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#( ∝  ;      elle est l'océan son pouvoir incontrôlable      ;  visage
vraisang-a · 4 years
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VISUAL SERIES + Maxwell and Maryse Trueblood
Max was Maryse’s whole world as a child, and when he left the Clave for a mundane woman, it absolutely destroyed his little sister to part with him. It is a hurt that Maryse carries with her into her adult life, and has caused her to suffer from separation anxiety. 
personals do not interact !
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pieropolis · 5 years
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P.3
Il l'embrassa avec autant passion que lui-même, il ne se reconnaissait plus. Un pouvoir l'avait entrepris et possédé. Il ne dirigeait plus son corps. Tout ce qui était présent, c'était la sensation intense qu’elle lui procurait avec ses mouvements, avec les frottements, avec ses mains sur ses joues et surtout sa tiède bouche. Des sensations cachées; comme une force électromagnétique. Deux pôles opposés qu'une fois unis, c'était très difficile à séparer. Ces sensations qu'il avait survolées dans ses rêves où elle était la partie plus chaude des nuits froides. Et, il ne croyait pas sa peau; la chaleur onirique personnalisée avec arôme à femme était sur lui. Leurs bouches sont restaient collées longtemps. Leurs lèvres qu'au début étaient saveur à fraises; elles sont devenues sa saveur préférée; saveur à elle. Et cela lui avait rendu un fou amouraché. Car, jusqu'à présent, il les avait juste regardés de loin et il se demandait ça pourrait être quoi de les embrasser? Et voilà, à présent, il glissait ses lèvres entre les siens. Si c'était un rêve, il ne voulait pas se réveiller. Et pendant, qu'il était concentré à toutes ces sensations et à ces pensées; il s'est rendu compte à quel point il la désirait. Elle, de son côté, cherchait à qu’il dise combien il aimait ses baises. Les swings lents que suivaient ses mouvements ondulatoires, sa bouche semi-ouverte qui cherche sa langue comme une personne affamée, ses yeux fermés, sa grimace de plaisir; c'était sa réponse. Il était hypnotisé par elle. Simple biologie ou beaucoup chimie. Il aurait pu dire que son cœur allait éclater pour elle. Mais, les mots étaient partis et c'étaient leurs corps qui parlent. Ce langage primitif, instinctif et universel qu’avait le sexe. Si elle l'aurait donné la chance de dire quelque chose, s'aurait été qu'il n'aimait pas seulement la saveur de ses lèvres, la forme de ses yeux, la couleur de sa peau, la forme de ses hanches, la texture de ses cheveux ou son parfume, mais plutôt “elle” et tout ce qu’avait un rapport avec elle. Il l’aimait depuis longtemps et l'avait désiré dans innombrables nuits et la lune avait été témoigne.
Et pendant cet instant, leurs langues s'entrelacent doucereusement. Il avait encore ses yeux fermés, car un baiser si passionné et plus joignable et sensitif dans l'aveuglette. Et, en fermant les yeux, il s’était donné tout à elle. Il était très concentré dans la douceur de ses lèvres. La même danse de ses hanches se reproduisait avec leurs langues. Elle avait ses deux mains à chaque côté de son visage. Elle voulait le tenir; s'assurer que sa bouche n’allait pas s'éloigner ou s’échapper. Qu’elle allait rester proche à la sienne. Sa respiration accélérée était le rythme de la danse qu'ils faisaient sur le divan. Ses cheveux tombent en couvrant le visage à lui, en couvrant le baiser. Leur boule intime, où personne ne pouvait rentrer. Car, il n’y avait pas d'espace pour une autre personne; seulement elle et lui. Et pendant, qu'elle était sur lui; il avait toujours une main sur sa hanche et l'autre avait glissé lentement jusqu'à rentrer ses bouts de doigts sous son jeans. Et, aux pas très ressemblants à celle d’une lambada lente, ils se sont aimés.
Elle changea la direction de ses mouvements pelviens;  sens inverse. Son pelvis ne faisait plus des bagues vers l'avant. Mais, plutôt vers l'arrière. La marée avait changé de direction, car sa lune faisait une plus grande pression sur lui. Il pensait à sa chambre, à  son lit, à elle toute nue. Et, elle pouvait faire tout ce qu'elle voulait avec lui. Il était prêt à se donner dans tous les sens, complètement sur le lit. Toute autre chose est devenue juste une banalité, des problèmes éphémères. La suite de choses au lendemain? Sans importance... Car il avait juste le présent et pas de futur. Le présent était les deux et rien de plus qu'eux. Un futur sans ce moment aurait été une vie, en quelque sorte insipide et manquante. Il tournait sa tête vers sa droite pour prendre des bouffées d'air. Elle chercha sa bouche, mais lorsqu'elle voit qu'il essayait de respirer, elle fait un gros sourire. Il la regarde de manière agitée. Il se sentait au paradis. Sa poitrine gonflait fortement. Lorsqu'il regarde son sourire tendre, ses belles dents et sa bouche mouillée. Il dégage un sourire d'amour. En voyant ça, elle sent que son cœur fond. C'était l'amour en état pur ou l'excitation incontrôlable. Ce qu’était certain, c'était la suite.
Il se lève rapidement, la prend par la main et la tira vers lui, en traversant le salon. Elle était confuse pendant quelques instants; jusqu'au moment où elle réalise qu’il était en train de la diriger vers sa chambre. Il la fait rentrer dans la grande chambre bleue. Elle était semi-illuminée. Des rayons orangés rentrent par l'ouverture des rideaux. Le mur en face de la grosse fenêtre était coloré par le coucher du soleil. Tout cela rendait une atmosphère incandescente. Tel que l'état de leurs corps. Le grand lit blanc, sa couverture était étendue à la perfection et il attendait se faire désigner par les silhouettes de leurs corps. Elle rentra et se plaça devant le lit, se tourne vers lui et voilà, encore une fois, cette d'expression faciale. Ses grands yeux et son sourire gêné; mon Dieu qu'elle est tellement belle!
Il dit à voix haute:
-OK Google! Jeu n'importe quelle chanson de ma playlist.
L’assistant numérique lui répond avec une voix synthétique:
-Ok, je mets “When the night is over” de Lord Huron sur spotify.
Le premier accord de la guitare basse et la percussion sonnent, c'était la chanson qu'il avait autant de fois écoutée pendant ces innombrables nuits blanches; quand il y avait rien qu’elle dans ses pensées. La chanson parfaite pour une telle occasion.
Il la regarde de loin et s'accote sur la porte pour la fermer. Personne n’allait rentrer ou sortir de la pièce. Cette espace et cet instant étaient à eux. C'était le moment. Il s'enlève d'un seul mouvement sa chemise carrée et elle finit de se déboutonner sa blouse céleste. Entre temps, il s'approche vers elle, de façon maniaque, pour l'embrasser pendant que les manches sont restées poignées au niveau de ses mains. Il essaie d’enlever sa chemise au complet. Mais, avant il s'approcha encore et encore pour une autre baiser. Comme si à chaque mouvement de son corps devait être accompagné par un baiser; comme un plongeur dans l'océan. Ce baiser qu'elle savait tellement bien faire et que ça faisait déjà une très courte éternité sans elle.
“My one and only love
I've been lonely long enough
Will I find you when the night is over?🎶
Le temps s’était dilaté pour eux. Tout est devenu au ralenti...
Tell me where did you go?
I've been searching high and low
I have only 'til the night is over”🎶
Ils sourient. La blouse était sur un coin du lit. Et lui, il avait forcé les boutons des poignées de sa chemise. Il ne l’avait même pas senti tomber. Il s'en foutait carrément. Par contre, il se débarrasse de ses souliers d'un seul coup.
Son soutien-gorge balconnet faisait un contraste coloré avec la tonalité de sa belle peau.
“In every window, I pass
Your reflection in the glass
Makes me wonder if my mind is going
Shadows shifting in the rain
Slowly driving me insane
By the stars above, I know we were in love
I have only ’til the night is over”🎶
Elle s'assit sur le lit pour défaire les lacets de ses courtes bottes. Elle les avait serrés trop fort et maintenant, elle avait la misère à défaire le nœud. Il se pencha pour l'aider avec l'autre botte.
“I feel the weather change
I hear the river say your name”🎶
Sans trop tarder, ils finissent à même temps. Une fois les bottes foncées mises de côté; elle se releva pour enlever son jeans.
“I watch the birds fly by
I see an emerald in the sky”🎶
Mais il l'arrêta. Il posa ses mains sur les siennes et il demanda de lui laisser la déboutonner. C'était le moment, l'instant rêvé. Et, il voulait le faire si lentement qu'il voulait enregistrer ce moment dans ses yeux, dans son cerveau, au plus profond de son hippocampe. Face au bouton bronzé. Le silence entre eux, la couleur rougeâtre du Sunset sur la couverture blanche du lit et son parfum est resté imprégné au plus profond de sa mémoire pour toujours. Finalement, il déboutonna le bouton métallique du jeans; descends lentement le zipper. Entre l'ouverture du ceci, elle se trouva une culotte hipster noire avec des détails bordés qu'il trouva si sexy que ses yeux restent séduits. Il baisse son jeans au rythme de la musique et en profita pour caresser ses jambes, ses genoux, ses mollets jusqu'à ses pieds. Pour elle, cette délicate caresse faite par les paumes et les doigts le procure une sensation extrêmement agréable. Une simple caresse n'a jamais était si plaisant à sentir.
Les bordures de sa culotte marquaient à la perfection les contours et les reliefs de son bassin. Il n'a pas pu se résister d'embrasser sa peau au bas de son abdomen. Ses lèvres ont eu la sensation de toucher le pétale d'une rose. Si douce, si délicate. Elle s'accota sur le lit.
Now how the trail has gone cold
I don’t know where else to go🎶
Il s'approcha pour s'allonger sur elle et l'embrasser sur ses joues rouges, mais elle met son pied droit sur sa poitrine, ce qui l'arrêta à  l'instant. Pas si vite! Il la regarde; elle sourit de manière coquette. Elle voulait encore jouer avec lui. Elle adorait jouer et lui, il aimait expérimenter, être spontané et se laisser aller. Il prit son petit pied avec ses deux mains et l'embrasse sur la plante du pied. Dès son talon jusqu'à son gros orteil; lequel finit par être caressé par ses lèvres et par le bout de sa langue. Elle dégagea de respirations plaisantes. Ses yeux fermés, son cou étiré vers l’arrière, la courbure de son épine dorsale levée; elle était excitée...
And my time, I fear, is nearly over
When the ocean drinks the sky
And the city winks its eye🎶
Il descend avec sa bouche par le côté intérieur de sa jambe. Toujours en descente; il embrassa sa cheville avec de petits bisous passionnels. Ensuite, par le péronier; sa bouche descendait comme un enfant sur une glissade. Suivi par son mollet jusqu'au côté latéral du genou. Lieu où il ralentit. Elle, toujours allongée dans la blancheur du lit, lui regard en serrant ses lèvres de bouche. Une bouche serrée que criait de désir. Feu vert! Si extasié, il commença le pèlerinage. Le long et lent trajet de sa cuisse vers le début son labium; pas à pas, pouce à  pouce, pore à pore. Des yeux fixés vers ce visage en feu. Plus il s'approcha vers le centre, plus elle se contorsionnait subtilement et gémissait en silence; plus il donnait des bisous intenses. Il prit avec ses doigts les côtés de sa culotte noire. Elle leva son bassin pour qu'il puisse  la descendre. Son hipster noir se roula sur lui-même vers le bas par ses jambes. Un liquide gluant s'étira et parte avec elle.
When the night is done, you’ll vanish in the sun
Will I hold you when the night is over?🎶
Il finit par l'enlever complètement et continue le chemin vers les marchés à son autel de plaisir. Une fois la bouche pèlerine arrivait à sa destination; il approcha le bout de sa langue vers l'autel, comme s’il serait en train de toucher le statut d'une déesse en forme d'ogive. Il finit par démontrer sa dévotion passionnelle et sa frénésie. Il trouva l'oasis pour sa soif de sa libido et de son désir envers elle. La déesse aphrodisienne met ses mains sur la tête à lui et bougea au swing circulaire. La danse plus harmonieuse qu’ils n’ont jamais fait.
Am I lost inside my mind?
There’s an emerald in the sky🎶
Il s'incorporer en genoux sur le lit, entre ses jambes écartées. Lui sur elle, à torse nue; leur contact physique, leurs bouges qui se cherchent mutuellement, l’amour dans leurs yeux. Elle l'entoure avec ses bras et le colla vers elle. Ils s'unissent finalement. Il sentait la chaleur charnelle à l'intérieur d'elle. L'excitation traduite dans leurs mouvements. Des sons omatopediens de jouissement. Ils étaient un seul être. Un seul missionnaire.
I hear the river say your name
By the stars above, I know we were in love
I hear the river say your name
I have only ’til the night is over🎶
Des mouvements lents et de fois rapides, mais toujours synchronisées et au rythme de la musique qui leur élèvent vers le ciel. Ils arrivent au climax; à l'extase ultime. L'orgasme parcourt leurs corps, des pieds au cerveau. Il s'allongea à côté d'elle. Entre l'ouverture des rideaux; les étoiles sont présentes. Il voit une émeraude dans le ciel...
Leurs torses gonflent exagérément; ils sont épuisés. Leurs mains sont inséparables; les doigts annulaires se touchent. Elle s'approcha vers sa joue et lui offre deux bisous si tendres que son cœur reprend son état. Elle finit par mettre sa tête sur son épaule. Entre mots semi-endormants. Elle prononça: -Je t'aime. Il lui répond avec tendresse: -Et moi, je t'adore.
La nuit était arrivée depuis quelques heures. Elle s'endormit collé à lui. Il l’a regarda dormir et il demanda si elle serait tu en train de rêver quelque chose? Elle serait-tu en train de rêver avec lui? Où s’il serait-tu en train d'avoir un rêve vif comme d'autres fois? Son bras contournait bien son dos. Il pouvait sentir son pouls et sa respiration sur son épaule. Il se tourna, l’entoura avec son bras, l'embrasse sur son front et il s'endort. Peu importe si elle s'en va ou si elle reste; il l'aime trop et il sait maintenant que cette nuit, elle lui aimait aussi.
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Vérité(s)
''Truth is singular. Its versions are mistruths.'' - Cloud Atlas.
  C'était un accident. Nous devions simplement passer une belle journée à visiter les falaises. Une randonnée des plus insouciantes, à découvrir de nouveaux paysages et se créer des souvenirs à deux. Juste lui et moi. Et la côte vertigineuse en bas de laquelle fleurissent d'immenses rochers pointus qui font exploser la tête des vagues. Et la sienne. Nous admirions l'immensité du néant, son regard apaisé avait la même quiétude que celle de l'horizon. Un léger vent s'est levé. « Il faut que je mette un pull, je vais attraper froid sinon. », il m'a répondu par un léger sourire, imperturbable face à l'océan. Le pull bleu marine était au fond du sac, difficile à atteindre sous les autres objets lourds. Précipit��, j'ai tiré fort pour l'en extirper, et vous connaissez la maladresse qui me caractérise : mon coude a percuté son dos si fort qu'il a fait un pas en avant. Il n'y avait rien en avant, que le vide. Et les rochers.
 C'était prémédité. Je ne suis pas vraiment rancunier, plutôt du type ''pardonne mais n'oublie pas''. Mais elle. Elle était vraiment spéciale, comme toutes les personnes que j'ai aimées j'imagine. On a failli faire l'amour ensemble, c'est vous dire à quel point. Et si sa mère n'était pas rentrée plutôt du travail, on l'aurait fait – mais je m'égare. Je lui ai raconté tellement de secrets, et n'ai appris que bien plus tard que ses réponses n'étaient pas de la compassion mais des mensonges de toutes pièces. Alors je lui ai fait des cupcakes, d'innocents cupcakes, délicieux pour la plupart des gens mais à éviter si on a une forte allergie aux amandes. Je ne l'ai plus jamais revue après ça.
 C'était libérateur. Avoir sa fragile tête entre mes mains et la frapper contre le sol froid. Je ne saurai dire aujourd'hui pourquoi je me suis attaqué à lui, lui qui ne pouvait pas se défendre. Je ne saurai dire ce qui m'a fait sortir de mes gonds et a ouvert la porte à tant de violence. Je ne saurai seulement dire que ça m'a fait du bien. Instant d'inhumanité face à l'éternel contrôle, revanche sur les attaques passées et celles à venir, instant de pouvoir, instant d'envol. Métamorphose du hérisson en aigle royal, suprématie céleste sur celui qui reste au sol. Voler à travers l'orage qui gémit et filer sans se soucier de la pluie de larmes. Puis redevenir soi, et renfiler sa carapace piquante.
 C'était regrettable. Le collège est sans aucun doute la période de ma vie que je déteste le plus. Toute cette superficialité, cette méchanceté face à celles et ceux qui ne correspondent pas aux ''standards'' définis par l'élite des populaires. Et dans ce clivage entre les gens ''à fréquenter'' et ceux ''à éviter'', tu te doutes bien de quel côté j'étais. Il y avait ce garçon – encore un garçon, toujours un garçon (tu liras) – que je voyais tous les jours. Chaque matin, nos regards se croisaient ; chaque soir, j'y lisais de la haine. La routine. Et puis il y avait ces moments entre lui et moi, dans la baignoire, où les lames de verre entaillaient ses avant-bras. Jusqu'au jour où il n'y en eut plus.
 C'était le néant. Tu sais, ce moment où soudain un vide s'installe en toi, et décide d'y rester. Ce soir-là, une part de moi s'est détachée de mon âme pour s'ancrer dans le passé. J'ai toujours eu des émotions fortes dans les gares, mes souvenirs les plus intenses sont pour la plupart près d'un train C'était une après-midi qui s'annonçait des plus joyeuses, donc des plus fournies en alcool. Comment célébrer l'été en restant sobre, hein ? On a bu, mais qu'est-ce qu'on a bu. Et qu'est-ce qu'on a ri ! C'était cette époque estivale de liberté, de renouveau avec la joie : nouvelle saison, nouvel état d'esprit. Un esprit pour le moins… aventureux. ''Et si on suivait les lignes de train, juste pour voir où ça va ?'', quelle brillante idée j'ai eu. Alors on a suivi les lignes, à s'en écorcher les genoux à force de se pousser amicalement pour se faire chuter. On l'a pourtant entendu, le train. Mais sans en percevoir le danger. J'y repense à chacun de mes voyages.
 C'était incontrôlable. La petite voix dans ta tête qui discerne le bien du mal est une instance fragile, et il arrive un moment où face aux coups de la vie elle est mise K.O. Le lycée n'est pas une époque facile, bon ça a été plus facile que le collège, mais quand même. Les problèmes deviennent moins frontaux, mais plus intenses. Il y avait ce garçon que j'aimais, cet autre garçon que j'aimais aussi, et… et je vous la fait courte : il y avait donc ces deux garçons que j'aimais et qui s'aimaient et qui donc ne m'aimait pas. Et quand je les ai vus ensemble, j'ai perdu raison. Du sang a coulé. Aujourd'hui il ne me reste d'eux que le silence, et des cicatrices sur les mains.
 C'était amusant. Les adolescents sont des personnes cruelles. Je le sais : j'ai été adolescent. J'aimerais dire que je n'ai pas été seul, que j'étais porté par un mouvement de foule : ce serait mentir. J'aimerais dire que je n'ai pris aucun plaisir, que j'aimerais revenir en arrière : ce serait mentir encore plus. Le pouvoir d'infliger la souffrance a quelque chose de grisant, et je ne parle pas ici de bdsm. Mentir pour arriver à mes fins, tordre la vérité et les perceptions des autres de celle-ci est un jeu tellement divertissant. Tel un chat qui retombe sur ses pattes, j'ai simulé l'amour afin de ne pas être seul ; puis, une fois lassé, j'ai croqué ma victime suivante. Qui sait dans quelle région du monde cet amant vit – s'il vit encore ?
 C'était un cauchemar. Le genre de nuit dont on ne voit pas la fin, dont on se réveille en sueur, avec ce sentiment de déjà-vu. Le pire étant qu'il n'y eut pas qu'une seule nuit. Que chaque nuit ne se produisit pas qu'une seule fois. Cycliquement, ces boucles en noir et blanc et rouge repassent sans cesse. Ces virages à on-ne-sait-combien-trop de degrés. Il fait si chaud : trop de degrés. Il fait si ivre : trop de degrés. Je m'écarte dans l'espace : trop de degrés. Sept rêves qui se comptent sur les doigts d'une main onirique. Le fameux chiffre sept. C'est bien calculé n'est-ce pas ? Je ferme les yeux, et son corps chute dans le vide, et son visage change de couleur, et son crâne résonne sur le sol, et son bras est lacéré, et le train arrive trop vite, et ma main se grave d'un souvenir impérissable, et ma bouche prononce les mots maudits. Et je me réveille. Enfin, je crois.
 C'était mis en scène. Je me suis toujours demandé comment les gens réagiraient à ma mort, et évidemment si j'écris ces lignes c'est que je n'ai pas encore eu le courage de franchir la limite. Mais en attendant, j'aime inquiéter les gens, j'aime prendre des risques pour attirer l'attention. Et j'ai aimé m'allonger seul par terre dans la nuit glaciale, en attendant que quelqu'un me trouve. Et j'ai aimé disparaître de la réalité pendant un temps indéfini, être pour une fois celui qui tire les ficelles. Et j'ai tellement aimé être le chorégraphe que jusqu'au dernier acte je ferai mon possible pour vous faire danser.
 C'était indispensable. Les faits relatés ci-dessus sont violents. Le pouvoir des mots est violent. La force du conteur est violente. L'acte d'écrire est violent. Une de ces histoires est vraie. La majorité de ce que je raconte est inspiré de ma propre vie, mais par souci d'honnêteté, je me devais un jour de glisser cet instant autobiographique. La vérité, c'est que quel que soit la façon dont je peux le raconter, le fait reste le même : je suis quelqu'un qui fait du mal.
Mais au bout du conte, je suis un raconteur d'histoire, et peut-être t'ai-je ici raconté des histoires : peut-être que tout est faux, peut-être que tout est vrai. La vérité est unique, et aucune des versions qu'on ferait de ce texte ne saurait l'approcher.
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vraisang-a · 4 years
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VISUAL SERIES + New York, 1989
personals do not interact  !!
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vraisang-a · 4 years
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∝ ―  VISUAL SERIES  + The Lightwoods
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vraisang-a · 4 years
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