Une bonne demi-heure plus tard, un appel téléphonique apporta un brin d’espoir. C’était une secrétaire de la médecine du travail pour confirmer mon check-up prévu dans deux jours. Soulagé, je demandai à qui elle souhaitait parler. Elle bégaya puis exclama soudainement : « C’est bizarre le nom apparaissait sur mon écran et maintenant il a disparu mais il y a toujours un rendez-vous... » Elle interrompit la discussion avec un « veuillez patienter» et revint quelques minutes après en affirmant qu’elle était désolée car incapable de dire pour qui le rendez-vous était prévu. Déçu, je raccrochai sans même dire au revoir.
Le lendemain, je n’avais toujours pas retrouvé mon nom. Je rencontrai un voisin de palier sans expliquer ce qui m’arrivait. Toutefois, j’espérai qu’il m’interpelle et m’offre un début de piste. Il se limita à un amical « comment tu vas ? » auquel je répondis en souriant. Pendant ce temps, mon amie passa le reste de la journée chez moi au lieu de rentrer ou d’aller travailler. Elle insista à trouver, plus inquiète que moi comme si elle se sentait coupable d’avoir elle-même perdu mon nom. Elle était surprenante car elle avait toujours refusé de le porter. Elle explora partout, dans les moindres recoins mais ne trouva rien. Lorsque je revins du travail, elle m’attendait assise sur cette chaise près de la bibliothèque. Elle lisait un livre de contes et légendes. Je bus un verre de soda et racontai ma folle journée puisqu’aucun collègue ne s’adressa à moi en m’appelant par mon prénom. J’entendis même durant la pause-déjeuner, un nouveau demander à un collègue qui gérait les dossiers litigieux parce qu’il n’y avait pas de nom sur les fiches de renseignements. Le collègue ne put répondre ouvertement et se contenta de me montrer du doigt dès qu’il m’aperçut dans la cantine.  
L’anecdote ne la fit pas rire. Elle haussa les épaules et tendit le livre que j’avais lu il y a très longtemps. L’histoire qu’elle lisait était celle d’un homme qui se réveilla après avoir perdu son nom durant un rêve. En effet, un démon le lui vola pendant qu’il rêvait. Je lus le récit et fus triste de découvrir que l’homme ne put récupérer son nom qu’en échange de ce qui lui plaisait le plus, l’amour de sa femme. Je refermai le livre et sans croisé le regard de ma copine, je me dirigeai dans la cuisine pour préparer le diner. Elle resta assise sur la chaise, les jambes croisées, le livre sur les genoux. Elle avança la tête pour la poser sur la main et attendit en réfléchissant. Quand je la rejoignis pour prévenir que le repas était prêt, je compris en voyant ses yeux humides qu’elle était en train de vouloir sacrifier notre histoire pour retrouver mon nom. Je la regardai plein de complaisance et affirmai après une longue respiration : « N’y pense même pas ! ».
Depuis ce jour, je me suis habitué à vivre sans nom. Elle aussi, jusqu’à ce que notre histoire se termine. Nous étions chez elle, je savais que c’était notre dernière journée ensemble. J’avais préparé un speech que je ne prononçasse jamais. Nous eûmes quelques mots gentils, nous étions d’accord qu’on devait vivre autre chose. Puis, je l’ai embrassée sur la joue avant de sortir. Mais au moment de quitter son domicile, elle m’appela. Mon nom était revenu en échange de ce que j’avais le plus aimé.
Alex@r60 – mai 2020
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