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#faision
vhscorp · 1 year
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Nous ne faisions que discuter bien sagement, mais pendant ce temps-là, au-dessus de nos têtes, nos âmes s'embrassaient déjà…
V. H. SCORP
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elodiecsu · 6 months
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Nous faisions les magasins, tu essayais des dessous , ce slip blanc soulignait ta verge tu l’acheta.
Je pensais en attendant les enfants. A ce bout de tissus.
En mangeant je devorais des yeux ton tshirt cintré.
J’ai mes règles et je suis affamée.
Au coucher je t’embrasse fougueusement, te leche le torse, les fesses. Met ton nouveau slip mon amour !
Tu l’enfile et te tiens devant moi ne portant que lui. Je masse ta verge sur ton slip en te regardant. Je décale le slip et sors ta verge tendu . Je l’enfourne dans ma bouche en te tenant les fesses que j’écarte.
Tu finira par cracher ton venin sur mes seins sur ma nuisette en satin rouge .
Dans deux jours mon amour tu me donnera encore ton jus.
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desviesennoiretblanc · 5 months
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Nous avions eu une idée de génie, installer notre magasin dans une région où il pleuvait souvent. Notre slogan aurait pu être : "Là où il pleut, l'article indispensable est le parapluie". Cette boutique était effectivement une très bonne idée, elle a immédiatement connu le succès. Nos clients étaient satisfaits, un tel commerce leur manquait. Nous étions en effet la seule boutique de ce genre dans ces pluvieuses contrées. Ayant développé une large gamme de parapluies, nous faisions le bonheur de tous, des femmes élégantes, des hommes distingués, des originaux, des poètes et de tant d'autres personnalités.
Hélas, après la pluie est venu le beau temps. Il n'a plus jamais plu. La boutique fut désertée, de quelques dizaines de clients par semaine, nous sommes passés à seulement quelques uns par mois. Il est peut-être temps de se reconvertir dans une autre catégorie d'articles, celle des éventails ou celle des lunettes de soleil.
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De Julian à Kieran
CORRESPONDANCE PRIVÉE : TOUTE DIVULGATION ENTRAINERA LA PEINE DE MORT
De la part de : Julian Blackthorn de Blackthorn Hall
A l’attention de : Kieran, Roi de la Cour des Ténèbres
Eh bien nous sommes revenus de la Cour des Lumières. Bonne nouvelle : nous avons la pelle à poisson. Mauvaise nouvelle : nous n’avons pas appris grand-chose et nous avons éveillé beaucoup de soupçons. Mais je serai ravi de te raconter le déroulé des événements, en espérant que ça te soit utile. J’espère aussi que tu considèreras que c’est un échange équitable contre la faveur que tu dois maintenant à un phouka. (Je suis quasiment certain que cette faveur impliquera de te demander d’acheter un chapeau.)
Nous étions assez nerveux à l’idée d’y aller, même avec l’invitation d’Adaon : la dernière fois que nous étions dans le Royaume des Fées, ça ne s’était pas bien passé. Tout n’était que fumée grise, neige, phalènes et terres qui dépérissaient. Tout ça semble être du passé maintenant, le Royaume a de nouveau l’air en pleine santé. C’était l’automne là-bas, et le sol était recouvert de feuilles, toutes rouges et dorées.
Bref, nous avons suivi les instructions d’Adaon et sommes entrés dans le Royaume par un vieux tertre dans le parc de Primrose Hill. Nous nous sommes retrouvés dans une clairière où deux immenses portes en bois émergeaient du sol. Et Adaon était là pour nous accueillir, ce qui était sympathique de sa part.
Mais il n’avait pas du tout l’air content. Il s’est précipité vers nous et nous a avoué qu’il avait dû dire à la Reine que nous venions.
- Il ne se passe pas grand-chose sous son toit, a-t-il ajouté, dont elle n’a pas connaissance. C’est pour cette raison qu’elle a la main mise sur le pouvoir depuis tout ce temps, en partie.
Il avait un regard si misérable qu’Emma lui a assuré que tout allait bien et que nous ne faisions rien que la Reine désapprouverait, ni même dont elle se soucierait. Il a vaguement secoué la tête :
- L’on ne sait jamais ce dont Sa Majesté se souciera. Ni ce qu’elle désapprouvera. Elle m’a prié de vous conduire tous les deux dans la salle du trône dès votre arrivée, et c’est donc ce que je dois faire.
Là, j’ai commencé à être un peu plus inquiet. J’ai rappelé à Adaon qu’il avait garanti notre sécurité. Il a répondu :
- Selon les lois de l’hospitalité, sans parler des Accords, elle ne peut pas vous faire de mal ni vous retenir contre votre gré, si votre but est vertueux.
Mais il a de nouveau secoué la tête.
- Laisse-moi deviner, ai-je lancé. La Reine seule a le pouvoir de déterminer si notre but est vertueux ou non.
Adaon a esquissé un faible sourire.
- Exactement.
Mais il nous a conduit vers la salle du trône.
Le thème de l’automne était tout aussi présent dans cette salle que dans la clairière. Même davantage. Mais ce n’était pas par rapport à la fin de la période de végétation, ni à la tristesse que l’été soit fini. C’était plutôt comme une célébration des récoltes. Ce que je veux dire, c’est qu’il y avait des cornes d’abondance débordant de calebasses, de pommes, de poires, d’épis de maïs. Il y avait des ballots de foin, ce qui est assez drôle parce que personne dans cette salle du trône n’a jamais fait de ballots de foin, crois-moi. Des pixies avec des ailes de papillon ardentes faisaient le tour du plafond.
La Reine était, sans surprise, sur son trône. Elle portait une robe qui était faite entièrement, je te le jure, de scarabées d’un vert étincelant cousus ensemble. Ses cheveux encadraient son visage comme une explosion de flammes rouge doré. Elle n’a plus l’air chétif et décharné, tel que la dernière fois que nous l’avions vue, et elle semblait irradier un pouvoir qui lui manquait avant.
Il y avait les groupes d’elfes habituels dispersés dans la salle – des courtisans, je suppose – commérant, gloussant, assis avec indécence. Donc tout paraissait normal de ce côté-là. Ils nous ont à peine adressé un regard. Ils ont simplement tendu le cou, compris que nous n’étions pas intéressants et repris leur flânerie.
Je m’attendais à ce que la Reine se mette tout de suite à nous insulter, mais elle était en réalité assez cordiale. Pas chaleureuse. Mais pas hostile non plus. Évidemment elle a voulu que nous la complimentions pour la décoration d’abord. Elle a désigné la salle du trône d’un grand geste de la main et entamé la conversation :
- Vous avez choisi une charmante saison pour venir nous rendre visite.
- C’est plus fun que la dernière fois, a remarqué Emma.
- Et pourtant, vous avez choisi de revenir, a commenté la Reine comme si ça la réjouissait, malgré… l’absence de fun lors de notre dernière rencontre.
- Nous n’avions pas vu notre ami Adaon depuis longtemps, ai-je déclaré. Le plaisir de sa compagnie nous manquait.
- Si telles sont vos paroles, a répliqué la Reine.
Je suppose que ça se traduit par « C’est clairement des conneries ».
- Comme vous vous en doutez certainement, je ne suis pas sans savoir que votre frère est le consort du Roi de la Cour des Ténèbres.
- Seulement l’un de ses consorts, a corrigé Emma.
La Reine l’a ignorée.
- Assurément, vous avez anticipé que je vous soupçonnerais d’espionnage.
- Nous ne sommes pas ici pour le Roi de la Cour des Ténèbres, ai-je déclaré, mais plutôt pour nos intérêts à la Cour des Lumières. Notre famille est en effet liée à la Cour des Lumières de plusieurs manières. Comme vous le savez.
La Reine m’a également ignoré.
- Votre meilleure défense, selon moi, est qu’il est si évident que l’on vous choisisse comme espions, que certainement Kieran Kingson (je pense que c’était censé être une insulte envers toi, ou moi, ou nous deux) ferait un choix plus réfléchi.
- C’est bien vrai, est intervenue Emma.
- Eh bien, a lâché la Reine. Racontez-moi une fable. Quelle est la raison de votre venue ?
J’ai pensé que nous n’avions rien à perdre avec la vérité – nous ne faisions vraiment rien dont la Reine aurait dû se soucier. Alors je lui ai raconté toute l’histoire : nous avons hérité d’une maison à Londres, la maison est maudite, nous voulons rompre la malédiction. J’ai insisté sur le fait que ni la maison ni la malédiction n’étaient liées au Petit Peuple. (Je n’ai pas mentionné Round Tom, puisque j’ai pensé que ça nous éloignerait du sujet principal.)
Pour rompre la malédiction, nous devons (entre autres choses) obtenir cette pelle à poisson. Nous avons appris qu’elle était ou avait été la propriété de Socks MacPherson le phouka. Nous sommes venus négocier avec lui pour la récupérer, et nous nous sommes arrangés avec Adaon pour recevoir une invitation parce que nous n’avions aucun moyen de contacter MacPherson directement.
- Tout ce que nous voulons, a continué Emma, c’est faire du troc avec MacPherson pour récupérer la pelle à poisson. Nous pouvons faire ça juste ici, dans la salle du trône, si l’on peut le faire appeler.
La Reine a semblé très intéressée tout d’un coup :
- Vous êtes prêt à régler cette affaire ici, sans jamais visiter la Cour à proprement parler ?
J’ai confirmé que nous partagions grandement le désir de la Reine que nous ne visitions pas la Cour.
Elle a paru surprise, mais elle a appelé l’un des courtisans et lui a chuchoté quelque chose.
- On enverra chercher le phouka, a-t-elle annoncé. Prince Adaon, quand les Nephilim auront terminé leur négociation avec lui, vous les escorterez dehors et leur donnerez congé.
Adaon a répondu par une révérence.
- Et maintenant, a repris la Reine avec un rapide mouvement des yeux, je vous prie de m’excuser, car je vois que l’on me demande.
Nous nous sommes décalés pour la laisser descendre de son trône. J’ai vu qu’un homme était entré. Je ne l’ai pas reconnu, mais c’était clairement quelqu’un d’important : il était vêtu complétement différemment de toutes les autres personnes. Au lieu de la tenue appropriée pour la Cour, il portait une cape à capuche gris-vert, et son visage était dissimulé par un masque en forme de tête de faucon. Ses vêtements étaient plus appropriés pour la chasse en forêt que pour autre chose, mais ils étaient parfaitement propres. Je ne savais pas quoi penser de lui. Mais je me suis dit qu’il valait mieux inclure sa description. Tu m’as dit de faire attention à tout ce qui pouvait être nouveau ou discordant, et je ne pouvais pas m’empêcher de penser qu’il l’était.
Nous avons attendu en discutant avec Adaon pendant quelques minutes avant que Socks MacPherson n’arrive. Nous avions déjà rencontré quelques phoukas avant – l’un d’entre eux est le portier du Marché Obscur de Los Angeles, comme tu t’en souviens peut-être – et j’avais pensé que MacPherson serait comme eux, mais non, c’est un type complétement différent. Il portait un immense chapeau rond en fourrure d’où dépassaient ses oreilles. C’était beaucoup pour un seul chapeau.
Il semblait surpris que la Reine nous ait laissés seuls. Il a affirmé qu’il était désolé si nous avions été tourmentés outre mesure à cause de lui. Je lui ai précisé qu’elle avait probablement eu l’intention de nous surveiller de son regard menaçant mais qu’elle avait dû partir à l’improviste. MacPherson a haussé les épaules :
- Elle croit que tout est un mouvement dans sa partie d’échecs à cinq dimensions. Mais parfois, quelqu’un veut simplement m’échanger quelque chose contre un ustensile de cuisine. En parlant de ça, j’ai la pelle à poisson.
Il avait avec lui une sorte de sac fourre-tout dont il a sorti la pelle. Tout de suite, le Détecteur de Fantômes a sonné bruyamment. MacPherson a sursauté et est allé se cacher derrière l’un des groupes de courtisans. Mais nous voyons toujours son chapeau. (Et ses oreilles qui tremblaient au-dessus du chapeau.) Alors nous nous sommes approchés et lui avons expliqué que c’était simplement un outil qui détectait les objets maudits que nous recherchions, et que le bruit était une bonne nouvelle puisque ça confirmait que la pelle à poisson était bien celle que nous recherchions. Puis les courtisans nous ont éloignés ; nous les empêchions de reprendre leur important badinage.
Socks a grommelé, c’était à parier, ce « minable Spoon » lui avait donné une pelle à poisson maudite.
- Je ne sais pas pourquoi j’ai accepté ce marché, a-t-il poursuivi. Je n’en ai même pas l’utilité. Je suis végétarien.
Il nous a enfin demandé ce que nous avions à offrir, nous lui avons annoncé que c’était une faveur de ta part et avons expliqué en quoi nous étions qualifiés pour offrir une telle chose. Il a trouvé l’offre acceptable et nous avons ramené la pelle à poisson à la maison.
En résumé : Sock MacPherson est protégé par la Cour des Lumières mais n’a pas hésité une seule seconde à accepter une faveur de la Cour des Ténèbres. La Reine reste méfiante, elle avait des soupçons sur nous. Mais il faut aussi s’en méfier parce que son comportement était étrange. C’est certain que la Cour des Lumières cache quelque chose, étant donné que la Reine a été extrêmement soulagée au moment même où elle s’est rendu compte que nous n’allions pas quitter la salle du trône pour aller jeter un œil à la Cour. Mon intuition, qui n’a pas vraiment de fondement, c’est qu’elle ne cache pas quelque chose, mais bien quelqu’un – s’il s’agissait d’un objet, sûrement pourrait-elle le cacher quelque part où nous ne pourrions pas le voir ? Mais ce n’est qu’une impression.
C’est tout. Je te suis infiniment reconnaissant, comme toujours, pour toute ton aide. Je suis sûr que tu t’attendais à plus d’informations que le contenu de cette lettre, mais j’espère que tu y trouveras une utilité.
Embrasse Mark et Cristina pour nous. Nous t’embrassons également. Et surtout, gloire à Kraig.
Julian
Texte original de Cassandra Clare ©
Traduction d’Eurydice Bluenight ©
Le texte original est à lire ici : https://secretsofblackthornhall.tumblr.com/post/688227415184588800/julian-to-kieran
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On a passé un bon moment là-bas, tout était parfait, il y avait tellement de déclarations d'amour qu'on faisait, on voyait des gens passer, des enfants jouer, des passants se bagarraient, des klaxons effrénés et bien plus encore, il y avait une télé en plein air, je me souviens du petit les cabanes que nous faisions étant enfants, la ruée du tag, l'après-midi le jeu de cache-cache était à son apogée, les arbres nous aidaient à disparaître quelques instants, les jours de pluie la pelouse était mouillée, mais si maman était distraite nous là-bas nous étions, nous avons grandi ensemble là-dessus, toi j'ai demandé un rendez-vous là-bas, nous nous sommes mariés, et maintenant nous voyons nos enfants jouer dans le même environnement où nous étions si heureux, notre jardin est un endroit incroyable, des fleurs et des gens y sont nés, ont grandi, de nouveaux souvenirs chaque jour dans ce même endroit, aujourd'hui j'ai pris son nom de jardin, maintenant c'est notre magnifique jardin de magie.
Jonas R Cezar
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nemosisworld · 1 year
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comme j’aimerais me laisser prendre au jeu, lier conversation… dire la vérité… envoyer le spleen au diable et prendre l’autre par la main — sois gentil, si nous faisions un bout de route ensemble ?
Ossip Mandelstam
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puppy26 · 6 months
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Ce week-end c’était notre première sortie automnale au sauna et avec Princesse nous faisions les timorés au milieu des autres clients. Tout le monde se matait sans vraiment oser se rapprocher alors que nous étions tous venus pour goûter à la luxure. La soirée était douce mais sans excès pour une première découverte.
Nous étions en pleine discussion avec Princesse pour partir lorsqu’un beau quinquagénaire qui venait d’arriver déambulait dans le vestiaire. L’atmosphère était saturée de phéromones et des effluves de sexe commençaient déjà à prendre possession de nos méninges. Il s’est foutu direct à poil le coquin et je n’avais plus qu’à retirer mon petit jock-strap en silence que j’avais remis trop vite, pour que la température monte de dix degrés d’un coup. Sa queue était très belle, lisse et longue avec un air provocateur. Un beau manche bien réactif, comme il fallait. Nous avons tous les deux tendu nos langues en même temps pour tout lécher, de bas en haut. Il avait l’air résolu le gars et il n’était pas là pour rigoler ou perdre son temps. Nous avons tellement bavé sur son bambou qu’il était luisant de nos salives. Des hectolitres de foutre sont venus recouvrir nos visages, nos lèvres et nos cheveux… Nous en avions partout. Nous avons continué à jouer avec son beau membre. Je l’ai tété pour en extraire tout le bon jus plein de plaisir.
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Quel jouisseur ! Il avait beaucoup à donner, la récolte avait été excellente. Nous lui avons encore agacé un peu les couilles pendant qu’il se répandait en mots doux qui semblaient presque déplacés à présent… Les étalons, c’est mieux quand ça ne cause pas trop… Nous avons nettoyé sa tige de haut en bas et nous nous sommes rhabillées.
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carapacesonnee · 8 months
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Apprivoiser (jour 2)
Te souviens-tu de notre premier geste ?
Ensemble au bord du lac, tu m’avais prêté ta main,
Et j’ai saisi mon corps pour peser notre être,
Le regarder en face, avide de qui j’étais.
Tu sommes seul, nous murmurais-tu,
Et si nous me faisions de la place, dehors ?
Entiers, nous serions impénétrables,
Maîtres et possesseurs de notre nature.
Et je nous ai dit oui, je prendrai ta main aujourd’hui,
Pour un aller-retour, mais si tu glisses, si tu prends un détour,
Je ne te retiendrai pas, quitte à perdre la chair.
Emporte-nous ou laisse-nous, je préfère être sûr.
Maintenant je te regarde, et je me demande encore
Ce que je peux faire de toi, de tous mes calculs.
Au fond tu me rassures, je sais qui je suis : pas toi,
Mon sombre ami, ma déchirure, j’ai peur qu’un jour tu me sois utile.
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sensu-stricto · 4 months
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le fleuve s'écoulait paresseusement, caressant de ses méandres l'épaisse forêt en contrebas. les montagnes dont il tirait ses sources se dessinaient au loin, pleines des ruines plusieurs fois millénaires que nous comptions visiter et dont les mystères ne nous seraient sans doute à jamais inaccessibles. nous faisions pause. l'air était lumineux et nos humeurs joyeuses. la plupart d'entre nous étions nus et je laissais mon regard se régaler des corps qui s'offraient dans leur simplicité animale.
la jeune femme à mes côtés s'était perdue et cherchait à rejoindre ses proches. nous l'avions trouvée en route grâce à une série d'énigmes qu'elle avait tissées et qui nous avaient menés à la vieille maison où elle avait élu refuge. un de nos compagnons de voyage était d'une grande clairvoyance et avait pris un plaisir contagieux à décrypter ses indices. elle tenait à la main une rose, qu'elle avait cueillie en chemin, et me la montrant me parla de sa couleur, un violet profond, qu'elle affectionnait, et du fait que sa beauté ne dépendait en rien du nombre de ses pétales : sept, treize ou vingt-et-un.
— cette rose est un sexe végétal, lui dis-je. sa fonction première est d'assurer la perpétuation de son espèce. mais vois comme elle s'est parée de cette couleur qui plaît tant à ton oeil, comme une manière de chanter son bonheur d'être et de remercier l'univers en s'ajoutant à ses trésors.
— tu es bien naïf, ria-t-elle. ne sais-tu pas que cette beauté dont elle se drape est au coeur même de sa fonction reproductrice ? sans cette délicieuse couleur, sans ces arômes insistants, les insectes n'en voudraient pas pour butiner.
je voulus lui parler du tronc d'arbre tortueux que nous avions découvert en chemin, gravé par des mains inconnues en forme de dragon ou de serpent mythologique. à la beauté naturelle du bois s'était ajoutée celle née de l'artiste et rien ne permettait d'en déduire la fonction : avertissement, célébration ou jeu. c'est à ce moment qu'elle coupa court à la conversation. alors qu'elle se levait et s'éloignait de moi, mes pensées furent balayées par la vision de son sexe à peine deviné dans l'ombre de ses cuisses et mon appétit en fut instantanément éveillé.
ce n'est que plus tard que je me dis que nous avions en quelque sorte tous les deux raison : s'il est vrai que la beauté est cette chose qui nous pousse à vivre et vivre encore, à partager et à faire vivre, elle se suffit également à elle-même, symphonie déployée à la gloire du monde.
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wolfynette · 1 year
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Si nous faisions une trêve …
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Et si nous dessinions un rêve?Il faudrait qu'il soit beau, bien entendu Il faudrait qu'il soit doux, cela va de soi..Il faudrait qu'il donne envie, c'est essentiel..Il faudrait que ses couleurs soient merveilleuses, C'est évident..Il faudrait aussi qu'au bout du rêve se dessine la réalité.Et si, cette réalité, nous la faisions belle, douce, pleine d'envie et remplie de couleurs merveilleuses? Si nous la copions sur nos rêves? Alors… alors, nous ressemblerons à des gens heureux, je crois.
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ditesdonc · 6 months
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H.E.C.
Hautes Etudes Cozançardes
Texte écrit par Josiane GOUVERNAYRE
Notre institutrice était Mademoiselle Suzanne Perceval, arrivée à Cozance peut-être à la rentrée 1943. Elle habitait à l'étage avec sa maman et parfois son frère André. Elle bénéficiait d'un jardin avec sa cabane en guise de sanitaire. Entre les légumes on trouvait un griottier, des groseilliers, un cognassier. Parfois nous y faisions de menus travaux, désherbage cueillette et préparation des fruits pour confiture.
Mlle Perceval était très sévère, très exigeante, elle ne tolérait aucun écart en ce qui concernait la politesse, l'entraide, la solidarité, le respect des autres. La première leçon du lundi était la morale.
Je me souviens particulièrement d'une semonce que nous avions reçue pour avoir singé ces pauvres vieux qui traînaient de graves séquelles de leurs blessures de la Grande Guerre. Benoît qui marchait sur les talons, ses pieds gelés avaient été amputés ou le père Garde à la démarche saccadée et à l'élocution difficile car il avait été trépané...
Je me rappelle aussi avoir reçu une baffe bien appuyée car j'avais eu, paraît-il, un geste de mépris envers un camarade !
Mlle Perceval suivait le programme de l'éducation nationale auquel elle ajoutait quelques matières dont le solfège et l'algèbre, ce qui fut couronné d'échec. Elle dut déclarer forfait face à notre manque de motivation. Son but, disait-elle, était « de nous sortir la queue des vaches ».
Pendant la guerre il n'y avait ni gomme ni colle ni crayon de couleur. L'institutrice préparait l'encre en diluant de la poudre dans de l'eau chaude.
La maîtresse nous faisait faire des exercices d'évacuation au cas où. Un jour, je m'étais si bien cachée au fond d'un bosquet que l'on ne me retrouvait plus.
Un autre jour, à la sortie de l'école, dans un fossé près de la croix, nous avons trouvé une arme et son chargeur. Heureusement un grand, Marcel, s'est chargé de les rapporter à l'institutrice.
Nous allions tous à l'école à pied qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente. Malgré la période trouble que nous vivions, les parents ne nous accompagnaient pas. La maîtresse nous avait prévenus : « Si vous croisez des Allemands, inutile de m'en parler, ils feront partie du paysage tant qu'on ne les aura pas chassés. » Sous-entendu : «J'appréhende suffisamment lorsque je les aperçois dans les parages !» Et pour cause, elle et sa famille étaient très impliquées dans la Résistance. Alex, un juif, avait même trouvé refuge chez elle un certain temps. Ça, tout le hameau le savait mais personne n'en a jamais parlé.
Le long du mur de la route, dans le jardinet bordé de galets apportés par nos soins, poussaient lilas, rosier, spirée, pommiers du Japon. Nous en assurions l'entretien. C'est là que se dressait le mât qui aurait dû servir à hisser les couleurs pour le salut du matin, mais le drapeau tricolore dormait dans le placard car l'institutrice refusait de se plier aux ordres de Vichy.
En décembre 1943, dans l'après-midi, nous décorions une branche de sapin apportée par mon père : flocons de coton, étoiles en carton faites par nos soins, fils brillants de la tréfilerie et un petit agneau de plâtre trouvé chez nous. Pas de boules, pas de guirlandes. En raison du froid, la récréation a été supprimée, Renée et moi sortons pour soulager un besoin pressant. Soudain des ronflements nous glacent, des camions allemands s'arrêtent sur la place, une trentaine de « Boches » en descendent.
Nous courons prévenir la maîtresse. Craignant le pire, elle ordonne de fermer les volets, nous regroupe au centre de la classe et nous entonnons mon beau sapin. Plusieurs fois de suite nous chantons et rechantons jusqu'au départ des véhicules. Que voulaient-ils : simple détente, présence dissuasive ? En entendant des enfants interprétant un chant de chez eux, ont-ils oublié qu'ils étaient des soldats ? La maman de l'institutrice descend de son appartement, étreint sa fille, toutes deux éclatent en sanglots. Nous retournons à notre décoration sans un mot mais on a tout compris, respectant la consigne maintes fois répétée : même si on sait, on se tait ! J'avoue que maintenant, après tant d'années, les larmes emplissent mes yeux lorsque j'entends « Mon beau sapin ».
Pendant les hostilités des enfants de Lyon avaient été mis en sécurité dans leurs familles ou chez des amis et poursuivaient leur scolarité avec nous. Eugène, un grand, a appris très tardivement qu'il avait fait de la résistance sans le savoir. La maîtresse lui confiait des plis qu'il devait porter dans un endroit désert à un homme jeune qui repartait prestement sans un mot.
A la rentrée 1944, notre maîtresse, debout, les larmes aux yeux, nous a parlé de la libération de Bourgoin le 23 août et nous a appris la mort, près des silos, de son oncle Claude Rochas de Morestel et de Paul Lozitski (lieutenant François de Salagnon) combattants du secteur VII.
Après la guerre, Mlle Perceval s'est mariée avec M. Léon Bouvier, un ingénieur des mines qui nous rapportait de ses lointains déplacements des curiosités: minéraux, soufre du Vésuve, un scorpion séché... C'était quelqu'un de gentil et d'une grande érudition. En 1952, Mme Bouvier, à son grand regret, a dû quitter Cozance pour suivre son mari à St Beuil. Elle a enseigné ensuite à Arnouville-Les-Gonesses puis le couple s'est retiré dans le Loiret.
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frenchcurious · 2 years
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“Beaucoup de gens critiquent la Formule 1 comme un risque inutile. Mais à quoi ressemblerait la vie si nous ne faisions que le nécessaire” ! Niki Lauda (ph. Tumblr). - source UK Racing History.
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avidex · 6 months
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Ce texte a pour but de rendre hommage à ce petit oiseau, fauché l’avant-veille de mes 31 ans alors que nous faisions la route en direction de Bergerac.
Impossible d'anticiper cette petite quille de 20 cm plantée au milieu de la route départementale. Je n’ai pas réagi quand elle m’est apparue, le temps d’analyser la situation à la sortie de cette butte, suivi de près que j’étais par deux autres bolides, à 80 km/h.
J’ai compris très vite ce qu’il venait de se passer. Dès l’instant où j’ai laissé cette ombre passer sous la voiture, c’était fini. Le tout petit « boum » a peine perceptible qui a suivi n’a fait que confirmer mes craintes, ma certitude que dès cet instant, j’avais pris une vie. Une vie minuscule, la vie d’un oiseau nocturne incroyable. D’un oiseau que j’ai, que nous, avons toujours voulu observer. Présent dans notre top 10 depuis le début, nous espérions le rencontrer, mais j’aurais préféré que cet souhait reste vain plutôt que de le voir se réaliser dans ces conditions.
Sur le coup j’ai cru à un autre petit rapace, la chevêche d’Athéna, qui a plus souvent cette mauvaise habitude de se poser au milieu du bitume, zone dégagée, très pratique pour attraper les souris et les campagnols qui la traversent. Mais cette fois ce n’était pas elle, notez que ça n’aurait en rien changé ma peine.
Cette fois c’est le très discret petit-duc scops qui aura fait les frais de la folie des hommes, celle qui les pousse à se déplacer en permanence, à faire passer un peu partout de grosses caisses de métal lancées à vive allure. Un petit tas de plumes, enlevé au monde alors qu’il venait d’attraper son repas. Enlevé au monde pendant sa migration jusqu’en Afrique, la petite boule de plume de moins de 100 g n’avait aucune chance face au monstre de 1 tonne lancé à vive allure droit sur lui.
C’est donc un post hommage et triste qui est posté sur le blog aujourd’hui. Pour ne pas oublier, pour se repentir de ces actes, je te nommerai Théo pour ne jamais t’oublier.
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alain-keler · 7 months
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Journal d’un photographe/ Le bal des oubliées
Vendredi 25 Août 2023.
  Comment choisir la Photo lorsqu’il en faut…dix sur des semaines de travail ! Pour le photographe que je suis, c’est un énorme dilemme que j’ai toujours du mal à assumer.
Je parle du projet de la BNF « Radioscopie de la France », projet pour lequel j’ai été choisi avec cent quatre-vingt-dix-neuf autres photographes. On parle déjà chiffres, mais dix photos quand même, ce n’est pas beaucoup. Ou peut-être beaucoup en fonction de la manière de travailler des photographes.
Alors dans ce journal estival, je suis allé à la recherche de ces photos non choisies, oubliées, par erreur ou-et mauvais choix de ma part, perturbé par le temps et le manque de recul sur le travail accompli. Il y a aussi les voisines, parfois aussi bien, sinon meilleures que la photo sortie gagnante. Les photos aiment jouer avec nous. Elles se cachent souvent pour réapparaître des années plus tard, lors de nouvelles recherches et une vision enrichie par l’expérience acquise.
Extrait de mon journal de bord.
Samedi 12 mars 2022.
Montaigut, fête la sainte Barbe des pompiers. Devant la mairie il y a quelques curieux qui attendent. Le Maire et la députée de Riom vont défiler en tête du cortège jusqu’à la salle des fêtes. La musique résonnera dans les petites rues étroites, comme pour réveiller ce petit bourg d’Auvergne. 
Pourquoi cette petite ville ? Parce qu’elle était à côté de l’étang de Montmazot où j’allais enfant avec Madame Conchon, nounou sans être nounou. Elle faisait des ménages chez ma mère qui l’adorait. J’allais de temps en temps dans sa petite maison de Montmazot. Souvenirs d’une première enfance. Michel, son beau-fils m’emmenait à la chasse. Je me souviens aussi avoir assisté à des naissances de veaux chez des éleveurs du coin. Il y avait aussi des nids d’hirondelles dans un local à côté de la maison. Le samedi, nous faisions des copeaux de bois pour la piste de dance du restaurant voisin qui appartenait à des cousins. Les copeaux aidaient les danseurs à glisser sous les airs d’accordéon d’un orchestre de la région.
  Avec Madame Conchon, nous allions de temps en temps à pied à Montaigut, à quatre kilomètres, faire quelques courses. Elle m’achetait « Tarzan », mon premier journal illustré.
"Cette photographie a été produite dans le cadre de la grande commande nationale "Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire" financée par le Ministère de la culture et pilotée par la BnF". 
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alexar60 · 1 year
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Transylvanie express (51)
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Épisodes précédents
Poussé par un léger vent, la fenêtre de ma chambre s’ouvrit doucement et sans bruit. Elle entra dans le plus profond des silences. Ses pieds nus effleurèrent le sol ; elle ne marchait pas, elle volait presque. Puis, elle s’arrêta pour me regarder. J’étais allongé sur le dos, les bras collés au corps. Je dormais profondément. Dès lors, elle avança sur le côté du lit et s’étendit en entrant sous la couverture, sans me réveiller. Elle continuait de me regarder. Ses doigts frôlèrent mon épaule glissant ensuite sur ma poitrine dessinant le contour de mes aréoles. Après, d’un geste délicat, elle appuya sa main contre mon cœur afin de l’écouter battre. L’excitation envahit son esprit lorsqu’elle entendit qu’il s’emballait.
Ludmilla continuait de me presser fortement. Ses cheveux sentaient bon et je fermai les yeux m’imaginant avec elle sur une ile, entourés d’orangers et de plantations de vanilles. Ses mains s’enfoncèrent dans ma chemise caressant les poignets d’amour, avant de remonter le long de mon dos. En peu de temps, elle réussit à me défaire de mon seul vêtement. Nous nous retrouvâmes dénudés au milieu d’une forêt angoissante.
Sa bouche approcha délicatement de mon oreille. Elle murmura quelques mots que je n’entendis pas. Toutefois, ils eurent un effet sur mon inconscient puisque je me détendis brusquement, étirant mon corps comme un chat fait avant de se rendormir. Toujours sans faire de bruit, elle frotta sa jambe gauche contre les mienne avant d’embrasser le lobe de mon oreille.
-          Tu m’as manquée, répéta la jeune femme.
Ses lèvres inondèrent mon visage de baisers et de caresses. Ludmilla m’embrassait sans arrêt et je ne pus l’empêcher de se jeter dans mes bras, enlaçant ses jambes autour de ma taille. Je ne répondis pas à ses mots, préférant caresser son corps redevenu jeune et doux. Nous ne faisions qu’un au milieu de cette forêt sauvage. Nous irradions, dispersant doucement le brouillard impénétrable.
Le froid s’invita dans la chambre, apporté par un courant d’air qui ne me réveilla pas. Elle se laissa glisser pour me chevaucher. Dès lors, je sentis la froideur de sa peau parcourir mon être. Elle me glaçait jusqu’au sang, jusqu’au cœur. Mais je ne me réveillai toujours pas. Les paupières closes, l’esprit ailleurs, je ne réagis pas à ses embrassades, ni à sa façon de me toucher.
-          J’ai eu peur pour toi, dit-elle.
Nos langues se chatouillaient. mes mains soutenaient ses fesses rondes et fermes. Les siennes sculptaient mon visage. Nous étions passionnés, nous étions en pleine extase, et personne ne pouvait nous en sortir. Pas même les démons ni les dieux.
Elle pencha sa poitrine contre la mienne. Elle huma mon cou, mordilla une seconde fois le lobe de mon oreille avant de se relever. Son visage demeurait caché par l’obscurité de la chambre. J’avais froid mais elle trouva le moyen de me réchauffer. Elle laissa ses doigts longs parcourir mon entre-jambe et sans se soucier de la mollesse de mon sexe, elle l’introduit dans son vagin.
Un rayon de soleil pénétra la cime des arbres. Il nous éclaira comme il éclairerait les héros d’un roman d’amour. Ludmilla posa ses pieds sur un tapis de mousse puis me regarda avec un large sourire. Ses dents étaient belles et alignées. Son visage brillait faisant ressortir les pupilles marron de ses yeux. Elle était belle avec ses cheveux soyeux qui voltigeaient alors qu’il n’y avait aucun vent.
Un léger râle sortit de sa bouche. Elle leva la tête tout en faisant des va-et-vient sur mon sexe. Il grossissait de plus en plus. Il se dressait en elle, dans la partie la plus chaude de son corps. Elle posa les mains sur mon torse puis commença à le torturer en le griffant. Je saignai mais la douleur ne me réveilla pas.
-          Il est temps de partir, dit-Ludmilla.
Elle prit ma main et me guida, nous éloignant encore plus de la voie ferrée. Nous nous dirigeâmes entre les arbres fleuris. A ma grande surprise, le rayon de soleil continuait d’éclairer notre amour. Nous étions Adam et Eve visitant le Paradis. Je n’osai lui demander où elle m’emmenait. Qu’importe, j’irai jusqu’au bout du monde avec elle, j’irai en enfer.
Soudain, son buste tomba en avant. Ses seins devinrent lourds et oppressèrent mes poumons. Ma respiration devint difficile. Elle sifflait, je suffoquai lentement. Toutefois, je restai toujours endormi sur mon lit, et elle sur moi. Son souffle glaçait la peau de ma gorge pendant qu’une langue longue et pointue cherchait sa partie la plus tendre. J’étais à sa merci, elle savait que c’était le bon moment.
Ludmilla lâcha ma main lorsqu’elle ralentit. Elle souriait toujours. Elle me regarda la dépasser. Le rayon disparut en même temps, remplacé immédiatement une brume imposante. Dès lors, je marchai sur les feuilles qui venaient juste de tomber. Je tournai la tête pour voir si elle m’accompagnait. Mais à mon grand étonnement, elle avait disparu.
L’angoisse monta en flèche dans mon esprit. Elle se balançait en cadence sur mon ventre. Elle jouissait de moi et voulait encore plus. Elle ouvrit la bouche et mordit ma gorge. Ses crocs aiguisés s’enfoncèrent dans mon larynx. Je sentis mon sang jaillir, Je l’entendais sucer goulument le liquide rouge. Je sentis mon souffle partir, je ne pouvais plus respirer. Je ne pouvais plus bouger.
Il fit brutalement froid. L’air devint irrespirable au point de m’étouffer. Je tenais mon cou, me sentant mal. Je cherchai de l’air, un peu de vent, un peu d’oxygène. Et Ludmilla réapparut. Elle me dévisageait souriante, immobile, insensible à mon malheur. Elle m’observait et comprenant qu’elle ne ferait rien pour m’aider, je me mis à courir…à m’éloigner d’elle.
Son corps pesait de plus en plus lourd, ses mains retenaient ma tête par les cheveux. Elle buvait toujours, me vidant de toutes substances vitales. Bien qu’endormi, je gardai la bouche ouverte essayant de respirer mais l’air n’entrait plus dans mes poumons. Elle remua ses cuisses. Elle savait que j’allais jouir. Aussitôt, elle releva la tête pour profiter de cet instant en m’offrant un peu de répit. Elle ne voulait pas encore me tuer.
Je ne suis pas allé bien loin. Ludmilla me rattrapa en un clin d’œil, comme le rêve rattrape la réalité. Elle riait, me suivant de prêt. Je faillis m’écrouler mais elle me retint, reniflant en même temps ma peau. Elle murmura que je sentais bon. Par contre, son odeur n’était plus celle de la vanille et de la fleur d’oranger mais celle de la mort et du souffre. Elle ouvrit la bouche, montrant une dentition irrégulière de dents jaunes et aiguisée. D’un geste brutal, elle croqua mon cou  là où passe la carotide. Pendant ce temps, ses mains caressaient ma poitrine. Elle buvait sans chercher à me garder en vie. Elle buvait et je ne pouvais l’empêcher. J’étais perdu aussi bien dans mon sommeil que sur mon lit. Ludmilla était partout et elle me tuait en buvant mon sang.
Prisonnier entre ses bras, je me laissai partir lorsqu’elle releva encore la tête pour hurler. Quelque-chose venait de piquer ma poitrine. Cependant, je réussis à ouvrir les yeux. Un succube se tenait sur moi. L’obscurité m’empêchait de voir son apparence réelle, en dehors de ses yeux rouge et flamboyant. Elle hurla, se releva. Grâce au reflet de la lune, j’aperçus une forme brillante comme du métal sortir de sa poitrine. Elle se précipita vers la fenêtre. Une silhouette se dessina à côté de la porte entrouverte de ma chambre. Je reconnus Klaus Möller. Il avait peur mais il était intervenu pour me sauver la vie.
-          C’était écrit dans le livre, cria-t-il.
Je me relevai, mis la main sur ma gorge pour constater que je ne saignai plus. Toutefois, j’avais encore mal au ventre. J’appuyai ma main pour soulager la douleur et découvris qu’elle devint rapidement humide. Dans son sauvetage, Her Möller avait enfoncé la lame du couteau si profondément qu’elle m’avait blessé.
-          Je suis confus, ajouta-t-il en découvrant ma main ensanglanté. Pardonnez-moi !
Dehors, le succube n’hurlait plus.
Alex@r60 – janvier 2023
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