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#Expressionisme
art-en-vrac · 1 year
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L’Action Painting & l'école de New York
L’Action Painting ne se limite pas à Pollock et à De Kooning : cette activité « athlétique » qui unit l’artiste, le support et la peinture, se retrouve à des degrés divers chez Arshile Gorky, William Baziotes, Hans Hofmann, Adolph Gotdieb, Franz Kline, Robert Motherwell.
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Formes évocatrices, touches parfois idéographiques rappellent l’ascendant que le Surréalisme eut sur la naissance de l’Expressionnisme abstrait, mais impliquent ici un tout autre rapport au support. À cet égard, la série des "Je t'aime" de Motherwell est particulièrement significative, en ce sens qu’elle joue sur une locution très claire (même pour des Américains), mais qui disparaît en tant qu’énoncé pour se fondre dans la peinture : elle le révèle, mais il en affirme la planéité (le support de l’écriture est à deux dimensions) et la taille (disproportion de l’écriture).
Mais l’Action Painting n’est pas tout l’Expressionnisme abstrait : refusant sa gestualité, un certain nombre d’artistes se confrontent aux possibilités offertes par de sobres plans de couleur, éventuellement modulés et aux limites relativement nettes ; cette tendance est dite hard-edge, d’après le titre d’une exposition qui regroupait notamment Barnett Newmann, Ad Reinhardt, Robert Motherwell, Clyfford Still — groupe auquel on ajoute fréquemment Mark Rothko.
Il s’agit pour ces artistes de contrer la traditionnelle antinomie dessin/couleur, démarche typique de l'Expressionnisme abstrait. Pollock y avait réussi par le dripting, De Kooning par la largeur du traitement : le pouvoir incisif du trait et sa confusion possible avec le dessin étaient dans les deux cas éliminés. Les artistes auront donc recours à l’étalement de la couleur, mais de telle manière qu'elle ne restaure en aucune façon la hiérarchie forme/fond (une couleur semblant souvent venir « en avant » d'une autre).
Ad Reinhard aura ainsi recours aux modulations méthodiques sur monochrome, tandis que Rothko accordera son attention aux « frontières vibrantes », les plans de couleurs intenses communiquant par des marges brèves mais indécises qui produisent un effet de flottement généralisé sur la surface de la toile. Cette tendance donnera lieu à une postérité dite « color-field » (champ coloré) durant les années 60.
Une autre option hard-edge conduit par exemple Reinhardt et Barnett Newmann à lier le problème des limites entre les zones internes au tableau aux limites du tableau lui-même (quadrillage régulier chez Reinhardt, séparations verticales chez Newmann) : ce travail connaîtra un prolongement et une radicalisation fondatrice de l'Art minimal chez Frank Stella, quelques années plus tard.
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toosvanholstein · 1 year
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"Maar ik troost er mij mee, dat 't beter is om te worden bestreden dan … genegeerd"
Soms doe je een ontdekking en heb je er plots een vrouwelijke schildersheld bij. Dat overkwam me onlangs in Panorama Mesdag. Want die Suze Robertson (1855-1922) was een dijk van een kunstwijf. Lees en kijk maar in TOOS&ART. #kunst #art #expositie
De wonderbare kronkelwegen der kunstgeschiedenis. Die kwamen hier vorige week al ter sprake vanwege ‘Vermeer’ in het Rijksmuseum. En nu spelen ze opnieuw een rol. Suze Robertson in haar atelier Begin deze eeuw kwam ik haar naam + kunstplaatje voor ‘t eerst ergens tegen. Maar vraag me niet meer hoe of wat, geen idee. Drie jaar geleden zag ik voor het eerst in werkelijkheid één schilderij van…
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lucborell · 1 year
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ECHANGES par luc borell Via Flickr : lucborell est un photophone artiste www.lucborell-photophones.com/artworks/1725190/dernieres-... Lien ci dessous vers ma dernière publication www.blurb.fr/bookstore/invited/7317212/53d5fe3db20ec2e93b...
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Cinq œuvres et un mouvement #5
L’Expressionisme
Wassily Kandinsky - Improvisation 28 (second version) (1912)
Max Beckmann - La société de Paris (1931)
Ernst Ludwig Kirchner - Rue Berlin (1913)
Franz Marc - Le pauvre pays du tyrol (1913)
Gabriele Münter - Intérieur (1908)
L’expressionnisme est apparu au début du XXème siècle en Europe du Nord et atteignit son apogée entre 1905 et 1920. Il est caractérisé par un langage émotionnel véhément et spontané, remontant à Van Gogh, Edward Munch et James Ensor. Les artistes de ce mouvement explorèrent la destruction des sentiments authentiques par une société qui, à leur avis, devait être “purifiée” et ils expriment cette exploration par des images simplifiées, déformées, brutalisées ou abstraites.
Très présent en Allemagne, il fut porté par 2 groupes d’artistes : 
- Die Brücke (= le Pont), groupe fondé à Dresde en 1905, composé de 4 étudiants : Fritz Bleyl, Erich Heckel, Ernst Ludwing Kirchner et Karl Schmidt-Rottluff. Die Brücke rejeta l’héritage classique et se tourna vers la nature et le primitif pour renouveler l’art allemand. Leur expressionnisme était lié à une étude de l’identité et des traditions allemandes. Le groupe se déplace à Berlin en 1910 et se dissout 3 ans plus tard.
- Der Blaue Reiter (= Le cavalier bleu), groupe fondé à Munich en 1911 et ses principaux membres sont : Gabriele Münter, Franz Marc, Vassily Kandinsky et Paul Klee. Der Blaue Reiter était plus ouvertement mystique et visait à relever la vérité spirituelle cachée dans l’univers. Il utilisait une gamme de couleurs plus variée et plus subtile que les artiste de Die Brücke. Le groupe se dissout à l’arrivée de la première guerre mondiale. 
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havaforever · 2 years
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CHARLES CAMOIN - Un fauve en liberté
Au tournant du siècle, Camoin, enfant de peintres décorateurs et coloriste né, est admis à l’École des beaux-arts dans l’atelier de Gustave Moreau. Il y rencontre Matisse, Marquet et Manguin, qui comme lui ruent dans les brancards, en simplifiant les formes et en poussant les couleurs. 
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Tous revisitent thèmes et genres en les bousculant avec l’air du temps qui souffle l’anticonformisme (conte l’impressionnisme notamment) à plein nez. 
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On connaît même à ce peintre débarqué dans la capitale en 1897 pas moins de six ateliers successifs, sur, ou au pied, de la Butte. Et c’est dans l’un d’eux, l’actuel Musée de Montmartre, ancien hôtel faubourien qui cultive le souvenir de la bohème avec, sous les pavés de la rue Cortot, son exquis jardin Renoir et l’atelier-appartement reconstitué de Valadon et Utrillo, qu’une cinquantaine de ses huiles ont été réunies. 
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Cette sélection n’a beau représenter qu’un quarantième de la production, elle suffit, en particulier par les nombreux prêts de collectionneurs privés, pour évoquer toutes les étapes de la carrière, et toutes les facettes du talent.
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À l’occasion d’un service militaire à Aix-en-Provence, Camoin rencontre Cézanne, une amitié naît, une grande inspiration redonne de l’oxygène à la peinture de celui que l’on surnommera le fauve de la Méditerranée. Cézanne est intrigué par ce fan qui s’est saigné pour acquérir ses Trois baigneuses (la version aujourd’hui conservée au Petit Palais). Il accepte qu’il l’accompagne sur le motif. 
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Durant la Grande Guerre, Camoin, qui a intégré la section de camouflage aux côtés d’autres peintres, ne verse pas dans le cubisme ambiant. Il préfère croquer au crayon, à l’aquarelle ou au pastel ses compagnons d’infortune. Au Musée de Montmartre, ces portraits pleins d’humour et d’empathie sont peut-être ce qu’il y a de plus touchant.
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Au reste, Camoin restera le «fauve» de 1905, pigments éclatants, grandes taches de couleur parfois tempérés soit par de larges cernes noirs, ou délayées à la manière d’une Marie Laurencin. 
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jurjenkvanderhoek · 2 years
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DE TIJD VERVLIEGT, MAAR STIEN EELSINGH WORDT NIET VERGETEN
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Het is zoals Mieke Mulders schrijft in haar biografie van Stien Eelsingh: “Expressionist van Staphorst? Nee.” De kunstenaar is van Zwolle, daar geboren in 1903 met doopnaam Christiana. Pas in de oorlog, 1942, betrekt ze een boerderij op de tweede lijn aan de straatweg in Staphorst. Ze wil beeldend kunstenaar worden, dat weet ze al vroeg in haar leven. In die tijd is dat echter niet gepast voor dames, nog. Hoewel penseel en palet tot het huishoudgereedschap van het gezin Eelsingh behoren hebben haar ouders andere plannen. Haar grootvader en vader zijn huisschilder, dus de verf geurt thuis. Later zal haar vader het tot hoffotograaf schoppen, haar broer neemt dat stokje over. Stien houdt zich ondanks alles echter vastberaden aan haar voornemen. Door een compromis wordt ze dan eerst pianolerares om toegang te krijgen in de betere milieus als net christelijk gereformeerd meisje. Maar ze duikt onder in het culturele leven van Zwolle, speelt in bandjes en ontmoet mensen met vooruitstrevende denkbeelden. Muziek is ontspanning, maar schilderen betekent leven. Uiteindelijk geeft vader toe en zet Stien de schildersezel in een hoekje van zijn fotoatelier. Haar carrière als kunstenaar begint daar.
Mieke Mulders is conservator van Stedelijk Museum Meppel. Mulders is daarnaast kunsthistoricus, de twee functies komen prettig samen in het schrijven van de biografie. Haar museum bezit veel werk van Stien Eelsingh en heeft daarvan een vaste expositie met wisselende samenstelling. De uitgave “Stien Eelsingh, expressionist van Staphorst” verschijnt dan ook ter gelegenheid van deze tentoonstelling bij uitgeverij WBOOKS.
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Het werk van de kunstenaar Stien Eelsingh is binnen de gevestigde kunstwereld enigszins in de vergetelheid geraakt. Daarom wil het museum met dit boek en het permanent tonen van haar werk daar verandering in brengen. Staphorst mag dan een voor de buitenwereld afgesloten gemeenschap lijken, Eelsingh heeft het dorp kunstzinnig gezien stevig op de kaart gezet. Haar plek aan de Diek wordt een smeltkroes van kunst en kunstenaars. De Staphorsters zien het eerst met lede ogen aan. Stien wordt door de bevolking als opdringerige buitenstaander gezien en al helemaal de mensen die om haar heen zwermen als bijen rond de koningin. Ze houden de vreemde eend in de bijt nauwlettend in de gaten. Maar door haar sociale vaardigheden wordt Stien binnen korte tijd opgenomen in de gemeenschap. Staphorst zal echter geen kunstenaarsdorp worden zoals bijvoorbeeld Bergen dat wel is. Eelsingh trekt wel veel kunstenaars aan, maar het zal nooit tot een groep komen.
Het boek verhaalt niet alleen over het leven van Stien Eelsingh als mens en kunstenaar, maar geeft ook een inleiding op het expressionisme waarin zij zich thuis voelde. De uitgave kan daarom ook geordend worden onder de noemer kunstgeschiedenis. Niet zo vreemd gezien de opleiding van de schrijver. Het biedt een goede kijk op het feit waarom kunstenaars in een expressionistische stijl gaan werken. In deel 1 van het boek, aanloop naar het expressionisme, wordt gedegen uit de doeken gedaan hoe dat zo is gekomen. Iedere stroming is een antwoord op een voorgaande. Het is een golfbeweging. De jongeren zetten zich af tegen de ouderen. Nieuwe ideeën vegen de klassieke stijlen schoon. Vooral in het interbellum en de jaren daarna rommelt het in de kunst. Men wil niet meer naar de rede werken maar vanuit het gevoel. Dat heeft een lange voorgeschiedenis, die Mulders goed weet te verwoorden. Op zo’n manier dat ze de interesse van de lezer weet vast te houden.
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Stien Eelsingh zit in die lijn van de geschiedenis. Maar werkt eerst nog enigszins academisch, losjes naar voorgeschreven regels. Haar bloemschilderijen vinden gretig aftrek. Pas wanneer ze in Staphorst de rust vindt verandert haar stijl. Zijn de portretten in het begin nog realistisch, maar wel al met een bijzonder gevoel voor mimiek en lichaamstaal. De mens is herkenbaar aan zijn of haar uiterlijk. Later probeert ze in haar werk vooral een gevoel op de kijker over te brengen. Een persoonlijke ervaring die ze heeft bij het moment, de mens in gewone doen of juist bij verdriet en in eenzaamheid. Ze spiegelt zich aan vrouwen als de kunstenaars Paula Modersohn-Becker en Käthe Kollwitz. 
Maar wanneer ze dan het klassieke werken loslaat en gaat voor het expressief weergeven van de impressie verandert ook haar stijl. De techniek van het schilderen wordt meer speels. De mensen die ze verbeeldt worden monumentaal neergezet. Houdingen van het lichaam zijn meer belangrijk dan de herkenbaarheid van de mens als individu. Gaandeweg gaan de grimassen lijken op maskers uit verre streken. Daarachter schuilt de persoon, die in expressie tot uiting komt. Grote ogen, een geopende blik, maken de afgebeelde situatie toegankelijk. Later zakken de mensen in en buigen het hoofd. Dan reageert Eelsingh in het werk op haar scheiding. Ze heeft, net als anderen in dit metier een voorkeur voor het afbeelden van paarden. Met hun krachtige uiterlijk raken ze haar gevoel. In haar werken werden gepenseelde vlakken kleur met dikke vegen zwart omrand, als is ze aan het tekenen in olieverf. Eén van de kenmerken van het expressionisme. Met haar schilderijen van de gewone mens in Staphorst, in hun doen en laten – de orde van de dag, opent ze het dorp voor de buitenwereld.
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Het boek is rijk gevuld met voorbeelden van haar werk en dat van tijdgenoten. Uiteraard telt het eerste deel van het boek een groot aantal kunstwerken uit de 19e en de 20e eeuw ter illustratie van de aangehaalde geschiedenis. In het oeuvre van Stien Eelsingh wordt een goed inzicht gegeven en daarmee is het boek eigenlijk ook een catalogus. Maar er is meer. Er is meer in het leven van Stien dan enkel de uitoefening van de beeldende kunst. Mulders beschrijft het allemaal, want ze is diepgegaan om de geschiedenis van deze kunstenaar die in het drijfzand van de historie dreigde weg te zakken boven water te krijgen. Haar manier van leven was op een moment meer belangrijk dan het werken als kunstenaar. Ze dreigde een karikatuur van zichzelf te worden, zoals bijvoorbeeld Anton Heijboer en Jopie Huisman dat na haar wel werden. Dit boek komt op het juiste moment. Tijdens haar leven kreeg ze al landelijke erkenning en won ze prijzen. Het zal mooi zijn wanneer die interesse nu bijna 60 jaar na haar dood een nieuwe impuls krijgt. Mieke Mulders heeft de lans gebroken. Stien Eelsingh verdient dit boek.
Stien Eelsingh. Expressionist van Staphorst. Tekst drs. Mieke Mulders. Met een kort voorwoord van Margreet Frankot, dochter van: “de tijd vervliegt”. Verschenen ter gelegenheid van de vaste expositie van werk van Stien Eelsingh in Stedelijk Mueseum Meppel. Uitgave WBOOKS Zwolle, 2021.
https://wbooks.com/winkel/nederland/overijssel/stien-eelsingh-expressionist-van-staphorst/
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twafordizzy · 23 days
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Paul van Ostaijen is het ongeluk voor
bron beeld: demorgen.be De overtuiging van notaris Telleke Het had veel overtuigende bewijzen vanwege zijn bekenden gevergd, alvorens notaris Telleke besloot een reis in een sneltrein te maken. En spijts deze bewijzen hield hij nog aan zijn mening vast. Dat ding beweegt te snel. Daar moeten ongelukken uit voortspruiten. Als men de voeten te snel de ene voor de andere plaatst, valt men ook.…
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parnasse31 · 10 months
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Femme au chemisier blanc par Athèna Via Flickr : Femme au chemisier blanc (1914, Yale University Art Gallery, New Haven) d'Ernst Ludwig Kirchner (1880-1938)
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negreabsolut · 1 year
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El sol, per Edvard Munch. Oli en tela, 455 x 780 cm; 1911.
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robertpennekamp · 1 year
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Er is meer, veel meer...
Er is meer, veel dan je denkt. Daar gaat het volgende gedicht over…. Ja het is waar, ze zijn er… soms komen ze van boven  soms komen ze van beneden maar meestal zitten ze overal ze hebben alles al gezien ze weten het al allemaal je kan ze niks wijs maken ze kijken overal dwars door heen ze vliegen rond in hun blote kont  heel gezond, soms vermomd… meestal zonder kleren, want je ziet ze…
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freeart-by-lalmi · 1 year
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Series of sketches 19. 'Concentration camps' / 'Camps de concentration". Mix Acrylic and Ink on paper. A. LALMI #expressionismart #expressionism #expressionisme #acrylicpaint #acrylicart #acrylique #acryliqueartist #acryliquepainting #acrylicpaint #inkonpaperdrawing #encredechine #inkonpaper #encresurpapier #abstract #abstractexpressionism #abstractartist #abstractart #abstractartwork #abstrait #artistepeintre #artofinstagram #paintpaintpaint #originalpainting #artist #artwork🎨 #autodidact #concentrationcamp (at Paris 18e) https://www.instagram.com/p/ClbFrkYL16Z/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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art-en-vrac · 6 months
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Mark Rothko, l’envoûtement chromatique
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Exemple du célèbre « tableau Rouge, blanc et brun » peint en1957.
À partir de 1950, Rothko ne réalise que des toiles offrant, en guise de composition, une superposition de formes rectangulaires. Seules changent les dimen­sions de ces rectangles, leurs couleurs et les relations qu’ils entretiennent avec le fond où ils s’inscrivent. La peinture semble ainsi réduite à la répétition d’une formule et à la mise au point de ses variantes plus ou moins prononcées, mais pour le peintre elle ouvre la possibilité d’une exploration de son art qui est aussi exploration de son propre moi.
Les couleurs, l’impor­tance des formes, leur plus ou moins forte insistance dépendent de ses états subjectifs et élaborent la révé­lation progressive d’un « non-moi » ayant sans doute plus de prix que la subjectivité : « Je ne m’exprime pas moi-même dans ma peinture, a-t-il souligné, j’ex­prime mon non-moi. » D’où un certain anonymat de la facture, ou du moins son absence de personnalisa­tion : la peinture est légère, sans effets expressifs, sans gestualité ou giclures - comme pour indiquer un parti pris d’humilité.
Peindre une résonance spirituelle
Peindre est pour Rothko l’exercice d’une tension vers ce qui le dépasse, ou l’enrobe - que l’on peut nom­mer, au choix, transcendance ou néant. Si le choix des couleurs qu’il utilise sur chaque toile est bien lié à des déterminations subjectives, le spectateur ne peut que deviner ou admettre l’existence de ces déter­minations, sans les préciser davantage, Ce qu’il accueille par contre, c’est l’ambiance générale de la toile, ses effets visuels, sa résonance spirituelle.
Le brun, le rouge et le blanc, déposés en plages vaporeuses et comme marbrées, sont ici travaillés de façon à ne susciter aucun effet de profondeur, aucun mouvement sur la surface, qui affirme une stabilité totale. Aucune forme n’est franche : les bords impré­cis communiquent avec de discrets encadrements rouges qui gagnent en intensité en se rapprochant des limites de la toile.
Les « rectangles » paraissent ainsi entrer en communion avec le fond, au lieu d’en être clairement distincts. Ils ne font pas office d’ou­verture dans la surface, ni même d’esquisses de volumes, mais semblent plutôt des voiles pris dans un étagement de couleurs possibles - comme s’ils devaient susciter le désir de percevoir ce qu’ils dissi­mulent : le regard est ainsi invité à définir un en deçà (ou au-delà) de ce qu’il perçoit.
La modulation de chaque surface, moins soulignée au centre que dans le brun et le blanc, produit un équilibre des valeurs et des masses, tout en confir­mant leur aspect nuageux ou impalpable. En affir­mant des échanges locaux de densité dans la couleur, elle confère à cette dernière des potentialités de dif­fusion au-delà de ses limites visuelles. La surface est simultanément confirmée comme telle - puisque les formes sont maintenues dans un plan unique -, et susceptible d’investir l’espace du spectateur.
« Mes tableaux, a constaté Rothko, sont souvent décrits comme des façades, et en effet, ce sont des façades. » Mais toute façade sous-entend l’espace qu’elle occulte. L’envoûtement chromatique n’est pas le seul but de Rothko : il doit permettre d’aboutir ailleurs, de dépasser le plaisir visuel pour laisser place à un ravissement spirituel ou mental. De ce point de vue, l’installation de ses œuvres dans la chapelle de Houston (qui ne fut inaugurée qu’un an après sa mort) constitua sans doute un aboutissement de sa démarche, en signalant combien l’icône peinte vaut davantage par ce dont elle évoque la présence secrète que par ce qu’elle montre.
Mark Rothko en bref :
Mark Rothko est un peintre américain d'origine russe étiqueté expressionnisme abstrait. Installé à New York à partir de 1925, il se fait d'abord connaître par des peintures biomorphiques, où se retrouvent des souvenirs de ses études scientifiques. Il étudie ensuite les mythes anciens et cherche, à travers sa pratique de l'automatisme, à élaborer des toiles à contenu panthéiste. Progressivement, il abandonne toute allusion figurative, simplifie les formes, et en vient, à la fin des années 1940, à articuler des surfaces géométriques suavement colorées. En 1950, il définit son style final : un petit nombre de rectangles sont superposés sur un fond avec lequel ils sont en communion par leurs bords flous. Cette peinture « color-field » (à champs de couleur) paraît animée d'intentions, notamment mystiques, mais qu'il est difficile d'expliciter.
Très dépressif depuis 1965, il assombrit sa palette, et se suicide après avoir travaillé à la mise en place de quatorze toiles pour une chapelle œcuménique de Houston, concevant un environnement de couleurs invitant à la méditation.
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toosvanholstein · 7 months
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De zoekende geest van Jacoba van Heemskerck
Bekend in vooral Duitsland maar wonend in Domburg, weggezonken in het kunstmoeras der vergetelheid voor vrouwen en uiteindelijk terecht weer verrezen: Jacoba van Heemskerck. Gaat haar nog zien in het Marie Tak van Poortvliet Museum in Domburg. #kunst
‘t Was toch weer even zoeken, daar in Domburg. Want mijn laatste bezoek aan het Marie Tak van Poortvliet Museum stamde van een flink aantal jaren geleden. Het lag nogal verscholen in het centrum, dat wist ik nog wel. En ja hoor, daar, dat smalle steegje in de hoofdstraat, dat kon niet missen. Daar staat sinds 1994 de replica van een ooit befaamd kunstzaaltje dat tot 1921 een Domburgs duin sierde…
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lucborell · 1 year
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EVANESCENCE
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EVANESCENCE par luc borell Via Flickr : lucborell est un photophone artiste www.lucborell-photophones.com/artworks/1725190/dernieres-... Lien ci dessous vers ma dernière publication www.blurb.fr/bookstore/invited/7317212/53d5fe3db20ec2e93b...
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jenniferurdang · 2 years
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So Bored . . . . . . #inkpensketch #inkpens #inkpenart #inkpendrawing #inkportraits #inkportrait #scratchy #loosesketching #loosesketch #smokinganddrinking #artonpaper #expressionisme (at Brookings, Oregon) https://www.instagram.com/p/CfHihOyO0WH/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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havaforever · 1 year
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OSKAR KOKOSCHHKA au MAM à Paris
Des tableaux aux sujets originaux et surprenants, inspirés de la vie quotidienne, peints par une des plus grandes figures de la peinture du vingtième siècle.
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L’exposition Oskar Kokoschka. Un fauve à Vienne au Musée d’Art Moderne de Paris retrace sept décennies de création picturale d’un des peintres les plus controversés de son époque. 
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Oskar Kokoschka, artiste au passé politique tumultueux, est connu pour avoir su provoquer et pousser les limites d’une société en pleine transformation avant, pendant et après la guerre.
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L’exposition laisse transparaître les états d’âme d’un artiste engagé, bouleversant les mœurs et provoquant de vives réactions. Oskar Kokoschka était, pour la critique, l’enfant terrible de Vienne. Il inspira une nouvelle génération d’artistes, parmi lesquels Egon Schiele.
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L’exposition Oskar Kokoschka. Un fauve à Vienne expose des œuvres d’un artiste à la fois témoin et victime de l’histoire. Qualifié par les nazis d’”artiste dégénéré”, ses œuvres avaient été retirées des musées allemands.
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