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#cotonneux
quemajoiedemeure · 7 months
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Ça fait un moment que j'ai commencé à lire Les Éclats, ce soir j'en ai lu un tiers d'un coup, il ne me reste que cent pages, j'ai pas vu les heures passer et je suis cotonneux et assommé par la profondeur et la pression de la narration, j'ai peur de finir et de lire la suite (en sortant mon chien sur le parking j'étais terrifié en imaginant la lueur d'une lampe de poche qui surgirait des arbres juste en face pour me chercher dans le noir) j'adore
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ernestinee · 2 years
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Je suis levée depuis un peu avant 6h du matin. Alors que je pouvais dormir une demi-heure de plus. Je sais que le rythme ne va pas diminuer avant un bon 21h30.
Aujourd'hui il y a de la paperasse ce matin, des préparations de séances, de l'administratif de début d'année pour les profs et les parents, une petite pause pour faire les courses et sans doute passer un coup d'aspirateur dans la maison si les courses vont vite.
Puis à midi, reprendre l'ado à l'école, et puis partir bosser en mangeant une tartine en conduisant. Puis des patients jusqu'à 19h. Puis reprendre l'ado au cirque. Puis rentrer, vérifier les devoirs, faire réciter les leçons tout en faisant le souper, ranger la cuisine. 21h30 s'asseoir vraiment.
Je trouve ça dingue parce qu'il n'y a pas si longtemps j'écrivais ici même "je ne suis pas du matin moi, je suis une nocturne". En fait non, c'est juste le contexte qui doit s'y prêter. Je suis d'un peu tout le temps.
Se lever tôt c'est commencer plus doucement, installer sa journée dans du coton, démarrer avec les idées apaisées, sans courir après le temps. Prendre le temps de regarder des photos, de papoter, d'avoir de l'ordre dans la journée qui arrive.
L'automne approche. J'adore cette saison. La nature s'apaise, s'abreuve après la sécheresse de l'été, se prépare à un petit repos et si on observe bien, on voit qu'elle change légèrement de couleur chaque jour. C'est le bol d'air frais, la saison où l'on retrouve avec bonheur le confort d'un petit pull en plus, la douceur du "oh je vais mettre mon petit foulard tiens". Mon père m'a dit un jour que le soleil d'automne existait pour donner cette couleur flamboyante à mes cheveux " 🧡 C'est poétique et inattendu de sa part, pour le peu que je sais de qui il était. Et un chouïa présomptueux mais bon.
Et c'est vrai que je me sens bien dans cette saison qui approche, j'aime porter du jaune vif, du rouille, j'aime ma grosse écharpe rouge qui est si longue que les patients s'enroulent dedans quand je vais les chercher à leur voiture. J'aime bien la forme que mon corps prend dans les vêtements chauds et fluides, j'aime le roux doré que prennent mes cheveux en fin de journée.
J'aime plus que tout les matins comme celui ci, où j'observe un brouillard doux, fluide et cotonneux sur la campagne, en buvant un chocolat chaud, un peu trop chaud. Je sens la chaleur rassurante s'emparer de ma gorge et s'enfoncer. Et je me dis que c'est parfait et que tout ça correspond parfaitement à comment je me sens en ce moment et que la journée peut commencer.
Chaque chose, chaque événement se suivra, se mettra tout pile à sa place et au bon moment.
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xmyrmidon · 1 year
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Parfois je reste un moment debout devant ta photo. Je m’imagine un océan. Les vagues percutent la rive avec poésie et pleines de vérité. Je pense souvent à toi, je te porte partout avec moi et j’espère que là où tu te trouves tu le sens. La mer est rarement calme. Ma mer à moi, tumultueuse, ta mer à toi, sublime. Deux océans qui coexistent avec tous ceux des autres autour. Je m’imagine sur la plage avec toi, en silence. Tu poses sur moi le même regard que ce jour-là, sur cette photo alors que je n’étais qu’une larve. C’est fou d’aimer quelqu’un qui n’a encore rien accompli juste parce qu’il existe, merci de l’avoir fait et de ne jamais avoir arrêté. Pourquoi a-t-on peur d’oublier ? C’est parce que les souvenirs c’est tout ce qu’il nous reste, tout ce qui nous lie encore à toi. Cette toile invisible tissé par nos neurones, entretenue par le cœur. Mon cœur est à l’ouvrage. Dans mon salon, debout devant la photo dans le cadre bleu ciel. J’espère que ton ciel est bleu et que ta mer est calme. Je ne sais même pas si tu préfères la mer ou la montagne. Il y a des poissons dans la mer. Je ferme les yeux et ta grosse moustache se change en poisson voguant à toute vitesse remuant de vigoureuses nageoires. Je ne relirais pas ce texte, comment me relever. J’espère que tu m’as entendu ce mercredi là. Cette fois là a été la fois où j’ai été le plus reconnaissant envers mon corps de faire fonctionner mes cordes vocales et envers mes yeux de ne pas m’étouffer. Je devais dire ça, j’espère que ça t’a touché, comme une plume. Je ne sais pas si tu es dans un ciel cotonneux ou dans la cité millénaire de profondeurs merveilleuses. Tu n’es pas là. Je suis fort. Parfois faible, j’essaye de faire de mon mieux et ça, c’est promis
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already-14 · 2 years
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« Neige » de Maxence Fermine.
« C’était une nuit de pleine lune, on y voyait comme en plein jour. Une armée de nuages aussi cotonneux que des flocons vint masquer le ciel. Ils étaient des milliers de guerriers blancs à prendre possession du ciel. C’était l’armée de la neige. » Au Japon, à la fin de XIXe siècle, le jeune Yuko s’adonne à l’art difficile du haïku. Désireux de perfectionner son art, il traverse les Alpes japonaises pour rencontrer un maître. Les deux hommes vont alors nouer une relation étrange, où flotte l’image obsédante d’une femme disparue dans les neiges. Dans une langue concise et blanche, Maxence Fermine cisèle une histoire où la beauté et l’amour ont la fulgurance du haïku. On y trouve aussi le portrait d’un Japon raffiné où, entre violence et douceur, la tradition s’affronte aux forces de la vie.
(via Neige – Blog – Christophe Renoux)
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luma-az · 2 years
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Le funambule
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Il hésite, au sommet de la falaise. Devant lui, la mer, sublime comme toujours, teintant de sel chaque bouffée d’air qu’il respire. Au-dessus, le ciel, immensité bleue peuplée de nuages cotonneux. Deux entités d’une sublime indifférence.
En bas, les rochers. Eux, au moins, ne sont pas indifférents aux souffrances humaines. Ils leur offrent leur miséricorde. Il suffit d’un pas de plus, d’un léger élan et…
Mais il hésite.
C’est vrai ça, tu sais ce que tu perds, tu ne sais pas ce que tu gagnes. Peut-être que ça fait vraiment, vraiment mal, les rochers. Même avec la hauteur et la vitesse. On parle d’être écrasé comme un scarabée sous une chaussure. Du liquide qui gicle à des dizaines de mètres. On le regrette forcément, quand vos os passent à l’état liquide. Ils ne doivent pas apprécier.
Et ensuite. Y a-t-il un ensuite ? S’il n’y en a pas, à la limite, ça se tenterait. Mais s’il y en a un ? Et si après avoir été délivré de la vie, on se retrouve coincé dans une autre vie, immatérielle mais éternelle ? Rien ne dit qu’elle serait si bonne que ça, après tout. En tout cas la première version ne l’a pas convaincu, et il n’a jamais trouvé le service après-vente pour se plaindre.
Il hésite et il oscille, sur le bord de la falaise, il hésite et vacille presque, au bord de la chute, en équilibre sur un sursis de la taille de sa semelle. Il hésite et ne peut pas se décider. Ce qu’il lui faudrait, c’est un élan, dans un sens ou dans l’autre, quelque chose qui le pousse à avancer, à transformer cette vie morose, ou qui le pousse dans l’autre sens, jusqu’en bas enfin de la falaise…
C’est une drôle de position qu’il a adopté. Funambule de la crête, entre mer et ciel, attiré par le sol sans jamais se décider, il n’est bien ni ici ni là, mais il pourrait… Un jour il pourrait se décider.
Il suffirait d’un élan…
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parisies · 2 years
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Insomnie.
Un café par habitude.
Je traîne mes pas cotonneux.
Paris est encore vide.
Je lève les yeux.
Et si je le rejoignais…
Lumineux, solaire, doré…
Pour danser dans les airs.
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sonmelier · 26 days
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9. Avalon Emerson | & the Charm
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🇺🇸 Etats-Unis | Another Dove | 40 minutes | 9 morceaux
Pour son premier album, la DJ californienne en résidence à Berlin délaisse la techno au profit d’une dream pop à la douceur désarmante. Un remède subtilement sucré à la fatigue émotionnelle, gorgé d’influences esthétiques mêlant le soleil à la mélancolie, la connexion à l’introspection (citons en vrac la house baléarique, la city pop japonaise ou encore le vacarme cotonneux du shoegaze).
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renaudb · 5 months
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CUMULUS MATINAUX AUTOUR DE L'EMBOUCHURE DE L'AMAZONE - 13/11/2023 - 13 H 17 UTC
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Image du satellite TERRA, le 13/11/2023 à 13 h 17 UTC : dans des conditions calmes, le vent de Nord-Est dessine de longues rues de cumulus sur les terres brésiliennes autour du delta de l'Amazone.
Dès son apparition, le soleil réchauffe les terres et déclenche la convection et la formation de cumulus.
À l'inverse, les eaux marines et fluviales relativement fraîches inhibent le phénomène, et découpent entailles et trouées dans le tapis cotonneux des nuages.
Boueux, l'Amazone charrie le plus important débit de tous les fleuves du globe, parcourant près de 7 000 km depuis les Andes.
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couverture du livre :
PRINTEMPS GLACIAL
PRINTEMPS GLACIAL
FEVRIER
C’est l’hivers. Le froid règne, il est tard et tombe la neige sans discontinuer. Cette Saint-Valentin s’amorce sous de mauvais hospices. Bruno quitte à l’instant son entreprise. Le ciel cotonneux cache les étoiles lointaines. Le vent glacé transperce ses os au travers de son duffelcoat. Bruno tremble plus que de coutume au moment où il actionne l’alarme de son établissement. 20 heures 30, il se trouve enfin au volant de son Scénic. Encore toute la route à faire pendant que le ciel déverse ses gros flocons.
Une pensée négative traverse le cerveau de cet homme d’affaire, de ce patron aussi solitaire que seul. « toujours tard, je rentre toujours tard. Putain, mais jamais je vais savoir faire autrement ». Il allume la radio afin de chasser de sa tête le déplorable constat émit sur lui-même. Il quitte enfin la ville en direction de sa douce campagne. Les routes étroites et mal éclairées ralentissent son retour jusqu’à Saint-Trivier. Son nez coule malgré le chauffage à fond dans l’habitacle. Il renifle et de temps à autre essuie du revers de la main.  Tant pis pour ce contre temps hivernal sur son trajet, lorsqu’il arrivera chez lui ; même seul ; il y trouvera un habitat douillet comme chaque jeudi.  Monique, la femme de ménage qu’il partage avec sa sœur Martine, s’occupe de sa grande maison. À la fin de sa journée de corvées, Monique a pour habitude de déposer le double des clés sous un pot de fleurs et la télécommande du portail emballée dans un sachet à la gauche de celui-ci.
En ce début de soirée maussade emmène Bruno dans quelques bribes de son passé. Une ex-épouse, Ghyslaine qui l'avait quitté depuis 4 ans pour un gendarme. Ses fils dont il a la garde. L’aîné qu’il a reconnu avant même de se marier à sa mère, et qui vit à Londres. Les deux autres en vacances, aux sports d'hiver à s'éclater. Sabine, cette jeune femme avec qui il aurait pu avoir une belle et longue histoire. Un fil conducteur qu'il n'avait pas su conserver lorsque les démons abaissants de son passé étaient revenus. Et cette foutue neige qui ne s'arrête pas !
« j’ai beau être un bon samaritain à faire bosser tout l’monde, à assumer les garçons. Mais putain ch’suis tout seul. Juste seul avec mon fric, ma baraque et mes chiens ! J’bosse toute la journée comme un forcené mais pour qui, pourquoi ? ch’suis vraiment un abruti ! »
Mais il arrive enfin devant son portail. Ce qui clôt toute la négativité qui encombrait l'habitacle de son véhicule. Il stoppe la voiture face à l’immense double porte qui ceint la bâtisse bressane. Moteur toujours en marche, il sort et va récupérer les clés et la télécommande. Il retourne au poste de conduite et appuie sur le bouton ouverture. Les deux chiens accueillent véhicule et bonhomme dans une liesse sans commune mesure. Maya, la chienne, se sauve comme à chaque fois que le portail s'ouvre. Bruno stationne son carrosse au milieu de la cour face à la piscine bâchée. Il s’empresse de rappeler Maya à l'ordre. La chienne docile, qui aime juste sentir les odeurs qui émanent du ru situé en face de la maison, revient vers lui sans se faire prier. Il ferme le grand portail. Il administre une caresse aux deux animaux et souffle un bon coup. La neige a cessé son manège. Un beau tapis recouvre l'ensemble de la propriété. les chiens adorent ce temps, et montrent leur désir du jeu. Bruno les repousse gentiment et se dirige vers l'entrée de son domaine de vie. Il introduit la clé, et après deux tours la porte s'ouvre. Il tient un sac empli de victuailles de sa main gauche. Il retire les clés de la serrure et pousse légèrement la porte du pied droit. Les chiens lui tournent autour juste au moment où ils s'apprêtent à entrer. Bruno agacé les rabroues. De la main droite il actionne l'interrupteur lumineux.
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ecnerual · 5 months
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elle est nette mais il manque les voyageurs cotonneux qui lui rendaient visite
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mpsevilla · 8 months
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THÉRAPIE
« Un voile blanchâtre me recouvre et mes yeux cherchent le relief à travers ce paravent laiteux. Mon index s’enfonce dans le nuage cotonneux pour essayer d’atteindre la lumière. Mon cœur s’affole, son rythme est inégal, je sens ses battements dans mon ventre. » Je m’arrête de parler, mes yeux s’embrument, ma gorge se serre. Mon psychiatre attend que je reprenne mon souffle. Il me fixe, je ne…
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plumedepoete · 11 months
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Yeux bonjour - Daroca Mikael
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Ils parlent plus Que la bouche Annoncent retrouvailles Regards d ’ archers. Écouter le quotidien Sans dire un mot Haut calme éveillé Détrousse inquiétude. Complices. Digitales étoiles Convive envoyée Éminents détails Identifient trésors. Malle des sens Sourire se glisse Vœu se minaude Faire un bésigue. Cotonneux. Pipelette des jeux Amuse la galerie Robe de convaincue Vêtue d ’ indiscrétion. Regards s apprêtent Mines confidentiels Des flancs clairs De brefs moments. Read the full article
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oasisenacoustik · 1 year
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L'OASIS EN ACOUSTIK REVIENT POUR UNE TROISIEME EDITION le SAMEDI 22 AVRIL : 
Jamais deux sans trois ! L'Oasis en Acoustik revient pour une troisième édition. Au programme, 🎵🎺 Un concert intimiste dans un lieu hors du commun 🥕👨‍🌾🧑‍🌾👩‍🌾 ➡️ Le concept : Trois artistes, auteur.es, compositrices et interprètes vont vous délivrer leur univers musical et leurs compositions pendant 25min chacun.es, sur une scène intimiste et dans un cadre insolite ! 
Les informations essentielles :
🗓La date : Le SAMEDI 22 Avril 2023 !
📍Le lieu : A l'Oasis citadine, juste derrière le Château de Flaugergue.
🕰Les horaires :
  - 17h : ouverture du lieu et de la billetterie ;
  - de 17h à 18h : visite guidée de la ferme pour ceux qui le souhaitent ;
 - 18h : ouverture du bar associatif et de la restauration (bières locales et brassées sur place & assiettes de tartinades maison) ;
  - 19h30 - 22h : Trois auteur.es, compositrices locales vont vous délivrer leur univers et leurs compositions originales en 25 min chacune.
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Annakim (Chanson française) : 
Annakim raconte ce qui lui trotte dans le cœur, des rêves étranges, des souvenirs cotonneux, des chagrins aussi. Elle nous embarque sur les flots doux et mélancoliques d’un univers intimiste. À écouter par ICI 💛
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Miszellany (Soul/RnB) : 
Miszellany est un.e musicien.ne et auteur.rice-compositeur.rice, fortement nourri.e d'influences soul, R'n'B, jazz, salsa, parmi tant d'autres. Amoureux.se des rythmes du monde, de la nature et de la vie, iel aspire depuis l'enfance à canaliser ses expériences à travers l'écriture de chansons. À écouter par ICI 💜
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Chamarrée (pop/jazz) 
Chamarrée chante pour exister, écrit pour apaiser ses maux. Son identité musicale est en construction : de la chanson française, du blues, du jazz ! Un plat en cuisson à savourer, re-doser, ré-épicer. Accompagnée de Jules Sauniere, elle vous présentera ses compositions redessinant ses doutes, ses peines, ses respirations et ses renaissances. À écouter par ICI 💚
🎫La billetterie : 3 tarifs (membres actifs, adhérents et non-adhérents).
Vous pouvez réserver votre place dès à présent en achetant votre billet en ligne ICI  (Nb : Il sera aussi possible d'acheter votre billet directement sur place, le jour de l'événement, dans la limite des places disponibles). 
Ps : N'hésitez pas à partager cet événement autour de vous ! Il est ouvert à tous, petits comme grands enfants et vous pouvez retrouver l'événement Facebook ICI ! 
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// CHRONIQUE ALBUM //
Daughter - Stereo Mind Game
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Les premiers singles nous avaient pour le moins enthousiasmé et voilà que pointe enfin le bout de son nez le 7 Avril chez 4AD le nouveau long format des londoniens enmennés par Elena Tonra, "Stereo Mind Game" et il temps de voir si leur séduisante dream pop fait encore mouche !
Il faut savoir que cela fait pas mal d'années que l'on attendait un véritable nouvel album du trio, en faisant abstraction de la bande originale du jeu vidéo "Life is Strange, Before the Storm" parue en 2017 et l'aventure solo récente de Tonra car 8 ans se sont écoulés depuis "Not to Disappear". De plus il est arrivé un moment où avouons-le, l'avenir du groupe était discuté, la faute à des rapports compliqués et même la gestation de ce nouvel opus fut longue, s'écoulant quasiment sur 4 ans et un enregistrement entrecoupé d'escales entre Londres, Portland et San Diego.
Double défi pour Daughter car en plus de ressortir la tête après un silence d'une poignée d'années qui sont une éternité à une époque où tout s'enchaine, sorties musicales comprises, le groupe continue de porter à bout de bras un genre musical ultra représenté depuis plus de 10 ans ; dream pop, synth pop, synth wave, autant de termes brandits ça et là pour qualifier cette grosse scène défendant une pop aérienne, éthérée, nourrie aux synthétiseurs, aux chants lassifs et guitares reverbérées. Eh oui Beach House et The XX ont fait plein de petits et sans réduire Daughter à ces évidentes comparaisons (et se reposer non sans ironie sur le nom du groupe qui pourrait évoquer leur parenté directe à cette scène), il faut avouer que beaucoup de groupes contemporains arborent aussi ces couleurs et il y a fort à faire pour se démarquer de tout cette meute.
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Mais bon cet album le voilà ! Et autant le dire tout de suite, contrairement à ce que pouvait avancer notre cher Georges Brassens sur l'un de ses morceaux les plus mémorables, le temps fit du bien à l'affaire ; alors que l'intro de l'album nous emmitoufle tout doucement dans le cotonneux d'une rêverie à venir, "Be on Your Way" pose tout de suite l'ambiance et nous plonge tête la première dans cette belle dream pop, avec ses harmoniques de guitare sous délai lui donnant un gros air de The XX, l'impression étant soutenue par la voix suave et posée à la Romy de Tonra et ces arrangements synthé/batterie/samples vocaux colorant ce premier petit bijou d'une juste couleur éléctro.
Le plus pop mais traînant la même mélancolie douce "Party" laisse entrevoir les couchers de soleil californiens, des images du film "Drive" nous revenant à l'esprit, que dire de la progression du crépusculaire et plus lyrique "Neptune" et ses choeurs entêtants ou des nappes de synthé cristallins du très synth pop à la Beach House "Swim Back", de l'alliance percussions/basse du sexy et langoureux "future lover" sinon que de morceau en morceau on a la conviction croissante que Daughter a bien fait de prendre son temps et de sortir de l'ombre avec un album aussi abouti, évident, élégant et se posant d'entrée comme un des beaux moments musicaux de cette année.
Poppy
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liv-basswood · 1 year
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1. Le lièvre du Cap
Je suis née à 17 ans. Plus précisément, j’ai pris conscience de mon existence, un jeudi 16 Mars, quelques jours avant mes 18 ans. Ce jour-là, au musée de sciences naturelles, j’ai rencontré le regard de Marius. Il est si puissant qu’il ne se croise pas, ce regard, il se rencontre, comme une présence autonome et indépendante. Nous nous sommes fixés mais sans aucun doute, Marius m’a pénétrée et possédée immédiatement. Jusque-là, mon corps et mon esprit flottaient dans un vide cotonneux et je n’avais trouvé aucune raison valable d’être et de respirer. De palpiter si subitement, mon cœur m’a arrachée à près de deux décennies de torpeur. L’aile de ce musée est ainsi faite que les animaux sont exposés dans de longues étagères vitrées de part en part, formant un dédale de couloirs peuplés de créatures disparues dont les reflets se superposent dans une ambiance tamisée.
Une collection de léporidés empaillés nous séparait. Un lièvre arctique et un lièvre du Japon nous observaient, du coin des billes noires qui substituaient leurs yeux. Je m’en rappelle car je me suis détournée de l’insistance de Marius pour me réfugier dans la lecture des panneaux explicatifs. Quelques secondes seulement, avant de revenir à lui, déjà captive. Alors il sourit, doux. Puis il parla, à travers la vitre. Il savait que je ne pouvais pas l’entendre de l’autre côté du diorama. Pas besoin de l’entendre pour le comprendre, jamais je ne pourrai l’expliquer. C’est comme ça. « Je m’appelle Marius ».
J’ai avancé un peu dans l’allée de cette famille de mammifères dont on imagine ni la diversité ni les prouesses. Le lièvre du Cap peut atteindre l’affolante vitesse de 75km/h. Il m’a suivie dans ma progression, dans son allée parallèle. Je sentais son attention, je la lui rendais au centuple. Devant une famille reconstituée de Garennes, il posa sa main droite sur le cristal, longue et anguleuse, celle d’un pianiste. Ses lignes et leurs profonds sillons épousèrent la surface froide et je rêvai soudainement de chiromancie. Quel sort nous réservait l’éternité ? Enfin, je remarquai son uniforme, le logo du musée sur son polo bleu marine. Il travaillait ici, dans les vestiges du monde sauvage.
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jessicacousin35 · 1 year
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#poemedujour Quand Sauzon s’éveille C’est un spectacle permanent Et chaque jour, je m’émerveille De ses tons changeants. Le nez dans mon bol J’attends qu’il se lève enfin Et que de sa céleste auréole Il signale le début du matin Accroché à ses nuages cotonneux Il me fait de l’œil Bientôt au zénith, en plein feu Puis roux comme un écureuil Il achèvera sa ronde Dans une apothéose Ocre et orangé Avant d’aller se coucher. 2/01/2023 https://www.instagram.com/p/Cm58nZ3KbcmoaKmllCeIYQx_XKlm-sCDgj23OA0/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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