En 1908, le professeur autrichien Théodore Heller décrit un trouble qu'il présente comme une « démence juvénile » et qui sera dénommé plus tard sous le nom générique de « trouble désintégratif de l'enfance ».
La première formalisation clinique d'un trouble infantile distinct des schizophrénies a été faite en 1943 par Leo Kanner qui définit les « troubles autistiques du contact affectif » à travers onze cas correspondants
Il l'utilisait alors pour distinguer l'un des trois comportements typiques des schizophrénies pour faire face à une réalité oppressante.
Ce premier comportement, nommé « autisme », consistait pour y faire face à l'ignorer ou à l'écarter un deuxième consistait à la reconstruire,
c'est la psychose et un troisième consistait à la fuir par dé-socialisation, ce qu'il associait aussi à la plainte somatique (hypocondrie).
Le besoin de distinguer et d'isoler un trouble propre au jeune enfant
Lorna Wing redécouvre le travail oublié de Hans Asperger qui, comme Leo Kanner la même année, avait isolé des cas cliniques d'un trouble spécifiquement infantile qualifié d'« autistique
Elle publie en 1981 sa propre étude sur ce qu'elle nomme syndrome d'Asperger
elle propose l'idée d'une continuité entre les distinctions faites par Kanner et celles faites par Asperger ce qu'elle met en évidence en définissant trois critères de référence.
troubles de la communication verbale et non verbale
altérations des interactions sociales réciproques
comportement présentant des activités et des centres d'intérêt restreints, stéréotypés et répétitifs.
Cette « triade autistique » reste aujourd’hui une référence pour identifier et définir l'autisme et le trouble envahissant du développement.
Cette catégorie est apparue avec le passage du DSM III au DSM IV mais la tendance en 2011 semble être à la préférence de la notion de spectre autistique et à la simplification de la triade en deux critères :
l'un social, l'autre comportemental.
Cette description clinique a permis le développement, de la recherche en génétique et en neurophysiologie sur les causes et le traitement de l'autisme, puis du spectre autistique.
Dans ce contexte, divers·e·s auteur·e·s, intervenant·e·s et organisations militantes explorent la question des influences réciproques entre expérience vécue de l’autisme et influence du genre :
existe-t-il, et si oui dans quelle mesure et avec quelles conséquences, des liens significatifs entre identité de genre, orientation sexuelle et autisme ?
Quelle est l'expérience vécue par les personnes autistes qui s'identifient membres de la communauté LGBTQ
qu'« il existe une plus grande prévalence des personnes des minorités de genre chez la population autiste qu’au sein de la population neurotypique et, réciproquement, une plus grande prévalence de l’autisme chez les populations trans et non binaires que chez les personnes cisgenres
Ces relations entre autisme, identité de genre et orientation sexuelle sont actuellement des cooccurrences démontrées, et non des relations de causes effet.
Ce constat laisse penser qu'il existe une aggravation des difficultés quotidiennes pour les personnes à la fois autistes et LGBTQ.
Des recommandations émergent pour aider ces personnes souvent doublement stigmatisées via par exemple une plus grande ouverture à la diversité sexuelle,
à la pluralité des genres et à la neurodiversité dans l'éducation à la sexualité,
la prévention des souffrances et agressions sexuelles, la création d'espaces sécuritaires, ect.
En psychiatrie, la notion de trouble du neurodéveloppement (TND), ou trouble neurodéveloppemental,
se substitue en partie aux notions de trouble du développement présente dans le CIM-10 et de trouble envahissant du développement présente dans le DSM-IV.
Elle inclut notamment le TDA/H, les TSA et troubles dys
Un trouble du spectre de l'autisme est un diagnostic de l'autisme dans la 5e édition du Manuel diagnostique et statistique de l'Association américaine de psychiatrie (DSM-5).
Les éditions antérieures du DSM, et la 10e édition de la Classification internationale des maladies de l'Organisation mondiale de la santé (CIM-10),
utilisent la dénomination troubles envahissants du développement (ou TED).
L'expression « trouble du spectre de l'autisme » témoigne d'une façon différente d'envisager l'autisme.
Description
Les affections (symptômes, maladies, lésions traumatiques,
empoisonnements) et les autres motifs de recours aux services de santé sont répertoriés dans la CIM avec une précision qui dépend de leur importance,
c'est-à-dire de leur fréquence et de l'intensité du problème de santé publique qu'ils posent
(par exemple, le chapitre des maladies infectieuses est le plus gros et le plus détaillé parce que ces maladies sont la première cause mondiale de morbidité et de mortalité).
La CIM est une classification statistique Elle est statistique en ce sens que l'entité faisant l'objet d'un codage ne peut être attribuée qu'à une et une seule catégorie de la classification.
La sixième révision devint la Classification statistique internationale des maladies, traumatismes et causes de décès :
elle cessait en effet de ne répertorier que les causes de décès pour s'intéresser de façon plus générale à la morbidité.
La CIM a été conçue pour « permettre l'analyse systématique, l'interprétation et la comparaison des données de mortalité et de morbidité recueillies dans différents pays ou régions à des époques différentes »
CIM-6
La CIM-6, était le premier manuel contenant une classification des troubles mentaux.
CIM-7
C'est la première version, qui s'intitule officiellement « Classification internationale des maladies ».
Une rubrique « Perversions sexuelles » y est intégrée, au sein de la catégorie « Personnalité pathologique » ;
elle comprend entre autres l'homosexualité, la déviation sexuelle, l'exhibitionnisme, le fétichisme, le sadisme et la sexualité pathologique
CIM-8
La huitième révision de cette classification Les manuels diagnostiques sont plus détaillés, mais limités ; les descriptions cliniques sont absentes.
L'homosexualité devient une sous-rubrique à part entière (comprenant la sodomie et le lesbianisme),
toujours rattachée aux « Perversions sexuelles », désormais catégorisées en « Névroses, troubles de la personnalité et autres troubles mentaux non psychotiques
CIM-9
La CIM-9 Elle est finalement remplacée par la CIM-10 qui donne une plus grande expansion des données.
Il est impossible de convertir les données exposées dans la CIM-9 avec les données exposées dans la CIM-10,
CIM-10
Les projets de la CIM-10 Le système de classification permet à l'aide des diagnostics et procédures, une expansion significative
Plusieurs facilités sont disponibles sur le site officiel de l'OMS pour aider à son utilisation, et incluent un manuel, un mode d'emploi et des données à télécharger
Chaque chapitre est divisé en catégories affectées d'un code à trois caractères, par exemple : asthme J45.
La majorité des catégories propose un niveau de détail supplémentaire ou sous-catégorie dont le code est précisé par un quatrième caractère
(séparé des trois premiers par un point), par exemple : asthme allergique J45.0
Cette version est la première à ne plus comporter, dans la liste des maladies mentales, l'homosexualité.
L'introduction précise : « les troubles de la préférence sexuelle sont nettement différenciés des troubles de l'identité sexuelle.
L'homosexualité, en elle-même, n'est plus considérée comme une catégorie »
L'OMS a révisé la CIM en fonction de la CIM-11.
Son développement a eu lieu sur un espace de travail basé sur Internet qui continue d'être utilisé pour les discussions et les propositions de mises à jour de la CIM.
N'importe qui peut soumettre une proposition fondée sur des données Les propositions sont traitées d'une manière ouverte et transparente, avec des examens des preuves scientifiques.
La version officielle est accessible en ligne Une traduction française est disponible.
Il s'agit de la CIM-11 pour les statistiques de mortalité et de morbidité.
La CIM-11 est beaucoup plus facile à utiliser que la CIM-10.
Son infrastructure ontologique permet un meilleur guidage de l'utilisateur par rapport à la CIM-10.
Le recours systématique à l'utilisation de combinaisons de codes et de codes d'extension rend la CIM finalement cliniquement pertinente.
Avec les combinaisons, n'importe quelle condition peut être codée au niveau de détail désiré.
Les soins primaires, le codage du cancer, la médecine traditionnelle,
et une section pour l'évaluation du fonctionnement sont maintenant inclus.
Des versions spécialisées, comme pour la santé mentale, les soins primaires ou la dermatologie sont produites à partir du noyau commun, la fondation.
Pour l'autorisation des traductions, les demandes doivent être adressées à l'OMS.
Dans la CIM-11, chaque entité pathologique a une description qui donne des descriptions clés et des conseils sur la signification de l'entité/catégorie en termes lisibles par l'homme, afin de guider les utilisateurs.
Les Définitions ont une structure standard selon un modèle avec des modèles de définition standard et d'autres caractéristiques illustrées dans
Propriétés de classification - maladie, trouble, blessure, etc.
Termes - synonymes, autres inclusions et exclusions
Sévérité des propriétés des sous-types - mild, modéré, sévère, ou d'autres échelles
Propriétés de manifestation - signes, symptômes
Propriétés causales - étiologie : infectieux, cause externe, etc.
Propriétés fonctionnelles - impact sur la vie quotidienne : activités et participation
Propriétés de l'affection spécifique - relation avec la grossesse, etc.
Propriétés du traitement - considérations spécifiques au traitement
Critères diagnostiques - définitions opérationnelles pour l'évaluation
Le but de la CIM est de permettre l'analyse comparative internationale, mais cela se heurte à plusieurs difficultés.
Les révisions périodiques de la classification doivent concilier la continuité des définitions (stabilité) tout en l'adaptant à l'évolution du savoir médical (pertinence),
De même, si la classification gagne en précision et en raffinement, cela accroit le besoin d'expertise sur le terrain (moyens et technique de diagnostic).
Il peut alors se produire un décalage de qualité de collecte des données entre les pays selon le niveau de leur service de santé
Par ailleurs, le fait qu'elle ne reprenne pas les « axes » du DSM fait que la liste des diagnostics aurait tendance, selon certaines critiques à s'allonger sans fin et sans qu'on puisse clairement hiérarchiser ceux qui sont pertinents actuellement,
Enfin, la partie des diagnostics pédopsychiatriques (enfants et adolescents) serait insuffisante, ce qui aurait tendance à confondre pédopsychiatrie et psychiatrie
Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (également désigné par le sigle DSM, est un ouvrage décrivant et classifiant les troubles mentaux.
Le manuel évolue initialement à partir des statistiques collectées depuis des hôpitaux psychiatriques la dernière édition, la cinquième, Largement utilisé, le manuel fait toutefois l'objet de critiques.
L'ouvrage est utilisé aux États-Unis et dans le monde par des cliniciens, des chercheurs, des compagnies d'assurances et des entreprises pharmaceutiques, ainsi que par les pouvoirs publics. Les diagnostics de pathologie psychiatrique du DSM, depuis la troisième révision, reposent sur la description de symptômes et de leur articulation en cinq axes. Un bon nombre de professionnels de la santé mentale utilisent le manuel pour déterminer un diagnostic et le communiquer à un patient. Le DSM est également utilisé pour catégoriser les patients à des fins de recherche. DSM-IV a montré que l'ancienne édition était trop utilisée à des fins médicales tandis que la dernière a plus été évaluée pour les recherches
Son contenu est proche du cinquième chapitre de la Classification internationale des maladies (CIM) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un autre guide communément utilisé dans de nombreux pays. Le système de codage inclus dans le DSM-IV correspond aux codes utilisés dans la CIM-10, bien que certains codes ne correspondent pas car les deux publications n'ont pas été synchronisées lors de leur révision textuelle.
DSM I et II
La Première Guerre mondiale et surtout la seconde implique beaucoup de psychiatres américains — essentiellement psychanalystes — pour faire face aux traumatismes de guerre des soldats Cela a particulièrement changé l'habitude des institutions psychiatriques et les perspectives cliniques traditionnelles. l'Organisation mondiale de la santé publie sa sixième révision du manuel de la Classification internationale des maladies (CIM) incluant pour la première fois une section des troubles mentaux.
Le DSM-I, et le (DSM-II). Ces deux premières éditions du manuel étaient influencées par la psychopathologie psychanalytique. Elles suivaient la structuration entre deux formes majeures de troubles psychiques, les psychoses et les névroses, en héritage de Freud. Celui-ci était cependant particulièrement réservé à l'égard de l'utilisation de son travail dans la psychiatrie américaine.
DSM-III
Le DSM-III est un outil de classification des troubles mentaux C'est depuis cette révision que le DSM a pris le tournant qu'on lui connaît aujourd'hui, théorique comportementaliste et antipsychanalytique.
Par sa conception et la philosophie qui le sous-tend, il marque donc une rupture radicale avec le DSM-II. En effet, le DSM-III se présentant comme purement empirique il est en réalité descriptif, Le DSM-III repose sur un modèle biomédical et évacue toute considération des troubles psychiatriques. l'hystérie est démantelée en plusieurs catégories diagnostiques, de nouvelles catégories comme l'état de stress post-traumatique ou le trouble de la personnalité multiple font leur apparition. Les catégories sont dès lors définies par des critères diagnostiques quantitatifs dans le but d'augmenter la fiabilité du diagnostic et sa reproductibilité.
La définition la plus largement admise, est celle qui fait des sens un système de cellules sensitives, capable de capter et de traduire plusieurs formes d'énergie (stimuli) et de les transmettre au système nerveux central sous forme d'influx nerveux. Ces influx nerveux, L'influx nerveux est ensuite codé sous forme de potentiels d'actions et l'information transmise à des régions spécialisées du cerveau. Selon le type de stimulation, les centres de traitement du cerveau diffèrent. Il existe en effet une zone spécialisée dans le traitement des stimuli olfactifs, visuels, tactiles, etc.
Selon une définition plus large, l'utilisation des sens équivaut à une forme ou à une autre de communication non verbale et corporelle, ce qui amène à mieux comprendre les individus et les sociétés selon les manières dont ils mobilisent les leurs, puisque c'est entre autres par les sens que les humains mettent en ordre leur monde.
Le toucher chez l'humain est le sens le plus fondamental qui apparaît vers le troisième mois de la vie utérine : la peau tactile est le premier-né des organes humains et le plus sensible
Cette troisième édition est une version révisée dans laquelle de nombreux critères et syndromes ont été affinés Seuls les adhérents internationaux de l'APA ont le droit de voter la présence des troubles dans le moutures des futurs DSM.
DSM-III-R
le DSM-III-R est publié en tant que révision du DSM-III, Les catégories sont renommées, réorganisées et des changements significatifs dans les critères ont été effectués. Six catégories ont été supprimées et les autres ont été mises à jour. Les diagnostics controversés tels que les troubles dysphoriques prémenstruels des femmes et troubles de la personnalité masochiste ont été considérés. Le « troubles de l'identité sexuelle » a également été supprimé, mais il est inclus, parmi d'autres, dans la catégorie des « troubles de la personnalité autrement non-spécifiés »
La quatrième édition (DSM-IV), prolongeant et approfondissant le DSM-III, reconnaît 410 troubles psychiatriques. La dernière version utilisée du DSM-IV est une révision mineure de ce texte, le DSM-IV-TR,
DSM-5
Le manuel comprend de nombreux changements, incluant des suppressions proposées dans la section schizophrénie
Système multiaxial
Le DSM-IV, afin de permettre une approche globale et intégrative des patients, rend systématique l'approche axiale des patients porteur de pathologies psychiatriques. Il retient pour cela cinq axes d'analyse incluant :
Axe I : Les troubles majeurs cliniques
Axe II : Les troubles de la personnalité et le retard mental
Axe III : Aspects médicaux ponctuels et troubles physiques
Axe IV : Facteurs psychosociaux et environnementaux
Axe V : Fonctionnement global (tel que mesuré par l'échelle d'évaluation globale du fonctionnement)
Une section est consacrée aux troubles habituellement diagnostiqués pour la première fois pendant la petite enfance, l'enfance ou l'adolescence. Les troubles qui peuvent débuter à tout âge (y compris chez les jeunes) sont décrits dans la section générale. Le nombre minimum de symptômes par diagnostic, la fréquence et la durée des symptômes sont des données quantitatives. DSM-IV individualise des entités diagnostiques qui sont fréquemment associées, comme les troubles anxieux et dépressifs.
Les troubles communs de l'Axe I incluent dépression, troubles anxieux, trouble bipolaire, TDAH, troubles du spectre autistique, anorexie mentale, boulimie et schizophrénie.
Les troubles communs de l'Axe II incluent les troubles de la personnalité : trouble de la personnalité paranoïaque, trouble de la personnalité schizoïde, trouble de la personnalité schizotypique, trouble de la personnalité borderline, trouble de la personnalité antisociale, trouble de la personnalité narcissique, trouble de la personnalité histrionique, trouble de la personnalité évitante, trouble de la personnalité dépendante, névrose obsessionnelle et retard mental.
Les troubles communs de l'Axe III incluent les lésions cérébrales et autres troubles médicaux et/ou physiques qui peuvent aggraver les maladies existantes ou symptômes présents similaires aux autres troubles.
Catégories diagnostiques
Les 16 catégories de troubles mentaux que regroupe le DSM-IV sont :
En conclusion, le DSM-V apparaît comme « une combinaison dangereuse de diagnostics non spécifiques et imprécis, conduisant à des traitements d'efficacité non prouvée et potentiellement dangereux ». Il recommande enfin aux praticiens de garder leur distance avec le DSM
critiques sur le processus de décision quant aux diagnostics qui d'après « de nombreux témoignages de psychiatres ayant participé au développement du DSM » repose sur des « échanges chaotiques qui ne correspondent guère à un processus de décision de nature scientifique étayé sur des faits empiriques En ce sens Allen Frances, affirme — entre autres critiques virulentes — qu'au cours des réunions « ce sont les voix les plus fortes qui prennent l'ascendant lors des controverses suscitées à chaque nouvelle édition du DSM
que « le DSM n'est donc pas le fruit d'un consensus reposant sur des critères scientifiques, mais la conséquence d'un rapport de force qui s'établit suivant des logiques de pouvoir Cela contribue aussi à expliquer l'apparition et la disparition de divers troubles
le DSM, à partir de sa troisième édition, n'a donc pas réussi à faire disparaître la subjectivité et le jugement humain dans le processus diagnostique, permis d'améliorer la fiabilité et la qualité des diagnostics
Limites
Le DSM est en définitive un « catalogue » des pathologies mentales En lien avec la CIM-10, le DSM se veut être international.
Limites :
Étiquetage : l'individu n'est défini qu’à partir d’une attribution.
Catégorisation : si un diagnostic est fait, il faut savoir quelle portée il va avoir, il ne faut pas emmurer les gens, définir ce qui fait que ceci ou cela est un trouble psychique.
Évaluation restreinte : quand un individu se présente et que seul le DSM est à disposition, un diagnostic peut lui être attribué. Il faut d’autres moyens d’évaluer (ne pas oublier de regarder les ressources du patient, regarder ce qui va bien, évaluer le vécu subjectif du trouble, ce qui lui est difficile ou non). Il faut évaluer la personne autant que la maladie.
Risque de céder à une médicalisation excessive de l’état de souffrance : Le DSM se veut athéorique, il ne fait que décrire les maladies.
Comorbidité : pour un profil, il y a la présence simultanée de plusieurs diagnostics, ce qui n'implique pas nécessairement la présence de plusieurs maladies mais l'impossibilité du DSM à émettre un seul diagnostic.
La faiblesse du DSM est son manque de validité. DSM sont fondés sur un consensus sur les groupements de symptômes cliniques, mais sur aucune mesure objective en laboratoire.
Or nous savons qu’à eux seuls, les symptômes indiquent rarement le meilleur choix de traitement
Critiques venant du courant psychanalytique
La valeur clinique du DSM, depuis la troisième édition, est également l'objet de critiques de la part des psychiatres et psychologues cliniciens qui se référent à la psychopathologie psychanalytique
le fait que pour satisfaire l’industrie pharmaceutique, les experts font du disease mongering : en recyclant et renommant d’anciennes maladies, ils inventent des maladies douteuses, appelées vaguement « troubles » pour la plupart
Le DSM-IV se veut dégagé de tous points de vue non fondés scientifiquement mais il fait constamment référence au béhaviorisme qui est une théorie
La situation devient caricaturale : on réduit la souffrance d'un être unique à un symptôme, décrit dans un catalogue et on ignore son contexte social ou personnel Cette logique génère un appauvrissement des entretiens cliniques ; elle néglige l’éventuelle réticence du patient ; elle est porteuse d'idéaux normatifs
la quatrième édition du DSM et les éditions précédentes de la CIM retiennent trois principaux critères pour classer les troubles autistiques : les troubles des interactions sociales, les troubles de la communication et du langage et des comportements, et des activités et intérêts restreints et répétitifs La cinquième édition du DSM regroupe les appellations de cette triade autistique permettant le diagnostic
Terminologie
qui regroupe les troubles liés à une altération (devenue un « déficit ») de la communication et des interactions sociales permet de caractériser en deux parties les troubles du spectre de l'autisme (ou TSA) dans une seule et même catégorie permettant ainsi le diagnostic
un « déficit persistant de la communication et des interactions sociales observés dans les contextes variés » et
un « caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités ».
Niveaux de sévérité
Le DSM-5 présente 3 niveaux de sévérité.
Niveau 1 : nécessite un soutien
Niveau 2 : nécessite un soutien important
Niveau 3 : nécessite un soutien très important
Conséquences
Depuis le 1er janvier de cette année La publication de la CIM-11 confirme que ce manuel plus officiel au niveau international présente les deux mêmes catégories que le DSM-5, même s'il existe des divergences pour d'autres critères
Du point de vue de la physiologie, les sens sont les systèmes sensoriels de la perception. Leur fonctionnement, leur classification, et la théorie épistémologique qui soutient leur étude sont abordés par plusieurs disciplines, principalement les neurosciences, mais aussi la psychologie cognitive (ou science cognitive), et toutes les philosophies et études sociales
Longtemps, en Occident, à la suite d'Aristote, on a considéré que l'être humain possède cinq sens. Mais ce chiffre est maintenant souvent porté à sept :
système tactile, relatif aux informations de pression, de toucher, de température, de vibration ou de douleur ;
système visuel, relatif à la couleur, la forme, la distance ou l’intensité lumineuse ;
système auditif, qui localise les sons, différencie leur intensité, fréquence, et renseigne sur le rythme ;
système olfactif, relatif aux substances odorantes par voie directe (flairage) ou rétro-nasale (qui renseigne sur les saveurs) ;
système gustatif, qui discrimine des classes de substances chimiques (amer, acide, sucré, salé et umami) via des récepteurs linguaux ;
système vestibulaire, qui permet la perception du sens de la gravité, et l'ajustement des mouvements corporels et de leur vitesse ;
système proprioceptif (proprioception), relatif aux muscles, viscères, nerfs, articulations, pression sanguine, glycémie, faim, soif...
Les cinq sens, Aristote : la vue, l'odorat, le goût, l'ouïe et le toucher.
Ouïe
L'ouïe ou l'audition est la capacité de percevoir des sons. Le pavillon de l'oreille externe focalise et amplifie l'onde qui passe dans le conduit et met en vibration le tympan humain. Puis il est transmis par la chaîne d'osselets jusque dans l'oreille interne. Le son est transmis au cerveau par les cellules nerveuses Il est ensuite analysé et interprété
Écholocalisation
Particulièrement développée chez certaines espèces animales telles que les chauves-souris et les cétacés, l'écholocalisation est la perception d'un environnement et la localisation d'obstacles à l'aide de l'ouïe, par l'analyse de la réflexion (ou échos) d'ondes sonores ou ultrasonores émises par le sujet.
Certains aveugles utilisent l'écholocalisation pour se déplacer dans leur environnement. Ils émettent des sons, que ce soit en tapant avec leur canne, en tapant du pied ou en produisant des clics avec leur bouche
Proprioception
La proprioception est la perception du corps. C'est une perception à laquelle les gens ont fréquemment recours sans savoir qu'elle existe.
Plus facilement démontrée qu'expliquée, la proprioception est la perception « inconsciente » de l'endroit où se trouvent les différentes parties du corps, et ce à chaque instant (ceci peut être démontré à une personne en lui demandant d'effectuer un mouvement quelconque, comme celui de lever la main, alors qu'elle a les yeux fermés ; la personne en question aura, à chaque instant du mouvement effectué, la connaissance de l'endroit où se trouve la partie du corps déplacée, en l'occurrence sa main ; cette connaissance est permise par la proprioception, puisqu'en principe les autres sens ne peuvent être renseignés à son sujet).
Équilibrioception
Le sens de l'équilibre est principalement lié au système vestibulaire de l'oreille interne. Pour faire simple, les cellules réceptrices ont des cils situés dans une cavité remplie de liquide. Lorsque le liquide bouge sous l'effet d'un changement d'orientation de la tête ou sous l'effet d'une accélération, les cils bougent et les cellules transmettent un signal au système nerveux, renseignant sur les caractéristiques du mouvement.
Chimioréception
La langue compte 3000 papilles gustatives formées de cellules spécialisées dans les saveurs de base : acide ou aigre, amer, gras salé, sucré et umami. On croyait autrefois que chaque saveur disposait d'une partie de la langue qui lui aurait été réservée, toutefois des études ont démontré le contraire par application d'une goutte de substance salée ou sucrée au même endroit : le sujet parvenait à reconnaître la saveur quelle que soit la localisation de la goutte, la « cartographie des saveurs » est donc obsolète Les cellules réceptrices captent les stimulations et transmettent au cerveau les signaux correspondants. Ce qui permet de ressentir le goût.
Odorat
Le nez est un organe très sensible qui est capable de percevoir des milliers d'odeurs. L'olfaction est le deuxième des sens après le goût à utiliser une réaction moléculaire donc « chimique ». Si on respire par la bouche, l'air passe directement dans la gorge et une toute petite partie arrive alors aux cellules olfactives. Ces cellules vont transmettre des impulsions informatives au nerf olfactif qui envoie un signal électrique au cerveau, lui permettant de reconnaître l'odeur par le système olfactif.
Thermoception
La thermoception est le sens de perception de la chaleur et de l'absence de chaleur (froid) par la peau. C'est le premier sens non identifié explicitement par Aristote.
Réception polymodale
Le principal exemple de réception polymodale est la nociception : c'est la perception des stimulus lésionnels ou potentiellement lésionnels. Elle est associée à la douleur. Elle peut être regroupée en un à trois sens, ceci dépendant de la méthode de classification. Les trois types de nocicepteurs sont :
les récepteurs cutanés au niveau de la peau ;
les récepteurs somatiques au niveau des articulations et des os ;
les récepteurs viscéraux au niveau des organes viscéraux.
L'hypersensibilité, en psychologie, est une sensibilité plus haute que la moyenne, provisoirement ou durablement, pouvant être vécue avec difficulté par la personne concernée elle-même ou perçue comme « exagérée », voire « extrême », par son entourage Dans le registre sensoriel, l’hypersensibilité peut concerner un seul ou plusieurs des sens du système sensoriel.
Les caractéristiques de cet ensemble découlent d'une plus forte réactivité à une même stimulation, ce qui a des aspects positifs — Jung parle de « caractère enrichissant » — et des aspects négatifs, comme une sensibilité accrue à la peur.
Le terme « individu hautement sensible » est ici traduit par « hypersensible ».
Une même personne (avec autisme par exemple) peut être à la fois hyposensible à certains stimuli (ex. : température de l'eau, avec brûlures possibles), et présenter une hypersensiblilité très marquée pour d'autres stimuli (typiquement : au bruit, à l'agitation
Cette co-existence entre hyper- et l’hyposensibilité chez un même individu semble fréquente chez les autistes :
L'hyposensibilité évoque une intensité inhabituellement basse de la perception pour un ou plusieurs canaux sensoriels, ce qui « implique un niveau de stimulation de l’environnement très élevé pour initier une réponse. Selon les comportements stéréotypés et les autostimulations, fréquemment observées dans l’autisme, qu’il appelle « sensorismes », constitueraient des mécanismes d’autoprotection inconscients des personnes avec autisme pour lutter contre les hypo- et les hyper-sensibilités
Une même personne peut être hypersensible pour un sens (l'ouïe par exemple) et hyposensible pour un autre. Ceci est fréquent chez les autistes.
la timidité et l'introversion ne doivent pas être confondues avec l'hypersensibilité, même si ce sont des réponses possibles, car il existe des hypersensibles extravertis et la thérapie peut révéler une tendance refoulée à l'extraversion chez certains hypersensibles
Lien entre sensibilité élevée et pathologie
c'est un caractère enrichissant, qu'on ne peut pas considérer en lui-même comme pathologique, Néanmoins, si cette sensibilité a des conséquences destructrices pour le sujet, on doit bien admettre qu'on ne peut pas la considérer comme bien normale
la sensibilité élevée n'est ni une maladie ni une anomalie Elle n'a donc pas besoin d'être soignée. « Devenir humain est une conquête quotidienne, affirme-t-il, et celle-ci passe par la fierté d'être sensible
En tant que telle, l'hypersensibilité n'est ni une maladie ni un symptôme précisément défini. Ce mot fait plus simplement partie du jargon paramédical. Toutefois, elle peut être liée à une autre cause de souffrance qui peut nécessiter dans ce cas une prise en charge psychologique.
Puisqu'il ne s'agit pas d'une maladie, il n'y a pas lieu de parler de thérapie destinée à soigner ou corriger l'hypersensibilité à proprement parler. On mentionnera des thérapies exclusivement pour des troubles identifiés distinctement à côté de l'hypersensibilité, comme les difficultés sociales, les troubles de l'humeur, l'angoisse, le stress post-traumatique, etc.,
Certains auteurs envisagent néanmoins de « traiter » l'hypersensibilité d'une manière ou d'une autre. En ce sens, les techniques et thérapies existantes sont jugées adéquates du moment qu'elles ne tentent pas de réprimer l'hypersensibilité mais, au contraire, tant qu'elles permettent à l'hypersensible de vivre avec son « excès » de ressentis, de l'assumer et de trouver des occupations mettant en valeur ce qui a pu lui sembler une source de problèmes
la haute sensibilité serait liée à un trait génétique conservé pendant l'évolution par un grand nombre d'espèces animales, laissant supposer qu'il a certains avantages ; mais elle également l’existence d'« interaction » avec l'environnement durant l'enfance comme cause de ce tempérament hypersensible.
générale, après une enfance difficile, un hypersensible s'est construit un ensemble de protections psychologiques lui permettant de se protéger ou d'éviter un monde perçu comme excessivement violent. Ces mécanismes d'adaptation, à leur tour, peuvent générer une mauvaise adaptation sociale des difficultés relationnelles de la souffrance et de la frustration
la sensibilité élevée n'est pas génétique, mais découle de l'histoire singulière de chaque personne, comprenant les influences possibles du contexte familial, de la généalogie et de la société.
Perception et réaction
Un premier défaut pointé est le fait que la réaction comportementale à un stimulus n'est pas nécessairement proportionnelle à son intensité. Une autre lacune pointée est le raccourci fait dans l'assimilation d'Aron entre stimuli sensoriels avec ceux environnementaux et sociaux, les premiers demandant bien moins de ressources cognitives que les seconds. Elle assimile également la sensibilité aux seuil de détection et au seuil de discrimination.
Tempérament et personnalité
Le terme « tempérament » faisant référence à une forme de caractère « définitif », Stéphanie Aubertin s'oppose à cela en notant que la sensibilité est susceptible d'évoluer au fil de la vie ou selon le contexte et que l'hypersensibilité n'est donc ni une fatalité, ni définitive.
Les chercheurs suggèrent que le modèle théorique de l'hypersensibilité se superpose fortement aux traits de personnalité établis par le modèle du Big Five, notamment ceux de névrosisme et d'ouverture à l'expérience. Toujours selon ces chercheurs, ces traits suffisent déjà à expliquer la capacité de reconnaissance des émotions.
Justifications défaillantes
Aubertin critique Elaine Aron sur le fait que celle-ci justifie des temps de réponses plus long aux tâches effectuées dans ses études de la part de sujets définis comme hypersensibles selon son questionnaire comme « une pause pour réfléchir », mais également qu'Aron justifie un temps de réponse plus court de cette même catégorie de personnes car elles auraient besoin de moins de stimuli pour répondre. Est donc dénoncé le fait que tout motif pourrait justifier la sensibilité élevée détectée au préalable selon Elaine Aron.
Questionnaire
Le questionnaire d'hypersensibilité d'Aron est noté comme effectivement validé par des analyses factorielles (il mesure bien « quelque chose »), mais rien n'indiquerait
Polysémie
Nous pouvons retrouver le caractère polysémique de l'hypersensibilité dans le DSM-5, où le mot est utilisé 16 fois : une fois pour « hypersensibilité au rejet » (trouble dysphorique prémenstruel), trois fois pour « hypersensibilité aux jugements négatifs » (trouble de la personnalité évitante), deux fois non spécifiées (personnalités paranoïaque et schizotypique), une fois pour une « hypersensibilité personnelle » (personnalité Borderline), quatre fois pour spécifier une hypersensibilité aux neuroleptiques, une fois pour spécifier une « hypersensibilité des capteurs médullaires du dioxyde de carbone », et enfin quatre fois pour une hypersensibilité à la lumière ou au bruit.
Le mot hypersensible est utilisé deux fois, une fois pour « hypersensible à la lumière vespérale » (trouble de l'alternance veille-sommeil) et une fois pour définir un des niveaux d'empathie sur l'échelle du niveau de fonctionnement de la personnalité L'hypersensibilité n'est donc bel et bien pas une pathologie et n'est pas non plus un symptôme précisément fixé par une définition unique.
Dangers
La polysémie du mot mêlée à certaines lacunes théoriques et méthodologiques du concept ainsi que son intérêt médiatique permet à beaucoup de personnes de s'y identifier (ou d'identifier une autre personne) et cela très facilement, De plus, une caractéristique redondante de l'hypersensibilité est qu'elle serait une souffrance cachant en réalité un potentiel exploitable lorsque cet attribut serait maîtrisé par l'individu
A cela vient s'ajouter le caractère définitif allant souvent de pair avec des définitions communes de l'hypersensibilité, pouvant mener certaines personnes à ne pas travailler sur eux ou à ne pas soigner une éventuelle pathologie sérieuse.
Johann Friedrich Karl Asperger, dit Hans Asperger (né le 18 février 1906 à Hausbrunn et mort à Vienne le 21 octobre 1980), est un psychiatre autrichien, auteur d'une étude pionnière sur l'autisme. Son nom a été donné au syndrome d'Asperger, une forme d'autisme définie en 1981 par Lorna Wing.
Son rôle dans l'Autriche annexée par les nazis est longuement resté méconnu, jusqu'à l'étude de documents d'archive. Ceux-ci démontrent qu'Hans Asperger, qui travaillait sous la direction de son ami Franz Hamburger, a collaboré avec le gouvernement nazi, bénéficié d'avancées de carrière grâce à la fuite des médecins juifs, et a participé à la sélection d'enfants envoyés vers Am Spiegelgrund, où certains d'entre eux ont été tués. La question de son adhésion personnelle à l'idéologie nazie reste controversée,
les informations biographiques disponibles à propos de Hans Asperger sont limitées En dépit de son rôle dans l'étude de l'autisme, les documents d'archives le concernant ont longuement été ignorés Aussi les diverses opinions émises à son sujet restaient-elles invérifiables
Certaines informations biographiques proviennent de sa fille Maria Asperger-Felder, qui les a délivrées en 2006, à l'occasion de ce qui aurait été le 100e anniversaire de la naissance de son père.
ces sources « véhiculaient une image non critique et parfois apologétique du rôle d'Asperger pendant la période nazie
Les pigeons ou les dauphins sont capables de percevoir les lignes du champ magnétique terrestre ou ses variations.
Une pseudo-science, la métapsychique, a proposé à différentes époques, un sixième sens qui permettrait la communication entre l'être vivant et d'autres êtres vivants, sans que soient connus les organes de perception, les énergies et mécanismes médiateurs, ou les organes effecteurs, à la source de ces phénomènes.
Mais le terme de sens peut revêtir deux aspects différents suivant que l’on soit en présence d'une communication immédiate (donc instinctive) ou médiate (donc rationnelle, scientifique). Les sens sont les voies de la perception, un lien reliant la conscience et l'organisme au monde extérieur et à ses organes et qui lui permet de reconnaître, grâce à l'interprétation donnée par la pensée et la connaissance, les informations qui, parmi l'ensemble de celles lui parvenant, pourraient lui être utiles.
Certaines cultures ne divisent pas leur perception du monde selon cinq sens, elles peut faire primer l’importance d’un sens sur un autre, et associer des valeurs individuelles et sociales différentes aux sens
De par cette définition assez vaste, plusieurs sens peuvent être identifiés.
Tous les animaux présentent des récepteurs sensoriels leur permettant de percevoir le monde autour d'eux, incluant plusieurs de ceux précités, valables pour les humains. Cependant, les mécanismes et capacités peuvent varier.
Par exemple, les chiens ont un sens de l'odorat plus fin que chez les humains, bien que le mécanisme mis en jeu soit le même. Les mites ont des récepteurs olfactifs sur leurs antennes, et des récepteurs aux vibrations sonores sur leurs ailes. Les cténophores ont un récepteur de l'équilibre (un statocyte) qui fonctionne très différemment des canaux semi-circulaires mammaliens.
La partie la plus importante de l'œil est le globe oculaire qui est le véritable organe de la vue. Le globe oculaire a la forme d'une sphère, et il est formé de trois couches de tissus superposées :
la sclère ;
la choroïde avec l'iris et la pupille, qui forment ensemble l'uvée ;
la rétine où se trouvent les cellules nerveuses d'où part le nerf optique.
Électroperception
L'électroception (ou électroréception), le plus significatif des sens non humains, est la capacité à détecter les champs électriques. Beaucoup d'espèces de poissons, requins, raies, peuvent sentir des modifications du champ électrique dans leur proximité immédiate. Certains poissons sentent passivement des changements dans le champ électrique proche ; d'autres génèrent le leur, d'intensité faible, et peuvent sentir la répartition du potentiel sur leur surface corporelle ; d'autres encore utilisent ces capacités de génération et de sensation pour la communication sociale.
Le seul ordre de mammifères connu pour présenter la faculté d'électroception est l'ordre des monotrèmes, parmi lesquels l'ornithorynque a le sens le plus développé
Les humains (et probablement les autres mammifères) peuvent détecter les champs électriques indirectement, par le biais de l'effet qu'ils provoquent sur les poils. Par exemple, un ballon électriquement chargé exercera une force d'attraction sur des cheveux, ce qui peut être senti par le toucher, et être identifié comme provenant d'une charge électrique (et non du vent ou autre chose).
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Approches psycho-éducatives
Des interventions cognitives et comportementales, notamment l'Analyse du Comportement Appliquée (ABA), dont est aussi dérivé le Modèle de Denver, le TEACCH, et le PECS sont proposées pour aider les personnes autistes à gagner en autonomie et à développer des habitudes de communication
il existe quelques preuves d'efficacité des groupes d'habiletés sociales pour les personnes entre 6 et 21 ans
Les personnes militant pour la neurodiversité sont globalement opposées aux approches de type ABA, qu'elles jugent non éthiques il est aussi suggéré qu'une exposition répétée aux approches de type ABA génère un trouble de stress post-traumatique chez la personne autiste
Médicaments
il n'existe pas de traitement curatif » de l'autisme
Aucun traitement médicamenteux n'est recommandé officiellement le niveau très faible voire l'absence de preuve d'efficacité des ISRS (avec effets délétères constatés des preuves contradictoires concernant les antidépresseurs tricycliques
(là aussi avec effets secondaires délétères et l'absence totale de preuve d'efficacité des injections intraveineuses de sécrétine
Certains traitements médicamenteux ciblent les troubles associés à l'autisme.
La prescription de mélatonine pourrait améliorer significativement le temps de sommeil total
Un nombre important de personnes autistes étant épileptiques, elles reçoivent des médicaments anti-épileptiques afin de prévenir les crises
Des améliorations du langage et de la communication ont été constatées grâce à l'utilisation d'une forme de vitamine B9 (l'acide folinique),
L'influence psychanalytique remise en question
Le rapport de la psychanalyse avec la notion d'autisme est complexe et fortement relié aux travaux des précurseurs de la psychanalyse (Jung, Freud ou Bleuler, cf. l'Histoire de la notion d'autisme).
Dans l'ensemble, l'approche psychanalytique reste source de vives controverses, qu'elle concerne les théories sur l'origine des troubles autistiques ou leur prise en charge
Des associations de familles militant pour que l'approche psychanalytique soit considérée comme « non recommandée » ont exprimé leur déception et certaines associations de psychanalystes ont protesté
Faisant suite à la dénonciation répétée de la psychanalyse dans la prise en charge de l'autisme une proposition de résolution parlementaire visant à l'interdire a été formulée soutenu publiquement par le porte-parole du collectif Autisme
Cette controverse est notamment centrée sur l'importance des théories psychanalytiques culpabilisant le rôle de la mère dans le développement de l'autisme.
Notamment les théories émises par Bruno Bettelheim, qui a proposé l'idée de « mère réfrigérateur » en s'inspirant des propos de Leo Kanner pour désigner des mères comme cause de l'autisme de leur enfant
Bien qu'il prône une prise en charge psychoéducative et qu'il exclue de sa définition de l'autisme les causes innées (là où Kanner fait le contraire il reste le symbole du refus d’entendre la part génétique, innée de ces troubles.
Ses théories ont souvent été reprises en psychanalyse de l'autisme
Les faibles possibilités de prise en charge autre que celles d'inspiration psychanalytique ont été dénoncées par des associations de parents, accusant les théories psychanalytiques de guider un nombre important de pédopsychiatres français
Ces théories culpabilisantes seraient progressivement abandonnées par les praticiens d'inspiration psychanalytique actuels, certains prenant acte des avancées scientifiques et mettent l'accent sur une position éthique de respect de la souffrance des patients et de leur famille
pédopsychiatre, ont souligné le manque de fondement scientifique de la psychanalyse et récusé sa prétention à guérir une maladie biologique comme l'autisme
l'approche psychothérapeutique de l'autisme, qu'elle soit d'inspiration psychanalytique ou d'inspiration cognitivo-comportementale, donne des améliorations significatives de l'état des enfants autistes
L'étude fait l'objet d'une bonne réception de la part de divers psychiatres, psychologues cliniciens et psychanalystes mais également de critiques venant du cognitiviste Franck Ramus
Cette étude n'est qu'un premier pas, et montre le besoin d'un plus grand nombre d'analyses scientifiques rigoureuses à grande échelle pour estimer les effets de la psychothérapie, qu'elle soit d'orientation psychanalytique ou autre, dans la prise en charge de l'autisme.
Traitements « alternatifs » et dérives
L'autisme reste mal compris.
Ceci peut entraîner une grande anxiété dans les familles, et un douloureux phénomène d'impuissance
Ce contexte a favorisé le développement de méthodes « alternatives » soi-disant miracles, souvent facturées à des prix très élevés
Une pseudoscience s'est développée autour de l'autisme, de ses causes hypothétiques, de son accompagnement, voire d'une supposément possible « guérison », impliquant un grand nombre de thérapies non conventionnelles.
Certaines sont basées sur des régimes
De prétendus traitements oraux se révèlent parfois dangereux et parfois simplement inefficaces
La « thérapie par chélation » a entraîné la mort d'un enfant autiste et de même que l'exposition à l'oxygène en caisson hyperbare, n'est pas recommandée
Certaines méthodes classées comme alternatives ou complémentaires montrent des bénéfices pour certains enfants.
C'est le cas par exemple du contact avec des chevaux (encore à confirmer c'est aussi le cas de méthodes dites sensorielles basées sur l'eau (le snoezelen, la natation, la plongée sous-marine et d'autres méthodes de balnéothérapies ou d'hydrothérapie durant 10 à 14 semaines sont appréciés de nombreux autistes qui peuvent trouver une source d'amélioration de confiance en soi, des interactions sociales et des comportements mais certaines formes d'hydrothérapie sont inadaptées aux cas d'hypersensibilité proprioceptive, faisant que des stimuli externes appliqués avec une force excessive (ex. : jet d'eau)
« conduisent souvent à une réponse des systèmes de stress qui ne correspond pas aux capacités de compensation du corps
Mais beaucoup de méthodes ont un niveau de preuve encore insuffisant et certaines n'ont simplement pas pu démontrer la moindre efficacité
Grâce aux importants revenus générés par ces pseudo-thérapies, de puissants instituts se sont formés aux États-Unis pour promouvoir et centraliser ce genre de méthodes appuyés par une communication et un lobbyisme actifs, Cette communication est généralement basée sur des témoignages isolés et invérifiables et une grande force de persuasion, parfois assortis de fausses études scientifiques En réponse, la FDA américaine a publié un guide intitulé « Beware of False or Misleading Claims for Treating Autism et des associations d'aide aux victimes se sont montées, comme la Autism Rights Watch, en lien en France avec la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires
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(Y aurait-il moins d'autisme autour de lieux où il y a moins de pollution de l'air Sur 129 222 naissances dans la région métropolitaine de Vancouver de 2004 à 2009, suivies jusqu'en 2014 : 1 921 enfants (soit 1,5 % de ces naissances) ont été diagnostiqués TS porteurs TSA. Ces données ont été croisées avec sur une modélisation géographique rétrospective de l'exposition à trois polluants connus et suivis : particules de moins 2,5 µm (PM2.5), monoxyde d'azote (NO) et dioxyde d'azote (NO2-, calée sur la proximité de l'habitation avec un espace vert lors de sa grossesse.
Les auteurs ont conclu que « l'exposition prénatale aux espaces verts était associée à une probabilité réduite de TSA », mais sans preuves que cela soit dû à une moindre exposition à la pollution atmosphérique.
l'autisme n'est génétique qu'à hauteur de 50 %, à parts égales avec les facteurs environnementaux. Il est cependant difficile de distinguer les facteurs génétiques et les facteurs environnementaux, l'autisme étant un caractère phénotypique issu d’interactions complexes. 50 % des cas d'autisme s'expliqueraient par des mutations de novo.
Les structures cérébrales caractéristiques étant acquises durant la grossesse il n'est pas possible d'isoler l'effet de l'environnement en étudiant les jumeaux monozygotes qui sont exposés aux mêmes conditions de développement prénatal. Les interactions des gènes liés à l'autisme entre eux et avec l'environnement sont complexes : un même profil génétique et le même environnement peut produire des individus autistes et neurotypiques, les jumeaux monozygotes n'étant pas systématiquement autistes ou neurotypiques. Dans les années 1990, l'autisme était considéré comme une maladie polygénique de 5 à 15 gènes à transmission non mendélienne. Or, depuis les années 2000, plusieurs centaines de gènes à transmission mendélienne impliqués dans l'autisme ont été mis en évidence. L’autisme serait lié à 1 034 gènes différents,
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Les parents peuvent percevoir des premiers signes de l'autisme durant les deux premières années de leur enfant, par l'absence ou la présence d'un certain nombre de comportements, par exemple : une impression d'indifférence au monde sonore et aux personnes ; l'absence de tentative de communication avec l'entourage par les gestes ou le babillage ; la difficulté à fixer le regard ou un regard périphérique. Le décalage avec les comportements des autres enfants apparaît de plus en plus important avec l'avancée en âge, néanmoins certains enfants se développent d'abord « normalement », puis « régressent » soudainement.
Des indices laissaient penser que des maladies inflammatoires de l'intestin (MII) parentales puissent prédisposer l'enfant à naître à l'autisme. En combinant quatre approches complémentaires, les auteurs y estiment « avoir trouvé des preuves d'un lien de causalité potentiel entre les MICI parentales, en particulier maternelles, et l'autisme chez les enfants. Un dérèglement immunitaire périnatal, une malabsorption des micronutriments et une anémie peuvent être impliqués
Facteurs environnementaux
Quelques facteurs ont été positivement corrélés à la survenue d'un TSA :
L'exposition in utero à l’acide valproïque, un antiépileptique formellement contre-indiqué pendant la grossesse
L'hypothyroïdie maternelle non équilibrée durant le premier trimestre de sa grossesse
Les situations de détresse respiratoire aiguë ou d'hypoxie en périnatal
L'exposition de la mère à des maltraitances durant son enfance
La prématurité, les petits poids de naissances, et l'accouchement par césarienne
L'hypothèse qu'une concentration amniotique élevée de testostérone lors d'un stade critique de la vie fœtale, qui pourrait favoriser un cerveau « hyper-masculin », alors source de comportements stéréotypés masculins tels que la systématisation, la construction de machines, et d'une moindre capacité d'empathie et de vie sociale (qualités supposées plus féminines selon cette approche) et l'apparition de traits autistiques, fait l'objet de diverses études. qu'une exposition fœtale à la testostérone peut modifier certaines structures cérébrales mais elle a été au moins remise en cause en par une étude qui n'a trouvé aucun effet de la testostérone sur l'empathie
L'exposition fœtale à l'hyperglycémie lors d'un diabète gestationnel
La proximité du lieu de résidence de la mère durant la grossesse avec des champs traités par des insecticides de la famille des organophosphorés et des pyréthroïdes
Dépistage précoce (12-30 mois)
Environ la moitié des parents d'enfants présentant un trouble du spectre de l'autisme remarquent la présence de comportements inhabituels chez leur enfant avant l'âge de 18 mois, et environ les 4/5 avant l'âge de 24 mois. La présence d'un ou plus des signes d'alerte suivant nécessite de consulter un médecin spécialiste
absence de babillage à 12 mois ;
absence de gestes communicatifs à 12 mois ;
aucun mot isolé prononcé à 16 mois ;
aucune phrase de deux mots prononcée spontanément à 24 mois (à l'exception de phrases écholaliques) ;
toute régression des capacités sociales et langagières, quel que soit l'âge de l'enfant.
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L'hypothèse qu'une concentration amniotique élevée de testostérone lors d'un stade critique de la vie fœtale, qui pourrait favoriser un cerveau « hyper-masculin », alors source de comportements stéréotypés masculins tels que la systématisation, la construction de machines, et d'une moindre capacité d'empathie et de vie sociale (qualités supposées plus féminines selon cette approche) et l'apparition de traits autistiques, fait l'objet de diverses études. qu'une exposition fœtale à la testostérone peut modifier certaines structures cérébrales mais elle a été au moins remise en cause en par une étude qui n'a trouvé aucun effet de la testostérone sur l'empathie
L'exposition fœtale à l'hyperglycémie lors d'un diabète gestationnel
La proximité du lieu de résidence de la mère durant la grossesse avec des champs traités par des insecticides de la famille des organophosphorés et des pyréthroïdes
L'hypothèse qu'une concentration amniotique élevée de testostérone lors d'un stade
Perceptions de la famille
Dans le processus d’un diagnostic du trouble du spectre de l’autisme, les parents sont aussi affectés par cette situation de plusieurs manières
Selon une étude les pères ont peu de connaissances sur le trouble de l'autisme. Ce qu'ils savent généralement sont les problème de language ou d'audition, sur les interactions sociales, des retards de développement et des intérêts particuliers.
La transition vers les services est difficile à cause d’un manque d’accessibilité, mais les pères sont habituellement satisfaits des services reçus malgré tout. Ces services ont des effets positifs pour l’enfant sur le langage, la communication, la motricité, les comportements et l’autonomie.
Des mères croient que l'intégration scolaire d'enfant autiste est influencée par le personnel scolaire car il est important d'avoir les connaissances et compétences pour leur besoins.
L'environnement à aussi une influence sur l'intégration et qu'il est apportant d'avoir un accès aux services et au besoins.
Il est encore plus facile de ciblé les besoins de l'enfant quand un proche à connaissance des besoins spécifiques de l'enfant.
L'autisme est officiellement reconnu comme générant un handicap, cependant une évolution est possible notamment en matière d'autonomie.
Par exemple la figure Donald Grey Triplett, premier enfant diagnostiqué autiste par Leo Kanner.
Sortie des critères diagnostiques
Certains diagnostique de l'autisme peuvent être interprété comme des guérison. Certain enfants ne rencontre plus les critères diagnostiques à l'âge adulte car la plupart on appris à "masquer" leur traits afin de paraître acceptable socialement ce qui n'est pas sans conséquence (troubles dépressifs, troubles anxieux). Ils apprennent à mimer et se fondre dans la masse afin d'avoir l'air "normaux" ou "guéris" en grandissant.
Intégration sociale et professionnelle
Les difficultés de l'autisme et l'exclusion sociale font qu'ils sont peu intégrées dans la société :
Accès à l'école, à un travail...il es difficile pour eux de faire des liens relationnel, car une part ne peuvent pas parler, n'ont pas de travail régulier et on sont dépendants des parents.
Une étude à montré que les situations de stress des familles sont nombreuses et douloureuses.
Dépistage
Le diagnostic se fonde sur divers arguments clinique avec la collaboration des proches tout patient ou représentant légal du patient à le droit de s'opposer au diagnostic y compris "en contre" qui n'a pas été réalisé selon les recommandations et à demandé un diagnostic d'autre praticien.
Des indications sur les signes d'alerte qui indiquerai un autisme pendant l'enfance son proposé.
Un dépistage peut être effectué à partir de 18 mois assez fiable (test M-CHAT) par le pédiatre ou les parents.
En cas de doute il est recommandé d'effectuer un teste plus précis (ADOS et ADI-R.
Le dépistage permet une mise en place permet une mise en charge adaptée au plus tôt et d'augmenter les chances de développement de l'enfant.
La Fondation FondaMental, bien qu'acceptant la notion de trouble du spectre de l'autisme et de syndrome d'Asperger, considère que l'autisme est « assimilé aux maladies mentales.
En France le retard en matière d'autisme est principalement à cause d'utilisation persistante de la psychanalyse.
Parmi les sujets de controverse, on trouve la notion de psychose, le rapport à la psychanalytique et les déduction sur le rôle des parents.
Les résultats des premières structures expérimentales de « Centres Experts sur ABA » de l'eutisme 3 montrent que que très peu des enfants autistes ont intégré l'école ordinaire et les résultats sont en deçà des études originelles des méthodes comportementales.
Droit international
La France a été épinglée par l'ONU plusieurs fois à propos des situations des autistes dans le pays. L'ONU dénonce la violation des droits des autistes. En cause : l'utilisation persistante de la psychanalyse. L'ONU a demandé à la France de cesser l'institutionnalisation d'un enfant autiste dans un hôpital psychiatrique. Il y à très peu de données officielles aux personnes autistes ainsi que les soins psychiatriques sans consentement. L'ONU s'est dit préoccupée encore du fait que les autistes soient particulièrement concernés par le recours aux médicament et à la surmédication en France. L'ONU constate que les autistes en France soient soumis à des traitements qui visent à « faire disparaître » leur autisme, ce qui constitue une atteinte à leur identité.
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