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#Tonton Du Bled Clip
orangetruckercap · 5 years
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113 - Tonton Du Bled Clip HQ
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happybeurzdisque · 4 years
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27-10-99 // Les Princes de la ville
Putain, 20 ans!
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« Ouais gros, ouais gros, ouais gros […] Camille Groult style Camille Groult style (bis repetita) ». Ah, ce temps ingrat de l’adolescence où ce que tu mettais dans ta chaine hi-fi devenait - ou pas - facteur d’intégration sociale… Au moins, quand tu étais banlieusard et en âge d’être au collège, il n’y avait pas beaucoup de choix. Pour rejoindre un clan, le kid moyen pouvait se tourner vers le crew des « Princes de la ville », « l’école du micro d’argent », la team Dre si tu étais amateur de flow cainri ou apprenti dealer; et NTM à condition d’être rebelle haut gradé, carnet de correspondance à l’appui. Bien sûr, si tu voulais opter pour une vie monastique, tu pouvais toujours battre le rythme avec tes bottes cloutées sur du Marilyn Manson.
Pour alimenter les conversations des cours d’école et les trajets quotidiens à pied sans fin, le Doc était généralement hors sujet, sauf à parler de sape. Même en classe anglais renforcé, on bitait pas grand-chose à papi Dré sinon que ça parlait de teuteu. NTM jouant dans un registre beaucoup trop grave et adulte pour les piwis, les débats sur « c’est qui qui le plus gros thug » opposaient généralement les auteurs de ‘Hold up’ et ceux de ‘L’empire du côté obscur’. Soit la vieille lutte intestine entre parigots et marseillais.
Ce qui n’empêchait pas qu’une fois rentré chez toi, tu faisais tourner l’un ou l’autre skeud pour accompagner ton Pitch au chocolat, avec les Minikeums comme fond télévisuel… Mais dans ma banlieue -  parler de téci serait légèrement excessif, si tu ne voulais pas être la tête de turc au petit pont massacreur, valait mieux se ranger dans l’équipe des princes de Vitry. C’est comme si les représentants du « Neuf-quatre » jouissaient d’une légitimité d’office sur l’ensemble du territoire francilien. Et quelques effets de style les distinguaient quand même de leurs comparses élevés à l’anisette: l’accent de « wesh » appuyé et gentiment agressif que tu empruntais pour te donner un genre – technique sophistiquée du babtou que j’étais pour se fondre dans la masse de l’école black blanc beurre début 2000, les paroles poil à gratter à l’encontre de la police, et bien sûr la description du quotidien des téci parisiennes.
Non pas que IAM soit à la ramasse là-dessus, l’écriture du 113 n’ayant jamais été aussi percutante que sur un ‘Petit frère’. Mais comment des sudistes pourraient venir donner des leçons sur la vie derrière les murs de la cité Robespierre ou du 113 rue Camille Groult? Parce que sont gentils avec leurs quartiers Nord les buveurs de pastaga... Rien à voir avec l’asphalte parisien! Bon, en vrai, pas besoin d’être anthropologue pour trouver des ressemblances. Reste qu’en deux deux, le sort des auditeurs d’IAM au collège était plié: si tu kiffais sur ‘Chez le mac’ ou ‘Nés sous la même étoile’, t’étais bon à écouter de la pop avec ta mère sur RTL et suivre des cours d’équitation le mercredi après-midi. Ridicule, mais qui a dit que les collégiens étaient des gens sensés?
Car dans le fond, est-ce que les 113 sont vraiment plus sulfureux que les tontons de Belsunce? Pas de sticker « Parental advisory » sur la pochette mosaïque des ‘Princes de la ville’ par exemple, contrairement au méchant monsieur Dre. Certes, ça mentionne des gros berettas sur ‘Hold up’, la piquouze dans ‘Reservoir Drogues’ mais aucune cervelle qui éclabousse les murs ni d’overdose accompagnée de détails glauques. Au contraire, même quand les chansons s’annoncent dark, 113 distille suffisamment de positivité pour ne pas tomber dans la déprime du bitume. Les braquages se passent crème à la mode Point Break, ‘Reservoir Drogues’ met en garde contre le business du deal qui termine en bains de sang... On est loin de la spirale infernale de ‘La Haine’, et franchement ça nous change des geignards à vocoder d’aujourd’hui. Bon, avec ‘Tonton du Bled’ et ‘Jackpotes 2000’ on frôlait quand même l’invitation chez Charlie et Lulu!
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La grosse teuf selon le 113: “je lève mon verre de Coca, j’picole pas” - Mokobé. C’est un peu du Booba light parfois
N’empêche, sur la planète Paname, les vitriots étaient les maîtres du game et IAM une bande de comicos bons à animer les aprèm clips de M6.
Anecdote marrante, on m’avait filé ‘Princes de la ville’ sur un CD cracké, tandis que pour mon shoot de rap pastis je devais piocher honteusement dans la collection commerciale de maman, quelque part entre Étienne Daho et Mc Solaar.
Si on va au-delà des paroles et des postures, 113 raconte quelque chose de plus que sa musique et le quotidien de blédard condamné à l’échec scolaire et à l’éclairage nocturne bleu gyrophare (‘1001 nuits’). Le groupe est le résultat d’un métissage digne de Benetton. Sur l’album, chacun y va d’ailleurs de sa petite dédicace au pays – les Antilles pour AP, le Mali pour Mokobé, et Rim’K sur le tube ‘Tonton du bled’. Et le melting pot culturel continue sur les arrangements des ‘Princes de la ville’: d’abord avec le producteur DJ Medhi et son CV très parisien (Assassin, Mc Solaar...). Puis l’apparition de DJ Pone sur ‘Hold up’ et ses vibes bien seventies. Si ça c’était su que les 113 avaient confié leurs platines à un type qui s’appelle en réalité Guilhem Gallart, qui plus est passé par la case Marseille (ex-Fonky Family) ç’aurait été mauvais pour leur compte-chèque, comme chantaient d’autres habitués des services “poniens”, les Svinkels. Voilà qui signait en tout cas un début d’ouverture du rap français à l’électro, et les samples qui parsèment le disque l’ont préservé dans le formol. C’est comme ça que ‘Les Princes de la ville’ traverse sans encombre deux décennies d’évolution du hip-hop francophone.
La classe, les tontons! 
Francis Skeud B-)
La note complètement arbitraire de HBD pour ‘Les Princes de la ville’: 7.5/10 histoire de faire, à l’ancienne, un p’tit tour sur soi même
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dokunmatiksevdalar · 8 years
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