Tumgik
#Sara Baume
prosedumonde · 11 months
Quote
Parfois je perçois ta tristesse, la même que la mienne. Je la perçois à ta façon de soupirer, la tête basse. À ta façon de ne jamais baisser totalement la garde ni de tenir pour acquis l’univers que je t’offre. Ma tristesse à moi n’est pas un parti pris, mais quelque chose de coincé entre les murs de ma chair, comme un brouillard sale. Elle ternit tout. Elle roule le monde dans la suie. Elle vide mes membres de leur force et me voûte le dos.
Sara Baume, Dans la baie fauve
English : Sometimes I see the sadness in you, the same sadness that's in me. It's in the way you sigh and stare and hang your head. It's in the way you never wholly let your guard down and take the world I've given you for granted. My sadness isn't a way I feel but a thing trapped inside the walls of my flesh, like a smog. It takes the sheen off everything. It rolls the world in soot. It saps the power from my limbs and presses my back into a stoop.
59 notes · View notes
kamala-laxman · 9 months
Text
This morning, the sun endures past dawn. I realise that it is August: the summer's last stand.” ― Sara Baume
3 notes · View notes
mmepastel · 1 year
Text
Tumblr media
C’est officiel, j’adore Sara Baume.
Son premier roman (que j’ai lu en deuxième) est une pure merveille.
On retrouve dans ce premier livre des thèmes qui reviendront dans le deuxième, la solitude, l’envie de disparaître, le lien avec la nature, la faune et la flore, les cadavres des animaux qui ne sont pas si anodins que leur fréquence voudrait suggérer, ce regard acéré porte sur les minuscules détails de l’existence ou des choses, objets ou animaux, une sensibilité extraordinaire qui rend l’ordinaire presque surnaturel.
Ce livre est d’une tristesse insondable. Pas vraiment feel good. On ne comprend pas bien la personnalité de Ray, l’homme qui se trouve trop vieux pour recommencer, trop jeune pour tout laisser tomber. Même si on comprend progressivement pourquoi il a adopté un chien (et que sa motivation est glauque, effrayante), on ne comprend jamais vraiment pourquoi il a si peur des autres, de lier un quelconque lien avec autrui, pourquoi c’est si difficile pour lui de communiquer avec des humains, alors qu’il saoule de parole One Eye, son chien. On se demande s’il a des problèmes mentaux, voire s’il est déficient intellectuellement. Pourtant, il est incollable sur la vie des animaux, leurs races, leurs spécificités, ainsi que sur les plantes et la mer qui borde son village, il est logique, passablement organisé, sensible. A-t-il été saccagé par une enfance austère, élevé par un père taiseux, peu aimant ? N’a-t-il juste pas appris comment être avec autrui ? N’a-t-il juste pas appris la joie ?
En tous cas, l’amour, il sait en donner, comme on le voit avec son chien qui devient le centre de son existence.
Et il accorde de l’importance à l’existence, à celle des êtres vivants, quels qu’ils soient. Il se met en colère qu’on ait de la peine pour un cygne mort parce que c’est beau et qu’on néglige le choucas mort parce qu’il ressemble à un sac poubelle. Il a raison de trouver ça injuste. Et si au fond il était plus sage que la moyenne ?
Le lien qui se met à l’unir, lui et One Eye, chien devenu borgne de manière obscure mais sûrement cruelle, dans ce duo exclusif est complètement bouleversant. Duo bancal, soudé, à la vie à la mort. Un genre de Thelma et Louise avec un homme blessé et un chien.
Bizarre ? Oui. C’est un livre très bizarre mais diablement bien écrit et absolument bouleversant.
Je fais le pari que Sara Baume va devenir une écrivaine majeure en Irlande et ailleurs.
3 notes · View notes
catmint1 · 2 years
Quote
This morning, the sun endures past dawn. I realize that it is August: the summer’s last stand.
Sara Baume, A Line Made by Walking
3 notes · View notes
puutterings · 2 years
Text
Here’s my driftwood. joining the swatches.
  It’s hard to learn anew how to make it through from dawn to dark without all the props and pointers inside my father’s house. Without plant-watering, yard-pottering, chair-rocking and channel-zapping, I expected it would be exciting; I expected that the freedom from routine was somehow greater than the freedom to determine your own routine. I wanted to get up in the morning and not know exactly what I was going to do that day. But now that I don’t, it’s terrifying.
ex Sara Baume, Spill Simmer Falter Wither (2015; Mariner Books, 2017) : 131
see Interview / Sara Baume: ‘I always wanted to be an art monster’ The author recalls her youthful dreams of a Turner prize victory and the run-in with doctors that led to her second novel Alex Clark, The Guardian (18 February 2017)
Here’s my driftwood. I prefer the pieces with swatches of crackled paint. I bring them home and nail them to the yellow walls, each abutting the next, joining the swatches. I think of it as a colossal jigsaw, an abstract assemblage of infinite proportions, and sometimes I wonder if, along with his overlong feet, my father bestowed on me his restless compulsion for remaking. p 102
pottering not puttering; “current reading” my (poor) excuse.  
2 notes · View notes
imaginemirage · 2 years
Text
"This morning, the sun endures past dawn. I realise that it is August: the Summer's last stand."
Sara Baume
2 notes · View notes
conjcosby · 8 months
Text
Stardate: 202308.23 ▫ Summer is nearly over and it'll fall unto those who keep those memories. 😊🙏 #sarabaume #sarabaumequote #sarabaumequotes #wisdom #quote #quotes #post #wisdomquote #wisdomquotes #wisdompost #wisdomoftheday #wotd #wisdomoftheweek #wisdomoftheworld #wotw #quoteoftheday #qoutesoftheday #qotd #quoteoftheweek #quotesoftheweek #quoteoftheworld #quotesoftheworld #qotw #quotepost #quotespost #tumblrquote #tumblrquotes #tumblrwisdom
https://www.instagram.com/p/CwR5irgMJxG/?igshid=MTc4MmM1YmI2Ng==
Tumblr media
0 notes
eleven-fiftynine · 2 years
Text
See how community is only a good thing when you're a part of it.
Spill Simmer Falter Wither by Sara Baume
0 notes
fairytalebubble01 · 2 years
Quote
This morning, the sun endures past dawn. I realise that it is August: the summer's last stand.
Sara Baume, A Line Made by Walking
1 note · View note
awkward-sultana · 2 years
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
The Months, Linda Pastan / Reluctant Goodbyes, O.L. / Unknown / The Londoner / Wuthering Heights, Emily Bronte / Tumblr: Honeytuesday / The Pond, Mary Oliver / Robin Bush / Tumblr: Honeytuesday / Greg Sellers / S. Heaney / Letters of Summer Past / Albert Camus / Unknown / Sara Baume / Tuck Everlasting, Natalie Babbitt / Unknown / Tumblr: Poetryatmost / Instagram: claudbakes / August, Devotions, Mary Oliver
1K notes · View notes
mystiqueghost · 9 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
—to commemorate the beginning of a new month, here's a collection of my favorite quotes about august. authors are listed in order: Denise Levertov, Ingeborg Bachmann, Listy Tamtego Lata, Carlie Hoffman, Sara Baume, Alex Dimitrov, William Faulkner, Yrsa Daley-Ward, Sylvia Plath, Anne Sexton
73 notes · View notes
prosedumonde · 11 months
Quote
Partout où je vais, j’ai l’impression de porter une tenue de spationaute qui me protège des autres. Une grande combinaison brillante qui masque à quel point je me sens petit et terne à l’intérieur.
Sara Baume, Dans la baie fauve
40 notes · View notes
chillpotato · 2 years
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
- Rassmenia Massoud, from 'You Don't See Any Of This' // @vedenyo // Sara Baume, from 'A Line Made By Walking'
192 notes · View notes
mmepastel · 1 year
Text
Tumblr media Tumblr media
Je crois que je suis un peu in love de Sara Baume.
J’ai lu son dernier (deuxième) roman, Ligne de fuite, avec enchantement. Malgré la tristesse.
Tumblr media
Il y en effet une profonde tristesse qui irrigue le récit : la narratrice Frankie, vingt-cinq ans, a tous les symptômes d’une dépression assez sévère. Perdue, égarée, elle quitte Dublin et ses études d’art pour se réfugier dans la maison de sa grand-mère qui vient de mourir, en pleine campagne, non loin d’une éolienne déconcertante.
J’ai un peu fouillé des articles à son sujet, de l’autrice irlandaise, et il semblerait que ce récit ait quelques dimensions autobiographiques. Elle-même a fait des études d’art et de création littéraire, et a dit s’être à un moment sentie un peu perdue avec l’art conceptuel qu’elle a étudié et dont elle parle beaucoup dans le récit. Elle erre, dans la campagne et essaie de faire quelque chose de la mort de sa grand-mère, et de tous les petits animaux qui meurent autour d’elle, un rouge-gorge, un hérisson, une grenouille… elle les photographie. Sans repères, elle essaie de se créer des rituels comme elle a appris que d’autres le faisaient, dans son école d’art. Des installations, des performances. Après l’étude, il semblerait qu’elle ait besoin d’expérimenter. Elle promène son regard cru et poétique sur son quotidien morne, dans cette maison décrépite qui lui rappelle la mort de sa grand-mère, répare un vélo avec le vieux voisin évangéliste, tourne dans le village et sur les routes désertiques, enfonce sa tête dans la moquette, mange peu, lit sans comprendre ce qu’elle lit, essaie de sauver un moineau, erre encore. On assiste à ses élucubrations et déambulations sans être particulièrement perdu. On la suit car elle a l’esprit d’escalier et fonctionne par association d’idées, avec ces fameuses références aux œuvres conceptuelles qui ponctuent sa réflexion vagabonde.
Pourquoi est-on si touché par sa tristesse, sa sensibilité, sa difficulté à grandir loin de sa mère si rassurante ? Sans doute grâce à la vérité nue qui suinte des pages, à l’absence d’apparat, de fioritures. Un vrai questionnement existentiel, sur l’art et la vie, leurs sens respectifs, la tristesse qui leur est essentiellement inhérente. Un questionnement qui n’exclut aucune interrogation, même saugrenue ou naïve.
On envie un peu cette vacance de Frankie (cousine éloignée de celle de Carson McCullers ?), ce temps pour flâner, cette volonté têtue de regarder vraiment les choses, la nature, sur un temps long, la désagrégation des choses, des particules pourrait-on dire, qui se mettent alors à recréer du vivant, à muter, qui servent de terreau à autre chose. Cette ligne que Frankie trace par ses pas sur l’herbe (cf le titre irlandais), c’est l’image de tout le livre. Le temps fait son œuvre, la nature aussi, les choses bougent, se transforment, Frankie aussi, elle ne résorbera pas la tristesse mais fera avec.
(Elle a aussi publié un livre après sur son travail fait avec ses mains, elle a expliqué dans une interview que ce livre -non publié en france- était le pendant de ce roman, qu’après l’art conceptuel elle s’était replongée dans l’art tel qu’il était pensé par William Morris -les fameux Art & Craft que j’affectionne aussi-, plus proche de ses réelles aspirations.)
Une vraie personnalité, singulière, originale et attachante.
2 notes · View notes
pallastrology · 9 months
Text
"this morning, the sun endures past dawn. i realise that it is august - the sun's last stand." - sara baume
hello dear ones, how are you finding august so far? i've posted a bit later than i wanted to, i always struggle in august. this year it feels especially raw, and i guess that's because of how different my life is these days. it's a good different, really, but i think it's just led to some painful epiphanies. i know these feelings will pass... in better news, i start university next month! i can't believe it, it's been a goal of mine for so long now. i'm really nervous and excited, and can't wait to enrol later this month so it feels more real! on my study blog, i've been writing a weekly post in the weeks leading up to starting uni, which you can read here if you'd like to.
on this blog, i haven't written much as i've been busy and just taking care of myself in my spare time, but i did write a few posts; an astro note, a post about love through the houses, and a silly little post on love languages. this month is all about angles, so look forward to a few more detailed posts on the AC, IC, DC and MC :-)
have a lovely august,
kira xo
11 notes · View notes
Text
Sara's Current (Mis)Adventures In Her FamilyEcho Tree (A WIP)
Made Rick Riordan the grandson of L. Frank Baum/McIntosh (McIntosh is the name that he has on the tree but it's technically L. Frank Baum so...)
Added 3 SEPERATE Emma Swan/Emma Swan-Jones family members to the tree
Made Taylor Swift Ana's third cousin through Elissa
Added Daniel Craig unintentionally (I realized too late)
Added ANOTHER Cinderella story (the mother of a Cinderella story is a Cinderella Story... why am I like this?)
To be continued...
Tumblr media
5 notes · View notes