Tumgik
#ce fruit toute ma vie
lisaalmeida · 21 days
Text
Et s'il fallait.......
Et s’il fallait mourir une heure plus tôt,
J’aimerais partir avec dans la tête un concerto
Qui ressemblerait à ces rêves si souvent emportés par le vent…
Et si je devais garder en mémoire
Ce que j’ai déposé au fond de mes tiroirs,
Je me souviendrais d’une couleur
Qui est celle de l’espoir…
Je rangerais dans le grenier de mon coeur
Tout ce qui joue en ta faveur….
Je voyagerais jusqu’à l’Orient
Là où le noir ne chasse pas le blanc…
Et s’il m’était demandé de ne plus en parler,
Je garderais au creux de mon âme ce secret
Tel un désir abandonné…
J’espérerais que si même je me tais,
Subsisterait toujours dans mon coeur
L’ardeur pour parler de nos silences
Qui sont autant d’offenses enfouies
Dans le gris de nos vies..
Que se taise le vent
Quand dans le ciel
S’écrit le nom de mon émoi…
Et que file l’étoile
Quand sur nos sentiments
Se referme le voile
D’un présent déchirant…
S’il m’était commandé
De tout abandonner,
Je crierais encore
Ma peine jusqu’à l’aurore…
La couleur de ta peau
Est le fruit de ma passion
Quel que soit ton pays,
Je chérirai toujours
Ce nom qui a embelli ma vie.
Qu’importe la couleur
Puisqu’elle nous conduit au bonheur..
Tumblr media
20 notes · View notes
th3lost4uthor · 2 months
Text
Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (9.1/15)
Tumblr media
« Aoutch… !
- Q-qilby ? Est-ce que tout va bien ? »
Le nom sonnait presque étrange dans la bouche du jeune Éliatrope. Comme s’il n’avait toujours pas le droit de le prononcer, ce, du moins, sans subir les remontrances de Phaéris ou les colères d’Adamaï. Ce-dernier, toutefois, avait également relevé la tête de son livre à l’exclamation du plus âgé, intrigué par la commotion.
« Oui, oui… » Répondit l’intéressé, qui massait à présent mécaniquement son flanc gauche. « Un faux mouvement, c’est tout.
- Oh ! On pourrait… peut-être faire une pause dans ce cas ?
- Bonne idée ! » S’exclama le dragonnet, délaissant ses lectures runiques. « Le dernier aux cuisines est un Tofu mouillé ! »
Sans attendre de réponse, Adamaï décolla alors à la vitesse de l’éclair en direction des basses-branches, dans l’espoir d’atteindre avant son frère les brioches fourrées au miel qu’il appréciait tant. Il fallait bien lui reconnaître que trois longues heures passées à réviser les écrits de vos ancêtres avaient de quoi vous ouvrir l’appétit. Préférant prendre son temps pour s’extirper du lourd fauteuil de cuir où il s’était laissé absorber, le scientifique pris soin d’étirer une à une chacune de ses vertèbres avant de songer à se relever. Le temps et des chaises d’études bien trop rudes avaient marqué son corps plus qu’il ne l’aurait voulu dans cette existence-ci, mais il n’écartait pas non plus l’hypothèse que ses… « séjours » dans la Dimension Blanche avaient également leur part d’importance. Un dernier craquement sec se fit entendre et il sentit sa nuque libérée d’un poids invisible : il ne devait pas avoir dépassé les 400 ou 450 cycles, et pourtant, il avait l’impression d’en avoir entretenu le double !
Tss… Foutu collier.
« Hey... » Ses yeux tombèrent alors sur ceux de son cadet. Il semblait soucieux. « Tu es sûr que ça va ? »
La question était simple. La réponse qui devait lui succéder, elle, l’était beaucoup moins. Il aurait été aisé de rassurer, de maintenir ce statu quo qu’il avait mis tant de temps et d’énergie à construire au fil de ces derniers jours où la disparition de Phaéris lui avait permis de se rapprocher davantage des deux jeunes âmes. Cependant, il aurait également été hypocrite de sa part d’affirmer qu’il ne se sentait pas lui-même concerné par la situation. Et comme si son corps craignait qu’il ne l’oublie (-ha !), voilà qu’il avait désormais l’impression que chaque douleur, aussi insignifiante soit-elle, se voyait amplifiée… démesurée… Une mise en garde contre celle, bien plus sévère qui menaçait chacun de ses nerfs à chaque perturbation du Wakfu environnant. L’équivalent des bourrasques venant ronger sa patience, vague après vague, décharge après décharge… avant que le cœur de la tempête ne s’abatte.
Yugo n’avait pas bougé de son coussin de laine verte, qu’il semblait favoriser à n’importe laquelle des places qu’offrait la minuscule cellule. Il aimait clamer que celle-ci était particulièrement bien située, à bonne distance qu’elle était de la table où trônait continuellement plateaux de pâtisseries et bols de fruits secs, de la lucarne d’où provenait un léger courant d’air, même en étant fermée (Qilby songeait sérieusement à interroger ses hôtes quant à l’isolation de cette souche percée qu’ils osaient appeler « Palais ») ainsi qu’unique source de lumière naturelle. Que cette place se trouve exactement au pied du large fauteuil que son aîné avait fini par faire sien n’était, toujours selon ses dires qu’une « heureuse coïncidence », qui lui permettait d’ailleurs de « mieux suivre ses leçons ». Le vieil Éliatrope n’en était pas dupe pour autant…
Il s’inquiète.
.
Il a toujours été plus « collant » dans
ces moments-là, mais s’il en vient à rechercher ma présence
plutôt que celle des autres, alors soit je suis
parvenu à regagner sa confiance plus vite que prévu, soit il
est vraiment désespéré.
Hum…
.
Deuxième option. Définitivement.
« Je te remercie de ta bienveillance, Yugo, mais je t’assure… » Les mouvements apaisants cessèrent, comme pour appuyer son propos. « … ce n’est rien de grave.
- C’est peut-être l’humidité ? » S’enquit alors le benjamin. « Je sais que ses articulations font parfois souffrir Papa lorsqu’il pleut… ou ses vieilles blessures de quand il était aventurier. »
La phrase fut laissée en suspens. Une invitation à, qui sait, prolonger l’échange vers un ailleurs commun ; oublié de l’un et porté par l’autre.
« Ah, ce cher Alibert était donc un aventurier ? » Le second ne semblait pas disposé à entretenir les espoirs du premier. « Il faut croire qu’il a su te transmettre sa vocation alors, hum ?
- Oui, je suppose qu’on peut dire ça, hé-hé ! »
C’était mal connaître la détermination tout comme la curiosité sans bornes de la petite coiffe turquoise. Particulièrement après ces après-midis dédiés à l’étude des peuples éliatropes et draconiques sensés tromper l’ennui… et l’attente de nouvelles.
« Mais dis… Avant que je ne sois déposé par Grougaloragran, o-ou même bien avant notre réincarnation avec Adamaï… Qui… ? »
Ses sourcils s’étaient froncés derrière les épaisses mèches blondes, les yeux, perdus dans les reliefs que dessinaient les franges du tapis rugueux. Qilby ne put empêcher un soupir de s’échapper : il savait quelle question torturait l’esprit de son cadet à l’instant même. Après réflexion, il se dit qu’il aurait finalement préféré devoir s’occuper de la discussion sur « le miel et les abeilles ». Au moins celle-ci avait-elle le mérite d’être courte…
« Hum, eh bien… Je suppose que tu as déjà entendu parler de « La Grande Déesse » ainsi que du « Grand Dragon » ? Ne serait-ce que de nom ? »
Yugo hocha à l’affirmative. Il préféra garder pour lui le fait que, plus récemment, les rares fois où il avait pu en avoir un écho, étaient par les jurons du savant lui-même.
« Dans la tradition de nos peuples, ces deux figures sont vénérées comme des Dieux. Les premières générations, ignorantes du Krosmoz et de sa diversité, commencèrent à les vénérer en tant que figures protectrices et, par extension, comme nos parents…
- E-et toi… ? » S’aventura le plus jeune. « Je veux dire… Au début ?
- Au début ? Qu’est-ce qui te fait croire que je les considère autrement ? »
La petite coiffe turquoise le dévisagea, visiblement peu convaincue par cette remarque. Il y avait tant de raisons : le ton, les termes employés, le passif qu’il lui connaissait… L’autre se rendit bien vite compte que son acte ne prenait pas :
« Humpf… Je n’arriverai pas à te faire croire le contraire, hein ? » Sourire malicieux et las. « Non, je… J’y ai cru au début, comme tout le monde, mais… Mais au bout d’un moment, je pense que je… je n’en ai plus été capable.
- Pourquoi ? » Il s’empressa de reformuler. « Enfin, qu’est-ce qui… Il y a quelque chose de précis ? »
Il ne répondit pas. Son regard s’était perdu…
Tumblr media
Une nouvelle addition à la fratrie, c’est incroyable non, Shinonomé ?
Pourquoi…
Nous allons devoir agrandir le dortoir. Oh et puis- !
Pourquoi… ?
Mais- ?! Pourquoi est-ce que la coquille se fissure-t-elle ainsi ?!
Shin’, aide-moi à- !
Pourquoi ?
I-ils… Ils ne seront pas capables de se réincarner. Qu’est-ce que…
Est-ce que c’est moi qui… ?
Pour-
Ils ne reviendront pas, Qilby… C’est terminé.
-QUOI ?!?
Tumblr media
« Je ne sais pas. C’est… une accumulation.
- Tu… Tu leur en veux ? » La voix était timide, les yeux à peine visibles derrière les rebords turquoise. « Pour ton… enfin, tu sais. Tu leur en veux de… t’avoir fait différent de nous ? »
Il dut se retenir. De quoi ? Là non plus, il ne savait pas. Ces derniers temps, son champ d’expertise semblait s’être considérablement réduit. À moins que cela ne soit l’univers qui se soit agrandit ? Difficile à dire.
Il n’a jamais… Pas comme ça en tous cas.
« Non. » Finit-il par déclarer en voyant que l’autre attendait sa réponse, toujours dans ce calme imperturbable. Respectueux même. « Peut-être ? Je… Pour moi, nous ne sommes que le fruit d’un, disons, « heureux hasard ». La rencontre entre deux forces cosmiques… Si nous avons pu leur donner des traits, des noms, personnalités et que sais-je, c’était par manque de repères.
- Hum, oui. » Approuva soudainement Yugo. « Je vois !
- Ah ! Vrai- ?
- Oui ! » S’exclama-t-il, presque enjoué devant la réplique sarcastique. « C’est un peu comme Xav’ le boulanger qui remerciait la terre et la pluie pour lui offrir un pain aussi délicieux ! O-ou encore les singes de l’île de Moon qui adoraient un mulou comme grand Dieu ! Tout ça c’est pour… donner un sens à leur existence ? Pour appartenir à quelque chose de plus grand ? »
Il avait pris le ton de l’élève qui tendait à son professeur sa réflexion dans l’attente anxieuse que celui-ci ne la juge. Qilby en était proprement… ébahi. Il n’avait pas la moindre idée de qui pouvait bien être ce fameux « Xav’ », ni quelle place il avait pu tenir dans les péripéties de son cadet, voire ce que des primates pouvaient vouer à un canidé, cependant, jamais son frère n’avait-il, en ces millénaires d’existence, fait preuve d’autant d’écoute, ni même de… sagesse ?
« Oui, c’est une… une très bonne analyse. » Deux doigts vinrent écraser sa tempe gauche. Le script- « Je pense que l’on peut en effet comparer tes… « expériences » à ce qui a pu survenir à nos débuts. D’ailleurs, il s’agit là d’une réaction assez courante à la naissance de toute civilisation, du moins, pour des espèces dotées de la conscience de la mort.
- Ha-hum, c’est… logique je suppose ? Après tout, comprendre d’où l’on vient, c’est ce qui nous permet de mieux savoir qui l’on est. C’est pour ça que j’ai commencé à voyager ! »
Qilby n’avait pas les mots. Son frère avait déjà pu tenir de tels discours, mais ces-derniers n’apparaissaient généralement qu’au crépuscule de ses existences, lorsque l’Éliatrope fasciné par les voyages et dont la soif d’aventure n’avait d’égal que son penchant pour le danger, avait fini par s’assagir. Le temps, comme à son habitude, faisant son œuvre… Pourtant, là il se tenait, le visage encore rond d’un enfant, les mains à peine usées par le Wakfu, mais les yeux déjà teintés par la noirceur que pouvait contenir cet univers.
Et j’en suis également responsable…
La pensée lui était intolérable. Certes, éduquer les nouvelles générations avait toujours été l’une de ses missions, bien que les leçons de Glip étaient plus célèbres que les siennes, et sa pédagogie s’éloignait d’ailleurs bien assez de celle « humaniste » de ce dernier… Cependant, il n’avait jamais pensé qu’il deviendrait lui-même un jour ce « mauvais exemple », cette antithèse… Cette exception à la règle. N’y avait-il donc pas une once de discernement dans la question du plus jeune ? N’était-ce pas à cause de sa propre « condition » qu’il avait été forcé de s’éloigner du chemin suivi par l’ensemble de ses frères et sœurs ? Avait-il été condamné, et ce dès le départ, par leurs parents ? Si chacun d’entre eux avait été conçu avec un rôle bien précis afin de servir au mieux leur peuple et famille, alors que dire du sien… ? Être le porteur des temps anciens ? L’historien à la mémoire insondable ? Les livres et autres encyclopédies ne pouvaient-ils pas déjà remplir ce poste… ? Scientifique alors ? Après tout, sans ses inventions et ses connaissances médicales, les siens auraient enduré de bien lourdes épreuves ; pour certaines, avec une fin plus funeste que celle rencontrée. Mais… Chibi aurait bien fini par se laisser tenter par les équations et les éprouvettes après avoir épuisé le vaste champ de la technologie, si ce n'est Glip souhaitant peaufiner son enseignement ! De même pour la médecine, pour laquelle Nora et Efrim parvenaient toujours à maîtriser les rudiments avant leur centième cycle… Mais alors… Si jamais tous ses accomplissements auraient pu être ceux d’autres que lui…
À quoi… ?
Quelle est mon utilité ?
Un mot s’imposa à son esprit. Il le détestait.
Traître.
Était-ce… ? Était-ce donc vraiment cela ? Ce que leurs… « parents »… lui avaient réservé comme seul avenir ? Tout comme Yugo était le chevalier blanc, le preux aventurier ne cessant de repousser les limites du monde connu pour en offrir les richesses à son peuple loyal et admirateur, le sauveur… Le « roi légitime » … Lui serait…
« Et après ? Tu… Tu as réussi à t’en défaire ?
- H-hein ? » L’interpellation le sortit de ses pensées macabres. Il lui en serait presque reconnaissant. « Comment ça ?
- Cela ne doit pas être un sentiment facile – Enfin, je ne veux pas dire que je… comprends ce que tu ressens, mais juste que… Je compatis ? » Il attendit le hochement de tête de son aîné pour poursuivre. « Donc… Quand toi aussi tu as eu des enfants, comment… ? Comment tu t’y es pris ?
- Oh. » Évidemment. « Eh bien c’est assez facile, je-…
- Hey-mpf !!! »
Alors que les deux Éliatropes s’étaient perdus dans un échange qu’ils n’avaient plus eu depuis des millénaires, Adamaï fit irruption dans la chambre, pris dans un dangereux équilibre avec un plateau chargé de victuailles et une tartine entre ses crocs.
« Quand je disais « le dernier aux cuisines », c’est parce que je m’attendais à ce qu’au moins l’un d’entre vous me suive ! » Grommela le dragon en rattrapant un écart de justesse.
« Attends, Ad’, laisse-moi… ! » Aussitôt rentré, son frère vint lui prêter assistance en le délivrant d’une partie de sa charge. « D-désolé, on était en train de discuter et…
- Oui, ça je l’imagine bien ! Et de quoi parliez-vous de si intéressant pour ne pas m’accompagner trouver de quoi manger, s’il-te-plaît ?
- Ah, e-eh bien… » Avec un regard pour le scientifique, qui lui renvoya un haussement d’épaule permissif : « Je demandais à Qilby comment il s’y prenait avec ses enf-
- Quoiiii ?! » Le dragonnet pris une expression alliant surprise et colère de manière presque élégante. « Tu veux dire que t’allais oser aborder des questions gênantes sans que ton frère préféré soit présent pour profiter du spectacle ?! »
La coiffe crème laissa échapper un discret pouffement de rire devant les facéties des jumeaux ; Adamaï en éternel contestataire, tandis que Yugo lui, cherchait inlassablement le compromis.
Chacun son rô- ~
Assez.
« Doonc… ?
- Donc ? » Répéta le savant, un air sarcastique dans la voix.
« Moi aussi je veux savoir ! » Adamaï repris sa place sur l’un des tabourets surmontés d’une épaisse couverture, les griffes décortiquant méticuleusement un feuilleté aux raisins. « Comment on élève un dragon ? À quel âge il peut commencer à voler ? Et comment un Dofus éclot avec deux créatures à l’intérieur : l’un des deux vient en premier, ou alors tous les deux en même temps ? Oh-oh ! Attends, ça veut dire que tu as dû changer des couches, non ? Ha-ha-ha ! Je vois bien le grand Qil-… !
- Je n’ai pas de descendance. »
Le silence tomba aussi rapidement que la pâtisserie contre le tapis.
« Tu… ? » Yugo tenta de rationnaliser. « Tu n’as jamais eu d’enfants ?
- En effet. » Soupira l’aîné. « Chibi, Mina, Glip, Nora et toi-même êtes les seuls de la première, disons, « portée » à avoir contribuer à l’accroissement de notre famille.
- Pour- ?
- Première portée ?! » Adamaï interjecta. « Comment ça ? Tu veux dire que tous les Éliatropes et tous les Dragons ne viennent pas de nos premières existences ? Grougal’ disait pourtant que-…
« Avec tout le respect que j’ai pour Grougaloragran… » Mitiger les tempéraments. « Il ne devait pas avoir grand souvenir de cette époque. Moi, oui. » Le ton se fit presque sévère. « Le fait est que… Après avoir créé les Douze Primordiaux – dont nous faisons partis – la Grande Déesse et le Grand Dragon ont donné naissance à d’autres Dofus. Il faut dire que lors de votre première incarnation, le lien familial était encore extrêmement fort entre vous : il était peu probable qu’en l’absence d’individus extérieurs, vous vous soyez aventurés à… eh bien disons, « essayer la chose » avec les autres. » Il fut récompensé de son explication par des moues dégoutées. « Il est également probable qu’ils aient voulu éviter un trop fort risque de consanguinité dès les premières unions, bien que j’avouerai ne pas m’être trop penché en détails sur ce point lors de mes études… Je n’en ai… jamais eu le besoin après tout. »
Je vous ai toujours considéré comme ma famille.
« D’accord, ça… ça se tient, je suppose. » En déduit le dragonnet, toujours sur la défensive. « Mais ça n’explique pas pourquoi tu n’as pas cherché à avoir d’enfants toi aussi. Toi qui aimes toujours autant « expérimenter », tu n’as jamais voulu savoir ce que cela faisait ? Rien que pour voir ? »
Tumblr media
… Vraiment ? Cela ne t’ait jamais venu à l’esprit ?
Si. Bien sûr… Me prendrais-tu pour un insensible, Adamaï ?
Non, non, bien sûr que non !
Ha, ha ! Calme-toi, tu veux ? Ce n’était qu’une plaisanterie.
Tout de même. Quand je te vois interagir avec Izios, Bahl ou même le petit Ogur… Je me dis que tu ne ferais pas un si mauvais travail.
Hum, je vais prendre ça comme un compliment.
Après tout, toi et Shinonomé vous êtes bien occupé de Mina et Phaéris pour leur dernière réincarnation. On aurait presque dit que vous aviez fait ça toute votre vie !
C’est simplement que…
Laisse-moi deviner, tu te fais du souci pour le pauvre rat de laboratoire que je suis, c’est ça ?
Tss, et je ne suis pas le seul figure-toi !
Oui, je sais, je sais… Chibi m’a encore tenu un discours paternaliste pas plus tard qu’il y a deux jours…
Et qu’en as-tu retenu ?
Que si vous voulez procréer, grand bien vous fasse, mais que personnellement, je préfère m’en passer ! De toutes manières, je trouve la position « d’oncle » bien plus confortable si tu veux mon avis : j’ai tous les avantages de la relation sans avoir à en porter les responsabilités – Ha, ha, ha !
Hum… Ce n’est pas moi qui te contredirais sur ce point. Je jure qu’Erzan est une enfant brillante, mais quand je vois comment Yugo la laisse monter Malakath… Il va la laisser se tuer un de ces jours !
Je comprends tes inquiétudes, frère de mon frère, mais rassure-toi : Yugo a beau être intrépide, il tient la sécurité de ceux qu’il aime en point d’honneur. Erzan ne risque rien. Du moins pas plus que quelques bleus et égratignures…
Tss ! On en rediscutera quand ils reviendront de leur future session de vol.
Avec plaisir ~
.
.
Mais plus sérieusement…
… Hum… ?
Shinonomé est d’accord ?
Et maintenant, voilà que tu m’accuses de ne pas prendre en considération les sentiments de ma très chère sœur…
Non, mais c’est simplement qu’elle-
Attention, Adamaï. Je n’aime pas où cette discussion nous mène actuellement. J’apprécierai que tu mesures tes paroles s’il-te-plaît.
Tss ! Pas besoin de prendre la mouche non plus.
.
Et cela ne te pèse pas trop ?
Quoi donc ?
La sol-
Tumblr media
« Tu ne t’es jamais senti seul ? »
Yugo le regardait comme ces casse-têtes dont on cherche à percer le secret des rouages. Que devait-il répondre ?
Sois honnête pour une fois ?
Ça changera.
« Le prix à payer aurait été trop élevé. » L’attention des deux frères était rivée sur lui. « Vous… Vous devez comprendre de quoi je veux parler, non ?
- Hein ? Tu- ?
- Oui. » Coupa la coiffe turquoise. « Je crois que c’est clair. »
Et si le dragonnet ivoire lançait des regards interrogateurs à son jumeau, n’ayant pas encore saisi l’implication des propos du scientifique, le jeune Éliatrope, quant à lui, se souvenait parfaitement de leur précédent échange :
Imagine te lever un jour pour découvrir un monde identique à celui de la veille…
Les mêmes personnes
Les mêmes discussions
Les mêmes parfums
Les mêmes couleurs
Rien n’a changé.
Et pourtant, rien n’est pareil…
Car la seule chose qui n’est plus la même…
.
C’est toi.
« Merci… »
Être séparé de sa moitié pendant plusieurs siècles jusqu’à la prochaine réincarnation était une épreuve douloureuse. Se voir arracher ceux que vous chérissiez pour l’éternité, sans avoir ne serait-ce que l’espoir de les retrouver dans un ailleurs meilleur… C’était de la torture.
Il était terrible pour Yugo que d’en venir à questionner des parents qu’il n’avait jamais eu la chance de connaître, et il savait à présent qu’il ne pouvait se contenter que d’une seule des faces de l’Histoire pour se permettre d’émettre un quelconque jugement envers eux… Toutefois, plus il y pensait et plus il éprouvait de l’empathie pour l’homme qui se tenait en face de lui. Pas de cette compassion mielleuse et bourrée de naïveté, non. Juste… Il comprenait. Et ça faisait mal. Comprendre faisait mal. Ce qui l’amena à une nouvelle réflexion : si comprendre autrui pouvait faire autant souffrir, alors… alors il n’était pas si étonnant que certaines personnes ne cherchent pas à essayer, trop prises qu’elles étaient dans leur propre douleur. Attendant elles-aussi qu’un autre leur tende main, oreille, épaule ou cœur. Le problème étant que, dans le cas où la souffrance de chacun viendrait à les submerger, plus aucune âme ne souhaiterait faire le premier pas vers celles autour d’elle.
« Bon, les garçons, ce n’est pas que votre présence m’importune… » Qilby annonça, souhaitant visiblement mettre un terme à la séance d’étude de manière prématurée. « … mais il me faut encore revoir quelques équations, et- »
Alors pour éviter cela, même si cela était difficile, il fallait oser le faire… Ce premier pas.
« Et des élèves ? »
Qilby haussa un sourcil, visiblement surpris par ce changement de sujet.
« Des élèves ?
- O-oui ! Est-ce que tu as eu… d’autres apprentis, un peu comme Ad’ et moi ? » Tenta d’amadouer le plus jeune. « Est-ce qu’il y en a qui t’ont… marqué ? Est-ce que tu les partageais forcément avec Glip ? J-j’ai cru comprendre que c’était lui qui… s’occupait plutôt de ce genre de chose – enfin, c’est ce que nous a raconté Balthazar !»
L’aîné sentait que le plus jeune cherchait à gagner davantage de temps en sa compagnie. Il fallait dire que depuis quelques jours, l’occupation venait cruellement à manquer, la plupart des résidents du Palais ayant préféré se consacrer à leurs obligations quotidiennes plutôt qu’à celles de groupe ; il fallait bien avouer que ces dernières ramenaient à l’inévitable constat… Quelqu’un manquait autours de la table. S’il pouvait leur éviter d’errer à nouveau dans les couloirs dans l’attente d’une distraction… et s’il pouvait se soustraire à ce maudit silence… Reprenant place contre l’inconfortable dossier, ce sans faire craquer quelques vertèbres au passage, il redressa les lunettes qui avaient fini par glisser sur son nez :
« Glip a toujours possédé un don pour l’enseignement, mais cela ne signifie pas qu’il avait la prérogative sur le fait d’avoir des « élèves ». » Commença-t-il. « Pour être tout à fait exact, chacun des Six Primordiaux avait le devoir de prendre sous son aile, et ce à chaque existence, un de nos… un autre Éliatrope, ce en tant que disciple. »
« Tout Premier né devra, au cours de son cent-cinquantième cycle d'existence,
porter son dévolu sur un membre de son peuple pour lui transmettre
ses connaissances, sa philosophie et son savoir-faire…
« Hein ? Mais pour quoi faire au juste ? » S’enquit Adamaï. « Vous n’étiez pas capables de gérer les problèmes par vous-mêmes ?
- Dans la plupart des situations rencontrées, nous l’étions. Toutefois… »
… Ainsi, malgré la mort de ses gardiens,
le peuple Éliatrope saura être à l'abri de tout malheur, attendant sereinement leur retour... »
« … il est déjà arrivé que nous ne soyons pas « disponibles ». Les cycles de régénération entre deux incarnations peuvent grandement varier en fonction des flux de Wakfu environnant nos Dofus… » Son regard quitta furtivement les deux frères. « … et de la manière dont leurs porteurs ont trouvé la mort. »
Cette déclaration sembla particulièrement résonner chez Yugo, dont la coiffe se releva. Grougaloragran ne leur avait-il pas dit que leur retour sur l’actuel Monde des Douze avait été retardé en raison d’un terrible combat… ? Balthazar avait secondé, en précisant plus tard qu’il avait bien été celui à ouvrir la Dim-… le Portail. Comme s’il avait pu lire dans ses pensées, Qilby redonna quelques frictions vigoureuses à son flanc gauche.
« Ah ! C’est vrai que c’est une bonne idée. On devrait peut-être reprendre ce genre de rituel une fois que les autres seront revenus d’Emrub : qu’est-ce que tu en dis Yugo ?
- O-oui, en effet Ad’… »
Mais si jamais nous sommes autorisés à transmettre…
Alors, par principe, il faudra aussi que…
Le savant ne disait rien, attendant visiblement de pouvoir reprendre la discussion où elle avait été laissée par cette énième interruption.
Jamais Balthazar n’acceptera ça.
Il faut dire que derrière les deux cercles de verre et d’acier jauni, c’était un tout autre dilemme qui avait accaparé son esprit. Un problème qu’il aurait dû résoudre…
Tu vois ?! Tu souffres comme n'importe quel mortel, alors cesse de te croire supérieur !
Cela va faire trois ans que je suis votre élève attitrée : me croyez-vous incapable de reconnaître les traits de celui qui m'a tout appris ?
Se prétendre martyr ne t'autorise pas à agir comme tel !
.
.
Qilby...
Professeur !
.
Ta tendance au sacrifice est néfaste...
Vous n'étiez pas disponible pendant un long moment... Mais je ne vous en veux pas : vous deviez avoir vos raisons, et puis...
Pour les autres, comme pour toi-même...
.
Surtout pour toi-même...
Pourquoi, Professeur ? Pourquoi a-t-il fallu que cela soit cette… cette chose ?!
C'est pour cela que je t'accompagnerai aux Rocheuses Incarnates.
.
.
.
Et ceci n'était pas une proposition.
… il y a de cela des millénaires.
Tumblr media
La matinée était resplendissante. Derrière les larges vitres du laboratoire, la forêt primaire s’étendait à perte de vue, et le ciel n’était rompu que par quelques nuages vagabonds. L’air était frais, il faisait bon. Le tintement cristallin des fioles suivait un rythme mécanique, une danse qui ne connaissait aucun faux-pas, tandis que les alambics sifflaient en cœur. Cela faisait exactement une semaine aujourd’hui.
Qilby fixait l’étrange mélange contenu dans l’éprouvette qu’il maniait d’une main experte. Inlassablement, l’épais liquide aux âcres relents pouvant néanmoins évoquer la prune venait se heurter contre les parois. Cela allait bien faire une dizaine de minutes que la transe avait débuté, mais depuis son poste d’observation près des fenêtres, l’Énutrof, alors désigné pour monter la garde ce jour, demeurait perplexe. Il n’y connaissait pas plus à la chimie qu’à ces histoires de potions (trop proches d’une sorte de magie noire à son goût), toutefois, cela ne l’empêchait pas d’être observateur… Et le temps passé à cette ridicule émulsion était beaucoup trop long. Tout comme les cernes du scientifique étaient bien trop profondes…
« Dites doc’, vous allez finir par la poser cette fiole ?
- Hum ? » Grommela l’intéressé. « Pas tant que la décoction n’aura pas pris des tons orangés, non… Pourquoi cette question ? »
Ruel aurait bien aimé lui rétorquer, ce sur le même ton dédaigneux, que sa foutue fiole avait, depuis bien longtemps viré orange-carotte, et que s’il continuait à la secouer ainsi dans tous les sens, elle ne tarderait pas à devenir citrouille… ! Cependant, il se souvenait de la discussion qu’il avait tenu avec Yugo après le déjeuner de la veille.
« Simple curiosité : pas besoin de vous énerver ainsi voyons ! J’sais bien qu’tout n’est pas pardonné entre vous et… eh bien disons le reste, mais j’me disais que nous étions plutôt en bons termes.
- Ah oui ? » Ses yeux n’avaient pas dévié d’un millimètre. « Vous m’en voyez vraiment ra- »
Le scientifique dû ravaler son ironie maussade, car bientôt, le souffle lui manqua. Soudain, il y eut l’étincelle.
Non… !
Il eut à peine le temps de reposer l’instrument en verre, qui manqua d’ailleurs de se briser tant il fut placer de force dans son support de bois, que les contractions se firent ressentir. Sa vision se troubla, les sons s’étouffèrent pour ne laisser qu’un magma informe. À un moment, l’autre homme avait dû le rejoindre, car il était toujours debout malgré la sensation de vertige qui avait commencé à le submerger. Sa main droite tenait fermement les pans de sa tunique blanche, pourtant repassée avec tant de soins par les lavandières la veille. Il avait envie de l’enfoncer dans son torse jusqu’à cet organe rouge et brûlant qui battait bien trop vite, bien trop fort. Lentement, il avait crû sentir qu’il changeait de position : on l’avait fait s’asseoir à même le sol et on le tenait par les épaules comme pour l’empêcher de s’effondrer davantage.
Non… Pas…
Il… !
Ses poumons se contractaient. S’affaissaient. Il ne respirait pas : il inspirait… expirait. C’était déjà ça. Les points qui avaient envahi son champ de vision reculaient à présent. Une migraine tiraillait ses tempes et lorsqu’il tenta de l’en chasser, le contact de sa propre peau fut aussi violent qu’une décharge du collier. Peut-être celui-ci s’était-il, lui aussi, déclenché à un moment donné ; difficile à dire dans son état.
« Hey- ‘oc ? … Endez ? R- ec- moi ! »
La voix éraillée de l’Énutrof atteint finalement les rives de sa conscience. Le poids qu’il sentait peser sur ces entrailles comme du plomb quelques instants auparavant s’était lui aussi fait plus supportable… et il bougeait nerveusement. Junior, le jeune Phorreur, semblait aussi alarmé que son Maître et compagnon. Sa petite truffe humide ne cessait d’inspecter le vieil Éliatrope dans l’espoir de trouver l’origine du mal qui l’avait foudroyé.
« -oc’ ? Vous ê- là ? » Le son se faisait à présent plus distinct, la scène également. « Doc’ ! Par les Douze, mais qu’est-ce qui vous a- ?
- Il… Il est…
- Quoi ? Qui ça « il » ? » On releva une mèche empoissée de sueur de son front. « Parlez pas trop, v-vous avez dû faire un malaise ou que’que chose du genre ! J-j’vais aller chercher un Eniripsa royal, d’accord ? Bougez surtout pas ! Junior : tu gardes un œil sur lui ! »
Mais alors qu’il s’apprêtait à franchir le seuil du laboratoire dans l’espoir de quérir du secours, le vieil Éliatrope parvint à rassembler les quelques forces qui lui restaient, et, les yeux étrangement humides, finit par murmurer :
« Pha-é-ris - il - Pha-éris est… Phaéris est mort… »
~ Fin de la partie 1/2 du chapitre 9
26 notes · View notes
e642 · 9 months
Text
trucs que je déteste que les gens fassent/disent
- les gens qui donnent des tapes sur l’épaule (plus tu sursautes fort mieux ils se sentent) - les gens qui disent au jour d’aujourd’hui ou malgré que (faut arrêter de suite, si vous n’arrivez pas à vous y faire faut contacter l’académie française) - les gens qui haussent le ton dans une conversation pour pour couvrir ta voix et avoir la parole (attends ton tour comme tout le monde) - les gens qui font des bruits de bouche (pas de commentaire) - les gens qui coupent la parole (attends ton tour aussi) - les gens qui racontent une histoire/blague mais sans faire de chute (quel est l’intérêt ?)  - les gens qui disent "hein” ou “quoi” quand ils ont pas entendu (ça ne m’a jamais donné envie de répéter) - les gens qui finissent leurs phrases par “ou quoi”: mais t’es bête ou quoi (si c’est tant une évidence que ça, t’as pas besoin de le relever) - les gens qui s’amusent à siffler avec leurs doigts (vous pensez que je peux me permettre de perdre de l’oui gratuitement comme ça ?)  - les gens qui continuent à applaudir quand tout le monde a arrêté parce que c’est marrant apparemment ?? (ça ne l’est pas) - les gens qui mettent pas leur main devant lorsqu’ils éternuent (si j’avais voulue être malade je me serais débrouillée autrement tu peux garder tes postillons)  - les gens qui disent “j’ai lu en diagonal” pour pas avouer qu’ils ont rien lu du tout - les gens qui te posent une question mais qui n’écoutent, ouvertement, pas la réponse (ne me la pose pas dans ce cas, ce sera un gain de temps précieux) - les gens qui vont courir aux heures chaudes et qui se plaignent d’avoir mal au crâne (sois plutôt reconnaissant de pas avoir fait une rupture d’anévrisme) - les gens qui disent “j’aurais pas aimé être à ta place” (en général c’est assez logique vu les contextes où cette phrase peut aller) - les gens qui utilisent une belle expression française mais se trompent (”mieux vaut tard que plus tard”, “pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir harponné”, “l’herbe est plus jaune ailleurs” c’est non)  - les gens qui sont sûrs d’eux quand ils disent une énorme connerie (c’est plus pour eux que pour moi) - les gens qui disent qu’ils préfèrent le goût des fruits/légumes surgelés (à moins que tu n’aies pas les moyens d’acheter du frais je ne suis pas en mesure de comprendre) - les gens qui disent oki doki (c’est mon unsafe word jsp pk) - les gens qui prennent jamais de position en disant toujours “si tu veux” même quand la réponse ne peut pas être autre chose que oui ou non (-on appelle les pompiers ? oh bah si tu veux- niquel) - les gens qui pensent vraiment que leur horoscope est une excuse au fait que ce sont des vrais cons (je trompe mon mec mais ça c’est parce que je suis taureau oups ihih) - les gens qui répondent “ça va et toi ?” lorsque tu dis ça va dans le sens c’est carré (la ponctuation est ton amie) - les gens qui se plaignent d’une douleur mais refusent de prendre un médicament (juste prends le médicament ou tais toi ou les deux c’est encore mieux) - les gens qui agrémentent leur phrase par “ma belle”(ya pas grand chose de plus méprisant que ces deux mots collés) - les gens qui disent “ya pas de souci” alors qu’il y en a clairement un (juste parle fr) - les gens qui font la distinction entre les collègues, les connaissances, et les je le.la connais de vue (c’est pour se compliquer la vie ou à ce stade ya vraiment une diff ?) - les gens qui disent concubin et pas partenaire (j’aime pas ce mot, peut-être parce qu’il y a con et cu juxtaposés) - les gens qui disent “tant que toi ça va, moi ça va” (c’est connu, on va bien parce que les gens autour de nous vont bien ou inversement) - les gens qui commencent leur phrase par “bah” (ça me donne l’impression que j’étais censée savoir) - les gens qui disent trop bon trop con (t’es juste en train de laisser croire aux personnes les plus crédules qu’être gentil est finalement un défaut qui donne raison aux mauvais comportements) à suivre
25 notes · View notes
orageusealizarine · 6 months
Text
La culture ne me sert qu'à jouir sous le soleil de Delphes ou dans les brouillards londoniens. Accoudée, lasse, un verre d'absinthe à la main et chlorosée jusqu'à l'élégance, me voilà droguée de langueurs amoureuses dans un siècle malade - febris amatoria (fièvre amoureuse) qui fait pâlir les chairs et dresser les perversités ennuyées. Ou étendue dans des poses indécentes sur des terrasses à crier la vie, et puis danser, gorgée de soleil, les muscles vigoureux qui se tendent et s'exaltent et gémissent la volupté - de feu, la sueur qui perle la lumière sur la peau ouverte, pleine, généreuse.
J'ai, mêlé à mon sang, le goût slave des larmes et l'ardeur de l'Espagne, à mon histoire, le ciel cru de l'Algérie et les fugues qui mènent à la tombe de Rimbaud. Je suis hantée par la maladie des Nerval et des Van Gogh - sans porter pourtant aucun fruit - et par un dilettantisme qui passe de la peinture à l'huile au jazz au judaïsme à la russophilie à l'écriture. Je suis ecléctisée, névrosée, passionnée - je suis fragmentée et sensuelle, déchirée dans un ciel sublime et noir.
Et ce n'est pas la nuit - j'ai perfectionné ma langueur et mon style dans un dandysme qui relevait autant de la folie que de l'art, de la survie que de l'extase. Nous savons, elle est moi, que nous sommes plus que des œuvres - nous sommes des artistes (et personne ne peut nous écrire). La poésie donne forme à nos vies et à nos sensualités. Nous nous coulons dans la prose, nous nous faisons au désir de l'autre, de l'ailleurs - puisque là où je m'anéantis, nous sommes,
nous sommes le ciel étoilé et le brasier délié de mes bras qui te prendrait tout entier si ça n'était pas la sève qui nous déborde, nos salives qui suppurent comme cette sueur de mes danses enflammées, de l'un à l'autre, je vais, entre la liquidité et la fièvre, l'épuisement et la luxuriance, je vais, dans un morcellement, une contradiction sans fin, un éclatement jubilatoire,
une explosion entre la pose surannée des anémies jouisseuses et la sanité puissante de mes dents plantées dans un citron - éternité dynamique - hyperesthésie énergique de nos extases physiques (et métaphysicées).
13 notes · View notes
perduedansmatete · 7 months
Text
des fois j'oublie que pour apprécier ne serait-ce qu'un peu la vie il suffit se lever tôt le dimanche matin pour aller à une brocante, avec ma mère, ma sœur et seulement quatre euros en poche, puis discuter avec tous les vieux qui tiennent des stands. aujourd'hui j'ai appris que fut un temps les représentants de marque d'alcool donnaient des mini flasques très bien fermées aux commerçants, le monsieur m'a expliqué lesquelles dans sa caisse étaient les plus anciennes et pourquoi, il nous a dit que même celles de plus de soixante ans se buvaient encore, ce qui m'étonne vu le dépot dégueulasse dans certaines fioles mais ça ne me fait pas vraiment peur. ma sœur a fini par acheter celle qui s'appelait "parfait amour". j'ai aussi parlé longuement avec une dame de mon ancienne passion pour les combinaisons de ski des années quatre-vingt quand bien même je n'y vais jamais, avant de lui prendre une veste qui me fait penser à ma mamie. elle a commencé par mal le prendre puis je lui ai expliqué et elle m'a dit qu'il fallait continuer d'être originale, et ça c'était avant de rencontrer une mamie absolument adorable et dévouée grâce à laquelle sa petite fille a pu gagner deux années de suite un concours de déguisement car elle lui avait confectionné la plus belle des robes de sissi l'impératrice sur laquelle elle avait même cousu au dernier moment des fleurs fraîches. ma mère a râlé car elle devait tout m'avancer vu que je n'avais plus d'argent sur moi mais c'est de sa faute car elle me trouve une super veste en cuir, et malgré ça elle a fini par m'offrir un trop joli photophore. puis comme on est dimanche on ouvre une bouteille de jus de fruit sauvignon et on la vide toutes les trois en mangeant des galettes à la compotée de poireaux et au saumon... miam
16 notes · View notes
satinea · 5 months
Text
JOIE*
Comme tendrement rit la terre quand la neige s'éveille sur elle!
Jour sur jour, gisante embrassée, elle pleure et rit.
Le feu qui la fuyait l'épouse, à peine a disparu la neige.
S'il te faut repartir, prends appui contre une maison sèche.
N'aie point souci de l'arbre grâce auquel, de très loin, tu la reconnaîtras.
Ses propres fruits le désaltéreront.
Levé avant son sens, un mot nous éveille, nous prodigue la clarté du jour, un mot qui n'a pas rivé.
Espace couleur de pomme.
Espace, brûlant compo-
tier.
Aujourd'hui est un
Jouve.
Demain verra son bond.
Mets-toi à la place des dieux et regarde-toi.
Une seule fois en naissant échangé, corps sarclé où l'usure échoue, tu es plus invisible qu'eux.
Et tu te répètes moins.
La terre a des mains, la lune n'en a pas.
La terre est meurtrière, la lune désolée.
La liberté c'est ensuite le vide, un vide à désespérément recenser.
Après, chers emmurés éminentis-simes, c'est la forte odeur de votre dénouement.
Comment vous surprendrait-elle?
Faut-il l'aimer ce nu altérant, lustre d'une vérité au caur sec, au sang convulsif!
Avenir déjà raturé!
Monde plaintif!
Quand le masque de l'homme s'applique au visage de terre, elle a les yeux crevés.
Sommes-nous hors de nos gonds pour toujours?
Repeints d'une beauté sauve?
J'aurais pu prendre la nature comme partenaire et danser avec elle à tous les bals.
Je l'aimais.
Mais deux ne s'épousent pas aux vendanges.
Mon amour préférait le fruit à son fantôme.
J'unissais l'un à l'autre, insoumis et courbé.
Trois cent soixante-cinq nuits sans les jours, bien massives, c'est ce que je souhaite aux kaîsseurs de la nuit.
Ils vont nous faire souffrir, mais nous les ferons souffrir.
Il faudrait dire à l'or qui roule : «
Venge-toi. »
Au temps qui désunit : «
Serai-je avec qui j'aime?
O, ne pas qu'entrevoir! »
Sont venus des tranche-montagnes qui n'ont que ce que leurs yeux saisissent pour eux.
Individus prompts à terroriser.
N'émonde pas la flamme, n'écourte pas la braise en son printemps.
Les migrations, par les nuits froides, ne s'arrêteraient pas à ta vue.
Nous éprouvons les insomnies du
Niagara et cherchons des terres émues, des terres propres à émouvoir une nature à nouveau enragée.
Le peintre de
Lascaux,
Giotto,
Van
Eyck,
Uccello,
Fouquet,
Mantegna,
Cranach,
Carpaccio,
Georges de
La
Tour,
Poussin,
Rembrandt, laines de mon nid rocheux.
Nos orages nous sont essentiels.
Dans l'ordre des douleurs la société n'est pas fatalement fautive, malgré ses étroites places, ses murs, leur écroulement et leur restauration alternés.
On ne peut se mesurer avec l'image qu'autrui se fait de nous, l'analogie bientôt se perdrait.
Nous passerons de la mort imaginée aux roseaux de la mort vécue nûment.
La vie, par abrasion, se distrait à travers nous.
La mort ne se trouve ni en deçà, ni au-delà.
Elle est à côté, industrieuse, infime.
Je suis né et j'ai grandi parmi des contraires tangibles à tout moment, malgré leurs exactions spacieuses et les coups qu'ils se portaient.
Je courus les gares.
Cœur luisant n'éclaire pas que sa propre nuit.
Il redresse le peu agile épi.
Il en est qui laissent des poisons, d'autres des remèdes.
Difficiles à déchiffrer.
Il faut goûter.
Le oui, le non immédiats, c'est salubre en dépit des corrections qui vont suivre.
Au séjour supérieur, nul invité, nul partage : l'urne fondamentale.
L'éclair trace le présent, en balafre le jardin, poursuit, sans assaillir, son extension, ne cessera de paraître comme d'avoir été.
Les favorisés de l'instant n'ont pas vécu comme nous avons osé vivre, sans crainte du voilement de notre imagi' nation, par tendresse d'imagination.
Nous ne sommes tués que par la vie.
La mort est l'hôte.
Elle délivre la maison de son enclos et la pousse à l'orée du bois.
Soleil jouvenceau, je te vois ; mais là où tu n'es plus.
Qui croit renouvelable l'énigme, la devient.
Escaladant librement l'érosion béante, tantôt lumineux, tantôt obscur, savoir sans fonder sera sa loi.
Loi qu'il observera mais qui aura raison de lui; fondation dont il ne voudra pas mais qu'il mettra en œuvre.
On doit sans cesse en revenir à l'érosion.
La douleur contre la perfection *.
René CHAR
"Le Nu perdu et autres poèmes"
10 notes · View notes
ernestinee · 10 months
Text
Ce matin en rentrant d'avoir conduit l'ado à l'école, je suis repassée par une route que je prenais tous les jours quand il était en primaire. Il y a cette maison en petites briques rouge vif, typique des années 60/70. Le jardin est immense et absolument pas protégé de la vue. Parce qu'on veut voir les gens qui passent, on veut les saluer, papoter, en profiter pour faire une pause, retirer les gants de jardinage et "viens m'fei, viens boire un petit truc", et sortir les verres et s'installer sur le banc à l'ombre du saule, et profiter.
Tous les jours, peu importe l'heure je passais là, le vieux monsieur était dans son jardin à cultiver, entretenir, embellir, jeter un œil aux passants et faire un signe amical aux voitures qu'il reconnaissait. La vieille dame participait, puis s'est contentée de rester assise sur le banc.
Aujourd'hui donc je suis passée par là et la maison est à vendre. Les hautes herbes ont pris possession du jardin. Le petit abri a subi la météo, des planches sont détachées, le banc est caché par les branches de saule qui n'ont pas été taillées cette année. Je ne sais pas s'ils sont morts ou en maison de retraite. J'ai eu un petit pincement alors que je ne leur ai jamais parlé, j'ai juste pu les observer, quelques secondes par jour pendant 11 ans. Je me suis promis de continuer d'entretenir le jardin de ma maison d'enfance quand ma mère ne pourra plus. Je me suis demandé ce qu'allait devenir mon jardin quand je n'y serai plus. Est ce que quelqu'un coupera le chêne ?
Et ce soir je suis allée dans mon jardin pour récolter les fruits mûrs, j'ai des fraises, des groseilles rouges, du cassis et des framboises. On a aussi de la salade et de la roquette, on se sert directement au jardin, j'adore ça. Les plants de courgettes sont énormes et le plant de tomates-cerises prépare une dizaine de grosses grappes. On est dans cette période où tout resplendit.
Et puis ce pavot de Californie qui est en train de s'ouvrir.
Et puis surtout ce petit chêne qui a décidé de s'enraciner en plein milieu du carré où j'ai enterré Félix. Une émotion m'a submergée. Je suis encore si sensible quand je pense à lui. Il me manque encore tellement.
La vie, ce qui part, ce qui nait, ce qui renaît.
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
25 notes · View notes
Text
Tumblr media
Chez nous. Mouans-Sartoux. Aout 2023
Aujourd'hui était une soirée de fête ! J'ai dépassé mon anxiété sociale pour inviter mes amis à mon anniversaire (en vrai, ils avaient déjà prévu la date depuis le Nouvel An) et ils étaient tous là, même celle que je n'attendais pas qui a fait plus de 6 heures de route pour passer le week-end avec moi. La plupart sont des amis de 30 ans maintenant, ce qui ne nous rajeunit pas...
Ma soeur, mon beau-frère et mes enfants ont tout organisé : déco, gâteau, sono, cadeau, etc. et c'était absolument bouleversifiant !!!
Il y a eu des surprises de taille, des larmes de joie, des rires, des cris, des câlins d'amitié, des chants de ralliement, des danses de canicule, des confidences d'ivresse, des transes de sorcières, des applaudissements de star, des chorégraphies de Just Dance, des photos floues et ratées, des accidents de sandales, des pubs dans la playlist, des sms des voisins pour demander le silence, des cocktails de rhum et des jus de fruits, des confettis de couleurs et des bouquets de fleurs, des souvenirs pour les années à venir, des messages d'amour, des rêves sans sommeil et des regrets pour déjà, avant des sommeils sans rêve.
Je me suis couchée vers 6 heures du matin, épuisée mais heureuse. Je me suis levée, moins de 4 heures plus tard, toujours heureuse mais épuisée, toujours émerveillée et tellement reconnaissante. Merci la vie qui passe si vite qu'elle nous donne à vivre des moments aussi intenses ! Je m'accrocherai désormais aux accoudoirs de mon nouveau fauteuil jaune, bien calée contre son large dossier pour garder l'équilibre en me souvenant de ce tourbillon de vie et de joie.
12 notes · View notes
Text
Tumblr media
Des canailles et des tarentules
(extrait de Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra)
Ainsi ils seront consolés; et comme eux, vous aussi, mes amis, vous aurez vos consolations — et de nouveaux coquillages bariolés! —
Ainsi parlait Zarathoustra.
DE LA CANAILLE
La vie est une source de joie, mais partout où la canaille vient boire, toutes les fontaines sont empoisonnées.
J'aime tout ce qui est propre; pais je ne puis voir les gueules grimaçantes et la soif des gens impurs.
Ils ont jeté leur regard au fond du puits, maintenant leur sourire odieux se reflète au fond du puits et me regarde.
Ils ont empoisonné par leur concupiscence l'eau sainte; et, en appelant joie leurs rêves malpropres, ils ont empoisonné même le langage.
La flamme s'indigne lorsqu'ils mettent au feu leur coeur humide; l'esprit lui−même bouillonne et fume quand la canaille s'approche du feu.
Le fruit devient douceâtre et blet dans leurs mains; leur regard évente et dessèche l'arbre fruitier.
Et plus d'un de ceux qui se détournèrent de la vie ne s'est détourné que de la canaille: il ne voulait point partager avec la canaille l'eau, la flamme et le fruit.
Et plus d'un s'en fut au désert et y souffrit la soif parmi les bêtes sauvages, pour ne point s'asseoir autour de la citerne en compagnie de chameliers malpropres.
Et plus d'un, qui arrivait en exterminateur et en coup de grêle pour les champs de blé, voulait seulement pousser son pied dans la gueule de la canaille, afin de lui boucher le gosier.
Et ce n'est point là le morceau qui me fut le plus dur à avaler: la conviction que la vie elle−même a besoin d'inimitié, de trépas et de croix de martyrs: — Mais j'ai demandé un jour, et j'étouffai presque de ma question: comment? la vie aurait−elle besoin de la canaille?
Les fontaines empoisonnées, les feux puants, les rêves souillés et les vers dans le pain sont−ils nécessaires?
Ce n'est pas ma haine, mais mon dégoût qui dévorait ma vie! Hélas! souvent je me suis fatigué de l'esprit, lorsque je trouvais que la canaille était spirituelle, elle aussi!
Et j'ai tourné le dos aux dominateurs, lorsque je vis ce qu'ils appellent aujourd'hui dominer: trafiquer et marchander la puissance avec la canaille!
J'ai demeuré parmi les peuples, étranger de langue et les oreilles closes, afin que le langage de leur trafic et leur marchandage pour la puissance me restassent étrangers.
Ainsi Parlait Zarathoustra…
Et, en me bouchant le nez, j'ai traversé, plein de découragement, le passé et l'avenir; en vérité, le passé et l'avenir sentent la populace écrivassière!
Semblable à un estropié devenu sourd, aveugle et muet: tel j'ai vécu longtemps pour ne pas vivre avec la canaille du pouvoir, de la plume et de la joie.
Péniblement et avec prudence mon esprit a monté des degrés; les aumônes de la joie furent sa consolation; la vie de l'aveugle s'écoulait, appuyée sur un bâton.
Que m'est−il donc arrivé? Comment me suis−je délivré du dégoût? Qui a rajeuni mes yeux? Comment me suis−je envolé vers les hauteurs où il n'y a plus de canaille assise à la fontaine?
Mon dégoût lui−même m'a−t−il créé des ailes et les forces qui pressentaient les sources? En vérité, j'ai dû voler au plus haut pour retrouver la fontaine de la joie!
Oh! je l'ai trouvée, mes frères! Ici, au plus haut jaillit pour moi la fontaine de la joie! Et il y a une vie où l'on s'abreuve sans la canaille!
Tu jaillis presque avec trop de violence, source de joie! Et souvent tu renverses de nouveau la coupe en voulant la remplir!
Il faut que j'apprenne à t'approcher plus modestement: avec trop de violence mon coeur afflue à ta rencontre: — Mon coeur où se consume mon été, cet été court, chaud, mélancolique et bienheureux: combien mon cœur estival désire ta fraîcheur, source de joie!
Passée, l'hésitante affliction de mon printemps! Passée, la méchanceté de mes flocons de neige en juin! Je devins estival tout entier, tout entier après−midi d'été!
Un été dans les plus grandes hauteurs, avec de froides sources et une bienheureuse tranquillité: venez, ô mes amis, que ce calme grandisse en félicité!
Car ceci est notre hauteur et notre patrie: notre demeure est trop haute et trop escarpée pour tous les impurs et la soif des impurs.
Jetez donc vos purs regards dans la source de ma joie, amis! Comment s'en troublerait−elle? Elle vous sourira avec sa pureté.
Nous bâtirons notre nid sur l'arbre de l'avenir; des aigles nous apporterons la nourriture, dans leurs becs, à nous autres solitaires!
En vérité, ce ne seront point des nourritures que les impurs pourront partager! Car les impurs s'imagineraient dévorer du feu et se brûler la gueule!
En vérité, ici nous ne préparons point de demeures pour les impurs. Notre bonheur semblerait glacial à leur corps et à leur esprit!
Et nous voulons vivre au−dessus d'eux comme des vents forts, voisins des aigles, voisins du soleil: ainsi vivent les vents forts.
Ainsi Parlait Zarathoustra…
Et, semblable au vent, je soufflerai un jour parmi eux, à leur esprit je couperai la respiration, avec mon esprit: ainsi le veut mon avenir.
En vérité, Zarathoustra est un vent fort pour tous les bas−fonds; et il donne ce conseil à ses ennemis et à tout ce qui crache et vomit: “Gardez−vous de cracher contre le vent!”
Ainsi parlait Zarathoustra.
DES TARENTULES
Regarde, voici le repaire de la tarentule! Veux−tu voir la tarentule? Voici la toile qu'elle a tissée: touche−la, pour qu'elle se mette à s'agiter.
Elle vient sans se faire prier, la voici: sois la bienvenue, tarentule! Le signe qui est sur ton dos est triangulaire et noir; et je sais aussi ce qu'il y a dans ton âme.
Il y a de la vengeance dans ton âme: partout où tu mords il se forme une croûte noire; c'est le poison de ta vengeance qui fait tourner l'âme!
C'est ainsi que je vous parle en parabole, vous qui faites tourner l'âme, prédicateurs de l'égalité! vous êtes pour moi des tarentules avides de vengeances secrètes!
Mais je finirai par révéler vos cachettes: c'est pourquoi je vous ris au visage, avec mon rire de hauteurs!
C'est pourquoi je déchire votre toile pour que votre colère vous fasse sortir de votre caverne de mensonge, et que votre vengeance jaillisse derrière vos paroles de “justice”.
Car il faut que l'homme soit sauvé de la vengeance: ceci est pour moi le pont qui mène aux plus hauts espoirs.
C'est un arc−en−ciel après de longs orages.
Cependant les tarentules veulent qu'il en soit autrement. “C'est précisément ce que nous appelons justice, quand le monde se remplit des orages de notre vengeance”—ainsi parlent entre elles les tarentules.
“Nous voulons exercer notre vengeance sur tous ceux qui ne sont pas à notre mesure et les couvrir de nos outrages”—c'est ce que jurent en leurs cœurs les tarentules.
Et encore: “Volonté d'égalité — c'est ainsi que nous nommerons dorénavant la vertu; et nous voulons élever nos cris contre tout ce qui est puissant!”
Prêtres de l'égalité, la tyrannique folie de votre impuissance réclame à grands cris l'“égalité”: votre plus secrète concupiscence de tyrans se cache derrière des paroles de vertu!
Vanité aigrie, jalousie contenue, peut−être est−ce la vanité et la jalousie de vos pères, c'est de vous que sortent ces flammes et ces folies de vengeance.
Ce que le père a tu, le fils le proclame; et souvent j'ai trouvé révélé par le fils le secret du père.
Ainsi Parlait Zarathoustra…
Ils ressemblent aux enthousiastes; pourtant ce n'est pas le cœur qui les enflamme, — mais la vengeance. Et s'ils deviennent froids et subtils, ce n'est pas l'esprit, mais l'envie, qui les rend froids et subtils.
Leur jalousie les conduit aussi sur le chemin des penseurs; et ceci est le signe de leur jalousie — ils vont toujours trop loin: si bien que leur fatigue finit par s'endormir dans la neige.
Chacune de leurs plaintes a des accents de vengeance et chacune de leurs louanges à l'air de vouloir faire mal; pouvoir s'ériger en juges leur apparaît comme le comble du bonheur.
Voici cependant le conseil que je vous donne, mes amis, méfiez−vous de tous ceux dont l'instinct de punir est puissant!
C'est une mauvaise engeance et une mauvaise race; ils ont sur leur visage les traits du bourreau et du ratier.
Méfiez−vous de tous ceux qui parlent beaucoup de leur justice! En vérité, ce n'est pas seulement le miel qui manque à leurs âmes.
Et s'ils s'appellent eux−mêmes “les bons et les justes", n'oubliez pas qu'il ne leur manque que la puissance pour être des pharisiens!
Mes amis, je ne veux pas que l'on me mêle à d'autres et que l'on me confonde avec eux.
Il en a qui prêchent ma doctrine de la vie: mais ce sont en même temps des prédicateurs de l'égalité et des tarentules.
Elles parlent en faveur de la vie, ces araignées venimeuses: quoiqu'elles soient accroupies dans leurs cavernes et détournées de la vie, car c'est ainsi qu'elles veulent faire mal.
Elles veulent faire mal à ceux qui ont maintenant la puissance: car c'est à ceux−là que la prédication de la mort est le plus familière.
S'il en était autrement, les tarentules enseigneraient autrement: car c'est elles qui autrefois surent le mieux calomnier le monde et allumer les bûchers.
C'est avec ces prédicateurs de l'égalité que je ne veux pas être mêlé et confondu. Car ainsi me parle la justice:
“Les hommes ne sont pas égaux.”
Il ne faut pas non plus qu'ils le deviennent. Que serait donc mon amour du Surhumain si je parlais autrement?
C'est sur mille ponts et sur mille chemins qu'ils doivent se hâter vers l'avenir, et il faudra mettre entre eux toujours plus de guerres et d'inégalités: c'est ainsi que me fait parler mon grand amour!
Il faut qu'ils deviennent des inventeurs de statues et de fantômes par leurs inimitiés, et, avec leurs statues et leurs fantômes, ils combattront entre eux le plus grand combat!
Bon et mauvais, riche et pauvre, haut et bas et tous les noms de valeurs: autant d'armes et de symboles cliquetants pour indiquer que la vie doit toujours à nouveau se surmonter elle−même!
La vie veut elle−même s'élever dans les hauteurs avec des piliers et des degrés: elle veut scruter les horizons lointains et regarder au delà des beautés bienheureuses, — c'est pourquoi il lui faut des hauteurs!
Ainsi Parlait Zarathoustra…
Et puisqu'il faut des hauteurs, il lui faut des degrés et de l'opposition à ces degrés, l'opposition de ceux qui s'élèvent! La vie veut s'élever et, en s'élevant, elle veut se surmonter elle−même.
Et voyez donc, mes amis! voici la caverne de la tarentule, c'est ici que s'élèvent les ruines d'un vieux temple,—regardez donc avec des yeux illuminés!
En vérité Celui qui assembla jadis ses pensées en un édifice de pierre, dressé vers les hauteurs, connaissait le secret de la vie, comme le plus sage d'entre tous!
Il faut que dans la beauté, il y ait encore de la lutte et de l'inégalité et une guerre de puissance et de suprématie, c'est ce qu'Il nous enseigne ici dans le symbole le plus lumineux.
Ici les voûtes et les arceaux se brisent divinement dans la lutte: la lumière et l'ombre se combattent en un divin effort. − De même, avec notre certitude et notre beauté, soyons ennemis, nous aussi, mes amis! Assemblons divinement nos efforts les uns contre les autres! — Malheur! voilà que j'ai été moi−même mordu par la tarentule, ma vieille ennemie! Avec sa certitude et sa beauté divine elle m'a mordu au doigt!
“Il faut que l'on punisse, il faut que justice soit faite—ainsi pense−t−elle: ce n'est pas en vain que tu chantes ici des hymnes en l'honneur de l'inimitié!”
Oui, elle s'est vengée! Malheur! elle va me faire tourner l'âme avec de la vengeance!
Mais, afin que je ne me tourne point, mes amis, liez−moi fortement à cette colonne! J'aime encore mieux être un stylite qu'un tourbillon de vengeance!
En vérité, Zarathoustra n'est pas un tourbillon et une trombe; et s'il est danseur, ce n'est pas un danseur de tarentelle! —
Ainsi parlait Zarathoustra.
5 notes · View notes
thegameisonat221b · 2 years
Text
okay accrochez vous c'est parti pour mes headcannons sur les personnages de BD française.
Tintin
C'est le plus évident pour moi : triple A (aromantique, asexuel, agenre). En plus d'une vingtaine d'album tintin n'exprime un intérêt romantique pour personne, n'exprime aucune attraction (même une attraction dans les codes de la bd jeunesse) et il vit seul ou avec le capitaine haddock. Et y'a pas de femme dans cette bd.
Quant à son genre, Hergé lui même (qui n'est pourtant pas soupçonné de wokisme mdrrr) a déclaré que tintin était à la fois une fille et un garçon si mes souvenirs sont exacts. (pour être honnête c'est dans le sens "il s'adresse aux garçons et aux filles, tout le monde peut s'identifier mais j'ai choisi d'ignorer cette interprétation)
D'ailleurs petit headcannon bonus : il est dans une relation platonique queer avec le capitaine haddock
Astérix et Obélix
Tarif groupé pour ces deux là, qui sont gays et en couple. C'est absolument évident, ils mangent ensemble, vivent ensemble, ils sont la personne la plus importante l'un pour l'autre et même dans Astérix et les vikings et Astérix en Hispanie y'a une petite vibe "j'élève un enfant avec mon compagnon". Ils supportent pas d'être fâchés ou d'être loin l'un de l'autre. Je sais pas à quoi pensaient uderzo et goscinny mais je vois pas d'autre manière de l'interpréter
Les connaisseurs me rétorqueront peut-être "hé mais oh. et falballa alors?" effectivement, dans Astérix légionnaire, Obélix (et à la fin de l'album, Astérix) a un crush sur falballa. Mais ça ne détruit pas mon headcannon :
1. c'est un album. Obélix et Astérix vivent ensemble et se soutiennent pendant des dizaines d'albums
2. Avoir un crush sur une femme n'empêche pas un homme d'être gay.
3. Obélix se dispute sur la manière de porter des braies rayées dans la rose et le glaive. fruit behaviour
Plus sérieusement ils peuvent être bisexuels aussi
NB : dans La zizanie (si je ne me trompe pas) Bonnemine fait explicitement référence au fait qu'Asterix n'est pas marié (quelque chose dans le genre "encore célibataire ! à son âge") et qu'il passe beaucoup de temps avec Obélix. Je n'invente rien c'est canon, Astérix préfère Obélix aux femmes
Lucky Luke
Encore une bd où il y a peu de femmes. hmmm tant pis tous ces hommes sont queer désormais
Bon déjà Lucky Luke est un cowboy, profession historiquement homosexuel donc ça donne un indice. Dans l'album La fiancée de Lucky Luke, il a l'air plus embarassé qu'autre chose par une femme. Il a des rapports polis avec Lulu Carabine et ses danceuses, mais sans plus, il ne semble pas particulièrement intrigué. Partant de là, j'ai du mal à croire qu'il soit hétéro.
Il n'a pas pour autant un homme en particulier dans sa vie au contraire des personnages précédents. Mystérieux.
J'ai du mal avec lui parce qu'on en sait si peu sur sa vie perso. Oui c'est un "lonesome cowboy far away from home" mais est-ce que ça lui pèse ? est-ce qu'il l'a choisi ou est-ce qu'il a été chassé de chez lui? il n'a pas de difficulté apparente à se faire apprécier des gens, puisque dans chaque album il se fait des alliés mais c'est rarement plus. Même l'amitié platonique profonde semble lui venir difficilement. J'ai pas de headcannon pour lui n'hésitez pas à m'aider
NB: je fais une entorse à la règle "personnages principaux uniquement" mais l'anglais dans l'album Le pied tendre est queer. il faudrait que je relise l'album pour affiner cet headcannon mais les vibes sont claires dans ma mémoire
Les tuniques bleues
Ah l'homosexualité inhérente à l'armée ! Ah la relation spéciale d'amour/haine entre un supérieur qui vous tient pour un lâche mais qui ne peut se passer de vous, et vous, un subordonné qui le trouve à la fois tyrannique et trop soumis à sa hiérarchie mais qui lui sauve constamment la vie !
Le sergent Chesterfield est bi mais il ne l'assume pas il est attiré par blutch mais refuse cette pulsion et la transforme en agacement
blutch de son côté est bi et trans parce que je le décide. aussi il assume clairement mieux son attirance pour les hommes
Indice à charge : dans l'album où ils montent un spectacle pour remonter le moral des troupes (le titre m'échappe) ils rencontrent un danseur de ballet (je recommande pas la lecture de cet album, ce personnage est une caricature d'un gay efféminé quasi sans arc de personnage, sans profondeur) qui flirte avec le caporal sans vergogne, ce qu'il prend très mal alors que butch le vit beaucoup mieux (d'autant qu'il n'est pas la cible directe des tentatives de séduction)
Autre indice à charge :
Tumblr media
C'est littéralement sur le site officiel
Fun fact : j'ai systématiquement écrit butch au lieu de blutch
Conclusion : les personnages de mon enfance sont queers
Merci à @obelixetcompagnie je l'aurais pas fait si t'avais pas manifesté ton intérêt
54 notes · View notes
lisaalmeida · 6 months
Text
"Ma façon de penser, dites-vous, ne peut être approuvée?
Eh, que m'importe!
Bien fou est celui qui adopte une façon de penser pour les autres!
Ma façon de penser est le fruit de mes réflexions; elle tient à mon existence, à mon organisation.
Je ne suis pas le maître de la changer; je le serais que je ne le ferais pas.
Cette façon de penser fait l'unique consolation de ma vie: elle allège toutes mes peines, elle compose tous mes plaisirs dans le monde et j'y tiens plus qu'à la vie.
Ce n'est pas ma façon de penser qui a fait mon malheur, c'est celle des autres."
Marquis de Sade
Tumblr media
29 notes · View notes
lueurmentale · 1 month
Text
J’ai tellement grandi, tellement vieilli.
Je ne comprends pas cette engouement pour la jeunesse, la vie d’un jeune humain d’une jeune vie est pleine de désarroi,de tristesse et de frustration.
Peut être est ce seulement moi.
Peut-être est ce notre génération.
Peut-être est ce notre société.
Peut-être est ce le monde.
Devons nous toujours fixer un sens étriqué aux choses?
Je veux dire cette manie de courir après des événements passés et futur. La glorification d’instant précis nous empêche de les vivres et nous permet pas d’être.
Sous emprise c’est la réelle constance de ma vie jusqu’à présent.
Je déconstruit mes croyances, mes idées; mon prisme sur la vie. J’ai jamais autant alimenté ma force et ma personnalité.
Je suis seule, pourtant la violence de la solitude je l’ai vécue entourée.
Mon parcours est un chaos: j’ai pas fait les choix attendus, eu les réactions appropriées, aimé les bonnes personnes, j’ai choisi de vivre quand je n’avais pas l’autorisation et de mourir quand on m’attendait ailleurs.
Je comprends la beauté de la vie, et aussi de celle qui vient d’éclore. Néanmoins je pense pas que la jeunesse est sur le podium du film d’une vie. Survivre. Ne pas douter de son instinct, ne pas laisser ton environnement quel qui soit t’engloutir dans une définition de ce qu’est être en vie ou non.
Il n’y a pas de règles, rien n’a de sens et d’importance. Nous n’en avons pas besoin, c’est souvent effrayant, au début seulement. Ce qui s’ouvre ensuite est une liberté, l’assurance que ta conscience ne porte pas le poids de l’univers mais qu’il en est le fruit.
Après il faut dormir aussi. C’est tout pour moi.
Tumblr media
2 notes · View notes
alexlacquemanne · 1 month
Text
Ma version de toi, chapitre premier.
Je vais vous parler d’une femme que j’aime beaucoup, enfin, non pas vraiment je vais vous parler de la version d’elle que je me suis créer. En fait, je ne la connais pas tant que ça, j’ai du passer grosso modo un ou deux mois en sa compagnie, mais ces moments resteront en moi pour toujours. C’est une des ces personnes que vous croisez rapidement sans savoir qu’elles vont marquer votre vie pour toujours.
Précédemment je lui écrivais directement, mais quand je me suis aperçu que c’était à sens unique, j’ai arrêté, j’espère tout de même qu’elle a compris a quelle point je n’ai pas menti à propos de ce que j’ai dit sur elle et sur mes sentiments, chaque mots a été mûrement réfléchi, chaque chansons représente mon état d’esprit, j’espère que je n’ai pas fait tout ça pour rien. Mais ont peut difficilement sauver quelqu’un qui a décidé d’arrêter de vivre et qui ne veut pas d’aide. Je crois malheureusement qu'elle a arrêté de vivre, elle ne ressent plus rien, elle est comme une coquille vide, une bouteille à la mer sans message à l’intérieur, elle dérive. Je me bats pour exister à ses yeux, j’ai besoin d’elle, j’ai envie d’elle, mais ça ne sert à rien parce que c’est à sens unique, elle a décidé de ne plus rien vivre. 
Quoi qu’il en soit, j’ai besoin d'écrire sur elle, d’une manière ou d’une autre, elle m’inspire de l’écrit. J’ai eu besoin d’un peu de temps pour trouver une autre façon de le faire, et j’ai décidé de vous en parler.
Je l’ai rencontré, il y a longtemps maintenant, dans une contrée qui n’existe plus aujourd’hui, la contrée de l’oiseau bleue, là-bas, j’avais une activité de colporteur de news sur l’univers Kaamelott, j’ai rencontré des amis, des amis que je croyais être sincère mais je me trompais, et il y avait elle, au début nous parlions très occasionnellement, puis petit à petit, je ne me rappelle plus vraiment comment c’est arrivé, mais nous nous sommes rapprochés, elle était seule et malheureuse, elle avait besoin d’aide, à cette époque j’étais bien naïf et je me suis dit que je pourrais l’aider. J’ai appris à la connaître, à l’aimer, doucement, nous passions des nuits à parler de tout et de rien, j’avais l’impression qu’elle allait mieux, ou tout du moins qu’elle allait bien quand nous étions ensemble, j'avais l'impression d'être utile à quelqu'un. Au même moment avec quelques amis nous avions créé un groupe de conversation sur Kaamelott, j’ai beaucoup aimé cette période, elle m'a donné confiance en moi, j’avais des amis, une meilleure amie avec qui parler, presque une compagne, je pensais que ça allait durer pour toujours, un mirage de l’esprit.
Comme souvent quand on fait des rencontres, on fait des projets, une rencontre a été organisé lors d’un rendez-vous de fans, à la base elle ne devait pas venir, à la base je ne voulais pas qu’elle vienne, mais elle a insisté, et je ne regrette absolument pas d’avoir fait sa rencontre en réel, mais je ne me doutais pas que j’allais la perdre aussitôt après. Il est vrai que je ne me suis pas comportée de la meilleure des manières. Lors de notre première rencontre, j’étais très stressé, c’est ma nature, mais curieusement le contact c’est fait très naturellement, ça collé entre nous, quelque chose que je n’aurais jamais imaginé. Ces moments sont gravés en moi, pour toujours comme tous les moments passés avec elle. Le reste de la rencontre je ne me suis pas très bien comporté, j’ai juste réalisé que je voulais passer du temps avec elle, et pas forcément avec les autres, je l’avoue, mais j’ai encore passé des moments incroyables avec elle, main dans la main.
Je ne pensais pas que ce serait la presque dernière fois que je serais en sa compagnie, mais j’aurais dû m’en douter à cause de mon comportement.
Ce que je ne savais pas c’est qu’il y avait un ver dans fruit dès le début, un ver qui allait détruire le groupe, nos vies, et tout ce que j’aimais. Le créateur du groupe avait ses propres desseins dans l’affaire et surtout il mentait comme un arracheur de dents, c’est vrai que certains détails sur sa vie avez l’air assez curieux mais je pense que tout les autres membres s’en moquer un peu, du moment que l’ont passé des moments, ce qui était le cas. Mais petit à petit il s’est rapproché de la femme que j’aimais, même si à l’époque je n’en avais pas conscience. Il m’a vite éloigné du groupe comme un malpropre, personne n’a rien dit, même moi, j’imagine que nous étions tous un peu ensorcelés. En un temps infiniment court je me suis retrouvé seul, sans rien, n’y personne, plus ces gens que je considérais comme des amis, et surtout plus elle, je venais de la perdre à tout jamais, sans espoir de la retrouver. L’espace d’un instant j’ai décidé d'en finir, mais je me suis repris, j’ai continué ma route, cassé, sans repères et seul. Je n’en ai jamais parlé à personne, personne n’aurait compris. J’ai essayé plusieurs fois de reprendre contact avec elle sans succès, elle m’envoyer balader, je cherchais ce que j’avais bien pu faire pour mériter ça, je n’ai jamais vraiment trouvé, avec le temps je me suis fait une raison mais je ne l’ai jamais laissé tomber, même à distance. Comme elle n’était plus là, je suis passé par différent stade, celui où je l’a voyait partout, le moindre détails me rappeler ce qu’elle était, une période compliqué, que je préfère laisser derrière, puis j’ai décidé de ne plus me battre pour l’oublier et des versions aléatoires d’elle m’ont accompagné depuis ce moment là. 
Certains facettes de sa personnalité ont trouvé une résonance avec d'autres personnes, sa voix qui me plaisait tant, à était remplacé par les voix de Dido et surtout Adèle, son côté charnel a trouvé une résonance avec Chanel Preston, son côté sentimental correspond un peu aux rôles de Scarlett, et le fait qu'elle partage souvent des photos de Katheryn Winnick joue aussi, elle est un mélange de tout cela, avec son caractère à elle au centre, c'est le plus important, ça peut paraître ridicule mais ces versions d'elle vivent en moi, c'est pour ça que j'écris ici, pour les faires vivre, pour la faire vivre, elle a peut être décider d'arrêter, mais je ne suis pas de cet avis. C'est une fille géniale, elle n'en a juste pas conscience, elle se dévalorise trop, je sais ce que c'est, je fais pareil. J'ai besoin de la faire vivre. Dans les prochains chapitres je partagerais des histoires inspirées avec ces versions d'elle.
Pour A.
2 notes · View notes
merryane-the-red-cat · 4 months
Text
千年の誓いの果てに 
(A la fin de ce vœu millénaire)
唄 初音ミク
Chant : Hatsune Miku
作詞・作曲:mothy
Paroles – Composition : mothy
イラスト:壱加
Illustrations : Ichika
動画:お菊
Vidéo : O’Kiku
千年の誓いの果てに滅びの運命訪れる
A la fin de ce vœu millénaire, sa destiné de destruction est arrivée
千年樹は常に見ていた
L’Arbre Millénaire continue de regarder inlassablement
人が紡いだ 罪と罰の歴史を
L’Histoire des Crimes et Châtiments que les Hommes tissèrent
History1           Histoire 1
罪                    Péché
むかしむかしクライ森の奥で
Il était une fois au fond d’une sombre forêt
出会ったイブに恋をした
Je suis tombé amoureux d’Eve que j’ai rencontrée
彼女に僕は赤い木の実の
Je lui ai montré le chemin
在処を教えてあげたのさ
Pour la mener vers les fruits rouges
それが全ての罪の始まりだった
C’est ainsi que tous les péchés commencèrent
放たれた七つの光を
La Magicienne du Temps parti à la recherche
時の魔導師が追い求めた
Des sept lumières qui furent relâchées
十年の果ての狂気の果てに
A la fin de ces dix années de folie
罪の悪魔が動き出す
Les Démons des Péchés se mirent en marche
とても小さくひ弱な僕の
Le Moi si faible et si petit
コマドリの体ではなにもできなかった
Avec un corps de rouge gorge, je ne pouvais rien y faire
History2           Histoire 2
転生                Réincarnation
時の魔導師は弟子を求め
La Magicienne du Temps rechercha des apprenties
僕は候補に選ばれた
Je fus choisi comme candidat
人に転生したその姿は
Et avec la forme que j’eus en me réincarnant
恋したあの娘を模したもの
Je me mis à imiter la fille dont je suis tombé amoureuse
そして『僕』は『私』へと変わった
Ainsi le [Moi] fut changé en la [Moi]*
人として生きる喜びを
La joie qu’est de vivre en étant humaine
少しずつわかり始めていった
Petit à petit j’ai commencé à le comprendre
気弱な少女 優し召使
Cette timide jeune fille  Cet amiable serviteur
様々な出会いを通して
Je fis de nombreuses rencontres
忘れかけた罪の足跡
Mais le bruit de pas des péchés oubliés
私の背後にいつのまにか追っていた
Sans que je ne le remarque, ils me pourchassaient
History 3          Histoire 3
千年樹             Arbre Millénaire
胸の凶刃嗤う刺客は
L’assassin riant qui planta sa lame dans ma poitrine
悪の娘の手先なのか
Était-il un subordonné de l’Infante du Mal ?
力尽きた私の体は
Mon corps n’ayant eu plus de force
小さな苗木に変わっていた
Se changea en une petite pousse d’arbre
世界を守ろう森の大樹として
Je veillerai sur le monde tout étant un grand arbre de la forêt
百年経ったある日の事
Puis un jour, cent ans plus tard
森に現れたのはあのイブだった
Celle qui apparut devant moi dans la forêt était Eve
五百年の騒乱の果てに
A la fin de 500 ans de bouleversements,
『私』は『私』と再会する
[Moi] et [Moi] se retrouvèrent**
時の魔導師はイブを取り込み
Et la Magicienne du Temps finit par absorber Eve
やがて全てはとある一つの憤怒へ
Enfin tout devint une seule et unique Colère
History3                       Histoire 3
罰                                Châtiment***
父を憎んだ不幸なネメシスは
La malheureuse Némésis qui détestait son père
いつしか世界の王となった
Devint finalement le Seigneur de ce monde
そして彼女は世界をも憎み
Puis elle vint à détester aussi ce monde
全てを『罰』の炎で包んだ
Tout fut alors pris dans les flammes de [Châtiment]
それが全ての罪の終焉だった
Avec ceci pris fin de tous les péchés
荒野と化した世界でも
Même si le monde devint un désert aride
私の心はまだそこにある
Mon âme sera toujours ici
千年の誓いの果てに滅びの運命訪れる
A la fin de ce vœu millénaire, sa destiné de destruction est arrivée
千年樹は常に見ていた
L’Arbre Millénaire continue de regarder inlassablement
人が紡いだ 罪と罰の歴史
L’Histoire des Crimes et Châtiments que les Hommes tissèrent
千年の誓いを超えて
Ayant traversés ce vœu millénaire
今こそ歌おう皆と共に
A présent nous tous ensemble chantons
そして世界は生まれ変わる
Ainsi le monde renaîtra nouveau
君らが望むそれぞれのユートピアへ
En l’Utopie que chacun de nous aviez désiré
*Ainsi le [Moi] fut changé en la [Moi]
-> En résumé 『僕』 (boku) est plus masculin/neutre (représentant la vie passé de Michaela en tant que Michael) alors que 『私』 (watashi) est plus féminin représentant depuis se résurrection en tant que femme
** [Moi] et [Moi] se retrouvèrent
-> Pour faire simple, je pense que chacun des moi représente à la fois Michaela et Eve, en sachant que la forme humaine sur laquelle Michaela se basa pour renaître n’est rien d’autre qu’Eve. Ainsi deux corps identiques se firent face tout en étant différent.
***      Histoire 3 Châtiment
-> Tout simplement une erreur de mothy je pense dans le rendu (car selon la logique c’est l’Histoire 4 et non 3 voilà…
Traduction faite par Merryメリー(dit aussi merryane-the-red-cat)
Vous êtes libre de me dire s’il y a des fautes ou d’utiliser ma traduction (tant que crédit bien sûr).
Tumblr media
youtube
5 notes · View notes
ditesdonc · 3 months
Text
Les étés à Curtin
Texte écrit par Jean-Claude Long
Fin des années cinquante. La grande maison est divisée en deux, louée en partie l’été par les sœurs Rochet, Berthe et Denise, mariées plus tard à Robert Magaud et Georges Guichert.
Dans le coin cuisine, un grand évier noir, en pierre, sert aussi à se laver. Le réchaud fonctionne avec une bouteille de butane ; au fond de la maison, une pièce fraîche sert de cellier. Un garde-manger à grille , suspendu, dissuade les mouches et les fourmis .
Dehors, une pompe, qu’il faut « amorcer », c’est un jeu ; un puits, dont on ne se sert pas, des granges, des hangars, des greniers, des machines et des outils mystérieux, des odeurs de paille et de grain, des poules en liberté. La vraie vie est là, pas en ville.
Un chien noir, Jimmy, est attaché à une grande chaîne, en permanence. Il a creusé un chemin sur son passage. Robert le lâche parfois, Jimmy part courir dans la campagne, si vite qu’on dirait un dessin animé : il a douze pattes. Quelques heures après, il revient en lambeaux, boitant, saignant d’une oreille. Cinquante ans après, on aurait dit « il s’est mis minable ».
Lorsque Robert revient sur sa moto, Jimmy s’agite avant que les humains aient entendu le moindre bruit ; Berthe dit alors : « voilà Robert ».
A gauche en sortant de la maison, un pré, dont l’enfant rêve l’hiver, comme une préface à des récits d’explorateur. On le traverse pour aller à la boulangerie à Thuellin.
Souvent vient brouter un troupeau de vaches. L’enfant aime les vaches, à la robe marron et blanche, cette odeur à la fois sauvage et rassurante, leur chaleur épaisse et grasse, maternelle . Elles font un peu peur avec leurs gros yeux, mais sont paisibles, c’est fascinant !Aujourd’hui encore, l’odeur des vaches me met les larmes aux yeux.  "Voilà  les vaches ! " est un cri de fête, un alléluia païen. Avec les enfants qui mènent le troupeau, je crois qu’il y avait une Mireille, on va jouer à cache- cache , à Colin Maillart, à Mère veux-tu. On mangera la tarte aux pommes de ma mère, on boira du Pschitt, l’après-midi ne sera que féerie. La Dent-du-Chat est une frontière au loin, les dieux juchés nous observent.
Fête aussi les commerçants ambulants, qui arrivent en klaxonnant ; galopade ! Dehors en pyjama ! Ducard, petit monsieur chauve aux yeux vifs, sa camionnette bleue aux odeurs de sucre et de bonbons chimiques. Fontana, fruits et légumes, sa camionnette verte, « l’Increvable », ses grosses lunettes. Le boucher a une fourgonnette deux-chevaux, grise .
L’enfant aime la campagne ; la liberté est totale. Sa mère, si craintive en ville, le laisse pendant deux mois divaguer parmi les faux, les herses, les tracteurs, dont un jour il desserra un frein à main dans une pente, bourde réparée d’urgence. Il aime l’errance, nez dans les nuages, la rêverie dans les odeurs. Il est shooté au foin, au fumier, à la pluie, aux animaux, coqs, renards toujours lointains mais dont le glapissement est proche, témoin d’un monde secret qui nous entoure, le comprendra-t-il plus tard ?
Le soir, les chiens discutent de loin en loin, que se racontent-ils ? Il pose un jour la question, un adulte répond : « ils ne racontent rien, ce sont des bêtes ». L’enfant pense que le grand se trompe, je le crois encore aujourd’hui.
On peut prendre des bâtons tant qu’on en veut, pourfendre les ennemis ; les plantes, les herbes sont des légumes pour jouer à l’épicier ; infinie profusion de cailloux pour lancer et construire. Deux shorts, deux chemises pour tout l’été suffisent pour fouler l’herbe menue par les soirs bleus d’été et sans avoir lu Rimbaud. Ma sœur et moi allons chaque soir acheter le lait à la ferme Teillon, dont les bâtiments existent encore. Quand le soir tombe au retour, et que les hirondelles se rassemblent sur les fils électriques en prévision de la migration, c’est que la rentrée des classes est proche. On transporte le lait dans un bidon en aluminium, qu’on appelle une berthe. Je suis gêné que le bidon porte le même nom que la propriétaire, gentille et aimable. Je n’ose prononcer le mot de peur de la froisser.
Après la pluie, au retour, début septembre, l’ombre monte des fossés dans des odeurs de trèfle et d’orties.
Ma mère achète parfois un lapin vivant chez Mme Guetta (Guettat ?) Mon père pourtant plutôt doux et pacifique, mais initié par ses vacances enfantines ardéchoises, assomme, suspend, saigne, écorche et éviscère l’animal sous le regard de l’enfant.
Nous rendons parfois visite à la Génie, vieille dame moustachue qui habite une sorte de chaumière dans une cour herbue et intarissable pourvoyeuse de potins de village. Tonton Maurice vient aussi parfois, il y a toujours une bouteille de vin dans la pièce fraîche.
L’église et la procession du 15 Août font un peu peur.
Mais le plus étonnant c’est le bruit fracassant des métiers à tisser. Comme c’était étrange, ce bistanclaque pan (on dit tchique tchaque pan) parmi les chevaux de trait, les vaches, et l’odeur des charrettes de foin.
Merveilleuse époque : les locataires lyonnais devinrent amis avec les propriétaires, particulièrement Berthe et Robert, qu’ils fréquentèrent jusqu’ à la mort de ma mère, en 1979 ; celle-ci allait voir aussi Denise Rochet, installée à St Sorlin. Le pluvieux été 1958, la belote, les tartes aux pommes, les gâteaux de riz au caramel favorisèrent sans doute le rapprochement. Mon père et Robert, le citadin et le campagnard, « se chambraient » amicalement, ma mère et Berthe riaient en faisant la lessive, parfois au lavoir. L’on prêtait un vélosolex. Avec Denise les conversations étaient plus sérieuses ; Georges était taciturne.
Aujourd’hui, Curtin sort parfois des brumes et ressuscite l’enfant, dont les sens et la pensée s’ouvraient au monde : quelle place y prendrait-il ?
Je voudrais avoir des nouvelles de Brigitte et Jean-Claude Magaud, les enfants de Berthe et Robert. Michel Guichert, fils de Denise et Georges ; il habite encore la maison, me permettrait-il d’y entrer ? La famille Teillon ; j’ai vu qu’il y a un boulanger, un plaquiste, un décorateur. Tonton Maurice buvait rituellement un canon avec Victor, en embarquant la provision de pommes de terre de ma mère dans la quatre-chevaux. Mireille Rochet (existait-elle, est-elle encore en vie ?) Une jeune fille aujourd’hui vieille dame, Hélène, qui était horrifiée par mes acrobaties en trottinette : « je vais le dire à ta mère ! »
Tumblr media
D'autres soirs bleus, par Irène, août 2023.
2 notes · View notes
claudehenrion · 3 months
Text
La partition Droite / Gauche : une utopie ou une dystopie ?
  Il ne faut jamais oublier que la principale raison pour laquelle 24,01 % des français ont voté pour Macron en mai 2017 --avant que 66 % ne votent contre Marine lePen au second tour, a été que notre jeune Mozart de la gestion de crises (à ceci près que c'est lui qui fabrique les-dites ''crises'' pour les commenter sans jamais les résoudre !) avait réussi à faire croire à un tout petit quart des électeurs qu'il avait trouvé, lui, le ''Sésame-ouvre-toi'' du bonheur sur la Terre : ''la séparation ’‘Gauche / Droite” n'existe pas !''. Cette pathologie tri-centenaire frappe des politiciens qui croient que ratisser large les fera élire : le mythe “ni...ni...” refait alors surface, le temps d'une campagne.
Les appellations “Droite” et “Gauche” ne doivent leur nom qu'à un événement mineur : le 28 juillet 1789, se disputant sur les poids relatifs de l'autorité royale et du pouvoir de l'assemblée populaire dans la future Constitution, les constituants se séparèrent en deux groupes. Les partisans du veto royal se mirent à la droite du président de l’Assemblée, et les opposants à ce veto se groupèrent à sa gauche. Et c'est à ce hasard que nous devons les errances lévogyres des Bayrou, des Darmanin, des Le Maire, ou d'autres, dans les palais officiels notre république.
La permanence d'une perception “de droite” et d'une vision“de gauche” (les américains disent, joliment : les “pros” et les “cons” !) se retrouve dans tous les pays, ce qui s'explique : la structure “bi-lobaire” du cerveau humain n'a aucun mal à percevoir l'existence de fait d'une différenciation entre pour et contre, entre nous et vous ou “moi” et “eux”, entre les uns et les autres, voire entre raison et passion, ou que sais-je, encore ! Si les mots Gauche et Droite sont assez récents dans ce sens, cette dichotomie est très ancrée dans notre humanité.
On la trouve dès 350 av. JC, dans “l'ordre naturel des choses”  d'Aristote (Ethique à Nicomaque) : l'individu n'a eu besoin d'inventer un gouvernement que pour protéger sa vie, sa liberté et ses biens, et le pouvoir politique ne saurait donc disposer des individus ou de leurs biens : il est –ou devrait être-- à leur service… Une si belle réflexion, qui serait qualifiée “de Droite” de nos jours, a été contrée par Hobbes (in– le Leviathan-1621) puis par Rousseau (le Contrat social -1762) sous le nom d’un ordre contractuel qui voudrait appliquer à tous les domaines des raisonnements de type économique, ce qui a engendré un culte de l'Etat --devenu, par la suite, une iso-religion sectaire. Mais contrairement à ce que nos ''malfaisants'' tentent de faire croire depuis 2 siècles, l'existence d'une Gauche et d'une Droite n'a rien à voir avec le “combat du bien contre le mal” que Sartre évoquait dans ma jeunesse (Nous allions l'écouter dans les arrière-salles enfumées du Saint Germain des Prés des années 1950, sans tout comprendre -et pour cause--… Que de temps perdu !).
C'est à la fin du XIX ème siècle que la séparation entre Gauche et Droite a débordé sur le terrain des valeurs et des idées. (NDLR : certains voient là une conséquence de l'affaire Dreyfus, qui divisa notre pays comme l’a fait l'opposition entre Pétain et de Gaulle... ou, mutatis mutandis, le passage en force –ce que même Macron a reconnu, dans un de ses rares accès de lucidité– de cette loi “Taubira” qui a confirmé l'échec XXL du quinquennat hollandais). La Gauche (qui n'est que le fruit blet de montages intellectuels) a réussi a faire croire un temps qu'il existerait aussi une ''théorie de la Droite''... ce qui n'a jamais été le cas : personne ne peut citer une ''doctrine dite de Droite'' qui soit comparable aux élucubrations venant de la Gauche –qui sont, en plus, les seules explications à son existence.
En allant au bout de ce raisonnement –inattaquable dans son essence comme dans son existence (pour montrer qu'il me reste un micro-souvenir des conneries de Sartre) mais rigoureusement interdit depuis 1968– on peut dire que tout groupe humain identifiable (famille, tribu, horde, clan, association, etc...) évolue suivant des ''errements'' que comprend la nature, et finit par en arriver, spontanément, à des structures comparables à ce que les théoriciens de Gauche désignent comme ''la Droite'' Que ce soit bien ou mal est un autre sujet sur lequel je suis prêt à donner mon avis, ''sur simple demande'' !
A l'arrivée (quelle qu'elle soit), cette opposition entre ''une évolution logique pratiquement incontournable'' et un artefact (= Structure d'origine artificielle qui altère un phénomène naturel) érigé en ''système''... se traduit, sur le terrain, par deux conceptions du monde : la Gauche défend pêle-mêle l'égalité (dévoyée jusqu'à l'égalitarisme inégal à la mode)... un ‘’progrès social’’ que l'on peut interpréter comme ''ce que je crois susceptible de m'amener des voix dans les urnes''... une laïcité qui a glissé vers un refus doctrinaire de Dieu (d'où le comique involontaire de l'expression ''chrétien de gauche'')... et par la prééminence absolue de l'Etat… alors que la droite, convaincue qu'il faut qu'elle ait une théorie pour devenir comparable à la Gauche, met en avant (et en vrac) liberté, ordre, nation, tradition et famille…. Et si toutes deux évoquent la Fraternité, c'est collectivement réglementée à gauche et individuellement exercée à droite.        
Autour de l'Ordre invoqué à Droite  (“il faut sauver le monde tel qu’il est”), et du Changement, à Gauche  (“on est dans le monde pour le transformer”), cette dualité théorique va devenir : une droite dite “conservatrice” qui se voit réaliste (tenir est mieux que courir)… une gauche qui pense que changement = progrès (progressiste ou utopiste ?)... puis une extrême-droite plutôt réactionnaire, qui pense que “c’était mieux avant''... et une extrême gauche qui se dit révolutionnaire mais qui est surtout dystopique. Et les adeptes du ‘’ni droite, ni gauche’’, qui n'a jamais débouché sur rien, n’y changeront rien : leur “ni-ni” est en vérité un “non-non”. Eux se rêvent “au centre”, sauf Bayrou, le nul qui veut les pousser à la place qui est la sienne : à gauche ! Les autres, après s'être fourvoyés un instant trop long, les rêvent ''enfin dehors, arrêtant de nuire''.
Ephémérement porté par le simplisme de cette non-idée et par la complicité coupable d'une Presse ringarde qui adore le faux-dieu “Changement”, le retour macronien du “ni droite, ni gauche” a voulu convaincre des esprits malléables ou gentils à en être naïfs, que la structure binaire du monde appartiendrait au passé et que le temps du cerveau bi-lobaire ayant structuré un monde binaire et bipolaire (qui fonctionne, honnêtement, pas si mal que ça !) était ringard : deux pôles, deux états, deux sexes, l'être et le néant… –et même le bien et le mal, sans compter les beaux fruits des progrès techniques et scientifiques qui avaient le temps d'être “digérés” au lieu d'être “forcés” comme on voudrait le faire maintenant… tout cela serait, d'après cette thèse sans épaisseur, démodé ? “Ils” l'affirment très fort, mais on n'est pas obligé d'adhérer à de telles sornettes !
Les grandes manœuvres des jours passés cherchent à nous égarer encore plus : celui qui nous a imposé pendant 7 ans tout ce contre quoi nous nous débattions avec l'énergie du désespoir, le ''méchant'', donc, se présente sous les traits de ce qu'il croit être un gentil –en réalité son clone ou peu s'en faut. ''Je suis oiseau, voyez mes ailes'', dit la chauve-souris, avant d'affirmer, les temps ayant changé : ''Qui fait l'oiseau ? C'est le plumage. Je suis Souris''. Et la Fontaine de conclure, avec 356 ans d'avance sur la conférence de presse de ce soir, 16 janvier 2024, que... plusieurs ont évité, en changeant d'écharpe, des dangers attendus. L'équation est simple : sept ans de liberté malfaisante pour deux ans de normalité apparente... et le tour est joué !
Le ''mini-Macron'' nouveau va nous servir, ''H 24'', un brouet pâlichon, soi disant ''de Droite'' : des discours sans action sur l'immigration. Mais le prix à payer sera énorme : une GPA ''éthique'' (volapük signé Attal, donc jamais défini), l'assassinat légal des vieux et des malades, l'IVG dans la Constitution, et autres drames-à-venir : on sait depuis hollande qu'un gouvernement de Gauche qui se rend compte qu'il ne maîtrise plus rien et qu'il est impuissant et (ou : parce que) sec, se réfugie dans le changement pour le changement en matière prétendue ''sociétale''. Et là, l'apport de la Droite ne peut être que dans une opposition frontale. On aurait lâché la proie pour l'ombre... que je ne serais pas surpris : ''Je suis oiseau... vive les rats !''
H-Cl.
3 notes · View notes