Tumgik
#Léodagan de Carmélide
quietparanoiac · 2 years
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If Merlin finds out that you broke in here because you suspect him of treason, he might feel offended. And then he will actually side with our enemy! And it'll be our fault.
Kaamelott (2005-2009), 2x80 (Les Parchemins Magiques)
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losttranslator · 6 months
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j'aime trop le détail de léodagan qui donne le bras à séli après l'avoir tellement fait chier qu'elle se lève et retourne au camp avec lui. la dépendance affective, ça touche aussi les ours mal léchés sanguinaires :D
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kamomille9 · 1 year
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Fanfic Pendranièvre : Le Coeur a ses Raisons... Chapitre 6
Bonjour à toutes et tous !!
Je sais j’ai tardé à poster ce nouveau chapitre mais grâce à @ladychoco je me suis mis un bon coup de pied aux fesses ! Et le voilà 😉
J’espère qu’il vous plaira, j’ai hâte de lire vos commentaires.
Bonne lecture.
Chapitre 6 : La Réalisation
Arthur Pendragon n’était pas connu pour être un homme patient. Que ce soit pour attendre des nouvelles de son ex-femme, ou pour tolérer le nombre incalculable d’abrutis étant venus demander sa main à Léodagan, c’était tout bonnement pareil. Le Roi de Bretagne avait les nerfs à vifs. Une semaine sans aucune nouvelle, pas une lettre pas un mot… Il pensait que Guenièvre aurait au moins pris la peine de rassurer ses parents… Cela dit, cela ne devrait pas le surprendre puisqu’elle ne les avait même pas informés de son départ. Alors, quand Angharad vint le voir pour lui dire qu’elle avait des nouvelles, il se dit qu’il était bien bête de ne pas avoir pensé à elle plus tôt.
_ Le seigneur Perceval m’a envoyé une lettre, dit-elle, la porte de la chambre du Roi juste ouverte.
_ Entrez !
_ Il dit qu’il se trouve chez la tante de Madame …
_ La sœur de Léodagan ?
_ Il semblerait… Le seigneur Perceval ne sait pas écrire, c’est l’oncle de Madame qui l’a aidé à la faire… Je doute que Madame soit au courant de cette initiative…
_ Vous avez sans doute raison… Elle sait que si elle révélait sa position, tous ces idiots qui frappent ici depuis quatre jours iraient directement la voir.
_ Et en quoi cela dérange Monsieur que Madame ait des prétendants ?
Arthur lança un regard noir à Angharad. La jeune femme avait toujours eu la langue bien pendue, il ne devrait pas en être surpris. Pour autant, il n’avait pas de conseil à recevoir d’une femme même pas foutue de faire comprendre ses sentiments à Perceval. Il préféra donc ignorer sa question et la congédia sans ménagement.
_ Monsieur devrait bien réfléchir… car s’il veut récupérer Madame, il ferait mieux de le faire pour les bonnes raisons et pas simplement parce que d’autres hommes se sont, eux, aperçus que Madame était digne d’être aimée et non trompée et humiliée à longueur de temps.
La servante prit alors ses jambes à son cou, n’attendant pas la réponse du roi. Elle savait qu’elle avait dépassé les bornes mais il fallait qu’il comprenne qu’il ne pouvait plus jouer comme il le faisait… S’il voulait vraiment refaire de Guenièvre sa reine, elle devait s’assurer que les choses seraient différentes pour sa maîtresse. Elle ne devait pas revenir si le Roi comptait ne rien changer à son comportement.
-o-
C’était difficile à admettre mais Angharad avait raison. Le Duc d’Armorique était venu rencontrer Léodagan afin de lui demander la main de Guenièvre. Un de plus ou un de moins, après tout quelle importance, son ex-beau-père les avaient pratiquement tous fait fuir. Seulement, cette fois, Léodagan avait reçu poliment le jeune homme d’environ trente ans. Grand, des cheveux châtains et des yeux verts, il aurait pu charmer n’importe quelle dame du royaume. Toutefois, ce n’était pas n’importe quelle dame du royaume qu’il voulait courtiser mais bel et bien l’ancienne Reine… et cela faisait du mal à Arthur de le reconnaître mais il était un parti tout à fait convenable. Le roi de Carmélide devait être du même avis car il avait reçu le prétendant avec une politesse qu’il ne lui connaissait pas… En effet, attiré par l’appât du gain et par l’idée d’emmerder royalement Arthur, Léodagan avait pris soin d’écouter attentivement la demande de ce duc bien sous tous rapports. Ne rester maintenant qu’à savoir où se cachait Guenièvre… Une information qu’Arthur décida finalement de garder pour lui…
Après tout, n’avait-il pas le droit de faire comme bon lui semblait ? Il était le Roi non d’un chien ! C’est alors qu’au détour d’un couloir désert, il entendit une conversation des plus instructives :
_ Elle est enfin partie, nous devons en tirer avantage ! chuchotait Démétra, face aux autres maîtresses du Roi.
_ On est bien d’accord mais maintenant que c’est fait qui serait en droit de prendre sa place ? demanda Aelys sur le même ton.
_ Nous avons œuvré pendant trop longtemps pour exacerber tous ses défauts auprès du Roi ! Il nous faut agir sans perdre de temps ! Pour ma part, je suis celle ayant été avec le Roi le plus longtemps donc je suis la mi…
_ Attendez un instant ! Pourquoi devriez-vous passer en priorité ?
_ C’est vrai ça ! Si vous étiez vraiment aussi forte que vous le prétendez le Roi n’aurait jamais pris d’autres maîtresses après tout ! s’exclama fermement Tumet, soutenant sa sœur.
_ Je ne vous permets pas ! Et puis, je n’en ai rien à faire de votre avis ! Je suis persuadée de gagner et puisque vous ne voulez pas l’admettre, lorsque je serais Reine j’aurais le pouvoir de me débarrasser de chacune d’entre vous !
_ Comme l’ancienne Reine vous voulez dire ? demanda sarcastiquement Azénor, sous le ricanement des autres pintades de mes deux.
_ Non pas comme l’ancienne Reine puisque nous avons fait tout ce que nous pouvions pour que jamais il ne la touche ! Nous avons eu de la chance qu’elle soit conne comme une chaise et que lui préfère notre compagnie à la sienne ! On a juste eu à maintenir la situation en l’état… Mais quand je serais Reine, je m’assurerai qu’il reste bien dans mon lit comme j’ai toujours su le faire malgré votre présence à toutes !
Sur ces dernières paroles, Démétra s’éloigna de ses « amies », passant juste à côté d’Arthur sans le voir…
_ Va falloir la jouer serrée… On ne peut pas la laisser faire…
_ Arthur aura toujours besoin de maîtresses, même si elle arrive à ses fins. Elle est bien trop sûre d’elle ! Rien ne dit qu’elle gagnera cette guerre…
_ J’ai entendu dire qu’Arthur voulait récupérer Guenièvre…
_ Pfff… Alors ça, je n’y crois pas une seule seconde ! Elle l’a toujours dégoûté ! Cela n’aurait aucun sens qu’il veuille la récupérer !
Tour à tour, elles acquiescèrent. Sachant pertinemment que, de toute manière, elles avaient tout fait pour entretenir ce dégoût. 
_ Et bien mesdames, que la meilleure gagne !
-o-
En retournant à sa chambre, Arthur était mortifié. Comment avait-il pu s’enticher de toutes ses hypocrites, sournoises et mesquines ? Des opportunistes, voilà tout ce qu’elles étaient ! Il savait que quand d’autres auraient mené la vie impossible à ses maîtresses, Guenièvre n’avait eu envers elles que de la bienveillance… Jamais elle n’avait mal parlé de ou à ses maîtresses… Elle aurait été en droit de le faire… Mais elle ne leur avait offert que de la gentillesse et en retour elle n’avait le droit qu’à leur hypocrisie et leurs moqueries…
Non, il ne pouvait pas tolérer cela. Il n’avait pas besoin de ça, d’elles dans sa vie. Elles se croyaient indispensables et irremplaçables. Il comptait bien leur montrer qu’il n’y avait qu’une seule personne dans ce cas : celle qui était déjà partie.
Angharad avait raison. S’il voulait récupérer sa femme, il fallait le faire pour les bonnes raisons et il devait procéder à certains changements afin de mériter son retour. Il devait tout d’abord se poser toutes les bonnes questions. La première : que voulait-il de Guenièvre à présent ? Sa présence, sa gentillesse, sa compréhension… Il y avait autre chose mais il n’était pas prêt… Était-il seulement capable de l’aimer…
La deuxième : était-il en mesure de renoncer à la promesse faite à Aconia ? Voulait-il faire évoluer sa relation avec Guenièvre et lui accorder enfin la seule chose qu’elle avait jamais voulu ? Aimerait-il avoir un héritier avec elle ?
Il se souvenait parfaitement des mots qu’elle avait prononcé avant de partir : « Je ne peux plus accepter d’être humiliée jour après jour, année après année en sachant que jamais vous ne m’aimerez comme moi je vous aime. »
Les choses avaient-elles évoluées pour lui ? Était-il réellement sûr de pouvoir et vouloir changer son comportement ne serait-ce que vis-à-vis d’elle ?
Ses paroles résonnaient dans sa tête depuis plus de six jours maintenant : « J’ai besoin d’être aimée mais aussi d’aimer en retour ! ».
Il ne pouvait pas changer du jour au lendemain. Il le savait mais pouvait-il fournir des efforts et considérer cette femme pour ce qu’elle était : un trésor précieux et inestimable, la seule personne de tout ce foutu pays à n’avoir jamais voulu profiter de son statut et à avoir fait l’erreur de tomber amoureuse de l’homme et non du Roi qu’il est ?
La réalisation le frappa alors aussi soudainement qu’un éclair. La réponse à toutes ces questions était définitivement bien trop simple : Oui. Car elle en valait la peine. Elle méritait qu’il se batte pour elle comme il aurait toujours dû le faire dés le premier jour. Ce ne serait certainement pas facile. Il devrait se jeter corps et âme dans la bataille mais il était prêt. Il la voulait, la désirait mais surtout souhaitait l’aimer comme il aurait toujours dû l’aimer.
-o-
Le lendemain, Arthur convoqua chacune de ses maîtresses dans la salle du trône. S’il voulait prouver sa détermination, autant commencer par cela. Il avait convié Léodagan, Séli, Bohort, Karadoc et Mévanwi à assister au spectacle qu’il allait donner, ceci dans un seul et unique but : faire comprendre à chacun que sa décision était sincère mais surtout irrévocable.
Démétra, Aélis, Azénor, Tumet et Azilis entrèrent ensemble dans la salle. Elles arboraient toutes un grand sourire qui ravie Arthur. En effet, afin de leur donner la leçon qu’elles méritaient, il avait fait en sorte que les personnes ayant été les prévenir leur fassent miroiter une nouvelle de la plus haute importance pour chacune d’entre elles.
_ Bien. Je pense qu’il est inutile de vous faire patienter plus longtemps. Je vous ai fait venir afin de vous annoncer une nouvelle de la plus haute importance. J’ai pris une grande décision.
Les cinq femmes le regardaient avec un immense intérêt et une impatience à peine contenue, tandis que les autres personnes conviées se demandaient dans quelle merde le Roi allait-il les mettre ce coup-ci.
_ Je souhaite ardemment que… Toutes les cinq… Vous vous cassiez d’ici en vitesse !
Dire qu’ils étaient surpris serait un doux euphémisme.
_ Mais Sire… Je ne compr…
_ Vous n’avez absolument pas besoin de comprendre Démétra ! J’ai simplement décidé que la comédie avait assez durée. Vous n’êtes pas à votre place ici. Vous ne l’avez jamais été et ne le serez jamais. Il est grand temps que je cesse de repousser la seule et unique femme digne de siéger à mes côtés. J’en profite pour demander solennellement au roi et à la reine de Carmélide la main de leur fille. Et pour que ce soit bien clair, si par malheur Guenièvre décide de refuser ma requête, ce dont elle aurait tout à fait le droit, je ne veux aucune autre femme. Ce sera Guenièvre de Carmélide ou personne. Je tiens à ce que tous soient au courant, je n’accepterai aucune autre proposition de mariage. Maintenant, je ne le répèterai pas une autre fois : cassez-vous et ne revenez pas !
Sous les regards médusés de toutes les personnes conviées, le Roi Arthur Pendragon se leva de son trône et sortit de la salle les laissant comme des glands. Les anciennes maîtresses n’en menaient pas large et se demandaient comment elles avaient pu en arriver là… Elles n’avaient pas vu venir ce retournement de situation. Personne ne l’avait vu, pas même Mévanwi qui tâchait de se faire aussi discrète que possible. Elle ne l’avait pas cru lorsqu’il disait vouloir récupérer sa femme… Elle allait certainement regretter la lettre qu’elle avait envoyée à peine deux jours auparavant…
Au moins, les choses étaient on ne peut plus claires.
Seule une servante s’étant cachée dans un renfoncement de la pièce esquissa un fin sourire. Angharad était enfin rassurée. Il avait enfin compris… Il restait maintenant à la convaincre elle…
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Note
Bonjour 🎅
Ton Santa attend la neige en prenant des notes.
En attendant, il se demande :
Quels sont tes ships exotiques préférés ?
Coucou 👋
J’ai l’impression que ça fait des années que j’ai pas vues de noël blanc. En même temps où j'habite, y’a pas trop de neige sauf parfois en février. En tout cas, je te souhaite de jolies matins plein de flocons !
Pour répondre à ta question, je vais considérer qu’exotique, c’est tout ce qui n’est pas canon ?
J’adore Guenièvre vraiment très beaucoup, c’est une cutie I mean just look at her 🥰
Dans ma tête, j’essaie toujours de lui donner un peu d’amour et de bonheur. Donc je pars du principe que tout le monde tombe plus ou moins amoureux d’elle 😌
J’ai un faible pour Guenièvre/Demetra (another cutie). Je partage d’ailleurs un headcanon/AU avec yumeka où Demetra est en fait la maîtresse de Guenièvre et pas celle d’Arthur.
Guenièvre/Edern friendship et/ou romance. J’ai plusieurs headcanons où Guenièvre et Edern se connaissent depuis qu’elles sont nées/petites puisqu'elles viennent toutes les deux de Carmélide et que Léodagan connaît assez son père pour la recommander à Arthur. Aussi, le trope du chevalier avec sa princesse toussa 👉👈 [insert le clip de “Cup Runneth Over” by Kiki Rockwell here]
Guenièvre/Alzagar un autre ship que je dois à Yumeka ❤️
Guenièvre/Attila (vous avez dit exotique ???) Celui là ca vient de l’episode 317
Arthur a ramené Grüdü, déguisé en femme. Attila : C'est la plus belle femme de Kaamelott ? Arthur : La plus belle. Attila : C'est Guenièvre ?
Et du coup la première fois qu’Attila voit Guenièvre pour de vrai c’est le coup de foudre (pour lui en tout cas).
Léodagan/Séli/Lancelot Bon, je dis pas ça que parce que j’ai co-écrit la seule fic avec ce ship mais listen si on prend le mec le plus puceau de Kaamelott et qu’on le met avec le vieux couple qui n’a aucun scrupule, aucune gêne et qui a probablement déjà tout essayé bin ça donne ce ship et c’est bien
Mevanwi/Lancelot listen LISTEN. EUX. Juste. Two vilain bitches. Ils se détestent, ils sont toxiques et ça me suffit.
Nessa/Kolaig Les deux disparaissent dans KV1 au même moment et on entend plus jamais parler d’eux
Le headcanon ici, c’est que Nessa non plus elle était pas complètement insensible au brun à bouclette qui écrit de la poésie en secret à sa maîtresse et vient de temps en temps leur parler à la fenêtre. Après sa chute, Kolaig n’est pas mort, mais il a quand même pris cher et n’est pas en état d’aller au rocher avec Arthur pour retirer Excalibur. Heureusement, sa sœur (celle dont le pâtissier de Kaamelott est amoureux) habite pas loin. Le choc initial passé d’avoir le roi et la reine de Bretagne (tous les deux présumés morts), ainsi que deux illustres chevaliers (c’est comme ça qu'ils se sont présentés) et son frère à moitié mort chez elle, elle accepte de garder son frère jusqu’à son rétablissement. Le problème ? C’est qu’elle doit aller chercher quelques herbes pour soigner son frère, mais Kolaig ne peut pas rester seul. Nessa, restée silencieuse jusque-là, saute sur l’occasion et se propose de rester et veiller sur lui. Arthur, Guenièvre, Perceval et Karadoc (enfin surtout Guenièvre) finissent par reprendre la route avec la conscience tranquille, Kolaig est entre de bonnes mains.
Uther!Yvain/Ygerne  Je suis tellement désolé de ressortir des trucs du fin fond de Tumblr mais ce crackship ne m’a jamais quitté depuis qu’il est discuté dans ce post. Je n’ai rien a dire pour ma défense I’d still read this ship.
Capito/Sallustius Je trouve qu'ils agissent comme un vieux couple marié. Ils me rappellent des gens que je connais.
Très curieuse de savoir ce qu'il leur est arrivé après qu’Arthur les ai viré de Bretagne et de l’ambiance sur le bateau pendant le voyage du retour.
La Dame du Lac/La Dame du Feu Je sais qu’elles ont genre 2 répliques, mais c’est pas ça qui va m'arrêter. Si elles sont pas besties elles sont soulmate, l’un comme l’autre ca me va.
J’ai beaucoup d’autre ship bizarre mais je me suis retenu et j’en ai mis que 10 voilà 😊
Et bientôt et passe une bonne fin de semaine petit Santa 💖
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gerceval · 1 year
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Le Choix - chapitre 5
Une fic hebdomadaire dont vous pouvez choisir la suite en votant chapitre après chapitre !
[Commencez depuis le chapitre 1]
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Guenièvre n'avait pas eu le temps de retirer sa main de la joue d'Arthur et la voix tonitruante de Léodagan retentit dans le couloir.
- Non mais ça va bien oh ? Qu'est-ce que vous croyez que vous êtes en train de faire espèce de grand trou de balle !
Arthur se retourna vers lui, interdit, tandis que Léodagan continuait sa tirade outragée.
- Vous croyez que vous pouvez vous en tirer comme ça à susurrer des mots doux à ma fille ? Elle est reine de Bretagne la petite je vous signale, vous comprenez ce que ça veut dire ? Alors je vous vois venir avec votre yeux bleus larmoyants et votre mèche là, mais elle a pas l'intention de bécoter un sous-fifre c'est moi qui vous le dis - ou alors l'intention va vite lui passer, et c'est moi qui vais m'en charger, j'espère que je me fais bien comprendre !
Arthur n'avait pas eu le temps d'en placer une. Il avait parlé plus vite que sa pensée quand Guenièvre l'avait pris pour Lancelot et qu'il avait répondu sans la détromper. Et maintenant, il devait faire face aux conséquences bien pourraves de son manque de réflexion. Comment allait-il bien pouvoir se tirer de ce mauvais pas ? Avant qu'il ne puisse réagir, Guenièvre avait eu ce léger basculement en arrière qu'elle avait quand elle était sur le point de répliquer et de faire entendre ce qu’elle avait en tête sans se laisser intimider.
- Non mais dites père, je ne vous permets pas !
- Vous, occupez-vous de vos miches !
- Mais justement, je suis bien assez grande pour m'occuper de mes miches toute seule !
- Ah ne commencez pas hein, parce que la réprimande paternelle elle peut partir !
À la menace de Léodagan, le sang d’Arthur ne fit qu’un tour.
- Eh oh, c’est vous qui allez vous calmer ou vous voulez que je m’en occupe ?
Léodagan le toisa calmement, l'œil légèrement pétillant comme s'il avait attendu la remarque de trop avec impatience, et lui colla un bourre-pif monumental sans se laisser démonter.
- Père !
- Nan mais ça va pas la tête !
- Ah mais si vous croyez que je vous ai pas vu tourner autour de la reine depuis tout ce temps ! Alors mon bonhomme si vous croyez que vous pouvez vous adresser au roi de Carmélide comme ça en plus d'essayer de tripoter la reine de Bretagne il va falloir vous remettre les idées en place vitesse grand V !
Arthur avait porté sa main à son nez, et commençait déjà à sentir le sang couler légèrement.
- Seigneur Lancelot de mes deux, marmonna Léodagan, manifestement satisfait de son petit effet.
Mais Arthur n'avait pas l'intention d'en rester là. En essayant d'épargner son nez, il asséna un coup de tête à Léodagan qui se voulait monumental. Au lieu de quoi, ayant eu un peu de mal à jauger sa propre taille, il ne se pencha pas tout à fait assez pour atteindre l'endroit de la tête de Léodagan qu'il visait, et écrasa à nouveau son nez endolori contre le visage de son adversaire. Léodagan laissa échapper un grognement qui ne fut pas sans déplaire à Arthur, mais ce dernier geignit encore plus fort. Sans perdre une seconde, Léodagan empoigna Arthur. Les coups se mirent à pleuvoir de part et d’autre, rythmés par les cris de Guenièvre qui essayait désespérément de les séparer.
Arthur, déséquilibré par ce grand corps qu’il ne connaissait pas encore, ne résista pas à la tentative de Léodagan pour le faire tomber, mais parvint à l’emporter dans sa chute, et les deux hommes finirent par tenter de s’asséner coups de poings et coups de genoux mutuellement sur les dalles froides du couloir. Au bout de quelques minutes d’un pugilat somme toute ridicule, Guenièvre cessa ses efforts pour interrompre leur empoignade et se barra purement et simplement. Cela fit à Arthur l’effet d’une douche froide. En effet, ça ne ressemblait à rien. Léodagan parut reprendre ses esprits exactement de la même manière, et les coups s’arrêtèrent. Les deux hommes se relevèrent, un peu honteux mais toujours pleins d’un orgueil viril. En s’époussetant, Léodagan entreprit d’enterrer la hache de guerre.
- Scusez seigneur Lancelot, c’est pourtant pas pour la loyauté que je porte à mon gendre…
Bon à savoir, se dit Arthur dans un coin de sa tête.
- Mais enfin, vous savez comment c’est, on n’a pas envie que ses enfants se fourrent dans des bourbiers sentimentaux…
- Nan mais je comprends, je comprends, c’est tout à votre honneur.
- Ah mais ne recommencez pas seigneur Lancelot, vous savez très bien que vous gonflez tout le monde avec vos histoires d’honneur et après il suffit de se lever la nuit pour aller pisser et on vous voit en train de… Pardon, ça me reprend.
Arthur ne répondit pas cette fois.
- Bon, ben sur ce ! Pas que ça m’ait beaucoup fatigué de vous latter mais enfin quand même je suis plus de première jeunesse, je retourne au plumard. Passez une bonne nuit seigneur Lancelot, et que je vous prenne pas à rôder autour de la chambre de ma fille, ajouta-t-il sur un ton de plaisanterie qui masquait à peine la menace.
- Bonne nuit à vous, répondit laconiquement Arthur, trop occupé à réfléchir à la tête en vrac qu’il devait à voir, et à ce à quoi le reste de sa nuit allait ressembler.
Tandis que Léodagan s’éloignait en direction de sa chambre, Arthur resta pensif. Sa conversation avec Guenièvre avait ouvert plus de questions qu’elle n’avait apporté de réponses ; pour autant, il ne pouvait pas se permettre d’aller la retrouver dans sa chambre sans crier gare. Un frisson le traversa – le froid du couloir commençait à se faire glacial.
[Votez ici pour ce qui se passe au chapitre suivant !] [Lisez le chapitre suivant ici]
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wengenn · 11 months
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Je viens de revoir Kaamelott 1er volet ! Et je me suis fait plusieurs réflexions, que je vous offre en vrac :) (/!\ évidemment spoilers /!\)
Déjà. Première remarque, et selon moi la plus "importante" : YVAIN WHERE ????? Nan mais pour de vrai, il est pas en Carmélide avec ses darons, il est pas non plus avec Bohort et Gauvain ?? Y-VAIN-WHERE ! Oubli dans le scénario ? Refus de Simon Astier d'être dans le film ? Mort du personnage ??? il est même pas mentionné !!!??!"!'?-€)2-_)#+28_;#8 Y'a de quoi se poser des questions quand même >:/
Selon moi, c'est pas la seule chose qui manque à ce film. J'aurais aussi beaucoup aimé voir des scènes de retrouvailles, déjà entre Guenièvre et ses parents -bon d'accord y'en a une, mais c'est plus des retrouvailles "générales" donc ça compte pas. :) Ensuite une scène avec Merlin et Elias !! Oui. même si bon, là c'est purement personnel parce que j'adore ces deux là. Mais quand même !! Et entre bohort et léo aussi ! En fait, une scène avec tous les personnages dans la même pièce. Sans forcément de dialogues entre chacun d'entre eux, mais juste une scène pour les voir tous ensemble, au moins une fois, puis laisser l'imagination faire le reste. Mais y'a BEAUCOUP de personnages dans KV1. En plus de ceux qu'on connaissait déjà, y'en a une bonne dizaine de nouveaux, donc c'est pas évident de tous leur donner leur moment- sachant que le film dure déjà deux heures.
Et en fait, le film est avant tout centré sur Arthur, ça se voit très clairement. Donc je pense que c'est normal, si on a pas ces fameuses scènes de retrouvailles.
Pour passer sur des points plus positifs : J'ai vraiment adoré le film. Rien que le début ! Le son de la corne au début du film ! Ça aurait pu ne pas y être, ça aurait rien changé en soit. Mais c'est un petit détail qui donne le sourire d'entrée de jeu ! Un autre détail super touchant, qui est peut être pas fait exprès mais je pense que si quand même : Lors de l'évasion des résistants grâce au réseau souterrain, alors qu'Arthur est endormi depuis sa capture par les saxons à Gaunes. La première personne qu'il voit, lorsqu'il se réveille : c'est Merlin !! C'est celui qui est à l'origine de toute son histoire en tant que roi de Bretagne ! Et lui aussi qui lui permet du coup de pas crever avec les autres par Lancelot ! :D merci de donner à merlin de la reconnaissance putain. he deserves it <3
En revenant au tout début du film, le premier personnage connu qu'on voit c'est Venec ! LE Venec qui a permis à Arthur de s'enfuir à la fin du livre 6 ! Et pour ajouter à ça, c'est lui aussi qui lui permettra de s'enfuir de sa condition d'esclave ; là aussi je trouve ça dommage qu'il ne revienne pas après dans le film. Même si là encore, ç'aurait été compliqué à placer. Mais Venec il carry de fou ! Merci de lui donner de la reconnaissance à lui aussi. C'est pas le personnage le plus moral, mais c'est de loin l'un des plus fidèles à Arthur, bien au dessus d'autres. *tousse* genre karadoc *tousse tousse*
Et évidemment, le premier personnage qu'Arthur retrouve après le Duc d'Aquitaine, et mis à part Gauvain et Lionel qui sont des cas un peu particuliers, c'est notre cher Bohort. Celui qui lui est resté fidèle du début à la fin, celui qui a fait face à son cousin pour essayer de protéger Arthur, même en sachant qu'il n'avait aucune chance. Notre cher Bohort dont l'évolution est putain de visible, évidente ! Le mec organise la résistance ! Encore contre son cousin le dictateur !!!€!-"(#;4;_ Bohort est l'un des personnages qui selon moi, n'a pas assez de reconnaissance pour le chemin qu'il a parcouru. Comme Merlin en fait.. "On peut douter de tout, sauf de la nécessité d'être du côté de l'opprimé". Can relate.
La visite de la soeur de Léodagan m'a aussi évidemment fait penser au seul moment de la série où elle est mentionnée : Guenièvre parle de comment quand Léo va pas bien, il passe quelques jours chez elle en Carmélide puis en revenant tout va mieux. C'est une assez drôle coïncidence que l'une des seules et apparemment très rares fois où elle vient le voir, il retrouve aussi ses adorés engins de siège (d'ailleurs cette scène >>>). Entre ça et le fait qu'elle pratique l'hydromancie, je me demande si la madame aurait pas un peu plus que des notions de base en terme de magie..
Et pour continuer dans les théories, on passe maintenant à la toute fin du film : le sauvetage d'Arthur après son combat contre Lancelot. (lequel le traité d'incapable alors que c'est lui qui prend la fuite bref........) Meghan. Prend. L'épée. Par. La. Lame. Soit c'est pour montrer qu'elle est pacifiste ou pas à l'aise avec la violence ou simplement pas entraînée au combat, SOIT. Parce que faire tenir Excalibur par quelqu'un d'autre poserait problème. Pourtant, on sait qu'elle ne flamboie que si elle reconnaît la destinée de son porteur. Meghan ?? Aurait-t-elle un destin incroyable ??? Développé dans les prochains films ???? Et le fait que la caméra se concentre particulièrement sur elle lorsqu'elle sort de la salle ??????? Sachant qu'en plus, c'est la première femme à la tenir, cette épée, de toute la série c'est pas arrivée une seule fois. Même la dame du lac elle l'a pas fait oh !!!! Voilà. Peut être que c'était juste un détail osef, mais un brin de réflexion fait pas de mal.
Lamorak à la table ronde. That's it that's the tweet.
Elias qui balance des mini sorts à la fin quand ils crament leur potager. well that's cute.
En sortant un peu de la review de film, je trouve ça assez intéressant de pas avoir fait essayer à Perceval de retirer l'épée, ni de la lui faire tenir quand elle a perdu ses flammes. Parce qu'honnêtement, je pense que ça aurait réussi. But who knows ?
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kabbal · 2 years
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N'empêche Arthur s'est vachement tiré une balle dans le pied en arrivant en Bretagne au moment où Léodagan était à la tête des rois bretons. La dame du lac nous dit que "ça tourne, souvent c'est celui qui gueule le plus fort qui dirige" donc ça veut dire que y a eu des moments où Léodagan n'était pas le parti le plus intéressant à marier.
Arthur serait venu trois mois plus tôt ou plus tard, il aurait dû se mettre Hoël ou Ketchatar dans la poche (Calo et Loth "gueulent" moins ouvertement donc je suppose qu'ils ne sont pas sur la roue des (in) charge, et ne parlons même pas de Galessin) et du coup il aurait peut-être fin avec une épouse Irlandaise ou Armoricaine.
Ce qui présente dans les deux cas un avantage certain : l'Irlande et l'Armorique, c'est nettement plus loin de Kaamelott que la Carmélide et faire des allez-retour entre les deux ça doit prendre pas mal de temps. Ce qui veux sans doute dire : pas de beaux-parents à table tous les 4 matins.
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guesswhogotaname · 2 years
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HEEEEEE ÇA GROOVE SOUS LA CANICULE ?
Je publie enfin la suite de cet ✨AU multilanguage kt✨après un looooong moment d'absence (j'avais un peur de me répéter dans mes écrits et qu'on tourne en rond autour du fait que personne ne se comprend...) Et là je remercie tout particulière @miung-dreamer (cadeau pour toi ☀️💖) qui m'avait inspiré il y a un moment déjà l'idée de ce petit texte ! Voilà l'équipe, passez un doux moment et attention à la canicule (ou les orages) prenez-soin de vous!!
Nos ombres qui dansent.
C’était le soir d’une fête spéciale, exceptionnelle. 
Les domestiques et les cuisiniers avaient passé toute la journée à préparer un immense banquet. Tel un défilé ; les assiettes et les plateaux d’argent s’étendaient à l’infini, débordant de nourriture  des morceaux de viande juteux, des fruits et des légumes de toutes les couleurs, des colonnes de pâtisseries et bien évidemment, le meilleur vin qui puisse exister, arrivant expressément de Rome. L’intérieur de la grande salle de réception du château avait été décoré par les armoiries des différents tribus, et clans : message de paix et d’apaisement. Une musique joyeuse résonnait sur les murs de pierre. 
Les invités de ce soir venaient des Territoire du Nord. Ils commémoraient l’équilibre et l’unité des terres dans une quête commune et salvatrice. L’humeur festive enveloppait la demeure du Roi, tous étaient rassemblés en son nom et celui de l’harmonie neuve qui régnaient là où la guerre avait fait rage. Ils célébraient une nouvelle ère qui commençait. 
Et pourtant Arthrhy était préoccupé. Son visage était fermé dans une expression ombrageuse, sa main ne quittant jamais le pommeau de son épée. 
Il marmonna, la mâchoire crispée par une colère sourde, une anxiété grandissante. 
« Non mais, une idée à la con, j’vous jure… » 
« Ah pas faute de vous avoir prévenu… » lui répondit le seigneur Léodagan, assis à sa droite comme toujours, levant les épaules en évidence. « L es Pictes c’est un toujours un merdier à gérer, surtout quand les Orcaniens sont dans le coin… » 
Une seule erreur diplomatique et la paix durement conquise était brisée.Certaines querelles n’avaient pas été entièrement réglées  le royaume d’Orcanie et les tribus nomades Pictes, d’anciens ennemis, devenus alliés par obligation et non par nécessité. Une tension épaisse et électrique régnait dans la salle. 
Le refus du roi Loth de venir à cette soirée s’était fait savoir par la reine-guerrière. Elle avait rassemblé sa garde, ainsi que les hautes figures auprès d’elle, et elles lançaient des regards furieux et indignés aux invités décorés de la bannière d’Orcanie. 
Dame Séli parlait longuement avec elles ; essayant de les convaincre de ne pas agir imprudemment. 
Arthrhy se méfiait de la véhémence de ces habitants ;  il les connaissait grâce des récits de bataille et d’études. Parmi les autres celtes, les Pictes étaient considérés comme des païens, vénérant des Dieux très anciens, discutant dans une langue incompréhensible, oubliée. Il y avait des rumeurs terribles sur ces gens  des guerrières sanguinaires au pouvoir magique puissant, un peuple toujours au bord de la révolte. Les Pictes avaient repoussé les Romains, avaient refusé de s’agenouiller devant la Croix. Ils s’en moquaient de l’épée de flamme, ou des prophéties qui proclamèrent Arthrhy Roi des Rois. Ils ne partageaient pas les mêmes croyances. 
Leurs cheveux longs étaient parsemés de tresses, d’ornement de plumes et de pierres scintillantes. Leurs corps couverts de tatouages à l’encre bleue qui représentaient des symboles, sortilèges de force, de pouvoir, de protection, les emblèmes de leurs tribus respectives. 
« Si jamais la garde picte décide de se foutre sur la gueule avec les Orcaniens, on est sacrément dans la merde. Vous risquez de vous faire détrôner salement. » Souffla ennuyé le Roi de Carmélide, masquant mal son inquiétude et sa nervosité. 
« Merci du soutien beau-père… »
Arthrhy les observait méticuleusement, comme on surveille un animal sauvage, dangereux, du coin de l’œil dans l’attente de l’attaque, de l’embuscade. 
Et puis, soudainement, la lourde porte s’ouvrit brusquement. 
La délégation picte se leva, alertée par le bruit, prête à se défendre. Les Orcaniens tournèrent leurs têtes vers la seule possibilité de sortir, craignant voir des guerrières surgirent par milliers. Arthrhy retient sa respiration, sa main attendant l’ordre de dégainer son épée. 
Mais aucun hurlement d’attaque pour interrompre les festivités. C’était la Reine qui entra, sereine et souriante. Elle se dirigea rapidement vers les dames Pictes. Elle  les salua chaleureusement les unes après les autres dans cette langue avec des sons venant des profondeurs de la terre, mais aussi légère que le souffle du vent, une mélodie invraisemblable, magique. L’atmosphère se transforma.
Peut-être que les mots de son épouse apaisaient les craintes des guerrières, calmèrent leurs envies de vengeance, et prônèrent les idées de la paix. 
Arthrhy était médusé, son regard ne pouvait se détacher d’elle. 
Sa femme qu’il croyait incapable de diplomatie, idiote aux arts de la conversation, maîtrisait parfaitement la situation parmi les siennes. Elle leur offrait une confiance aveugle et sincère. Et les Pictes qui se sentaient menacées étaient rassurées en voyant une alliée  du même sang, de la même famille. La Reine ne montra aucune peur, aucune mauvaise intention, alors les guerrières l’appelaient « Vanora »  elles s’inclinaient, touchaient ses cheveux, ses vêtements ; comme une déesse, une créature féerique et bienveillante. Elle leur offrait une preuve de bon augure. 
« Regarder ma fille, une vraie princesse picte, moi je vous l’dis. » Avoua le seigneur Léodagan avec une immense fierté, Arthrhy avait presque cru apercevoir un sourire au coin de ses lèvres. 
Sans préambule, avec un groupe de femmes, la Reine se mit à se remuer en riant joyeusement. Elles dansaient en ronde autour d’elle, chantant avec des mots inconnus, et des mouvements étrangers aux coutumes d’ici. 
Ghenifar portait une robe pourpre, ample, sertie de broderie au fil d’argent. Arthrhy était fasciné par les volants du vêtement de son épouse, qui virevoltaient dans l’air, léger et souple, ses cheveux sombres tourbillonnant autour de son visage, dévoilant quelques perles blanches parsemées parmi les mèches brunes. Elle avait toujours aimé danser lors des banquets. Elle semblait glisser de main en main, ses yeux mi-clos, et un sourire radieux sur ses lèvres roses. 
Mais le Roi fut vite sorti de ses rêveries en entendant des cris, semblable aux hurlements des loups. Les soldates Pictes frappaient une pulsation vive sur leurs plastrons de cuir, et la ronde autour de la Reine devient plus rapide. Elles se mirent à fredonner d’une voix bizarrement aiguë, et riaient à gorge déployée. 
Au milieu de ce vacarme  ; sa femme dont les joues étaient plus rouges que le vin dans les coupes. Les autres conviés semblaient s’amuser de ce jeu ; ils battaient le rythme avec les couverts sur les tables, ils rejoignaient les guerrières dans leur hilarité, et chantaient des mots qui ne ressemblaient à rien aux oreilles d’Arthrhy. 
« Qu’est-ce qu’il se passe encore », s’interrogea le Roi. 
« Oh vous allez comprendre bien vite… » Lui répondit son beau-père, ne contenant pas la malice dans sa voix. 
Ghenifar s’avança vers lui, toujours accompagné par les acclamations des invités. 
Ses joues étaient en feu et elle se mordait la lèvre inférieure dans un geste nerveux. Elle inclina la tête devant son Roi, respectueusement, son silence timide, et ses yeux pétillants d’une émotion qu’Arthrhy n’arrivait pas à lire complètement. 
Arthrhy se leva de son trône, presque peiné de voir son épouse dans cet état sans y comprendre la raison, et ce geste provoqua un mouvement dans la foule, des applaudissements et des rires. 
« Mo thighearna… » Elle lui dit, sa voix aussi petite que possible, un murmure à peine audible. Elle n’osait pas rencontrer le regard de son mari, elle fixait le sol comme si les secrets de l’univers y étaient inscrits. Il reconnut le noble titre qu’elle lui adressait. Ghenifar lui parlait toujours de cette façon profondément respectueuse, une politesse extrême, mettant la distance raisonnable entre eux. Elle ne l’avait jamais entendu l’appeler par son prénom. 
« An gabhadh tu dannsa còmhla rium » elle demanda, et la foule cria de joie, les couverts tambourinèrent plus fort sur les tables. Des clameurs de victoire accompagnaient les chants amusés des convives. 
« C’est quoi vos conneries  ? Attention, j’suis pas du tout d’humeur à… » Arthrhy foudroya Léodagan d’un regard, l’obligeant à faire office d’interprète. Il n’avait aucune envie de jouer les devinettes ou de comprendre ce dialecte rugueux du Nord. 
« C’est une tradition picte, j’ai eu le droit au même bordel à mon mariage… » articula le roi de Carmélide entre deux éclats de rire. 
Ghenifar prit le bras d’Arthrhy, attirant enfin son attention vers elle. 
Son cœur battait à la chamade dans sa poitrine, comme un oiseau essayant de sortir de sa cage. Elle passa sa langue sur ses lèvres sèches, cherchant les mots en brittonique qu’elle avait appris pour lui faire comprendre sa demande. Arthrhy ne put s’empêcher de baisser les yeux, suivant le mouvement de cette langue, presque imperceptible, complètement innocent, mais il eut l’impression qu’un feu brûlait sur ses joues. 
« Vous, dansez avec épouse »
Le Roi resta muet, interdit. 
Encore une tradition barbare et absurde. Il détestait danser. 
Il chercha déjà un moyen de refuser poliment son invitation ; lui explique sans faire offense. Mais il se rendit compte bien rapidement du silence assourdissant dans la pièce qu’il ne pouvait d’accepter. 
Elle espérait, le souffle court, ses yeux brillants, et il se demanda si elle l’avait toujours regardé comme ça, avec autant de dévotion et de désarroi. Tous attendaient la danse du Roi et de la Reine, le couple seigneurial qu’ils formaient, l’illusion d’un amour pur, chaste, exemplaire. 
Masquant mal son malaise, Arthrhy posa sa main sur la sienne. 
« Bon bah, allons-y alors… » 
Il l’entraîna au centre de la pièce sous les yeux de tous. Il n’avait aucune idée de la sorte de danse qu’elle attendait, il ne connaissait pas les coutumes de ses origines. Il répéta les gestes qu’on lui avait appris, une autre femme dans un pays en ruine, un souvenir lointain maintenant qui semblait appartenir à une vie passé. Il se rappelait dans la cour de la villa, le soleil sur sa peau, le chant des hirondelles, l’odeur du miel, la paume d’Aconia posée son épaule, ses yeux d’ébène pénétrant, hypnotisant. Il pouvait presque entendre la chanson qu’elle fredonnait du bout des lèvres pour donner le rythme.
Mais ce soir, ce n’était pas Aconia dans ses bras, mais Ghenifar ;  sa main gelée dans la sienne, et l’autre, maladroite, contre sa clavicule, et peut-être pouvait-elle sentir le sang pulser dans ses veines. 
La musique changea, une mélodie joyeuse, pleine d’espoir et de promesses. Ils effectuèrent ensemble les premiers pas, le corps de sa femme suivant attentivement ses mouvements. Jamais ils n��avaient été aussi proches. 
Il pouvait détailler les mystères de son visage  ; la courbe de son nez, ses cils voilant ses iris noisette, la forme de sa bouche, cette teinte rosée sur ses joues. Elle gardait son regard figé sur son médaillon, elle n’avait pas l’audace de lever les yeux vers lui.
« Vous ne vous débrouillez pas trop mal. » Il murmura, se pencha vers son oreille pour lui confier ce secret. C’était un geste fou, démesuré, mais il n’avait pas pu s’en empêcher. 
Elle sursauta contre lui, surprise de ce rapprochement étrange, tendre. Elle redressa la tête, ses pupilles tremblaient de ce sentiment immense et innommable qui grondait en elle.
« Vous être pas trop mal non plus. » Elle lui répondit avec un demi-sourire, discret, effronté. Son accent faisait vibrer les mots dans sa bouche, comme un sortilège. 
Et elle s’éloigna de lui, quittant ses mains et ses bras. 
Les clameurs redoublèrent de force et les mélodies s’élevèrent avec entrain. Dans un éclat, la musique changea de nouveau, une cadence endiablée, les tambours résonnaient dans sa cage thoracique, la harpe s’arrangeant étrangement bien avec la guitare et le souffle des bombardes. 
Il resta les bras ballants, incapable de bouger, les yeux rivés sur sa femme. 
Elle virevoltait, les pans de sa robe dévoilant légèrement le haut de ses chevilles, sa peau laiteuse, elle ressemblait à un mirage, à une apparition divine, ses hanches qui ondulaient sous le rythme des applaudissements et des chants. Elle tournait, et sa voix s’envola, limpide et mélodieuse, dans cette langue indéchiffrable qui appartenait à une tribu lointaine et secrète. Rayonnante de son sourire espiègle, petite princesse indomptable et sauvage, trop jeune pour le devoir qu’on lui imposait, le rôle qu’elle devait supporter. 
Elle revient vers lui, plus proche que jamais, leurs corps entrants en contact, comme un coup de tonnerre qui déchirait le ciel. Elle riait, son regard ne quittant jamais le sien  pétillant de cette passion destructrice qui pourrait tout ravager, déclencher des guerres et mettre le monde des hommes à feu et à sang, cette émotion si pure, si intense. Sa femme, la sienne, devant les dieux anciens et le nouveau, comblée et amoureuse.
Il eut soudain une pensée épouvantable qui le transit d’angoisse, car à cet instant il voulait franchir cette frontière, briser son serment, et adorer cette femme, la rendre heureuse.
C’était une idée déraisonnable, délirante, impossible. Il était terrifié, des fourmillements dans ses doigts, ses genoux ne demandaient qu’à se prosterner devant elle. 
Sa compagne se déposa lentement au sol, la tête gracieusement inclinée. Arthrhy se dirigea vers elle, conduit par une volonté autre. Son cerveau complètement vide, ensorcelé par cette danse et le chant de Ghenifar. Il ignorait lui-même ce qu’il allait faire une fois proche d’elle. 
Il tendit le bras pour qu’elle puisse se relever. La foule applaudit, sifflant de bon cœur. 
Ghenifar leva les yeux vers lui, et il était comme foudroyé par la tendresse, la dévotion qu’il recevait. Il en était parfaitement indigne. 
Il déposa un baiser sur sa main, et la terre s’arrêta de tourner. 
Les étoiles brûlaient dans le ciel, mais aucun feu n’était comparable à celui qui étincelait dans les yeux de Ghenifar. 
Ils restèrent peut-être un millième de seconde de trop à se regarder l’un l’autre, un moment d’oubli où Arthrhy n’était plus prisonnier de Rome et de ces fantômes. Juste une seconde suspendue, perdue. L’idée terrible de lui voler un baiser naquit dans son esprit. Il sentit ses oreilles brûlées, et une bouffée de chaleur le força à se racler la gorge avant de prononcer le plus respectueusement possible.
« Merci ma Dame. »
Ghenifar comprit, aucune des langues qu’elle connaissait ne pouvait l’aider à trouver une réponse. Elle espérait que ses yeux pouvaient parler à sa place. 
Arthrhy n’arrivait pas à lâcher sa main, alors il l’emmena avec lui vers son trône, sans rien dire. Il marmonna pour lui-même « C’est mieux comme ça… Les gens sont contents et puis voilà… » C’était des excuses, des mots sans importances. Arthrhy préféra ignorer le regard étonné de son beau-père, il voulait sentir la chaleur de la paume de sa reine contre la sienne. C’était grisant, merveilleux, terrifiant. 
Ils passèrent le reste de la soirée l’un à côté de l’autre, et les invités auraient pu croire que le Roi était véritablement amoureux de son épouse. Ils ne se parlèrent pas plus que ça, juste main dans la main. Arthrhy était agglutiné à son trône, enseveli sous des conversations diplomatiques stériles et il buvait le vin des Romains pour apaiser le dessin des hanches de sa femme qui ondulaient sous la musique. Ghenifar l’admirait du coin de l’œil, un sourire ravi qui ne quittait pas son visage. Ses amies d’enfance venaient la voir, riant avec elle, et complimentant sa danse et son chant. Elles parlèrent dans leur langue mystérieuse du nouveau Roi. 
Parfois, par inadvertance, leurs regards se croisaient, et la foule devenait nébuleuse, une masse informe, irréelle. Le brouhaha incessant se dissipait, ne laissant place qu’aux battements de leur cœur. Elle lui souriait toujours, comme s’il n’existait que lui parmi les ombres sans noms, avec cette même tendresse débordante, cet amour plein d’espoir. 
Il avait une furieuse envie de l’amener danser encore ; qu’elle puisse tourbillonner et que son rire fasse fuir les démons et la colère. Mais il n’en fit rien. Il était un lâche, un idiot. La douleur et le désir tenaillaient ses entrailles ; il n’arrivait pas à maîtriser l’ardeur de son regard quand il la contemplait, et pourtant tout son corps était victime d’un poids terrible, immobilisé sur son trône. 
À un moment, il oublia ses promesses, ses devoirs, et ses idées contraires. Il se pencha vers elle, et il murmura pour qu’elle seule puisse à le comprendre. 
« Je suis content d’avoir dansé avec vous. » Le sourire de sa femme était si radieux qu’il aurait pu en tomber amoureux. « Vous… Vous êtes une excellente danseuse. » Il rougit violemment comme un gamin en entendant l’ardeur de ses propos. 
Ghenifar eut un joli rire, pétillant, sans moquerie ni malice, juste une joie pure et sincère. 
« Merci. »
Arthrhy, bêtement heureux de ce moment de bonheur que le destin lui accordait. 
Si gouverner l’impétueuse et divergente Bretagne était son fardeau, celui d’être un époux n’était pas aussi horrible qu’il l’avait imaginé… Peut-être qu’il pourrait s’y habitué ?
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dagonet · 1 year
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Bien le bonjour Dags !
Désolée de te déranger pour de nouveaux gifs Kaamelott.
Pourrais tu gifer stp 2 scènes de l'épisode "Les derniers outrages" (ep. 14, livre 3) :
1) dans la scène d'intro, la réplique de Leodagan :
" Des canailles en liberté... Allez tiens ! Ça me coupe l'appétit moi."
2) dans la première scène post générique, ce passage :
"Lancelot : Chaque année on essaie de vider les prisons.
Léodagan : Mais en Carmélide aussi on le fait qu'est-ce que vous croyez ! Chaque année on crame toutes les geôles, la saloperie est éliminée, et une nouvelle génération arrive, et ainsi de suite."
Désolée je n'ai pas le minutage car je me suis basée sur les scripts pour te donner les infos.... 👉👈
Si ça ne te dérange pas, merci merci !
C'est noté pour les deux, je te fais ça huhu
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quietparanoiac · 2 years
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— You're absolutely mad! One shouldn't enter an enchanter's laboratory just like that! — And whyever not? — It wasn't even locked...
Simplement il y a des choses à ne pas prendre à la légère. La magie, par exemple !
Kaamelott (2005-2009), 2x80 (Les Parchemins Magiques)
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losttranslator · 6 months
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goustan qui veut pas que léodagan et séli forcent guenièvre à épouser arthur si elle veut pas de lui.......... papi goustan for the win
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kamomille9 · 1 year
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Fanfic Pendranièvre : Le Coeur a ses Raisons... Chapitre 4
Hello everybody ! Je pensais poster hier mais je n’avais pas prévu de faire ce chapitre aussi long XD
Bonne lecture j’ai hâte de savoir ce que vous en pensez !!
Chapitre 4 : La Décision
Arthur Pendragon ne s’était jamais senti aussi con qu’en cet instant. Sa femme venait de lui clouer le bec d’une telle façon qu’il était incapable de bouger. Il se repassait la scène inlassablement, tentant de déterminer s’il y aurait pu y avoir une autre issue que celle-ci. Elle avait pensé à tout… sauf peut-être à l’effet que ses paroles auraient sur lui. Il était si absorbé par ses pensées qu’il n’entendit même pas Angharad entrer dans sa chambre.
_ Monsieur ?
Le Roi lui lança un regard furtif, signifiant qu’il l’avait bien entendu mais qu’il ne comptait pas lui parler.
_ Je tenais simplement à dire à Monsieur que Madame venait de quitter le château.
Arthur ferma les yeux un instant. Il avait vaguement espéré que tout ceci n’avait été qu’un songe et que sa femme n’était pas partie. Cependant, la réalité venait le frapper en pleine poire. Le Roi ne manifestant toujours aucune réaction, la bonniche poursuivit :
_ Monsieur aimerait certainement savoir que Madame n’est pas partie seule car j’ai demandé au Seigneur Perceval de l’accompagner afin de la protéger.
_ Perceval ? s’étonna le Roi, regardant finalement directement la suivante de l’ex-Reine.
_ J’avais peur pour elle… Je ne voulais pas qu’elle soit seule sur la route. Elle ne m’a pas dit où elle comptait aller…
Arthur hocha de nouveau la tête.
_ C’est une bonne idée. Merci pour votre sollicitude vis-à-vis de ma femme et pour m’avoir prévenu…
_ Elle n’est plus votre femme, coupa Angharad sans ménagement.
Arthur resta de marbre, même si ces paroles avaient eu l’effet d’un coup de poing en plein ventre.
_ Elle ne m’a pas dit pourquoi… Madame voulait juste que je sache que son mariage avec vous était annulé et que c’était sa décision.
_ Elle a dit vrai…
_ Je ne doutais pas des dires de Madame… En revanche, et excusez mon franc parler, je pense que si Monsieur s’était un peu plus occupé de Madame durant toutes ces années, Monsieur ne ferait pas cette tête à l’heure qu’il est.
_ Est-ce que je vous ai demandé votre avis ? tempêta alors le Roi.
_ Bien sûr que non ! Mais Monsieur devrait se réveiller et se rendre compte de sa chance avant que la nouvelle ne se répande et que tous les nobliaux et grouillots du royaume ne rappliquent pour demander la main de Madame !
Le Roi n’avait pas pensé à ça… La main de l’ex-Reine et princesse de Carmélide serait une opération des plus juteuses pour n’importe quel type de ce pays… Léodagan ne tardera pas à recevoir des messages venant des quatre coins de Bretagne pour sa fille. Il l’avait rejeté pendant des années mais cela ne voulait pas dire qu’un autre homme, avec plus de jugeote, ne serait pas ravie d’épouser une femme telle que Guenièvre… Elle était encore jeune et capable d’engendrer des enfants en bonne santé… Arthur eut soudain envie de vomir… Imaginer un autre homme dormir dans le lit de sa femme, la prendre dans ses bras, l’embrasser, la câliner, lui faire l’am… C’était au-dessus de ses forces.
_ Gardez votre avis pour vous ! Je n’aurais aucun mal à la remplacer si je le voulais ! Je vous conseille de rester à votre place !
Angharad se pinça les lèvres et évita de claquer son beignet au Roi de Bretagne. Elle préféra faire une légère révérence et sortir de la chambre sans un mot de plus.
-o-
Comme on pouvait s’y attendre, ses beaux-parents étaient furieux. Traitant leur fille de tous les noms d’oiseaux possibles, ils ne remarquèrent pas l’étrange mélancolie du roi. D’ordinaire, lorsque Léodagan et Séli de Carmélide s’engueulaient, Guenièvre était toujours à ses côtés. Elle ne faisait rien pour apaiser les disputes de ses parents mais Arthur se sentait désespérément seul sans elle pour la soutenir silencieusement. Il n’avait jamais remarqué… Même si Guenièvre ne disait rien, ne se mêlait pas ouvertement des choses, cela ne voulait pas dire que sa simple présence n’était pas déjà le soutien dont il avait besoin… Il lui avait reproché tant de fois de ne rien comprendre, de ne pas assez s’intéresser, de dire des bêtises… En revanche, il n’avait jamais entendu sa femme parler de lui méchamment ou négativement, que ce soit pour son sale caractère ou sa façon de régner. Contrairement à ses parents, elle n’avait pas besoin de gueuler pour se faire entendre… Malheureusement, Arthur ne le comprenait que maintenant…
_ Mais vous allez vous secouer les miches oui, au lieu de rester assis là sans rien faire ?
_ Elle est partie sans dire où elle allait. Vous voulez quoi ? Qu’on lance tous les gardes et chevaliers du pays à ses fesses ?! Elle sera certainement en Carmélide d’ici quelques jours. Vous pouvez pas attendre une lettre de votre père ?
_ En Carmélide ? Comment vous pouvez être sûr que c’est là qu’elle se rend ?
_ Ça me parait juste logique… pas à vous ?
Séli et Léodagan se lancèrent des regards entendus. C’était une possibilité mais c’était loin d’être la seule…
_ Bon bah autant que vous le sachiez… C’est loin d’être la seule option…
_ Comment ça ? demanda Arthur après la remarque de son ex-belle-mère.
_ Bah déjà il y a ma sœur, qui vit avec son mou du genou de mari vers York. Et il y a les pictes…
_ Les pictes ?
_ Oui les pictes ! Je suis d’origine picte moi mon petit père et quand la rumeur se répandra que votre mariage est annulé je peux vous assurer que les pictes ne perdront pas de temps pour venir enlever la petite !  
_ Pourquoi l’enlever ? interrogea Arthur, légèrement inquiet.
_ Tout simplement parce que, lorsqu’un picte veux épouser une femme, il doit l’enlever une nuit avant de la rendre à ses parents le lendemain, vertu prise, mariage consommé, impossible de revenir en arrière donc l’union est célébrée dans la foulée !
_ C’est bien ça le problème pas vrai ?
_ De quoi ?
_ Ma fille est encore vierge. C’est à cause de ça qu’elle a pu annuler le mariage.
Arthur ne préféra pas répondre aux paroles de son ex-beau-père. Ce n’était de toute façon pas nécessaire.
_ Eh beh mon salaud… C’est vrai qu’on pouvait toujours l’attendre l’héritier… Vous savez quoi, je retire tout ce que j’ai dit ! Elle a eu raison de se barrer ! A sa place, je vous aurais coupé les couilles avec tout ce que vous lui avait fait subir, mais ma fille n’est pas aussi sanguinaire que moi…
Sans attendre, Séli se leva, jeta sa serviette sur la table et sortit de la salle en claquant bruyamment la porte. Arthur soupira longuement avant de se tourner vers son conseiller.
_ Vous ne m’avez jamais avoué les termes négociés par ma femme pour notre mariage…
_ De quoi vous parlez ?
_ Elle vous a juste demandé de partir avec moi loin de vous. Elle était prête à sacrifier ses rêves pour satisfaire votre ambition. Pourquoi ne pas lui avoir accordé la seule chose qu’elle vous demandait ?
_ Oh ça ? Bah au départ on voulait vous aider à vous installer. Ensuite, il y a eu les travaux pour notre propre château en Carmélide… Et vous faites beaucoup de réunions de la Table Ronde ! La Carmélide, c’est loin !
_ Ce sont des excuses tout ça ! Vous n’avez pas respecté votre parole ! C’était sa seule condition et vous n’avez pas été fichu de la respecter !
_ Alors vous allez vous calmer de suite car question respect vous n’avez absolument rien à m’envier ! Combien de femmes sont passées avant ma fille pendant ses quinze années ? Combien de fois a-t-elle dû se taire et faire profil bas en entendant les commérages ? Vous avez des maîtresses tout le tour de la ceinture et ma fille devait encaisser vos infidélités sans broncher ! J’ai peut-être des défauts et beaucoup de torts mais j’ai au moins épargné à ma femme cette humiliation ! Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis plaint de vous auprès d’elle alors qu’elle vous défendait de toutes ses forces sans jamais vous rabaisser ! Elle me disait que vous étiez un grand Roi, respecter et aimer du peuple, un homme qui faisait de grandes réformes pour améliorer ce pays et que si ça me plaisait pas je pouvais rentrer en Carmélide avec son coup de pied au cul ! Comme un con, je me disais que dans votre intimité vous deviez être gentil avec elle pour qu’elle vous admire comme ça… Mais voilà, elle est finalement partie… Et je me demande bien ce qui a pu la décider après tout ce temps…
Le regard perçant de Léodagan n’intimida le Roi en aucune façon.
_ Je suis Roi de Bretagne. J’ai pas de leçon à recevoir d’un homme qui privilégie ses ambitions au bonheur de sa fille.
Sur ces mots, le Roi se releva à son tour et quitta la salle à manger.
Léodagan se retrouva seul. Les prochaines semaines allaient sans doute être éprouvantes pour eux tous maintenant que la seule personne capable de leur apporter un semblant de douceur était partie.
-o-
La journée fut éreintante pour Arthur. Il avait fallu qu’il informe ses chevaliers de la situation lors d’une réunion de la Table Ronde. Bohort fut catastrophé et ne cessa de s’excuser par la suite pour avoir relayer le maudit message de Lancelot à la Reine même si Arthur ne cessait de lui répéter que Guenièvre n’était pas partie rejoindre le chevalier errant. Il en profita pour leur expliquer l’absence de Perceval bien que certains doutaient de la qualification du gallois pour protéger la princesse… Arthur y avait pensé, bien entendu, mais il avait assez confiance en lui pour savoir qu’il ferait tout pour qu’il ne lui arrive rien. Quelques chevaliers avaient tenu ensuite à s’entretenir avec Léodagan… Le Roi n’avait aucune illusion et savait que certains sauteraient sur l’occasion pour ravir le plus beau parti du royaume… Car, même si cela peinait à Arthur de l’admettre, Guenièvre n’était plus sa femme et d’autres avaient le droit de la courtiser… Elle avait bien fait de partir… Sans doute savait-elle qu’elle n’aurait jamais la paix en restant dans ce château.
Le soir venu Arthur s’installa donc dans son grand lit vide jusqu’à ce qu’une personne n’entre dans sa chambre sans même frapper.
_ Mévanwi ?! Qu’est-ce que vous faites là ?
Ni une, ni deux, la femme de Karadoc se glissa sous les draps à la place de Guenièvre et se rapprocha sensuellement d’Arthur. Ce dernier bondit du lit lorsqu’elle posa ses mains sur lui.
_ Je peux savoir ce que vous foutez ?!
_ La Reine est enfin partie, Sire ! Nous le souhaitions tant et c’est finalement arrivé ! Je peux dormir avec vous ici, cette gourdasse ne reviendra pas ! Vous êtes libre.
Arthur fronça alors les sourcils et la regarda avec mépris.
_ C’est ce que vous attendiez : qu’elle s’en aille et me quitte. Vous voulez quoi exactement ? Même si ma femme est partie vous êtes mariée avec le Seigneur Karadoc ! Qu’est-ce que vous attendez de moi au juste ?
_ Je ne comprends pas Sire… Nous pourrions enfin être ensemble et vivre notre amour au grand jour…
_ Pour cela il faudrait que je tue votre mari ! C’est ce que vous voulez ?
Mévanwi prit quelques secondes avant d’ouvrir la bouche mais Arthur répondit à sa place.
_ C’est bel et bien ce que vous voulez ! Vous voulez que je tue mon chevalier pour vous ! Lui en moins et sans Guenièvre… Vous voulez devenir Reine.
_ Je voudrais devenir votre Reine !
_ Vous ne savez pas qui je suis ! Je pourrais tout aussi bien être le Duc d’Aquitaine que ça ne changerait rien pour vous ! Vous êtes prête à faire tuer votre mari, à laisser vos enfants sans leur père rien que pour devenir Reine…
_ Je pensais que c’était ce que vous vouliez aussi : m’avoir rien que pour vous…
_ Ce que je veux… Ce que je veux c’est une femme qui soit capable de supporter mon sale caractère tout en me renvoyant bouler si jamais je la gonfle trop ! Je veux une femme simple qui ne cherche pas à s’imposer mais qui soit toujours prête à m’aider et me soutenir ! Je veux quelqu’un qui ne laissera pas son ambition la dévorer pour un pouvoir qui ne lui appartiendra jamais totalement ! Je veux une femme bienveillante qui fera passer le bonheur des autres avant le sien… Je veux…
_ Je pensais que vous vouliez une femme intelligente et fougueuse ! Une femme qui serait votre égale pour régner avec vous et pour vous ! Je pensais que vous étiez un Roi moderne prêt à laisser une femme intervenir dans les décisions importantes du royaume !
_ Vous avez raison… mais je veux aussi quelqu’un qui ne m’en demande pas trop et qui sera capable de se satisfaire du peu que je lui donnerais… et plus je vous écoute, plus je me rends compte que cette femme n’a jamais été vous.
_ Vous voulez une simple crétine qui ne sait même pas faire la différence entre une loi et un salsifis ? C’est ce que pense toute la cour et même le peuple la sait « con comme une chaise » !
_ Je veux quelqu’un que ne juge pas chacune de mes décisions… Je veux une femme intelligente, oui, mais pas arrogante et imbue de sa personne. Je veux…
Arthur se rendit alors compte que l’intégralité des qualités qu’il venait d’énoncer appartenaient déjà à une femme de sa connaissance.
_ Je veux Guenièvre.
_ Elle est partie ! Elle ne reviendra jamais après ce que nous avons fait ! Je suis là moi ! Je peux vous rendre heureux je le sais ! Ne revenez pas vers votre ex-femme, c’est indigne de vous !
_ Sortez !
Mévanwi resta assise sur le lit, sonnée par le ton inflexible du Roi.
_ Je ne veux plus vous voir. Retournez auprès de votre époux. Ne m’adressez plus la parole !
La vilaine frisée ne bougeait toujours pas, croyant sans doute à une plaisanterie…
_ FOUTEZ LE CAMP !
Elle se décida finalement à partir non sans une dernière remarque d’Arthur :
_ Si jamais ma femme venait à me pardonner et revenir au château, je vous interdis de lui adresser la parole. Vous ferez profil bas et lui témoignerez tout le respect qu’elle est en droit d’attendre de vous. Et puisque les ragots semblent être de votre goût, vous ferez passer l’information : le Roi veut récupérer sa Reine et il fera tout ce qu’il faut pour ça. La cour et le peuple peuvent bien penser ce qu’ils veulent, Guenièvre est et restera toujours MA REINE.
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(édit : jetez un oeil au Reblog de @thehappyegg je vous promets ça vaut le détour)
Kaamelott Prompt
Anna meurt en couche laissant Loth veuf en charge d'un jeune Gauvain.
Léodagan, désireux d'ouvrir une alliance avec ses voisins du Nord, décide de marier sa fille Guenièvre au roi Loth et d'unir leur nation pour bouter les romains hors de la Bretagne. La force de la coalition que forment les Pictes, la Carmélide et les Orcaniens est dévastatrice et il ne leur faut pas beaucoup d'effort pour vaincre l'envahisseur. 
Réticente à épouser un homme qui se rapproche de l'âge de son père, Guenièvre se promet de s'enfuir. Mais l'amour est une plante tenace qui peut naître d'entre les plus durs des rochers et guérir le plus triste des cœurs. 
Malgré tout, la pourriture qui habite l'âme de Loth et son penchant pour la traîtrise peuvent-ils vraiment disparaître ou au contraire la jeune reine va-t-elle être intoxiquée par le pouvoir et la corruption ? 
Les romains chassés et Excalibur toujours fermement ancré dans son roc sacré, il ne reste plus qu'une seule question à laquelle répondre : qui va prendre le trône et devenir roi de Bretagne ?
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No one :
Goustan of Carmélide: "Les enfants, ils faut les détester!"
*simultaneously caresse les cheveux de Léodagan*
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katewalker · 2 years
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KAAMELOTT PREMIER VOLET (2021) | Léodagan et le petit burgonde
(ou papy Lionnel 🥺)
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geekgirl2000 · 2 years
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Pour le meilleur comme pour le pire
Fluff (44) : “I meant it when I said for better or for worse”, c’est un peu devenu un angst sans que je m’en rende compte 😅
Il était enfin de retour. C’était la seule pensée que Séli avait. Elle n’avait pas l’habitude de rester derrière lors de campagnes militaires. Elle était une Picte, une vraie. Elle participait, c’était une guerrière. Moi voilà, aujourd'hui, elle était surtout l’épouse de Léodagan de Carmélide. C’était une princesse bretonne qui devait obéir aux règles du peuple de son mari. Et cela ne lui plaisait pas mais alors pas du tout. Elle aurait voulu être à ses côtés durant les batailles mais on le lui avait interdit. Elle ne pouvait qu’attendre son retour et espérer le meilleur. 
Enfin, elle l’aperçut. Mais tout en elle sembla s’arrêter d’un coup. Il était allongé sur une civière, pale comme un fantôme et le plus choquant était le bandage qui couvrait la moitié inférieur de son corps. Ce bandage était nimbé de sang. 
Elle se précipita vers lui mais l’un des soldats de son mari la stoppa. 
- “Désolée ma reine mais on doit l’emmener d’urgence chez le guérisseur.” 
Elle ne put qu’hocher la tête en regardant la civière portant son mari s’éloigner. Une ombre passa dans son champs de vision. Son beau-père. 
- “Suivez-le”, lui ordonna-t-il.
Elle lui jeta un coup d’oeil reconnaissant et partit à la suite du cortège. Goustan l’observa s’éloigner. Il avait beau avoir comme surnom le Cruel, il n’était ni aveugle ni insensible. Il avait que son fils aimait sa femme et il semblerait qu’elle aussi aime son idiot de fils. Il aurait presque envie de sourire à ce constant. Presque. Sauf que la situation ne lui permettait pas de sourire. Car son fils était sur une civière. Avec une blessure extrêmement profonde. Et qu’il garderait sans doute des séquelles. De graves séquelles. Il secoua la tête en priant pour que cela chasse les larmes qui se formaient discrètement dans ses yeux et prit la direction d’une salle de bain pour se nettoyer. Il avait un royaume à diriger et des soins pour son fils à organiser.  
De son côté, Séli avait rejoint son époux et avait laissé les guérisseurs faire leur office. Elle était resté sur le côté jusqu’à ce qu’ils estiment avoir fait tout ce qui était en leur pouvoir. Une fois seule avec lui, elle s’approcha du lit et prit la main de Léodagan dans la sienne. 
- “Dépêchez-vous de vous réveiller, s’il-vous-plait... je ne vous supplie jamais. Alors pour une fois dans votre vie, faites ce qu’on vous demande”, murmura-t-elle dans sanglots dans la voix.
***
Léodagan se réveilla trois jours plus tard. Mais à son réveil, les choses ne s’arrangèrent pas. Il ne pouvait pas sentir ses jambes ni quoique ce soit en dessous de la taille. 
Les guérisseurs tentèrent de nombreuses techniques afin de le soigner mais après deux mois sans aucun succès, tout espoir semblait perdu. 
Léodagan était devenu de plus en plus bougon et taciturne au fur et à mesure que l’espoir disparaissait. Il avait vu les yeux de Séli devenir de plus en plus triste aussi. Malgré leurs engueulades habituelles, il pouvait voir qu’elle n’était pas de son état normal, qu’elle se retenait de pleurer la plupart du temps. Il ne pouvait plus supporter de la voir ainsi. Il voulait retrouver sa femme. La femme qu’il avait enlevé. La Picte au langage fleuri. Il voulait la revoir sourire. Entendre son rire. Voir ses yeux s’illuminer. Il avait réfléchi au cours du dernier mois à une façon de la faire redevenir elle-même. Et une seule solution sortait du lot : lui rendre sa liberté. Il ne voulait pas la lier à lui, la forcer à rester avec un homme diminué comme il se pensait. Alors il prit sa décision et un soir, il lui proposa le divorce. 
- “DIVORCER !? NON MAIS VOUS ÊTES PAS BIEN !?” lui cria-t-elle.
- “Vous méritez mieux que ça, mieux que moi”, lui rétorqua-t-il en tirant la gueule. 
C’était peut-être la seule solution qu’il voyait mais ce n’est pas pour autant que cela lui plaisait. Il l’aimait sa femme. Il l’aimait au point de la laisser partir pour son bien. 
- “Mais ça tourne pas bien dans votre tête en fait !” continua-t-elle. “Je ne pars pas, imbécile. “Si vous voulez vous débarrasser de moi, il faudra trouver une autre façon de faire !”
- “Me débarrasser de vous ? Mais de quoi vous parlez ?!” s’étonna-t-il Ave colère. 
“Se débarrasser d’elle ? Non ça jamais !”, pensa-t-il. 
- “Bien dans ce cas, vous la fermez et vous me proposez plus jamais de divorcer ! En plus, il n’y a que moi qui suis capable de supporter un tel emmerdeur”, continua-t-elle en lui tournant le dos. 
Elle remplit un verre d’eau et se rapprocha du lit où Léodagan reposait. Elle le lui tendit. Il frôla sa main en attrapant le verre et lui donna un sourire bougon. Elle lui sourit et murmura :
- “En plus, je le pensais que j’ai dit pour le meilleur et pour le pire.”
***
Des années plus tard. Après le départ d’Arthur à Rome suite à sa tentative de suicide et à sa passation de pouvoir à Lancelot. Après la disparition de Guenièvre. Après le départ d’Yvain. 
Ils étaient tous les deux inquiets pour leurs deux enfants. Guenièvre avait disparu depuis plusieurs mois et les soldats qu’ils avaient envoyés pour la protéger avaient été retrouvés morts. Cependant, il restait un espoir car Lancelot était obsédé par elle. De ce fait, les chances qu’elle soit toujours en vie étaient grandes. Pour Yvain, les choses étaient plus compliquées. Cela faisait quelques semaines qu’ils n’avaient plus de nouvelles. Mais Lancelot avait placé un blocus sur la Carmélide. Il les avait isolé. Ils devaient garder espoir. Ils espéraient qu’ils soient tous les deux cachés et en sécurité. 
Ils passaient énormément de temps à s’inquiéter. Leurs enfants étaient toujours dans leur esprit. Mais ils ne pouvaient s’inquiéter pour les autres aussi. Pour Bohort, pour Gauvain, pour Merlin et même parfois pour Perceval.
Les souverains de Carmélide se trouvaient dans leur salle à manger. Ils fixaient tous deux la lettre qu’ils avaient reçu. Kaamelott. Lancelot. Mevanwi. Des menaces. Encore et toujours. Sur leurs enfants. Sur leurs terres. Sur leurs gens. Sur leurs anciens alliés. Une contrainte à l’abandon de tout projet militaire. De toute arme militaire. De tout soldat. Kaamelott, Lancelot démilitarisait la Carmélide car elle représentait encore un danger. Ils étaient vraiment au pied du mur. Ils étaient à cours d’option. Ils devaient s’incliner.  
- “Pour le meilleur comme le pire hein ?” demanda Léodagan avec peine et tristesse en regardant Séli et en serrant les poids de rage. 
- “Pour le meilleur comme le pire” confirma Séli en lui serrant la main. 
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