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#anare ça
northwest-by-a-train · 5 months
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Le fond de l'air est brun...
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davidfakrikian · 1 year
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Interview DVDvision 2012
En janvier 2012, j’ai accordé une interview au site Revues-de-cinema.net à propos de DVDvision et mon parcours. Le site ayant disparu, je reproduis ici pour archives l’entretien dans son intégralité.
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Quelles études avez-vous suivies. Pendant votre scolarité, avez-vous eu des activités dans le cinéma ?
D.F. : J'ai suivi des études de cancre - au fond de la salle près du radiateur, plus intéressé par ce qui se passait à l'extérieur (nous étions dans les années 70 et 80, en plein boom à la fois cinématographique, graphique et musical), qu'aux cours ! Mes activités étaient alors musicales et fanzinesques - mon premier article fut publié dans un fanzine rock du début des années 80 intitulé Les Incorruptibles (prédatant de cinq ans les Inrockuptibles) - créé par un ami nommé Cyrille Monnet qui est aujourd'hui chef cuisinier, et propriétaire du restaurant Riso Amaro à Lyon. 
Mon premier article cinéma a été une preview de Terminator fin 1984, dans un fanzine nommé Athanor, qui était édité par la salle de cinéma Lyonnaise du même nom. A partir de 1984, la scène musicale s'est progressivement tarie, j'ai donc commencé à diversifier mes centres d'intérêts, et le cinéma a pris une place de plus en plus grande dans ma vie. L'Athanor était un cinéma de quartier que je fréquentais, avec une programmation de reprises en trois temps : à midi, les films étaient familiaux, ils passaient par exemple Blanche neige et les 7 nains, et les mamans venaient avec leurs enfants. Vers 17H, ils passaient aux choses plus sérieuses comme les Dirty Harry. A 22H, c'était l'heure d'Evil Dead !
Pour promotionner la salle, ils ont décidé de financer un fanzine. Ils ont réuni une équipe, dirigée par un cinéphile très sympa nommé Christophe Darnaud, mais dès le deuxième ou troisième numéro, une espèce d'arriviste borné a fait virer le rédacteur en chef et pris le contrôle, décidant d'imiter Première. J'ai suivi Christophe et une partie de la rédaction qui a quitté le Fanzine. Je ne vous surprendrais pas en vous apprenant que le zine a rapidement sombré (et la salle aussi). Pour une première expérience dans le fanzinat ciné, ça a été très éducatif.
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Le recueil du Fanzine Looker 1985-1990
Parlez nous du fanzine Looker. Quand est il paru, combien de numéros, avec quels collaborateurs. Quelles étaient alors vos motivations ?
D.F. : Il y a eu 3 numéros de Looker, et un quatrième non terminé, mais dont il me reste des pages maquettées, parus entre 1985 et 1988. Mes collaborateurs, étaient Xavier Fournier (actuellement rédacteur en chef de Comic Box), Corinne Bertrand, qui est devenue ensuite éditrice de BD franco-belge comme L'Epervier, et Daniel Rous. L'idée avec ce fanzine était de rendre compte de la plurarité de la scène des années 80, où l'explosion créative était sur tous les fronts, à la fois ciné, TV, BD, rock etc. Le concept était vraiment transgressif à l'époque. En dehors de Rolling Stone aux USA, il n'existait aucun magazine en France qui traitait de manière équilibrée le rock, le cinéma, la TV et la bande-dessinée, plus particulièrement les comics anglais et américains, alors en pleine explosion artistique avec Watchmen, The Dark Knight etc. Ce zine était fait de collages et de bric et de broc, mais j'ai une certaine tendresse pour lui. C'était un fanzine vraiment différent des autres, qui étaient plus "monomaniaques". L'interview des Berurier Noir parue dans le second numéro, reste de l'avis du manager Marsu et du chanteur François, la meilleure jamais donnée par le groupe - (ils parlent de Aliens , Le Prisonnier et Commando dedans !)- et celle de Jean-Pierre Putters, éditeur alors de Mad Movies, est la plus représentative pour moi de son état d'esprit, pur indépendant et anar ! 
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Couverture remixée de DVDvision n° 1 pour un projet de remasterisation.
En octobre 99 vous créez DVDVision.
D.F. : Conceptualiser le magazine a été facile. J'y pensais depuis trois ans. Le matérialiser a été très dur, il m'a fallu une année complète et six numéros, au cours des quels j'ai épuisé huit directeurs artistiques différents, dont certains amis comme Fabrice Sapolsky, fondateur de Comic Box, qui heureusement ne m'en a pas tenu rigueur ! Les éditeurs Seven Sept, Mireille et Michel Poirier, heureusement m'aimaient bien et étaient à mon écoute. J'ai été sauvé, littéralement, par leur confiance, et le talent de tous ceux qui m'ont rejoint et ont été séduits par mon concept, mon enthousiasme et ma détermination pour y arriver. La liste est trop longue pour tous les mentionner ici, mais sans David Martinez, Leonard Haddad, Benjamin Rozovas, Fathi Beddiar, Yannick Dahan, Nicolas Rioult, Gael Golhen, Stéphane Lacombe, Laurent Perriot etc. ; l'équipe de Seven Sept, Véronique Poirier, Karine Poirier, Christelle Gibout ; et la directrice artistique de HK magazine Paola Boileau, le magazine n'aurait pas eu le même impact... Ils m'ont aidé sur cette première année, à le construire pièces par pièces, chacun dans sa compétence.
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Rare couverture alternative du n°13 avec essai de logo alternatif par Sandra Abreu.
Et puis un ange est apparu à partir du numéro 7 : la directrice artistique définitive du magazine, Sandra Abreu, qui m'a été présentée par Karine Poirier. Sandra a su instinctivement mettre en forme la maquette que j'avais en tête. Malgré les six numéros sortis, je savais que je n'avais pas encore trouvé mon "directeur de photographie", si tu veux, et sans un bon D.P., un réalisateur va galérer, quelles que soient ses ambitions. Le magazine marchait très fort, particulièrement grâce au DVD gratuit inclus en bonus, que nous étions les premiers au monde à proposer, la qualité papier, le dos carré et les intentions rédactionnelles, même si l'éditorial et la forme étaient encore imparfaits. Je veux dire, faire un dossier de 8 pages pour chroniquer un film en DVD comme Blade Runner par exemple, c'était littéralement du jamais vu dans la presse vidéo, et les gens réagissaient positivement à ça. Le mois après la sortie du n°1, on a enchainé direct avec notre premier hors-série, qui était l'unique magazine officiel au monde du film James Bond 007 Le Monde ne suffit pas. Vendu pour 7 € avec un DVD collector de bonus James Bond, le tout sous licence et autorisé par Barbara Broccoli et Michael G. Wilson, les producteurs des Bond. Suite à ce coup double, le mag a eu du succès tellement vite, que les directeurs artistiques se battaient pour avoir le contrat. Par exemple une société a réalisé le n°6 en un temps record, en 3 jours, suite à la défection du D.A. précédent, qui a fait un burn-out, et ils visaient le mag sur la durée. Par malheur, ou par chance, Leonard Haddad, pendant la phase des corrections, était sous pression, et il est passé à travers une lucarne dans la cour de leurs locaux, qui était un toit sur un RDC, et s'est fait très mal, après avoir fracassé du matériel informatique très couteux en tombant dessus. Après cela, ils n'ont plus voulu entendre parler de nous ! 
Sandra venait d'arriver dans la rédaction pour travailler sur les menus du DVD, et leur habillage graphique, et s'est proposée de prendre en charge la direction artistique du magazine. Elle était très jeune, et quand elle s'est portée candidate, je dois l'avouer, je n'y croyais plus. J'étais fatigué, et prêt à jeter l'éponge. Après un an sans trouver le bon D.A., c'était un peu si tu veux comme les batteurs dans Spinal Tap. Et puis cette fille avec les cheveux bleus, rouges et verts, qui n'a pas vingt ans, nous propose de faire la D.A. du mag. Puisque les précédents qui sont tous des vétérans s'y sont cassés les dents, tu imagines ma tête ?! David Martinez et Léonard Haddad m'ont suggéré de lui faire passer un essai. Je lui ai demandé de reprendre la page Chapitres (sommaire) et je suis parti déjeuner avec eux. Elle a bossé deux heures dessus, et à notre retour, quand elle nous a montré son essai, c'était comme si une bombe avait explosé dans mon cerveau. C'était clair que c'était elle.
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La directrice artistique Sandra Abreu et la responsable éditoriale du DVD Lydie Bimont.
Après son arrivée, tout s'est passé comme dans un rêve. Elle a amené progressivement dans le mag ses collaboratrices et collaborateurs artistiques, et la fusion a fonctionné. Nous avons hérité d'immenses locaux, alors qu'auparavant la rédaction, c'était trois bureaux, placés dans un couloir à l'entrée des toilettes de la société. Les nouveaux locaux étaient situés sur le passage de Alain Delon dans Le Samouraï de Melville, quand il tente d'échapper aux flics en prenant l'immeuble à double entrée du 1 rue Lord Byron au 116 bis Champs Elysées. On les aperçoit brièvement dans le film. On arpentait tous les jours le même couloir que Alain Delon et on empruntait le même ascenseur ! Ce lieu était en quelque sorte béni par les dieux du Cinéma.
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Alain Delon devant les futurs locaux de DVDvision.
On avait un home-cinéma 5.1 fourni par Waterfall, des enceintes en verre, avec plusieurs lecteurs DVD et un énorme écran 16/9, des caméras DV, une station de dérushage et une station de montage AVID. Il y avait des iMac partout, et des Mac Pro pour le graphisme et la conception du DVD, des imprimantes laser et des scanners haute définition. C'était du délire. Le premier soir, je me souviens, les éditeurs, Mireille et Michel, m'ont fait découvrir les locaux, qu'ils avaient préparés et aménagés, en remerciement du travail de la première année. Ils m'ont donné les clés, et sont partis. Je suis resté une heure tout seul, assis, les clés dans les mains, dans le local vide. Il y avait des affiches géantes sous verre des couvertures des 6 premiers numéros sur les murs, 7 avec le hors-série, exposées comme des disques d'or, comme pour dire "bien joué mon gars !". Je n'arrivais pas à y croire. Mais je savais que j'avais entre les mains les clés d'un royaume. Nous n'avions aucun horaire, on arrivait tous vers 9h30 ou 10h du matin pour repartir parfois à minuit ou 2h le lendemain. Ca nous a valu des remontrances de la direction, qui nous demandait de respecter les horaires de l'entreprise. Mais on s'en foutait. Il nous arrivait de passer la nuit à travailler sur le magazine au moment des bouclages. On commandait des pizzas et mangeaient tous ensembles, en buvant du café et du coca-cola. C'était une véritable ruche créative, on y travaillait 7 jours sur 7. On passait au bureau pour écrire, maquetter, ou faire du montage le week-end ! Il m'est arrivé de dormir sur le canapé du Home-Cinéma, et de me laver les cheveux le lendemain dans le lavabo des toilettes pour me rafraichir. On avait pour la plupart une brosse à dents dans le tiroir du bureau. Une fois, Sandra est repartie à 7H du matin après un bouclage. Elle était de retour le même jour à 14H !
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La directrice artistique Sandra Abreu au travail, de nuit comme il se doit.
C'était un lieu magique, et on avait envie d'y être tout le temps pour travailler. Il y avait évidemment parfois des tensions, puisqu'on passait plus de temps ensemble qu'avec nos petites amies ou petits amis respectifs, et qu'on étaient les uns sur les autres toute l'année. Je me rappelle d'une engueulade avec Sandra, qui voulait des textes à maquetter qui n'arrivaient pas, quand Mark Dacascos s'est pointé pour prendre les derniers numéros. Il était tellement zen que ça nous a calmé direct. Il a pacifié la pièce, juste par sa présence. Je lui ai filé les numéros, et quand il est reparti, on a tous éclaté de rires. Si tu interroges les salariés du mag, ils te diront tous que ça a été leur meilleure expérience professionnelle. Au début, on allait déjeuner au restaurant, et puis ensuite, on sortait juste acheter à manger, et on revenait bouffer sur place, pour être plus longtemps au travail. C'était complètement dingue.
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Gael Golhen et Antoine De Caunes, surpris par la pluie dans la cour des locaux de DVDvision en 2001.
Il y avait la production du Pacte des loups juste au dessus, où je montais voir régulièrement David Wu faire le montage. Le mec qui a monté The Killer, m'a appris comment monter des films, c'est invraisemblable. Je pouvais m'assoir, et le regarder bosser. De temps à autre, il sortait le nez de l'Avid, et m'expliquait sa méthode pour assembler les plans. Par exemple, personne ne le sait, mais une séquence du film est entièrement montée sur Hard Day's Night des Beatles (rires). En échange, il me demandait juste de lui amener une bouteille de jus d'orange Tropicana à chaque fois. C'est le meilleur rapport qualité-prix de masterclass d'école de Cinéma, par un dieu du montage, que tu ne trouveras jamais (rires).
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Le Polo Room, juste en dessous des locaux de DVDvision.
Les bureaux de Metropolitan Films était juste au dessus, en dessous il y avait Seven Sept l'éditeur, et juste en dessous, au premier étage, un superbe Martini-bar / restaurant à l'anglaise très Bondien, chic et feutré nommé le Polo Room, dans lequel on filmait nos interviews, où on faisait les repas d'affaires, et qui était ouvert la nuit jusqu'à 2h, où on faisait des fêtes gigantesques en dansant sur le comptoir.
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Avec les réalisateurs Pascal Laugier et Christophe Gans, au Polo Room, le soir de la sortie du Pacte des Loups le 31 janvier 2001.
Je ne suis pas sûr que l'ambiance était pareille dans les autres magazines, à part peut être Starfix. C'est ce contexte, et cette passion partagée par tous, qui je pense a fait la réussite du journal. On a eu comme ça 3 années très intenses surtout qu'on est passé mensuel, et puis Sandra a pris un congé maternité. Nous étions à ce moment-là avec une équipe de quinze/vingt personnes, sans compter les pigistes écriture, monteurs et cadreurs qui souvent squattaient sur place, pour arriver à produire un DVD avec du contenu exclusif et un magazine chaque mois. Pour faire des économies, des décisions ont été prise par l'éditeur progressivement, de changer le dos carré en dos piqué, puis de réduire le format du magazine de 23x30 à 22x28,5, et aussi d'appliquer des changements de maquettes en l'absence de Sandra. Les ventes ont commencé à baisser. Mais quand elle est revenue, elle a repris la charte graphique et l’a faite évoluer, et là c’est remonté ! On aurait pu continuer plus longtemps, mais le but d'un magazine est de faire du profit. Vu le nombre d'employés, les charges étaient trop élevées. A la fin on était une vingtaine, avec une équipe constituée majoritairement de femmes, ce que d'ailleurs nous reprochaient parfois des lecteurs dans les courriers. Plus exactement 12 femmes et 7 hommes. C'était une énorme masse salariale.
Le magazine s'arrête en 2003. Comment la fin est arrivée ? Des regrets ?
Quand tu as réussi à construire quelque chose d'unique, le revers de la médaille est que c'est fragile, et que l'équilibre est difficile a préserver. L'éditeur a décidé de vendre le magazine à un groupe de presse, parce-qu'il devenait compliqué à gérer, en raison de l'énorme masse de travail et de tous les défis qu'il représentait, comme celui de produire des contenus DVD en même temps que l'écrit, et aussi parce-qu'il fallait passer à l'étape suivante, c'est à dire augmenter le tirage, et faire de la publicité. Après plusieurs offres, DVDvision a été repris par Larivière. Une fois qu'on avait signé avec eux, nous étions foutus. Ils avaient en tête de transformer la revue en une sorte de Ciné Live, à coups d'études de marché et de remplacements aux postes clés. Je n'y croyais pas du tout, je ne crois d'ailleurs absolument pas aux études de marché. Je ne fais confiance qu'à mon instinct. Mais je me suis retrouvé face à un éditeur qui avait son propre agenda, et ne voulait pas en dévier. J'ai tout fait pour éviter le naufrage, j'ai parlementé avec la direction pendant des heures, mais ils ne voulaient rien entendre, et forcément, préféraient écouter leurs vieux conseillers plutôt que moi qui était un nouvel arrivé. Quand ils ont licencié Sandra, ça m'a brisé le coeur. Après avoir licencié une partie de l'équipe, après le n°34, qui est le dernier, ils ont décidé de virer le DVD, changer le titre en CinéDVDvision, relancer la numérotation, et ils ont placé un ex de Studio au poste de directeur de la rédaction. C'était une énorme erreur de management. Ils savaient que j'étais l'âme du magazine, et après avoir perdu un moteur, Sandra, et d'autres membres vitaux de l'équipe comme la secrétaire de rédaction Estelle Ruet, je ne pouvais pas accepter d'avoir un tocard au dessus de moi qui décide à ma place du futur d'un magazine que j'ai créé et porté pendant 5 ans. J'ai donc démissionné de mon poste une fois le dernier DVDvision bouclé, et une fois que je m'étais assuré que tous les ex du mag avaient bien négocié leur départ, ou choisi de rester.
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L'édito du dernier numéro, l'enterrement du magazine.
Si tu relis les éditos des 3 derniers n°, tu vois bien que je montre mon désaccord sur la direction qu'ils commençaient à imposer, en les signant "la rédaction", et dans le dernier, la photo de l'édito est le Terminator portant un cercueil. C'était une forme de finir une ère. Toutes les bonnes choses, malheureusement, ont une fin. Je n'ai même pas fait de préavis, ni eu le temps d'avertir par mail qui que ce soit, dès qu'ils ont reçu la lettre de démission, ils ont bloqué mon email pro, m'ont demandé de faire mes cartons, d'abandonner mon poste, et de partir le jour même. Ils étaient furieux, mais je ne pouvais pas rester à bord d'un accident industriel annoncé, surtout que le vrai DVDvision était terminé, sans jeux de mots. J'ai mis toutes mes affaires dans un carton, puis appelé un taxi, et me suis barré.
Après mon départ, cet ersatz de mon mag, CinéDVDvision est sorti en septembre 2003. Le tirage est monté à 120 000 ex, et le plan média, avec des immenses affiches recouvrant tous les kiosques de France, et dans les rues, même dans le métro, a été gigantesque. Ils ont choisi un papier de mauvaise qualité pas cher, et divisé le prix en deux, qui est passé de 5,95€ à 3€. Ils paradaient à la sortie, comme me l'ont rapporté les rédacteurs, mais les ventes sont tombées à 3 000 ! Là où DVDvision se vendait à 32 000 sur un tirage de 50 000 ! Le n°1 de DVDvision, je m'en souviens, avait vendu 57% de son tirage de 48 000 ex, du délire, puisque à 30%, tu es déjà un bon succès pour le distributeur, et que les très gros cartons, c'est 60% max. CinéDVDvision est l'illustration parfaite de l'inanité des études de marché. S'ils avaient engagé tous ces moyens, en me laissant faire le magazine que je voulais, il serait encore là. Leur reboot a changé son titre en Cinévision au troisième numéro. J'ai découvert par la suite que c'était prévu depuis le début, parce-qu'ils avaient déposé les deux titres à l'INPI le même jour juste avant le rachat. C'est des mois après, que j'ai compris qu'on s'était faits piégés. Leur plan était d'acheter l'audience d'un magazine qui marche, pour s'en servir de base pour en lancer un autre, concurrent de Ciné Live. CinéDVDvision ne devait servir qu'à faire la transition. C'est pour ça qu'ils avaient insisté au moment du rachat pour que je reste. Quand je suis parti, tout leur a pété à la gueule. Ils ont arrêté l'année suivante, au bout de 7 ou 8 numéros, et ils ont licencié ceux de l'équipe qui étaient restés.
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L'ersatz complètement raté de DVDvision, CinéDVDvision.
Quelle a été la réaction des lecteurs ?
Une véritable levée de boucliers, ça a été terrible. J'ai encore de nombreux courriers outragés reçus à cette époque à l'ancienne adresse du mag, des mails vraiment violents. Les gens annulaient leur abonnement à tour de bras. Ils ont perdu tous les abonnés ou presque, dès la parution du n°1 avec la couverture Ludivine Sagnier. Je me souviens du directeur de la rédac, avant que je parte, qui me dit "ce mag qu'on prépare ne te fais pas bander". Ben non, et il n'a fait bander personne du tout ! Il ne préparait pas un mag, mais un rag (torchon). Quand ils m'ont montré leur logo pourri, j'ai cru à une blague. Le plus démentiel, c'est tout de même qu'ils étaient persuadés d'en savoir plus que moi. Ils m'ont dit texto "il vaut mieux être petit dans la cour des grands, que grand dans ta propre cour". C'était vraiment n'importe quoi. Ça a été dur pour moi, que cela se termine comme ça, et en même temps, au bout de 5 ans, j'avais besoin de vent frais, je suis donc passé à autre chose. Bien évidemment, j'ai eu quelques regrets. On formait une famille, et on a laissé détruire ce truc que j'avais créé qui nous liait tous. J'en suis le premier responsable. Je ne voulais pas qu'on soit vendu à cet éditeur, mais toute l'équipe n'a pas entièrement fait bloc derrière moi, de peur de se retrouver au chômage, et j'ai cédé, ce qui nous a coûté cher. Tu sais, c'est très dur de gérer à la fois une direction, une équipe, un concept, d'en faire quelque chose d'unique et personnel et de qualité, et de le maintenir. On est constamment sous pression. C'est comme si tu es sur un tournage, mais qui ne s'arrête jamais, avec des difficultés et des problèmes à surmonter jour après jour. Quand tout va bien, tu t'inquiètes et te demande où ça va péter. On était plébiscités par les éditeurs, parce-qu'on faisait des dossiers entiers sur leurs DVD. Mais on avait pas la langue dans notre poche, et ça pouvait tourner vinaigre si on descendait un DVD en flèche parce qu'on le trouvait raté. C'est pourquoi la presse est lisse et interchangeable en ce moment. Je comprend que les rédacteurs en chef en général ferment leur gueule et encaissent le chèque en fin de mois. Mais c'est pas mon truc. Le seul moyen d'y arriver est d'être son propre éditeur.
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Vous avez enchainé avec HDvision, sur le même concept ? Avec la même équipe ?
D.F. : En fait, j'ai commencé à travailler sur d'autres idées de magazines dès 2004. J'ai revu Estelle Ruet, la rédactrice en chef adjointe et secrétaire de rédaction de DVDvision, et nous avons formulé un concept nommé HEROES, que je trouvais très excitant, une sorte de continuité de Looker, avec un mélange des genres, ciné, DVD, rock, BD et comics... et des interviews fleuve à contre-courant. Vogue ou Vanity Fair, si tu veux, mais en version geek, avec par exemple aussi bien Brandon Lee dans The Crow en couverture, que Billy Idol ou Trent Reznor ou Henry Rollins le numéro suivant. Vraiment refléter la culture populaire, toutes nos passions, mais de manière transgressive. Par exemple, quand je téléphone à John Lydon (Johnny Rotten), on ne parle jamais de musique, ou presque pas. On parle séries TV anglaise comme Chapeau Melon et Bottes de Cuir ou de cinéma ! Billy Idol, idem, le mec est un cinéphile fou. Mais personne ne l'a jamais interviewé là dessus ! Mon rêve est d'interviewer Martin Scorsese, mais de ne pas aborder le cinéma avec lui : juste parler de sa passion pour le punk et le hardcore américain des années 70 et 80, de groupes comme les Misfits ou les Bad Brains. Il parait que Scorsese a 78 bootlegs des Bad Brains en vinyl dans sa collection ! Tu imagines, une interview qui le révèle sous un jour jamais vu ? Ça ferait l'effet d'un séisme dans le monde du journalisme. Mais ce concept n'a pas trouvé preneur.
L'année suivante en 2005, je dépose l'url de DVDvision, et décide de perpétuer sur le Web l'état d'esprit du magazine, qui je pense, deux ans après sa disparition, manque déjà, avec un forum, des news et quelques critiques DVD et Cinéma de temps à autre. On se voit ponctuellement avec l'équipe, pour faire des fêtes chez Sandra, donc le noyau reste connecté. A ce moment-là, la HD se profile, mais il est encore trop tôt. Puis la guerre des formats, HD-DVD vs Blu-ray a lieu, et fin 2007 j'adopte le titre HDvision, plus générique. Un éditeur s'y intéresse, et on annonce le titre début 2008, pour une sortie en juin 2008, et puis en voyant les devis et le coût d'inclure un Blu-ray dans chaque numéro, cet éditeur se désiste pour faire un magazine sur la téléphonie mobile à la place. Il y a la crise économique et la récession qui nous tombent dessus, et on se retrouve donc dans les choux. Tout à coup, personne ne veut plus financer de nouveau magazine, surtout qu'entre-temps, Toshiba a annoncé l'abandon du HD-DVD, ce qui nous oblige à jeter à la poubelle notre rubriquage pensé à double vitesse, et la charte graphique avec des pages rouge et des pages bleues ! (A noter que cet éditeur a récemment mis clé sous la porte).
On refait donc une tournée des éditeurs, et certains sont intéressés, mais effrayés par les coûts. Finalement, deux ans passent, et on décide de sortir le magazine nous-même, via ma société Seventeen, et de se caler sur la sortie d'Avatar en Blu-Ray. Toute la rédaction revient pour y participer. Le magazine est maquetté, et quasi prêt, quand l'iPad est lancé par Apple. Je me dis alors qu'il y a une carte à jouer sur ce support, et qu'il faudrait réaliser une version iPad, qui va contenir des bandes-annonces et démos, et donc se substituer au DVD. Finalement, nous concluons un accord avec une société alors respectée, qui fait depuis des années l'authoring des DVD et Blu-ray des blockbusters, et qui offre de rémunérer sa prestation sur les bénéfices de la version iPad. Le magazine sort son numéro zéro le 4 janvier 2011, en même temps qu'une version papier collector limitée à 3 000 ex. Quand nous lançons ce numéro zéro test, nous n'avons aucun plan média, nous comptons uniquement sur le bouche à oreille. Le magazine se hisse dès les premières heures n°3, puis n°1 des téléchargements dans le App Store ! Bien évidemment, chez Apple, ça crée tout de suite un énorme buzz.
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Après 3 semaines sans quitter le top 10, le magazine devient "App de la semaine" ! HDvision est ensuite sélectionné avec Allociné et IMDB dans un bandeau de mise en avant "Apps pour Cinéphiles" sur le App Store. C'est à dire qu'on se trouve direct placés au même niveau que ces sites qui sont des institutions. Le succès est tel que fin janvier 2011, l’information est reprise dans le quotidien 20 Minutes, qui lui consacre une demi-page, et la colonne de couverture, sur tout le territoire national ! Il a été téléchargé 83 000 fois le premier mois, et ça a fini a 132 000 téléchargements. En gros, tous les premiers adeptes qui avaient acheté un iPad 1 l'ont téléchargé. Nous sommes alors sur un nuage. C'est un carton absolu, et on prépare le n°1, mais notre partenariat avec la société prend une tournure inattendue : nous nous sommes rendus compte qu'ils ont collé leur copyright partout sur l'application de manière arbitraire, en prétextant des obligations légales, et ont déposé à notre insu un site internet au nom de apphdvision, (alors que la marque, tout comme celle de DVDvision, est déposée et est ma propriété), vers lequel redirigeait l'application, au lieu de renvoyer sur notre site. Du coup, impossible de profiter du succès iPad, et de booster les ventes de la version papier, puisqu'il n'y a aucun lien.
Nous attendions depuis des mois un contrat en bonne et due forme, qu'ils se sont proposés de faire, et quand il arrive, nous tombons des nues : le contrat en gros prétend qu'ils ont créé HDvision et sont libres de nous virer si nous rendons les textes en retard. C'est le monde à l'envers alors que c'est eux le prestataire ! Des avocats entrent dans la danse, et la collaboration s'arrête.
Mais ils n'en sont pas restés là : quelques semaines plus tard, alors qu'ils nous doivent toujours l'argent encaissé avec les pubs, il se barrent avec la caisse. Leur société est mise en liquidation judiciaire, et ils créent dans la foulée, via l'un de leurs employés, une nouvelle société avec quasiment le même nom, qui lance dans le App Store un magazine intitulé "The Vision Magazine", qui utilise notre maquette et charte graphique, et a juste remplacé les textes et photos...
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L'autre plagiat raté de DVDvision/HDvision, le lamentable "The Vision Magazine".
Il y a même un ex pigiste de DVDvision dedans, qui quand je l'appelle très remonté, me jure ses grands dieux qu'il n'avait pas compris que c'était une copie de mon magazine (rires). L'imitation est la forme la plus sincère de flatterie, mais là, c'est carrément du piratage industriel. Il a fallu encore se battre à coups d'avocats pour faire cesser cette copie, et surtout conserver le titre, puisqu'ils en revendiquaient la paternité, dans une inversion accusatoire. Ça explique pourquoi nous n'avons pas pu enchaîner avec le n°1. Ils ont saboté le lancement, pour s'approprier le succès. Nous avons dû tout reprendre, et démarcher d’autres éditeurs pour financer la suite. Mais rien n’a abouti, alors qu’on avait démontré qu’on était à la pointe de la technologie et du numérique. A un moment, France Télévisions voulait le mag, et puis ils ont changé d’avis. De guerre lasse, j’ai préféré laissé tomber.
La fusion de Ciné Live et de Studio et le rachat des Cahiers du Cinéma montrent la fragilité de la presse ciné Française. N'est-il pas risqué de sortir un magazine, même si il n'est pas diffusé en kiosque, de nos jours ?
D.F. : La crise de la presse est pour moi représentative de ses problèmes éditoriaux. Je pense que ces gens sont totalement déconnectés du lectorat. Tout est pensé à l'envers, le montage financier dicte le contenu, alors que ça devrait être le contraire. J'ai été surpris quand j'ai ouvert le site DVDvision, de rencontrer des fans du magazine qui nous voient comme les héritiers de Starfix, Le Cinéphage, et HK Magazine. Pour ce dernier, je comprends, puisque après la disparition de HK, Christophe Gans m’a proposé de l’intégrer au magazine sous le titre HKvision, et que j'avais récupéré les rédacteurs de HK. Mais c'est un peu impressionant dans une certaine mesure, parce-que ces magazines ont mis la barre très haut, et changé, dans un sens, à jamais le style de traitement du cinéma par la presse française. DVDvision était, effectivement fantasmé sur le modèle de ma perception de ce qu'était Starfix, un lieu où une équipe de potes concevait et écrivait un magazine qui les excitait, avec carrément des bagarres entre les rédacteurs quand on était pas d'accord sur un film ! Leonard Haddad et Benjamin Rozovas, par exemple, ont dû faire les frais d'une porte cassée (ils sont passés à travers en s'empoignant). Je ne me souviens plus du sujet de leur engueulade amicale, mais en gros, Léo n'était pas d'accord sur l'avis de Benjamin sur un film dans une critique, et à deux, ils ont perdu l'équilibre et défoncé la porte du fond de la salle des maquettistes. Je te laisse imaginer la tête de Sandra (rires). Forcément, le public avait envie de nous lire, parce-que cette énergie se ressentait à travers tout le magazine, de l'édito à la dernière page avec la rubrique Décompression (la page courrier). De plus, nous nous remettions perpétuellement en question et refusions de nous asseoir dans un train-train une fois la machine bien huilée. Chaque sortie du mag était l'occasion de véritables débats sur ce que nous estimions avoir réussi ou raté dedans. Ce n'est pas le cas de la majorité de la presse, où les changements sont très rigides et encadrés.
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Le premier coffret DVD de série TV au monde, The Avengers par David Fakrikian, en 1999.
Vous concevez et supervisez le montage de CD et DVD (The Avengers) ? Vous êtes donc toujours un fan de ce support.
D.F. : Les DVD The Avengers ont été conçus et sont sortis il y a plus d'une douzaine d'années, avant le lancement de DVDvision. J'ai en quelque sorte lancé le concept des coffrets de séries sur le marché du DVD, qui m'a été inspiré par les coffrets Laserdiscs japonais, puisqu'avant, ils ne sortait aux USA que des DVD simples avec deux épisodes, pour des séries comme Star Trek par exemple, et pareil en France, avec Les Mystères de L'Ouest. Je leur ai proposé d'éditer des saisons complètes en un minimum de coffrets, ce que personne n'avait pensé à faire avant par peur de méventes en raison du prix. Mon concept de produit a tellement bien marché que l'éditeur, A&E l'a ensuite décliné pour toutes ses séries, Le Prisonnier, Destination Danger, Le Saint, Monty Python etc. Les anglais de Kult TV ont repris les Avengers dans ce format, et Studio Canal en France aussi. Et on a abouti ensuite aux coffrets complets, qui sont devenus standarts sur le marché. Aujourd'hui, ca fait partie du paysage, mais les DVD A&E des Avengers ont été les premiers. J'ai eu le contrat en répondant à un appel d'offre, ce qui a fait des jaloux, mais j'étais le mieux placé pour ce projet, puisque je connaissais à la fois les Avengers par coeur, et le format DVD. J'étais la caution, auprès du fandom, que le travail allait être bien fait. C'est très dommage que l'éditeur Optimum / Studio Canal, qui a récemment réédité en Angleterre l'intégrale à partir de nouveaux masters HD, ne m'ait pas appelé. Ils ont eu des problèmes et un programme d'échange à chaque coffret qu'ils ont sortis, alors que les remasters sont superbes. Je leur aurai vérifié leurs disques pour rien, s'ils me l'avaient demandé ! Le DVD est devenu aujourd'hui la nouvelle VHS, c'est le format de sauvegarde vidéo le plus répandu, pratique pour préserver quantités de films qui ne verront jamais, dans l'immédiat, d'édition en Blu-Ray pour raison de coûts. D'ailleurs, nous caressons l'idée de continuer la série DVDvision, et sortir des mini numéros, qui ne chroniqueront que des films qui existent exclusivement en DVD. Une continuation de DVDvision, si tu veux, exclusive à l'iPad. 
Vous avez collaboré à d'autres revues, ou fanzines de cinéma ?.
D.F. : Plein ! Le fanzine de comics Scarce, dans lesquel j'ai fait mes armes aux côtés du regretté Nikola Acin, Comics USA bien entendu, où j'ai créé avec Bruno Terrier la première rubrique régulière sur les comics américains en France. Il y a eu S.F.X., dans lequel j'ai chroniqué l'ère laserdisc, et créé la première rubrique sur les scènes coupées des films, vraiment les germes de ce qu'est devenu DVDvision.
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L'ours du fanzine Arkensword/Ark.
J'ai aussi participé à un Fanzine anglais nommé Arkensword puis Ark, à la fin des années 80, dans lequel collaboraient toutes les pointures des dessinateurs de Comics anglais et américains. Mon nom était carrément dans l’ours à côté de Brian Bolland, John Bolton, Dave McKean, Dave Gibbons ou Brendan McCarthy, c’était surréaliste. Avant ça, au milieu des années 80, j’avais aussi collaboré à un fanzine cinéma lyonnais nommé Phantasm dont j'ai fait la maquette du n°1, (fait par l'ancien rédacteur en chef d'Athanor). J’ai écrit aussi de nombreux articles dans les années 90 dans Générations Series, Comic Box, et aussi Les Adorateurs de Seth, un fanzine ciné / comics parisien épais comme un bottin qui eut beaucoup de numéros, fait par un groupe de geeks dingues dont j'ai malheureusement perdu le contact. Plus récemment, il m'arrive de faire des papiers pour IMPACT ou Mad Movies, particulièrement le Hors-Série James Cameron.
Quels sont les actions, fonctions ou articles (pour le cinéma) dont vous êtes le plus fier…
D.F. : Je ne suis fier de rien, en fait, le propre du journaliste ou écrivain c'est d'être perpétuellement insatisfait. J'estime n'en être qu'au commencement.
Propos recueillis par JLuc G, en janvier 2012 
copyright ©2006-2012 / Revues-de-cinema.net
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lonesomemao · 27 days
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EMOTION DECATHLON
Ester Mesa Garcia
Soul funky
Disco Music
Levantine ça passe
L'univers noir
Espagne anar
Est une nuit d'espoir
Samedi 23 mars 2024
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phylax999 · 3 months
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Je ne suis pas un bâtard,
Je suis bien né d'un amour vrai ;
Je voulais être zonard,
Peut-être assisté ou bien banquier !
J'ai fait toutes les gares,
Y'a pas à dire : ça a changé !
J'ai bien fait d'être Anar,
Je préférais la liberté !
Être plus proche de la Terre,
Être en osmose avec la vie,
À contempler les mystères,
À profiter selon nos envies ;
Et à rêver dans l’Éther,
À de l'Amour pour ceux qui crient,
Pour ceux qui ont encore des fers ;
Regarde, un enfant sourit !
Mon caractère, c'est d'être fort,
Je fais face à l'adversité,
Je connais le bon et le gore,
J'ai dû recoudre, moi-même, ma plaie !
Je ne ménage plus mes efforts,
J'ai rien à perdre, tout à gagner !
Et si mon âme me dit : "Encore !"
Y'a plus moyen de m'arrêter !
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Poésie : Zonard ou banquier.
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dixvinsblog · 5 months
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J'aime beaucoup ce que vous faisez pour la Culture - Harry-l-Blackbird -Gloire à Tonton BENOIT !
Gloire à toi Tonton BenoîtQue ta gloire familiale perdure !O toi, l’anarchiste à poils durs.Les anars de nos jours sont bien mous,s’imaginant que se fringuer en noir ça fait tout.Toi tu t’habillais plutôt Dandy,Malgré tes quatre sous dans ta poche percée,Mais tu pratiquais vraiment l’anarchie.Dans les années vingtTu étais employé à la compagnie du tramway,De Saint-Etienne City.A faire des trous…
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kathylaroche · 11 months
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troc
l’anar se lève, jaune, disposé au feu mais c’est trop tôt pour tout brûler la schloupenerie ça fait tenir d’un jour sur l’autre, avec en fond ce sky, blue comme une orange rouge comme un citron vert comme un pamplemousse, possible, tout est patient si tu te lèves aussi demain
[anar = soleil en langue elfique ; blue sky = ciel bleu en anglais]
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Amougies Festival 1969 : la bohème au festival
53 / Amougies Festival 1969 : la bohème au festival
         Et les voilà partis avec leurs bardas qui traînent au sol dans l’herbe, dans la rosée….  En passant  devant  les  camions de frites déjà ouverts, ils prennent des cafés et des pains au chocolat.
         A l’intérieur, des places sont encore vacantes ça & là. Ils s’installent vite fait dans le milieu où il fait bien chaud puis ils piquent un somme après avoir grillé une cigarette qui les emmène jusqu’à 1 heure de l’après-midi – un besoin légitime de récupération après toutes ces nuits quasiment blanches.
         Dimanche après avoir effectuées leurs toilettes, ils rejoignent le chapiteau.
     Après bien des péripéties au démarrage digne d’un festival qui se veut pédagogique en l’occurrence politique s’additionnant à la promotion de groupes français qui ne passent pas, des mottes de terre et des bouteilles arrivent sur scène et le pianiste du GERM de Mariètan prend une canette sur la tête.  
      Evidemment le concert s’interrompt. Le présentateur s’interpose et invective les fauteurs de trouble, en tout cas dans leur direction – de fascistes ! Décontenancés par la charge, ils ne se manifestent plus. Mariètan tel un héros, revient seul et joue un morceau au piano.
       Marc qui n’en loupe pas une s’exprime pendant qu’il joue dans l’optique de se faire entendre par l’entourage immédiat car il n’appréciait pas toute la programmation :
         « Faire de la pédagogie musicale un dimanche après-midi, c’est peut-être pas le bon credo horaire ni le bon jour. Il faudrait peut-être qu’ils s’interrogent de temps en temps plutôt que de s’en prendre à des ploucs en les insultant de fascistes, analyse-t-il ironiquement.
         — Il pousse un peu loin ! Geogakarakos a semble-t-il, dû enregistrer un paquet de groupe de free et de contemporain et se retrouve avec des piles de disques à vendre dans son magasin rue de Rome. Alors il veut en faire entendre un maximum pour les écouler petit à petit, renchérit Freddy.
         — C’est un public qui est venu pour danser pas pour découvrir la musique expérimentale, assène-t-il.
         — Absolument !
         — Tu viens ? Je vais aller de l’autre côté. Comment t’appelles le côté gauche de la scène déjà ?
         — Jardin !
         — Je vais donc à jardin car je préfère écouter de côté-là. Tu viens ?
         — Non ! Je reste toujours pas très loin de la sortie. Je n’ai aucune confiance dans le personnel dit de « sécurité ». T’as vu l’autre jour, ils ont tout ouvert pour rien. Mais le jour où il faudra le faire ; ils ne seront tout simplement pas à leur poste… comme d’habitude, argumente-t-il.
         — Comme tu veux ! J’y vais !
         — O.K. ! A plus tard !
         Fred se retrouve « seul » au milieu du public du W.E. assez éloigné de la scène où Caravan se produit ; distance qu’il met à profit pour se laisser glisser dans une introspection. La première impression qu’il a, c’est le deuil, la mort et surtout l’agonie.  L’agonie de son emploi qu’il exècre de plus en plus mais qu’il supporte par la force des choses pour son « alimentaire » alors qu’au lointain sur la scène Caravan chantent qu’ils veulent un endroit à eux parce qu’ils entendent vivre comme bon leur semblent même « stoned »… « Ne vous inquiétez pas », ajoutent-ils à ceux qui s’en alarmeraient.
           « Comme je me sens mourir » « As I feel I die » titre l’une des chansons correspond à l’état de son esprit du moment. Beaucoup de personnes dans le public aspirent également à une autre vie ; c’est la raison de leur présence ici.
         Mais aussi l’agonie de Paris qui s’est de nouveau déglingué à supposer qu’il ne l’était plus. Statufié. Pétrifié. Tel les arrivistes figés dans leurs convictions lors de la manif sur les champs en 68. Réac, quoi !
           Le retour des vieux chanteurs anars à Bobino qui déjeunent à La Belle Polonaise en face du music hall… et les jeunes qui bouffent leurs sandwichs midi, matin, & soir et même le W.E. quand ils trouvent une place au comptoir et snobent même les self-services.
            Au  loin,   « Caravan »  poursuit  dans   cette   atmosphère somme tout campagnarde, un genre de bohème au festival. Les artifices vestimentaires des premiers jours ont fait place aux gros pulls col roulé fait main, aux pantalons de velours, aux écharpes, aux anoraks, aux parkas car le froid domine même si le chauffage par ventilation assure un minimum dû à des ouvertures de sécurité permanentes sur tout le pourtour du chapiteau.
         Le soir, c’est une marée bleue de sacs de couchages qui s’étalent en majorité entrecoupée de toiles beiges ou kaki. Les spectateurs écoutent assis ou couchés, les yeux dans les halos de lumière, recouverts par les duvets alors que d’autres dorment carrément.
       Les cheveux non coiffés voire non lavés pour certains transforment tout ce monde en une immense foule de vagabonds new style. Des peaux de moutons retournées Afghans brodées ou des ponchos mexicains égayent les allées improvisées des quelques personnes qui naviguent en sautillant d’un corps à un autre comme son copain Marc.
         — Aujourd’hui les concerts, ça été le bouquet. J’espère que « Nice » va remonter le niveau. Plein de gens disent du bien de Keith Emerson l’organiste, constate Marc.
         — J’ai lu quelque chose de similaire dans Rock & Folk qui écrivait qu’ils mélangeaient avec virtuosité le classique notamment Tchaïkovski et Prokofiev avec le rythme rock-jazz et la distorsion. Le rock progressif, qu’ils appellent ça… les anglais, renchérit Fred.
         —  T’as entendu  cette  après-midi  les  groupes  français ;
c’est une calamité. Il y a vraiment un problème d’autant qu’ils se donnent du mal pour faire des morceaux. Mais toi, qui va au Golf ? C’est ça, que tu écoutes ?
         —  Oui !  Mais,  ce n’est pas pareil dans un club et sur une grande scène internationale comme ici. Au Golf, c’est comme un local de répète donc on tolère tout car on joue pour beaucoup en amateur – de la même façon. Après, il y a des « musikos » pro, souvent des studios qui ne se sentent plus péter et qui se prennent pour les grands compositeurs et inventeurs de la nouvelle musique rock mondial. Ici, leur grandiloquence a fait plouf ! Et c’est leurs arrogances que les spectateurs n’ont pas appréciées.
         — Par moment, ils jouent bien ; les riffs sont vraiment bien construit comme « Triangle » sur le titre « Peut-être demain » puis badaboum : le chanteur chante à côté du riff comme dans la chanson française, dans les bals ou dans la "variètte".
         — De l’humilité, qu’il leur faut ? Ecoute ça, The Nice entrain de jouer « «Karelia Suite » de Jean Sibelius façon rock certes, mais c’est une référence musicale ; la Carélie, c’est un pays partagé en deux comme l’Allemagne, par la Finlande et l’URSS. Toute une histoire ! Le compositeur est un finlandais qu’un copain de voyage en Suède, un fou du grand nord qui connaît les musiciens, les musées, le folklore, les baleines… et qui s’intéresse aux  langues  &  dialectes  des  Lapons  et  j’en   passe,   m’a   fait découvrir… comme le Solveig de Krieg entre autre, ajoute Fred.
          — Connais pas !
        —  Eh bien ! Ecoute !...  J’aime  pas  l’orgue  mais  je  dois admettre qu’il touche superbement bien.
         — … Génial ! déclare-t-il au bout d’un moment.
         Ils savourent les déhanchements et autres contorsions du claviériste debout qui secoue en même temps l’instrument et le public avachi ; les flux de la basse à l’archet et de la batterie l’accompagne tel une locomotive lancée dans les grands lacs & les forêts du Grand Nord tel un prototype de scooter des neiges ou de traîneau qui slaloment entre les conifères… mais c’est surtout la dextérité & la virtuosité de Keith Emerson qui fait le spectacle en bousculant l’instrument voire en soulevant le « Hammond » puis en le laissant retomber dans un fracas de distorsions produit par les lampes de l’ampli qui flashent sous les chocs, faisant exulter les rockies que nous sommes tous.  
         — Ça je reconnais ! dit Marc en entendant l’intro du nouveau morceau : C’est le « Blue rondo à la turk » de Dave Brubeck ! J’adore ce mec !
         Après ce tourbillon, ils eurent droit à Archie Shepp dont ils attendaient beaucoup suite aux bonnes critiques qu’ils avaient lues l’un & l’autre mais ce fut une marche funèbre : « Malcolm is dead » en leitmotiv réitérait tous les membres du groupe. Shepp, ils ne l’entendirent quasiment pas jouer donc impossible de se faire  une  idée  du  musicien ;  un  deuil  que  les  spectateurs  ne purent partager. Dommage pour le free-jazz.
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aldraws-sometimes · 7 years
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Regardez ce que j'ai trouvé dans les toilettes de mon établissement ! (J'ai déjà dit que j'adorais les gens de mon lycée?? Parce que là je crois que je les aiment ENCORE PLUS QU'AVANT)
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estienne-en-haut · 2 years
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Parlem en Occitan- Los salutacions (prumiere setmana: 5/1/2022)
Salut tot lo monde! Qu’es l’òra d’aprendre de l’occitan!
Cette semaine, on va garder les choses simples avec les salutations en occitan! Si vous avez de l'expérience avec le français (donc oui si vous pouvez lire ça), c’est pas très différent. On y va!
(This week, we’re gonna keep it simple with greetings in Occitan! If you have some experience with French, it’s not too different! Let’s get started!)
VA= Vivares | LD= Lengadocian | FR= Francais | EN= English
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Per commancar una conversacion | To start a conversation
(VA / LD) Bonjourn - Bòn ser!/Bòn vespre [bunʤur] - [b’un s’e]/[b’un v’ɛspɾe]
(FR) Bonjour - Bonsoir | (EN) Hello / Good morning/evening
(VA / LD) Salut [sal’yt]
(FR) Salut | (EN) Hey
C’est simple, oui? Continuons.
(It’s easy, right? Let’s keep going.)
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Per demandar la condicion de quauqu’un | To ask someone’s condition
(VA) Coma vas? [k’umo va] | (LD) Cossí  va? [kus’i va]
(FR) Comment vas-tu? | (EN) How are you?
(VA) Coma anètz? [k’umo anɛ] | Cossí anatz [kus’i ana]
(FR) Comment allez-vous? | (EN) How are you?
En occitan, a l’instar de français, il y a une différence de conjugaison du deuxième personne, soit tutoyer soit vouvoyer. Mais c’est pas obligatoire d’utiliser les pronoms, que les bonnes conjugaisons. Le verbe qu’on utilise ici est ANAR, un mot apparenté du verbe ALLER.
(In Occitan, like in French, there is a difference in conjugation of the second person, either informal singular [friends, family, casual social equals] or formal singular [strangers, professional colleagues, formal social equals]/ plural. But it is not necessary to use pronouns in occitan, just the right conjugations. The verb we’re using here is ANAR, which means “to go”)
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Deuxième partie du leçon sortira la semaine prochaine!
(Second part of the lesson will be posted next week!)
Josca mai!
~Estienne
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scienceoftheidiot · 3 years
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J'étais chez mes parents ce week end et comme c'est notre jeu préféré on s'est écharpés à parler politique pendant des heures (non sans rire on s'amuse bien)
Par contre y'a un truc qui me tue à chaque fois c'est mon père ce putain de boomer :
Athée anticlerical
Pacifiste antimilitariste (a fait une fausse tentative de suicide pour ne pas faire l'armée-it backfired, il a fait l'hôpital psy de l'armée)
Nous a élèvés en écoutant Inti-Illimani (el pueblo unido toi meme tu sais), Pete Seeger, François Beranger, une flopée de groupes hippies des 70s
A été un hippie
A été un anar
A fait partie d'une communauté/secte centrée autour de... Fumer des joints...
A ensuite fait partie pendant des années d'une association de réhabilitation de taulards/drogués/etc
A ensuite embauche des gens dans son entreprise qui sortaient de ce genre de trucs ou hôpitaux psy pke tout le monde a droit à une seconde chance (ou 3... Ou 4...)
A des amis de toutes les couleurs et embauche des gens de toutes les couleurs et protégeait ses employés (principalement arabes) contre le voisin de son entreprise raciste et violent
A des amis queer et n'a rien à dire la dessus a part qu'ils font ce qu'ils veulent et c'est pas ses oignons
A attendu de pouvoir payer des impôts toute sa vie et maintenant qu'il peut est super content et veut qu'on lui en prenne plus
Nous a inculqué que c'est comme ça qu'on redistribue les richesses (meanwhile j'ai appris en 2nde en Ses que je viváis et avais toujours vécu sous le seuil de pauvreté) (il paie des impôts depuis juste quelques années)
Tout le monde a droit à une éducation gratuite
Plein de choses devraient être gratuites et payées par les impôts des autres
La république c'est le peuple
Vomis Sarkozy. Vomis l'extrême droite. Vomis Fillon.
Etc. Etc.
Also mon putain de padre : JE SUIS DE DROITE ! JE NE SUIS PAS DE GAUCHE ! JE VOTERAI JAMAIS MELENCHON CETTE CREVURE SI TU VOTES POUR LUI TU VOTES POUR UNE DICTATURE
Oui c'est une crevure mais tu peux juste lire un programme stp ? Non parce que. Juste. Tu vas voter quoi, Fillon ? Marine? TU VAS REVOTER MACRON ? Comment tu fais pour que ta conviction politique ne s'aligne pas avec ta... Putain de conviction politique ?
Je vais le buter un jour je crois 🙃 jpp
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fuckuuufuckingfuck · 3 years
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Hier soir ma collègue anar et moi on est rentré ensemble du bar où on avait réunion. À l'arrêt de tram, on a vu un monsieur de la 50'aine sur le sol. S s'est précipité vers lui pour lui demander si ça allait. Alors je ne sais pas si il était totalmenent bourré ou si il était purement et totalement defoncé, mais il n'arrivait ni à bouger, ni à parler. Bref, on l'a porté pour l'assoir sur le banc. Il était moite. Il a fini par réussir à dire un mot, il a dit merci. Il m'a demandé de valider sa carte de transport.
Quand le tram est arrivé S a demandé à un passant de l'aider à le soulever pour le mettre dans le tram mais ils n'y arrivaient pas. Moi je tenais les portes du tram. La secu est arrivée et nous a dit qu'elle s'occupait de lui. Finalement les portes du tram se sont refermées et eux, ils ne l'ont pas amené à l'intérieur.
J'espère que vous allez bien monsieur.
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L'Araignée à du sang dans la chatte, t'aspire et t'éclate
Te frappe,t'asperge d'essence et te malaxe comme un malabar
Elle vis la nuit et parle aux bruits ,s'injecte la pluie comme un tox blafard
L'Araignée est zarbi ,anar ,bancale sur les banc des loubards-clown de cartoon
Barjo comme une saignée de foufoune
Mal regardée dans la rue ,on choisis pas de naître ni de s'faire buter
Mais on choisis d'être et d'resister même huée
L'Araignée vis la nuit ,croule sous les meubles ,gueule seule et beugle comme un rat
C'est une mutante et elle te hante
Elle à 8 patte gluantes ,consomme pas chez H&M
Consume les hommes dominants par des poèmes
Elle crie le viol ,la gerbe dans ses problèmes
Elle est fragile mais quand elle saigne ,elle te déchire les boyaux
Elle te défie de ses fil,te fait souffrir et t'aboie des asticots
L'Araignée souffre et nike ton père,pas ta mère car le patriarcat on le fout à l'envers
Dans sa saignée et son souffle ,peut de fric et elle gère
Elle à des ovaires mastoc et te fout en loque
L'araignée c'est cette salope qui sert de black block
Elle pisse sur psy,la carre et la trie,pas besoin d'medocs
Lobby pharmaceutique on les Nike et elle suffoque
L'Araignée est camée aux antidouleurs mais elle cherche à s'en sortir
L'Araignée est cette salope trop prude qui a parfois peur mais qui te purge à l'acide
Elle regarde pas M6 et ses vices sordides
Ni TFI tête de boudin livide
Elle nike tout les faux,crois en Dieu en restant barjo
Clame l'abolition des camisoles,des cases qui t'immole
L'Araignée est une marginale ringarde,zarbi et clown-punk voyoue- alien qui cherche l'haleine de Dieu dans un poème
Dans sa fragilité fébrile ,sa chatte elle la touche quand même,pas besoin de ta bite pour ken
Elle pète et ça fouette même plus que pas mal de mec
Sanglante comme une tripe qui cloue des becs
Elle à pas le droit d'vivre selon les fachos aux petites bites
Hosto psy ,zonzon juste parceque tu t'affirme
Alors l'Araignée se bat et tisse ses rimes
Nébuleuse Mirobolante
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Préquel : Soirée de fin d’année - Partie 5
Suite de la longue préquel de juin. Pour lire la partie 1, c’est par là, pour lire la partie 2, c’est par ici, pour la partie 3, c’est par ici, et pour la partie 4 c’est là. 
Pour un rappel de mes affreux jojos et de leurs relations, c’est par là.
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TW : problème de self estim, alcool, vomi
Charlène était plutôt jolie. Un carré blond, une robe blanche assez longue, des yeux clairs, un visage fin. Ses mains étaient douces. Son regard aussi. Oui, mais elle était de droite, pensa Selim. Il pouffa intérieurement. C’était bien une remarque à la Marina, ça. Mais c’était pas faux. Ça n’allait pas l’empêcher de danser avec elle, parce que merde, ça n’engageait à rien, mais il ne passerait pas la soirée avec elle non plus. Elle le fixait depuis tout à l’heure. Est ce que elle avait envie qu’il se passe quelque chose ? Non, il devait se faire des idées. Avec son physique banal, il ne devait pas lui faire très envie. Surtout qu’elle était vraiment jolie. C’était agréable de mater quelqu’un sans se prendre la tête, aussi. De ne pas avoir les histoires et souffrances qui pouvait aller avec. Il pensa à Myriam. Est ce que la soirée se passerait bien pour elle ? Si lui commençait à sortir de ça, elle pas du tout. Il sentit les doigts de Charlène contre les siens. Okay, peut être qu’elle voulait un truc ? Il paniqua un peu. Il était toujours angoissé par les fleurts comme. La dernière fois, avec ce gars, il avait finit par lui vomir sur les chaussures après seulement quelques bisous. Le stress et le joint mélangés avait fait mauvais ménage. Est ce que lui en avait envie, là ? D’autre chose que juste une danse ? Merde, il était paumé. Et puis… Et puis c’était pas vraiment Charlène a qui il pensait en vérité. C’était con, mais ça le bloquait. Il fit un sourire gêné et laissa glisser ses doigts de ceux de sa partenaire de danse, prétextant aller chercher un autre verre. 
Alinne était venue le chercher, et sur le moment il l’avait fusillé du regard. “Ça n’a rien à voir avec ce qui s’est passé l’an dernier” avait-elle assuré. Peut être, mais elle aurait pu choisir quelqu’un d’autre que lui pour faire rager son mec, merde. Daniel soupira. Ce n’était pas non plus désagréable de danser avec Alinne. Elle le faisait n’importe comment, mais lui aussi. Et puis ça le faisait bien rire de voir Eric bouder un peu, bien qu’il ait rapidement rejoint Adia pour accorder ses mouvements aux siens. Ils dansaient bien mieux qu’eux. Surtout Adia, mais Eric aussi se démerdait bien. Il se tourna vers Alinne, qui après avoir lancé un regard satisfait à Eric, pouffait un peu en voyant Dan se démener pour tenter d’être dans le rythme. 
“On a l’air cons, hein ?”
A qui la faute, petite futée ? Dan essaya de retenir son regard blasé, mais rien n’y fit. La grande blonde laissa échapper un petit rire avant de prendre les mains de Dan avec un regard complice. 
“Ça t’embête pas, quand même ?”
Si. Mais ça avait l’air de tellement lui faire plaisir qu’il laissait passer. Et puis Alinne avait toujours été là pour lui. Elle avait tellement de patience pour l’écouter déblatérer sur Martin durant des après midis entières, une tasse de thé brûlante sur les genoux. Il pouvait bien faire ça pour elle. Il n’avait juste pas envie qu’elle se fasse bouffer par Eric. Ok, elle aussi ne devait pas être simple, mais il était très con des fois avec elle. Enfin, Dan n’avait que le point de vue de son amie, ça devait aussi être biaisé. Il lui offrit un sourire grognon qu’il savait si bien faire. 
“De toutes façons, c’est pas comme si j’allais vraiment danser avec quelqu’un d’autre…”
C’était vrai. Scott était avec son mec, et ça roulait pour eux deux. Et Martin… Martin, il n’aurait pas vraiment réussi à lui demander. Enfin, pas juste eux deux. De toutes façons, il détestait danser, il détestait la foule et par dessus tout, il était déjà saoulé par cette putain de soirée. 
“Dis pas ça, je suis sûr qu’un tas de petits gars et de petites meufs se feraient un plaisir de t’inviter…”
Faux. C’était faux. Il le savait. Scott avait été un coup de bol, Alinne le résultat d’une soirée alcoolisé. En vrai, il faudrait être fou pour vouloir de lui. Ou maso. Même si Martin avait été attiré par les mecs, Dan était sûr qu’il n’aurait jamais voulu de lui, et à raison. Il juste un gros con, se répétait-il. Et un gros con borné pour être toujours amoureux de son ami d’enfance. 
“Me regarde pas comme ça… Crois le ou pas, mais je t’assures que c’est vrai.”
Daniel roula des yeux. Bien sûr que non. C’était tout sauf vrai.
Myriam n’arrivait pas à détacher ses yeux de Dan et d’Alinne. Oui, c’était stupide. En plus elle savait que Alinne faisait ça pour emmerder Eric. Mais pourquoi Dan avait accepté ? Parce qu’il étaient potes, il fallait vraiment qu’elle arrête de psychoter. De toutes façons, il était déjà à fond sur Martin. Mais bêtement, même en sachant ça, elle aurait aimé être à la place d’Alinne. A tenir ses mains un peu robustes. A regarder son pull trop grand voltiger sous les lumières rosâtres et bleues. Il ne dansait pas très bien, c’était le moins qu’on puisse dire. Sa tête tentait de suivre la cadence, secouant ses courts cheveux crépus; mais c’était peine perdu, il était complètement à contre temps. Elle trouvait ça adorable. Merde. Il fallait qu’elle pense à autre chose. Ses yeux s’arrêtèrent sur Selim qui reprenait un soft au bar. Elle avait clairement envie de reprendre une bière de son côté, mais mieux valait ne pas le recroiser. Elle avait bien vu sa tête déconfite un peu plus tôt dans la soirée, et s’en voulait toujours pour ça. C’était dur pour lui aussi, et elle le savait. Si seulement il pouvait passer à autre chose. Et elle aussi par la même occasion. Elle sentit une main froide sur son épaule et se retourna. Marina. Au moins quelqu’un qui ne ramenait pas trois tonnes de drama avec elle. C’était déjà ça. 
“Tu veux savoir la dernière avec cet abruti de Milo ?”
Raté. Enfin, au moins ça ne la concernait pas, et même si elle avait de la peine pour Alexia, et même pour Milo, qui avait l’air d’en avoir bavé, ça n’allait pas trop la replonger dans ses propres histoires. Questionnant Marina pour en savoir plus, elle se laissa aller aux commérages tout en piquant dans la bière de son amie. Autant s’amuser un peu. Et surtout, penser à autre chose. 
C’était le moment des slows. C’était arrivé plus vite que prévu et Elisa n’avait pas eut le temps de dire ou de préparer quoi que ce soit que Claire était déjà dans ses bras. Merde. Bon, il fallait le prendre pour ce que c’était. Une genre de danse d’adieu. Ça sonnait triste et ça l’était. Elle aimait beaucoup Claire. Elle était maligne, adorable et passionnante. Et puis elle était géniale au pieu. Mais l’amour était parti, et ça elle ne pouvait plus rien y faire. Elle ne savait pas jouer la comédie et surtout, elle ne supportait pas ça. Et pourtant… Pourtant c’était dur. Sentir le corps de la petite rouquine dans sa robe verte criarde contre le sien la faisait douter. Et si elle leur laissait une chance, après tout ? Non, non, non. Elle y avait mûrement réfléchit. Cette situation allait pourrir, sinon et ne faire que plus de mal. Mais merde. C’était trop dommage. Elle caressa la peau douce de sa petite amie, passant ses doigts sur ses tâches de rousseurs, et l’embrassa dans le cou, sentant une dernière fois son parfum aux agrumes. C’était bientôt fini. Et c’était de sa faute. Mais elle n’avait pas le choix. 
Alors qu’il se resservait une énième fois du multi-fruits aussi fluo que dégueulasse pour échapper aux discussions de droite de ses camarades de ES, Selim pensa qu’il allait vraiment finir par avoir envie de pisser. 
“Alors, on pécho une meuf de droite ?”
Et voilà, ça n’avait pas loupé. Enfin, ça voulait dire qu’elle l’avait remarqué, au moins un peu, non ? Stop, c’était pas le moment des faux espoirs. Marina charriait tout le monde. Il la détailla, alors qu’elle venait de débouler après une danse avec Maël. Elle avait assagi son look pour la soirée, mais ça lui allait bien aussi. Son maquillage aussi, c’était joli, le fard à paupière brique allait bien avec le gris de ses yeux tombants. Enfin, il n’y connaissait rien, mais il trouvait ça chouette. Et puis on voyait bien ses seins, enserrés par son bustier. Putain, il allait pas loucher dessus, il allait passer à raison pour un putain de dégueulasse. 
“On a juste dansé, c’est pas comme si il s’était passé grand chose.”
Il vit un petit sourire se dessiner sur le visage de la petite anar. Est ce que ? Non, non, il devait encore surinterpréter. Elle était peut être encore un peu sur Maël, en plus. Bon, ça aurait été bizarre, vu qu’elle l’avait poussé dans les bras d’Alexia, mais elle n’était pas à une contradiction près. 
“Tu fais ce que tu veux après tout, si ça t’amuse de collaborer.”
Quelle sale gosse, ce qu’elle pouvait jouer avec ses nerfs quand elle s’y mettait. Oui, c’était juste pour rire, juste une petite provocation, mais ça l'agaçait un peu. Peut être parce qu’il avait peur qu’elle le pense un peu, au fond. 
“T’as qu'à rester un peu pour surveiller que je n’ailles pas trop voir l’ennemi… C’est pas de ma faute si y’a que ça dans ma classe.”
Quel abruti. Sa langue avait marché bien plus vite que sa tête, comme souvent. Et il n’avait même pas l’excuse de l’alcool, lui. Merde. Merde. Merd…
“Haha, très bien, mais viens, on va danser, je me fais chier au bar.”
C’était inattendu. Inattendu mais tout sauf désagréable. Selim se laissa guider par sa comparse dans la salle pour trouver un bon endroit pour se déhancher librement, sans trop y croire. Cette soirée était pas si mal finalement. 
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lonesomemao · 6 months
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Au Museum d'Histoire Naturelle
Drapeau noir
Maintenant
Il est pur Autonome Anar
Bon débat Rat
Et Viiolences
Leurs bombes Attentats
Code Pravda
Je ne vous dis pas
Et le Blacbloc
On s'y mai on nettoie ça
Vendredi 6 octobre 2023
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ericmie · 4 years
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Eric Mie - La Gueule Ouverte
Si j’écris, encore et toujours, des chansons rouges coco et noirs anar, ce n’est pas de ma faute, madame, mais celle de la société ! Et pis aussi celle de Brassens, Ferré, Renaud, Béranger, Bruant, Tachan et Font qui m'ont influencé et ont chanté des chansons antitout et utopistes bien avant moi. Moi, voyez-vous, je suis pure comme du cristal de Baccarat, qui pourrait cependant trancher le cou de bien des hypocrites. Mais comme je suis également pacifiste, déserteur et un peu lâche aussi, je ne le fais pas. Je vous respecte et passe mon chemin. Mais permettez-moi de rester antimilitariste, antinucléaire, anticalotin et anticapitaliste. Et de cacher, derrière mon sourire de politesse, mon dégoût puéril des flics, des juges, des militaires, des curés de tout bord (même ceux du dogme Laïcard), des chasseurs, des pollueurs, des huissiers, des bourgeois, de la valeur travail et de la justice d’état. Et de haïr les prisons, les frontières, les religions, les dogmes, le fric, la patrie, les écoles publiques comme les écoles privées et les élections. Car, au fond du fond, je suis un adolescent borné qui hait ce pays haineux de sales cons, moches et méchants avec des cravates rouges ou bien bleus et la Marseillaise est une chanson de merde que je conchie. Je rêve tellement d’un monde plus fou et joyeux à l’heure où l’on se contente toujours du moins pire.  Le moins pire... Toujours le moins pire...  47 ans de moins pire... Mais, moi, je voulais du mieux. Je rêvais du mieux. Du beaucoup mieux même... évidemment qu'il faut le moins pire... Mais, à l’heure où les moins pires sont de pire en pire, je préfère faire un pas de côté et écrire, une nouvelle fois, une chanson utopiste et revancharde bien caché dans mon antre. C’est ce que je fis le 8 Juillet 2012 à Buding. J’ai écris cette chanson très très vite. Par contre pour la musique et le titre ce fût un long chemin laborieux. Au départ cette chanson s’appelait « Sur nos ruines ». Mais je n’aimais pas. Puis « ça ira » mais ça existait déjà. C’est en retombant sur ce vieux journal écologiste et politique fondé en novembre 1972 par Pierre Fournier, pacifiste convaincu et journaliste à Charlie Hebdo, que le titre fût comme une évidence. Ce journal dénonçait déjà les multinationales, la malbouffe, les manipulations médiatiques et inventait la décroissance bien avant que ça devienne un véritable mouvement. Ça me plait de faire un clin d’œil à « La Gueule Ouverte » aujourd’hui. Pour la musique, j’en ai proposé trois différentes à Maël mais on n’était jamais convaincu. Un jour, il a fabriqué un rythme sur son ordinateur, et collé dessus une ligne de basse. C’est sur cette structure que j’ai inventé la mélodie retenue. Mais le travail n’était pas terminé. Je ne sais pourquoi mais c’est la chanson qui nous a le plus donné de mal au niveau du mixage. On bloquait toujours dessus. Et, pour tout vous avouer, même aujourd’hui quand j’écoute l’album « Chute Libre » dans son intégralité, je trouve qu’il y encore quelque chose qui cloche. Lors d’un moment de blocage sur cette chanson, je vois, posée contre le mur, une flûte harmonique. Cette flûte se caractérise par l'absence de trous pour les doigts. C’est l’instrument fétiche des bergers des pays scandinaves. Un seul doigt joue en bouchant ou débouchant l'extrémité de la flûte. On joue donc sur deux notes différentes et le flûtiste peut obtenir les premières harmoniques en augmentant la pression de son souffle. Les notes principalement utilisées sont comprises entre la deuxième et la 4e octave. On obtient alors une gamme dite "harmonique". Pendant que Maël se cassait la tête à trouver une solution sur le morceau, je m’amuse donc à jouer de cette flûte. Maël se retourne vers moi. Je pensais qu’il allait me dire : « tu ne veux pas arrêter ton boucan là, j’essaye de travailler ! ». Mais non. Il a un large sourire. Il me propose de m’enregistrer. Et voilà comment cette flûte se retrouve sur cette chanson. Elle est surprenante mais marche bien dessus. A noter la présence de l’amie Colette Losange dans la citation sartrienne au début du morceau. Ça aussi c’est une sacrée histoire car on a enregistré sa voix dans les beaux quartiers de Paris. Elle s’amusait à gueuler : « « La quantité de merde qu'il y a dans le cœur d'un bourgeois » sous les regards médusés des passants BCBG. Un bon moment. A noter aussi les vocalises très inspirées de la talentueuse Lisa Louize à la fin du morceau. Merci encore mille fois à elle.
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plumedepoete · 4 years
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American dreams. Take the power back. Un texte par jour. Ca suffit et je peux aisément voir les vues. Delloly serait inondé sinon. Il souligne inondé : effectivement. Ca me gratte dans les mains ; avoir un poil dans la main. Etre un génie ? On n’en sait rien. Jusqu’à ce qu’on soit intronisé. Mais Où va le monde ? « Où sont mes vrais amis ? » Un clip sympa. Y a même le karaoké. Mais je vous l’ai déjà mise : https://www.youtube.com/watch?v=fQDEUU1lyZQ « Par pitié, arrêtez de me planter des couteaux dans le dos ». Recharger la page pour voir les vues Pourquoi j’ai zéro « j’aime » ? Le z m’a déstabilisé : il est vrai qu’on n’est pas habitués à le taper. Quelqu’un est en train d’écrire un commentaire. David : on appelle cela la censure vient voir mon profil plus de 4000 amis et aussi zéro 1  J’aime  · Répondre  · 1 min  Arnaud : D'accord, merci à toi. https://www.youtube.com/watch?v=cwaAppsy5yo Je suis censuré sur Facebook. Edouard essaie de mettre des « j’aime » un peu partout. C’est plus facile avec une chanson anglaise. Saez – Pilules. Moi les pilules ça me fait baver. « Toxico au pognon, je vais droit au cercueil ». J’attends la phrase fatidique. « Mais la nation me guette, mais la nation me guette ». C’est pas celle-là. « Chez les gauchistes, dans la droiture, chez les anar’ de mon pays, y a que les télés qui s’allument et les filles qui disent oui ». Voilà. « Brûle, brûle, Babylon, brûle ! » « La jeunesse du ghetto… » Awaken. C’est bon d’entendre des musiques de jeux vidéo. Tu m’as entendu ce matin ? Bah oui, t’as vu le bruit que t’as fait… J’ai acheté des vraies clopes. J’ai du mal à les saisir dans le paquet. Calme plat sur Facebook. C’est la censure. Comme quand on dit des mots grossiers sur Plume de poète. Mais c’est normal parce que ça ramène les sites porno. Elle fait griller des amandes. Avec un a. Talleyrand en fond d’écran. Je fais des sauvegardes clé USB. J’étais le premier client, c’était gratuit. C’est un peu Robespierre l’échafaud. « Les mots peuvent toujours être bloqués ; la pensée continue sa route ». Je viens de recevoir mon livre. MON livre : je suis content. Très élégant la panthère poétique. J’écoute Dub Inc. Faya. Ameno : https://www.youtube.com/watch?v=RlXD131czeU Laisse pas traîner ton fils.
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