[Who planted the dark seeds of your dreams?]
XIII - La Marche Triangulaire
Environ deux semaines plus tard, les livres sont arrivés. Deux grosses briques. C'était vraiment un plan formidable.
Je dois dire que ce sont de très belles rééditions. Comparé à l'article que j'ai imprimé, par exemple, les illustrations sont incroyablement claires, comme si quelqu'un avait voyagé dans le temps et scanné la première édition. Clair, seulement visuellement. Leur signification n'était certainement pas claire. Stéganographie surtout était jolie, avec ses instructions détaillées pour invoquer les esprits.
Le processus de traduction (Stéganographie était en latin) a été lent, mais il est vite devenu évident que les livres ressemblaient essentiellement à l'écriture d'un fou, et je savais qu'il y avait même une autre couche de folie cachée ou cryptée dans le texte. J'étais entouré de notes sur papier, d'articles, de livres, comme un vrai fou moi-même. Et comme tant de fois ces derniers mois, j'étais perdu.
Eh bien, les livres n'étaient pas utiles pour résoudre le puzzle, mais j'ai découvert que c'étaient de très bons oreillers. Un nuit, la traduction m'endormait et je me suis réveillé avec mon visage collé sur Polygraphie. L'article que j'ai imprimé, qui contenait une copie de la couverture du livre, était juste à côté. En regardant la couverture de si près (peut-être de trop près), je l'ai finalement vu. Les clés.
Dans l'article, l'homme tenait deux clés, mais dans le livre, c'était trois. Au début, je pensais que la photo dans l'article était simplement dégradée, mais il y a beaucoup de numérisations haute définition en ligne, et toutes contenaient deux clés, pas trois. Le description partout était: "Trithème, s'agenouillant et présentant son livre à l'empereur Maximilien. Derrière lui, Haselberger détient deux clés." C'est très subtil, mais quand regardé côte à côte, c'est si évident. Au lieu de deux clés, dans mon exemplaire, j'en ai vu trois.
Tout le reste était pareil. J'ai jeté Polygraphie de côté et coincé mon nez dans Stéganographie.
C'était beaucoup moins évident, mais je l'ai trouvé. Partout, la porte avait deux fenêtres, mais dans chez Mars Éditions, il y avait trois:
Clefs altérées, portes altérées. Dans quel but ? Quelque chose de si subtil, si caché devait être important, mais pourquoi ? Trois : un nombre sacré et magique. Une trinité.
Je suis retourné à Nuit Sans Fin et j'ai recommencé depuis le début. En pensant au chiffre 3, pour la première fois, le triangle de la première page (le triangle réapparu sur la dernière page) m'a semblé important. Ensuite, je suis revenu aux livres Trithème et au chiffre expliqué dans l'article. Pour dériver l’incantation, on prend la deuxième lettre d’un mot sur deux. Le nombre critique ici est donc 2. Deux. Deux clés. Deux fenêtres. Mais ce chiffre n'a pas fonctionné. Peut-être que le nombre qu'on cherche n'est pas deux, mais trois. Trois clés, trois fenêtres. Trois, le nombre sacré. Le numéro du triangle. Peut-être qu'on doit prendre chaque troisième lettre de chaque troisième mot dans Nuit Sans Fin ? Qu'une seule façon de le savoir.
Cet esprit ondulant
Ce voyageur capuchonné
Qui existe odieusement ailleurs
Vous vagabondiez et elle fantasmait
Elle a cultivée, avec les philosophes
une incantation évidente
Pour les lucifuges
Pour les moqueurs
Ce fantôme fieffant
Loin des fadasseries terrestres et badines
Ils se perchaient
Les cormorans aporétiques
Une plaine vaste
Le résultat:
daphnisegoinsilvishincusqueadsideranotus
Mon cœur battait à tout rompre. J'ai immédiatement reconnu le nom Daphnis du tableau Et In Arcadia Ego et j'ai su que c'était la clé.
J'ai répété ce processus depuis le début du livre et suis arrivé au paragraphe suivant après avoir rempli là où je supposais que les espaces et les ponctions devaient se trouver :
Après être arrivé au lieu où se confondent existence et non-existence, une porte verte est apparue, invoquée là depuis les plaines pastorales de la plus ancienne Arcadie. J'ai chanté à la porte ces paroles qui précédaient les ténèbres : Daphnis ego in silvis, hinc usque ad sidera notus.
J'aurais dû être heureux que tout ce qui avait conduit à ce moment n'était pas une coïncidence après tout, mais tout à coup, j'ai été terrifié.
31 notes
·
View notes
La Mode illustrée, no. 18, 30 avril 1882, Paris. Toilettes de la Mon Fladry, Mme Coussinet, Succr, 43 r. Richer. Collection of the Rijksmuseum, Netherlands
Description de toilettes (Bibliothèque Forney):
Toilette de visites. En moire olive et armure à dessins japonais de deux nuances bleues (bleu très-foncé et très-clair) avec chiffres olives. Le corsage est fait en moire olive, ainsi que la jupe courte. Celle-ci est garnie sur son bord inférieur d'un volant de dentelle de Toscane (blanche et un peu épaisse). Mêmes volants au nombre de quatre sur le lé de derrière. Le devant de la jupe est garni de deux écharpes en armure. Sous la deuxième, (celle du haut) se trouve placée sur chaque côté une quille en moire qui sépare le devant de la jupe et du lé de derrière. Cette deuxième écharpe est drapée en pouf. Les manches s'arrêtent au coude. Grosse ruche de dentelle à l'encolure. Tous les volants de dentelle reposent sur des volants de moire.
Toilette en voile ivoire, à fleurettes multicolores. Corsage-blouse, retenu à la taille par une ceinture garnie sur son bord inférieur de deux rangs de dentelle de Saxe blanche formant des basques. Le devant de la jupe est partagé en trois partiea formant de grosses côtes de melon par les froncés-perpendiculaires qui sont répétés trois fois, mais vont en mourant vers le bord supérieur. Le bord inférieur de la robe est garni de deux rangs de même dentelle de Saxe. Paniers rejetés en arrière et plastron bouffant.
—
Visiting ensemble. In olive moire and Japanese pattern armor in two shades of blue (very dark and very light blue) with olive numerals. The bodice is made in olive moire, as well as the short skirt. This is trimmed on its lower edge with a flounce of Tuscan lace (white and a little thick). Same flounces four in number on the back strip. The front of the skirt is trimmed with two weave sashes. Under the second, (the top one) is placed on each side a moire keel which separates the front of the skirt and the back length. This second scarf is draped in pouf. The sleeves stop at the elbow. Large lace ruffle at the neckline. All lace ruffles rest on moire ruffles.
Ensemble in ivory voile, with multicolored flowers. Bodice-blouse, held at the waist by a belt trimmed on its lower edge with two rows of white Saxony lace forming basques. The front of the skirt is divided into three parts, forming large melon ribs by the perpendicular gathers which are repeated three times, but are dying towards the upper edge. The lower edge of the robe is trimmed with two rows of the same Saxon lace. Baskets thrown back and bouffant plastron.
62 notes
·
View notes