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#auteure franco marocaine
les-toupies-h · 3 years
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Gabrielle Roy
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maaarine · 4 years
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MBTI & Star Academy
Raphaëlle Ricci: INTJ
Sofia Essaïdi: ESFJ
“Sofia Essaïdi, née le 6 août 1984 à Casablanca, est auteur-compositeur-interprète et comédienne franco-marocaine.
Elle est également danseuse, joue du piano et des percussions, et compose à la guitare.
Elle accède à la notoriété après sa participation à la saison 3 de Star Academy en France, où elle arrive jusqu'en demi-finale face à Élodie Frégé.”
Sources: video, wiki/Sofia_Essa%C3%AFdi. Screencaps: transcript.
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terrecorse · 3 years
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Au revoir camarade...
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Hommage à Léo Micheli (1923-2021) - Bastia samedi 11 septembre 2021
Parti communiste français
Michel Stefani
 Monsieur le Président de l’Exécutif de la Collectivité de Corse,
Monsieur le Député,
Monsieur le Maire de Bastia,
Madame la présidente du CESC,
Monsieur le Président de l’ANACR,
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Camarades,
Voir partir l’un des siens, quel que soit son âge, est toujours un grand déchirement.
Je saluerai les proches de Léo, en premier lieu, son épouse Huguette, son précieux soutien, aujourd’hui empêchée pour des raisons de santé, dont il partagea 75 ans de vie avec bonheur, sa fille Vannina, son fils Stéphane, leurs familles.
Je veux leur dire, à nouveau, l’affection et le respect que nous éprouvons.
Ils sont immenses, indéfectibles.
On sait bien en Corse, et singulièrement à Bastia, tout ce qui nous unit à Leo, à son rôle historique. Mais aujourd’hui, en sa mémoire, je n’évoquerai que des aspects de sa personnalité, des moments décisifs de son parcours, la puissance de son héritage.
Le 4 octobre 2013, pour le 70ème anniversaire de la Libération de la Corse, en présence du Président de la République, il commença son discours ainsi : « Aujourd’hui, c’est une fête, la fête de la Libération »…
Au moment où nous sommes rassemblés, face à cette stèle dédiée aux Résistants, pour lui rendre l’hommage public que nous lui devons, nous, sa famille, ses camarades, communistes de Corse et d’ailleurs, les associations de Résistants et du monde combattant, les élus du peuple, notre communauté insulaire largement représentée, tous, nous avons en mémoire le souvenir vivant de cette fête et des mots de Léo !
Personnalité exceptionnelle, dernier chef historique de la résistance, grand acteur de cette épopée magnifique qui donna à la Corse, et à la France, une place éminente dans le nécessaire combat contre le fascisme et le nazisme, Léo Micheli était un communiste. Un communiste « de référence »…
Son intégrité, son parcours, sa stature politique et morale, son rayonnement personnel, son élégance intellectuelle, parmi les siens et ceux qui ne partageaient pas ses convictions, permettent de le dire ainsi.
De ses premiers engagements de jeunesse jusqu’à son accession à d’importantes responsabilités nationales, il est devenu un « personnage historique ». Son positionnement et son action, dans le contexte où il se trouvait, ses choix clairs, constants, déterminés et surtout utiles à la société toute entière, en font la démonstration.
Au moment où il s’efface, cet engagement de portée civilisationelle appelle naturellement, la reconnaissance du peuple qu’il a servi toute sa vie au nom de son indispensable émancipation…
Né à Bastia, le 11 novembre 1923, Etienne – qui n’est pas encore Léo – découvre très tôt la lutte des classes dans le quartier ouvrier du nouveau port. Son père, (Ours) Baptiste Micheli, docker, y anime les luttes sociales dans l’entre-deux guerres.
Le monde ouvrier insulaire se mobilise, notamment durant l’été 36, pour faire respecter par le patronat les accords de Matignon et les conquêtes sociales arrachées.
Etienne et son frère Joseph s’intéressent avec passion à ce bouillonnement comme à l’action de leur père sur les ports de Bastia et Porto Vecchio.
Cette Corse ouvrière s’intéresse aussi à la prometteuse Révolution bolchevique de 1917 en s’inquiétant de la montée du fascisme en Italie et en Espagne, du nazisme en Allemagne.
Des jeunes Corses considèrent alors comme un devoir, civique et révolutionnaire, de soutenir la jeune République espagnole. Dominique Vincetti ou les frères Vittori, s’engageront dans les Brigades internationales comme de nombreux communistes.
Le mouvement du monde, à la veille de la deuxième guerre mondiale, bouscule l’avenir national de notre île.
La France des Lumières ou l’Italie de Mussolini ? Telle était la question posée.
La réponse populaire, claire et massive, viendra le 4 décembre 1938, avec le serment de Bastia et les puissantes manifestations affirmant l’attachement à la République, aux valeurs : de Liberté d’Egalité, de Fraternité.
Etienne a 15 ans et voit à ce moment là, dans la négation fasciste de ces valeurs et de 1789, le péril se confirmer.
Militant aux pionniers et aux jeunesses communistes, brillant élève, il lit beaucoup, fait du sport, se fait remarquer par sa curiosité intellectuelle et sa précocité.
Convictions, vivacité d’esprit, lecture des grands auteurs et philosophes, capacité à convaincre et à entraîner, révèlent très tôt ses qualités de dirigeant.
Quelques mois plus tard, en avril 1939, il sera de la délégation corse au Congrès national de la Jeunesse communiste. Lui et ses camarades, déploieront à Paris le drapeau français, frappé sur le revers, d’une tête de maure et feront écho à Gabriel Peri écrivant dans L’Humanité « Pas de Munich pour la Corse ! ».
Le mot d’ordre d’« Une Corse libre et française » s’impose de fait car il correspond à l’aspiration populaire même si notre île pouvait compter son lot de « maréchalistes » et de collaborateurs.
Plus tard, le Front National, créé par le Parti communiste, reprendra ce mot d’ordre.
La particularité de la Résistance corse, résidera, dès lors, dans la capacité du Front national à unifier, sur cette base politique et patriotique, toutes les forces résistantes et leurs réseaux. Paul Giacobbi, en juillet 1943, appellera ses amis à le rejoindre (1). Il avait compris son rôle avant de le quitter…
L’année 39 sera cruciale. Le fascisme coalisé prépare sa domination internationale, barbare et sans merci. Le 1er avril, Franco prend le pouvoir en Espagne ; le 23 avril, l’Allemagne signe avec l’Union soviétique un pacte de non-agression, le 1er septembre l’annexion et le partage de la Pologne entraînent les déclarations de guerre de la Grande Bretagne et de la France.
S’installe alors une période trouble : la « Drôle guerre ».
En septembre, le Parti communiste est dissous (pour son soutien à l’Union soviétique), ses militants sont pourchassés, ses 72 députés démis, emprisonnés, déportés en Algérie. Les municipalités communistes sont destituées….
Léo affronte la tourmente, sans faiblir, du haut de ses 16 ans. Avec ses camarades du parti et les jeunes communistes, il milite d’autant plus, tout en poursuivant ses études pour devenir normalien au lycée de Bastia.
Le 10 mai 40, l’attaque éclair de l’Allemagne précipite des millions de Français sur les routes de l’exode. Le 22 juin c’est la capitulation française.
La Corse, en zone sud, n’est pas encore occupée. Radio-Londres a ses auditeurs mais une grande partie de la population fait confiance au Maréchal Pétain.
La situation change le 11 novembre 42 quand Mussolini décide de l’envahir avec 80 000 soldats italiens. Cette agression, prélude d’une possible annexion, stimulera la colère populaire. Elle permettra aux communistes, singulièrement, aux jeunes, nullement intimidés par cette armada, de développer une propagande audacieuse, comprise par le peuple.
Les communistes tireront de cette période, dangereuse et exaltante, une leçon majeure : leurs propres orientations politiques devaient être en adéquation avec les attentes populaires. Si la Libération ne peut être le fait des masses elles-mêmes, elle ne pourra être réelle et porteuse de changements vrais. C’est la conclusion qu’ils dégagent pour la traduire dans l’objectif central de rassembler toutes les forces sociales et patriotiques.
C’est le sens même des manifestations pour le pain et la liberté, organisées à Bastia en mars 43, et de l’Appel au peuple corse du 1er Mai, dont la rédaction fut confiée à Léo qui n’a pas encore 20 ans !
Le 4 mai la conférence régionale du Parti adopte à Porri, une résolution stratégique. La réorganisation du Parti est finalisée. Sur proposition de Léo, en charge depuis plus d’un an de la déterminante responsabilité aux cadres, les directions de secteurs sont désignées. Dans les semaines suivantes l’efficacité politique et militaire en découlera.
Le 3 aout, à San Gavinu, Raoul Benigni, Pierre Pagès, Léo Micheli, la « troïka », qui dirige dans la clandestinité le Parti, Arthur Giovoni et François Vittori, les responsables politique et militaire du Front National, prendront la décision murement réfléchie à partir de ces manifestations, de déclencher l’insurrection populaire dès la capitulation de l’Italie fasciste.
L’insurrection populaire, ainsi préparée par le Parti communiste et le Front national, pourra le moment venu, grâce aux livraisons d’armes d’Alger et au concours du Général Giraud, compter sur 10 000 hommes en armes et convaincus de la justesse de « la cause » qu’ils défendent, par l’intense travail politique de terrain, de Leo et de ses camarades, malgré la répression et les exécutions.
Mais le soulèvement de la Corse n’entrait pas dans les plans d’Alger qui prônait l’attentisme et la primauté à l’intervention militaire. Les patriotes voyaient les choses autrement. Ils voulaient, comme le dira le Général De Gaulle, « être eux-mêmes des vainqueurs » !
C’est ainsi que le 9 septembre, aussitôt connue la capitulation italienne, à l’appel du Front national et sous l’impulsion des communistes, une foule énorme, encadrée par des patriotes armés, chasse les représentants de Vichy, s’empare de la préfecture d’Ajaccio où Maurice Choury, au nom du Front national, rédige les arrêtés préfectoraux dont l’article 1er proclame « le rattachement de la Corse à la France libre ».
A Bastia, les mêmes décisions sont appliquées mais la situation militaire est différente. Les troupes italiennes, en partie sensibles à la propagande des communistes en direction des soldats, se retourneront plus tard contre l’armée allemande dont une division blindée doit s’embarquer pour l’Italie où les alliés viennent de débarquer en Sicile.
Les combats font rage. Les Résistants seuls, face à la division allemande, tiendront huit jours jusqu’à l’arrivée des renforts d’Alger dont les fameux « guerriers de Berbérie » Goumiers, Spahis et Tabors marocains qui s’illustreront au col de Teghime.
Dans le cadre de cet hommage, il m’est difficile de citer les noms de tous les camarades qui ont pris part à ces combats.
Léo, s’était fait un devoir de transmettre le souvenir du destin tragique et glorieux de ceux qui ont versé leur sang. Toute sa vie, il le fera avec une émotion profonde, intacte, en particulier pour Jean Nicoli, massacré et décapité, trois jours avant l’armistice italienne.
Michel Bozzi également sera fusillé en ce maudit 30 aout de 1943.
Les témoignages des acteurs et les publications historiques permettront, aussi, de décrire, ce que je ne peux faire ici, tous les aspects de cette épopée au plan politique, militaire, en termes de propagande et d’organisation.
Car le parcours de Léo prendra un cours nouveau après la Libération de la Corse le 4 octobre 43. Mobilisé, il part à Alger avant de prendre part au débarquement en Provence en août 44, pour combattre jusqu’à la victoire du 8 mai 1945.
Libéré à l’automne, il rentre en Corse et intègre le secrétariat du Parti avec Raoul Benigni, François Vittori, Arthur Giovoni, Jean Perfettini.
Envoyé à l’école des cadres du parti, la qualité de sa réflexion, sa grande culture et son expérience politique très riche sont remarquées.
Fin 46, il est appelé au Comité central auprès de Jacques Duclos, secrétaire général par intérim. A 23 ans, il se retrouve au cœur de l’appareil de son Parti, aux côtes de ce dirigeant de premier plan. Il vivra, avec lui, des années de travail acharné.
Discret et confiant, il connaîtra l’expulsion des ministres communistes du gouvernement en 1947 et les dures batailles politiques de la guerre froide. « C’est dans les tempêtes que l’on forme les camarades qui tiendront bon plus tard » dira-t-il. (2)…
Il occupera ce poste jusqu’en 1956, au moment où le rapport Khrouchtchev dénoncera le culte de la personnalité et les déviances criminelles du stalinisme. Il résume ainsi son analyse : « il s’agissait de donner une autre idée de l’idéal communiste que celle que nous avions pu retirer de l’expérience soviétique » (3).
Jacques Duclos ne parviendra pas à le convaincre de garder des responsabilités au sein de « l’appareil de l’appareil ». Il refuse les postes proposés et met un terme à « sa période de révolutionnaire professionnel » comme il disait, non sans humour, mais reste au Parti.
Il entame alors une carrière de cadre dans une grande maison d’édition. Toujours à leur demande, il met à la disposition des camarades, à Paris et en Corse, ses capacités politiques et ses talents d’orateur. On fait souvent appel à lui ! Et pas seulement les communistes…
Il participera à de nombreux débats ou meetings. Le 3 juillet 1979, il témoignera de la situation insulaire devant la Cour de sûreté de l’Etat, en faveur des jeunes Corses inculpés sans partager leurs idées mais en comprenant leur révolte (4).
Les communistes, les travailleurs, la Corse lui doivent beaucoup. Toute sa vie, d’une façon ou d’une autre, il les aura servies au service des intérêts populaires.
Il n’est pas anodin de noter que, François Mitterrand et François Hollande, deux présidents de la République venus dans l’île pour célébrer, en 1993 et 2013, les cinquantième et soixante-dixième anniversaires de la Libération, aient sollicité, pour parler au nom de toute la Résistance, deux dirigeants communistes, Arthur Giovoni et Léo Micheli.
Ils savaient bien que la légitimité de ces porte-parole était indiscutable tant leur autorité dépassait les limites de leur Parti.
Avec le recul, ce fut aussi la reconnaissance que les communistes corses avaient su assumer, avec honneur, une belle part de ce combat contre le fascisme et le nazisme, au nom de toute la Résistance intérieure pour notre liberté.
Tout ce que je viens de rappeler ici, très brièvement, exige, naturellement, d’être enrichi par les éléments nouveaux que la recherche historique ne manquera pas de fournir à tous ceux qui s’intéressent à la Corse, à son patrimoine, à son avenir.
Pour ce faire, nous disposons des excellents écrits et discours de Léo, du film « Nom de code : Léo » que Via Stella vient heureusement de reprogrammer, et de ce remarquable livre d’entretiens, « En homme libre », que Dominique Lanzalavi lui a consacré, il y a moins d’un an.
C’est une synthèse particulièrement réussie. Elle donne beaucoup d’indications sur le parcours singulier d’un homme d’exception, resté modeste et lucide. Elle raconte et instruit notamment sur cette exemplarité corse dans la Libération de la France alors que la jeunesse corse mobilisée à cette fin ne pouvait de fait construire, dans la Corse qu’elle venait de libérer, le changement imaginé dans sa Résistance.
Léo a d’ailleurs tenu à préciser sur ce point particulier de cet ultime témoignage : « cette idée peut entraîner des réactions aujourd’hui, mais c’est ma vérité et je crois que c’est la vérité ». (5)
La vérité, en effet, d’un acteur totalement engagé, en Corse, dans un moment crucial de l’histoire mondiale. On pourrait y voir son testament politique et moral, mais cette notion ne lui aurai, sans doute, pas convenu…
En conclusion, vous me permettrez de déroger, exceptionnellement, à la règle que je m’impose toujours, écartant mes impressions personnelles.
Pourtant, aujourd’hui, je voudrais évoquer, devant vous, le souvenir d’un moment privilégié, d’intimité politique et affective, partagé avec Léo, juste après cette belle fête de la Libération en 2013.
Nous étions Place Saint Nicolas, détendus et heureux, certains que nous venions de vivre, ensemble et intensément, un moment qui marque une vie de militant.
Pas besoin de mots pour dire ce bonheur commun.
L’hommage retentissant et fraternel que Léo venait de rendre à ses camarades de combat, devant le Président de la République, les enseignements tirés, de cette magnifique lutte, dans sa dimension universelle contre le fascisme, avaient atteint leur objectif : témoigner et transmettre.
C’était une tâche politique majeure, un devoir ultime auquel, malgré ses 90 ans, il avait consenti. Et il venait de l’accomplir magistralement, en paix avec lui-même et pour le Parti.
Et moi, qui avais déjà eu la chance de travailler et d’échanger beaucoup avec lui, j’ai été saisi, en le raccompagnant, d’une profonde émotion associant l’admiration pour le courage des patriotes, la confiance dans notre idée communiste si bien défendue, la fierté d’avoir, avec Léo, partagé quelque chose d’essentiel.
D’autres nombreux, sans doute comme moi, ont senti passer, en ce moment inoubliable, le souffle de l’Histoire. Ensemble, pour tout ce que tu as fait, nous te saluons Léo !
Merci à toi ! Au revoir camarade !
Que la terre corse te soit légère, toi qui as su si bien la défendre et l’honorer. Elle s’en souviendra.
Et nous, dans les conditions de notre temps, à notre manière, nous continuerons ton combat…
 (1)   « En homme libre », p. 84
(2)   « En homme libre », p. 129
(3)   « En homme libre », p. 132
(4)   « En homme libre », p. 149 à 163
(5)   « En homme libre », p. 125
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snap221com · 4 years
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Nîmes : Yassine Benrahou va signer trois ans
Nîmes : Yassine Benrahou va signer trois ans
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Auteur de six apparitions avec les Girondins de Bordeaux en Ligue 1 cette saison, le milieu de terrain franco-marocain Yassine Benrahou (21 ans) avait terminé l’exercice en prêt dans les rangs du Nîmes Olympique, en quête de temps de jeu. Ses prestations abouties (2 buts, 3 passes décisives en 9 matches) ont convaincu le club gardois de lever son option d’achat.
Numéro 22 chez les Crocos,…
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snap221me · 4 years
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Nîmes : Yassine Benrahou va signer trois ans
Nîmes : Yassine Benrahou va signer trois ans
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Auteur de six apparitions avec les Girondins de Bordeaux en Ligue 1 cette saison, le milieu de terrain franco-marocain Yassine Benrahou (21 ans) avait terminé l’exercice en prêt dans les rangs du Nîmes Olympique, en quête de temps de jeu. Ses prestations abouties (2 buts, 3 passes décisives en 9 matches) ont convaincu le club gardois de lever son option d’achat.
Numéro 22 chez les Crocos,…
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revuedepresse30 · 4 years
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Ce qu’il ne faudra pas manquer de lire en 2020
Leïla Slimani 
La romancière franco-marocaine se penche sur la vie de sa grand-mère, Mathilde, jeune Alsacienne qui a rencontré Amine Belhaj en 1944, un Marocain qui combat pour la France et qu’elle va suivre dans son pays après la Libération. Elle aura deux enfants avec lui… Mais comment se sent-elle au Maroc, dans ce pays qui n’est pas le sien ? Les femmes peuvent-elles se sentir bien dans un pays qui les renie ?
Ce sont les questions que pose Leïla Slimani, trois ans et demi après son prix Goncourt pour son deuxième roman, Chanson douce. Premier volume de ce que l’on annonce déjà comme une trilogie. N. K.
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Le Pays des autres. Partie I : la guerre, la guerre, la guerre (Gallimard), parution le 5 mars
Les années 2010 par Leïla Slimani
Roberto Bolaño
Décédé en 2003, le Chilien Roberto Bolaño a marqué toute une génération de lecteurs et d’écrivains avec Les Détectives sauvages (1998) et son roman hénaurme, total, 2666 (2008). Ce premier volume (sur six) de ses Œuvres complètes comporte beaucoup d’inédits et a la volonté de mettre en lumière l'importance de la poésie chez cet auteur qui se considérait lui-même comme un poète. N. K.
Œuvres complètes I (Editions de l’Olivier), traduit de l'espagnol (Chili) par Jean-Marie Saint-Lu (inédits) et Robert Amutio, parution le 6 février
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leehamwriting · 5 years
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Entretien avec Amal Bakkar, jeune auteure franco marocaine
Entretien avec Amal Bakkar, jeune auteure franco marocaine
Bonjour Amal, Je suis vraiment heureuse que vous ayez accepté cet entretien. Pouvez-vous vous présenter ? Bonjour, je m’appelle Amal BAKKAR. Je suis femme de 45 ans et je suis également maman de deux garçons de 13 et 10 ans. J’habite Paris depuis plus de 20 ans et j’adore la richesse que véhicule cette très jolie ville au niveau culturel et gastronomique. Mes deux péchés mignons.
Parlez-nous des…
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les-toupies-h · 3 years
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Gabrielle Roy
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Melilla, ville de contrastes
José Palazón, Oihana Marco, Helena Sánchez, Clara Calbet et Marcos Dios
La ville de Melilla se caractérise pour ses forts contrastes, en effet elle est denationalité espagnole et elle est située sur le continent africain. La clôture, symbole de la répression policière et le désespoir de milliers d’immigrants, s’incline sur la pelouse d’un élitiste terrain de golf ; l’élégance de ses édifices modernistes se mélangent au brouhaha et les souks du quartier arabe ; les statues de personnages éminents comme celle de Cervantes, auteur de « El Quijote », cohabitent (malgré la Loi de la Mémoire Historique) avec d’ autres de douteuse honorabilité, comme celle du dictateur Francisco Franco ; les enfants des rues oublient pour un moment leur tragédie, entrevoyant entre les grilles, les raffinées fêtes du Club Nautique, à quelques mètres de distance des grottes, ravagées presque tous les jours par les autorités, où ils dorment et vivent pauvrement dans l’attente de pouvoir monter à bord d’un bateau qui les amène à la Péninsule où initier une nouvelle vie.
En à peine 12 kilomètres, la marginalité des clôtures frontalières plonge dans la placidité de la mer dans une symbiose qui transforme le rêve de milliers de personnes en un incompréhensible cauchemar.
De la cohabitation multiculturelle au conflit racial
Melilla est, avec Ceuta, la seule frontière européenne située sur le continent africain. Il s’agit d’une petite frange côtière d’environ sept kilomètres de longueur et un peu plus de deux kilomètres de largeur. Un petit territoire qui succombe à un drame humanitaire d’énormes proportions.
La ville, considérée un exemple de cohabitation culturelle intégrante et tolérante pour sa particulière position géographique et son procès historique, a commencé à se transformer en un territoire en conflit à partir de 1998 avec l’installation de la clôture. Jusqu’à l’entrée de l’Espagne dans l’Union Européenne en 1986, il n’y avait aucune séparation physique entre Melilla et le Maroc. Actuellement, avec une population qui dépasse les 86000 habitants, son identité se fond avec les édifices modernistes du centre historique d’inspiration andalouse et les petites maisons de couleurs maghrébines des quartiers périphériques.
D’origine phénicienne, au long des siècles, Melilla a été conquise par les romains, les vandales, les wisigothes hispaniques, les musulmans et les pirates normands. Ce n’est que vers la fin du XVe siècle qu’elle s’incorpore définitivement à l’Espagne des Rois Catholiques. Durant cette histoire agitée, sa population s’est formée comme un mélange de cultures. Aujourd’hui coexistent des personnes d’origine indo-européenne et maghrébine, berbère, hébraïque, hindoue, gitane et chinoise. En outre, on estime une population flottante d’entre 10000 et 30000 personnes qui, tout en étant citoyens marocains, ils travaillent avec des permis transfrontaliers ou vivent dans la ville de forme irrégulière ou avec des résidences permanentes. Les citoyens, d’origine espagnole et marocaine, représentent le noyau principal de la ville et, à différence d’autres lieux, la cohabitation a été et reste bonne entre eux. Ils partagent logement, supermarchés, écoles et espaces de loisirs, et on trouve fréquemment des groupes d’amis ou des mariages formés par des personnes des deux communautés.
Finalement, et à partir des années 90, quand l’Union Européenne élimine ses frontières internes, on trouve une population nombreuse en transition d’origine algérienne, subsaharienne et syrienne qui arrive à Melilla à la recherche du rêve européen. Cet arrivage d’immigrés se multiplie et les autorités décident de construire la clôture de Melilla pour empêcher leur passage et pour créer un vide juridique pour ceux qui entrent, de manière qu’ils restent prisonniers de la ville pendant des mois et, parfois, des années : c’est le début de la fin de la cohésion sociale et la cohabitation.
L’expédition
Mars 2018, une dizaine d’activistes et artistes, à travers l’ONG Oxfam Intermón, visite Melilla pour constater « in situ » la violation continue et systématique de Droits Humains dans cette partie du territoire européen, laquelle affecte les collectifs les plus vulnérables de la planète : les enfants, les immigrés et les réfugiés. Ces politiques racistes, illégales et criminelles représentent une référence pour d’autres gouvernements européens qui actuellement construisent de nouvelles clôtures, militarisant et blindant le reste des frontières européennes. Des pratiques qui restent impunies, protégées et financées par l’Union Européenne et le Gouvernement Espagnol.
Pendant quatre jours, le groupe tient des réunions avec des représentants des différentes ONGs qui réalisent leur action humanitaire dans cette ville espagnole [Service Jésuite à Migrants (SJM), Association Pro-Droits de l’Enfance (PRODEIN), Geum Dodou et ACNUR, entre autres]. Il convient de souligner la généreuse collaboration et le soutien de José Palazón, président de PRODEIN, qui, en plus d’être un guide inestimable, a prêté son œuvre photographique pour soutenir et compléter cette exposition. Les artistes parcourent aussi les lieux, clairement identifiables, où le rêve européen de milliers de personnes, qui fuient des guerres, de la faim, la précarité économique, la persécution, la discrimination et la violence qu’ils souffrent dans leurs pays, se transforme en une inexplicable scène de maltraitance et répression institutionnalisée.
« Frontière Sud »
L’exposition « Frontière Sud » a l’intention de représenter la cruelle réalité de la frontière à travers une trentaine de photographies des artistes Oihana Marco, Helena Sánchez, Clara Calbet et José Palazón, et une performance- spectacle de marionnettes de Marcos Dios, qui conduisent le spectateur au- delà de la peur, l’impuissance, la violence, l’abandon, l’incompréhension et le désespoir qui planent sur les alentours de la clôture jusqu’à trouver une lueur d’espoir.
L’exposition est structurée autour des « points chauds » de la migration à Melilla comme la clôture ; les passages frontaliers de Beni Enzar ; le Quartier Chinois et Farhana ; les centres de La Purísima et le CETI ; le port de Melilla ; le centre historique ; le Quartier du Rastro et la Place Menéndez y Pelayo, où des douzaines d’enfants se concentrent chaque jour pour revendiquer leur droit d’aller à l’école. L’itinéraire sera signalé sur le sol de la salle d’expositions en forme de carte.
sera exposée l’oeuvre des artistes invités : l’installation poétique
Cristina Álvarez, où les visitants seront invités à venir compléter l’œuvre en
Dans la deuxième salle
intéractive « Les nœuds de la mémoire », de l’artiste belgo-espagnole
faisant leurs propres nœuds pour délier leur mémoire ; 
La carte de la honte. Du rêve au cauchemar
Wikipédia Journal télévisé d’Antena3
Le sujet de l’immigration à Melilla est souvent associé aux entrées massives des immigrants à travers la clôture ou à l’arrivée des embarcations de fortune. Pourtant, la situation comporte de nombreux autres aspects qui, parfois, passent inaperçus et qui s’avèrent vitaux pour comprendre la magnitude du problème. Les violations continuelles des droits humainsdans ce territoire incluent la fermeture des frontières aux personnes réfugiées de nationalité différente de la syrienne, des restrictions à la liberté de circulation, des demandeurs d’asile et le manque d’information adéquate pour ceux qui cherchent protection internationale, en plus d’un système arbitraire de sanctions aux centres d’accueil qui peut conduire à leur expulsion. Celle-ci est la carte de l’infamie :
1.- La clôture
La clôture de Melilla est une grille d’acier, sa construction a commencé en 1998 avec un coût initial de 33 millions d’euros, financés par l’UE comme « Fonds Européens de Développement Régional ». Au début, il s’agissait d’une seule clôture de trois mètres de hauteur qui a été rapidement renforcée avec une clôture parallèle. Elle part de la digue de la plage, au nord
de la ville et, à travers 12 kilomètres ininterrompus, elle contourne la ville et se dirige vers le sud jusqu’à la mer ; de cette façon, elle separe populations et monts limitrophes de nationalité marocaine.
Actuellement, la barrière consiste en une grille cyclonique d’environ six mètres de hauteur avec des fils barbélés de lames à basse hauteur, mailles « anti-grimpe » à hauteur moyenne et des feuillards d’acier sur la partie supérieure. Si on réussit à la franchir, avant d’arriver à la deuxième clôture il faut passer le halage tridimensionnel : un entrelacé de câbles d’acier ancrés avec des piquets de différentes hauteurs. De plus, il y a de nombreuses mesures technologiques de soutien : une alarme qui sonne au moindre contact avec la clôture, des projecteurs aveuglants qui se mettent en marche avec l’alarme extérieure, des caméras mobiles, des alarmes et sirènes qui pointent automatiquement et informent sur le point exact où un mouvement louche est détecté. Ceux qui parviennent à pénétrer dans la clôture se retrouvent après avec des hélicoptères de la Guardia Civil, des tourelles de vigilance tous les 500 mètres et des patrouilles de vigilanceavec des viseurs nocturnes et thermiques.
Ceux qui parviennent à dépasser un exode de kilomètres, fuyant de leurs pays pour survivre, doivent risquer leur vie, encore une fois, à quelques mètres du sol européen. La possibilité de grimper sur la clôture est à la portée d’un nombre très limité d’immigrants. Cela requiert de bonnes qualités physiques ou d’un énorme désespoir. En outre, il y a des indices selon lesquels, certaines « mafias » reçoivent de l’argent pour qu’ils essayent en groupe et aux moments « les plus adéquats ».
Cependant, le mur, pratiquement infranchissable, est assailli par des milliers de personnes chaque année. Le procès se répète avec une certaine assiduité.Parfois le drame ferme le cercle. Blessés et morts. L’obscurantisme, qui contourne chaque saute à la clôture, empêche savoir combien de vies et de rêves y sont restés coincés, ignorés par les chiffres officiels.
Ceux qui finalement entrent au territoire espagnol commencent un autre calvaire : abus et maltraitance par les forces de sécurité et discrimination et incompréhension de la part de la population de Melilla, formée, majoritairement, par des fonctionnaires. Les «push-backs » sont habituels aux nombreuses portes qui jalonnent la clôture. Ils sont réalisés sans aucune garantie juridique et avec l’utilisation excessive de la force, en se servant de la forme de « renvoi à la frontière » introduite par la Loi d’Immigration en avril 2015. Le Tribunal Européen des Droits Humains les a déclarés illégales en 2017, mais ils sont encore utilisés avec le consentement du Gouvernement Espagnol.
2.- Mont Gurugú
Du côté marocain, à 20 kilomètres de Melilla, il y a le Mont Gurugú, connu par ses résidents en transit comme « enfer sur la terre ». De ses versants on aperçoit « Babylon », comme ils dénomment la ville autonome en argot. Bloqués au Maroc, sans argent ni papiers, les subsahariens qui essayent d’arriver en Europe souffrent là, la répression violente des forces de sécurité marocaines. Avec assiduité, la gendarmerie marocaine réalise des rafles auplus de 80 campements organisés au mont, en les agressant et brûlant leurs tentes. Des centaines de personnes ont été arrêtées et abandonnées au désert du sud du Maroc sans eau ni ressources. En 2015 il y a eu plus de mil personnes arrêtées. Des autres sont mortes à conséquence de la répression des Forces Auxiliaires Marocaines (FAM). En outre, le profond racisme, existent à Nador, provoque que les personnes subsahariennes à peine osent se promener dans la ville ou accéder aux installations sanitaires par crainte des représailles.
Les campements au Gurugú sont organisés par nationalités ou langues et ils ont un chef, qui est le stratège pour le saut à la clôture. Le séjour moyen est de 6 ou 7 mois, bien qu’il y ait des personnes qui y passent des ans. Les conditions sont d’extrême précarité et insalubrité, avec des menaces de violence constante. Il y a des familles entières : femmes, hommes et enfants avec le seul propos d’arriver à l’autre côté de la frontière.
La clôture n’est pas la seule manière d’arriver à cette enclave espagnole. Parfois, les immigrants risquent leurs vies en nageant ou dans de petites embarcations. On sait que le prix de traverser la frontière en Zodiac est d’environ 1000-2000€ par personne. « L’aventure », comme les Africains dénomment ce voyage, a noyé dans la mer 20000 personnes les derniers dix ans, selon l’Organisation Internationale des Migrations (OIM), entre lesquelles celles qui sont disparues sans laisser de traces n’y sont pas comptabilisées. Aucune entité ne connaît le nombre total de morts à cause du phénomène migratoire vers l’Europe.
3.- Beni Enzar
C’est l’un des passages frontaliers les plus courus en Afrique, et par lequel transitent des citoyens européens. Il est ouvert aux voitures, aux personnes et à la marchandise. En 2015 s’y a installé un bureau pour que les personnes qui fuient de leurs pays, à cause des guerres ou des persécutions politiques ou sexuelles puissent y demander asile. Cependant, la majorité d’eux sont directement exclus de protection et asile pour ne pas être considérés des réfugiés.
Seuls ceux qui procèdent du conflit syrien ont une possibilité réelle de demander asile dans ce poste et même s’ils ont aussi des difficultés, la plupart d’entre eux sont interceptés par les forces marocaines et forcés à recourir aux « passeurs » en échange des grandes sommes d’argent. De plus, les contrôles marocains obligent les familles à passer séparément.
Les subsahariens ne peuvent ni veulent y accéder. Les seuls qui y demandent l’asile, voient leurs pétitions réfusées, ils sont donc obligés à entrer illégalement, en sautant la clôture.
4.- Farhana et le Quartier Chinois
Ces passages frontaliers sont utilisés par la population marocaine de la province de Nador, avec une permission journalière d’entrée et sortie de Melilla pour travailler. La même chose arrive à l’inverse : les citoyens de Melilla peuvent entrer à Nador en montrant leur document d’identité. Tout autre citoyen espagnol doit montrer le passeport. Ainsi, il y a un flux constant de sortie et entrée qui transforme ces postes frontaliers en passages perméables toujours bondés. Ici a lieu le dénommé commerce atypique, qui est en réalité la contrebande tolérée par les autorités. À l’heure de pointe il y a des foules de transporteuses qui portent des énormes paquets de marchandises de jusqu’à 90 kilos jusqu’à l’autre côté de la frontière. Dans la plupart de cas, il s’agit de femmes de presque 60 ans, supportant les cris, la chaleur, la poussière, les coups de pouce de la police et voire les morts pendant les débandades, tout cela pour quelques misérables euros qui leur permettent de survivre.
5.- Le CETI
Après ce calvaire, ceux qui réussissent à accéder à Melilla n’ont aucune facilité. A priori, leur destin est le CETI, le Centre de Séjour Temporaire d’Immigrants, où souvent, milliers de personnes vivent entassées dans des installations préparées pour ne pas héberger moins de 500.
Manque d’attention aux groupes vulnérables
Le CETI ne respecte pas les exigences minimales indiquées aux directives européennes sur l’asile et il ne respect pas les conditions adéquates d’accueil aux personnes réfugiées qui fuient de la guerre et la persécution. Souvent, les enfants sont séparés de leurs parents et ils peuvent être soumis à des tests d’ADN pour vérifier leur légitimité familiale.
Ce n’est pas facile non plus pour d’autres collectifs spécialement vulnérables, comme ceux des personnes LGTBI, qui ont fuies de leurs pays à cause de la persécution qu’elles subissent en raison de leur orientation sexuelle, les femmes victimes de violence sexiste, les victimes de traite ou les personnes avec diversité fonctionnelle, qui doivent faire face à des barrières architectoniques. Pour les premiers, même si la Loi d’Asile comprend les raisons de genre comme légitimes pour recevoir le statut de réfugiés, la discrimination ne cesse pas après leur arrivée au territoire espagnol. La plupart d’entre eux attendent plus d’un an pour être réassignés, pendant ce temps qu’ils continuent à subir des graves agressions homophobes au centre. Les femmes victimes de violence sexiste n’ont aucun type de protection non plus. La plupart d’entre elles renoncent à dénoncer par crainte des représailles de leur agresseur, qui souvent cohabite avec elles dans le même centre ou dort à ses portes quand il est expulsé.
Les organisations humanitaires suspectent qu’un nombre considérable de femmes victimes de traite se trouvent dans le CETI et que la situation est en train de s’aggraver, car certaines d’entre elles affirment être majeures tandis qu’elles sont encore mineures. Ces femmes sont réticentes à dénoncer ou demander asile pour peur d’être surveillées par leurs traficants dans le centre. Quand elles le font, les autorités refusent leurs pétitions si elles n’apportent pas de preuves pertinentes, en les laissant dans une situation encore pire, à la merci des représailles des agresseurs. La plupart d’entre elles arrive à la Péninsule en tant que migrantes en situation irrégulière avec un ordre d’expulsion et tombent dans les griffes des réseaux de traite.
Discrimination en raison de nationalité
La nationalité détermine la sortie. Les autorités espagnoles ont un contact inégal et discriminatoire vers les personnes demandeuses d’asile avec une nationalité différente de la syrienne, comme par exemple l’algérienne, la marocaine ou la subsaharienne, auxquelles on applique la Loi d’Asile de
manière différente du reste du territoire espagnol. Bien que la carte rouge de demandeur d’asile doive leur permettre la liberté de mouvement dans tout le territoire espagnol, à Melilla la nationalité est un facteur qui retarde la sortie et, par conséquent, la protection des migrants.
Demande d’Asile à Melilla
Les personnes qui sont déjà entrées à Melilla peuvent demander asile au Commissariat. Les résidents du CETI qui souhaitent demander une protection internationale doivent faire appel aux avocats de la Commission Espagnole d’Aide au Réfugié (CEAR), en charge de l’assistance juridique au CETI, pour fixer un rendez-vous avec la police et formaliser la sollicitude. Le demandeur a droit à un avocat pendant l’entretien. Quand ils y parviennent, les irrégularités institutionnelles commencent. Bien qu’il soit légalement considéré que les demandeurs d’asile sont en Espagne, ils se voient refuser le permit de voyager à la Péninsule, en violant leur droit de libre de circulation dans le pays. Jusqu’à récemment, ils n’étaient pas transferés à la Péninsule jusqu’à ce qu’ils eussent leur demande résolue, une procédure qui pouvait prendre des années et décourager la pétition d’asile à Melilla. Les obstacles à la libre circulation violent la législation nationale, européenne et internationale et ils ont aussi été déclarés illégaux par les tribunaux de justice. En conclusion, les demandeurs de protection internationale à la ville frontalière subissent une situation discriminatoire et d’évidente inégalité en comparaison avec ceux qui demandent asile à la Péninsule.
La législation d’immigration de l’État Espagnol ne laisse aucun répit aux immigrants. Les personnes auxquelles n’est pas concédé l’asile ou qui ne le demandent pas, se trouveront dans une situation irrégulière pendant au moins trois ans, avec un ordre de déportation qui peut être exécutée à n’importe quel moment.
6.- La Purísima
La Purísima est l’un des centres d’accueil pour les mineurs étrangers non accompagnés (MENA) de Melilla. Il s’agit d’un ancien bâtiment militaire délogé pour ne pas remplir les conditions adéquates et restauré pour accueillir ces enfants qui traversent la frontière tous seuls. La plupart viennent du Maroc, quelques-uns d’Algérie, de Syrie ou de Guinée- Conakry. Ils risquent leur vie pour chercher un futur qui ne leur appartient pas. Il s’agit d’enfants qui fuient du conflit de leurs pays, des familles déstructurées, de la pauvreté et de la maltraitance et en raison de leur condition, dès leur arrivée au territoire espagnol, restent sous la protection de l’État Espagnol. La législation internationale oblige à protéger l’enfance, mais la réalité diffère largement des obligations juridiques à Melilla.
Le récit des mineurs qui ont passé par leurs installations est bouleversant.Avec une capacité pour 170 enfants, on y retrouve entassés près de 500, qui dorment sur des matelas partagés ou dispersés sur le sol, sans couvertures pour tous et sans eau chaude. De plus, ils se plaignent des mauvaises odeurs et du manque de vêtements et de nourriture. Cependant, cela n’est pas tout : plus de 92 % des mineurs qui y ont passé, assurent avoir étés traités de forme violente dans le centre. Ils sont aussi trompés avec des procédures bureaucratiques et des vides légaux. Quand ils arrivent à Melilla, ils doivent enregistrer leur empreinte au moins deux fois pour obtenir la carte de résidence. Quand ils l’obtiennent, ils sont rarement informés de la date de renouvellement et une fois majeurs ils se trouvent sans résidence. Quelques-uns ont déjà vécu deux ou trois ans à Melilla quand ils atteignent les 18 ans. Ce même jour, ils sont obligés à abandonner le centre sans n’avoir reçu aucune information. Malgré tout, le centre reçoit cinq millions d’euros publiques chaque année.
La politique des autorités de Melilla concernant les mineurs migrants, qui ne sont pas accompagnés, a été remise en question. Le gouvernement de la ville continue à attaquer chaque organisation qui récolte information et qui élabore des dossiers sur la situation sans écouter les critiques.
Ces derniers mois, deux mineurs sont morts en différentes circonstances dans les centres de Melilla, l’un d’eux de forme soudaine, après avoir reçu l’autorisation de sortie de l’hôpital de Melilla, dans lequel il avait été admis pour se casser le pied en essayant de s’infiltrer dans un bateau pour arriver à la Péninsule.
Vers la fin de 2017, l’autre mineur migrant, sous tutelle, est décédé d’un arrêt cardiorespiratoire, après avoir passé 20 jour en coma à l’Hôpital Régional de Melilla. On soupçonne que sa mort a était causée par une correction qu’il avait subie dans le Centre Éducatif des Mineurs Transgresseurs, connu comme « Baluarte ». Aujourd’hui, les morts des mineurs ne sont pas toujours clarifiés.
L’Espagne a terminé le 2017 avec 6414 mineurs étrangers non accompagnés (MENA) dans les centres d’accueil, 2417 plus que l’année précédente, ce qui suppose une augmentation du 60.5 %. 14.3 % de ces mineurs ont été sous tutelle à Melilla, où 917 se sont enregistrés, la plupart de nationalité marocaine (855). Pourtant, bien que le chiffre des mineurs étrangers non accompagnés soit en hausse, le nombre d’autorisations de résidence a diminué. Selon les données du Gouvernement Espagnol, 160 autorisations de résidence ont été concédées à des MENA accueillis à Melilla l’année dernière, un 40 % de moins que ceux de 2016, où il y en a eu 269.
Selon le dossier « Les plus seuls » de l’ONG « Save the Children », l’abandon des systèmes de protection en Espagne a provoqué qu’en 2016 un total de 825 mineurs se retrouve en fuite et introuvable. Leur destin est incertain. Les enfants syriens souvent continuent leur odyssée vers quelque pays du nord de l’Europe où leurs familles les attendent, presque toujours dans la misère. Cependant, les disparitions des filles et jeunes nigériennes sont habituellement liées aux réseaux de traite. Les enfants marocains fuient à cause des dures conditions des centres d’accueil et leur souhait est celui d’arriver à la Péninsule, où ils savent qu’ils auront meilleures possibilités. La plupart d’entre eux errent désemparés sur les rues de Melilla, victimes de l’indifférence sociale, le racisme et la maltraitance.
7.- Le Port de Melilla
Au vu des piètres conditions du centre La Purísima, quelques mineurs préfèrent rester dans la rue. Il n’y a pas de chiffres officiels sur le nombre de jeunes qui rôdent les rues de Melilla, mais à certains moments de l’année ils peuvent être jusqu’à 70 ou 80. Ils proviennent, dans un 91 % du Maroc, le 9 % restant viennent des pays comme l’Algérie, le Cameroun, la Guinée ou le Congo.
Les mineurs tournent autour de la partie ancienne de la ville, dans la zone des roches qui donnent forme aux épis du port. Ils souffrent de la maltraitance des forces de sécurité, de la population de Melilla et, parfois, de leurs propres compagnons. Ils ont froid et faim. PRODEIN est la seule organisation qui, à part de leur offrir conseil juridique et chaleur humaine, leur proportionne un dîner chaque nuit pour leur garantir un repas par jour.La rue est l’exemple le plus déplorable de l’exclusion, et elle produit une dégradation immédiate aux enfants. Dans le port, ils vivent dans la misère, sniffent de la colle et sont victimes de plusieurs formes d’abus et d’ extorsion. Le « laisser-aller » institutionnel ne leur laisse qu’une seule option : celle de risquer leur vie pour s’infiltrer dans un bateau qui les amène à la Péninsuleet qui leur fasse sortir de l’enfer. Ils le font en pratiquant le « risky ».
Ils s’organisent en groupe et ils grimpent la grille qui sépare la ville du port pour essayer de se cacher dans un bateau, ou bien ils sautent à la mer et ils nagent jusqu’aux navires qui sont déjà partis. Ils l’essayent jusqu’à cinq occasions par nuit. Récemment, de nouveaux fils barbélés ont été installées au port, avec le risque que ça suppose pour les enfants qui essayent de les traverser. L’espace au-dessous d’un camion, un creux entre le chargement ou entre la roue d’un autobus et le siège du conducteur, ils ne sont que des exemples d’endroits où ils se cachent pour arriver aux bateaux. Le risque est énorme. S’ils sont découverts, ils subissent les représailles de la police, ou encore pire, ils trouvent la mort dans cet effort.
On perd la trace de la plupart de ceux qui parviennent à atteindre ces bateaux. L’année dernière, Europol alertait que 10000 mineurs migrants non accompagnés avaient disparu en Europe et il indiquait qu’une grande partie d’eux pourraient être tombés dans des réseaux de traite de personnes. Des autres réussissent à se réunir avec des familiers en Espagne ou dans d’autres pays européens.
« On veut aller à l’école ». Enfants sans scolarisation
Près de 200 enfants de Melilla, d’entre 8 et 14 ans, ne peuvent pas aller à l’école. Ils sont tous en âge d’étudier en éducation pré-primaire et primaire, mais le Gouvernement ne leur laisse pas entrer dans les cours parce qu’ils n’ont pas des papiers, même si la plupart d’entre eux sont nés en Espagne et ils y ont toujours résidé.
On ne voit pas cette situation dans le reste de l’État, où tous les enfants ont le droit d’aller à l’école, indépendamment du fait qu’ils aient ou pas les papiers en règle. Mais à Melilla ils privent ces enfants de leur droit à l’éducation et ils ne respectent pas la législation nationale, européenne et internationale.
Les mineurs, fils d’immigrants, nés dans la ville autonome et avec résidence, crient « On veut aller à l’école ! » dans des rassemblements qu’ils tiennent chaque vendredi depuis le mois de septembre. Ils n’ont pas pu être scolarisés car ils voient leur demande refusée pour ne pas être recensés. Pourtant, sans le permit de résidence, ils ne leur fournissent pas le recensement et sans le recensement il n’y a pas un permit de résidence. À la Péninsule, le recensement n’est demandé que pour t’assigner une école prochaine, pas pour t’assigner une place.
En un mois, et grâce à PRODEIN, ils ont récolté 100000 signatures à la plateforme change.org pour soutenir leur pétition. Elles ont déjà été déposées au Ministère d’Éducation et prochainement seront remises aussi au procureur des mineurs et au Défenseur du Peuple. Pour le moment, les autorités éducatives continuent à les entraver bureaucratiquement.
LES ARTISTES
José Palazón, Oihana Marco, Helena Sánchez, Clara Calbet et Marcos Dios
JOSÉ PALAZÓN Paysages de désolation
C’était vers 11 heures du matin. Les gamins avaient sauté la clôture par un endroit à côté du terrain de golf, et j’ai considéré que c’était un bon moment pour avoir une image différente des classiques qui sont offertes depuis le début de la crise humanitaire qui a lieu à la frontière de Melilla depuis plus d’une décennie. On parle de la frontière qui sépare les majeures différences sociales, économiques et culturelles du monde.
Un moment avant je me trouvé à côté de la clôture, juste au-dessous des ces 15 guinéens qui s’y avaient hissé, mais la Guardia Civil m’a empêché de les photographier. J’ai cherché quelque chose plus symbolique, une photo qui réflétait les différences qu’on retrouve ici, la situation vécue, ce qui nous indigne de tel manière que parfois, nous ne savons ni comment réagir, ni quoi faire : la différence Nord-Sud, l’inégalité, la violence qu’il y a dans les frontières. Tout ce qu’on déteste et méprise, mais devant lequel, de nombreuses personnes, institutions, gouvernements... réagissent en fermant les yeux pour différentes raisons.
J’ai vu, dans quelques forums, commenter que la photo pouvait être un montage. Il est compréhensible, car il est difficile d’imaginer que la photo puisse se correspondre à une situation réelle. Le terrain de golf, qui a coûté 5 millions d’euros et qui a un entretien annuel de 700000 euros, jouxte, dans une longueur de 1500 mètres, la double clôture de six mètres de hauteur et 12 kilomètres de longueur qui sépare Melilla du Maroc.
Il ne s’agit pas de juger les deux personnes qui apparaissent dans la photo en jouant au golf. Je ne dis pas que ces deux personnes soient insensibles. Ils peuvent être là pour indifférence, mais aussi pour peur de s’engager au problème dans un endroit si petit comme celui de Melilla, ou d’aller contre les directives politiques officielles et de se retrouver dans nombreuses conséquences peu agréables.
La photo est un appel général pour mettre fin à l’indifférence, la différence, la peur.
José Palazón (Carthagène, Murcie, 1955), activiste infatigable pour les droits humains, est l’auteur de la célèbre photographie « Paysages de
désolation », prise en octobre 2015, où on voit deux joueurs de golf et, au fond, une douzaine d’immigrants subsahariens hissés sur la clôture frontalière de Melilla, sans manger ni boire pendant des heures. Les golfeurs donnent des coups indifférents à cette réalité.
L’instantanée a été publiée dans les moyens de communication internationaux les plus prestigieux, comme le New York Times ou The Guardian, en plus d’obtenir le prix World Press Photo et le prix Ortega y Gasset du Journalisme Graphique 2015 pour refléter, selon le juré, « l’énorme distance, économique, sociale et d’expectatives, qui existe entre le deux mondes, le premier et le troisième, par contre si proches géographiquement». De même, l’image a été récompensée avec laDistinction Internationale de Photographie Humanitaire Luis Valtueña 2015 et a été finaliste du prestigieux concours journalistique García Márquez du Journalisme, en Colombie.
José Palazón est un tenace activiste pour les droits humains et la voix principale de dénonce de la situation des immigrants à Melilla. Bien qu’il ait étudié sciences économiques, son travail pendant les 20 derniers ans a été lié à l’Association Pro-Droits de l’Enfance (PRODEIN), fondée par lui-même, en 1998 pour aider des mineurs sans papiers, des femmes maltraitées, des immigrants et n’importe quel collectif en situation d’exclusion ou qui souffre des graves violations des droits humains dans la ville autonome. Palazón a donné un visage aux « push-backs », une pratique illégale de la Guardia Civil et des forces frontalières. Grâce à son travail et à celui de l’ONG qu’il dirige, on a obtenu, pour la première fois, une preuve concluante des expulsions sommaires des immigrants au Maroc. Une vidéo enregistrée par PRODEINmontre comment des agents espagnols livrent 15 subsahariens aux forces marocaines, qui les reçoivent en les battant. Des autres images similaires publiées par PRODEIN ont culminé avec l’imputation, en 2014, du commandant en chef de la Guardia Civil de Melilla, Ambrosio Martín Villaseñor, accusé d’un délit de prévarication pour ces pratiques. José Palazón a aussi reçu le Prix des Droits Humains Nacho de la Mata 2016, donné par le Conseil Général de l’Avocat Espagnole au travail des personnes ou institutions à faveur de l’enfance la plus malheureuse.
OIHANA MARCO
Melilla est une ville pleine de contradictions, où on a pu vérifier, le long de notre parcours dans la ville, qu’il y a encore des restes urbanistiques d’héritage franquiste qui contrastent avec la réalité actuelle d’Espagne et avec une architecture moderniste, dont les idées d’avant-garde sociale et politique sont très éloignées de ce qui le franquisme représentait. Il y a aussi des citoyens qui jouent au golf (devant un CETI plein à craquer des gens qui vivent dans des piètres conditions) mais qui ignorent aussi les protestations d’enfants nés à Melilla qui n’ont pas accès à l’éducation obligatoire pour ne pas avoir le permit de résidence. On a aussi connu des MENAS qui déambulaient sur les rues en attendant, sniffant de la colle, pendant la nuit pour faire le « risky ». Ils regardent le cargo auquel ils essayeront de s’infiltrer, en rêvant d’arriver à cette « Grande Espagne » qui leur donnera un présent meilleur. Pourtant, ces enfants en risque ont passé à être considérés des enfants dangereux, comme José Palazón dit. La population coexiste, mais sans se mélanger et, en conséquence, c’est difficile d’obtenir une image complète de Melilla et de sa réalité sociale.
Ainsi, ma proposition est celle d’une narrative visuelle en blanc et noir. Un itinéraire par le quartier du Rastro, l’Ensanche moderniste où il y a la mosquée centrale de Melilla et où on trouve, désœuvrés, de nombreux mineurs qu’on a connus et qui attendent la nuit pour risquer leurs vies. C’est un quartier qui pourrait être parfaitement au Maroc. L’itinéraire comprend aussi une promenade sur l’ancienne Melilla, d’où de nombreuses personnes observent de jour le bateau ARMAS auquel elles rêvent de pouvoir accéder de nuit. Là-bas, dans la ville fortifiée aussi appelée « Le Peuple », il y a des poèmes si contradictoires (qui semblent une mauvaise blague) avec la réalité de Melilla, comme celui-ci :
Je chante ta valeureuse, ton humanitaire lignée, la semence Charitable Rose de ce garçon sur la rive qui, rêvant d’amour, chantait à Melilla. Finalement, l’itinéraire inclut aussi la clôture et la réalité environnante du
CETI et des personnes qui se demandent ce qui leur attend pendant qu’elles
s’assoient à côté d’un terrain de golf et qui leur rappelle qu’elles n’appartiennent pas à cette classe privilégiée d’illustres gens de Melilla qui ignorent et tournent le dos à leur réalité, cette réalité qui teint Melilla de noir. Melilla n’est pas une ville de grises, sinon une dualité chromatique extrême qui ségrègue métaphoriquement les privilégiés de ceux qui ont eu la malchance de naître dans des autres lieux, à l’autre côté de la frontière, et qui luttent chaque jour pour pouvoir vivre avec dignité.
Oihana Marco (Saragosse, 1977), licenciée en Psychologie (Saint- Sébastien, 2000), obtient un master enAnthropologie (Londres, 2006) en réalisant une thèse sur le voile et les femmes de deuxième génération à Londres. Du 2007 à 2011, elle travaille comme investigatrice dans des projets sur le genre, l’Islam et l’immigration à Barcelone, Saragosse et Londres. Elle écrit des articles pour Vocento
depuis 2016.
Elle est formée en photographie et elle y travaille professionnellement depuis 2012. Postérieurement, elle combine la
photographie avec sa formation académique en faisant des ateliers d’émancipation pour des femmes en risque d’exclusion sociale grâce à la photographie (Musée de Beaux-Arts de Bilbao et Fondation Ellacuría).
Après avoir été formée en photothérapie (UMA, 2017), elle donne des ateliers de genre et diversité pour l’UMA et des autres ateliers photothérapiques pour des femmes dans d’autres centres. Maintenant, elle a une résidence artistique à la Fondation Bogliasco (Italie).
Elle a exposé à Saragosse (Galerie Carolina Roja, Festival Regard des Femmes 2014, Bantierra), Huesca (Bantierra), Saint-Sébastien (Centre Culturel Okendo, Tabakalera, Lantoki, Olatu Talka Contxa Gaur Market, Basque Style Artists, Metrópolis Platz, La Fnac, Donostiartean : Kursaal...), Malaga (Éloge des sens : lyrique visuelle en féminin, CAC et MIMMA, Marché Artistique La Thermique), Barcelone (Galerie LaFutura), Aarhus(Danemark), Pafos (Chypre) et Hull (Royaume Unit) comme partie d’un interchange de résidences artistiques des villes européennes entre lesquelles y est comprise Saint-Sébastien.
Son objectif professionnel est celui de générer la conscience et l’émancipation des femmes à travers la photographie.
Webs : www.oihanamarco.com www.omanthropology.weebly.comInstagram : @oihanamarcophotography Facebook : Oihana Marco Photography Email : [email protected]
HELENA SÁNCHEZ
Un groupe de Sénégalais qui reviennent de la classe d’espagnol se rencontrent avec une famille syrienne qui sort du Centre de Séjour Temporaire d’Immigrants (CETI), installé devant un terrain de golf et à côté d’une clôture où s’emmêlent les sacs de plastique, qui sont sortis en volant un jour que quelqu’un faisait un pique-nique à la pinède après avoir couru la semi-marathon, pendant que des enfants manifestent au centre de la ville parce qu’ils ne peuvent pas aller à l’école, juste avant qu’un gamin algérien, qui a eu la malchance de tomber d’un mur de 5 mètres, reçoive une branlée au port.
Cette radiographie de Melilla est celle d’un lieu qui, dans l’imaginaire des espagnols qui sommes nés vers la fin des années 80, à peine existe. Et aujourd’hui, avec des teintures de réalisme magique, elle déborde symbolisme à chaqu’une de ses infinies violations des droits pendant qu’elle palpite désespérée dans 12 kilomètres carrés en Afrique.
On n’entend pas parler de Melilla. Et pas parce qu’il est un thème tabou ou politiquement incorrecte, sinon simplement parce qu’on ne parle pas de ce lieu. Moi, au moins, je ne me rappelle d’aucune conversation significative sur Melilla ni chez moi, ni avec mes amies ni, encore moins, à l’école. Le plus étonnant c’est que, des années plus tard et avec un gars de Melilla à la bande d’amis de l’université, on ne parlait jamais de Melilla, ce grand bastion patriotique qui n’a même pas la juridiction sur les eaux sur lesquelles partent les enfants chanceux, la chance des autres et les emballages vides de tout le sentiment espagnol qu’on exporte jusqu’à là-bas pour pouvoir se sentir comme chez nous.
C’est cette palpitation contenue ce que je veux mettre en lumière avec mon travail. Des images d’un état préalable (ou postérieur) à l’abus dans une ambiance d’abandon et intemporalité qui nous rend difficile de savoir s’il est déjà arrivé ou il est sur le point d’éclater.
Tout en calme apparent, en silence, parce qu’on ne parle pas de Melilla.
Helena Sánchez (Madrid, 1989) est une photographe madrilène de 28 ans. Elle a terminé ses études de journalisme à Florence (Italie), à la fois
qu’elle apprenait à utiliser la petite Nikon d40 qu’elle avait amené avec elle. À la fin du cours, et avec l’enthousiasme pour la photographie récemment découvert, elle se rend compte qu’elle doit réenvisager sa carrière professionnelle. Après une brève parenthèse en travaillant dans la production télévisée et comme rédactrice de TVE (la télévision publique espagnole), elle voyage pour la France, le Mexique et l’Amérique Centrale durant les deux années suivantes. Comme n’importe quel diplômé, pendant ce temps, elle fait un peu de tout, mais en profitant de toutes ces expériences pour apprendre et continuer à augmenter son bagage.
À son retour à Madrid, Helena décide de se concentrer sur la photographie enfin professionnellement. Elle passe à faire partie intégrante de l’éditorial CONDÉ NAST, où elle restera les deux années et demie suivantes en tant que gérante du plateau de photographie et en publiant dans les différentes magazines du groupe : Vogue, Vanity Fair, AD, Glamour, GQ et Traveler. Pendant ce temps, elle concilie le travail avec sa passion pour laphotographie documentaire qu’elle avait déjà initiée en Mexique et Guatemala et qui complète avec des nouveaux voyages en Bosnie- Herzégovine, au Sahara Occidental, en Colombie et, surtout, en Espagne et Portugal.
Récemment, Helena Sánchez s’est engagée dans son premier projet comme entrepreneure en montant à Madrid ESTUDIO-H, un nouveau concept duportrait d’étude et d’ image corporative.
[email protected] @lahachenoesmuda
PERSONNEL : www.hachefoto.com
TRAVAIL : www.helenasanchez.es
CORPORATIF : www.estudio-h.es
CLARA CALBET Melilla, ville de contrastes surréalistes
Melilla est une ville choquante, pleine de contrastes et images surréalistes.
Des édifices modernistes, lumineux, élégants et imposants à côté des maisons abandonnées. Des fenêtres murées. Des édifices très dégradés, avec de la vie dedans. Des trottoirs occupés par marchandises qui ne tiennent pas au magasin ; les magasins, les véritables propriétaires du trottoir. Des rues pleines de vie.
Des façades avec des décorations élégantes qui semblent vouloir rappeler qu’elles faisaient partie de quelque chose de plus importante avant. À leur côté, sous leur abri, des fenêtres vides, sans des vitres, montrant un intérieur sombre et abandonné. Sans une seule feuille, les branches des arbres, qui arrivent déjà presque au deuxième étage, elles semblent vouloir être une métaphore du cours du temps, qui l’imprègne tout. Ou peut-être de la négligence, qui implique une dégradation de plus en plus féroce.
Cette négligence (qui peut être délibérée) a des conséquences. Quelques- unes seront plus visibles (ceux des édifices) ; des autres, moins ; mais il y en aura. Tout a un effet.
La revendication des mineurs nés à Melilla, de familles marocaines, qui ne peuvent pas accéder à la scolarisation, est l’un des effets visibles de cette... ¿négligence ?. Les concentrations hebdomadaires remplissent la place de couleurs. Des pancartes, crayons, sacs à dos, filles et garçons en train de peintre leurs revendications, de gambader et jouer, et aussi de crier en chœur qu’ils veulent aller à l’école. Filles et garçons. Ils veulent aller à l’école.
Il y a d’autres contrastes à Melilla. Des contrastes et des faits surréalistes. Quelques-uns peuvent être observés dans les rues, comme les gamins qui, de nuit, essayent de faire le « risky ». Ou les transporteuses qui remplissent les passages frontaliers jusqu’à les bourrer. Des autres peuvent seulement être pressentis, comme l’encombrement au CETI et les centres de mineurs, ou les conditions des personnes qui vivent là-bas. Des autres peuvent être entendus, comme les « non-demandeurs d’asile ».
Bien qu’une image vaille plus que mil mots, c’est impossible de transmettre toute la réalité de Melilla qu’en images. Une partie de cette réalité est visible (à ceux qui prennent la peine d’aller à la ville, car elle exporte rarement sa réalité), mais il y a nombreuses réalités cachées. Elles sont devenues, ou transformées en, invisibles. En gagnant la confiance des citoyens de la ville (soit-il depuis des années, soit-il depuis la semaine dernière), il est possible de s’y approcher. Il y a encore des autres réalités qui, même pas comme ça, ne peuvent pas être connues. C’est très important de ne pas les oublier ; elles sont possiblement celles qui devraient nous inquiéter le plus.
Clara Calbet (Cardedeu, 1984) a commencé son parcours professionnel aux 16 ans à la télévision locale de son village, où elle a appris et
expérimenté presque toutes les facettes télévisées. Elle a étudié
Communication Audiovisuelle et un Master en Innovation et Qualité Télévisées, en plus, elle a travaillé dans des médias locaux et autonomiques (8TV, City TV, Granollers TV, Ràdio Sant Celoni, El 9 Nou, L’actual...) en tant que rédactrice, ENG, opératrice de caméra et auxiliaire de réalisation. En automne 2017, elle a fait un cours de Communication dirigée vers les Droits Humains, et ensuite elle a étudié un master spécialisé en Genre et Communication.
Son objectif est que son travail de journaliste et communicatrice sert pour lutter pour les droits humains, en ayant toujours présente la dimension genre. Actuellement, elle collabore avec des médias écrits et radiophoniques et elle est volontaire de Xamfrà, un centre de musique et scène pour l’inclusion sociale à Barcelone.
Twitter : @claracalbet
MARCOS DIOS ...JE NE LE SAVAIS PAS... !?!
Du moment où on m’a proposé d’aller à Melilla pour connaître la réalité de la Frontière Sud, je me suis posé deux grandes questions : « Qu’est-ce que j’y trouverais ? » et « Qu’est-ce que je ferais après ? ».
Bon, celui-ci est le résultat d’essayer de répondre à ces deux questions d’une forme ouverte et créative. Ouverte, car je crois que, une fois connue de première main cette réalité, ma première impulsion a été de l’ouvrir au reste du monde pour qu’ils la connaissent aussi. Et créative parce que, en tant qu’artiste, la réponse qui venait à tout moment c’était construite et se servait de mes capacités et inquiétudes artistiques.
Je suis Marcos Dios, créateur, acteur, marionnettiste et artiviste. Ce travail est né de la réalité de Melilla en tant que Frontière Sud d’Europe. À mi- chemin entre la marionnette, la performance, le théâtre-document, la poésie, la photographie et l’intervention socio-éducative se définit ce « ...Je ne le savais pas... !?! ».
Une fois j’avais récolté les témoignages de différentes personnes en transit, prisonnières à Melille contre leur volonté, j’ai commencé à voir comment leur donner une voix et servir de porte-voix de leurs réalités vulnérables et exclues. En tant que marionnettiste, ça m’a paru un très bon matériel à traiter à partir de la perspective de la marionnette, pour des raisons artistiques et quasi philosophiques. Ça m’a permis de montrer et pouvoir analyser la relation humain-objet qu’on maintient, en tant qu’européens, avec les immigrants, et comment ils ont une voix seulement quand on leur donne une. Ça m’a permis aussi de voir quand ils prennent vie et, à partir de ce moment-là, ils peuvent agir.
Je me suis servi aussi des témoignages de différents protagonistes avec des réalités très diverses pour armer une série de personnages qui pouvaient relater en peu de temps une réalité de droits humains si ample.
En outre, pour pouvoir créer, je considère intéressant de prendre en considération la dimension collective ou collectiviseure de l’art, qui se nourrit de la communauté (artistique et sociale). Celui-ci est très important en tant qu’artiviste, car ça indique clairement du début que sans le pouvoir du collectif on ne peut pas développer toutes nos capacités individuelles en tant que créateurs ni en tant que citoyens.
Pour cette raison, j’ai décidé d’utiliser les photographies de mes compagnes de voyage, Oihana, Helena et Clara, pour créer les marionnettes, en profitant de différentes visions sur une même réalité et en essayant de construire un récit ensemble et pluriel de cette Frontière Sud.
...Je ne le savais pas... !?!, pour des nombreuses raisons et parce que le plus frappant et commun à tous les acteurs de cette macabre représentation qui est jouée à Melilla, ça fait longtemps et avec tout ce « succès », c’est l’ignorance. Celle de bous, les européens, qui ne connaissons pas cette réalité et celle des personnes en mouvement, car elles ignorent aussi la réalité à laquelle elles arrivent.
J’espère que ça sert comme un petit haut-parleur et un grand tremplin pour la réflexion.
[email protected] Tel : 635271671
Marcos Dios (1980, Pontevedra, Madrid) est licencié en Interprétation Textuelle par la RESAD 2002. Études Théâtrales à l’Université Aristote de
Thessalonique, Grèce 2000. Il termine ses études avec des professionnels spécialisés au Théâtre d’Urgence (Guillermo Eras), Chœur Grec et Tragédie(Theo Terzopoulos), Danse Butoh (Joelle Grünberg), Bouffon (Merche Ochoa), Théâtre Audiovisuel et Arts (ZID-Theater Amsterdam), Construction et Manipulation des Marionnettes (Natacha Belova), Manipulation Visible et Invisible des Marionnettes (Les Anges au Plafond en IIM Charleville),Marionnettes Danse et Mouvement (Duda Paiva), Marionnettes et Dramatisation en Intervention Socio-éducative (Moreno Pigoni) etFinancement des Projets Culturels (Ignasi Vendrell).
Sur le plan professionnel, il a travaillé en tant qu’acteur, marionnettiste et directeur dans plusieurs entreprises comme Teatrompicones (co-fondateur),Globo Rojo Teatro, Músicadhoy, CCHDP et des autres, soit dans le théâtre pour des enfants et familial que pour des adultes.
Il a dirigé, co-dirigé et joué depuis 2005 pour Teatrompicones, Bicharracos et CCHDP dans des travaux comme « Por Narices », « Prometeo Encadenado », « ¡CROA ! », « Historias de Bicharracos », « Buscando a Poe », « Mariquilla la Valiente », « En Busca del Cuento Perdido », « Se Acabó Vivir Del Tumbao », « Voces », « El otro extremo de la Mujer Perfecta », « El Encuentro » et plusieurs spectacles de conteur pour un public infantile et adulte. Il combine aussi son œuvre scénique avec des travaux pédagogique- théâtrales et des performances.
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ettoiliste59 · 6 years
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Le nombre de participants s’élève à dix- neuf. La composition des quatre poules aura lieu ce dimanche à Manama. Compétition phare du début de la nouvelle année, le championnat arabe des clubs se tiendra en Tunisie pour la huitième fois après ceux de 1985, 1992, 1995, 2000, 2007, 2014 et 2016 qui ont tous couronné les
clubs tunisiens : CS Sfaxien, Club Africain, Espérance de Tunis et Etoile du Sahel. En sera-t-il de même pour la 36e édition? Tout dépendra de la forme du jour et du savoir-faire des nos deux représentants, l’EST et l’ESS. Deux des habitués de l’épreuve affichent des ambitions légitimes et visent la consécration et comptent chacun deux titres arabes. Hier, ce fut le dernier délai pour les inscriptions, la liste finale comprend dix-neuf équipes à raison de deux par pays. Le tirage au sort pour la composition des quatre poules se tiendra officiellement le dimanche 21 janvier à Manama, siège de l’Uavb, et à trois semaines du coup d’envoi de l’épreuve. La Ftvb sera représentée dans la cérémonie du tirage par le membre Mohsen Ben Taleb. Il y aura éventuellement trois poules de cinq équipes et une de quatre. Le choix des organisateurs s’est porté sur la coupole d’El Menzah et la salle Zouaoui de Tunis en tant que lieux officiels du déroulement de la compétition. Entre-temps, la course aux renforts bat son plein, certaines équipes ont préféré la piste étrangère, précisément l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud et l’Europe. D’autres ont opté pour des recrutements internes. Rien ne filtre pour l’instant, puisque les négociations et les modalités de transfert par le biais de la Fivb ne sont pas encore achevées. L’unique certitude dont on dispose dans l’immédiat concerne le club libyen d’Essouili qui s’est assuré les services du joueur de la Saydia, Adem Oueslati. Fatma Agrebi rejoint El Mouharek Toujours sur le plan arabe, nous venons d’apprendre que la joueuse du Club Féminin de Carthage Fatma Agrebi renforce les rangs du club bahreïni d’El Mouharek engagé aux Jeux arabes des clubs qui démarre aujourd’hui aux Emirats arabe unis pour se poursuivre jusqu’au le 15 février. Bientôt l’ouverture du centre national de promotion Enfin et après une longue attente, le centre national de promotion du volley-ball situé à Kélibia entrera en exploitation à partir de la fin de ce mois. Une nouvelle infrastructure dotée de tous les équipements nécessaires, conçue pour le travail des jeunes et les stages des équipes nationales de toutes les catégories. Expatriés : Ben Tara irrégulier Si le sociétaire Wassim Ben Tara a été utilisé lors de la 12e journée du championnat de France qui a vu son club Chaumont s’incliner face au Paris Volley par trois sets à un, il ne figurait pas avant-hier dans les trois sets disputés contre Ajaccio et qui se sont soldés en faveur des Chaumontais. Ceux-ci affronteront demain les Russes de Bulsitak dans le cadre de la troisième journée de la Ligue européenne des champions. Chaumont se trouve en tête du classement du championnat français avec 30 points ex æquo avec Paris Volley. D’autre part, la Ligue nationale française a choisi les trois meilleurs joueurs de la première moitié de la saison. Il s’agit du Franco-Tunisien Yassine Louati (Chaumont), du Marocain Mohamed Hachadi (Stade Poitiers) et du Français Jorge Rouland (Paris Volley).
Auteur : Taoufik HAJLAOUI
Ajouté le : 15-01-2018
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blogpresso · 7 years
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Attentats en Espagne : ce que l'on sait de l'enquête
Plus de 24 heures après l’attentat de Barcelone, les policiers catalans traquaient encore vendredi 18 août le conducteur de la camionnette qui a fauché des dizaines de touristes et d’Espagnols sur les Ramblas. Quelques heures après cette attaque, un second attentat à la voiture-bélier dans la station balnéaire de Cambrils, toujours en Catalogne, a porté le bilan des attaques à au moins 14 morts et une centaine de blessés. Au lendemain de trois interpellations, la police catalane a annoncé en début d’après-midi l’arrestation à Ripoll, à une centaine de kilomètres au nord de Barcelone, d’une quatrième personne « liée aux événements des dernières heures à Cambrils et à Barcelone », sans autre précision. Dans la nuit, la police avait abattu cinq « terroristes présumés ».
Vendredi dans la soirée, les forces de l’ordre catalanes ont affirmé que les corps de trois Marocains auteurs présumés des attentats avaient formellement été identifiés. Il s’agit de Moussa Oukabir, Saïd Aallaa et Mohamed Hychami, respectivement âgés de 17, 18 et 24 ans, tous habitants d’une localité du nord de la région, Ripoll, selon la police. Un quatrième suspect Younès Abouyaaqoub, 22 ans, est toujours recherché. Le frère aîné de Moussa Oukabir, Driss Oukabir, est l’un des suspects arrêtés depuis jeudi.
Un signalement transmis à la France
Outre l’arrestation de Driss Oukabir à Ripoll, les autorités ont appréhendé deux autres hommes, dont celui arrêté vendredi. Un Espagnol né à Melilla, enclave espagnole au Maroc, a également été arrêté à Alcanar, à 200 kilomètres au sud de Barcelone, site mercredi soir d’une explosion qui a fait un mort et potentiellement liée aux attaques, selon la police qui suspecte les occupants d’avoir préparé un engin explosif. Au total, douze personnes pourraient être impliquées dans les attentats de Barcelone et Cambrils, selon la police catalane. Quatre ont donc déjà été arrêtées, cinq ont été tuées à Cambrils, et l’une reste en fuite. Les autorités étant toujours à la recherche du conducteur de la camionnette, qui n’a toujours pas été identifié.
Trois autres personnes sont identifiées, mais n’ont pas été interpellées. La police pense que deux d’entre elles pourraient avoir trouvé la mort dans l’incendie de la maison à Alcanar, où le groupe confectionnait des engins explosifs. Il y a dans cette maison « des restes humains de deux personnes différentes, nous tentons de voir s’il s’agit de deux des trois personnes identifiées comme impliquées dans les attaques. Il nous resterait une troisième à trouver », a indiqué le porte-parole de la police catalane, Josep Lluís Trapero.
La police espagnole a par ailleurs transmis vendredi le signalement d’un véhicule blanc de type Kangoo aux autorités françaises, dans le cadre de l’enquête sur les attentats. « Les enquêteurs espagnols ont fait un signalement aux autorités françaises sur ce véhicule en lien avec les attentats », a indiqué une source policière française confirmant une information du Parisien. Le véhicule pourrait avoir passé la frontière franco-espagnole.
Possible cellule
Ces attaques ont cependant peut-être remplacé des attentats « de plus grande envergure », a expliqué vendredi un porte-parole de la police catalane lors d’un point de presse. L’enquête laisse donc entrevoir l’existence d’un « groupe de personnes », ayant agi en Catalogne à Ripoll, au nord de Barcelone, et Alcanar au sud, notamment. À Alcanar, à 200 kilomètres au sud de Barcelone, l’explosion dans la maison aurait en réalité évité un autre drame de plus grande ampleur. Selon la police, les assaillants auraient alors perdu les composants nécessaires à la fabrication d’engins explosifs.
La double attaque a alors été commise de « manière plus rudimentaire, dans le sillage des autres attentats perpétrés dans les villes européennes » sans être « de l’amplitude espérée » par les djihadistes, selon Josep Lluis Trapero, le porte-parole de la police catalane. Puis, les cinq « terroristes présumés » porteurs de fausses ceintures d’explosifs, d’une hache et de couteaux, ont été abattus à Cambrils. Les fausses ceintures devaient leur permettre de gagner du temps face aux policiers, selon les mossos.
35 nationalités frappées
Les victimes du double attentat sont d’au moins 35 nationalités différentes, selon la protection civile. Les autorités étaient toujours en train de recenser les victimes de l’attentat de Barcelone, qui a fait au moins 13 morts et une centaine de blessés sur les célèbres Ramblas bondées de touristes, lorsque l’alerte a été donnée à Cambrils peu après minuit. Une Audi A3 fonçait sur la promenade de bord de mer, renversant les passants. Elle a percuté une voiture des mossos d’esquadra, la police catalane, et une fusillade a éclaté, selon le gouvernement régional.
Quand l’opération a pris fin, « cinq terroristes présumés », porteurs de ceintures d’explosifs qui se révéleront être factices, étaient morts, selon les autorités. Un policier et six civils ont été blessés, dont une femme qui est décédée vendredi matin. L’hypothèse des enquêteurs est que tous les suspects sont liés à l’attaque de Barcelone, revendiquée par le groupe djihadiste État islamique. Ce dernier a déjà revendiqué des attentats similaires à Nice, Londres et Berlin. Il s’agit toutefois du premier attentat revendiqué par l’EI en Espagne. L’attaque de Cambrils n’a pas été revendiquée.
« Il y avait beaucoup de sang »
Des témoins de l’attaque de Barcelone ont décrit l’horreur sur les Ramblas. « J’ai vu quatre ou cinq personnes à terre et des gens essayaient de les réanimer. Il y avait beaucoup de sang », a raconté à l’Agence France-Presse Lily Sution, une touriste néerlandaise. Tom Gueller a raconté à la radio BBC avoir vu le véhicule dévaler l’avenue : « Il ne ralentissait pas du tout. Il fonçait droit dans la foule au cœur des Ramblas. » À Cambrils, un serveur de restaurant âgé de 20 ans sortait manger une glace quand il a entendu des tirs : « Nous étions sur la promenade de la plage. Nous avons entendu des tirs et pensé ça doit être des fusées, mais c’était des coups de feu », a-t-il raconté. Il a ajouté avoir vu une étrangère à terre, apparemment touchée à la tête, avec ses amis qui criaient à l’aide.
L’Espagne, troisième destination touristique au monde, avait été jusqu’ici épargnée par les attentats de l’EI qui ont touché d’autres capitales européennes, telles Paris ou Bruxelles. Mais c’est à Madrid qu’avaient eu lieu les attentats islamistes les plus meurtriers jamais commis en Europe : le 11 mars 2004, des bombes avaient explosé dans des trains, faisant 191 morts. Ils avaient été revendiqués par un groupe de la mouvance Al-Qaïda. Cette expérience traumatisante et sa longue lutte contre les attentats terroristes des séparatistes basques de l’ETA ont poussé l’Espagne à renforcer ses services de renseignements et à appliquer une politique d’arrestations préventives des suspects de djihadisme.
La Catalogne est avec Madrid et les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla au Maroc l’un des lieux de concentration d’islamistes radicalisés. Plus d’un tiers des personnes condamnées pour des activités en rapport avec le terrorisme djihadiste résidaient en Catalogne, contre 35,4 % dans la région de Madrid, selon un rapport du think tank Real Instituto El Cano. Les réactions d’indignation ont afflué du monde entier, tandis que l’Espagne observait un deuil national de trois jours à partir de vendredi.
Toutes mes pensées et la solidarité de la France pour les victimes de la tragique attaque à #Barcelone. Nous restons unis et déterminés.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 17 août 2017
The United States condemns the terror attack in Barcelona, Spain, and will do whatever is necessary to help. Be tough & strong, we love you!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 17 août 2017
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snap221com · 4 years
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Yassine Benrahou : Le Franco-marocain définitivement transféré à Nîmes ?
Yassine Benrahou : Le Franco-marocain définitivement transféré à Nîmes ?
Prêté par Bordeaux à Nîmes l’été dernier, Yassine Benrahou devrait rester chez les Crocos. Le franco-marocain a épaté par son talent et serait sur le point de s’y engager définitivement.
Auteur de deux buts et trois passes décisives en 10 rencontres, Benrahou a montré toute l’étendue de ses qualités. Le milieu de terrain d’origine marocaine devrait être transféré définitivement à Nimes. Le club…
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snap221me · 4 years
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snap221com · 4 years
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Dijon : Mounir Chouiar ne partira pas
Dijon : Mounir Chouiar ne partira pas
Auteur de 20 matchs et 4 buts en Ligue 1 cette saison avec Dijon, Mounir Chouiar ne quittera pas le club.
Nouvellement nommé directeur sportif du DFCO, Peguy Luyindula dit compter sur l’ailier franco-marocain. Un départ n’est donc pas d’actualité.
« D’abord, je n’ai reçu aucune offre pour Mounir. On veut le garder, il n’y a donc pas de discussions pour qu’il parte. Il a fait une bonne saison, il…
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snap221me · 4 years
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