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#fablesvandales
codexurbanus · 3 years
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La Fable Subie de la semaine, qui prend de la hauteur dans le match entre Art Officiel Académique et Art Sauvage….
Fable Subie 32/50 en l’honneur des 400 ans de Jean de la Fontaine (16211695) et de ses Fables Choisies, à voir rue Marcadet ou Porte de Clignancourt
La COLONNE et la BOMBE
Dans le prestigieux jardin d’un royal palais,
Une armée de colonnes immobiles paradait.
En ligne, au cordeau, enfin au garde-à-vous,
Elles voulaient ainsi épater la Galerie des Proues.
Elles s’érigeaient en monuments, elles se voulaient éternelles,
Elles incarnaient une époque et un art hors-sol,
Et c’est donc avec une certaine dose de fiel,
Qu’elles virent débarquer la bombe aérosol.
Celle-ci, entre poésie et garde-à-vue,
Baguenaudait à la recherche d’un nouveau mur
Elle qui n’aimait rien tant que la peinture
Ne vit dans la Colonne qu’un support vide et nu
Elle allait joyeusement y projeter son blaze
Quand la colonne, outrée, protesta vivement
« Comment oses-tu, bombe narquoise,
Vouloir dégrader l’œuvre qui règne céans ?
Ne sais-tu point que mes rayures font loi,
Et qu’en outre je suis protégée par le droit ? »
La bombe amusée lui répondit avec sincérité
Que précisément elle n’avait que faire des règles
Que son art vandale, sauvage et espiègle,
N’existait que par amour de la douce liberté
Ainsi, là où la colonne se pensait immortelle,
La bombe cultivait son aspect éphémère,
De cette impermanence elle était fort fière,
Et la postérité fantasque lui faisait la part belle
Elle termina en s’excusant du crime de lèse-majesté
Qu’elle allait commettre en tagguant prestement,
Traitant la colonne comme un mur de stationnement,
Elle la gratifia glorieusement d’un coup de spray bien lancé
La Colonne furieuse ne put même pas s’essuyer :
Bien qu’elle ait le bras long, elle ne restait qu’un tronc ;
Et la bombe vagabonde disparaissait déjà à l’horizon
Sous le regard rageux de sa victime empotée.
La postérité ne se commande pas ;
Si on peut s’imaginer monument de son vivant,
Les jeux ne sont point faits avant un certain temps,
Et ce choix final ne nous appartient pas.
L’art urbain d’un Banksy, Haring, Invader ou JR,
A donné à l’Histoire de l’Art quelques moments de grâce,
Eclipsant totalement Fluxus et Support/Surface
En offrant des chef-d ’œuvres qui firent le tour de la terre…
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codexurbanus · 3 years
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La Fable Subie de la Semaine, qui nous rappelle comme notre monde civilisé est fragile…
Fable Subie 30/50 en l’honneur de Jean de la Fontaine et ses Fables Choisies, à voir rue Marcadet et à Porte de Clignancourt
La CHUTE de la CORALLOMÉDUSE
Dérivant dans l’Océan du Monde
Comme une ville magnifique et radieuse
La Coralloméduse, Impératrice de l’Onde
Se savait détentrice d’une civilisation merveilleuse.
Chacun dans la cité flottante se voyait assigner sa tâche :
Certains bâtissaient les fines tours de calcaires
Qui aux citoyens ravis servaient d’habitations
D’autres chargeaient et déchargeaient sans relâche
Les provisions nécessaires pour nourrir une ville entière
Et d’autres encore en géraient les déchets des maisons.
Il y avait ceux qui assuraient une défense urticante
Qui dans les sept mers avaient fait sa réputation,
Et il y avait surtout ceux qui, par la ruse ou la raison,
Avaient fait de la politique leur activité dominante.
Ces rôles centraux étaient bien cloisonnés,
Et malheur à celui qui voulait se diversifier.
C’est ainsi qu’à force de se spécialiser,
Ils avaient tous, à leur manière, finis par se scléroser
Et c’est toute la cité qui n’avait plus de flexibilité.
Tributaire de la chaleur, des éléments et de la lumière,
Elle était splendide mais d’une trop grande fragilité.
Or il y avait, régnant sur les étendues de la terre,
L’immense Anthropopolis, Impératrice industrieuse
Qui se savait gardienne d’une civilisation merveilleuse.
Par sa fougue, son appétit, et sa passion du négoce
Elle avait mis au pas la nature tout comme les hommes
Arrachant à la planète sa biomasse de façon atroce
Et transformant l’environnement en gigantesque crematorium
L’eau devint acide, les océans moururent
Et rapidement chauffèrent les températures
Coralloméduse la puissante chancela puis périt
Ses rouages savants sombrant petit à petit.
Dans l’océan pollué où n’existe plus que la mort,
La cité périclita, tel fut son triste sort.
Sort amoindri, peut-être, par celui de sa rivale
Qui dans ses exhalaisons toxiques s’étouffa
Et ainsi les deux sociétés, terrestres et navales
Sombrèrent dans l’oubli, et chacune sait pourquoi…
Un monde qui se pense grand et civilisé cultive la vantardise
Car la civilisation diffère de l’intelligence, quoi qu’on en dise,
La première n’est que société d’une apparente complexité,
Alors que la seconde, plus importante, est la capacité à s’adapter…
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codexurbanus · 3 years
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La Fable Subie de la semaine, improbable rencontre entre La Fontaine et Lovecraft!
Fable Subie 28/50, en l’honneur des 400 ans de Jean de la Fontaine et des Fables Choisies; à voir rue Marcadet à Montmartre (Paris 18)
Le BALEINOPOULPE se plaignant à CTHULHU
Colosse intelligent du fond des Océans
Le Baleinopoulpe se rendit dans R’lyeh engloutie
Afin de se plaindre à sa divinité endormie
Et en espérant qu’Il entende ses gémissements
Le baleinopoulpe se plaignait ainsi à Cthulhu
Dieu ! disait-il, ce n’est pas sans raison
Que je me plains, que je murmure !
Je suis brillant et mériterait une civilisation,
Mais Tu ne me laisses point élever ma progéniture
Et c’est pourquoi à chaque génération
Il nous faut redécouvrir seul notre culture
Plutôt que de profiter d’anciens enseignements
Qui nous épargneraient énormément de temps…
Cthulhu répondit en colère
Créature ingrate, qui devrait te taire,
Est-ce à toi d’exiger des Dieux la civilisation,
Toi qui possèdes déjà tant de compréhension ?
Tu es de surcroit doté d’homochromie
Qui te permet de te cacher ou de communiquer
Et tu sais moduler d’étranges mélodies
Qui comme un sonar t’aident à te repérer ;
En quoi crois-tu tirer un bénéfice supplémentaire
Si Je t’octroyais le don de civiliser la Terre ?
Il est des primates qui naissent dénudés
Mais à qui J’ai permis de se civiliser ;
En quelques siècles ils ont tout dévasté
Sans s’être pour autant jamais sentis comblés.
Tout animal n’a pas toutes propriétés
Et de ce que l’on a il faut se contenter…
Sur ces paroles sages une colonne s’effondra
Et sous des blocs antédiluviens l’animal fut broyé ;
Le puissant Cthulhu ainsi rappela
Que les Dieux n’ont que faire de nos vanités
A celui qui de ses dons n’est point satisfait
L’univers ne dit rien et n’intervient jamais.
Et à celui qui se sait comblé et qui a tout obtenu,
L’univers facétieux ne dira rien non plus.
Tu peux te perdre en prières, rituels et autres salamalecs
Les Dieux comme le hasard te répondront toujours « Balek ! »
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codexurbanus · 3 years
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Fable Subie 27/50, pour les 400 ans de Jean de la Fontaine (1621-1695) et ses Fables Choisies; à voir rue Marcadet à Montmartre (Paris 18)
L’HOMARDUSE et la ROSEMOUCHE
L’homarduse est éternelle,
Et par un coup de l’évolution,
Elle échappe aux détériorations
Et jamais ne devient vieille.
La rosemouche n’a pas cette chance
Elle qui ne vit qu’un instant,
Et elle ne jouit de ce moment
Que le temps d’une fatale danse.
L’homarduse compatissante,
Voulut un jour la consoler :
« Toi qui ne vis qu’une journée,
J’espère qu’elle te sera bien lente ! »
La Rosemouche en retour lui sourit
« Merci beaucoup pour ta bonté,
Toi qui tutoies l’immortalité,
Mais la durée n’est point la vie.
Je n’ai pas d’yeux pour les années,
Ni le goût de voir les jours défiler,
La seule chose qui me fait envie
C’est avoir une existence bien remplie.
Un peu vexée, l’homarduse lança
« ah ! mais dès ce soir tu en seras fixée !
Le soleil sur ta vie se couchera
Et nous verrons ce que tu auras fait en une journée…
« Il y aura bien peu à voir,
Ce bonheur fugace sera le mien,
Et je n’ai pas d’autres espoirs
Que de profiter de petits riens. »
Le soir venu, la rosemouche expira
Et l’homarduse éternelle s’en moqua
Mais tournoyant dans les éons
Où le temps se transforme en prison
L’homarduse enfin comprit
Que belle vie prime sur longue vie.
Face à notre finitude, il nous arrive de penser
Que nous devrions maximiser notre longévité.
Eternité pour certains, pour d’autres postérité,
Nous sommes désespérés de ne point pouvoir durer.
Mais dans ce monde de l’impermanence
Dans lequel nous sommes malgré nous plongés
De la rosemouche suivons la folle danse
Qui ne connait que deux mouvements : Bien vivre et rêver.
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codexurbanus · 3 years
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Fable Subie 26, pour les 400 ans de Jean de la Fontaine (1621-1695); à voir rue Marcadet à Montmartre (Paros 18)
L’EPEIRTISSERIN et la PYGEALE
L’Epeirtisserin est un artisan habile
Dont la réputation n’est plus à faire.
Son nid est complexe et subtil,
Et sa toile est toujours exemplaire.
La pygeale primitive est tout le contraire
Trois simples branches dans un trou de terre
Un peu de soie n’importe comment
Et le tour est joué : elle vit dedans.
L’expert architecte un jour la railla
Et son amateurisme bâclé il critiqua.
Il se mit en tête de lui prouver
Son excellence et sa supériorité.
Il passa deux saisons à dessiner son projet
Car c’est affaire importante que de bâtir un palais.
Quand il allait commencer les travaux,
Il eu du mal à trouver l’endroit idéal,
Et puis se furent les différents matériaux,
Qui s’avéraient toujours trop banals
Il voulait tant respecter les règles de l’art,
Et rien n’était jamais comme il faut
Que d’un seul coup il fût bien tard,
Et l’hiver étendit la neige de son manteau.
Sans nid pour rester chaud, et sans piège pour se nourrir
L’Epeirtisserin perfectionniste finit sottement par mourir.
La pygeale en fut peinée, mais point surprise
Elle sait que le mieux est l’ennemi du bien
Et que si c’est la perfection que l’on vise,
On risque au final de ne pas aller bien loin.
On peut toujours se dire que les choses pourraient être mieux
Qu’il est bien approximatif, cet art réfugié sur les murs
Que les vers d’une fable semblent fastidieux et durs
Et que tout cela parait grossier et malheureux ;
Mais si l’on est animé par une poésie pressante,
Il vaut mieux agir, même en dilettante
Car quand on veut faire les choses trop bien,
On finit souvent par ne faire rien.
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codexurbanus · 3 years
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La Fable Vandale de la Semaine!!
Fable Subie 25/50, en l’honneur des 400 ans de Jean de la Fontaine (1621-1695) et de ses Fables Choisies; à voir rue Marcadet à Paris 18…
L’AIGLECHAT et le CRIQUETOIE
L’aiglechat est animal noble, c’est bien connu
Il allie à ses manières feutrées un langage des plus châtiés
Mais sous sa morgue mondaine et convenue
Il cache tout de même un esprit vif et des serres aiguisées
Quelle ne fut donc pas sa surprise quand soudainement débaroula
Dans son nuage rugissant d’insultes le vulgaire Criquetoie
Cancanant comme une poissarde en jurant comme un charretier,
Il crépitait des horreurs pour qu’on le laisse passer :
Bordel à cul et pompe à chiasse !
Mais qu’est-ce que c’est que ce foutoir !
Trop de couillons et de pétasses
Allez donc tous vous faire voir !
Bois tes règles et mange tes morts,
Vous êtes une sacrée bande d’enculés
Je peux pas foutre une patte dehors
Sans que vous veniez tous me faire chier !
L’aiglechat étonné risqua un « Palsembleu ! »
Lui demandant courtoisement quel était le problème
C’est toi le problème, pauvre cul curieux !
Lui répondit l’expert en blasphèmes
Vous êtes tous là comme des grosses merdes
Avec vos faces de pet et vos têtes de cons, putain !
Je bosse moi ! je dois tracer et je t’emmerde
Ôte-toi donc de mon chemin, abruti de rapace-félin !
Ah, c’est que vous êtes pressé, messire Criquetoie ?
Lui lança l’aiglechat en le toisant obséquieusement
Je vais vous aider à avancer, vous irez plus vite avec moi…
Le malpoli allait lui baver un sale remerciement
Mais il comprit qu’il était déjà trop tard :
L’aiglechat l’observait avec un sourire roublard
Sa réputation de chasseur véloce n’était plus à faire,
Et cette proie mal-élevée aurait mieux fait de se taire.
Il le fit donc détaler sans retard,
En s’autorisant un grossier « maintenant cours, connard ! »
Au fond, quand ils sont utilisés à bon escient,
Les gros mots peuvent être un outil puissant…
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codexurbanus · 3 years
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Fable Subie 18/50 (en l’honneur des 400 ans de Jean de la Fontaine); à voir rue Marcadet à Montmartre (Paris 18)
Le RATEL STRIDENT et l’AGNEPHOQUE
Sur sa banquise tachée de sang, le courageux agnephoque rampait ;
Il rampait avec prudence, sachant qu’un horrible sort le guettait.
Car l’univers tout entier semblait ligué pour lui faire la peau,
Et lui, pour seule défense, n’avait que son sourire et des yeux amicaux.
Oui, depuis la nuit des temps, partout et en tout point,
Le mignon agnephoque servait de proie facile
On le tapait, on le croquait, on l’écorchait, on l’éventrait !
Lui, ses frères, ses sœurs, et toute sa famille.
Il vaquait pourtant, avec ténacité, sans mot dire,
à quelques occupations sur ces terres gelées,
Quand une litanie de jérémiades en cascade de logorrhée
Roula sur la banquise en un turbulant vortex outré
Le ratel strident rate rarement son entrée,
Tout bouffi qu’il est des offenses qu’il subit
Et cette fois encore il pouvait – il devait ! hurler
Car les autres l’outragent, l’insultent et l’humilient !
C’est que, se lamenta-t-il à l’agnephoque surpris
C’est un crime, c’est un drame, que dis-je,
C’est un blasphème contre ma frêle personne
On m’a regardé, et ce malgré ma volonté !
On m’a regardé, s’offusqua-t-il encore
Et cela me répugne ! qui sont-ils donc,
Ces criminels vicieux, qui osent ainsi de leur regard
Dégrader mon âme et injurier mon être !
Et de se plaindre, et de se plaindre encore ;
On ne savait ni de qui, ni quand, ni quoi ;
Et l’offense en elle-même semblait assez fugace,
Mais sa victime vociférait, piaffait et trépignait
Le ratel carnassier s’approche sournoisement
De l’agnephoque choqué par tous ses hurlements.
Jouant sa comédie de victime imaginaire,
Criant au scandale et réclamant justice,
Il tapa du pied si fort que la glace approbatrice
S’ouvrit en grand fracas et avala l’affaire.
Le placide agnephoque, qui l’avait regardé,
Et qui pour son malheur sait ce qu’est une épreuve,
Ne déplora pas la perte du bruyant persécuté,
Qui plus qu’une victime, est un vrai prédateur
C’est que, sur cette banquise fragile où nous nous trouvons tous,
Par un jeu de miroir les rôles sont inversés,
Et ceux qui jouent à savoir qui est le plus offensé
Ont bien souvent en tête un agenda caché…
Celui qui a perdu semble toujours gagner,
Alors que ceux qui souffrent le font en silence,
Et le bruit tonitruant des crimes du passé
Cache bien trop souvent, du présent, les offenses.
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codexurbanus · 3 years
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Codex Urbanus, Fable Vandale 4/50, pour les 400 ans de la naissance de Jean de la Fontaine (à voir rue Marcadet à Montmartre)
La Fourmipie et le Rhinonard
Dans les réseaux des rues, sur les places publiques
La fourmipie allait, colportant ses rumeurs
De groupe en groupe, de mur en mur,
Elle racontait ses inepties tout en faisant monter les peurs.
« Et quoi ? Vous ne le saviez pas ? mais c’est de source sure !
Le roi est un reptile, et œuvre contre nous
Il crée des pestilences qu’il distille dans nos villes
Et qui, dans notre dos, peuvent nous rendre tous fous !
Vous êtes tombé malade ? c’est qu’il l’avait voulu,
Votre fortune s’évapore ? Il le voulait encore !
Au banquet des reptiles, d’occultes secrets circulent,
Toujours à nos dépends, et à ceux de nos enfants ! »
De mur en mur, de groupe en groupe,
De quelques badauds dispersés, la fourmipie fit une petite troupe
Et à ceux qui ne la point voulaient croire
Elle les gourmandait pour leur puérile crédulité.
« Renseignez-vous, braves chimères, cherchez, et vous verrez !
Le péril décrit est réel, et j’en suis le messager… »
Elle haranguait, et haranguait encore,
Partout, tout le temps, et avec véhémence
Quand un paisible Rhinonard vint à passer par là
Attiré par les jacassements de la bruyante commère
Il s’approche, il écoute, il entend, il apprend
Complots, conjurations, manipulations et traitrises
Il lève les yeux au ciel devant tant de sottises
Mais comprenant bien vite que la foule qui l’entoure
Est déjà tout acquise à ces tirades absurdes
Il lève sa lourde patte et met fin à l’affaire.
Voilà ce qu’il s’est passé chez les animaux
Sans autre procès le pachyderme a clos
Les litanies tragiques d’une bavarde menteuse
Qui prêchait le faux pour semer la discorde.
Sur d’autres murs, sur d’autres réseaux
Fausses nouvelles et faits biaisés abondent
Sans qu’aucun monstre ne les puisse museler
Et ainsi ils tournent, et tournent, et parcourent le monde.
Si tu n’y prends pas garde, et n’agit pas maintenant,
Ces tromperies qui aujourd’hui t’inspirent le dédain
seront peut-être la cause de grands tourments demain
Car un mensonge mille fois répété se pare des atours de la Vérité.
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codexurbanus · 3 years
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La Fable Vandale de la Semaine, collée au 98 rue Marcadet, et d’ailleurs j’y serai demain à partir de 17:30 et samedi à partir de 16h poir y dédicacer mon nouveau livre!! Viens!
Fable Subie 23/50 en l’honneur des 400 ans de Jean de la Fontaine (1621-1695) et ses Fables Choisies.
L’AGNEAUTILOPE MALADROIT
Il n’inspire pas la crainte, l’agneautilope !
Lui qui chemine parmi les herbes et les fleurs
A brouter docilement pendant que filent les heures ;
Il est le plus paisible au sein de son biotope.
Pourtant un jour, bien malgré lui,
Par mégarde ou maladresse,
Il avala une poignée de fourmis
Et fit les gros titres de la presse.
Monstre, monstre ! hurlaient les manchettes
Tu as le meurtre vissé au corps !
Tu persécutes les petits êtres,
Et sur les innocents tu sèmes la mort !
Tous les intellectuels de la nature
S’abimèrent vite en conjectures ;
Ils eurent tôt fait de décider,
Que cela devait bien arriver.
D’un herbivore inoffensif,
Ils firent un prédateur cruel et maladif,
Qui s’en prenait systématiquement
-Et avec vice !- aux petites gens.
Se fondant sur ce triste portrait,
Les animaux le bannir de la forêt ;
Lui et ainsi que tous les siens
Partirent errer sur les chemins.
Nul ne sait ce qu’il advint,
De l’agneautilope exilé
On raconte qu’il mourut de chagrin,
D’avoir été ainsi châtié.
Dans notre monde de bruits et de médias,
On acclame le voyeurisme et l’effroi,
Et c’est devenu une habitude régulière
De faire une tendance de fond d’un fait divers ;
Pourtant les monstres sont bien plus rares
Que l’on voudrait nous le faire croire
En maquillant en crime la folie ou l’erreur
Pour booster l’intérêt et les ventes par la peur.
Si l’on ne fait point l’effort tout seul
De comprendre les faits tels qu’ils sont,
On s’unit à une meute stupide et veule,
Rendue agressive par de sottes fictions.
Et quand on s’abaisse à croire à tout
Les vrais monstres, c’est souvent nous.
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codexurbanus · 3 years
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Codex Urbanus, la Fable Subie de la Semaine, à voir rue Marcadet à Montmartre (Paris 18)
Le BELOSTOSSUM et l’ALLIGATORTUE
Exemple de mignonnerie dans le règne animal
Le Belostossum câlin adore ses enfants
Il les entoure d’un pur amour familial
Et les porte sur son dos jusqu’à ce qu’ils soient grands
Ensemble, ils jouent, ils découvrent, ils apprennent
Ils tissent des liens précieux qui leurs seront utiles
Mais tous dans la nature n’apprécient pas cette scène
Et l’Alligatortue trouve cela bien futile
Pondre ses œufs puis disparaître,
Pour elle, c’est ça la liberté
Il ne faut surtout pas se soumettre
Au joug pénible de la maternité
Certes, ainsi beaucoup d’enfants meurent,
Perdus seuls dans un monde hostile
Mais cela sélectionne aussi les meilleurs
Et au lieu d’en faire cinq il suffit d’en faire mille !
Le belostossum surpris regarde l’égoïste progénitrice
Et lui explique calmement qu’elle rate le plus important ;
Il ne s’agit pas d’un lourd et contraignant service,
Mais du bonheur merveilleux de voir grandir ses enfants
Frustrée de ne point réussir à convaincre, le reptile essaya
De prélever d’un coup de mâchoire une partie de la portée adverse
Mais dix paires d’yeux et une effrayante forêt de bras
Dissuadèrent la méchante mère de poursuivre son action perverse
On pourrait conclure que l’union fait la force,
Et que la famille protège des intentions retorses
Mais plus qu’une garantie pour sa sécurité,
L’amour familial est gage d’humanité
Car si l’évolution a fini par y penser
C’est bien que la tendresse a une utilité
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codexurbanus · 3 years
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Codex Urbanus, la Fable Subie de la Semaine qui nous rappelle qu’on se fiche bien de nous avec les marques industrielles de nourriture…
Fable Subie 31/50 pour les 400 ans de Jean de la Fontaine et ses Fables Choisies, à voir rue Marcadet et Porte de Clignancourt à Paris 18
La CIVEILLE et le FOURMICERON
Sur les marchés chics, la Civeille est fameuse,
Réputée pour faire le meilleur café au miel ;
Un breuvage étonnant et resté sans pareil
Dont la recette, à ce jour, demeure mystérieuse.
Avec son miellat semi-industriel,
Le fourmiceron espère mettre une claque
A la domination du célèbre Kopi Luwac
Qui sur les étals brille comme une merveille.
« Bien le bonjour, Madame la Civeille !
Je vois que vous nous vendez encore votre nectar,
Mais pourquoi ne nous dites-vous pas sans fard
Vos secrets de fabrication et de mise en bouteille ? »
« C’est que, mon cher fourmiceron,
Mon Kopi Luwak est une pure tradition,
Qui, pour être réussi, doit être fait maison ;
Et son secret est, de son goût, la protection. »
Le fourmiceron s’approcha plus près,
Et lui lança avec un air de conspirateur :
« fait maison, fait maison, c’est très accrocheur !
Mais vous parlez à un industriel qui sait….
Je vois vos prix sans cesse grimper,
Alors qu’en douce baissent quantité et qualité.
Moi qui dirige une large exploitation,
Je n’en connais que trop la raison :
Vous faites fabriquer vos produits
A la chaine, en usine, en industrie
Vous baissez les coûts et montez les prix
Et vous vous gavez ainsi de votre escroquerie. »
« Taisez-vous, malheureux ! siffla la femme d’affaires
Si vous me parlez comme cela en connaisseur,
C’est bien que vous-même usez de cet art trompeur
Dans vos manufactures qui sont des vrais enfers
Pour ceux que jour et nuit vous exploitez
Afin de fournir votre miellat en quantité…
Ah vous voulez savoir comment j’obtiens mon café
Et bien nous sommes pareils, vous et moi,
Pour vendre nous misons sur la crédulité
Et à ce jeu-là nous gagnons à chaque fois.
Ne détruisons pas notre martingale,
Prends ton miellat et installe-toi là,
Et si tu veux savoir ma recette spéciale :
A tous je vends, par deux fois, rien d’autre que du caca.
Caveat Emptor ! Prends garde, consommateur !
Tu es le centre d’un trafic constant,
Où l’on te manipule et l’on te ment.
Souviens t’en donc à toute heure.
Aucun label n’est vrai, tout n’est que marketing !
Et les étiquettes mentent toutes par omission.
Si tu veux acheter du vrai et du bon,
Méfie-toi de tout quand tu fais ton shopping….
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codexurbanus · 3 years
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La Fable Subie de la semaine avec de la morale sur la Morale; à voir rue Marcadet à Paris 18
La CASTORTERELLE et la MANTAISE des LITS
La castorterelle est monogame, et très loyale en amour ;
Celui qu’elle aime un jour elle l’aime pour toujours.
Famille et Fidélité étant les seuls buts de sa vie,
C’est donc avec dégoût qu’elle vit la Mantaise des Lits.
Celle-ci, couverte de bleus et de plaies, la clope au bec,
Allait dans une odeur de stupre se chercher un nouveau mec.
La Castorterelle, effarée de son état comme de sa morale,
L’apostropha de but en blanc pour savoir si elle avait mal :
« Madame des Lits, je vous trouve fort tabassée,
Est-ce que votre amant ne vous aurait pas sauvagement abusée ?
Si c’est le cas, vous ne devez point tolérer cette atteinte,
Venez, je vous accompagne immédiatement porter plainte ! »
« Pas du tout, ma mignonne, répondit la mantaise, c’est que moi j’aime ça !
Un mâle qui ne fait pas mal n’est pas un mâle pour moi…
Et ses blessures que sur tout mon corps vous observez,
Sont le fait du pénis de mes amants : nous aimons nous transpercer. »
La Castorterelle estima qu’au classique péché de chair,
La Mantaise ajoutait une déviance sordide dont elle était fière.
La prude créature passa de la compassion à la condamnation :
« Ah mais je comprends, vous êtes une folle de la fornication !
Si vous n’êtes victime, c’est donc que vous êtes libertine !
Une ribaude, une bagasse, une margoton, une gourgandine !
Comment osez-vous exhiber ainsi votre détraquement,
A parader sans gêne parmi les honnêtes gens ? »
« Quelle Mère la Morale êtes-vous pour me juger comme ça !
Rétorqua la Mantaise à la fois outrée et furieuse, et qui rajouta
Je fais bien ce que je veux de mon corps et de mon cul,
Et ce qui pour vous est amoral pour moi est convenu ;
Je ne saurais être une victime car tel est mon bon plaisir
J’aime être dominée quand tel est mon désir,
Si c’est une victime que vous cherchez, voyez mon dernier greluchon :
Je termine toujours nos ébats en lui croquant le carafon !
Il est certes louable de s’enquérir d’un état qui parait alarmant,
Mais il est odieux de juger les pulsions et les fantasmes des tiers ;
Une fois que vous êtes assurée qu’à ces jeux sales mon cœur consent
Rentrez donc chez vous jouer en famille au missionnaire
Et laissez, je vous prie, chacun vivre ses plaisirs lubriques,
Du moment que ceux-ci ne dérogent point à l’ordre public. »
La Castoterelle fidèle n’était point convaincue,
Mais elle garda pour elle la leçon : chacun fait ce qu’il veut de son cul.
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codexurbanus · 3 years
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La Fable Vandale de la semaine!!
Fable Subie 22/50, en l’honneur des 400 ans de Jean de la Fontaine et de ses Fables Choisies; À voor rue Marcadet à Montmartre (75018 Paris)
La SOURAIGNÉE CONGÉDIÉE
Dans l’ambiance chaleureuse d’un logis citadin,
Vivait dans une lézarde la discrète souraignée
Grapillant quelques miettes qu’on pouvait lui laisser
Ou chassant la vermine qui passait dans le coin
On ne la voyait pas, et l’on ne savait pas
Constater chaque nuit son travail accompli,
Mais quand il arrivait qu’on la croise par mégarde
Les cris et hurlements remplissaient la mansarde
Elle faisait peur, hélas ! et à sa simple vue
Les habitants des lieux voulaient la mettre à mort
Ils la voyaient pourtant fort peu
Mais l’idée même de sa présence leur causait du tort.
Un triste matin de novembre un méchant homme passa
Avec des pièges, des venins, des poisons et des appâts
En deux temps trois mouvements son antre il trouva
Et loin de sa maison, la souraignée il emporta.
Les braves bourgeois savourèrent leur bonheur
De savoir l’intruse loin de leur cher intérieur
Mais de déjeuner en souper ils déchantèrent
Car à force de laisser tomber les miettes à terre
Ils finirent par attirer toutes sortes de parasites
Des cafards, des punaises, des vers et mêmes des mites
Et la souraignée n’était plus là pour les chasser
Ce qui leur permit de joyeusement proliférer.
Quelques semaines plus tard, et autant de piqures,
Les habitants comprirent qu’ils avaient fait l’erreur
De se débarrasser d’une défense contre les morsures
En congédiant trop vite la souraignée par peur.
Mais il était trop tard, ils l’avaient voulue morte
Et la pauvre industrieuse n’avait point survécu.
Quant à imaginer qu’une autre emménage de la sorte
C’est s’abuser sur ces êtres méfiants et méconnus
La famille resta là, rongée par la vermine,
Payant le prix trop cher d’une erreur de jugement ;
Mais il en va de même quand le progrès extermine
Des êtres qui sont cruciaux pour notre environnement.
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codexurbanus · 3 years
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Codex Urbanus, la Fable Subie de la semaine!
Le SEICHAETODON et la RESQUINSSE
Tournoyant dans les grandes étendues sous-marines,
La resquinsse de tout temps est synonyme de terreur
Qu’elle s’approche des récifs coraliens, dans l’eau cristalline,
Et tous les poissons chamarrés s’enfuient avec horreur
Tous ? non, un irréductible petit seichaetodon au grand cœur
Refuse de croire que cet état est une fatalité
Il nie à la resquinsse son statut de prédateur
En imaginant qu’elle est victime de cet état mais qu’elle peut changer
Arrive la resquinsse avec son air patibulaire,
L’œil vicieux fouillant les coraux et la mandibule en avant :
Le brave seichaetodon reste face à elle, droit et fier,
L’accueillant avec son sourire désarmant.
Et quoi ? Tu n’as donc point peur de moi ?
Fit la resquinsse surprise et amusée
Ce n’est pas en cachant ton effroi
Que pour autant je vais moins te croquer !
Non, jolie resquinsse, répondit le petit poisson
Je ne te crains point car je te pense bienveillante
Et que si, dans l’océan, tu sèmes la désolation,
C’est juste parce que tu as besoin d’une oreille encourageante
Parle-moi de tes peurs, de tes angoisses, de ta vie,
Ouvre-toi à moi, et nous pourrons ensemble
Tisser les liens d’amour et de paix qui nous ressemblent
Apprenons l’une de l’autre, et nous serons amis !
La grande prédatrice fit mine de réfléchir
C’était la première fois qu’une proie voulait mourir.
Elle regarda la sotte avant d’éclater de rire,
Et d’un coup de mâchoire l’avala sans mot dire.
Ainsi régulièrement, il y a parmi les nôtres
Quelques individus prêts pour cette aventure ;
Ils s’imaginent magiques, se prennent pour des apôtres,
Et pensent influencer le caractère d’autres créatures…
Or s’il est déjà ardu de changer sa propre nature,
C’est une tâche indue que de vouloir changer celle des autres
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codexurbanus · 3 years
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Codex Urbanus, Fable Subie 20/50 (en l’honneur des 400 ans de Jean de la Fontaine et ses Fables Choisies), à voir rue Marcadet à Montmartre (Paros 18)
Le PAPILLOPARADISIER et le CROCOSSINGE
Dans une nature idyllique vit le papilloparadisier
Amoureux de fleurs et de baie il milite pour un monde sans haine
Et il a choisi l’art, la mode et le style pour métier,
Afin de transmettre son message de paix et de vie saine
Il est beau -c’est fou ! et il se fait remarquer,
Et rapidement tous les animaux en viennent à l’apprécier
Son engagement sensible lui ouvre toutes les portes
Et il devient l’ambassadeur des grandes causes de toutes sortes.
Le Crocossinge quant à lui a mauvaise réputation
Rusées, vicieuses et manipulatrices sont ses intentions
Et depuis longtemps toute la forêt sait bien
Qu’il n’a qu’une idée en tête : croquer quelqu’un !
Voyant l’oiseau splendide paradant sous les branches
En vantant les mérites de la paix herbivore,
Il l’approche sans détour , toutes dents dehors,
Les bras chargés de fraises, de pommes et de pastèque en tranches
Regarde donc, mon ami, toutes ces fleurs et tous ces fruits !
J’ai accès à un stock sans fin que je partagerai avec joie,
Si, en échange, tu veux bien t’associer avec moi :
Je finance ainsi ton art et ta voix, et ensemble nous faisons un spectacle gratuit !
La Papilloparadisier secoue ses plumes de bonheur,
Ce n’est pas tous les jours que l’on tombe sur un tel collectionneur !
Il accepte sans attendre cette offre avantageuse,
Et il court préparer une cérémonie engagée et généreuse
Le jour venu, dans la clairière, tous les animaux paisibles sont là
C’est un succès, tout le monde le voit, et le crocossinge s’en félicite
Son investissement a fait mouche : il y a toutes ses proies favorites
Mais en plus c’est avec sa belle vedette qu’il clôturera son repas !
Dans la clairière ensanglantée le crocossinge rote de contentement,
En digérant les pauvres chimères qui voulaient toutes un monde meilleur.
Dans son ventre rond le papilloparadisier se meurt
En se sentant toujours engagé mais pas trop intelligent.
C’est qu’en mécénat la main qui donne est rarement désintéressée
Et la personne qui vous paye est souvent celle qui vous achète.
De bien comprendre ses intentions il faut absolument s’assurer,
Surtout quand on prétend défendre une éthique parfaite.
Le monde du street art ainsi n’est pas plus fort
Le démocrate expose dans les musées dictatoriaux,
Le vandale travaille avec des marques de mode ou de transports
Et tous pleurent pour des murs municipaux…
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codexurbanus · 3 years
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Codex Urbanus, Fable Subie 19/50, en l’honneur des 400 ans de Jean de la Fontaine (1621-1695) et de ses Fables Choisies; à voir rue Marcadet à Montmartre (Paris 18)
Le HURDIA, le TAMISIOCARIS et le NECTOCARIS
Nageant dans les éons des océans passés,
Trois vieux compères se sont soudainement retrouvés
Ah quel plaisir de se tomber dessus !
Cela faisait des lustres qu’ils ne s’étaient plus vus
Ils prirent donc un moment pour se remémorer
Toutes les aventures qu’ils vécurent autrefois.
Avaient-ils des nouvelles de leur chère Opabinia ?
Et la tendre Marella, qui donc l’avait vue en dernier ?
Oui, que de souvenirs merveilleux ils avaient,
Mais quelle surprise aussi d’avoir été ainsi oubliés.
Alors qu’ils proposaient un monde cohérent et parfait,
Personne, absolument personne ne voulait en parler.
Ah ces satanées mammifères tiennent toujours le haut du pavé,
Et les puissants dinosaures ont des récits mythiques
On compte nombre de livres, de films et de bandes dessinées
Qui font la part belle aux membres du Jurassique
Mais notre merveilleux Cambrien s’est éteint
Jusque dans la mémoire des plus petits auteurs
C’est un univers entier dont nul ne se souvient
C’est la perte tragique du paléozoïque inférieur !
On cherche partout des créatures nouvelles
On fait des monstres, des grylles et des chimères
Alors que cette planète que l’on traite en poubelle
A connu bien des formes de vie extraordinaires !
Las ! tout s’évanoui dans les prisons du temps ;
Et dans ce monde qui n’est que finitude et oubli
L’explosion cambrienne qui semblait infinie
S’efface dans les annales comme un fugace moment
Quand on sait ce qu’il reste d’une ère géologique
Dont les restes pétrifiés palpitent chez les savants
On comprend aisément que de nos vies basiques
Il ne restera rien : nous peuplons le néant …
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