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#drôle d’oiseau
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Comment la poésie est-elle devenue un nid ? 
Moi qui vivais dans la cage de la solitude, je cherchais les mots au dedans et au dehors. Je découpais des nuits et des journaux. D’années en années, je m’animais au printemps et chaque saison avait son ardeur propre, l’été surtout. Vacances de l’esprit. Repos de l’âme. Je m’étendais à l’ombre de mon ombre pour mieux m’élever. Je regardais mes pieds et ma démarche de poète, de ma hauteur et parfois en clignant des yeux. Alors oui, parfois aussi je perdais l’équilibre et mon temps. J’ai même perdu mes illusions et quelques plumes. Prises de bec. Je m’en balançais, je m’accrochais. Drôle d’oiseau. Un genre de sphynx ou de phœnix. Question de point de vue. Point final. 
Un soir j’ai reçu un coup au cœur. Lui aussi c’était un drôle de coco. Confidence pour confidence, de toi à moi, et de moi à lui, j’en oubliais momentanément le début de l’automne pour entonner mon chant et me découvrir sauvage. J’avais des ailes et le temps y était suspendu. Je susurrais tout d’abord avant de tout livrer. Oui un livre. Et c’était un livre ouvert, à cœur ouvert. Point de suture en poésie. Tout y était consigné et moi j’étais dedans, mot pour mot. En perspective. Un peu comme un journal ou un nid, ni dehors, ni dedans. Puis il s’est envolé, avec tout le reste. 
Moi qui vivais dans la cage de la solitude, j’y retournais alors pour maintenir le dialogue avec le silence. 
/ Fabienne PASSAMENT. 2024 Atelier d'écriture d'après Olivia TAPIERO
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argentinechili2024 · 2 months
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Première journée à Puerto Madryn
Nous sommes débarqués du navire un peu après son arrivée, à 11 h. Il y avait une longue rade à traverser à pied avant d’arriver dans la ville. On aurait pu prendre une navette gratuite, mais on ne le savait pas…
Au bureau de tourisme, on a découvert que ce qu’on voulait visiter ferme à 13 h. Et il était déjà 12 h 30. Bon, on se reprendra demain matin. Drôle d’horaire tout de même…
Nous avons marché sur la rambla, avec un bon petit vent de face. Puis, on a décidé d’explorer les rues du centre. Pas de chance, les commerces ferment de 12 à 16 h… Après avoir marché pendant deux heures dans les rues de la ville, nous sommes revenus à notre point de départ au bureau de tourisme. Nous avions repéré un café où on mange du chocolat argentin. Nous y sommes retournés pour nous désaltérer et goûter aux desserts et chocolats de la place.
Puis, retour vers le navire. On s’est renseigné sur les excursions courtes pour demain, mercredi. Après réflexion, nous avons décidé de ne pas réserver d’excursion, car nous en avons déjà une de prévue, et ce serait redondant par rapport à ce qu’on pourrait y voir.
Nous sommes donc revenus au navire vers 16 h 30. Nous avons passé un bel après-midi argentin, dans la région de la Patagonie.
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À mon tour de relaxer en robe de chambre sur notre balcon.
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Rencontre avec la police montée du coin. Le policier a des airs inca, comme dans Le temple du soleil. Il m’a laissé tenir la bride du cheval.
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Robert s’amuse. À droite, sculptures réalisées dans des arbres morts le long de la rue parallèle à la rambla.
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En revenant au navire, spécimen d’oiseau du coin rencontré sur la plage.
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Ça prend environ 15 minutes pour marcher le long de cette rade qui mène au bateau. Nous avons fait l’aller et le retour, car nous n’étions pas fatigués.
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Notre hôtel flottant.
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Les petits hors d’œuvres cet après-midi, à notre retour à la chambre. Accompagnés d’un vin mousseux, c’est encore mieux.
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swedesinstockholm · 10 months
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21 avril
l’autre jour je pensais à l’été dernier, quand j’avais peur qu’après desire lines à lasauvage, après p.a.r.t.s à bruxelles et après archa à prague tout s’arrête et que je retombe dans le trou, et maintenant on est en avril et j’y suis toujours pas retombée. je viens de gagner le concours jeune printemps du printemps des poètes et les deux programmateurs littéraires de la kulturfabrik m’ont dit de leur envoyer des textes pour organiser une lecture, ça y est, je suis validée par la scène littéraire luxembourgeoise et j’ai la tête qui tourne d’avoir trop de projets. 
et puis mercredi, le jour de la remise des prix du concours, 1. j’ai appris que j’avais gagné le premier prix 2. j’ai reçu un message de natalie qui me disait que sa coloc sous-louait sa chambre pendant six mois et que si je voulais je pouvais la prendre pour passer l’été à berlin et j’ai dit OUI mais depuis j’ai plus de nouvelles et j’essaie de faire comme si ça allait pas marcher parce que j’ai trop peur d’être déçue, berlin étant la championne du monde toutes catégories confondues pour me décevoir, et puis 3. r. d. le musicien m’a dit qu’il aimerait bien me rencontrer pour discuter en vrai la prochaine fois que je serais à bruxelles. et depuis dans ma tête c’est les montagnes russes. je suis complètement zinzin. d’abord ça s’est passé exactement comme avec ludvig. il me fait penser à lui parce qu’ils sont tous les deux musiciens et ils ont tous les deux un peu la même vibe, et j’ai eu exactement la même réaction de recul qu’avec ludvig à l’époque, parce qu’il met beaucoup de points d’exclamation dans ses phrases et qu’il a l’air un peu... zinzin. mais je crois que je projette mes propres insécurités sur les autres. alors j’ai mené ma petite enquête et au lieu de travailler cet après-midi j’ai épluché son compte fb devant les téléfilms de tf1, après-midi la plus saine du monde, j’ai appris qu’il avait beaucoup d’ami.es, que c’était le frère de p. du workshop au tictac center, qu’il avait l’air bien entouré, que son père avait une photo d’oiseau en photo de profil comme le père de cybille, pourquoi tous mes crush ont des pères ornithophiles? et puis quand je suis arrivée en 2018 j’ai vu une photo d’un bébé dans les bras d’une femme dont on voyait pas la tête avec un million de commentaires de félicitations et de voeux de bonheur et mon coeur est brutalement tombé par terre. j’avais pas du tout envisagé ça. c’était complètement incompatible avec l’histoire que je m’étais racontée dans ma tête. il a une FAMILLE? je me l’imaginais en train de m’envoyer des memes sur ig à minuit dans son lit à côté de sa compagne la mère de sa fille et je comprenais plus rien du tout. et puis un peu plus loin je suis tombée sur un post où il cherchait un appart ou une coloc kid friendly pour lui et sa fille et les choses ont recommencé à faire un peu plus sens. ok mais qu’est-ce qu’il s’est passé? elle est morte?
ce matin en allumant mon portable j’ai vu qu’il m’avait envoyé un tiktok qui m’a pas fait rire et dessous il avait marqué trop cool et je me suis mise à questionner sa santé mentale et puis ce soir à la kulturfabrik au lieu d’écouter le poète chiant du liechtenstein je pensais à ce tiktok et tout d’un coup j’ai compris que le trop cool ne faisait pas référence au tiktok mais à ma réponse qui disait que je me ferais un plaisir d’aller boire un verre avec lui et ça m’a soulagée. il m’a envoyé un autre tiktok pas drôle ce soir, alors je lui en ai envoyé un drôle pour voir, mais c’est bizarre d’envoyer des memes et des tiktok à quelqu’un que je connais pas. surtout que je suis nulle en communication par envoi de memes et de tiktok. mais bon, à chaque fois que j’y pense je me mets à sourire toute seule, donc ça doit pas être très grave. c’est moi qui lui ai dit que j’aimais trop sa vibe, je sais pas ce qui m’a pris, et puis il m’a répondu qu’il me trouvait très drôle lui aussi. un autre parallèle avec ludvig: son entourage. j’ai envie d’intégrer leur petit monde d’artistes bruxellois, comme j’avais envie d’intégrer le petit monde d’artistes suédois de ludvig. ou comme j’avais envie d’intégrer le petit monde d’ami.es queer de a.
22 avril
ce soir dans la cuisine pendant que je préparais le chou kale, ou alors c’était peut être en épluchant les pommes de terre, j’ai décidé de prendre congé de l’homosexualité et du mot queer (alors que je viens littéralement de me présenter comme artiste et écrivaine queer dans la bio pour les cahiers qgf) et puis du mot lesbienne aussi, tant qu’on y est. c’est trop stressant, c’est trop usant, les filles ne veulent visiblement pas de moi, mon atelier d’écriture pour la journée de la visibilité lesbienne va sans doute être annulé parce qu’y a pas assez de participant.es, tant mieux, laissez-moi tranquille, lara est hétéro maintenant. c’est le retour en force de mon moi ado qui tombait amoureuse à tout rompre de tous les musiciens bouclés qui croisaient mon chemin, elle a patiemment attendu son heure pendant tout ce temps, tapie dans l’ombre de mon lesbianisme. par contre hier soir à la kulturfabrik j’étais habillée 100% lesbienne. peut être pour cette histoire de balance, comme à la clinique quand j’avais l’impression de me protéger de mes sentiments pour n. en m’habillant et en ayant des attitudes masculines. ça me donnait l’impression de garder une part de contrôle, et aussi je me sentais hot comme ça. j’aime séduire les garçons avec ma part de masculinité.
23 avril
il pleut il pleut et je monte au lit trop tard avec mon téléphone allumé posé à côté de moi pour guetter une réponse de r. d. et ça va pas du tout ça va pas du tout, je recommence à me monter la tête comme avec laura a. je vis dans mon illusion je me vois déjà en belle-mère de sa fille what the HECK pourquoi tout est toujours si intense avec moi? pourquoi je démarre au quart de tour? m. est arrivée cet après-midi et j’avais qu’une chose en tête c’était de lui demander si elle pouvait me faire un double de ses clés pour me les passer quand elle sera en espagne au mois de juin. je vais pas passer l’été à berlin finalement, c’était prévisible, je commence à la connaître cette petite garce.
24 avril
comment écrire sans me focaliser sur r. d.? est-ce que je nourris pas la bête avec ce stupide journal? je veux pas donner de pouvoir à la partie de mon cerveau qui fait des obsessions hardcore sur mes crush. la semaine dernière quand il m’envoyait des trucs je cringeais et maintenant à chaque fois que je checke mon téléphone j’espère que je vais voir une notif avec son nom. 
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nouveau-blog · 2 months
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Les drôles d’oiseaux
Du 8 février au 30 mars, à Corbeil-Essonnes se trouve une exposition « les bestioles électroniques » réalisé par Marylou, une artiste et militante dans le domaine environnemental. Cette exposition mélange les chants d’oiseau et la technologie.
Dans la boite noire se trouve plusieurs dizaines de fils de différentes couleurs relier à une carte dans un bocal. Lorsqu’on s’approche d’un capteur on peut voir le fil de couleur s’allumer et émettre un son d’oiseau. Il y a différents type capteur (de tension, de présence, etc…). Lorsqu’ils ne sentent aucune présence les chants se succèdent et créée une harmonie. Mais si on rentre à m’intérieur de « ce jardin » l’harmonie est basculé et les chants ne vont plus être successif. Comme Marylou est sensible à cette cause et elle a voulu représenté cette nature fragile. De plus les composants électroniques qu’elle a utilisé pour synthétiser ces chants d’oiseaux sont, eux aussi, très fragile il est donc facile à détruire. Ces composants représentent une nature que l’être humain peut détruire et qu’il faut donc faire attention.
Rose-Marie Morais
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SAMEDI 3 FEVRIER 2024 (Billet 2 / 4)
Vous pourriez vous demander si faire presque toujours sa « marche rapide » le long de la Seine pourrait lasser JM, et bien « oh que non ! ».
D’abord suivre le cours d’un fleuve (même une simple rivière d’ailleurs) a quelque chose de magique et ce « quelque chose » est difficile à décrire avec des mots. Cela se rapprocherait plus de la musique. D’ailleurs, l’écoute au casque, en fonction de son humeur, de telle ou telle musique, peut accentuer les sensations, les émotions…
Et puis, selon là où le regard se pose, ce n’est finalement jamais le même parcours.
Lundi dernier par exemple, pour ne citer que ce jour… JM a vu :
une jeune-femme faire du hula hoop d’une façon tout à fait étonnante (ne manquez surtout pas la toute petite vidéo ci-dessous, vous n'avez jamais vu ça de votre vie !),
juste sous le Musée d’Orsay, un regard des plus perçants,
un saule (un peu dégarni) qui pleurait devant la façade du Louvre,
un drôle d’oiseau qui a niché à l’entrée du Pont du Carrousel reliant le Quai Voltaire sur la rive gauche aux Guichets du Louvre sur la rive droite,
et, pour finir, avant d’entrer au Louvre, face à la célèbre Pyramide de l’architecte Ieoh Ming Pei, une inconnue tournoyer dans une longue robe rouge…
Ce jour-là, la « marche rapide », A/R, a duré 2h30 ! Ceci, sans compter le temps qu’il a fallu dans le Musée pour retrouver la peinture que JM voulait vous montrer (voir le Billet suivant). Vous savez que le Louvre est le plus grand et le plus beau Musée du Monde...
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xavierbordesus · 7 months
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Au petit bosquet
Au petit bosquet Midi miroite à la paroi de l’écho Les ruisselets de l’air courantparmi les ramification des chênesquelle illusion sonore ! La nature s’imite elle-même Geais et merles sous les feuillesfrôlés de ces frissons de sourcesse rêvent truite tanche ou omble chevalier Et toi – drôle d’oiseau – en quoi te rêves-tu ?  
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christophe76460 · 10 months
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Sa Parole Pour Aujourd'hui du Dimanche le 18 Juin 2023
Drôle d’oiseau !
“Si c’est à cause de ta main droite que tu tombes dans le péché, coupe-la et jette-la loin de toi : il vaut mieux pour toi perdre un seul membre de ton corps que d’aller tout entier en enfer”. Mt 5. 30
Le coucou est un drôle d’oiseau. Il ne fait pas de nid pour y pondre son seul œuf de la saison. Il se contente d’aller pondre dans le nid d’un autre oiseau. De plus, son œuf prend l’apparence et la taille des œufs déjà pondus par la propriétaire du nid. Une fois déposé, le coucou ne s’occupe plus de son œuf qu’il laisse au bon soin d’un autre couple qui ne remarque pas l’intrus. Lorsque les oisillons crèveront la coquille qui les a protégés, et qu’ils ouvriront leur bec pour recevoir la nourriture que les deux parents vont s’échiner à rechercher, le petit coucou recevra, comme les autres, sa pitance. La femelle du coucou – peut-on parler de mère ? – a réussi son coup : pourquoi faire un nid et couver quand d’autres font cela très bien ?
Hélas, l’histoire ne se termine pas là ! En effet, le petit coucou devient souvent plus grand que les autres oisillons. Et parce que la place manque, il ne se gêne pas pour jeter par-dessus bord ses colocataires, au fur et à mesure qu’il se sent à l’étroit. Et c’est ainsi que les pauvres parents continuent à nourrir l’intrus, avec un instinct généreux, même si le coucou est le responsable de la disparition de la première nichée.
Cette étrangeté de la nature peut révolter et faire naître en nous la haine du coucou que nous entendons chanter dans nos bois.
C’est aussi une instruction fort pertinente. Est-ce que nous n’alimentons pas, en nous, des “coucous” maléfiques qui tuent progressivement ce qu’il y a de meilleur en nous, Nous pouvons percevoir que quelque chose cloche dans notre nid : un “ennemi” qui se nourrit de ce que nous lui apportons, inconscients que nous sommes en danger. Ne laissons pas telle impureté gagner du terrain dans notre cœur parce que c’est elle qui fera le vide autour d’elle pour prendre toute la place.
De façon très radicale, Jésus recommandait d’arracher l’œil qui pouvait nous détourner du vrai, ou la main qui pouvait nous entraîner dans le mal.
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yes-bernie-stuff · 10 months
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Drôle d’oiseau ! 18/06/2023
“Si c’est à cause de ta main droite que tu tombes dans le péché, coupe-la et jette-la loin de toi : il vaut mieux pour toi perdre un seul membre de ton corps que d’aller tout entier en enfer”. Mt 5. 30
Le coucou est un drôle d’oiseau. Il ne fait pas de nid pour y pondre son seul œuf de la saison. Il se contente d’aller pondre dans le nid d’un autre oiseau. De plus, son œuf prend l’apparence et la taille des œufs déjà pondus par la propriétaire du nid. Une fois déposé, le coucou ne s’occupe plus de son œuf qu’il laisse au bon soin d’un autre couple qui ne remarque pas l’intrus. Lorsque les oisillons crèveront la coquille qui les a protégés, et qu’ils ouvriront leur bec pour recevoir la nourriture que les deux parents vont s’échiner à rechercher, le petit coucou recevra, comme les autres, sa pitance. La femelle du coucou – peut-on parler de mère ? – a réussi son coup : pourquoi faire un nid et couver quand d’autres font cela très bien ? Hélas, l’histoire ne se termine pas là ! En effet, le petit coucou devient souvent plus grand que les autres oisillons. Et parce que la place manque, il ne se gêne pas pour jeter par-dessus bord ses colocataires, au fur et à mesure qu’il se sent à l’étroit. Et c’est ainsi que les pauvres parents continuent à nourrir l’intrus, avec un instinct généreux, même si le coucou est le responsable de la disparition de la première nichée. Cette étrangeté de la nature peut révolter et faire naître en nous la haine du coucou que nous entendons chanter dans nos bois. C’est aussi une instruction fort pertinente. Est-ce que nous n’alimentons pas, en nous, des “coucous” maléfiques qui tuent progressivement ce qu’il y a de meilleur en nous, Nous pouvons percevoir que quelque chose cloche dans notre nid : un “ennemi” qui se nourrit de ce que nous lui apportons, inconscients que nous sommes du danger. Ne laissons pas telle impureté gagner du terrain dans notre cœur parce que c’est elle qui fera le vide autour d’elle pour prendre toute la place. De façon très radicale, Jésus recommandait d’arracher l’œil qui pouvait nous détourner du vrai, ou la main qui pouvait nous entraîner dans le mal.
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lanuitlennuie · 1 year
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Alors qu’au début nous bataillions pour chaque mot, I. me laisse taper de trois doigts et sans presque me corriger la lettre à la députée et à Revenu Canada. Passée la satisfaction de n’en faire qu’à ma tête, je suis un peu désœuvrée, je la regarde comme un chien défait, le bâton aux pieds du maître qui ne veut plus jouer. J’aime être assise proche d’elle et bien observer de quoi sa matière est faite. Le kohl bleu sous les yeux façon Nefertiti, la tignasse blonde ici rose, chaque mèche enduite de gel pour contenir leur frisure incroyable, les grains de beauté, les bagues en tête de mort, le vernis à ongle bigoût. I. est épuisée, j’appelle pour elle Pinel, elle roule des yeux en me dictant silencieusement mon texte. On raccroche en pouffant. Je me demande pourquoi elle s’abandonne à moi : n’a-t’elle vraiment plus de force ou bien c’est le besoin d’être vue et «écrite » par une autre? Je m’abandonne aussi à une vie un peu sans moi, aux fulgurances et nonchalances de cette femme, drôle d’oiseau du grand Est.
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actu24hp · 1 year
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Une start-up lève 150 millions de dollars pour « ressusciter » le dodo !
Ils avaient déjà annoncé leurs ambitions concernant le mammouth laineux ou encore le loup de Tasmanie. Voici maintenant que Colossal Biosciences révèle vouloir ressusciter le dodo. Le dodo, c’est un animal presque mythique. Un drôle d’oiseau pour ainsi dire sans aile. Mais qui a bel et bien existé. Les scientifiques l’avaient baptisé Dontre de Maurice. Parce qu’il vivait paisiblement sur l’île…
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madamebaguette · 1 year
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Émeutes, vol au-dessus d’un nid de pavés - Claude Luezior
73 p., Cactus inébranlable éditions, Belgique, 2022 ISBN : 978-239049-054-8
Ich bin das Schwert, ich bin die Flamme. Ich habe euch erleuchtet in der Dunkelheit, und als die Schlacht begann, focht ich voran in der ersten Reihe.
Hymnus (poème de Heinrich Heine)
“Je suis l’épée, je suis la flamme“, clame Heine, le plus Français de tous les poètes allemands. C’est le combat livré par Claude Luezior dans une cinquantaine d’ouvrages dans des genres très divers. Le dernier en date, Émeutes, certes un opuscule, mais à la prose dense, foisonnante, parfois torrentielle, est un petit chef-d’œuvre.
Luezior, écrivain prolifique aux multiples facettes, poète-clinicien, est un fin observateur d’une société en déliquescence. Impossible de “survoler” Émeutes, au sous-titre subtil et parodique, tiré du roman de Ken Kesey, “Vol au-dessus d’un nid de coucou“ et du célèbre film de Forman avec Jack Nicholson dans le rôle d’un criminel génial simulant la folie dans un hôpital psychiatrique. Et si le mot “cuckoo” en anglais désigne le coucou, il signifie aussi en argot américain l’excentrique, le dérangé, le fou. Alors, Claude Luezior, un “schräger Vogel”, “un drôle d’oiseau“, selon l’expression allemande, un écrivain un peu déjanté ? Au premier abord, son style très particulier intrigue et peut dérouter le lecteur.
Le lyrisme va de pair avec un sens aigu de la dérision. Un style d’une part “verlainien“ dans la mesure où le poète-émeutier “cisèle les mots comme des coupes“ (Verlaine), et d’autre part fulminant, percutant, avec des accents rimbaldiens de révolte teintée d’un humour grinçant, de désillusion et d’un profond dégoût pour les dérives d’une société de plus en plus clivée, de désarroi aussi devant le chaos et la violence aveugle et aveuglante qui caractérise les meutes, toutes les émeutes. Le déchaînement des black blocs obscurantistes “complotant contre les Lumières“ “les braillards“ à l’assaut du Capitole, fournissent deux exemples de l’incurable et incommensurable bêtise humaine.
Mais l’empathie est aussi au cœur du livre, car la maltraitance et la souffrance sont dans les deux camps. Le policier qui matraque un manifestant ou même, au nom de l’ordre, lui tire dessus, au risque de l’éborgner, n’est-il pas lui aussi un brave père de famille ayant un mal fou à joindre les deux bouts ? Le mal vient d’en haut, le mal vient d’en bas. Luezior pose une question essentielle : “L’humanité est-elle un chaînage de violences légitimées par tel pouvoir, folie, idéologie, ethnie et parfois tel ou tel dieu ? Ce faisant, il nous incite à la réflexion.
Claude Luezior, jongleur de mots virtuose, ne forge pas seulement des phrases-poignards acérées et poignantes, les torches enflammées qu’il lance, sont quelquefois des clins d’œil à l’histoire. Ainsi, évoquant les gilets jaunes : “Au fond, prenez-les tous, Dieu y reconnaîtra les siens.“ est une allusion ironique au Massacre de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572, et à l’ordre donné par Catherine de Médicis d’éliminer d’abord les chefs protestants. “Tuez-les, mais tuez-les tous.“ Et la populace catholique s’en donna à cœur joie.
Les émeutes sont vieilles comme le monde, les soulèvements populaires sont collectifs et irrationnels, parfois justifiés dans une société aussi inégalitaire. La faim peut rendre un individu fou et criminel, aucun poète ne l’a mieux exprimé que Jacques Prévert dans “Déjeuner du matin“. Et les émeutes sont aussi personnelles. Chaque homme dans sa nuit est enserré dans l’étau angoissant de ses émeutes intérieures. Émeutes est un livre émouvant, au premier sens du terme.
“Mais peut-être un jour viendra-t-il, un jour où on verrait les pavés s’envoler tels les oiseaux du paradis.“ Les maux, eux aussi, réussirent à s’évader de la boîte de Pandore et à s’envoler et se répandre sur la Terre pour s’abattre sur les hommes. Seule au fond de la boîte resta l’espérance, frêle et frissonnante. Le monde n’étant jamais comme il faut, prenons nos responsabilités, protestons intelligemment et gardons espoir, nous dit à sa manière le combattant et l‘humaniste Claude Luezior.
Il est l’épée et la flamme. Émeutes : à lire absolument.
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shopises · 2 years
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Jouet interactif de Simulation d'oiseau pour chat, avec Super ventouse, plume d'oiseau pour chaton, jeu de chasse, exercice, fournitures
Jouet interactif de Simulation d’oiseau pour chat, avec Super ventouse, plume d’oiseau pour chaton, jeu de chasse, exercice, fournitures
Jouet de Simulation oiseau chat bâton interactif chat oiseau de plume drôle avec cloche chat bâton jouet pour chaton jouet de jeu fournitures de chat La simulation d’oiseau fait le bâton du chat, inspire la nature de chasse du chat!Le chat est attiré par le fil de fer flexible et les différents oiseaux remplaçables.Lorsque vous n’êtes pas libre, utilisez une ventouse pour fixer le chaton pour…
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petitmonsieur1 · 4 years
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Perchoir
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curvatio · 3 years
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28. Chanson
Mon chéri a composé une mazurka qui est peut-être une des plus belles de France. Elle s’appelle à ma rose. Elle n’a pas de paroles. Est-ce qu’on peut parler de chanson sans paroles ? Techniquement parlant ? Je me demande. On n’écrira rien de plus beau, de toute façon, qu’une chanson de rupture qui parle de roses et de lilas. Alors, pas de paroles : c’est très bien. Ça doit être à cause de la flûte, techniquement parlant, je n’en sais rien, mais on se sent comme un drôle d’oiseau en écoutant sa mazurka. On a du vent à l’intérieur. C’est une chanson avec du vent, du vent auquel on lâche les rênes, et qui titube et qui revient, mais, en même temps : ça ne fait pas mal. C’est une chanson très innocente, pas naïve mais très innocente, il y a quelque chose de pur dedans, quelque chose de quasi-sans-poids. Un petit air à la Verlaine, à l’abri des pierres de jaumont. Un peu de vent dans les sapins. Un brin de romances sans paroles. 
Quelques jours après notre rencontre, il m’a dit avoir inventé cette chanson pour sa future femme. Et depuis, sa chanson, je fais l’école buissonnière dedans. Pour ne plus me demander ce qu’il me trouve. Laisser le vent me faire tourner la tête (et les oiseaux tourner autour) ; m’éloigner du rivage des signes ; chercher, même, à chanter sans mots.
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jeanfrancoisrey · 3 years
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Drôle d’oiseau …
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lupitovi · 3 years
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Kate Evans - Rosa la rouge (illustrant la lettre de Rosa Luxemburg écrite en prison à Hans Diefenbach en 1917)
Petit Hans, dormez-vous ?  Me voici avec un long brin de paille pour vous chatouiller l’oreille avec une longue paille. J’ai besoin de compagnie, je suis triste, je veux me confesser. Ces jours-ci j’ai été méchante et donc malheureuse et donc malade. Ou faut-il dire dans l’ordre inverse : inverse j’ai été malade et donc malheureuse et donc méchante! Je ne sais plus. A présent je suis redevenue bonne et je jure que jamais, jamais plus je n’écouterai mes démons intérieurs. Pouvez-vous m'en vouloir d'être parfois malheureuse, quand je ne peux plus voir et entendre que de loin ce qui est pour moi la vie et le bonheur ?Mais après tout oui, grondez-moi, et je jure que je serai désormais la patience, la douceur et la gratitude même. Mon Dieu, n'ai-je pas assez de raisons d'être reconnaissante et gaie, puisque le soleil brille si bien et que les oiseaux chantent cette vieille chanson dont j’ai si bien compris le sens ?...
Celui qui m'a le mieux ramenée à la raison est un petit ami dont vous trouverez ici le portrait. Ce compagnon au bec insolent, au front abrupt et à l'œil malicieux s’appelle : «hypolaïs hypolaïs», ou plus communément : « oiseau des tonnelles» ou encore : «moqueur des jardins ». Vous l’avez sûrement déjà entendu quelque part, il niche volontiers un peu partout dans les jardins et les parcs touffus; simplement, vous ne lui avez pas prêté attention: les gens passent souvent devant les choses les plus nobles de la vie sans même les regarder. C’est vraiment un drôle d’oiseau, celui-là. Il ne chante pas de chanson ou de mélodie comme les autres, il est né tribun, par la grâce de Dieu. Il adresse au jardin des discours retentissants, pleins de fièvre et de drame, de transitions audacieuses et de crescendos pathétiques. Il pose les questions les plus impossibles, s’empresse d'y apporter des réponses aberrantes, avance les affirmations les plus hardies, réfute fougueusement des points de vue que personne n’a exprimés, enfonce des portes ouvertes, et triomphe subitement par des: « Ne l'avais-je pas dit? Ne l'avais-je pas dit ? » Puis il enchaîne par de solennelles mises en garde à tous ceux qui veulent ou ne veulent pas l'entendre: « Vous allez voir! Vous allez voir ! » (car il a la judicieuse habitude de répéter chaque plaisanterie deux fois). Et ça ne le dérange pas du tout de couiner subite vient comme une souris qui se serait coincé la queue, ou d’éclater d’un rire qui se voudrait diabolique, et qui, venant de cette minuscule petite gorge, est incroyablement comique. Bref, il emplit sans relâche le jardin d’absurdités éclatantes, et dans le silence qui règne pendant ses harangues, on croirait voir les autres oiseaux échanger des clins d’œil et hausser les épaules. je suis la seule à ne pas hausser les épaules; chaque fois, je ris, comblée, et je lui lance: « Petit palabreur ! » Car je sais bien que cet absurde bavardage est profondément sage et qu’il a raison en tout point. Tel un second Érasme de Rotterdam, il chante en toute conscience l'éloge de la folie, et il tape juste, forcément. je crois qu'il reconnaît déjà ma voix.
Aujourd'hui, après plusieurs semaines de silence, il a recommencé son raffut, et s’est installé sur le petit noisetier juste devant ma fenêtre. Quand toute joyeuse, je lui ai lancé mon salut habituel: a Petit palabreur ! », il m’a crié je ne sais quelle impertinence que l’on pouvait presque entendre comme : «Folle toi-même ! » ... je l’ai immédiatement admis dans un rire reconnaissant, et sur-le-champ j’ai été guérie de la méchanceté, du malheur et de la maladie. — Non, Petit Hans, je ne divague pas en vous décrivant ce bavardage théâtral! Chaque mot est vrai. Vous pourrez vous en convaincre en allant au jardin botanique de Berlin, où l’oiseau moqueur niche en masse, et vous rirez aux larmes en écoutant ce drôle de petit gars. 
Aujourd’hui, nous avons encore eu une journée d’une beauté inconcevable. D’habitude, je regagne ma tanière à 10 heures du matin pour travailler, aujourd’hui je n’ai pas pu. J’étais étendue dans mon fauteuil en osier, la tête renversée en arrière, et, sans bouger, j’ai regardé le ciel des heures durant. D'immenses nuages aux formes fantastiques recouvraient le bleu tendre du ciel qui ça et là apparaissait entre leurs pourtours déchiquetées. La lumière du soleil ourlait ces nuages d’un blanc d'écume éclatant, et au cœur, ils étaient gris, d’un gris très expressif, passant par toutes les nuances, du voile argenté le plus doux au ton orageux le plus sombre. Avez-vous déjà remarqué la beauté et la richesse du gris ? Il a quelque chose de si distingué et pudique, il offre tant de possibles. Quelle merveille, tous ces tons gris sur le fond bleu tendre du ciel! Comme une robe grise va bien aux yeux bleu profond. 
Pendant ce temps, devant moi, le grand peuplier de mon jardin bruissait, ses feuilles tremblaient comme dans un frisson voluptueux et étincelaient au soleil. Pendant ces quelques heures où j'étais tout entière plongée dans des rêves gris et bleus, j'avais le sentiment de vivre des millénaires. Kipling raconte, dans une de ses histoires indiennes, que chaque jour vers midi, un troupeau de buffles est emmené loin du village. Ces bêtes gigantesques, qui en quelques minutes pourraient écraser sous leurs sabots un village tout entier, suivent docilement la baguette de deux petits paysans â la peau sombre, vêtus d'un simple tricot, qui les conduisent d'un pas décidé au lointain marécage. Là, les bêtes, dans un énorme bruit, se laissent glisser dans la boue, s'y vautrent avec délice et s'y enfoncent jusqu’aux naseaux, pendant que les enfants se protègent des rayons impitoyables du soleil à l'ombre d'un maigre acacia, mangent lentement une galette de riz qu’ils ont emportée avec eux, observent les lézards endormis au soleil et, en silence, regardent vibrer l’espace… « Un après-midi comme celui-là leur semblait plus long qu'à bien des hommes une vie entière », lit on chez Kipling, si je me souviens bien. Comme cela est bien dit, n’est-ce pas ? Moi aussi, je me sens comme ces enfants indiens, quand je vis une matinée comme aujourd'hui.
Une seule chose me fait souffrir : devoir profiter seule de tant de beauté. je voudrais crier par-dessus le mur: je vous en prie, faites attention à ce jour somptueux l N 'oubliez pas, même si vous êtes occupés, même si vous traversez la cour à la hâte, absorbés par vos tâches urgentes, n'oubliez pas de lever la tête un instant et de jeter un œil â ces immenses nuages argentés et au paisible océan bleu dans lequel ils nagent. Faites attention à cet air plein de la respiration passionnée des dernières fleurs de tilleul, à l’éclat et la splendeur de cette journée, parce que ce jour ne reviendra jamais, jamais ! Il vous est donné comme une rose ouverte posée à vos pieds, qui attend que vous la preniez, et la pressiez contre vos lèvres.
R.
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