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chroniquesrapdz · 7 months
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Fada Vex - Dystopia (chronique)
Artiste : Fada Vex
Album : Dystopia
Date de sortie : 11 Aout 2023
Direction artistique : Dprod
Producteur exécutif : Fada Vex
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Chronique rédigée par : Momo Genius.
L’époque où j’égrainais minutieusement les sorties du rap dz une par une a malheureusement révolu, d’ailleurs ma dernière chronique remonte à 2016 (cf. le FIM d’Azpak) ; cependant, il faut admettre qu’il est quasi impossible de rester indifférent - bien que l’on vive au fin fond d’une contrée - aux échos d’un nouvel album réalisé par un pionnier comme Fada Vex, qui plus est, s’avère être un double album, concluant sa longue carrière de 27 ans (retenez bien ce nombre !). Alors, le caverneux que je suis est enfin sorti de sa tanière le temps de déguster ce repas copieux qui sent le classique à mille lieux !
Vous cherchez l’avis d’un outsider ? Vous en serez bien servi.
Des doubles albums on en voit rarement dans le rap dz, non par manque de productivité, loin de là, mais pour des soucis plus techniques qu’artistiques, en raison notamment des supports physiques disponibles à l’époque qui ne permettaient pas de telles sorties (les K7), s’en rajoutait l’avarie des éditeurs et leurs stratégies de distribution ; même avec l’arrivée d’internet, les albums étaient toujours en format standard et tout le monde s’y était déjà accoutumé et y trouvait son compte. Pas si longtemps que ça, Sofiane Hamma a ouvert le bal avec son Ghir Wladhoum/Houkouma Hardcore, et en ce jour si spécial qu’est le 11 Aout 2023 marquant le 50eme anniversaire du Hip Hop, Fada Vex délivre à son tour ce qui semble être son dernier projet sous forme d’un double album. Vraiment son dernier ? La règle stipule qu’il faut prendre ces annonces de retraite avec des pincettes car les retours sont fort probables, et les exemples sont légion ! En tout cas, le fan égoïste en moi espère que l’œuvre Fada Vexienne ne s’épuise guère, et que le rap rime avec le melhoune à jamais.
Si l’expérience Fada Vex-One Der a bien marché au point de nous offrir l’un des meilleurs albums dans le rap algérien (cf. Ramz El Mektoub, 2010), alors pour le suivant on prend les mêmes, pardi, la même formule et on recommence. En effet, Vex confie exclusivement les clés de la réalisation artistique au génie de l’écurie Black Soul Team : Monsieur Dprod, une sorte de carte blanche qui ferait réjouir tout producteur acharné.
Le projet est d’une longueur moyenne d’une heure vingt-six minutes, avec 25 tracks dont une intro et un interlude, il en résulte un album long mais loin d’être dense à un Djrouh Bla Dmou3 par exemple, tout le contraire, il est aéré et bien mis en ordre, et surtout scindé en deux parties distinctes : la première moins accessible, et la deuxième plus grand public.
Le concept
La dystopie est un sujet préoccupant qui a l’air d’obséder Fada Vex au point de créer le concept de l’album autour de lui. En effet, certains romans phares du genre reviennent à mainte reprise comme références : le ‘’V for Vendetta’’ d’Allan Moore et David Lloyd, ‘’451 Fahrenheit’’ de Ray Bradbury ou encore ‘’1984’’ de George Orwell dont quatre titres y sont inspirés. Le monde dystopique imaginaire d’antan, est en cours de devenir bien réel de nos jours ; la surveillance de masse et les violations de liberté en sont les exemples. Et vu les évènements récents - pandémiques, conflictuels - qui ont accompagné la genèse de l’album, tout porte à croire que les idéologies totalitaires finiront par s’affronter, car « qui détient le passé détient le futur, et qui détient le présent détient le passée ». (citation de ‘’1984’’, traduite par Vex dans le track 19).
Les autres Dystopiens
Les deux albums précédents (cf. El Facteur", 2004 et Ramz El Mektoub, 2010) ont été marqués par la présence de certains vieux de la vieille comme L’infect, Xenos, Imohar, Naili ou encore le frère de sang Banis, c’est plus le cas dans Dystopia ! Le choix des feats s’est plutôt tourné vers les ténors actuels incluant le tiers des invités d’honneur de Moussiqti : Ilyes, Artisan et Red L’Alerte. D’ailleurs, de ce casting, peu survivent encore, entre ceux qui ont pris prématurément leur retraite et ceux qui ont pris doucement la poudre d’escampette. On retient surtout la disparition des rookies tant prometteurs comme Abderrahmane et Didotchi. Revenant aux autres invités, pas de grande surprise, déjà l’expérience inattendue avec Fifo (cf. "PEC") a démontré que Vex était prêt à prendre des risques et à s’aventurer sur des terrains domptés par les nouvelles têtes d’affiche. Ainsi, les Dassi (07), Nirmou (16), Largo (04), Adlene / Dee (31), Youpi (10), Sif Elklam et Soldat West (13) font partie du décor, Sadek Democratoz et Houari Bouabdallah sont les seuls chanteurs, bien que leur présence ait été légère. Ah si, un certain Cheb Malik s’essaie au chant, et c’est loin d’être raté !
La plume
Je me souviens vaguement d’une expression utilisée par un membre d’IAM (Akhenaton ou Kheops) pour décrire leur expérience enrichissante dans Revoir un Printemps en parlant d’une sorte ‘’d’intellectualisation de musique’’ tant la recherche artistique était si poussée et le processus de création si complexe.
Ceci dit, dans le monde Dystopique de Malik, le mot intellectualisation ressurgit mais dans un contexte beaucoup plus lyrical. En effet, le digne héritier de Lakhdar Bekhlouf reste fidèle à son écriture ralliant poésie de melhoune et poésie moderne ; le tout accouchant d’un style authentique et d’une signature lyricale bien propre à lui. En se penchant de plus près sur l’ensemble des textes de Fada Vex post-Almou3ahada, l’auditeur pourrait s’apercevoir que cette noble démarche de donner second souffle aux mots vieillis, contribue à lui valoir par excellence le titre du ‘’rappeur algérien au vocabulaire le plus varié’’, en y omettant bien sur les mots étrangers, même si les détraqués les plus sceptiques n’y verront que du pédantisme et sur étalage de savoir livresque, alors qu’en réalité ; le rap algérien ne s’est jamais bien porté littérairement qu’en présence de lyrics alambiqués de Fada Vex ; de ce fait, l’auditeur est constamment poussé à s’immerger dans le monde du melhoun en fouillant soi-même dans les œuvres d’un Ahmed Amine Dellai ou d’autres analystes des trésors enfouis de la poésie lyrique datant du 16eme siècle. Après tout, se cultiver en écoutant de la musique, n’est-ce pas le graal pour un auditeur, qu’il soit initié ou forcené ?
A titre d’exemple, la plume du Father atteint une nouvelle dimension sur le bijou "Dahqani", quatrième volet d’une tétralogie entamée 11 ans auparavant par le freestyle de "Fatima". L’auteur veut son vieux personnage imaginaire atteint d’ectrodactylie, métaphoriquement, pour mettre en avant ses qualités et fondements. "Dahqani" est une œuvre poétique bien atypique qui s’inscrit dans la lignée de "Rap Qsayed", "El Mahrez" ou encore "Fraten el Dijour", chacune d’elles mérite d’être étudiée à l’école, en toute humilité, au même titre que La Volonté de vivre et autres poèmes de la littérature arabe.
La production
Comment se racheter auprès des fans frustrés suite à l’incident de Skyzof’Red qui leur a privé de ce qui aurait du être le premier et unique album tant attendu de Red L’Alerte ? Tout simplement, mettre les bouchées doubles et se rattraper avec un poids plus lourd encore du rap oranais, et surtout plus établi sur le trône et affirmé sur scène depuis belle lurette. Résultat des courses, Dprod s’en sort à merveille, d’abord avec la mixtape appétissante El 3arboun, ensuite sur Dystopia où il livre une production musicale des plus abouties de sa carrière. Le travail de recherche et la diversité des univers ne peuvent qu’être salués, tandis que la volonté de donner aux sonorités une couleur algérienne est largement respectée et, surtout, bien exploitée. A l’heure où d’autres se contentent bonnement de mettre en boucle la flûte de Aissa Djermouni, Dprod n’en fait qu’une partie infime de sa création en y ajoutant un jeu d’instruments éclectiques, synonyme d’une maîtrise incroyable. Ce qu’offre Dprod est loin du sampling basique des classiques Chaabi par les anciens, ou même, nouveaux Algérois, longtemps défenseurs de la théorie de l’authenticité.
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L’une des réussites majeures de la production de Dystopia, c’est que Dprod a su mener Fada Vex loin de sa zone de confort, sans complexe ni aucune crainte, ainsi, on découvre des nouvelles facettes du rappeur et des choix variés et inédits, mêlant son style classique et des prises de risque accompagnées par des beats taillés sur mesure.
Vue de prés
V (feat. Dee)
Chronologiquement, l’album s’annonce avec la version originale de ‘’V’’ sortie en Décembre 2019, en plein Hirak, avec comme invité le producteur Dprod déguisé en MC le temps d’un couplet timide et simpliste dressant la barre un peu plus bas en comparaison aux prestations stratosphériques de Dassi, Youpi et les autres. La présence microphonique de D.A.L.I.W, aujourd’hui Dee tout court, constitue l’un des rares temps faibles de l’album, heureusement qu’il sauve brillamment les meubles avec des refrains entraînants sur les deux ‘’V’s’’, ‘’Tsunami 31’’, ainsi que "Winston", nous rappelant que le second registre dans lequel il excelle est bel et bien le chant. "Nejma ou Hlel" en est le - lointain - parfait exemple.
Moment de fantaisie : Pour scier, et au thème, et au cadre spatio-temporel du morceau, il aurait été plus judicieux de faire appel à un rappeur dont l’engagement est son terrain de prédilection ; on se serait pris une véritable claque si Rabah Donquishoot était l’invité, tant les rumeurs de l’époque présageaient un featuring entre les leaders de TOX et MBS après la réconciliation. Ce feat qui n’a jamais vu le jour au grand dam des fans des deux écoles. Serait-ce enfin sur Al-Muqawama ? Ou bien les Hirondelles sont-elles destinées à ne jamais survoler avec les Théoriciens ?
Vayna (feat. Illyes)
Les retrouvailles entre Fada Vex et Ill-Yes se font sur un champ hostile. Le beat guerrier sample une chanson du folklore russe "When We Were at War" écrite par David Smoylov. Quant au texte, les deux rappeurs s’arment férocement d’une allitération interminable en guise de Chachka. Dans le clip, le chef des Cossacks – Fada Vex – intronise le nouveau venu – Illyes – et le valide au sein de sa tribu. Tout ça est symboliquement beau, mais qu’en est-il de l’alchimie finale ? On a eu comme impression que les artistes étaient tellement obnubilés par le visuel d’un côté, et la technicité du texte de l’autre, qu’ils avaient mal apporté de la cohésion entre l’image, l’écriture et le son. Même le flow est basique, et lorsque le beat se minimise aux drums ça fait vraiment tache. L’ensemble des trois éléments unis laisse un sentiment d’aurait pu mieux faire, tant au niveau du flow qu’à l’atmosphère du clip. Mais bon, ça reste quand même une bonne collaboration avec Ill-Yes, l’un des techniciens de rimes les plus doués que le rap algérien n’ait jamais connu.
Orwell (feat. Dassi)
Parmi les rencontres inédites sur Dystopia, figure l’excellent "Orwell" avec Dassi, anciennement Brut Son.
N’en déplaise à "Dahqani", le rappeur anglophone exilé en Autriche dresse son troisième doigt bien haut pour nous peindre un portrait comique d’une drôle d’époque où les individus sont téléguidés tels des moutons depuis la naissance. Si le flow fluide est l’une des qualités de Dassi, les refrains chantés en sont une autre, et il le fait bien sur Orwell, seul bémol, l’usage excessif du code switch, souvent non justifié. Quoique, il est triste de constater que le rappeur biskri  n’a toujours pas réalisé un projet palpable depuis le temps où j’ai certifié son compte sur Genius en 2014. Cela fait 10 ans qu’il est égaré artistiquement, entre la quête d’atteindre un nouveau public et les disstracks qui lui bouffent autant d’énergie et énormément de temps. La Psychose a eu raison de lui à ce qu’il parait.
L’impression que Dassi vole la vedette à Fada Vex plane jusqu’au moment d’écouter le couplet de ce dernier qui remet les pendules à l’heure avec des propos à faire dresser les cheveux sur la tête.
Loom
En matière d’introspection, Fada Vex a l’art de coucher sur papier ses analyses et états d’âme comme personne d’autre ; "Ana 3yit", "Chouf Ljor7" ou "Gouli 3lech", pour ne citer que ceux-là, sont des références dans le genre. Vient s’ajouter l’excellent "Loom", sur une prod mi optimiste mi mélancolique, avec un lot de réflexions pandémiques. A noter que c’est le deuxième single de Dystopia, remplaçant le non retenu "Laghrib" ; sage décision de l’écarter d’ailleurs.
Tourné en période de confinement, le clip auto réalisé est des plus simplistes, centré sur une action redondante, et devant une caméra figée sur un seul personnage au quotidien. Suffisant pour accompagner le mood du morceau.
Bizarrement, une réécoute post-dystopique du morceau permet d’offrir une meilleure vision critique et de déceler les nuances variées du thème principal qu’est le reproche, c’est comme une lecture synoptique d’un livre qui consiste à lire d’autres œuvres pour mieux saisir le sens du sujet en question.
Petit détail linguistique : au-delà de la signification du verbe ‘’loom’’ en anglais, l’orthographe du titre ‘’Loom’’ au lieu de ‘’Loum’’ n’est surement pas un hasard, comme si pour rimer loom et loop, car un reproche a souvent la caractéristique de se répéter ‘’en loop’’ ou en boucle.
Nizar (12 Janvier 2019- 17 Juin 2022)
Sur le très touchant ‘’Nizar’’, le papa désemparé pleure son ange envolé trop tôt, un 17 Juin 2022, lui qui pourtant célébrait jovialement Kenz et Ilyes dans ‘’Hadak li 3andi’’ en 2010. Étrange fatalité !
Cette élégie funèbre voit Fada Vex ressortir en lui le côté Khansaa pour livrer un texte plus poignant encore que "Machi Ki Mdari", sur une boucle mélancolique accompagnée de vibrato et claquements des mains, rappelant un air de gospel. Inconsolable, l’artiste endeuillé s’adonne même au chant sur le refrain, tout seul.
Baba (feat. Sif Elklam & Soldat West)
Un morceau des moins emballants pour un bonus track, où le maître des céans, très généreux, fait juste le minimum pour laisser à ses invités – Soldat West & Sif Elklam - l’occasion de confirmer leur place suite au concours gagné de "Laghrib". L’ont-ils saisie ? Peut-être, mais pas pleinement. Les couplets faits à l’arrache et les refrains saupoudré d’autotune ne collent pas avec le bijou de beat concocté par un intru du nom de Oua Lid, rien à voir avec notre Walid a.k.a. Dprod. Quoiqu’on en dise, les invités de "Baba" pourront se targuer un jour d’être figurés sur la liste prestigieuse des invités de Dystopia, le dernier projet du légendaire Fada Vex.
Ksar (feat. Largo)
A défaut d’avoir Souad Massi en featuring, One Der sample ‘’Dar Djedi’’, l’un de ses classiques issus de son troisième opus Mesk Elil. A travers son titre, la Raouia déplore l’état délabré de la maison de son grand père, qui jadis, apparaissait comme un château.
"Ksar" est donc une allégorie de l’Algérie actuelle ; autrefois, l’empire qui s’étendait d’Oran à Ain Beida n’est plus qu’une infime puissance, et la décadence est aussi humaine que matérielle.
L’apport de Largo est précieux tant au texte poignant qu’au phrasé bien distinct et à l’accent diamétralement opposé à celui de l’oranais qui rappelle la diversité phonétique et la richesse culturelle des habitants du Ksar.
Riguel : Regulate Sahbi !
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Incontestablement, le banger de l’album, et l’une des meilleures productions de Dprod dessus. Un petit sample des Aurés suffit pour créer la magie ! Pour les aficionados, le choix, intentionnel ou pas, du titre est un clin d’œil à "Regulate", le classique de Warren G et Nate Dogg et l’hymne indémodable de la West Coast Californienne, bien que "Riguel" soit un morceau purement égotrip.
Paria (feat. Youpi) & Tripallium (feat. Nirmou)
Dans la catégorie harcèlement textuel et kickage démentiel, "Paria" et "Tripallium" sortent du lot. Les deux figures de proue du rap algérois-bouiri honorent leur présence comme il se doit.
D’abord, la connexion Nir-Vex est juste nirvanesque, portée par un beat ciselé aux couleurs de Mille et une nuit. Toutefois, "Tripalliuim" peut diviser, car paradoxalement, le style raffiné de Fada Vex est aux antipodes de celui de Nirmou, dont l’écriture est dominée par un usage abusé d’une alternance codique - qualité pour les uns, carence pour les autres – qui ne date pas d’hier. A titre d’illustration, si la rafale de rimes en ‘’ité’’ tout au long de son couplet, témoigne sur la forme de la facilité, le fond quant à lui, dénote la technicité mais surtout l’agilité de Nirmou.
De l’autre côté, quand Youpi met en branle sa machine de rimes ça devient difficile de le suivre. Pas de soucis pour l’hôte quadragénaire qui tient le coup aisément avec un flow toujours flexible à son âge. La production est marquée par les claquements de Karkabou qui fait à lui seul office de trompette, tambour et autres instruments de guerre, tant l’énergie qu’il dégage est impressionnante. On est loin de l’usage classique des qraqebs sur des sons à caractère invocateur ; depuis 2015, Vex en a fait un instrument à hit et une pièce maîtresse dans la création de certains de ces sons les plus populaires ces dix dernières années.
Tsunami 31 & HWM (feat. Red L'Alerte)
L’unique rappeur pistonné sur Dystopia avec deux présences n’est que Red L’Alerte, et ça se comprend !
D’abord sur le morceau sombre ‘’HWM’’, acronyme de Mort ou Vivant. Les deux rappeurs abordent un état proche du syndrome de Cotard, Reda de par ses punchelines profondes, et Vex de par une plume maussade, limite dépressive, comme si l’ombre d’un certain 17 Juin planait sur son écriture, rappelant un classique du genre :  Casey et sa ‘’Chanson du Mort-Vivant’’. Le troisième couplet est une co-projection sur le rap actuel, qui n’a pas l’air d’être trop vif non plus. A noter l’excellent choix de sampler cette citation tirée de Shutter Island ainsi que ce vers de Darwich qui viennent appuyer la pensée des auteurs.
Moment drôle : On aurait cru qu’Adel Sweezy s’était incrusté dans la place tant sa voix ressemble à celle de Reda autotunée, tout au début.
Précédé par un vibrant hommage à Blaha, l’autre morceau ‘’Tsunami 31’’ est un hymne à la ville d’Oran où les deux complices, bien à l’aise sur leur 31, mettent la lumière sur son patrimoine culturel si riche et varié, du Rai de Hasni et Khaled au théâtre de Aloula et Sirat Boumediene, en passant par les œuvres immortelles de Bila Houdoud. Tsunami 31 est un véritable hymne comme on en voit plus de nos jours.
Reda prouve encore une fois qu’il jouit d’un talent de serial punchliner extraordinaire, or, il lui manque toujours l’album de l’accomplissement à travers lequel il gravira son nom à jamais sur la scène du Hip Hop oranais.
Bghit (feat. Sadek Democratoz)
« Malik est le rappeur number one en Algérie… et de loin ».
(Youss, samplé dans "In-Tropia")
Que dire après cette reconnaissance qui vient d’un précurseur comme Youss ; ex Darkman d’Intik ? Objectivement, si le nom du leader de TOX est souvent relaté par des artistes de taille, que ce soit de l’ancienne ou de la nouvelle génération, c’est parce qu’il a su parfaitement s’adapter durant 27 ans, tout en gardant l’essence du Hip Hop d’un côté, et de l’autre sans se courber aux exigences d’une industrie agonisante ou aux attentes d’un public exigeant, comme il le crie sur le retentissant "Bghit". La longévité du parcours d’un rappeur n’est à prendre en considération sauf si elle est accompagnée de quatre critères importants : l’évolution artistique, la présence continue, l’emprunte marquée et l’influence qualitative/quantitave. Beaucoup jouissent encore du statut de l’ancienneté mais il n’y a que Vex qui remplit mieux que quiconque ces cases, d’où le constat de Youss.
"Bghit" est un morceau si important tant il permet de lever toute ambiguïté quant à la vision du rappeur sur l’état du rap actuel, des beefs jusqu’à ses propres choix. On y retient notamment cette qualité humaine qui fait de lui un rappeur si apprécié : l’humilité. Car comme tous les G.O.A.Ts, il est préoccupé davantage d’être un meilleur homme que d’être le meilleur artiste dans sa catégorie, laissant humblement le débat à ceux qui savent mieux juger son art.
Seul bémol : le rôle de Sadek mis au second plan, tout comme était le cas avec Houari sur "Dahqani". Peut être une volonté de les avoir comme accompagnateurs plus qu’autre chose. Hé on te voit Dee, personne ne te fait de l’ombre, hein.
El Goual
Dans l’intro de sa Révélation des Quarante (H3W, 2016), on pouvait déjà déceler l’esquisse d’El Goual. 7 ans plus tard, le personnage prend enfin forme sur la pochette, comme sur le morceau éponyme, et sur tout l’album d’ailleurs.
Jadis, El Facteur transmettait les messages, aujourd’hui il s’est mué en Goual lui-même diseur de messages.  La transition marque la progression du rappeur, toujours dans le bon sens, tant sur l’écriture, la vision vis-à-vis du mouvement et l’adaptation au fil des années.
El Goual est indéniablement la quintessence de Dystopia, le résumé exaltant qui incite à scruter le contenu avec excitation. La réussite du morceau se doit notamment à cette osmose quasi-parfaite ressentie entre le visuel, la prod et la performance vocal/lyricale du Ruskov. De une, la mise en scène d’El Goual entouré de son cercle maléfique est juste sublime, en outre, l’usage de la symbolique, une technique récurrente qui revient dans les deux autres clips majeurs ("Novlangue" et "Vayna"), accentue le message véhiculé au-delà du texte lui-même et redonne une esthétique pragmatique à l’image. De deux, Dprod et Shcnod font preuve d’imagination abondante en employant une palette d’instruments brillamment arrangés pour dicter cette montée en puissance remarquable du couplet au refrain jusqu’à l’outro. De trois, Vex sort le meilleur de lui-même pour retracer le parcours sensationnel du dernier des Gouals tout en gardant sa pâte authentique et exploitant un registre de langue encore plus recherché que le soutenu : le registre du sublime.
Dahqani, ses deux Doigts, et son héritage
Les deux acomptes évadés de la mixtape El 3arboune refont surface sur Dystopia sous forme de préludes marquant un retour aux fondamentaux, et ouvrant la voie au grandiose "Dahqani". Le jeu dans la numérologie de la tracklist n’est pas un simple délire, car si 3 + 7 égale justement 10, dans le monde orwellien de "1984" les additions telles que 2 plus 2 égale 5 à dessein ; un concept du Big Brother auquel s’oppose clairement le rappeur et tient à le préciser.
De retour à "Dahqani", et comme pointé un peu plus haut, la poésie de Fada Vex atteint un autre stade sur ce morceau, après avoir gravi les différents échelons des registres de la langue, pour enfin embrasser le plus haut de tous, celui réservé aux grands dramaturges et poètes : le registre du sublime ou du noble. Et il ne peut qu’en être fier !
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Maintenant, reste à savoir, quand est-ce que cette idée de créer la saga ‘’Dahqani’’ a germé dans la tête de Vex. Était-ce planifié depuis le début de "Fatima" en 2011 ? Ou bien l’histoire s’est-elle développée au fil du temps ? Car très peu d’auditeurs auraient tissé un lien entre les différentes parties jusqu’au dévoilement de la fin, notamment dû au manque d’indices suffisants.
D’un point de vue critique, la tétralogie de "Dahqani", appelant la "Fatima Bent Dahqani" ou ‘’FDB’’ tout court, a rarement d’égal dans les œuvres majeures de storytellings de la scène locale, et même internationale. Elle s’inscrit plutôt entre ‘’Luv(sik)’’, l’héxalogie romantique de Nujabes, et ‘’Jane’’, l’heptalogie charnelle d’EPMD, ça n’est pas une histoire narrative à proprement parler où les évènements se succèdent comme dans une série classique, plutôt c’est de l’écriture descriptive à travers laquelle l’auteur présente ses deux personnages atypiques et peint l’environnement dans lequel ils s’illustrent. Le recours à l’égotrip sur "Fraten Dijour" fait croire que "FDB" peut être aperçue comme un croisement entre un récit fictif et un récit réel de la vie de Malik. Ce dernier, laisse libre cours à l’imagination du public afin de tirer ses propres conclusions.
Great
La référence implicite à la West Coast dans le titre de "Riguel" devient explicite sur l’instru de "Great". En effet, rien de nouveau sous le soleil Calif-oranien, Vex et Dprod détendent l’atmosphère chacun à sa façon, nous éloignant un tantinet de l’ambiance cafardeuse qui règne sur l’ensemble des tracks. C’est du Great tout court.
El Maya (feat. Artisan)
Bien qu’invité, le rappeur de Souk Ahras a fini par attirer son hôte à son univers, en même temps, le thème exploré a pour terre d’accueil la capitale du Rai et le berceau de Fada Vex, d’où la fusion ahurissante des deux styles. Finalement, c’est la vibes qui va mettre le duo sur la même longueur après leurs feats précédents post "Moussiqti", qui auraient laissé les plus chauvins sur leur faim.
Tout de même, l’impact d’"El Maya" sur une tranche d’un public hésitant risque d’être influencé par la tournure de carrière observée chez l’Artisan depuis "Mad’Art", sa street crédibilité vacillante et les choix artistiques les plus bizarres, notamment les accolades avec le tireur de canon enrayé. Quoique, en faisant abstraction de ces taches, le résultat d’’El Maya’’ est loin d’être décevant, au contraire, cette expérience inédite vient s’ajouter fermement au catalogue diversifié d’Elgoual. Après tout, pour un dernier coup d’éclat, les prises de risques sont souvent tolérables, surtout si elles sont maîtrisées.
451 Fahrenheit & Novlangue (feat. Adlene)
Le rap engagé à la Fada Vex est tout autre chose de ce que l’on a l’habitude d’entendre chez la majorité de ceux qui prétendent faire du rap en prenant position. Les écrits de Vex ont tendance à faire cogiter, analyser et investiguer plutôt qu’à se victimiser, provoquer ou s’attaquer bêtement au système. Le comble c’est qu’il le fait en étant poétiquement incorrect !
Si les deux morceaux ‘’Fahrenheit 451’’ et ‘’Novlangue’’ traitent quasiment le même sujet qu’est la dichotomie liberté d’expression/censure, la forme quant à elle est différente : le premier  est un condensé de réflexions socio-politiques, quant au second, il oscille entre egotrip et dénonciation, et se distingue nettement par le style, même si le fond est particulièrement préservé par la symbolique dans le clip. En effet, le diamant incarne entre autres la libre pensée que les autres veulent confisquer.
Novlangue est sans doute une réussite de plus à Dystopia, mijotée en compagnie d’Adlene, cette valeur montante du rap oranais, qui a prêté sans vergogne sa voix rauque et ses propos saignant en contraste avec le violoncelle de Bach ressuscité par Nasro El Bey.
Winston
A première vue, il n’y pas de liens directs entre le titre du morceau qui fait référence à l’héro de "1984", et le contenu égotrip, mais en creusant un peu, on s’aperçoit grossièrement de quelques similitudes : le côté rebelle de Winston partagé par Fada Vex, le bloc-notes aux écrits insoumis fait écho au cahier de lyrics; et le petit recoin caché loin du télécran observateur n’est que le champ d’expression (la musique) qui permet au rappeur de révéler ses pensées, ou commettre son crime de penseur.
Passant au morceau en question, c’est juste un pur régal ! Autant par la qualité du flow tout terrain de Fada Vex qui se remanie à chaque fois, que par la nostalgie du sample de Goodie Mob mêlé à une ambiance Jazzmatazz propulsée par le jeu du saxophone exquis de BenSax qui aura finalement le droit à un couplet à lui seul pour exposer son talent d’instrumentiste. Le refrain douillet de Dee vient compléter le dernier puzzle de ce chef d’œuvre.
Hia (Julia)
La dernière perle de l’album est bien sûr Hia (Julia). En apparence, il s’agit d’une mise en exergue de l’histoire d’amour époustouflante entre Winston Smith et l’autre protagoniste de ‘’1984’’, mais là où ça diffère des "Julia" de Rick Wakeman, Eurythmics et d’autres artistes sous inspiration orwellienne, c’est son alter ego Hia. Une lecture plausible suggère que Vex nous refait le coup d’"Erawja" et profite pour y glisser en douce une belle ode à la musique Hip Hop – le jour même de son 50eme anniversaire – avec laquelle il s’est farouchement engagé pendant 27 ans, ce nombre représente également l’âge de Julia dans le roman prophétique, détail ô si important ! La personnification du Hip Hop est appuyée notamment par l’air repris de Grandmaster Flash & The Furious 5 en fin de chaque couplet, ainsi que dans le titre lui-même : Hia. Vous l’aurez compris, le choix du double intitulé n’est pas fortuit, car Hia est la traduction en arabe de "H.E.R.", le suprême hommage d’un certain Common sense, il y a déjà 30 ans.
Enfin, Julia/Hip Hop ou tout simplement Hia ? Chacun y va de son interprétation, mais ce qui est sûr, c’est que ce morceau est l’apothéose de la connexion Fada Vex et Dprod, là où sensualité et musicalité s’associent et acheminent l’auditeur vers un sentiment d’extase ineffable souvent éprouvé en écoutant les classiques du Rai.
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Comme dans les contes de fées même les plus dystopiques, les meilleures histoires d’amour ne durent pas éternellement. Winston et Julia ont commis le crime de s’aimer et par conséquent ont été séparés brutalement par le Big Brother. Aujourd’hui, au grand désespoir de son public, Fada Vex tourne la page à l’un des chapitres les plus tumultueux qui l’aura vu se sacrifier et se donner à fond rien que pour l’amour de cette musique.
Il est vrai que malgré quelques petits bémols ne concernant pas directement l’artiste, Dystopia frôle le sans faute et peut aisément prétendre à une place sur le podium des classiques du rap dz aux cotés des éponymes de MBS et Intik.
Si par ce dernier projet le Father vient apporter sa pierre à l’édifice du Double H algérien ? Non, plus que ça, il vient ériger, en compagnie de son producteur fétiche, un étage entier à son honneur, tout en haut, baptisé fièrement « Rap et Melhoune : rimes éternelles, signé : Fada Vex ».
(Momo Genius, 25/09/2023)
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jeromeduveauindustrie · 6 months
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virnalorentz · 10 months
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#lasvegas#romancière#normandy#normandie#saga#based on a true story#bestseller#histoire vraie#usa#intrigue#roman français#lecourrierdesameriques#arizona#presse américaine#press#louisiana#nevada#monument valley#livres#lecture#book#chronique #literature#french novelist#novel#cinéma#film#littérature francophone#francophile#francophonie
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andaloulover · 9 months
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1- Présentation et introduction
J'ai fini par me décider à démarrer un blog! L'idée me trottait dans la tête depuis un moment, mais là, tout à coup, à l'heure de la sieste, mon cerveau ne se mettait pas en pause, les premières idées concrètes et petites phrases ont commencé à défiler dans mon crane encombré ; il fallait que ça sorte ! Je dois dire que ça fermentait depuis quelques mois, et la création, c'est comme le bon vin, il faut lui laisser le temps, sauf que ce temps n'est pas défini, il est même très flou , indéterminé. Mais quand le vin est prêt, il faut le tirer, et donc c'est maintenant. J'ai donc quitté une sieste tentante et réparatrice, mais improductive, pour commencer à faire le tri dans mes idées, mes documents, et voilà, ça y est j'écris. Alors je vous vois venir, vous allez vous dire « mais quel enthousiasme débordant et enfantin, un blogueur de plus, bon je lirais tout à l'heure si je trouve le temps ». Seulement, c'est mon 1er blog, mes premières lignes, et il m'a fallu 54 ans pour démarrer ça et m'y mettre sérieusement. A l'adolescence, j'y avait bien pensé, en me disant que plus tard cela me rapporterait un peu d'argent en l'éditant, qui sait.... mais à cette époque, je n'avais pas forcément grand chose à raconter, une vie ordinaire, des occupations de mon jeune âge, bien anodines, et puis on m'avait dit qu'écrire un journal, c'était surtout un truc de fille. Comme quoi, les idées préconçues, formatées, peut-être qu'a l'époque, cette personne a brisé chez moi une grande carrière d'écrivain, et que si j'avais rencontré quelqu'un me disant « vas-y, écrit, c'est super », ma vie serait différente aujourd'hui, tant la vie est faite de rencontres et de choix bons ou mauvais, d'opportunités et d'actes manqués. Mais je n'entamerais pas un débat philosophique là-dessus, pas plus qu'une introspection sur ce que je n'ai pas fait, pas été, cela serait d'un ennui mortel et me ferai déjà perdre 85% des lecteurs (sur 2 ou 3 ça fait combien ? La moitié d'un, même pas ?) , Bref, j'ai un peu dévié, ça m'arrivera encore , mais j'essaierai d'indiquer clairement mes digressions par la suite. C'est quand même émouvant, et mon exaltation pour démarrer cette activité et coucher ces premiers mots vaudra bien un peu d'attention de votre part, du moins jusqu'à ce que vous soyez sûrs d'aimer le sujet et le style, ou pas. Pour être franc, sur le style, je pense écrire presque comme je parle, disons un peu mieux, mais sans filtre, enfin disons pas trop (Donc parfois familier, cru, comme le disait un certain chanteur, quand on est con..., jeune ou vieux. Et parfois j'ai besoin de le dire, vous êtes avertis). Ça sera donc d'abord la franchise et la simplicité, souvent comme je le pense. Mais vous me direz, quel sera le sujet ? Allez il est temps de balancer l'info, car en tant que dessinateur/graphiste/artiste amateur, ce blog sera plutôt centré sur mon rapport à l'image, en particulier depuis que j'ai plongé a corps perdu dans la création d'images faites par IA (ça y est, j'ai perdu la moitié des lecteurs au moins). Mais attention ! je ne suis pas dans la catégorie « presse-bouton », copie d'un prompt au hasard sur le net, on voit ce que ça donne, on passe à la suite ! Je montrerais donc des images dans ce blog, bien choisies, je vous raconterais leurs histoires, je ferais des digressions diverses autour.......
(A suivre)
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francepittoresque · 1 year
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HISTOIRE | Mort de Roland à Roncevaux en 778 : entre histoire et légende ➽ https://bit.ly/3VU13CY Roland est une des plus intéressantes et aussi une des mieux conservées de ces figures à demi réelles, à demi inventées ; sa défaite à Roncevaux, son courage et celui des douze pairs qui l’accompagnent, forment un des épisodes les plus remarquables de ce vaste ensemble de poèmes appelé le "Cycle de Charlemagne"
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creazingara-1852 · 10 months
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Ce n’est peut-être pas un coup de cœur mais l’histoire est marquante !
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misslaliebook · 11 months
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Chronique : #murder de Gretchen McNeil
Carte d’Identité Littéraire Titre : #murder Auteur : Gretchen McNeil Tome : Premier tome Format : Papier Genre : Thriller / Dystopie Editeur : Livre de Poche Date de sortie : 6 octobre 2021 (en poche) Prix : Broché – 16,90€ / Poche – 7,90€ / Kindle – 11,99€ Nombre de pages : 388 pages Quatrième de couverture : Et si la peine de mort devenait un jeu de télé-réalité ? Grâce à une…
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culturedub · 1 year
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🔥🔥🔥 Sr. DuBong – Life In A Balance – Une approche fraîche et innovante du Reggae Dub tout en restant fidèle aux racines ! 🔥🔥🔥 Après une série d’Ep et de singles en son nom propre et avec le collectif Mystic Fyah, Sr. DuBong, producteur portugais, délivre une nouvelle release Dub vaporeuse et enfumée, intitulée « Life in a Balance » , naviguant entre Vapor Dub et Stepper endiablé, infusant des éléments de musique urbaine et électronique pour onze titres influencés par l’esthétique Lo-fi, en compagnie de Zacky Man, MC ZUKA, Jimi Jah, BertiRoots, Bagaço Hi-Fi et Maks Powah, à découvrir inna Culture Dub : https://culturedub.com/blog/sr-dubong-life-in-a-balance/ Large Up, AlexDub #dub #Steppa #stepper #vapor #vaporwave #vapordub #lofi #album #chronique #review #CultureDub #music #culture #soundsystem #portugal #electronicmusic #urbanmusic @sr.dubong @mystic_fyah @culturedub @jahversionmusic @himdubfestival https://www.instagram.com/p/CpSAeS5sLVP/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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barbudeville · 2 years
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La jasette du Barbu #361
Le Gummy bears show de Hélène Boudreau Pénurie de Tylenol et Advil au Québec Carey Price et la retraite + Sean Monahan Yellow Mellow et l'amertume BPM 91,9 sport
Le Gummy bears show de Hélène BoudreauPénurie de Tylenol et Advil au QuébecCarey Price et la retraite + Sean MonahanYellow Mellow et l’amertumeBPM 91,9 sport One-TimeMonthlyYearly Faire un don ponctuelFaire un don mensuelFaire un don annuel Choose an amount C$5.00C$15.00C$100.00C$5.00C$15.00C$100.00C$5.00C$15.00C$100.00 Or enter a custom amount C$ Votre contribution est appréciée.Votre…
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lysakarell · 1 year
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Outlander, L'Écosse, contrée lointaine de l’amour a la guerre
Diana Gabaldon détrône les plus grandes histoires d'amour en créant Sassenach et son Highlander avec Le chardon et le tartan!
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Fascinant, une promesse de palpitations intemporelles! Un récit qui donne l'envie d'aimer pour le meilleur et pour le pire!
Et si, avec des si beaucoup de choses seraient différentes. Mais osons-le…
Si le temps ne fonctionnait pas comme on le perçois d’après nos horloges.
Si le passé serait notre futur et que le futur pourrait être notre passé.
Peut-être que la perception de la réalité que nous créons dans le confort de notre foyer saurait être très différente.
Si fuir et se battre était devenue ma réalité pour sauver ma vie ?
Si à cause de mes connaissances je serais accusée de sorcellerie ?
Si j’aurais vécu les guerres qui ont forgé nos nations ?
Si celui qui m’est destiné m’attendait 200 ans plus tôt ?
Serais-je encore celle que je suis à notre époque ?
Certainement que vous vous poseriez ses questions, si tout comme Claire Randall (née Beauchamp) vous auriez traversé les pierres de Craigh Na Dun. Vous savez, ces étranges regroupements rocheux érigés et dressés que l’on retrouve aux quatre coins de la planète, ceux que l’on surnomme des ménhirs. De somptueux monuments mégalithiques qui selon d'anciennes légendes Écossaises; serait en fait un passage, qui pour certaines personnes, les ferait voyager vers d’autres siècles. En quelque sorte vers leur destin...
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C'est à travers la spectaculaire rudesse de la splendeur des Highlands que Diana Gabaldon brode ce premier tome de la série de romans Outlander. Une justesse qui crève le coeur se ressent comme si nous, le lecteur ne devenions qu'un avec le personnage principal. Claire, la Sassenach (qui signifie étrangère ou Anglais en gaélique) est une infirmière de la Seconde Guerre mondiale, féministe avant l'heure, elle voyage en Écosse pour sa deuxième lune de miel avec son époux Frank Randall, un historien passionné par la généalogie. Suite à une visite solitaire à Craig Na Dun elle se voit propulsée à travers le temps en 1743 ... À cette époque, elle y rencontre Jamie Fraser, ce Highlander à la chevelure de feu.
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Les conditions de vie sur les terres Écossaises durant le soulèvement des rébellions jacobites étaient une lutte intolérable entre les Écossais et les Anglais.
L'auteure calque intelligemment certains faits historiques à une profonde romance qui relie l'aventure et le fantastique.
Une concoction qui croise les univers les plus improbables en une épique saga à en devenir. Évidemment qu'il ne serait pas possible de se contenter que d'un roman pour vivre à souhait la passionnante et oh trop brulante liaison entre l'étrangère et le guerrier. Ce livre se lit à une vitesse incroyable, de la page 11 à la page 530 le temps file dans l'espace-temps, ne reste plus que l'envoutement, ensuite le désir de lire le suivant, parce que jamais cette intensité ne devrait s'arrêter. Bien heureuse que selon les rumeurs l'écrivaine serait présentement à l'écriture du tome 10 !
Avec toute l'admiration que j'ai pour l'écriture de ce trésor des régions sauvages, je ne le conseille en aucun cas à un lecteur sensible ou de moins de 18 ans. Le language utilisé est parfois grossier quant à certaines situations osées et d'autres extrêmement choquant. Il est important de se rappeler que ceci est une fiction espérant démontrer, les temps de guerre, les sévices, les convictions, les meurs, les espoirs et les coutumes d'antan, certaines ne sont en aucun cas excusable et demeure intolérable.
Nous avons ici un portait d'autrefois le plus difficile fut-il à vivre pour nos ancêtres, ceux qui ont fondé nos pays et nos héritages en donnant leurs vies, leurs sangs, leurs âmes.
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La série Outlander dédie une saison par roman, il est extrêmement rare d'être emportée par une émission autant que le livre original. Quoi qu'il en soit Ronald D. Moore assure adéquatement une fidélité à la hauteur des attentes en développant des personnages autant réels à l'écran, donnant ainsi vie à notre héroïne Claire personifiée par l'étonnante Caitríona Balfe donnant admirablement la réplique à Sam Heughan son Jamie enfin en chair et en os.
Un aller simple vers le désir de défendre ce qui nous appartient et de préserver ce que l'on aime, à n'importe quel prix!
Texte : Lysa Karell
Pour les chroniques littéraires : De Shakespeare à Senécal
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shana-broken-thing · 1 year
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Réducteur de douleur pour injection
Suite au post d'une amie sur un objet pour réduire la douleur lors des injections, j'en ai modélisé, imprimé un et partagé le modèle sur internet
La modélisation est entièrement paramétrique, il est possible de facilement personnaliser la taille de l'objet (et plein d'autres paramètres) avec le logiciel Fusion 360.
Son post (en anglais) : https://eldritch.cafe/@clexy/109712314880672501
L'objet à imprimer en 3D : https://www.printables.com/fr/model/373493
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plumedepoete · 1 year
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Aznavour, poète populaire (1924-2018) - André Nolat
Aznavour, poète populaire (1924-2018) – André Nolat
  Charles Aznavourian est né, deux ans après sa sœur Aïda, le 22 mai 1924 rue d’Assas à Paris à l’hôpital Tarnier (aujourd’hui rattaché à Cochin) d’un père et d’une mère arméniens qui ont fui les massacreurs turcs. La famille vit rue Champollion à l’étroit dans un quartier qui n’a rien à voir avec le Quartier Latin d’aujourd’hui. C’est un quartier assez misérable, assez mal famé, avec les Maisons…
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lespolarsdallister · 1 year
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Yo tout le monde !
Pour la première chronique que je poste sur Tumblr, j'ai choisi un auteur connu. Je vais parler du dernier Maxime Chattam, La constance du prédateur.
Vous trouverez le résumé sur la 2nd image.
Après la déception qu'a été "L'illusion", Maxou retourne à ce qu'il sait faire de mieux. Nous retrouvons Ludivine Vanker dans une nouvelle enquête halletante. La psychologie est bien travaillé et cohérente et nous sommes de tout cœur avec Ludivine pour arrêter ce tordu. Malgré tout, même si le mode de fonctionnement du serial killer est assez original, cette psychologie ne casse pas 3 pattes à un canard. Classique.
Le fond de féminisme présent est parfois assez grossier (à mon avis) mais les intentions sont bonnes.
Le style d'écriture est toujours aussi bon, ça se lit tout seul. Pas trop de description, pas trop d'explication psychologique et de jargon de flic.
Si vous êtes habitué à des lectures choquante, ça vous laissera froid. Moi même, je n'ai pas été impressionné. Mais si vous êtes néophyte dans ce domaine, cela vous dégoûtera sûrement.
En bref, un bon cru grand public. Efficace dans l'écriture et la psychologie mais rien de bien original en soi. Ludivine Vanker reste tout de même un bon personnage.
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traitrecalin · 2 years
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“Le duo de bourreau proclame son ton unique mêlant à ses vers hérétiques les outrages de ses sarcasmes.”
https://orcd.co/yzmnmpg
https://t-solium.bandcamp.com/album/de-la-ruine
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