Tumgik
#Argent politique et géopolitique
29 - Ils préparent un saccage à l’irakienne en Ukraine… Et demain en Europe.
Petit à petit les appétits sordides se dévoilent et il est temps de parler gros sous et sale argent en Ukraine.
Soyons un peu marxistes pour une fois et acceptons que l’infrastructure précède la superstructure : Le fric est bien plus important que les bonnes intentions et les droits de l’homme finissent toujours par s’effacer devant les droits de l’asticot, surtout empilés en monceaux de cadavres.
Le fric avant les vies : Les intérêts économiques en Ukraine sont bellicistes
Alors que la Russie occupe toujours 1/5e du territoire ukrainien, le plus riche géologiquement et que la guerre prend bien plus sûrement le chemin de la radicalisation et l‘internationalisation que celui de la résolution, un rapport de plus de 400 pages a été publié mercredi dernier par la branche Parisienne du CEPR.
Le Center for Economic Policy Research est un gros organe néoconservateur financé par des banques centrales (y compris la Banque de France) et de grandes institutions financières. Il a été fondé il y a 40 ans par Richard Portes, professeur d’économie britannique et promoteur infatigable d’un élargissement agressif de l’Union Européenne à l’Est dans la plus pure tradition britannique d’achoppement à l’Est façon Mckinder. C'est le sempiternel jeu des puissances maritimes qui pourissent les puissance terriennes à l'Est.
Le rapport s'intitule « Reconstruire l’Ukraine : Principes et Politiques ».
Alors que les Russes répétaient la veille de la publication qu’ils restaient disposés à mettre fin au conflit si les raisons qui les y avaient poussés étaient éliminées, nous lisons dans le rapport du CEPR que la position occidentale est un brin plus radicale et exige une victoire ukrainienne complète pour permettre une reconstruction stable et un climat sûr… Au moins suffisamment pour envisager un scénario sécuritaire de type israélien.
Je vous laisser apprécier la modestie des ambitions des auteurs en faveur de la paix.
Démanteler ou isoler la Russie
Les auteurs imaginent candidement démanteler la Russie en une douzaine d’États indépendants ou l’isoler en un nouveau royaume ermite façon Corée du Nord. Ils n’envisagent jamais en revanche une Russie souveraine acceptée pour ce qu’elle est dans le concert des nations.
Cette ingérence est imprudente devant le soutien indéfectible de la Chinois à son voisin et au risque de contagion et de radicalisation du conflit.
Cette ingérence est folie devajnt la doctrine nucléaire russe et la déclaration de Poutine au début du conflit sur l’usage atomique : « À quoi nous sert ce monde si la Russie n’y a pas de place ? »
De Gaulle et la prophétie européenne
Nous avons également la « joie » d’apprendre dans ces pages que l’Europe a finalement décidé de prendre sa place géopolitique depuis que nous avons accepté l’Ukraine comme candidat à l’Union cet été.
Nous aurions pu nous cantonner à une union économique dégradante (degrading to just an economic union) mais fort heureusement nous avons choisi de « remodeler l’Europe et même l’Eurasie / Reshape Europe and Eurasia ».
Ben voyons.
La destruction de notre appareil énergétique tient sans aucun doute du génie géopolitique et d’une autonomie géostratégique à faire peur.
Résonne alors douloureusement l’extraordinaire prophétie formulée par de
Gaulle face au risque de l’impossible fédéralisme européen 
« Dans une Europe intégrée, il n’y aurait peut-être pas de politique du tout, faute de pouvoir en imposer une à chacun des États. Mais alors, peut-être, ce monde se mettrait-il à la suite de quelqu’un du dehors qui, lui, en aurait une. Il y aurait peut-être un fédérateur, mais il ne serait pas européen. »
Nous ne pouvons qu’observer que nous finissons de nous asservir à notre fédérateur, les États-Unis profitent du conflit ukrainien pour nous passer la laisse énergétique par dessus les laisses monétaires, militaires, juridiques et technologiques.
La déliquescence actuelle de l’Union Européenne dont nous effleurons la corruption et le vice ces jours-ci ne nous empêche pourtant pas de, littéralement, vendre la peau de l’ours russe avant de l’avoir tué ou pour reprendre le mot de Bruno Bertez de jouer à la roulette russe en Ukraine.
La peau de l'ours russe est déjà vendue...
Dans une sorte d’inconscience lubrique tout le monde sort en ce moment la calculette.
On estimait à 120 milliards d’euros les destructions du conflit en septembre, le coût de la reconstruction est désormais estimé entre 350 et 1 100 milliards d’euros.
Vous êtes peut-être affolé par l’ampleur de la facture mais d’autres se frottent les mains.
Ainsi l’Irak a produit plus de 1 000 milliards de dollars de pétrole depuis la guerre de Bush junior, ce qui a déjà engraissé considérablement les sponsors de l’ex-président texan et encore : 150 milliards se sont envolés, disparus en corruption et mauvais coups.
L’Ukraine ne dispose pas des réserves pétrolières irakiennes mais de ressources minières stratégiques et abondantes (charbon, fer, manganèse, graphite, uranium, titane, néon, xénon…) et d’immenses étendues de ses terres noires si fertiles.
Saccage à l'irakienne
Nous oublions bien trop vite l’importance des ressources ukrainiennes dans ce conflit. Nous oublions que l’Ukraine était déjà le grenier à blé de l’Empire romain et qu’Hitler détourna de Moscou la majeure partie de son armée lors de Barbarossa afin d’atteindre au plus vite les mines du Donbass.
Ajoutez à cela une main-d’œuvre abondante, à bas coût et haute qualification ainsi qu’une corruption endémique et vous avez tous les ingrédients pour un scénario de saccage à l’irakienne.
Rappelez-vous les collusions d'Hunter Biden en Ukraine et le limogeage sur instruction d'un procureur ukrainien qui voulait enquêter.
Mais cette fois, c’est promis, les États-Unis s’engagent pour l’honneur et la gloire et nous, à leur suite, apportons 1 000 milliards de financement par altruisme pour nos frères ukrainiens, enfin s’ils ne sont pas tous morts ou exilés d’ici là.
Bien évidemment : de telles sommes sont considérables et notre bible de la reconstruction ne manque pas de noter que seul un appel massif à des fonds internationaux permettra un redressement rapide de l’Ukraine.
BlackRock aux commandes et à la réception 
C’est sans doute pour cela que BlackRock sera en charge de la feuille de route pour exécuter le cadre d’investissement de la reconstruction… De manière totalement objective bien sûr et en servant les intérêts du gouvernement ukrainien avant les siens, n’est-ce pas.
Il ne vous est pas permis de douter que la haute teneur morale de BlackRock leur permet d’être juge et partie en toute honnêteté.
Sans doute les efforts de guerre de chacun seront récompensés par de juteux budgets et c’est là que le bât blesse.
Le hochet contre la paix sans victoire... Non, non, rien n'a changé
Si l’Europe est un contributeur majeur au conflit, la France et l’Allemagne n’y ont encore que plongé un gros orteil, tant la situation est pourrie.
Il n’est pas anodin que ce gros rapport ait été sorti à Paris en pleine visite protocolaire ukrainienne : Il sonne comme un hochet pour ameuter les sponsors et financiers afin qu’ils fassent enfin rentrer dans le rang leurs gouvernements et débloquent crédits et matériels à grande échelle.
Il y a là comme un relent de John Pierpont Morgan quand il avait forcé la main à Wilson en mettant l’industrie américaine au service de l’Entente lors de la Première Guerre mondiale et interdisant la « Paix sans victoire » que recherchait Wilson si ardemment mais qui aurait été catastrophique pour JP Morgan… Les choses n’ont pas fondamentalement changé depuis un siècle.
Et l’on voit alors le cercle vicieux se dessiner.
Le mécanisme de la corruption
1- Les gouvernements débloquent des fonds publics massifs pour ce conflit.
2- Ils y gagnent des financements pour leurs élections comme on a pu l’entrevoir avec le scandale FTX qui a remonté des financements ukrainiens pour la campagne des démocrates aux midterms
3- En échange de quoi les généreux sponsors récupèrent des contrats pharaoniques de reconstruction leur donnant des moyens d’influence disproportionnés sur les gouvernements.
Le cercle est bouclé et il n’y a plus qu’à recommencer.
La guerre au-dedans est le miroir de la guerre au-dehors
Finalement, une bonne guerre devient un excellent moyen de transformer des dépenses publiques massives en gains tout aussi massifs pour le secteur privé.
Finalement la guerre au-dedans contre les populations et au-dehors contre la Russie et derrière la Chine sont les deux faces d’une même pièce.
Et j’espère que vous n’êtes pas encore rassasié car il nous manque encore le plat de résistance.
Les réserves et actifs russes gelés échapperont difficilement aux appétits des banques affamées
Depuis le début du conflit ukrainien dorment 350 milliards de dollars d’actifs et réserves monétaires russes gelés par l’Occident. Bien sûr, une paix négociée devrait restituer ces réserves. Dans le cas contraire, ils seraient définitivement saisis et attribués officiellement à la reconstruction de l’Ukraine. Ils pourraient aussi être détournés pour renflouer notre secteur financier en lambeau.
Je ne sors pas cette hypothèse du chapeau : En 2008 déjà l’argent de la cocaïne avait renfloué les banques américaines et le blanchiment des mafias russes avait contribué à sauver les banques européennes comme l’avait révélé le scandale Danske Bank.
En 2023 je ne serais pas étonné que l’on utilise les réserves russes pour éponger la crise financière et monétaire carabinée qui nous guette.
Le seul obstacle serait une paix négociée ou pire une défaite ukrainienne.
Il est sérieusement temps de nous demander pourquoi et surtout pour qui nous alimentons cette guerre et plus encore aujourd’hui que les appétits attendus se réveillent et révèlent leur horreur candide.
Le mécanisme morbide de la montée aux extrêmes
Poutine est régulièrement dépeint dans les médias comme un vieil autocrate acculé et dégénéré. Nous ne détestons jamais plus chez les autres que nos propres défaillances et il semble que nous devions les projeter sur Poutine afin de fabriquer l’ennemi à la mesure de notre névrose.
Nous sommes entrés dans un cycle mimétique de montée aux extrêmes si bien décrit par René Girard. Jusqu’ici les Russes et les Chinois refusent de se laisser entraîner et avancent prudemment… Mais pour combien de temps encore. Celui de désamorcer le cycle ou alors de l’alimenter encore davantage ?
L’erreur serait de croire que ces questions ne nous concernent pas et que nous n’y avons aucune prise.
La guerre au-dedans est le miroir de la guerre au-dehors.
C’est le caractère des grands peuples que de refuser la fatalité.
Et pas uniquement sur un terrain de foot climatisé ou devant une télé.
Un peuple qu’est-ce que c’est ? Si vous ne le faites pas, personne ne le fera à votre place.
À votre bonne fortune,
Guy de La Fortelle
0 notes
port-salut · 2 years
Text
L’ANCIEN SÉNATEUR MOÏSE JEAN-CHARLES S’EST TIRÉ UNE BALLE DANS LES PIEDS …
Économie, culture, politique, societe
L’ancien sénateur Moïse Jean-Charles a commis une grave erreur en attaquant les intérêts des banquiers haïtiens. En tenant un discours intimidant contre certaines banques au Cap-Haïtien le 21 août 2022 devant une foule immense, il s’est tiré une balle dans les pieds pour ne plus rêver d’occuper les rênes du pouvoir exécutif. Il serait très difficile pour le dirigeant de la formation politique Pitit Desalin de devenir président d’Haïti même s’il est très populaire à moins qu’il y ait une révolution dans ce pays.
Tenant compte du contexte socio-économique et politique difficile du pays et près de 60 % de la population ont moins que 40 ans. Les gens vivent dans une extrême pauvreté et le taux de chômage s’accentue au quotidien. Avec le chambardement de l’ordre mondial où les pays occidentaux éprouvent de difficultés géopolitiques et stratégiques, il est un peu démagogique de tenir des propos frôlant l’incitation à la violence pour contraindre les institutions financières de cesser leur pratique spéculative visant à stocker le dollar américain pour la revente à un prix élevé sur le marché de change parallèle.
Ce qu’il faut comprendre, lorsqu’il y a la perturbation économique, l’instabilité politique dans un pays qui empêchent l’investissement des capitaux étrangers dans l’économie; il est tout à fait normal que cela entraîne des incidences majeures sur la monnaie nationale. De plus, on ne doit pas négliger la production nationale qui est en nette régression, le déséquilibre de la balance commerciale. On importe plus de biens de consommation au lieu qu’on en exporte vers l’étranger. Il faut ajouter le déclin de l’industrie du tourisme et le phénomène de l’insécurité qui décapitalise les familles de la classe moyenne sur l’ensemble du territoire.
L’insécurité grandissante sur l’ensemble du territoire décourage la diaspora de rentrer au pays pour passer ses vacances avec la famille et dépenser son argent dans les fêtes champêtres.
Il est important de souligner que l’importation des produits de première nécessité exige des devises étrangères et notre pays exporte très peu de biens et de services pour se procurer des dollars. Tous ces faits entraînent des difficultés majeures sur le système économique haïtien. Et, les autorités publiques n’ont plus les moyens financiers d’injecter des dollars sur le marché afin de diminuer les effets de dévaluation de la monnaie nationale. Le gouvernement actuel n’a pas de politique monétaire efficace pour mieux contrôler le système d’échange à cause de la corruption de certains fonctionnaires de l’administration publique.
À notre humble avis, l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles agissait en personne irresponsable lorsqu’il haranguait la foule en citant les noms de certaines institutions financières au cours d’une manifestation populaire visant à dénoncer la cherté de la vie et la rareté des produits pétroliers à quelques semaines de la réouverture des classes sur l’ensemble du territoire. Plus d’un s’interroge sur le revirement brutal de l’ancien candidat de la présidence qui garde son mutisme depuis un an sans réagir contre le régime du Dr Ariel Henry. Son discours incendiaire n’est-ce pas une tentative de chantage pour obtenir des avantages indus de ce régime sans état d’âme. Quoiqu’il en soit, les menaces d’incendier les banques pour faire baisser le dollar témoigne la faiblesse de son incompréhension des activités économiques du pays.
On doit reconnaître sans le renforcement de la production nationale, de la stabilité politique et de la sécurité pour attirer des investisseurs étrangers et du touriste, l’injection des dollars sur le marché par la banque centrale produira des effets provisoires sur l’économie. C’est la stabilité politique qui influencera les activités économiques en réduisant le déséquilibre de la balance commerciale et en adoptant une politique monétaire efficace pour mieux réguler le marché afin de contrôler la descente aux enfers de la gourde.
Il est à se demander si l’ancien sénateur possède une équipe sérieuse qui lui conseille sur les activités économiques du pays. Est-ce que son organisation politique possède un projet de société chiffré et viable susceptible de répondre aux revendications légitimes de la population jeune au chômage qui ne voit aucune lueur de lumière au bout du tunnel.
On doit reconnaître qu’il est porteur d’un discours de gauche. Le peuple semble lui faire confiance pour l’instant étant donné que les dirigeants des organisations existantes sur le terrain constituent des entrepreneurs politiques sans légitimité populaire. Les dirigeants de gauche n’inspirent pas confiance en Haïti. Au lieu de contraindre le gouvernement d’adopter une économie en gourde, ils font la promotion du dollar américain. Les acteurs politiques sont de connivence avec les autorités gouvernementales qui ne se préoccupent pas des conditions socio-économiques difficiles de la masse défavorisée.
Ils sont tous des démagogues de la pire espèce sans vision ni conviction idéologique voire un projet de société chiffré et viable pour répondre aux besoins de la population. Ils veulent tous siphonner le trésor public pour se faire une santé financière sans offrir de résultat probant à la nation, citons à titre d’ exemple : ( SDP, Fusion, Inite, Verite, PHTK, etc.)
À bien regarder, de nos jours, les pays de l’Amérique latine font face à de difficultés économiques majeures à cause de la guerre de l’Occident contre la Russie par le biais de l’Ukraine. Certains observateurs estiment que le renforcement de la coopération entre les pays du sud risque de ne pas porter de résultat favorable aux attentes du dirigeant de Pitit Desalin.
Quand l’ancien sénateur Moise Jean-Charles cible les banquiers qui ont les moyens d’investir dans le développement du pays, on doit de se demander s’il est conscient des conséquences de son discours incendiaire tenu au Cap-haïtien le 21 août 2022 lors des prochaines joutes électorales.
Jean-Marie Mondésir
Juriste haïtien| Spécialiste en droit civil
Maîtrise en sciences du développement Éditeur de Port-Salut Magazine | La voix de Dumont
L’unique magazine de référence de la côte sud-ouest d’Haïti …
Portsalutmagazine.ca
1 note · View note
navisseli · 4 years
Text
La couleur du mensonge
La couleur du mensonge tome 1
Tumblr media
Auteurice : Erin Beaty
Maison d’édition : Lumen
Date de publication : 2018
Nombre de pages : 806
Genre : Fantasy, Jeunesse
Ce qu’en pense Seli : 
Je vais changer un peu la forme de cette chronique, car autant le dire très franchement, je vais surtout m’attarder sur LE gros point noire de ce roman : son héroïne, Sage.
Donc non, je n’ai pas aimé, pas aimé du tout. Soyons clairs, j’ai carrément détesté ! Je hais ce roman car il y avait bien longtemps que je n’avais pas lu de livre sur lequel je n’ai ABSOLUMENT rien à dire de positif, même en y mettant un peu de mauvaise fois. On devrait inclure ce livre dans le kit des pratiquants de BDSM à ce stade... même si je pense que Christian Grey lui-même hurlerait son mot de sécurité au bout d’une page (ok là j’exagère mais c’était à peu près mon ressenti en le terminant...). Ah et ça va pas mal spoiler, car j’ai besoin de révéler des éléments clés de l’intrigue pour cracher mon fiel !
Pour commencer, je vais m’attarder sur l’élément qui m’a fait monter la moutarde au nez au bout... 50 pages. Oui, j’ai réussi à tenir après, je me demande encore. Le fait est que l’on nous introduit l’univers des marieuses : des femmes dont le travail est de coupler deux prétendants pour réaliser les mariages les plus adéquats possibles. Au-delà d’une question de bonheur conjugal, c’est aussi une question politique, car quand les grands du monde se marient, il en va de l’équilibre du royaume. Pour vous donner une idée, si un mariage n’est pas déterminé par une marieuse, il est très mal vu, voir considéré comme nul. C’est ce qui est arrivé aux parents de Sage, mais nous y reviendrons... C’est en gros la façon dont on nous présente cette institution au début du roman, au moment où Sage devient l’apprentie de Maîtresse Rodelle, la marieuse la plus influente du royaume. Arrivée à ce point j’étais pressée d’en savoir plus. Y avait-il une union importante sur le feu ? Une de celle qui font et défont des alliances ? Comment les marieuses font-elles pour associer les futurs couples ? Se font-elles forcer la main par les puissants ? Sont-elles si puissantes dans le royaume vu leur profession ? Y a t-il des marieuses déchues qui ont fait une énorme bourde ? Sage va-t-elle participer au couplage de l’héritier du trône ? Autant dire que mes attentes venaient de plafonner et que j’étais aux anges : je n’avais jamais lu un livre qui abordait les mécanismes des unions nobles de façon si frontale.
Je n’en ai pas eu pour mon argent car figurez vous que le roman ne va pas parler de ça, mais alors pas du tout. Dès que Sage est devenue apprentie, on tourne la page et on se retrouve six mois plus tard. Le roman prend très vite un virage en épingle et s’oriente... romance et espionnage de bas étage. Oh mon Dieu quelle surprise ! Et dire que j’avais envie d’y croire... Tout ce qu’on saura, c’est que Sage va prendre des notes sur les prétendantes et les ressources de l’armée et assister aux préparatifs des unions à la fins du roman sans qu’elles ne soient détaillées, parce que pensez-vous, il ne faudrait surtout pas développer le concept même du livre... 
Passons à l’aspect espionnage qui est donc au centre de l’intrigue. J’ai quand même noté des efforts pour créer un monde géopolitique crédible, où le méchant est à peu près compétent et à des ambitions plausibles (bon ne rêvez pas, on est loin du Trône de Fer, disons que en comparaison du reste du roman c’est à peu près correct, ça n’en reste pas moins médiocre). Il y a quand même pas mal d’incohérences du type : “Ah tiens, ça fait des années que grâce à ses unions ce type rassemble une véritable petite armée grâce aux dots... Ah tiens c’est une province frontalière... Ah tiens ce type est louche et on ne lui fait pas confiance... Ah tiens une troupe armée étrangère se balade tranquillou sur ses terres”, des infos dont les marieuses disposent depuis un bon moment, car elles savent tout (ne cherchez pas), et pourtant personne n’a pu additionner deux et deux et se rendre compte que ce type allait trahir ? Si, mais alors que le piège se referme. D’ailleurs, dans quel état censé vous faites convoyer tous les meilleurs partis du royaume ensemble (dont peut-être la future reine), gardés par une petite troupe commandée par le fils d’un général à peine sorti de l’adolescence ? Oh bah tiens le méchant seigneur va tenter de les prendre en otage contre rançon et presque y arriver, c’était pas du tout prévisible. Tant qu’à faire, pourquoi se faire chier à mobiliser une troupe d’élites ? Ces jeunes filles ne sont que l’avenir de la nation après tout... 
Au-delà de ça, à part une carte, il n’y a pas vraiment de désir de créer un monde imaginaire convainquant. A part quelques noms de pays qui font exotiques, on se retrouve quand même avec des personnages principaux appelés Sage, Alex, Ash, etc... C’est une tendance qui a tendance à m’agaçer dans la fantasy YA ces derniers temps : l’anglicisation à outrance qui casse l’immersion. Il faut dire qu’en plus, on est pas aidés par le fait que les descriptions respectent le minimum syndical et qu’on ne peut pas compter sur eux pour nous dépayser. Le pays de Demora est décrit par de vagues noms de provinces, la mention de village et de forteresses. C’est tout. Pour comparer encore, c’est comme si Winterfell avait été décrite de la façon suivante “une importante forteresse bien protégée”, sans rien du tout pour étoffer. C’est d’une pauvreté affligeante. 
Les personnages secondaires ? Le osef le plus total, car si vous avez peur d’être perdu.e.s, on ne pouvait rêver terrain plus familier. Un love interest secret et ténébreux, une mentor maligne et perspicace, une meilleure amie douce et un peu bêbête, un petit garçon mignon pour te faire pleurer à la fin, des “rivales” aussi bécasses que superficielles (à chaque fois qu’il en est fait mention, on nous explique qu’elles sont précieuses, cruelles et ne se soucient que de leur apparence). Et aucun d’eux n’est réellement intéressant et ne fonctionne que par son stéréotype. A noter que peut de ces personnages sont capables d’aligner autant d’ingéniosité qu’une classe entière de CP (et encore dites vous qu’en France les effectifs ne font que grimper c’était l’instant dénonciation). Parce que bien sûr, une demoiselle bien née qui ne rêve de rien de plus que de faire un prestigieux mariage va risquer de démolir ses chances en insultant de manière à peine voilée l’assistante de la marieuse, qui a assez d’influence pour ruiner sa vie. Et l’héroïne, qui dispose de tous les indices sous le nez, va tout d’un coup oublier sa prodigieuse perspicacité (on va y revenir) et ne rien comprendre à ce qui se trame... Oui, encore des incohérences.
Mais venons en au gros morceau qui m’a finalement donné envie d’écrire cette chronique. Car au départ, j’avais renoncé tant j’étais énervée par ma lecture. 
Sage Fowler OU Qu’est-ce qu’une fausse héroïne forte ?
Autant être réglo avec vous, à aucun moment l’autrice ne revendique pas le statut féministe de son héroïne. Et tant mieux, ça m’a évité de saigner du nez. 
J’ai lu un peu partout que Sage était appréciée car c’était une femme déterminée qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. C’est vrai. Elle est cultivée, intelligente, a le soucis des autres car elle connait la discrimination, et refuse de se soumettre aux diktats que la société dans laquelle elle vit inflige aux femmes. Tout cela est vrai. Et quand on regarde vite fait, oui ça fait assez héroïne forte et donc féministe. Mais l’autrice a négligé un détail important.
Une héroïne forte et indépendante doit être bien écrite pour être féministe et proposer un propos crédible. Sage n’est pas bien écrite. Car elle est parfaite, et même pire, elle est idéalisée. 
Pour commencer, elle est hautaine, a une haute opinion d’elle-même et juge très rapidement les gens qu’elle croise. Ce qu’elle démontre lors de son entretien avec la marieuse et qui décidé cette dernière à l’embaucher comme apprentie (si si je vous jure, réfléchissez y cinq minutes). L’intention de l’autrice était sans doute d’en faire une femme consciente des injonctions et prête à tout pour s’en affranchir, mais ce faisant, elle piétine les autres. Quand son oncle qui l’a recueillie alors qu’elle était orpheline alors qui rien ne l’y obligeait et qui en a fait la préceptrice de ses propres enfants dans une maison où sa tante la traite comme l’une de ses filles, revient tout content en lui disant qu’il lui a pris rendez-vous avec la meilleure marieuse du pays, que c’est inespéré étant donné son statut de bâtarde et qu’il espère qu’elle trouvera un bon époux... elle l’agonit d’insultes, parce qu’elle pense valoir mieux que ça et qu’il ne l’a pas consultée avant. De notre point de vue, c’est logique, on est typiquement dans le cas d’un homme qui dicte sa conduite à une femme. Mais c’est incohérent dans cet univers, sachant que c’est à peu près la seule façon pour Sage de s’en sortir et qu’il s’agit bien pour elle d’une opportunité unique de peser dans la balance de son propre avenir. Une vraie femme forte et intelligente comme elle devrait l’être aurait du sauter sur l’occasion d’intriguer pour choisir son époux et s’assurer une certaine liberté, et au moins ne pas hurler à la face de celui qui a sans doute fait des pieds et des mains pour lui donner un bel avenir... Plus tard, quand elle croise Ash, elle l’humilie “involontairement” en lui faisant remarquer qu’il n’a aucune éducation. Mais quelle femme délicieuse vraiment, et altruiste avec ça. Sa manie aussi de toujours sécher le repas commun avec les prétendantes pour aller lire dans la bibliothèque, en plus de faire suspect (pour une espionne c’est quand même un comble), est assez insupportable, car on a réellement un parallèle entre d’un côté les pouffes médisantes qui discutent toilettes, et la jeune fille plus mûre qui lit seule dans son coin parce que voilà, elle n’a pas envie de se farcir leur présence alors que c’est son boulot. Non mais Sage, elle est tellement intense et profonde, tu peux pas test ! Donc non, une héroïne qui pique une crise et ne fait que ce qui lui plait au détriment des autres juste parce qu’elle refuse de faire comme elleux, ce n’est pas être forte, c’est être imbue de soi-même. 
Profitons de l’exemple de la bibliothèque pour passer au problème suivant : l’érudition de Sage. Alors oui, une héroïne cultivée, en théorie c’est génial, on peut passer à côté du trope de l’écervelée qui se fait éduquer par un mec. Dans les fait, Sage n’a pas reçu une si bonne éducation et sauf si son fauconnier de père qui allait en permanence de village en village avait un frère jumeau secret, elle n’a pas pu recevoir une éducation suffisante pour devenir préceptrice pour les nobles. Elle lit, écrit, connait les sciences, l’histoire, les mathématiques, la littérature, et beaucoup d’autres choses. Même si ça n’a aucun sens, c’est ainsi que l’autrice la présente. La raison est très simple, il fallait que Sage soit éduqué de façon “classique” mais qu’elle ait eu aussi une éducation de fille de la campagne, du genre qui sait monter aux arbres et courir dans la forêt. Bref, il faut qu’elle puisse tout faire. De la même façon, son talent d’observation est inné et elle est “naturellement douée” pour tout un tas de choses. Elle a même une sixième sens qui lui que là, ce soir précisément, quelqu’un s’est introduit dans sa chambre et ooooooh la chandelle est chaude. Bon des personnes ultra qualifiées ça existe, même si c’est rare et n’est pas Hermione Granger qui veut. Mais Sage a dix-sept ans à peine. Si elle apprend tout si vite, à trente ans elle sera sans doute capable de se substituer à un dieu vous ne croyez pas ? Non, être une héroïne forte n’implique pas d’avoir un savoir sans failles en sacrifiant la cohérence, au contraire, c’est une héroïne qui en est conscient et qui fait ce qu’elle peut avec ses défauts pour avancer.
J’ai mentionné son père, donc venons en au problème suivant. Sage est une bâtarde, issue d’une union non approuvée par une marieuse. Autrement dit, elle a grandit dans une société qui l’opprime et elle a conscience des inégalités et des difficultés qui vont se dresser devant elle. Bref, les discriminations, c’est son rayon. Mais bon ses parents s’aimaient, et elle était aimée, donc ça lui a sans doute donné assez de forces pour affronter tout cela. Sauf qu’avant d’être confrontée au mépris des autres prétendantes qui connaissent son passé, elle ne semble pas en avoir des masses souffert. Elle était aimée par ses parents qui lui ont donné une bonne éducation, son oncle l’a récupérée à leur mort alors qu’elle aurait pu détruire sa réputation et l’engage sans se poser de questions pour enseigner à ses propres enfants. Et en plus de tout ça, elle a l’opportunité de faire un bon mariage grâce à LA marieuse de Demora qui est d’accord pour la rencontrer. Ah mais sinon, les gens disent des trucs pas gentils... C’est quoi cette discrimination toute pourrie ?! Pourquoi tout est si facile ? Alors oui, elle a de la chance et ça arrive dans la vraie vie. Mais ça fait déjà pas mal de coïncidences et de fées qui se sont penchées sur le berceau de cette fille. Mais surtout, ça sert à donner au personnage un passé difficile afin de susciter l’empathie avec le lecteur et de justifier ses idées d’indépendance. Mais si vraiment passé difficile et discriminatoire il avait du y avoir, autant y mettre les formes non ? Une héroïne forte ne se serre pas que de son passé comme un cheval de bataille idéologique, elle en souffre aussi et ça a laissé des traces profondes sur sa vie qui la font galérer à avancer.
Et venons en au pire, parce que non ce n’est pas fini : la béatification dont font l’objet ses héroïnes quand les autres personnages parlent d’elle. Vous vous souvenez de quand elle crie sur son oncle comme l’ingrate qu’elle est ? Il lui pardonne et on apprend même que ce n’est pas la première fois (bon il s’énerve un peu mais il ne la fout pas dehors). Quand elle faisait son érudite dans la bibliothèque pour ne pas passer de temps avec les prétendantes alors que c’est la mission que lui a confié Maîtresse Rodelle ? Cette dernière dit qu’elle fait un travail remarquable et ma théorie c’est qu’elle les espionne sous la douche car c’est le seul moment qui n’est pas mentionné où elle n’est pas avec elles. Oui, Sage est idéalisée. En permanence. Et par tout le monde (sauf les méchant.e.s bien sûr). Elle se fait griller en posant des questions pas subtiles à des soldats ? Le général demande ses services d’espionne à Maîtresse Rodelle. Elle prend trois notes et prend de haut les autres prétendantes ? On loue son sens de l’observation. Elle joue les anticonformistes et voyage avec un soldat sur l’avant du carrosse au péril de sa vie, ce qui doit pas mal les faire chier au passage ? Mmmh c’est une fille intéressante et pas comme les autres. Elle parvient à percer à jour un complot que personne d’autre n’avait vu venir alors que tout le monde avait les éléments sous le nez depuis le début (à la place du roi je ferai un peu d’épuration dans mon armée et mes services d’espionnage, parce qu’il doit se taper une sacré équipé de bras cassé pour être sauvé par une gamine de dix-sept ans) ? Oh mon Dieu elle est géniale je vais lui donner un poste à la cour ! Elle a été élevée sur les routes par un fauconnier et a servit de préceptrice à deux mômes de la petite noblesse ? Mais faisons en la préceptrice officielle des princesses du royaume ! Je fais un aparté là-dessus car ça m’a tout simplement achevée. Sans exagérer, voilà comment se passe l’entretien entre Sage et le roi :
- Vous avez dix-sept ans et êtes fille de fauconnier. Je suppose que vous connaissez la météorologie, les courants aériens, la dénivellation des pentes, la composition géologique des sols, ainsi que la faune et la flore ? 
- Oui, à peu près... 
Rejouons la même scène dans un contexte familier :
- Vous êtes une élève de première dont le père est agriculteur. Je suppose que vous connaissez tout des écosystèmes des plaines, de l’acidité et de la composition géologique des sols, de la fluctuation des nappes phréatiques, de la reproduction des abeilles, de la pollinisation, et que vous savez faire des hybridations entre deux espèce de maïs.
Sérieux, y a que moi que ça gène ? Ai-je besoin de préciser qu’à l’issue de cet entretien, elle et engagée par le roi ?
C’est ça une héroïne forte ? Une fille qui sait tout faire, connait tout, qui méprise ceux qui ne sont pas comme elle et ne partagent pas ses valeurs, qui piétine et humilie celleux qu’elle juge inférieurs et qui par dessus tout, attire tous les compliments et toutes les récompenses ? Non, on appelle ça une Mary-Sue et cette version de la Mary-Sue est une des plus vicieuses. Car Sage a des défauts, des gros défauts mêmes, mais qui présentés comme des qualités.
Parce que tous ces attributs ne font pas beaucoup mieux que nos héroïnes potiches que tout le monde critique à raison. Ici, il est question de mépriser les expression de la féminité qui sont trop “féminines”, de faire ce que l’on veut sans se soucier des conséquences pour les autres, de les juger sous prétexte qu’on est sûr d’avoir les bonnes valeurs, de ne jamais se remettre en question. De plus, cette perfection inatteignable n’est pas un très bon modèle, car elle remplace la perfection physique par la perfection cérébrale : tout savoir sur tout, être naturellement douée en tous. C’est ça qu’on veut donner en exemple aux filles qui pourraient s’identifier à Sage ? A trop vouloir faire des héroïnes parfaites, on imagine prendre le contre pied de milliers d’oeuvres qui ont mal représenté les femmes en oubliant que la perfection n’est pas une bonne représentation. C’est encore une image tronquée des féminités qui les définit dans de nouveaux carcans. N’y aurait-il pas un juste milieu entre Sage l’héroïne parfaite et une James Bond girl potiche ? Je sais pas moi... Une fille qui a des qualités et des défauts, qui se remet en question quand elle se confronte aux autres, tout étant étant badass et respectée. Qui échoue parfois, est victime d’injustices cruelles qui lui donnent envie de se battre pour un monde meilleur. Ce qu’on a besoin de voir, ce n’est pas la fausse perfection, c’est une une héroïne normale, qui devient exceptionnelle parce qu’elle fait des choses exceptionnelles, pas parce qu’elle est née avec tous les dons et les bonnes idées. 
J’ai eu un peu l’impression de me perdre en faisant cette chronique, mais j’avais surtout envie de livrer ce que j’avais sur le coeur. Donc oui, ma note est basse, très basse. Et celleux qui ont adoré ne comprendront peut-être pas pourquoi je suis si sévère. C’est mon ressenti c’est tout, et si il y en a qui ont bien aimé, je veux bien savoir en quoi. Après tout je suis peut-être passée à côté de certaines choses, ou alors j’ai parfois un peu grossis le trait. C’est juste que ma déception est aussi immense que la couverture du roman est jolie. Ce roman m’a frustrée et mise en colère comme rarement aucun autre c’est tout.
Ma note : 3/20
1 note · View note
etresouverain-blog · 4 years
Text
Actualité géopolitique
Tumblr media
L'actualité géopolitique ou l'art d'endormir les foules grâce aux médias "mainstream" et la bêtise de ceux qui gobent ces informations. Non, il n'y aura pas de troisième guerre mondiale, c'est encore une fois de la politique à 2 balles. Cette actualité Etats-Unis/Iran ne doit nous faire oublier que ce fameux chef militaire Iranien Qassem Soleimani a été déjà annoncé mort en Syrie il y a 2 ans et donc avec ces dernières nouvelles, il est mort une deuxième fois. C'est un peu comme Claire Chazal sur TF1 qui annonçait, à la suite d'un accident de car, 20 morts dont 3 graves. Ou par exemple l'annonce de la mort de Ben Laden à plusieurs reprises. On marche sur la tête !
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Rien de ce qui est fait par Trump en termes de relations internationales ne doit être pris au premier degré, vous devriez le savoir, il nous a habitué à cela. Mais vous plongez à chaque fois, aider par cette presse infâme aux ordres de ceux qui veulent notre mort : l'état profond ! Vous avez quand même des exemples récents avec la Corée du Nord et le Venezuela. Il faut toujours faire attention au premier degré, en fait il ne faut jamais croire au premier degré ce que dit Trump. Imaginez comme les relations sont bonnes entre les États-Unis et l'Iran pour se jouer des médias à ce point. Cela fait six mois qu'il y a des négociations en coulisse avec l'Iran et cet assassinat extra-judiciaire de Qassem Soleimani, le plus grand chez militaire Iranien, un symbole, devrait déclencher une guerre immédiate, or ce n'est pas le cas ! Croyez-vous que Trump prendrait le risque de déclencher la troisième guerre mondiale à quelques mois des élections américaines : la réponse est NON. Trump nous a donné l'habitude de passer pour un fou mais les actions sont toujours rationnelles en fin de compte. On voudrait nous faire croire que Trump a ouvert la porte et se serait précipité dans le vide sans savoir quels auraient été les impacts de ce geste énorme, c'est impossible ! Pendant ce temps-là, en France, le plan de démantèlement du pays se déroule sans accroc avec la complicité plus ou moins volontaire des gilets jaunes, des syndicats, des politiques, etc. Alors les acteurs de crise, demandez le retrait immédiat de l'agenda 2030, retirons tout notre argent des banques et arrêtons de consommer : Cette solution non violente mettra ce système mortifère à genoux en quelques jours. Read the full article
0 notes
goheigohei · 5 years
Text
“Rien a voir...” (Passez votre chemin, je dirige le monde).
D’un article de “AGORAVOX”
Pour une fois, cela n’a rien à voir avec l’Environnement...Mais j’aimerais tellement que Facebook utilise son argent pour défendre la Nature, au lieu du reste...Mais je pourrais demander la même chose à Microsoft. En attendant, j’aimerais tellement montrer au gens, la réalité.  
 Mieux que Big Brother : Facebook, le plus gros pompeur de données personnelles au monde (par GÉOPOLITIQUE PROFONDE de son site, samedi 1er septembre 2018). La société Facebook est un « service d’espionnage  » selon le lanceur d’alerte Edward Snowden. Les propos de cet individu mériteraient d’être bien intégrés dans les crânes atlantistes des pouvoirs publics français et zéropéen. Les affaires récentes touchant cette entreprise localisée dans la Silicon Valley nécessitent de faire le point. Un quart de la population mondiale utilise Facebook, du jamais vu. L’entreprise est sur le point de devenir plus puissante que la National Security Agency (NSA) et pourrait devenir « le sous-traitant gouvernemental le plus puissant au monde  » d’ici 10 ans, selon John Robb, un ancien agent antiterroriste du Commandement des opérations spéciales des États-Unis et conseiller de longue date du renseignement militaire américain. Facebook a d’ailleurs des liens certains avec l’état profond anglo-saxon qui compte bien utiliser la colossale manne d’informations de la plateforme pour accroître le contrôle et la surveillance politique. L’entreprise de Mark Superberg (5e fortune mondiale) occupe également une position privilégiée pour devenir le premier fournisseur mondial de services d’information pour les gouvernements du monde. La surveillance de masse a d’ailleurs été récemment entérinée par le droit américain. Les autorités US ont promulgué une loi renouvelant le programme de surveillance d’Internet par la NSA pour une durée de six ans. Créé après les attentats du 11 septembre 2001 et formalisé dans la section 702 du Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA), le programme permet à la NSA d’examiner sans mandat les communications effectuées en dehors des États-Unis via des plateformes telles que Facebook ou Google, et d’en collecter les informations. Les flux échangés par des Américains, sur leur territoire ou en dehors, pourraient également être pistés si un lien peut être effectué avec des cibles étrangères (Radio Chine internationale, le 20/01/18).
Le fichage minutieux de Superberg : Quand on parle du réseau asocial Facebook, il faut y rattacher également les messageries WhatsApp et Messenger, ainsi que la plateforme Instagram, destinée au partage de photos et de vidéos. Les paramétrages par défaut des Facebook et autre Google sont intrusifs vis-à-vis des données personnelles des utilisateurs. Il s’agit donc de faire quelques manipulations dans les paramètres pour y échapper quelque peu. Mais la société de Superberg sauvegarde tous les éléments passant sur sa plateforme : les personnes qui ne font plus partie de la liste d’amis, les anciennes relations amoureuses, les ex-employeurs, les précédents noms et les métadonnées des photos postées (le modèle de l’appareil photo, l’exposition, l’orientation, l’ouverture, la vitesse d’obturation, la longueur focale et l’adresse IP de téléchargement). C’est probablement la première fois dans l’histoire humaine qu’une décennie complète de données relatives comportement humain est stockée. La société est capable de déterminer les éléments du quotidien avec précision (domicile, lieu de travail, trajet habituel, heures de réveil et de coucher…). Parmi les données aspirées, même lorsque Facebook est fermé, on compte l’adresse IP de l’ordinateur, la géolocalisation, l’adresse email, le trajet de la souris d’ordinateur sur l’écran, le temps passé sur telle ou telle partie d’une page Web, sur tel produit, etc. Facebook récupère toutes les données disponibles sur les autres sites ouverts sur l’ordinateur et sur le téléphone grâce à ses algorithmes. Les boutons Facebook « J’aime » ou « Partager  » qui apparaissent sur de nombreux sites contraignent également le navigateur Internet à transmettre des données de l’internaute vers la société, et ce même s’il n’a pas cliqué dessus. La reconnaissance faciale de la plateforme Facebook est de plus en plus au point. Sans aucune intervention humaine, ses algorithmes sont capables d’identifier automatiquement les utilisateurs sur toutes les photos publiées sur le réseau social. De même que le dernier téléphone iPhone X d’Apple, qui a une technologie 3D pour la reconnaissance faciale, avec un projecteur déployant 30 000 points invisibles sur le visage de son utilisateur pour le modéliser en profondeur. Le Center of Privacy and Technology de l’Université Georgetown Law ( Washington) avait déjà signalé en 2016 que 117 millions d’Américains (environ la moitié des adultes du pays) figuraient, à leur insu, dans des bases de données permettant la reconnaissance faciale utilisées par le FBI. Nous pouvons modestement soupçonner que les instances gouvernementales US échangent des éléments avec les géants du numérique pour croiser leurs informations. Selon Forbes, la discrète entreprise israélienne de surveillance Terrogence, fondée par un ancien officier des services de renseignement israéliens, utilise la base de données massive des plateformes Facebook, YouTube et d’autres sites Internet depuis cinq ans. Son objectif est de collecter des visages pour son système de reconnaissance faciale nommé Face-Int. Le système a été racheté en 2017 par Verint Systems, une société US initialement israélienne (Comverse Technology, Inc.), qui fournit des services à la NSA, à la marine US et à des agences de sécurité et de renseignement. La société israélienne Onavo (rachetée fin 2013 par Facebook) a généré une application de protection mobile considérée comme une « machine interne à espionner » permettant d’identifier les applications utilisées par un individu. Selon le docteur dîneur du Siècle Laurent Alexandre, les milliards de données qui composeront notre dossier médical ne pourront être analysés que par des IA. Les deux groupes numériques les plus investis dans la santé sont IBM et Google, mais Microsoft, Facebook, Amazon ou encore Baidu se sont également engagés très sérieusement dans le secteur (L’Express, 27/12/17). Le développement de la génomique, des neurosciences et des capteurs électroniques connectés surveillant la santé, devrait bouleverser le domaine médical. Sur mobile, Facebook scanne l’intégralité des conversations (appel et texte), les photos, vidéos, et tout fichier ou lien échangés sur sa messagerie Messenger. Des modérateurs analysent tout et bloquent ou retirent les contenus s’ils le jugent nécessaire. L’IA de Facebook commence à faire le travail de modération et de censure automatique sur les contenus qu’elle juge « inappropriés ». Le réseau conserve également toute trace d’appels téléphoniques et SMS, sans mention préalable et indépendamment des applications Facebook et Messenger. Des éléments qui ne sont pourtant pas mentionnés sur la page du site dédié au sujet. Selon Vice, des éléments de conversations téléphoniques peuvent être captés par Facebook lors d’un simple appel pour proposer des messages sponsorisés adaptés. Quand un usager synchronise ses contacts téléphoniques avec le réseau social, les adresses email et les numéros de téléphone de toutes ses connaissances enregistrées sont collectés, ainsi que toute autre information présente sur l’appareil. Les internautes non-inscrits sur la plateforme Facebook voient donc leurs datas également aspirées. Par ailleurs, si l’utilisateur a fourni son numéro de téléphone au moment de l’inscription ou de l’activation de l’authentification à deux facteurs du site Facebook, le profil social associé peut être retrouvé en tapant le numéro de mobile dans le moteur de recherche de Facebook. Des chercheurs en cybersécurité de l’Université de la Ruhr (Allemagne) viennent de révéler une faille sur l’application mobile WhatsApp, pourtant réputée pour être sécurisée (chiffrement de bout en bout). Cette brèche permettrait d’accéder au contenu des conversations chiffrées des utilisateurs de la messagerie. Le risque serait tout de même limité du fait que le pirate doit intégrer la discussion du groupe qu’il cible préalablement. Dans tous les cas, cette messagerie instantanée transfère à son propriétaire Facebook toutes les données de ses utilisateurs, selon Paris Match. Sont transmis les numéros de téléphone et surtout toutes « les informations relatives aux habitudes d’utilisation  », sans l’accord de l’utilisateur. Le seul moyen d’y échapper est de supprimer son compte WhatsApp. Un autre défaut a été identifié sur Facebook par une équipe de chercheurs américains, français et allemands. Il permettait de transmettre aux annonceurs les numéros de téléphone portable des usagers par le biais d’un outil de ciblage pour les audiences personnalisées. Depuis la fondation du réseau à Harvard en 2004, le site Tech Crunch a comptabilisé 39 incidents critiques en matière de protection des données privées des utilisateurs de Facebook. Facebook a déposé un brevet en 2016 pour pouvoir activer le micro d’un smartphone à l’aide d’un son inaudible pour l’humain (diffusé à la télévision par exemple) et récupérer les données enregistrées. D’autres brevets prévoient de prédire l’avenir d’un utilisateur en analysant publications, messages, dépenses bancaires et localisation ou encore de déterminer quels amis une personne côtoie le plus en analysant les localisations des téléphones. Le réseau asocial a récemment reconnu avoir partagé les données de ses utilisateurs avec le constructeur Huawei, ainsi qu’avec d’autres entreprises chinoises telles que Lenovo, OPPO ou TCL. Superberg ne gagne clairement pas des points d’amitié avec McDonald Trump, qui a récemment interdit les appareils fabriqués par Huawei pour cause de soupçons d’espionnage. La firme chinoise s’est défendue des accusations de collecte et stockage de données des utilisateurs de Facebook. Le New York Times a aussi signalé que Facebook avait partagé les données de ses utilisateurs avec 60 constructeurs de smartphones (Apple, Microsoft, HTC, Samsung) durant dix longues années de pillage de data. On comprend pourquoi le niveau de capitalisation boursière de cette société d’à peine plus de 25 000 employés est aussi élevé, et ce malgré l’affaire Cambridge Analytica, qui a fait passer la cote de 538 Mds $ à 445 Mds $ entre le 19 et le 28 mars 2018. En parlant de cette dernière polémique qui n’a étonné que les moins avertis, le magazine scientifique international New Scientist a découvert une base de données accessible de 3 millions d’utilisateurs Facebook, avec des éléments intimes sur chaque profil. Comme pour le « scandale » Cambridge Analytica, c’est un quiz de personnalité de l’application myPersonality qui a permis d’établir des profils. Des renseignements « hautement sensibles  » des résultats de tests psychologiques étaient donc facilement accessibles depuis 4 ans, car mal sécurisés. Bien que ces datas soient anonymes, il était apparemment aisé de recouper les données du test avec l’identité de l’individu l’ayant effectué. Facebook a suspendu myPersonality le 7 avril 2018 suite à son enquête sur les applications violant ses règles d’utilisation. Ce sont 200 applications de ce type qui ont été récemment mises hors service par la société californienne. Publicité, dissimulation, addiction...…un modèle de société exemplaire : Sur Internet, la plupart des sites vous demandent d’accepter des « cookies », un petit fichier stocké sur l’ordinateur ou le téléphone par les sites que vous visitez. S’ils sont déjà partiellement utilisés par les publicitaires comme des mouchards implantés au sein du navigateur, il existe d’autres types de mouchards qui collectent bien plus d’informations comme les « scripts de traçage  ». Selon une étude de Cliqz de 2017, 77 % des 440 millions de pages vues par 850 000 personnes analysées contenaient des mouchards. Les outils publicitaires de Google comme DoubleClick, Google Publishers Tag et Google Tag Manager représentent 48 % des pages Internet et sont présents sur quasi deux tiers des pages visitées par les participants à l’expérience à grande échelle loin devant Facebook. Mais ce dernier peut, comme Google, suivre et étudier en détail les pratiques de navigation de leurs utilisateurs. Le modèle économique de ces sociétés repose quasiment entièrement sur la commercialisation des données personnelles de ses utilisateurs vers les annonceurs (entreprises qui font de la publicité ciblée sur le réseau social). Plus de 98 % des revenus de Facebook en 2017 (39 Mds $) proviennent la vente des éléments des profils personnels à des annonceurs, dont 88 % viennent des publicités sur appareils mobiles. De plus, la société acquiert régulièrement des datas à des tiers pour alimenter son intelligence artificielle. Depuis plusieurs mois, Facebook est préoccupé par l’effondrement contextuel (context collapse), autrement dit, du fait que les utilisateurs du réseau sont plus mesurés dans la publication des détails intimes de leur vie. De plus, les flux d’actualités sont envahis par les médias et les entreprises, ce qui rend les audiences plus passives et ne bénéficient pas à son business model. Effectivement, les « murs Facebook » affichent bien plus de liens vers des sites Web tiers que d’éléments de vie personnelle ; ce qui n’arrange pas la société numérique. La plateforme va donc dorénavant donner la priorité aux messages des amis sur le fil d’actualités, plutôt qu’aux contenus postés par les marques privées et les médias. Pour l’exemple, si Facebook devait rémunérer ses utilisateurs pour l’exploitation de leurs données personnelles, il devrait verser au total près de 350 000 Mds $, selon le chercheur Olivier Auber. De même, les applications représentent la majorité du temps passé sur les appareils mobiles, qui se répartit entre seulement 5 applications (85 % du temps des utilisateurs selon comScore). Les géants du high-tech sont donc également à la recherche de stratégies pour dépasser cette crise de l’engagement sur les applications. Alors que ces entreprises s’appuient sur un nombre conséquent d’applications différentes pour atteindre un maximum d’audience, la crise d’engagement de plus en plus forte met tout leur écosystème en danger. Pour dépasser le phénomène, WeChat, Google, Facebook ont pour objectif d’intégrer des mini applications au sein même de leurs applications (BI Intelligence, « La fin des applications  », 08/09/17). Les plateformes telles que Facebook sont pensées pour être addictives. À haute dose et à long terme, elles déchirent le tissu social et créent des effets addictifs néfastes, comme l’ont récemment dénoncé d’anciens cadres de l’entreprise. C’est bien souvent les personnes qui connaissent le mieux les nouvelles technologies informatiques, parce qu’ils les ont créées, qui sont les premières à s’en détourner et surtout à préserver leur progéniture d’une exposition précoce. En effet, l’addiction aux technologies est créée de toute pièce. Depuis longtemps déjà, les comportementalistes ont théorisé comment conditionner l’Homme avec diverses méthodes de stimulation. La logique a été poussée au maximum aujourd’hui : les besoins d’interactions sociales, de reconnaissance, la capacité à nous laisser distraire, les limites de notre mémoire, la vitesse et la surcharge d’informations, tout est étudié par la captologie. Conçue par les comportementalistes, elle est devenue une science à part entière en s’appuyant sur des techniques de persuasion prenant acte de l’impatience, l’insatisfaction ou encore l’infodépendance présentes dans nos sociétés. L’objectif des annonceurs et autres publicitaires étant de susciter l’attention de l’individu cible pour créer addictions et frustration entraînant mécaniquement une baisse de l’attention et un engagement temporel conséquent sur les réseaux sociaux. En 2016 en France, les adultes passaient 3 h 58 heures par jour en moyenne devant un écran d’ordinateur ou de smartphone et 3 h 51 devant une télévision quasiment dans le même temps. Une étude de la Radiological Society of North America affirme que les personnes les plus dépendantes à Internet et au smartphone ont des scores significativement plus élevés dans la dépression, l’anxiété, l’insomnie et l’impulsivité. C’est en ce sens que Tristan Harris, ingénieur et ancien « philosophe produit  » de Google, a déclaré que « la technologie détourne nos esprits  ». Ancien promoteur des nouvelles technologies, il en est aujourd’hui un farouche opposant sous prétexte qu’elles seraient au service exclusif de la publicité. Il a même créé un site Internet dédié à cette lutte pour que les plateformes technologiques cessent de détourner les esprits et pensent plus au bien-être humain. Google et Facebook sont des « infomédiaires », c’est-à-dire qu’ils organisent le contenu produit par d’autres. Leur réussite économique s’appuie sur la captation des revenus publicitaires grâce à des technologies de ciblage alimentées par la collecte des données personnelles de leurs utilisateurs. À eux deux, ils représentaient 84 % des dépenses de publicité en ligne dans le monde en 2017 (Chine exceptée), selon une étude de GroupeM. Facebook est d’ailleurs dépendant de la publicité à hauteur de 97 % de son chiffre d’affaires (Conflits n°17, avril-mai-juin 2018, p.24). Pour la première fois en France, ce marché de la publicité sur Internet a dépassé celui de la publicité télévisuelle, avec 3,5 Mds € d’investissement en 2016, et particulièrement grâce à l’efficacité des algorithmes (qui affichent des bannières correspondant à nos intérêts). Facebook compte également s’inscrire dans la hiérarchisation de l’information pour que certains contenus n’apparaissent pas ou moins dans les fils d’actualités. Ce sont les utilisateurs du réseau social eux-mêmes qui pourront juger du degré de fiabilité d’une information présente sur la plateforme. De plus, Facebook travaille main dans la main avec la Commission européenne contre les fake news et ferait preuve d’un certain zèle pour censurer et supprimer des contenus sur demande du gouvernement israélien et américain. Le financement de la presse mainstream française par Superberg a notamment été mis en place pour contrer les « contenus sales  », comme celui que vous lisez actuellement. Après l’État, la publicité, le complexe militaro-industriel et le secteur bancaire, c’est maintenant au tour de Facebook de venir sauver financièrement les médias français nuls et déficitaires. Selon une étude de Nicolas Becquet, de l’Observatoire européen du journalisme, entre 100 000 et 200 000 € mensuels renouvelables tous les six mois sont distribués à des journaux tels que TF1, Le Figaro, Le Parisien ou Le Monde pour qu’ils produisent du contenu directement sur le réseau social. Au vu de la purge par laquelle s’est illustrée Facebook cette année sur les contenus idéologiquement déviants (Marsault, NordPresse, Égalité & Réconciliation, etc.), il semble a contrario essentiel de ne pas trop être dépendant de ces entreprises de la Silicon Valley, clairement engagées politiquement. Facebook peut également ralentir les flux de publications des mal pensants sur son réseau, comme l’a montré le cas des liens du site de l’ancien diplomate et blogueur subversif britannique Craig Murray. Google et Facebook ont d’ailleurs annoncé la couleur en déclarant que le point de vue des médias russes ne doit pas avoir le même degré d’impact que celui des médias occidentaux sur leur plateforme. Au moins c’est dit. La branche française du réseau asocial est dirigée par le sous-préfet sarközyste Laurent Solly, membre de l’obédience maçonnique Grand Orient de France et du club élitiste Le Siècle (Faits & Documents n° 451, mai 2018, p.12). Autant dire la crème de la crème. La suppression pure et simple des pages Facebook des Identitaires et de l’opération Defend Europe, ni illégale ni violente jusqu’à preuve du contraire, traduit les orientations du réseau envers les idées mal pensantes. Les pages ont été retirées sur demande de la DILCRAH, la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti LGTB, créée sous le règne de Sarköland en 2012 et directement rattachée au Premier ministre depuis 2014 sous la Hollandie. La propagande numérique au service du politique ou l’hypocrisie de l’oligarchie occidentale : Cambridge Analytica était initialement une simple entreprise Psyops, c’est-à-dire qu'elle fournissait des prestations d’ingénierie sociale afin de provoquer un changement de sentiment de masse en gagnant les cœurs et les esprits. Le principal problème est que cette puissante entreprise de relations publiques a surtout été utilisée par des individus appartenant aux tendances de droite alternative conservatrice. Grosse erreur que la presstituée libérale-libertaire très neutre s’est empressée de condamner. Surtout que l’infernal McDonald aurait utilisé les services de cette compagnie en 2016 pour remporter les élections américaines. Il n’en fallait pas plus pour activer la cabale médiatique mondiale. Depuis 2013, Cambridge Analytica, filiale de la société privée britannique SCL Group, recueillait à des fins de publicité politique les informations personnelles de dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook. C’est le département SCL Elections de l’entreprise qui trace les éléments numériques (achat, activité sur Internet) pour détecter les électeurs potentiels. Beaucoup d’informations ont été tirées de Facebook sans que les utilisateurs n’en soient informés dans le but de dresser le « portrait psychographique  » de l’électeur type américain. Le détournement de 87 millions de profils Facebook aurait été effectué par la société afin d’influer sur la campagne présidentielle américaine. Déjà précédemment, les psychologues de l’Université de Cambridge avaient légalement collecté des données Facebook à des fins de recherche à partir des mentions « j’aime » de la plateforme. Ils ont pu réaliser des études pionnières sur les traits de personnalité, la tendance politique, la sexualité et d’autres caractéristiques individuelles. Cambridge Analytica a ensuite engagé le Dr Aleksandr Kogan, chercheur de cette même université, pour affiner la récolte de nouvelles données Facebook pour leur prestation. Le fait que Cambridge Analytica ait travaillé activement avec des candidats de tendance conservatrice s’explique par le fait que son principal investisseur était le milliardaire du même courant Robert Mercer, bon ami de l’eurosceptique Nigel Farage (créateur du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni ou UKIP). La société a également compté comme clients le candidat républicain à la présidence Ted Cruz, l’ancien ambassadeur américain à l’ONU John Bolton et l’ex-conseiller déchu du président américain, Steve Bannon. En pleine guerre de l’information, des milliardaires de tendance conservatrice font face aux libéraux libertaires en mettant la main sur des entreprises clefs pour promouvoir leur ingénierie sociale. SCL Group-Cambridge Analytica, qui fournit des prestations dans le civil et dans le secteur militaire, peut être considéré comme une tendance alternative au sein de l’État profond, qui agit au cœur des gouvernements pour influer sur les opinions publiques en faveur d’un conservatisme sociétal. Au Royaume-Uni, l'entreprise avait également recueilli des données pour préparer le référendum sur le Brexit. La société aurait récolté des données personnelles de 2,7 millions d’Européens. Avant que cette affaire n’éclate, Facebook avait déclaré publiquement que son investigation personnelle n’avait pas permis de trouver de preuves de l’ingérence lors du vote du Brexit. Cambridge Analytica aurait illégalement faussé le référendum de 2016 sur le Brexit en exploitant les données des profils Facebook, selon Christopher Wylie, ancien salarié de l’entreprise mise en cause. Lors d’une audition devant des députés britanniques, il a expliqué les liens et le partage de données entre la firme et la société d’analyse du Web canadienne Aggregate IQ, qui travaillait pour la campagne pour une sortie de Britannique de l’UE. Des accusations niées par le PDG de Cambridge Analytica, Alexander Nix. Les équipes de Google n’ont pas trouvé de preuve d’ingérence de la Russie sur YouTube dans la campagne du référendum sur le Brexit. Dieu merci. Mais des études ont signalé que de nombreux faux comptes Twitter avaient été créés depuis la Russie pour relayer et amplifier les messages pour la sortie de l’UE. Mais l’utilisation de données à des fins électorales recueillies sur Facebook et autres réseaux sociaux « a commencé avec la première campagne de Barack Obama en 2008 et s’est accentuée en 2012  », selon le Huffington Post. Les mêmes médias qui avaient loué l’audace de la stratégie numérique de l’afro-ricain de service à l’époque se sont scandalisés du cas Cambridge Analytica parce qu’il a profité à McDonald Trump… Ou la pleurnicherie à deux vitesses. La pratique d’achats de fichiers ciblés a également été largement utilisée durant la campagne présidentielle du dieu du ciel Macron, en 2017. À partir des données des Pages blanches et de l’Insee, l’entreprise Self Contact a obtenu un fichier de 19 millions d’adresses de citoyens français. Pour un montant de 240 000 €, une opération de marketing politique téléphonique a été lancée auprès d’environ six millions de personnes. L’oligarchie s’est peu émue de l’absence de diabolisation de la pauvre société Self Contact. Les seules conclusions honnêtes à tirer sont que Facebook vend les données des internautes à n’importe quel camp politique tant que celui-ci paye. Une étude de Bloomberg révèle que le parti politique eurosceptique AfD (Alternative pour l’Allemagne), le Parti national écossais, le président philippin Rodrigo Duterte alias The Punisher, le président argentin Mauricio Macri, le Premier ministre indien Narendra Modi, l’ancien président US Bourrique Obama, et même l’actuel président McDonald, ont tous basé leur campagne électorale sur les conseils avisés d’une cellule secrète de Facebook. La cellule permet notamment de mettre en place une armée de « trolls  » pour diffuser la propagande numérique de ses clients. Point d’écho au sein des rédactions des journaux déficitaires bien-pensants. Et ce n’est pas fini. Courant 2018, Google, Facebook et Twitter ont signé des accords avec l’Institut national électoral mexicain (INE), l’organisation chargée d’organiser des élections au Mexique, pour une campagne d’orientation des résultats des élections législatives du 1er juillet 2018. Ceci se fait évidemment sous couvert de combattre les « fausses nouvelles » et toutes les niaiseries connexes. Facebook se voit donc fournir par l’INE des données en temps réel sur les élections et même un espace physique dans ses bureaux. Des accords similaires ont été conclus et annoncés avec Google et Twitter peu de temps après une conférence coorganisée à Mexico par l’INE, avec des hauts cadres de ces sociétés numériques et le National Democratic Institute (NDI), un tentacule de la CIA idéologiquement lié au Parti démocrate et dirigé par l’ancienne secrétaire d’État criminelle, Madeleine Albright. La conférence était intitulée « L’Amélioration de la conversation électorale : des alternatives pour combattre la désinformation  ». Tout un programme. Conclusion : Superberg, président du monde libre ? : Quelques indices laissaient penser que le milliardaire fondateur de Facebook était un potentiel présidentiable, avant l’affaire Cambridge Analytica. Superberg a effectivement embauché de célèbres conseillers en communication et marketing politique. Il s’agit de David Plouffe, Amy Dudley et Joel Benenson, ex-conseillers des démocrates Bourrique Obama et Killary Clinton, ainsi que de Ken Mehlman, ex-conseiller de l’ancien big boss du game Georges W. Bush. Dès 2016, le PDG de Facebook avait transmis aux autorités financières américaines un document lui permettant de se présenter à un éventuel mandat politique tout en le cumulant avec ses activités entrepreneuriales. Alors qu’il se revendiquait athée jusqu’à fin 2016, Superberg a également commencé à affirmer ses liens importants avec la foi juive dès son enfance selon France Info et adresse depuis publiquement ses vœux pour toutes les fêtes juives (Faits & Documents, n° 445, 15/01/18 - 31/01/18, p.8). Il a finalement effectué une tournée très politique dans une trentaine d’États américains durant l’année 2017. Que d’ambitions pour finalement chuter comme Icare.
0 notes
lexemplaireeditions · 7 years
Text
Des Hunaudières à Thoune, ou le périple présidentiel
Par Michel Filippi Il y a cinq ans, pendant la campagne présidentielle, j'écrivais une "Clinique stratégique", premiers pas dans une philosophie de la Stratégie. Et rien de mieux que l'élection prochaine pour l'appliquer aux candidats en lice. La difficulté du Président en exercice et prétendant à sa succession à rassembler au-delà de son électorat considéré comme naturel, une base qui s'effritait plutôt, l'impossibilité de Marine Le Pen à attirer elle aussi plus que ses sympathisants, tout cela semblait laisser la place à François Hollande qui avait l'avantage, en bon tacticien, d'être insaisissable et donc pouvant agréger des électeurs aux opinions autrement tranchées. J'avais posé la problématique de l'élection présidentielle comme choix du meilleur stratège pour la France. Il me semble que les Français en 2012 avaient bien choisi même s'ils en sont arrivés à détester leur stratège; mais n'est-ce pas le cas de ceux ou celles qui font au mieux pour le long terme et n'agissent pas de manière flamboyante pour les parades et la gloire? Ils ont choisi un stratège mais ils voulaient qu'il se comporte comme un Président, un être d'autorité implacable envers les maux affectant la Nation et bienveillant avec tous les citoyens, créateur d'emplois et allégeant la dette, étendant les bienfaits de l'Etat à tous et ne se mêlant de rien, capable de tenir la dragée haute aux Allemands ou aux Américains, aux Russes et à la Banque, mais aimable avec chacun et prenant exemple pour son action dans le prétendu bon des uns et des autres, autres doués étrangement de toutes les vertus, de toutes les réussites. Ce Président n'était pas élu que déjà le French Bashing et le Hollande Bashing arrosaient tous les réseaux sociaux et les médias, chacun tout heureux de découvrir sa turpitude, nous avons élu un mou imbécile et rêveur, le fossoyeur d'une France qui ne songeait qu'à se redresser, une France dans laquelle tout le monde s'apprêtait à investir, une France dont la jeunesse formait les rangs des entrepreneurs qui allaient nous sauver. Tout le monde s'enfuit, tout le monde retire son argent, et nous voilà gouvernés par un faible entouré d'incapables qui bien vite prit l'armée comme jouet, roquet se croyant audible dans le concert des Grands. Nombre de mes amis, des proches, reprochent à François Hollande son indécision, l'être des demi-mesures laissant se décomposer des pans entiers de la société, refusant de régler les problèmes de l'Etat, sa gabegie, ses dettes, le destructeur de l'alliance avec l'Allemagne, l'arnaqueur des retraités germaniques pour parer à l'impéritie des pays européens du Sud dont la France. Il y a du vrai dans cela, mais tentons de voir dans ses agissements ceux d'un véritable stratège qui, coincé entre Charybde et Scylla, doit choisir la meilleure voie possible pour sortir de la passe tout en sachant qu'elle sera immédiatement coûteuse, au moins autant que les autres si ce n'est plus. N'ayant aucun choix à faire, nous pouvons le conspuer. Ne risquant rien nous pouvons l'injurier pour les pertes. Lui refusant toutes les aides nécessaires, nous pouvons le moquer d'autant que l'on voit au large de puissants navires pavoisés. Dans ce détroit il n'aurait pas dû s'engager, mais nous y étions déjà et depuis longtemps, probablement depuis un siècle et vous savez bien que l'actualité d'un pays, d'une Nation, est la conséquence de décisions anciennes, d'événements violents, dont nous croyons qu'ils se remettront mais qui sont là, à l'usure, à la fois plaie et engin dans la plaie, et d'autres lézardes insidieuses qui sapent tout. Il est difficile de désigner les décisions anciennes qui affectent actuellement notre pays, de même que les événements violents et ceux insidieux, nombreux sont ceux qui le tentent mais ce qui est désigné comme cause est peut-être l'effet d'autres décisions, d'autres événements dont les résultats, satisfaisants ou insatisfaisants, ont servi de générateurs. Vous pouvez faire le meilleur des diagnostics, mais il est probable que les actions entreprises en son nom ne seront efficaces que par chance tout simplement parce que les innombrables paramètres en jeu ne sont pas contrôlables. Et s'ils ne le sont pas toute décision, toute action, qui peuvent paraître efficaces, satisfaisantes, sont de probables sources de contre-réactions qui nous maintiendront dans le détroit calamiteux. Voilà à quoi est confronté le stratège politique. Il sait qu'il doit nous faire sortir des parages dangereux et éviter qu'un coup de vent, un renversement de courant nous y entraîne à nouveau, et là serait un péril mortel puisque nous aurons dépensé toutes nos forces, toutes nos ressources pour nous sauver. Je prends la métaphore du navigateur car il a à sauver un équipage, une embarcation, probablement  un chargement, et ce capitaine doit amener tout cela à un bon port qui n'est plus celui connu mais un autre, inconnu. Le passage dans le détroit mythique a perturbé toutes les routes. Ce que nous pouvons atteindre n'est pas ce que nous aurions pu atteindre sans l'égarement entre deux rochers hasardeux. Alors il est vrai qu'à partir de François Hollande nous ne retrouverons pas la France que nous avons quittée et il nous est difficile de décrire ce qu'elle sera. Mais je lui suis reconnaissant d'avoir fait des choix dont celui d'éviter la dislocation sociale immédiate de la Nation par l'introduction en elle d'une pauvreté de masse. Je lui suis reconnaissant de nous avoir doté d'une politique étrangère souvent moquée mais qui peut servir à toute l'Europe et non pour nos seuls intérêts et de mener une guerre longue, sans coups d'éclat mais efficace, ces deux actions construisant les frontières géopolitiques autonomes de l'Europe. Car pour l'Europe notre Président agit pour qu'elle soit pensée comme une totalité et non comme l'amalgame de bons et de mauvais, de dépensiers et d'économes, de feignants et de travailleurs, d'étrangers. En agissant ainsi, François Hollande définit un "Nous", un "nosostros" qui, par sa frontière volontaire et non de nature, engendre l'Autre, un étranger avec lequel nous pouvons avoir des relations particulières et autonomes. Notre Président  se situe ainsi dans une tradition, celle qui a permis de concevoir et construire la France depuis peut-être son origine,.depuis que nous prenons d'ailleurs ce qu'il nous faut, depuis que nous nous comparons à Rome, celle des premières cabanes sur le mont Palatin et celle qui, après sa gloire terrestre, s'est transfigurée en une Jérusalem. C'est dire que notre Président se situe dans le temps long et non dans l'immédiateté magique de la réplique hollywoodienne. Beaucoup parlent cependant de politique de gribouille, d'actions sans volonté, de déploiements sans envergure. Je répondrais à ceux-là qu'une politique ne se fait pas seul, qu'une fois que le stratège a choisi la route qu'il peut tenir pour nous mener hors du danger c'est à nous les citoyens de nous occuper du reste, la culture et l'argent, l'industrie et l'économie, tout ce qui fait un Etat et une Nation. Si nous attendons que cela soit fabriqué par un Président thaumaturge, nous irons tous nous rendre au premier tyran qui fera la promesse d'une rapide guérison. Une guérison puisque nous nous disons malades, puisque l'on nous décrit comme de grands malades suffisamment contagieux pour mettre à mal tous ses voisins, un grand corps malade à la tête duquel s'installeront d'autres malades dont les plus atteints veulent tout dépenser de la richesse que nous n'avons plus tandis que d'autres, les mêmes peut-être, veulent enfermer ce corps au plus près, au plus étroit d'un cercueil, ou le déchirer. Nous sommes juste malades d'avoir pour la plupart oublié qui nous sommes et ce que nous savons faire. Je l'ai dit nous sommes un peuple, une Nation et un Etat construits et nous nous sommes dotés au fil du temps des outils à la fois nécessaires et renouvelés pour cela. Ces outils aucun ciel ne nous les a donnés, nous les avons conçus, sommes allés les chercher ailleurs pour les tenter. Nous nous sommes étripés pour cela avec nous-mêmes et les autres et jamais la France ne s'est faite comme un long fleuve tranquille. Si nous avons le sentiment que les choses ne vont pas c'est bien qu'il nous faut concevoir un nouveau navire. Nous injurions le capitaine, mais il nous sort de la détresse; pendant ce temps nous pouvons fabriquer le navire nécessaire au lieu de nous indigner que le précédent prenne l'eau de partout, que ses membrures soient défaites, la voile en lambeaux, la cargaison par-dessus bord. Eh oui, un chantier naval qui n'est pas à terre, qui ne fabrique pas au calme mais dans l'urgence de la calamité en prenant ce qu'il y a, c'est cela que nous devons être et que nous avons toujours été. Il nous faut donc proposer, débattre, essayer, argumenter, tout ce qui fait la fabrique nationale avec tous. Or, en dehors des cris et des injures, des indignations, depuis cinq ans je ne vois que des tricheurs qui tirent de leurs bottes, de leurs manches, l'as magique qui coupe tout; je n'entends que des charlatans, des bonimenteurs même pas d'opéra qui vantent leurs fioles, thériaques ou panacées, qui, en guise de mirobolant, vous dorent la pilule. Je ne nous entends pas prendre la Nation en mains, nous les citoyens. Je devrais nous entendre comme dans la Cité grecque sur l'Agora, nous devrions être tous au Forum pour parler des affaires de la Nation. Agora ou forum sont là en main alors qu'ils avaient disparu de la Ville, ce sont les réseaux sociaux. Ils sont peuplés et l'on discute et s'injurie, à moins que certains n'en profitent pour nous faire découvrir les merveilles de notre monde. Sur ces agoras et forums sont apparus des agitateurs politiques, des intellectuels peut-être au petit pied mais proposant, argumentant, discutant, agrégeant des partisans, et surtout des propagandistes "en personne" ou travaillant pour le compte de quelques uns, à moins que ce ne soient ces travailleurs automatisés qui sont les "bots". Bien sûr nos politiques y sont et même l'Eglise, les médias mainstreams et l'appareil de l'Etat, mais ils se comportent tous comme si du haut d'un balcon ils nous haranguaient ou nous faisaient la leçon depuis leur chaire. Mais personne pour construire. Ou si peu. Personne pour construire car l'enjeu n'est pas là mais comme avec le marketing de capturer l'opinion, de la tirer d'un côté et de l'autre pour qu'elle prenne de paquets tout-faits, du politique à emporter et à consommer rapido. Les clameurs es cris, injures et indignations sont le fait non de réels partisans mais de compères qui, se faisant passer pour des clients comme les autres, agitent la foule indécise pour qu'elle aille d'un côté et non de l'autre. Les compères raillent les ennemis de leurs maîtres, les étrillent quand cela est possible et, comme si Dieu les avaient visité, crient au miracle d'avoir été guéris, d'avoir été redressés par la potion d'un quelconque saint homme, par la lecture de quelques versets. A ce petit jeu on nous dit que c'est le peuple qui s'y adonne, le vrai et non l'autre. Quel est ce vrai peuple qui se serait dévoilé alors qu'il était insaisissable? Il serait celui qui a voté pour le Brexit et votera certainement pour le Frexit; il serait celui qui a fait du bonimenteur de télé le Président des Etats-Unis; il sera celui qui ferait de JLM ou de MLP l'être de volonté qui nous fera retrouver notre personnalité dénaturée par le système, par l'argent et l'Europe, par l'Américain et sa culture. Ils sont nos sauveurs et c'est bien ainsi qu'ils s'affirment. Mais voilà ils ne sont pas les seuls et nous devons bien être certains alors que si tant de monde se propose de nous sauver c'est que nous sommes déjà sortis de la tourmente. Alors bien sûr, parmi tout ce monde de prétendants se trouvent ceux ou celles qui veulent tirer gloire d'un acte qu'ils n'ont jamais fait; mais nous devons nous méfier qu'il n'y ait pas parmi eux au contraire quelques naufrageurs. Comment le savoir, comment le distinguer? Il était d'usage que la persuasion de la parole nous convainque de voter pour l'un quelconque des prétendants. Maintenant, puisqu'il s'agit de nous sauver, nous nous devons d'évaluer l'ordonnance de quelques docteurs Diafoirus. Pourquoi traiter les candidats à la fonction présidentielle de ridicules? Je les ai bien traités d'harangueurs, de bonimenteurs, de charlatans et de tricheurs; ridicule n'en est que le résumé. Déjà si nous étions encore dans le détroit mythique et mortel, il n'y aurait personne pour se présenter à moins de quelques alcooliques, rêveurs et dépressifs cherchant le moyen rapide d'en finir. Nous sommes sauvés et ils affirment que leur recette est la meilleure pour reconstruire le bateau. Ils ne nous demandent pas de les croire sur parole mais d'en juger non plus selon Dieu, ni la raison humaine mais selon l'Economie. A chacun son conseil, son aréopage d'économistes titrés qui, la main sur le cœur, vous affirment que ce qui est proposé – juré-craché, croix-de-bois-croix-de-fer-si-je-mens-je-vais-en-enfer – nous donnera le meilleur navire de la planète, le puissant battleship qui, tout pavillonné, vous fera fier et heureux d'être français. Mais voilà, si tous ces économistes se répartissent auprès de tous les politiques c'est que soit leurs propositions économiques ne sont que des facettes d'une même vérité soit leur science ne leur sert à rien pour élire la construction qui nous est nécessaire. Je n'ai rien contre l'hypothèse qu'une vérité qui ne pourrait être que la parole du Réel en tant que tel conduise à des actions apparemment opposées. Peut-être qu'il serait conforme à un état de nature que notre Nation appartienne à la fois à l'Union européenne et s'en sépare, qu'elle utilise l'Euro et le Franc, qu'elle soit liée à toues les Nations continentales et à toutes celles des Caraïbes et de l'Amérique latine, qu'elle pratique la relance à tout va et l'augmentation des revenus les plus bas tout en poussant les retraités dans la même misère que ceux grecs. Pourquoi pas? Mais pour les gens communs comme je le suis il n'est pas entendable qu'une vérité se réalise par des actions contraires bien que notre corps ne soit que le résultat de forces contraires qui s'équilibrent. Si l'on nous explique que pour construire un Etat, une Nation, il convient de tirer simultanément à hue et à dia, alors nous ne pouvons choisir l'un des prétendants. Il nous faudrait une personne de synthèse et c'est ce que devraient affirmer tous les économistes présents derrière chaque politique. Ne le faisant pas, ils accréditent notre croyance qu'en guise de science ils pratiquent l'opinion et leurs arguments sont alors de ceux utilisés par qui se dote de matraque pour convaincre. Les économistes utilisent de la science localement parfaitement justifiée pour construire en guise de navire des machines à assommer. Des machines à assommer moi j'appelle cela des pièges et il en existe pas mal qui fonctionnent ainsi faisant miroiter à la bête quelques avantages avant de leur faire tomber sur la tête une caillasse qui les étale. On en utilise de ces pièges lorsque l'on ne sait pas trop ce que l'on va attraper, ce que l'on peut attraper. Or, puisqu'il s'agit d'une élection, ce sont des votants que l'on veut prendre et ceux-là n'existent que dans ce troupeau étrange que l'on appelle le peuple, un peuple insaisissable, que plus personne n'ose appeler citoyens. J'entends bien des "Mes chers compatriotes", ou des "Français et Françaises", de ceci nous savons qui nous sommes quant à être compatriotes beaucoup commencent à tiquer car derrière la Patrie mythique chacun croit savoir que sa patrie n'est pas celle de l'autre. Personne ne semble remarquer que si un peuple devient insaisissable, c'est qu'il se comporte comme un client auquel l'on propose des produits sur lesquels il lui est difficile si ce n'est impossible d'émettre un jugement. C'est une situation bien connue des constructeurs automobiles qui, ayant mobilisé tous leurs avoirs dans des moyens de production, hésitent à se différencier de leurs concurrents de peur de tout perdre là où ils entendaient tout gagner. L'expérience semble leur avoir aussi appris que certains gains grandioses sont suivis d'amères pertes qui ont poussé pas mal d'entre eux à la ruine ou à se vendre à quelques absorbeurs. Se faire absorber et disparaître, beaucoup de partis politiques en ont fait l'expérience et cela se voit dans de nombreux pays européens actuellement. Ce qui fait que les grands partis tendent au moyen de gamme et s'observent, jouant sur quelques différences tandis que les autres pensant pouvoir tout gagner se targuent de ne proposer que de la nouveauté, ce que l'on désigne comme extrémisme. Mais ces derniers sentent bien le fonctionnement de la courbe de la Valeur, ils ne sont pas des utopistes. Ils n'ont que deux positions pour agréger le maximum d'électeurs, soit aller vers le bas de la courbe, là où elle est de minimum d'énergie, soit se positionner dans le luxe pour tout le monde, là où chaque euro dépensé ramène le maximum de client. Personnellement je ne vois qu'Emmanuel Macron qui tente de se rapprocher de ce lieu en tentant de quitter le milieu tandis que Benoît Hamon se trouve coincé dans une sorte de yoyo de parcs de distraction entre le haut extrême de la courbe comme "innovation" et le bas de celle-ci pour rameuter des tenants. Au bas de la courbe ont construit leurs positions JLM et MLP chacun présentant leur "Dacia" politique et économique comme de la plus extrême nouveauté. Nous devons alors comprendre que, comme ces véhicules, leurs programmes ne nous coûteront presque rien tout en nous faisant passer pour les "cadors" du monde, ceux qui savent s'équiper d'un Etat qui a tout d'un Grand Etat sans payer le prix des réelles puissances. Il est à remarquer que, dernièrement, le nouveau JLM, celui qui remontre dans le sondage, a fait une manœuvre telle qu'il apparaît à la fois, et sans que cela apparemment lui coûte, en bas de la courbe de la Valeur là où il peut agréger et en haut de celle-ci, juste après l'innovation, peut-être dans ce lieu de la mode dans lequel tout euro investi en rapporte 10, en rapporte 100, en rapporte 1000. Serait-il le Bernard Arnault de ces élections? Est-ce Sophia Chikirou son stratège? Et, en agissant ainsi, est-il entrain de ringardiser MLP, lui coupant toute possibilité d'élargir son électorat? Maintenant, son challenger est EM. Dans un tel monde où se trouve FF ? Je l'ai dit, avec son parti, au milieu de la courbe de la Valeur là où tout se ressemble et s'observe, et certains en profiteront pour dire qu'il est comme un gars du milieu. A y regarder de plus près, je dirais qu'il est en proie au symptôme Citroën à l'époque où il fallait en fin de chaîne redresser pas mal de modèles en raison des aléas de l'assemblage. C'est ainsi qu'il voit la France et il a quelque raison puisque notre navire vient d'affronter de méchants courants, de violentes tempêtes. Il se prend pour le spécialiste unique, le seul capable de faire alors que la Nation sauvée est prête à construire un autre véhicule, n'attend que cela, non un constructeur parce qu'elle l'est, mais un architecte, un coordinateur capable de mobiliser les ressources nécessaires. L'architecte, en fin de compte, je le conçois ainsi, est FH, il nous a donné un contour et une direction pour tenir ensemble. Bien sûr, nous sommes assez grands pour mépriser ce don et retourner dans la tempête ou vivre dans une "bagnole" toute cabossée dont les réajustements nous coûteront les yeux de la tête et probablement nous conduiront à nous ruiner, car c'est toujours la ruine que génèrent ceux et celles qui ne veulent pas concevoir à nouveau même si, personnellement, cela leur apporte quelques richesses. Nous sommes assez farauds pour jouer à faire les "beaux" avec nos "Dacia" politiques même si l'une d'elle apparaît si "in", mais avec celles-ci nous rejoindrons le camp des Petites Nations, de celles nécessairement dépendantes des innovations des autres pour pouvoir encore exister. Je sais bien en suivant Rémi Brague que nous sommes un peuple d'emprunts. Mais il faut bien savoir qu'il y a emprunts et emprunts. Il y a de ceux que l'on vole, que l'on arrache à leurs possesseurs à la Kateb Yacine, de ceux que l'on accueille parce que leurs propriétaires ont trouvé que le seul lieu pour leur trésor était notre Nation. Et il y a aussi les emprunts qui ne sont que les os que l'on nous laisse, les déchets rongés dont personne ne veut, les reliefs de brocantes, les antiquités dénaturées. La fierté doit nous guider.
3 notes · View notes
usaidexposed-blog · 6 years
Text
Entrevue avec M. Morisseau
Lisson Morisseau est un autre membre de la diaspora haïtienne au Canada. Il est né en Haïti et a vécu en Haïti la majorité de sa vie avant de venir s’installer au Canada.  
Q: Quelle perspective pouvez-vous apporter au projet? Avez-vous vécu en Haïti? Pouvez-vous nous donner votre opinion sur la situation de ce pays?
R: Quand j’étais en Haïti, ce sujet me tenait beaucoup à cœur; d'ailleurs, c’est pour cela que j’ai étudié les sciences politiques, le droit et l’économie en Haïti. Puis, j’ai aussi organisé les élections à un moment donc j’ai une bonne idée de la situation là-bas.
Q: Pourquoi pensez-vous que les États-Unis exploitent Haïti?
R: Premièrement, Haïti n’est pas les seul pays que les États-Unis utilisent puisque géopolitiquement, nous sommes en Amérique et d’après la doctrine de Monroe, les États-Unis vont toujours utiliser leur puissance pour asseoir leur hégémonie. Normalement, tous les « petits pays » dans la sphère d’action d’une grande puissance, vont être en proie à celle-ci qui va extorquer les ressources dont les matières premières pour s’enrichir. Haïti n’est qu’une étape pour contrôler non seulement l’Amérique, mais le monde.
Q: Pensez-vous qu’à travers les ans, l’exploitation de ce PMA est devenu un problème plus éminent?
R: Je pense que tous les pays exploités vont se sentir un peu plus exploités de jour en jour puisque les ressources s’épuisent de plus en plus. De plus, Haïti est un pays qui ne possède plus de classe moyenne puisque toutes les ressources humaines qui pourraient aider à la reconstruction du pays ont quitté le pays et pour la plupart, se sont installés aux États-unis et au Canada. Le pays est donc livré à lui-même sans parler du manque de volonté de sortir le pays du marasme économique de la part des dirigeants. Je pense que la condition s’empire.
Q: Croyez-vous que les relations entre les États-Unis et Haïti pourraient s’améliorer?
R: Il y a toujours moyen à l’amélioration. Mais, il faut que le pays exploité soit en mesure d’aller négocier certains concepts au niveau de la structure du pays (des relations internationales surtout) avec le pays duquel nous sommes dépendants. Or, encore une fois, cette intention de vouloir changer les choses est absente chez nos dirigeants qui restent très corrompus; puisqu’on peut les acheter avec l’argent, ou en les promettant une position élevée, etc.
Q: Pouvez-vous étoffer sur la démolition de la démocratie haïtienne par les États-Unis ainsi que partager votre opinion sur certains dictateurs haïtiens? Comment les États-Unis ont utilisé ces dirigeants corrompus pour terrasser Haïti?
Les États-Unis ne sont pas les seuls: on peut aussi parler du Canada (l’Amérique du Nord en général). Mais, dans tous les cas, ce ne sont pas eux qui aident Haïti, c’est Haïti qui les aident. Au niveau des responsabilités, de part mes opinions part rapport à certains dictateurs comme Aristide et Duvalier, j’ai vécu ces années-là et ces gouvernements et j’ai constaté le mode fonctionnement. Étant donné que ceux-ci voulaient absolument garder le pouvoir, ils étaient des gouvernements sans oppositions. Duvalier s’est déclaré président à vie alors que actuellement, les États-Unis utilisent ces démocraties pour pouvoir contrôler le pays à distance.
De plus, le pays est continuellement dans l’instabilité. Et puis, quand il y a une mission qui vient pour aider par exemple la MINUSTAH ou l’OEA et elle tire à sa fin, Il y a toujours un désordre créé pour montrer comme quoi Haïti aura toujours besoin de ces missions qui jouent le rôle de sangsues dans le pays puisqu’elles ne font qu’extorquer les ressources économiques car cet argent qu’on soit-disant donne, est retourné chez-eux à travers ces missions alors qu’il pourrait être investit dans l’agriculture ou dans d’autres projets.
Or, quand j’étudiais les sciences politiques j’ai compris une autre chose aussi: il ne faudrait pas que nous (les haïtiens) nous continuerions à dire que les États-Unis sont totalement responsables du bourbier haïtien et de tous ses problèmes parce que nous avons un proverbe créole qui dit: « Sé sòt ki bay, sé imbécil ki pa pran », ou en d’autres termes: « Ce sont les sots qui donnent, or ce sont les imbéciles qui n’en profitent pas! ». Cela veut dire que si nous, de notre côté en Haïti, on donne cette possibilité là aux américains de nous faire ceux qu’ils veulent, c’est normal à ce qu’ils en profitent! Nous devons nous mettre ensemble pour pouvoir mettre dehors l’ennemi. Or, cet ennemi ne se trouve pas chez les américains. Il se trouve tout d’abord dans nos camps. Puisqu’à cause de la condition du pays, la mentalité c’est vraiment de se remplir les poches et de s’en aller ailleurs. Nous devons nous unir.
0 notes
utopiedujour · 7 years
Text
Presse à sensations et géopolitique
Ci-dessous le billet qu’un grand quotidien français m’avait commandité le 27 mars. À ma connaissance il n’a jamais été publié. Je le publie ici parce que j’y fais allusion dans la vidéo que je publierai tout à l’heure. Ouvert aux commentaires.
Presse à sensations, dit-on en français, « gutter press », soit presse de caniveau ou « gossip press », presse à cancans, dit-on plus volontiers en anglais.
« Sensations » renvoie à l’affect, qu’il s’agit de secouer avec de l’inouï, voire de l’incroyable, « caniveau » renvoie au caractère sordide de la motivation : sexe ou argent ou, souvent, les deux à la fois, « cancans », à la pipolisation qui veut que ce ne soient pas les grandes forces sociales ou politiques qui meuvent l’histoire, mais des personnalités ou, en s’élevant d’un cran, des sociétés secrètes, des groupes ethniques tout entiers ou les fidèles d’une religion particulière.
Caractéristique marquante de cette presse bien entendu : les explications sont simples, « simplistes », diront ceux qui la critiquent, qui aimeront souligner les erreurs de fait commises, les incohérences du raisonnement, et le caractère seulement partiel des explications sensationnelles, la bouffée d’affect étant censée remplir les blancs.
La presse à sensations ne date pas d’aujourd’hui : elle constitue le double de la presse d’information depuis plusieurs siècles : son double « lowbrow » comme disent les Anglo-saxons. Le sourcil bas, par opposition au sourcil haut du lecteur de la presse d’information.
Si le phénomène est de toujours, pourquoi en parler aujourd’hui ? Parce que dans le climat actuel, le contraste « presse d’information » / « presse à sensations » vient redoubler un autre couple d’opposés traditionnel lui aussi : celui entre « parti de gouvernement » et « parti populiste ». Un parallèle que nous observons en temps réel avec la venue à la tête d’une grande nation, d’un politicien populiste, dont les justifications « sourcil bas » ont conduit à évoquer un troisième type de faits entre les faits avérés et les faits inexistants : les faits « alternatifs », et une époque qui serait désormais la nôtre : celle de la « post-vérité ».
Ainsi, dans un entretien accordé le 23 mars au magazine Time 1, le Président Trump tient des propos qui incitent le journaliste Michael Scherer à faire les remarques suivantes : « Vous dites maintenant que vous rapportiez quelque chose qui arriva le lendemain » : erreurs de fait, incohérences du voyage dans le temps, et : « Le fait que vos assertions soient mises en doute en rendent le message plus percutant, il se diffuse plus loin » : erreurs de fait, sensationnalisme.
Qu’importe ! Être riche comme l’est M. Trump assure automatiquement à vos propos une dimension « performative » : la réalisation de vos désirs en est facilitée puisque le monde tend à devenir par anticipation ce que vous en avez dit, dimension performative que le fait d’être Président démultiplie encore. Et si l’on devait n’être Président que pour la seule raison d’être riche, le risque est grand d’apparaître « sourcil bas » : partisan de faits alternatifs à une époque devenue du coup celle de la post-vérité.
Tout cela coule de source mais on aurait tort d’en rester là car il existe un troisième couple d’opposés parallèle à « presse d’information » / « presse à sensations » et « parti de gouvernement » / « parti populiste », un peu inattendu sans doute, mais qui ne devrait pas surprendre une fois révélé, même s’il requiert un détour historique.
Le 1er décembre 1940, alors que Londres peinait sous les bombes, John Maynard Keynes rédigeait un mémorandum où il écrivait ceci :
« … j’ai indiqué que sous de nouveaux auspices, l’Allemagne sera autorisée à renouer avec cette part de leadership économique en Europe centrale qui découle naturellement de ses qualifications et de sa position géographique. J’imagine mal comment le reste de l’Europe pourrait espérer une reconstruction économique effective si l’Allemagne en est exclue et demeure une masse purulente en son sein ; une Allemagne reconstruite renouera nécessairement avec son leadership. Une telle conclusion est inévitable, à moins que nous n’ayons l’intention de confier la tâche à la Russie ». 2
Telle était la conclusion inévitable selon Keynes alors que la Seconde guerre mondiale n’en était encore qu’à ses premiers mois : une Europe d’après-guerre sous le férule soit de Berlin, soit de Moscou.
Berlin ou Moscou ? Tel est bien le troisième couple d’opposés, géopolitique lui, venant redoubler aujourd’hui « presse d’information » / « presse à sensations » et « parti de gouvernement » / « parti populiste » : la presse d’information et les partis de gouvernement sont, nous le savons, en faveur de Berlin, alors que la presse à sensations et les partis populistes, roulent eux pour Moscou.
Y a-t-il pour autant quelque chose de « naturel » dans le fait que la respectabilité soit aujourd’hui du côté d’un Berlin abusant de son pouvoir, condescendant, empêchant à la fois l’accomplissement d’une Europe unifiée et son détricotage éventuel, et le « sourcil bas » du côté de Moscou, aux tendances autoritaires, agressif, et aux attitudes de hooligan ?
C’est en désespoir de cause et pour nulle autre raison, que les peuples écœurés par un Berlin riche et arrogant de sa bonne fortune, se tournent vers un Moscou jugé plus secourable – plus que probablement à tort hélas.
Tant d’aveuglement ! Alors que les questions qui motivent la montée du populisme et du mensonge généralisé sont celles de l’insatisfaction des peuples à l’égard de la classe politique ignorant superbement les véritables problèmes d’aujourd’hui : la concentration des richesses grippant l’économie, la spéculation saignant celle-ci à blanc, le délabrement de l’État-providence subordonné à une croissance devenue insaisissable, la disparition du travail et à sa suite, de l’emploi, la dégradation irréversible de l’environnement.
Quand nos politiques se décideront-ils, dépassant la multitude des faux-semblants, à prendre enfin le taureau par les cornes ? 
==================
1 « Read President Trump’s Interview With TIME on Truth and Falsehoods », Time magazine, le 23 mars 2017
2 John Maynard Keynes, Proposals to counter the German « New Order », mémorandum adressé au ministère britannique de l’Information.
from Blog de Paul Jorion http://ift.tt/2quqspP via IFTTT
0 notes
l1dfr · 8 years
Text
Orchestre d’Anne Gravoin : une pétition réclame la publication des comptes….
Orchestre d’Anne Gravoin : une pétition réclame la publication des comptes….
Qui est Anne Gravoin? L’épouse de M.Valls. Nous attendons une réaction de celui ci, pour que la lumière soit faite, sur le financement de cet orchestre, entouré de gens bien sulfureux. Un dictateur, un marchand d’armes. Le pompon! décoration de la légion d’honneur, à l’homme de confiance du dictateur congolais, Jean-Yves Olliver.. Le nouvelObs a révélé que, l’Alma Chamber Orchestra, dirigé par…
View On WordPress
0 notes
port-salut · 5 years
Text
Tumblr media
EN GUISE DE RÉPONSE À UN CITOYEN DE PORT-SALUT...
Me Amilcar, un jeune de la commune de Port-Salut m’a demandé de réagir à deux questions touchant les jeunes diplômés pauvres face aux criminels riches. De plus, il s’interroge en mentionnant s’il serait possible qu’un problème identifié est à moitié résolu.
D’entree de jeu, je lui ai fait remarquer quand on est éduqué, on n’est plus pauvre. On peut ne pas avoir les moyens économiques pour se procurer certains biens, mais cela ne veut pas sous-entendre qu’on est pauvre. La pauvreté ne se définit pas uniquement du point de vue économique. Les valeurs qu’on possède est une source de richesse, il en est de même de notre éducation.
Les acteurs politiques qui incitent à la violence dans leur discours sont pauvres à mes yeux, car ils utilisent la violence gratuite pour imposer leurs idées aux autres. Les parlementaires qui ont l’art de la dialectique ne vont pas faire usage de la violence pour émettre son idée ou son opinion au Parlement. C’est l’absence de parole, de projet politique et de stratégie des acteurs politiques haïtiens qui nous font régresser constamment depuis la chute des Duvalier.
Si je t’avoue que ce sont les acteurs du mouvement lavalas qui ont permis à Jovenel d’occuper les rênes du pouvoir, tu ne vas pas me croire. JBA savait qu’un coup d’état électoral se tramait contre les forces populaires. Il aurait pu prendre des mesures pour contrecarrer ce coup en faisant des alliances. Par pur égoïsme, il ne voulait pas faire de transiger ni faire de compromis politique pour renverser le stratagème des gens d’affaires qui misaient sur le programme politique de Jovenel Moïse, acteur au service d’une minorité. Au 2e tour des élections de 2015, le groupe des 8 aurait pu soutenir la candidature de Jude Célestin. Ils ne l’ont pas fait parce qu’aucun dirigeant politique pense vraiment aux intérêts du pays. Ils ne pensent qu’à perpétuer un système rétrograde qui n’a plus sa raison d’être. Les 10% de la population contrôlant les 90% des ressources nationales ne se préoccupent pas du bien-être des gens pauvres. Ces 10% constituant l’élite économique continuent de mener leurs activités économiques sans s’en inquiéter. Ils investissent leur argent mal conquis pour manipuler tous les acteurs au pouvoir en exerçant un contrôle rigide sur les secteurs névralgiques et stratégiques de la nation ( moyens de transport, distribution de l’électricité, distribution de produits énergétiques, moyens de communication, des biens de consommation et la sécurité des citoyens et les renseignements nationaux). Dans le contexte socio-économique actuel et celui de la géopolitique mondiale, un changement brusque n’est pas possible en Haïti. D’ailleurs, il existe une carence d’hommes honnêtes et crédibles susceptibles de mener à bien une révolution totale et radicale. L’ordre mondial ne jouera pas en faveur d’un changement radical. Il n’y a plus de guerre froide entre la Russie et les États-Unis. La situation de Venezuela n’est pas exportable en Haïti, car ce pays est le 7e producteur de pétrole au monde. La Russie et la Chine, deux puissances mondiales ont des intérêts privilégiés dans ce pays. Ce n’est pas le cas pour Haïti, un pays dépourvu de ressources économiques. Il faut changer de paradigme, changer notre façon de penser et d’agir pour pouvoir intervenir de manière responsable dans notre milieu de vie. Même si on connaît la source d’un problème cela ne veut pas dire qu’il est à moitié résolu. Il est important d’identifier des mécanismes permettant de trouver des solutions durables à ce problème constaté. En résumé, un jeune diplômé n’est pas pauvre même s’il est dépourvu de moyens économiques pour répondre à ses obligations personnelles. Il peut décider de travailler avec d’autres pour créer la richesse, offrir ses services, participer à des concours et chercher des bourses d’études à l’étranger et élaborer des projets susceptibles d’améliorer la vie des autres citoyens. La technologie permet à des gens de créer des choses extraordinaires pour sortir la tête de l’eau. Il est important de faire un très bon usage de la technologie au lieu de passer ses frustrations et sa colère sur un écran de téléphone. En insultant les gens qui ne partagent pas ses points de vue sur une actualité politique. Tous les acteurs bénéficiants du monopole du régime qui s’enrichissent au détriment de la masse, ils le font à cause des hommes politiques sans scrupules et corrompus qui ne voient que les intérêts de leurs poches. Ces derniers acceptent de travailler comme intermédiaire pour le secteur mafia économique en attisant la violence, en brisant les vitres de magasins et saccager les voitures et bruler des pneus pour paralyser les activités économiques. Cependant, ce sont les gens du peuple qui subiront les conséquences de l’inflation et de la dévaluation de la monnaie nationale générés par les tuburlences politiques.
Quelles que soient les circonstances, ce sont les acteurs monopolistes issus des 10% de la population qui vont profiter des soulèvements populaires sans obtenir résultat probant. Ils auront les moyens d’emprunter de l’ONA ou de BNC pour approvisionner le marché en faisant des bénéfices sur le dos des contribuables.
Dans mes écrits, j’ai toujours dit que c’est la constitution haïtienne de 1987 et amendée en 2011 qui est la principale source de nos multiples problèmes. Elle a proposé un modèle de société qui ne correspond pas à nos réalités socio-économiques et financières. Cette constitution est truffée d’erreurs monumentale et de confusion. Il y a trop de charges pour l’administration publique ( police, armée, cep, csj, collectivités territoriales, etc). Une nouvelle constitution s’impose pour tenter de résoudre nos problèmes structurels et systémiques. La confusion actuelle entre l’exécutif et le législatif est le dénominateur commun des maux du pays.
La conscientisation des jeunes est fondamentale pour exercer un contrepoids aux acteurs corrompus qui exploitent la faiblesse de nos jeunes. On doit rester mobilisé pour analyser, réfléchir et agir. De la, on pourra inverser les choses dans l’intérêt collectif.
Jean-Marie Mondésir
Citoyen de Dumont
Éditeur de Port-Salut Magazine
Magazine.port-salut.net
4 notes · View notes
etresouverain-blog · 4 years
Text
Actualité géopolitique
Tumblr media
L'actualité géopolitique ou l'art d'endormir les foules grâce aux médias "mainstream" et la bêtise de ceux qui gobent ces informations. Non, il n'y aura pas de troisième guerre mondiale, c'est encore une fois de la politique à 2 balles. Cette actualité Etats-Unis/Iran ne doit nous faire oublier que ce fameux chef militaire Iranien Qassem Soleimani a été déjà annoncé mort en Syrie il y a 2 ans et donc avec ces dernières nouvelles, il est mort une deuxième fois. C'est un peu comme Claire Chazal sur TF1 qui annonçait, à la suite d'un accident de car, 20 morts dont 3 graves. Ou par exemple l'annonce de la mort de Ben Laden à plusieurs reprises. On marche sur la tête !
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Rien de ce qui est fait par Trump en termes de relations internationales ne doit être pris au premier degré, vous devriez le savoir, il nous a habitué à cela. Mais vous plongez à chaque fois, aider par cette presse infâme aux ordres de ceux qui veulent notre mort : l'état profond ! Vous avez quand même des exemples récents avec la Corée du Nord et le Venezuela. Il faut toujours faire attention au premier degré, en fait il ne faut jamais croire au premier degré ce que dit Trump. Imaginez comme les relations sont bonnes entre les États-Unis et l'Iran pour se jouer des médias à ce point. Cela fait six mois qu'il y a des négociations en coulisse avec l'Iran et cet assassinat extra-judiciaire de Qassem Soleimani, le plus grand chez militaire Iranien, un symbole, devrait déclencher une guerre immédiate, or ce n'est pas le cas ! Croyez-vous que Trump prendrait le risque de déclencher la troisième guerre mondiale à quelques mois des élections américaines : la réponse est NON. Trump nous a donné l'habitude de passer pour un fou mais les actions sont toujours rationnelles en fin de compte. On voudrait nous faire croire que Trump a ouvert la porte et se serait précipité dans le vide sans savoir quels auraient été les impacts de ce geste énorme, c'est impossible ! Pendant ce temps-là, en France, le plan de démantèlement du pays se déroule sans accroc avec la complicité plus ou moins volontaire des gilets jaunes, des syndicats, des politiques, etc. Alors les acteurs de crise, demandez le retrait immédiat de l'agenda 2030, retirons tout notre argent des banques et arrêtons de consommer : Cette solution non violente mettra ce système mortifère à genoux en quelques jours. Read the full article
0 notes
etresouverain-blog · 4 years
Text
Actualité géopolitique
Tumblr media
L'actualité géopolitique ou l'art d'endormir les foules grâce aux médias "mainstream" et la bêtise de ceux qui gobent ces informations. Non, il n'y aura pas de troisième guerre mondiale, c'est encore une fois de la politique à 2 balles. Cette actualité Etats-Unis/Iran ne doit nous faire oublier que ce fameux chef militaire Iranien Qassem Soleimani a été déjà annoncé mort en Syrie il y a 2 ans et donc avec ces dernières nouvelles, il est mort une deuxième fois. C'est un peu comme Claire Chazal sur TF1 qui annonçait, à la suite d'un accident de car, 20 morts dont 3 graves. Ou par exemple l'annonce de la mort de Ben Laden à plusieurs reprises. On marche sur la tête !
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Rien de ce qui est fait par Trump en termes de relations internationales ne doit être pris au premier degré, vous devriez le savoir, il nous a habitué à cela. Mais vous plongez à chaque fois, aider par cette presse infâme aux ordres de ceux qui veulent notre mort : l'état profond ! Vous avez quand même des exemples récents avec la Corée du Nord et le Venezuela. Il faut toujours faire attention au premier degré, en fait il ne faut jamais croire au premier degré ce que dit Trump. Imaginez comme les relations sont bonnes entre les États-Unis et l'Iran pour se jouer des médias à ce point. Cela fait six mois qu'il y a des négociations en coulisse avec l'Iran et cet assassinat extra-judiciaire de Qassem Soleimani, le plus grand chez militaire Iranien, un symbole, devrait déclencher une guerre immédiate, or ce n'est pas le cas ! Croyez-vous que Trump prendrait le risque de déclencher la troisième guerre mondiale à quelques mois des élections américaines : la réponse est NON. Trump nous a donné l'habitude de passer pour un fou mais les actions sont toujours rationnelles en fin de compte. On voudrait nous faire croire que Trump a ouvert la porte et se serait précipité dans le vide sans savoir quels auraient été les impacts de ce geste énorme, c'est impossible ! Pendant ce temps-là, en France, le plan de démantèlement du pays se déroule sans accroc avec la complicité plus ou moins volontaire des gilets jaunes, des syndicats, des politiques, etc. Alors les acteurs de crise, demandez le retrait immédiat de l'agenda 2030, retirons tout notre argent des banques et arrêtons de consommer : Cette solution non violente mettra ce système mortifère à genoux en quelques jours. Read the full article
0 notes
etresouverain-blog · 4 years
Text
Actualité géopolitique
Tumblr media
L'actualité géopolitique ou l'art d'endormir les foules grâce aux médias "mainstream" et la bêtise de ceux qui gobent ces informations. Non, il n'y aura pas de troisième guerre mondiale, c'est encore une fois de la politique à 2 balles. Cette actualité Etats-Unis/Iran ne doit nous faire oublier que ce fameux chef militaire Iranien Qassem Soleimani a été déjà annoncé mort en Syrie il y a 2 ans et donc avec ces dernières nouvelles, il est mort une deuxième fois. C'est un peu comme Claire Chazal sur TF1 qui annonçait, à la suite d'un accident de car, 20 morts dont 3 graves. Ou par exemple l'annonce de la mort de Ben Laden à plusieurs reprises. On marche sur la tête !
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Rien de ce qui est fait par Trump en termes de relations internationales ne doit être pris au premier degré, vous devriez le savoir, il nous a habitué à cela. Mais vous plongez à chaque fois, aider par cette presse infâme aux ordres de ceux qui veulent notre mort : l'état profond ! Vous avez quand même des exemples récents avec la Corée du Nord et le Venezuela. Il faut toujours faire attention au premier degré, en fait il ne faut jamais croire au premier degré ce que dit Trump. Imaginez comme les relations sont bonnes entre les États-Unis et l'Iran pour se jouer des médias à ce point. Cela fait six mois qu'il y a des négociations en coulisse avec l'Iran et cet assassinat extra-judiciaire de Qassem Soleimani, le plus grand chez militaire Iranien, un symbole, devrait déclencher une guerre immédiate, or ce n'est pas le cas ! Croyez-vous que Trump prendrait le risque de déclencher la troisième guerre mondiale à quelques mois des élections américaines : la réponse est NON. Trump nous a donné l'habitude de passer pour un fou mais les actions sont toujours rationnelles en fin de compte. On voudrait nous faire croire que Trump a ouvert la porte et se serait précipité dans le vide sans savoir quels auraient été les impacts de ce geste énorme, c'est impossible ! Pendant ce temps-là, en France, le plan de démantèlement du pays se déroule sans accroc avec la complicité plus ou moins volontaire des gilets jaunes, des syndicats, des politiques, etc. Alors les acteurs de crise, demandez le retrait immédiat de l'agenda 2030, retirons tout notre argent des banques et arrêtons de consommer : Cette solution non violente mettra ce système mortifère à genoux en quelques jours. Read the full article
0 notes
utopiedujour · 7 years
Text
Fête nationale, par Panagiotis Grigoriou
Billet invité. Également sur son propre Blog Greek Crisis. Ouvert aux commentaires.
Coïncidence peut-être. J’évoquais au précédent billet de ce blog, “l’inexplicable” et insupportable histoire de Théodosis, ce phoque des Cyclades mort par balle, tirée d’une arme à feu que l’on qualifiera disons “d’humaine”. Récemment, mon ami Lákis Proguídis, de passage à Athènes à l’occasion de la présentation de son (troisième) essai consacré à l’œuvre d’Aléxandros Papadiamántis (1851-1911, écrivain majeur des lettres néohelléniques), m’a fait penser à cet autre phoque, celui du vieil écrivain. Lákis s’y connait : “il faut toujours le garder en mémoire par les temps qui courent” me dit-il en souriant, “Le Chant funèbre du phoque” que Papadiamántis avait publié trois ans avant sa mort. “L’entendrons-nous toujours ?”
Contes de notre pays. Spectacle, Athènes, mars 2017
Cette nouvelle, a d’abord été publiée par le journal “Patris” (‘La Patrie’) le 13 Mars 1908, et son texte est considéré par la plupart des spécialistes de l’œuvre du grand écrivain de l’île de Skiáthos, comme son récit les plus émouvant comme le plus mûr. “C’est comme si ne trouvaient jamais fin la peine et le chagrin des humains”, dit le phoque devant la mort brutale d’Akrivoula, la fillette (son prénom signifie d’ailleurs “La plus chère”).
Complainte, synonyme d’après Lákis Proguídis d’un deuil de la nature non pas devant l’homme mort en général, mais plutôt vis-à-vis de l’homme indigent. Car seul ce dernier (d’il y a plus d’un siècle, ne l’oublions pas) appartient vraiment au Cosmos (le terme “Kosmos” a donné… aussi celui de la cosmétique), il l’aime, et elle représente entièrement et autant sa vie à lui. Tandis que l’autre “homme”, l’avare, celui circulant déjà sur la voie du métanthropisme dirait-on aujourd’hui, et qui de surcroît, se croit propriétaire et maître de l’univers, celui-là, notre phoque ne le reconnaîtra jamais, et donc jamais, il ne déplorera la mort.
L’homme de Papadiamántis encore dans sa plénitude, demeure une personne irréductible, ce qui ne sera plus le cas un siècle plus tard. “Et ce n’est pas n’importe quel siècle” – remarque Lákis Proguídis dans son essai (paru en grec aux éditions “Hestia”, Athènes, 2017) – “mais le XXe siècle, celui de l’obsolescence de l’homme. Oui, de son l’obsolescence, d’après la pensée philosophique de Günter Anders. Non pas de l’aliénation de l’homme dont parlait Marx au milieu du XIXe siècle, ni d’ailleurs de la ‘privatisation’ de l’homme (son auto-marchandisation) que Cornelius Castoriadis avait tant évoquée au cours de la deuxième moitié du XXe siècle.”
“Obsolescence de l’homme alors, rendu inutile avant l’heure, transformé en ordure au beau milieu de la déchèterie anthropologique du temps présent, devenu ainsi obsolète avant qu’il ne mûrisse, avant même qu’il ne naisse en tant que personne irréductible et irremplaçable, avant enfin d’acquérir la conscience de sa propre existence sous forme de miracle et en même temps création au sein d’un univers alors extraordinaire. Obsolescence.”
“Le temps, c'est de l'argent. Le pays est en train de se liquéfier”... “To Pontíki”, 23 mars 2017
“Jeroen Dijsselbloem insiste”. “Quotidien des Rédacteurs”, le 23 Mars 2017
“NON à Schäuble”. Athènes, mars 2017
Sauf que “l’expérimentation grecque” offre toujours ce poste d’observation plus qu’avancé en Europe, (je dirais plutôt… avarié), à cette obsolescence alors si “prometteuse”. “Le temps, c’est de l’argent. Le pays entier est en train de se liquéfier, son système politique, l’économie. Un accord entre la Grèce et la Troïka est urgemment recherché, et tout laisse penser qu’il sera résolu lors de la prochaine réunion du FLMI”, écrit en titre l’hebdomadaire politique et satirique “To Pontíki” (23 mars 2017).
Cette semaine (à part ce neuvième épisode à l’Eurogroupe), toute la presse grecque (et parfois même francophone) relate la dernière provocation… culturaliste de Jeroen Dijsselbloem. “À en croire Jeroen Dijsselbloem, les pays du sud de l’Europe ‘dépensent tout leur argent en alcool et en femmes’, et demandent ensuite l’aide de leurs besogneux voisins du Nord. Une déclaration qui suscite une vive indignation dans les pays visés.”, remarque le Courrier International, et en Grèce, ce discours (soulignons-le, ouvertement partagé par Schäuble car il vient de réitérer son soutien à son valet Jeroen), vient de provoquer une colère de plus au pays où l’européisme ne passe alors plus du tout.
Outre les insultes proférées ici ou là (et encore à travers les médias – inutile de les reproduire ici), c’est sur la zone matinale de la radio 90,1FM, que le journaliste Yórgos Trangas a durant toute cette semaine, appelé à boycotter massivement… toutes les bières, tous les fromages et plus généralement tous les produits néerlandais : “Boycottez Amstel, boycottez Heineken, le fromage Gouda… KLM, faites-les souffrir, faisons en sorte pour que leurs entreprises finissent par quitter notre pays” (cité de mémoire), voilà pour l’ambiance réellement existante, loin, très loin des tromperies des commémorations du Traité de Rome.
Vision de l'européisme. “Quotidien des Rédacteurs”, mars 2017
De l'européisme. “Quotidien des Rédacteurs”, mars 2017
L'effarante réalité des factures d'électricité en Grèce (presse grecque) mars 2017
L’européisme est déjà mort pour les consciences, au plus profond des cœurs et autant… à travers la gorge des peuples qui en souffrent, “petits ou grands”, tout le monde l’admet désormais. En ce 25 mars aujourd’hui, 25 mars 2017 (fête nationale en Grèce), le site du PARDEM en France fait remarquer que deux anniversaires sont célébrés pour des raisons totalement opposées.
Le premier est celui de la victoire de la guerre d’indépendance sur l’Empire ottoman, dite aussi Révolution grecque (1821-1829). Cette commémoration renforce la volonté des Grecs de se libérer de leurs nouveaux envahisseurs : la Troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international).
Le second est celui du 60e anniversaire de la signature du traité de Rome qui a lancé la “construction” européenne. Cette date devrait être un jour de deuil européen, tant les méfaits de ce système sont désormais tellement évidents, le “cas” grec en étant une preuve tragique.
À cette occasion, Jacques Nikonoff, président du Parti de la démondialisation, s’est rendu à l’Ambassade de Grèce à Paris pour remettre à l’ambassadeur une lettre de soutien au peuple grec dans les épreuves qu’il traverse et de condamnation du gouvernement Tsipras totalement soumis à la tyrannie de l’Union européenne. Je rajouterais toute de même ceci : la tyrannie de l’Union européenne, moins l’électricité !
Car le dernier scandale en date chez les “métaphrasés” de la zone euro que nous sommes, tient des factures qui ont doublé en quelques années seulement, et en fin de compte, de la situation en quasi-faillite de la Régie d’électricité (DEI). La presse économique (comme la presse tout court) s’appuie sur l’exemple d’une telle facture récente (avec prochain relevé fixé à la date du 7 juillet 2017), dont le montant correspondant à la consommation effective du foyer (351€) ne représente… aisément que la moitié de la facture à régler.
Fermeture, provisoire. Athènes, mars 2017
Le monde est un asile pour fous... Athènes, mars 2017
Marché de poisson. Athènes, mars 2017
Ce qui se passe depuis ces dernières années dites “de crise”, en réalité de guerre économique, géopolitique et culturelle contre le peuple grec (il n’est pas le seul dans cette situation), tient de l’impossibilité des foyers à régler leurs factures d’électricité. Ainsi, et face à cette aporie énergétique, trois solutions sont encore possibles en Grèce : régler certaines factures (les plus élevées) en plusieurs versements, suivant un échéancier établi en commun accord avec la Régie, bénéficier d’une tarification plus basse pour cause de dénuement prouvé, ou sinon… se brancher sur le réseau de manière clandestine.
Rien qu’en 2016, les techniciens de la Régie ont découvert plus de 10.000 cas de branchements illégaux sur le réseau de DEI (moins de 500 cas par an, découverts avant 2010), et il devrait en exister dix fois plus. Les électriciens de quartier exigent entre 50€ et 200€ suivant les “difficultés techniques” aux foyers intéressés, paiement comptant ! DEI, facture donc, à la fois les pertes générées par les branchements illégaux, mais encore… le coût (pour elle) du tarif réduit dont bénéficient les foyers les plus pauvres. Ce coût… final, en absence de politique sociale de la part de l’État, est alors redevable à ceux qui arrivent encore à régler une facture d’électricité “normale” dans ce pays (153€ pour la facture de notre exemple, et s’y ajoutent, 77€ de TVA et 44€ de taxes locales).
Conséquence : d’après le bilan de l’entreprise DEI, celui déjà de 2015, la Régie affiche un volume de ventes de 5,7 milliards d’euros et de pertes, de 102,5 millions d’euros. Son passif total dépasse les 11 milliards dont environ 3,3 milliards d’euros, payables à moyen terme, autrement dit, une dette qui devrait être principalement réglée en 2016. Et comme les coûts d’exploitation du groupe en 2015 étaient de 4,9 milliards, c’est alors un exploit que la Régie… n’ait pas encore fait faillite, note la presse économique. Inutile de dire que le gonflement des factures d’électricité (presque doublement depuis 2010, pour une consommation donnée équivalente), fait basculer chaque mois plusieurs milliers de consommateurs solvables… vers les deux autres catégories. La fin des… Lumières est finalement proche !
Notre concitoyen malvoyant. Athènes, mars 2017
Notre sardine ! Marché d'Athènes, mars 2017
Abris pour animaux adespotes. Mont Hymette, mars 2017
Obsolescence de l’Homme, sauf que les consciences résistent devant l’effacement programmé de la dignité. Le pays entier est une bouilloire sociale. Ça court même les rues. En assistant un concitoyen malvoyant à traverser un boulevard, nous avons pu engager un bref échange avec lui, fort significatif :
“Je touche à peine 170€ euros par mois d’aide et c’est tout. Avant d’être aveugle… mais il y a longtemps, je travaillais, je composais même mes poèmes. Je parle français et anglais… j’étais marin à un moment donné. Ces salopards de politiciens je les vois bien, je vois bien ce qu’ils nous font, tous valets des Troïkans, des Allemands et de la pseudo-UE. Je les égorgerais tous…” Ambiance !
Le même jour sur le marché central de la capitale, le poissonnier en rajoutait : “Je n’en vends plus. Même vers la fin de la journée, lorsque je vais baisser le prix de ma sardine à un euro le kilo, les clients ne viendront toujours pas. Je finirai par fermer boutique, pour laisser tous les biens qui me restent à mes deux fils. La Grèce est un pays cramé par ces salopards… internes comme externes. Nous devrions quitter l’euro, reprendre notre vieille drachme et… déjà pendre Tsipras et les autres politiciens place de la Constitution.” Sur ses poissons un écriteau racontant tant la suite : “Le monde est un asile pour fous… Et ici, c’est sa centrale !” Peut-être…
Athènes, vie quotidienne. Mars 2017
Il y a des ruches... sur le mont Hymette. Mars 2017
Fête nationale (et aussi religieuse en Grèce) en ce 25 mars, nous rencontrerons nos amis pour fêter notre Résistance d’avant comme d’après, et autant pour y réfléchir ensemble. Nous cheminerons, nous ne suivrons pas les medias, et nous nous abstiendrons des fiestas officielles. Après tout, il y a encore des ruches, des abeilles, et du miel sur le Mont Hymette et on y soigne aussi parfois… nos animaux adespotes (sans maîtres).
“C’est comme si ne trouvaient jamais fin La peine et le chagrin des humains”, nous dit le phoque devant la mort brutale d’Akrivoula, celui d’Aléxandros Papadiamántis, cependant, mon ami Lákis Proguídis garde l’espoir : “Non finalement, ils n’y arriveront pas”.
Animal adespote. Athènes, mars 2017
from Blog de Paul Jorion http://ift.tt/2ob45p3 via IFTTT
0 notes