Tumgik
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makoto-oka · 1 year
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★ ☆ ★ カルピスが苦手なのだが ヨーグルト(乳酸菌系)テーストでもこれは美味しく飲める 最近のお気に入り。 免疫ケアができるかどうかは分からない #お気に入り⠀ #favorite⠀ #préféré⠀ #imuse⠀ #gr3 #gr #ricoh ⠀ #gr3x #grphoto⠀ (Tokyo 東京, Japan) https://www.instagram.com/p/CnlbpTySFPJ/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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Note
@plaidetchocolatchaud raspberry flip, merci pour ce nom. Je suis encore ému de la performance de ce patineur, ça m'arrive pour la première fois. C'est très fort ce qu'il a fait, ce qu'il a donné...
(Je n'ai pas vu ta réponse hier, il y a beaucoup de commentaires sur la vidéo, je préfère te répondre directement, j'espère que c'est OK)
Désolée je viens de voir que je me suis trompée en commentaire, c'est un raspberry twist ! Je suis désolée. Et je t'avoue que même en slow motion c'est compliqué de comprendre précisément le saut, perso je vois un saut papillon, avec une vrille, mais je peux me tromper (edit : je viens de regarder sur internet et ça m'a bel et bien l'air d'un saut papillon vrillé et des tutos sur internet existent) !
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Le saut papillon est l'un de mes sauts préférés en gr d'ailleurs, et j'apprenais à le faire, et c'est hyper dur de lui donner de l'amplitude, mais visuellement c'est un saut incroyable (en gif, Margarita Kolosov)
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Et oui, je suis fan aussi d'Ilia, c'est pas le patineur le plus artistique (mais ça va venir, par rapport à la saison dernière, il a fait d'énormes progrès sur ce niveau-là). Même si tu ne connais pas tous les détails, regarde le détail sur le plan technique et tous les record qu'il a battu sur cette performance, c'est complètement dingue. J'espère juste qu'il fait attention niveau blessures et qu'il va avoir une carrière longue ( en tant qu'ancienne fan de sasha, ma plus grande crainte est qu'il connaisse la même trajectoire, même si il est dans un milieu beaucoup (mais alors beaucoup) moins abusif).
Si tu en veux d'autres, je te fais une liste (un peu random, il se fait tard désolée, petit guide pour débutant.e fait vraiment à l'arrache) :
Yuzuru Hanyu (jpn) : considéré comme le meilleur patineur de l'histoire, ses sauts sont juste parfait, et sur le plan artistique il a dépassé de très loin tous les autres. C'est, entre autres, le premier patineur à avoir essayé le quadruple axel, qu'Ilia a été le premier à réussir en compétition. Regardes son programme libre des JO de 2018, c'est une dinguerie (il l'a fait en étant blessé)
youtube
Nathan Chen (usa) : Malgré ses costumes horribles, si tu aimes les sauts, il fera ton bonheur
Adam Siao Him Fa (fra): La nouvelle star du patinage français, qui a partagé la vedette avec Ilia pour les mondiaux avec l'incroyable remontée qu'il a faite. Si tu as aimé le raspberry twist d'Ilia, tu pourrais aimer son arabian et son salto arrière. Et il paraît qu'il veut essayer le quadruple axel lui aussi.
Le trio Yuna Kim/Mao Asada/ Carolina Kostner : l'âge d'or du patinage artistique féminin sans aucun doutes. Chacune était différente. Tu pourrais adorer Mao et son programme libre à Sotchi
Kaori Sakamoto (jpn) : La reine du patinage actuelle
Surya Bonaly (fra) : la légende française. Elle a honteusement été volée pendant toute sa carrière
Katarina Witt (ex-rda) : ça remonte à loin, mais son charisme n'a pas vieilli, et ses outfits sont toujours aussi iconiques
Sui/Han (Chine) : je regarde pas trop les couples (pourtant c'est une discipline avec des éléments hyper variés, j'aime bien), mais celui là était vraiment mon préféré
Anissina/Peizerat (fra) : le meilleur couple de danse sur glace français imo. Tous leurs programme ou presque sont des masterclass, ça n'a pas vieilli. Et Marina est la seule femme dans le patinage à avoir porté un homme, ça ne s'est pas refait.
Virtue/Moir (can) : Jettes un œil à leur Tango de Roxanne et à leur gala sur Stay de Rihanna
Papadakis/Cizeron (fra) : Je ne dois pas avoir besoin de les présenter. Leurs meilleurs programmes sont ceux qui sont le moins classique je pense (Fame, leur danse rythmique de 2022). Big up à Gabriella pour avoir le courage de dénoncer les violences dans le patinage chez les femmes.
Gilles/Poirier (can): j'adore leur originalité ( leur programme de cette année sur Les Hauts de Hurlevent est une merveille)
Guignard/Fabri (ita) : (va regarder leur programme sur les flamands roses)
Si tu as envie de regarder de la gymnastique rhythmique (sport beaucoup trop sous-côté, parce qu'en plus des éléments gymniques et de la danse tu as des ENGINS D'ADRESSE)
Anna Bessonova (ukr) : sa routine la plus iconique est Hopak mais toutes, je dis, absolument TOUTES ses routines sont des chef d'œuvre. Elle s'est pris de plein fouet la concurrence russe et ses injustices, mais c'est la meilleure gymnaste
Elena Vitrichenko (ukr) : une icône, malheureusement les juges en avait décidé autrement
Almudena Cid (esp): la reine d'Espagne qui a disputé quatre finales olympiques
Les russes ont dominé la gr pendant deux décennies, mais seulement trois ont vraiment apporté quelque chose à ce sport : Evgenia Kanavea, Margarita Mamun (il y a eu un documentaire terrible sur sa préparation aux JO tu comprendras mieux pourquoi on ne peux plus défendre les russes tant que le système ne change pas) et Yana Kudryavtseva
Melitina Staniouta (blr) : je la mets juste pour son sublime pivot signature
Sofia Raffaeli (ita) : une des principales prétendantes à l'or olympique. Elle a besoin de force, elle s'est fait lâcher à la fin de la saison dernière par sa coach qui l'entraînait depuis toute petite
Polina Berezina et Alba Bautista (esp) : je les aime d'amour. Poli a mon âge et les rubans d'Alba sont des merveilles.
Eva Serrano (fra): Si les russes n'avaient pas falsifié les scores, elle serait la seule gymnaste française à avoir gagné une médaille olympique. Tkt, elle a pris sa revanche en étant juge 20 ans plus tard à Tokyo (quelle reine) où la Russie a été battue après 20 ans de domination sans partage.
Darja Varfolomeev (ger): n'écoute pas ce que ces haters disent sur Internet. si tu as aimé Ilia (et que tu es toujours là !) tu vas l'adorer. Ses difficultés sont folles, et elle est d'une consistance dingue et fait ses meilleurs performances sous pression. Pendant les mondiaux elle dansait sur les musiques des autres en attendant son score, et elle a un sourire plus gros que son visage. C'est la favorite pour les JO.
Takhmina Ikromova (uzb): la révélation des derniers mondiaux, et la gymnaste la plus complète. elle vient de gagner le concours général du grand prix de Thiais ce weekend
Barbara Domingos : première gymnaste brésilienne qui a du succès, tu devrais aimer son ruban et son cerceau sur le roi Lion
Stiliana Nikolova (bul) : La plus expressive de la bande et celle qui a le plus de responsabilité, le jour où elle arrivera à vaincre son stress pour les finales elle sera imbattable
Boryana Kaleyn (bul) : la GOAT. elle s'est essayé et a réussi à TOUS les styles musicaux, du classique au metal, à la K-pop, au folklore sibérien à des morceaux de musiques composés exprès pour elle. Le cycle précédant un nombre incalculable de médailles lui sont passées sous le nez à cause de l'inflation des scores russes.
Ensemble France : voir mon précédant post
Ensemble Bulgare "Les Golden Girls) : le groupe de 2018-2021 (surnommé Les Diamants) est le meilleur de l'histoire, et les petites nouvelles font de très belles routines. Leurs performances dans les années 80, qui leur ont valu leur surnom valent le coup d'œil
Ensemble d'Espagne : leur performance en 2016 sur Vida Carnaval est de l'or
Ensemble d'Ukraine : quand elles sont stables, elles sont merveilleuses. Jettes un œil sur leurs galas : Archangel et Angels and Demons
Ensemble de Chine : des reines
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Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - Chapitre 8
Ceci est un Hateread du tome 10 de la saga Tara Duncan, inspiré par le long travail de Patricklemorse. Pour plus d’explications ou d’introduction, référez vous au post « Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - 0 : Dans les épisodes précédents » !
L’ensemble des extraits cités entre guillemets et en italiques appartiennent à madame Sophie Audoin-Mamikonian, que j’appellerai Madame S.A.M par facilité.
Bonjour tout le monde !
Eh oui, je continue déjà la critique. Je doute d’être aussi productive à ce sujet dans les jours/semaines à venir, car le travail va probablement me happer et saper mon temps et mon énergie, mais je suis déjà contente d’avoir réussi à speedruner autant de chapitres sur une courte période ! Place à la critique du chapitre huit du tome 10 de Tara Duncan, donc !
Le chapitre précédent m’avait copieusement agacé, car un personnage que j’aimais bien, le vampyr Safir Dragosh, se comportait comme une girouette à meufs, tandis que Selenba, en plus de trahir Magister, agissait comme une ado. On en était restés sur un retournement de situation : des gardes s’en prenaient à Xandiar, Séné, Safir et Selenba pendant l’interrogatoire de cette dernière.
Le chapitre d’aujourd’hui se nomme « Le scripte, ou comment échapper à une mort certaine et décider illico de se reconvertir dans un autre métier ».
Je tiens à préciser qu’avant-hier, j’ai enchaîné deux critiques de chapitres. J’aurais pu continuer sur ma lancée et faire celui-là, mais quand j’ai lu son titre, j’ai levé les yeux au ciel et éteint mon ordi. J’ai simplement pas eu envie.
Je ne vois pas quel est l’intérêt de faire un focus sur un scripte. Non seulement ça ruine la tension, puisque qu’en lisant le titre, le lecteur sait déjà que les scriptes vont survivre à la scène… Mais en plus, franchement, pourquoi parler d’un scripte ? Madame S.A.M. n’a pas assez de personnages sous-développés sur lesquels se concentrer, il faut vraiment qu’elle prenne les premiers péquenots qui traînent en fond pour faire des POVs ? J’aurais préféré qu’on ait un point de vue Séné ou Xandiar, tiens, pour changer.
Bref, fait iech. Commençons le chapitre.
« La gerbe de feu et d’acier s’arrêta juste devant la poitrine des scriptes et du Diseur. Xandiar et Séné avaient étendu leurs boucliers.
Juste à temps. (naaaaan, vous voulez dire que les scriptes ont survécu ? Je m’y attendais pas, tiens)
Quelques secondes de plus, et c’était de la bouillie de Diseur et de scriptes qu’ils ramassaient. (Quelques secondes de plus, et toute preuve du témoignage de Selenba partait en fumée, ce qui aurait obligé les personnages à se concentrer sur les informations qu’ils ont reçu au cours de l’entretien au lieu de pouvoir les livrer à Tara sur un plateau doré. Vous imaginez à quel point ce serait plus intéressant si Selenba trahissait les personnages, et que ce soit à Xandiar ou Séné de restituer les infos apprises pendant l’interrogatoire ? S’ils essayaient d’eux-mêmes déduire, d’eux-mêmes agir ? Gr.)
L’un des deux scriptes regarda la gerbe qui s’était écrasée à un tout petit millimètre de son torse. Ses yeux se révulsèrent et il tomba comme une masse en arrière, évanoui.
Avant que qui que ce soit d’autre ait le temps de réagir, Selenba s’était élancée, mortelle flèche de cuir rouge. (J’y pense toujours (le renflement de la boule de cristal dans sa combinaison)) Elle traversa la vitre détruite ; les assassins levèrent leurs broyettes mais trop tard, bien trop lentement. Deux torsions brutales et ils s’affaissaient, la nuque brisée.
— Par les entrailles de Brenduc, femme ! hurla Xandiar en se redressant, qui a dit que je ne les voulais pas vivants ? »
… « femme » ?
Comment ça, « femme » ? Parle mieux, non ? Et puis merci pour la subtilité du personnage qui engueule la personne qui vient de leur sauver la vie. Non seulement c’est stupide de s’en prendre à quelqu’un qui ne fait qu’aider, mais en plus, rapporter Selenba à son genre plutôt qu’au fait qu’elle est une ennemie est juste du gros machisme.
Ce n’était même pas nécessaire qu’il l’interpelle, un simple « Il ne fallait pas les tuer ! » aurait suffi. Xandiar ne mérite pas d’être écrit comme ça.
« — Ooopps, fit Selenba en se relevant avec un curieux petit engin dans la main. Désolée de vous avoir… de nous avoir tous… sauvé la vie.
Elle appuya sur un bouton et l’engin cessa de clignoter.
— Qu’est… qu’est-ce que c’est ? grelotta le second scripte, complètement sous le choc. »
Dites, quitte à faire comme s’ils avaient de l’importance, vous voudriez pas leur donner des noms, aux scriptes ? Ou des caractéristiques physiques ? Un semblant de personnalité ? D’âme ?
J’avais pas recopié la partie du chapitre précédent, où ils apparaissaient, mais voici tout ce qu’on sait des scriptes présents dans la salle :
ils sont potentiellement gros, puisque c’est généralement le cas de la plupart des scriptes. Grâce à l’opulence de leur Guilde, nous précise la narration. En général, j'ai tendance à penser qu'on est gros pour des questions de métabolisme, mais bon
ils sont« Toujours vêtus d’une robe blanche frappée d’une plume bleue et d’un curieux bonnet à pompon tombant à pointes bleues », ce qui les rend « facilement reconnaissables. »
« Les deux étaient des humains qui étudiaient tout autant le langage parlé que le langage corporel de la vampyr. »
C’est des gens humains et éventuellement-c’est-pas-sûr mais ils sont gros. Okay. On en sait plus sur leurs vêtements que sur ceux qui sont dedans, c’est une bonne synthèse de la série toute entière.
Personnellement, vous m’excuserez, je ne suis pas giga investie dans ces personnages. On passe plus de temps à nous décrire l’apparence d’un prétendant de Tara qui ne reviendra probablement plus, plutôt que des scriptes qui ont failli mourir. Et dont le chapitre suit le point de vue, selon toute vraisemblance.
Je ne demande pas qu’ils aient une backstory ou tout un paragraphe qui leur soit consacré, hein ; mais les différencier autrement qu’en disant « le premier » et « le second » serait un minimum. Ne serait-ce que pour permettre au lecteur d’en avoir un tantinet quelque chose à foutre qu’ils aient manqué mourir.
Puis bon, je dirai rien des gardes qui viennent de se faire assaillir, la narration n'en parle pas…
Bref, le scripte demande ce qu’est l’appareil que Selenba vient d’éteindre.
« — Je n’en ai absolument aucune idée, répondit Selenba. Mais cela ressemble fichtrement à quelque chose qui était sur le point d’exploser… j’espère que j’ai appuyé sur le bon bouton…
Séné grimaça.
— Oui, vous avez eu de la chance, vampyr, si vous aviez appuyé sur l’autre, boum ! (Vous les prenez au sérieux, vous, les persos qui sortent des onomatopées à tout va ? […] C’est un prototype qui n’a absolument rien à faire ici. Un nouveau type de grenade que nos laboratoires sont en train de tester. S’ils l’avaient lancée contre nous, nous n’aurions rien pu faire, elle est manufacturée pour franchir les boucliers magiques, elle est très puissante, très létale
— Ah ! fit Selenba. Vous vous amusez bien à Omois, les gars ! [...]
— Magister doit vraiment vous en vouloir…
— C’est presque flatteur. Si je ne savais pas qu’il redoute juste que je ne sois précisément en train de faire ce que je suis en train de faire : révéler ses secrets »
Aaaah, mon erreur syntaxique de début de chapitre, je l’attendais ! :D
La phrase «  Si je ne savais pas qu’il redoute juste que je ne sois précisément en train de faire ce que je suis en train de faire » est laide. Essayez de la dire spontanément à voix haute, vous devriez constater que ce n’est pas du tout possible.
Conseil : Si vous écrivez des histoires, ça peut être tentant de donner un langage châtié à vos personnages, voire de leur faire dire des répliques classes. Cependant, n’oubliez pas que tous les dialogues que vous écrirez sous-entendent qu’un personnage les prononce à voix haute. Aucun problème à leur faire déblatérer des paragraphes, on est dans une fiction, après tout, on peut se permettre des différences avec la vie réelle ; mais certaines fois, des phrases peuvent être lourdes et pataudes à lire. Ma petite technique personnelle est de m’enregistrer en train de dire la réplique de mes personnages. Si ça ne passe pas, il est toujours possible de faire des ajustements en réécoutant l’enregistrement, en mettant des virgules au moment des pauses, etc.
Là, en l’occurrence, impossible de prononcer d’une traite ce que vient de dire Selenba, surtout d’une façon machinale.
« La vampyr fit sauter la petite boule de métal dans sa main puis la lança au scripte (« au » scripte ? Il y en a deux ! Certes, l’un d’eux est inconscient, mais vous voulez vraiment pas lui donner un trait qui le distingue ?) qui faillit la rater, la fit involontairement rebondir et la rattrapa in extremis, le visage blanc de peur.
— Je l’ai, je l’ai ! fit-il, terrorisé. Qu’est-ce que je fais maintenant ?
Il tenait la grenade devant lui, n’osant plus bouger. Xandiar tendit l’un de ses quatre bras pour la lui arracher sèchement. »
Hurgh. Décidément, Xandiar est vraiment écrit comme un sale type, dans ce chapitre.
« Xandiar se précipita avec Séné afin d’incanter des Reparus sur ses gardes abattus par les deux assassins. Hélas ! l’un d’entre eux était mort. Mais ils parvinrent à sauver les trois autres, en attendant les services médicaux qu’ils avaient appelés. »
C’est… très froid, comme façon de préciser que quelqu’un est mort. Xandiar est le chef des gardes, il ne devrait pas être touché par cette disparition, se sentir responsable ? Concerné ? Surtout que la mort en question aurait pu être évitée : ils ont perdu du temps à discuter après que Selenba ait tué les agresseurs… certes, il fallait traiter le problème de la grenade, mais ils n’ont pas franchement donné l’impression de se précipiter.
Mais bon, un de perdu, trois de retrouvés, apparemment.
« — Qu’est… qu’est-ce qui s’est passé ? fit le premier scripte qui s’était évanoui, en essayant de se redresser péniblement.
Son compagnon lui répondit en ne bougeant pas du mur où il s’était adossé, le plus loin possible de la vampyr, des trois gardes morts et de Xandiar et de sa grenade.
— Tu es tombé dans les miams. Et… »
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« J’ai remplacé un mot de cette expression terrienne par un terme Autremondien, du coup c’est bon, c’est une expression Autremondienne ! » : 1 (je commence gentiment le compteur ici, mais je suis persuadée qu’on en serait à 4 ou 5 en prenant les chapitres précédents en compte).
Ah oui, et le scripte s’est interrompu car Lisbeth vient de débarquer tout en finesse. C’est-à-dire qu’elle gueule comme un putois et plaque Selenba au mur avec sa magie.
« Le premier scripte se ré-évanouit aussi sec. Affronter une vampyr transformée en boulet de canon et une Impératrice en fureur étaient bien trop pour lui. Celui qui était contre le mur et avait failli se manger 200 kilos de vampyr dans la figure fila à quatre pattes sous la table que Xandiar avait remise d’aplomb, en se disant qu’il allait changer de métier et vite fait »
On en est à la troisième page, et ce que le titre annonçait a enfin eu lieu, ouaiiis. J’ai hâte qu’on suive les aventures de ce scripte, palpitantes et profondément intéressantes, qui justifieront un tel point de vue dans ce roman.
Aha.
Faudrait déjà que l’autrice lui donne un prénom.
Safir s’interpose et empêche Lisbeth de tuer Selenba. L’Impératrice remarque qu’il y a des corps par terre dans la pièce, et Xandiar lui explique ce qu’il s’est passé.
« Il avait la mine sombre. Que deux de ses gardes soient des traîtres lui était insupportable, même s’il savait très bien qu’avec autant de soldats sous ses ordres il était impossible d’éliminer toutes les brebis galeuses. Et qu’il existait toujours quelque chose, argent, avantages, positions, ou tout simplement chantage, capable de transformer les moins loyaux en espions ou en tueurs. Comme aujourd’hui. Mais le savoir n’enlevait pas l’amertume. Il venait de perdre deux assassins. Et deux amis. »
… wait.
1/ Des gardes ont été corrompus ? Je pensais qu’il s’agissait de faux gardes, envoyés directement par Magister, ayant profité de la sécurité défective du palais pour changer leur apparence et se faire passer pour d’autres personnes. Je ne pensais pas que c’était des traîtres aussi ?! Le palais d’Omois n’est pas seulement un gruyère, il est aussi à moitié pourri et rempli d’asticots ! À ce compte-là, c’est impressionnant que personne de l’entourage de Tara n’ait été tué, enlevé, ou piégé par des gardes, ou qu’une attaque de grande ampleur n’ait pas été orchestrée !
2/ Xandiar est le chef de la garde du palais d’Omois. L’une des villes les plus influentes, les plus importantes d’Autremonde. Qu’il ait des pensées fatalistes au sujet de sa propre responsabilité au lieu d’envisager de réformer la situation, de trouver des solutions, de pouvoir recruter des personnes plus fiables, c’est préoccupant. Qu’est-ce que c’est que cette histoire de « gardes moins loyaux » ? Comment vous pouvez vous permettre de recruter des gens qui sont moins que strictement fidèles pour défendre la vie de Lisbeth ? Pourquoi rien n’est mis en place pour contrer ces risques, puisqu’ils existent apparemment ? Xandiar pense vraiment qu’un « roooh, ça va, y a des pommes pourries dans tous les paniers » suffit à justifier ça ?
Y a comme un parallèle à faire avec certains systèmes policiers…
3/ T’as pas perdu deux amis, t’en as perdu trois. Tu sais, le mec qui est mort, tué par deux de tes gardes. Corrompus parce que ton système est tout pourri.
Mais bon, pour une raison ou une autre, perdre deux traîtres est plus grave que perdre un type ayant accompli loyalement son devoir jusqu’au bout.
Logique.
« L’Impératrice se mordit la lèvre. Elle aussi savait qu’elle ne pouvait demander l’impossible. (SI. SI, TU PEUX, TU DOIS DEMANDER L’IMPOSSIBLE. Il en va de ta sécurité, de la sécurité de ton peuple, de la sécurité d’Autremonde ! Merde, tu vas avoir l’air conne quand les démons vont débarquer et profiter de ta garde faillible pour dégommer ton entourage ! ) Elle se contenta de diligenter une enquête afin de découvrir ce qui avait poussé les deux thugs à la trahir. Et recommanda de ne pas inquiéter les familles. Pas du tout par compassion, mais parce qu’il lui semblait inutile de créer des rancœurs. Cependant, elle ordonna de les placer sous surveillance. Elle voulait bien être diplomate, cela ne signifiait pas qu’elle était irréfléchie. »
Oh si, ma cocotte, tu es irréfléchie. C’en est même plus marrant, là.
« L’Impératrice d’Omois se plaça devant la vampyr, la dominant de toute sa taille. Comme Selenba, Lisbeth était incroyablement belle (:)))))))))))))))))))))))) et, comme elle, l’Impératrice savait se montrer impitoyable et cruelle. Les deux adversaires étaient donc à égalité et la vampyr fit donc preuve d’une grande circonspection. Elle ne pouvait pas jouer avec Lisbeth comme elle l’avait fait avec Safir ou même Xandiar. »
Deux femmes s’affrontent ? Faisons-les flexer avec leur beauté. L’une est une descendante de Demiderus et l’autre une tueuse sanguinaire, mais leur plus grande qualité comparable est leur apparence physique. Bien sûr.
Lisbeth, folle de rage, l’interroge sur la raison réelle de l’empoisonnement.
« — Mon Sombre Sei… (Elle croisa le regard noir de Safir et rectifia :) Je veux dire Magister (Safir, frère, respecte-toi, tu fais pitié avec ta jalousie. Et pourquoi Selenba se reprend ? C’est tout sauf un personnage qui se laisse dicter par les états d’âme des autres) est un être extrêmement secret. Personne ne connaît ses plans en réalité. Il y a des choses si profondes, si complexes en lui, qu’il faudrait un sort d’Extirpus pour les faire sortir, et encore, je ne suis même pas sûre qu’on les comprendrait. Il joue sur les siècles, pas sur des années (faudrait déjà qu’il sache concevoir un plan sur le court terme. Genre huit à dix minutes, ce serait un bon début). J’ai même cru à un instant qu’il n’était pas humain tant il agissait comme un vampyr.
Elle ajouta avec un petit sourire narquois :
— Ou un dragon. Quoi qu’il en soit, il n’a jamais dit, en dépit de toutes mes questions, pourquoi il vous empoisonnait. »
Lisbeth s’en va, la discussion lui a apparemment donné une idée. Safir n’est pas content, mais franchement il mérite rien donc osef. Alors qu’il compte encore interroger Selenba, Tara débarque dans la pièce, et explique qu’elle sait ce qu’il s’est passé.
Il se trouve qu’elle a senti une douleur à l’abdomen en même temps que l’attaque avait lieu, et apparemment, ce serait similaire à ce que lui faisait ressentir Dark Tara ! Omg, quelle déclaration fracassante, faisons vite une coupure !
On reprend au même endroit.
Xandiar songe qu’il faudrait qu’il tue Tara si celle-ci se transforme à nouveau en son double maléfique. Mais Tara désamorce la tension en expliquant qu’elle ne fait que ressentir plus intensément la présence de magie démoniaque autour d’elle.
« Xandiar risqua prudemment, plein d’espoir :
— Cela signifie-t-il que mes gardes sont honnêtes ? Qu’ils ont été manipulés par de la magie démoniaque ? »
Hé ! Crois pas te dédouaner de ton devoir en blâmant la magie démoniaque pour toutes les trahisons ! De ce qu’avait l’air de signifier ton monologue intérieur, il semblerait que ce ne soit pas la première fois qu’un truc de ce genre arrive !
Tara répond que c’est possible, mais Selenba riposte par un autre argument… pas très sensé :
« — Je ne connais pas bien (en fait si, mais la vampyr n’avait pas l’intention de l’avouer) l’armement de vos soldats, mais je ne suis pas tout à fait sûre qu’une grenade anti-bouclier comme celle qu’ils allaient lancer fasse partie de l’équipement de base. Pas alors que chacun de ces petits bijoux vaudrait, si j’en crois ce que vient de dire Dame Senssass sur leurs caractéristiques, au moins dix mille crédits-muts d’or au marché noir (Dix mille crédits-muts d’or ? Pour un truc qui est en train d’être testé en laboratoire, et donc potentiellement pas au point ? Ça n’a pas de sens.)
Tara sifflota. C’était une rançon de roi. Avec dix crédits-muts d’or seulement, une famille pouvait vivre pendant plusieurs années sans s’inquiéter d’avoir à travailler (d’autant plus !). La vampyr avait raison. Il y avait préméditation. Xandiar ne dit rien, mais son dos s’affaissa légèrement. Il avait tellement voulu croire en l’innocence de ses thugs ! »
Euh…
1/ Encore une fois, un tel prix pour une grenade, d’autant plus une grenade pas encore au point, c’est assez abusé. C’est pas un tank, votre machin. J’ai aucune connaissance militaire, mais une fois utilisée, une grenade est normalement détruite par l’explosion qu’elle engendre : sinon, l’ennemi visé peut se réapproprier l’arme, et celui qui l’a envoyée se retrouve bien con. De ce fait, il est plus cohérent que le prix soit revu à la baisse. Soit le système économique d’Autremonde est pété, soit la technologie pouvant contrer la magie est encore une denrée rare, mais dans le deuxième cas, personne ne devrait seulement avoir connaissance de l’existence de ces grenades.
2/ Rien, dans le discours de Selenba, ne prouve réellement que les gardes sont coupables. Encore une fois, le palais d’Omois est aussi infiltrable qu’un carton de déménagement. Qui nous dit que Magister n’a pas trouvé le moyen de faire voler des grenades dans un laboratoire ou au marché noir, pour ensuite les déposer dans un coin du palais ? Il lui suffirait à partir de là d’utiliser la magie démoniaque pour manipuler les gardes, les faire récupérer les grenades et prendre position dans la salle d’interrogatoire.
L’acte était forcément prémédité, certes, on ne peut pas faire tout ça en une journée, mais de là à dire avec autant d’assurance que c’était un coup des gardes…
3/ Puis l’argument du coût est tout pété. C’est affirmer qu’un garde peut avoir dix mille crédit-mut d’or, soit mille ans de vie tranquille garantie pour lui et sa famille, à dépenser pour une simple trahison. Deux hypothèses :
a) Les gardes ont un salaire élevé et un service d’une durée obligatoire à remplir avant de se retirer. Ils peuvent se permettre d’acheter la grenade avec leur propre argent. Dans ce cas, contrairement à ce que s’imagine Xandiar, « l’argent » ne peut pas les corrompre. À aucun moment.
b) Les gardes ont un salaire ordinaire mais Magister a commandité l’assassinat en transmettant le montant à un garde chargé de se procurer les grenades, et… dénonce la supercherie et garde la thune pour toi, chaton. Mille ans de vie tranquille contre la trahison de mon empire et une grenade, le choix est vite fait, pour moi.
Même si ledit garde est soumis à un chantage, il trouvera une meilleure défense auprès de son Impératrice qu’auprès d’un gars dont il ne sait pas s’il tiendra parole.
Bref, l’affirmation de Selenba ne prouve rien.
D’ailleurs, la résolution est aussi claquée que son raisonnement. Tara demande à Xandiar où étaient les deux gardes qui les ont trahis avant d’être mobilisés en salle d’interrogatoire. Et c’est là que Xandiar réalise que oh là là, mais il s’en rappelle, ils étaient près des laboratoires du palais !!
Je déconne pas.
Le cerveau de Xandiar a momentanément été remplacé par un pot de moutarde.
Un appel au labo confirme qu’une grenade y a été volée, paye ta sécurité, et Tara rassure Xandiar une fois de plus à base de « tkt, tes gardes étaient sans doute manipulés par de la magie démoniaque, du coup ». Parce que la magie démoniaque laisse leurs souvenirs aux personnes manipulées.
Personne ne relève que Xandiar doute de ses gardes comme si la corruption était normale chez eux, et qu’il faut que l’Héritière impériale de dix-sept ans le rassure. C’est pathétique.
Lisbeth contacte Tara pour qu’elle vienne dans son bureau, à cause d’une urgence. Là-bas, Tara y retrouve également Sandor, qui revient d’une mission.
Lisbeth déclare qu’elle sait pourquoi Magister l’a empoisonnée. Elle fait apparaître un Incadenassus (un genre de gros coffre fort), qui vérifie son identité à coup de tout un tas de procédures de sécurité. C’est très intéressant mais c’est dommage que de telles méthodes ne soient pas étendues à tout le palais.
Tout ça évoque Cal à Tara, ce qui rappelle à cette dernière qu’elle est triste de ne plus lui parler.
Au lieu d’expliquer ce qu’elle vient de comprendre, Lisbeth sort du coffre ce qu’elle est venue y chercher, à savoir le traité signé avec les dragons. Après la guerre des Failles, je présume. Ça n'a rien à voir avec la discussion en cours. Ce qui m’intéresse, c’est de savoir ce que Lisbeth a découvert ; mais au lieu de ça, la discussion embraye sur un autre sujet :
« — Il y a beaucoup de clauses, les dragons sont des gens très procéduriers. Tu devrais voir ce que Charm nous a fait parvenir comme conditions pour que tu aies le droit d’épouser Chem !
Tara fut frappée par la remarque.
— Eeehhh ! fit-elle, soudain étonnée, mais Chem n’est-il pas marié avec Charm ? Comment se fait-il qu’il m’ait demandée en mariage ? (… c’est maintenant que tu te poses la question ? C’est maintenant que la question est introduite dans le bouquin ? Parle d’un timing.)
— Les dragons ne sont pas monogames, s’ils sont investis de missions à long terme. Chem étant en mission, il a le droit d’épouser le nombre de dragonnes ou d’humaines qu’il désire. Avec la bénédiction de sa première épouse. »
Je pense que ce moment est très bien placé pour expliquer une caractéristique du lore de mon univers, pas vous ? Non ? : 6
Et évidemment, Charm n’aime pas du tout l’idée que Chem épouse Tara, même si c’est pour la nécessité et que la relation qui le lie à Tara n’a jamais rien eu de romantique ! Merde, on parle d’une gamine de dix-sept ans et de son tuteur âgé de milliers d’années, évidemment qu’il va rien se passer entre eux ! Mais non, faut forcément que toutes les personnes en couple soient jalouses à l’extrême dès que leur partenaire ose seulement respirer dans la direction d’un autre membre du sexe opposé.
« Ils se regardèrent.
Personne ne prononça un mot pendant quelques secondes. Tous avaient en tête les crocs, vraiment très longs, de Charm. Et se les imaginaient très bien plantés dans le cou de Chem. (gardez vos fantasmes pour vous.)
— Il est très courageux, dit enfin Lisbeth. Parce que te demander en mariage alors que sa femme – et sa reine – n’est pas d’accord…
— Euh, fit Tara, moi non plus je ne suis pas d’accord ! Quelqu’un peut-il me dire pourquoi je dois épouser un léza… un dragon ? Bon sang, il n’est même pas de la même race que moi ! C’est complètement ridicule ! »
1/ C’est espéciste
2/ L’ex de Tara est un elfe, ça a aucun sens
3/ Techniquement, Chem peut prendre apparence humaine, c’est pas comme s’il était en permanence un dragon gigantesque ! D’ailleurs, la première fois qu’on le voit dans les bouquins, il est en humain !
4/ Puis franchement, pourquoi elle s’inquiète de ça ? C’est pas comme s’ils allaient se pécho !
Hurgh, la seule idée me dégoûte.
« — Mais justement, je viens enfin de comprendre la raison pour laquelle Magister tient tellement à s’emparer du trône d’Omois ! fit triomphalement Lisbeth. »
Coupure fracassante. Oui bon pardon, j’ai coupé le dialogue en plein milieu, du coup vous pouvez pas ressentir l’intensité drrramatique de cette réplique, mais franchement vous ratez rien. Lisbeth en a fait une similaire il y a quelques paragraphes, pour dire qu’elle avait compris pourquoi Magister l’avait empoisonnée. On n’a pas eu plus de réponses.
Après la coupure, Lisbeth explique qu’une clause du traité stipule que l’Imperator ou Impératrice d’Omois peut chasser les dragons d’Autremonde, les obligeant à s’isoler chez eux, au Dranvouglispenchir. Les dragons étant procéduriers et fidèles à leur parole, ils ne pourraient pas refuser, même si l’Imperator en question était Magister.
Si Tara n’en avait pas connaissance, c’est parce seule une version expurgée du traité a été rendue publique.
Ensuite, on a droit à une scène de tension qui marche plutôt bien : un objet tombe du coffre, et aussitôt, Lisbeth et Sandor sont paralysés de terreur. Il s’agit d’une espèce de sphère.
« — OK. Et c’est quoi ?
— La mort, répondit Sandor. La mort ultime, la mort de tout.
Tara avait un peu de mal à assimiler l’inoffensive petite boule de métal doré avec la mort ultime.
— C’est une sorte de bombe ? Puissante ?
— Non, ce n’est pas une bombe. C’est… c’est… comment expliquer cela ? C’est une négation. Elle nie la vie. Elle la refuse et, comme elle la refuse, de fait, la vie ne peut pas exister dans son champ d’action. Elle… disparaît. Tout ce qui est vivant disparaît. Les plantes, les animaux, les insectes, tout.
L’horreur suintait de sa voix. Tara n’avait pas souvent vu Sandor avoir peur. Là, ce n’était pas de la peur, c’était le refus de quelque chose de si monstrueux qu’il dépassait l’entendement humain.
D’accord. Cela confirmait ce que pensait Tara. Elle n’aimait pas, mais alors pas du tout. »
Oui, bon, du moins la scène marcherait si la narration était en mesure de suivre.
Virez ce ton détaché, et on est face à un artefact fascinant, quasi lovecraftien. La réaction qu’il tire à Sandor et Lisbeth est assez cool, on sent que les deux ont l’habitude de se soucier de cet objet. Le seul problème est la sécurité qui l’entoure : Lisbeth dit qu’elle a changé ses chaînes six ans auparavant, c’est clairement trop peu d’entretien pour un machin si dangereux.
D’autant que la portée de l’objet est de quinze années lumières, soit, à en croire Google, environ 150 billions de kilomètres. C’est huh. Beaucoup. Beaucoup trop pour ne pas être mis en plus grande sécurité, d’ailleurs.
Lisbeth enferme de nouveau l’artefact, et explique que l’inventeur qui l’a mis au point est mort. Seuls Lisbeth et Sandor, et désormais Tara, sont au courant de l’existence de cette chose.
« Tara frissonna. Elle préférait la bienheureuse insouciance à la cruelle connaissance. Surtout lorsque celle-ci pouvait tout détruire sur quinze années-lumière.
— Tu en as peur, moi aussi, dit-elle. Alors pardon de te poser la question, mais pourquoi est-ce que tu ne l’as pas détruite ? Parce que personne, jamais, ne voudra utiliser cette chose.
— Tara, si j’avais pu la détruire, crois-moi, je l’aurais fait depuis longtemps. Mais même si on lance la sphère dans le soleil, cela ne fera que libérer les NA. La seule solution serait de l’envoyer dans l’espace dans un endroit où nous saurions avec une certitude absolue qu’il n’y a absolument rien de vivant sur quinze années-lumière et que nous la lâchions là. Sauf que d’une part nous ignorons si un tel endroit existe ; d’autre part, et si cela ne s’arrêtait pas ? Si la circonférence de destruction était plus grande ? Si, en fait, ces particules tuaient sur des milliers d’années-lumière et non pas une dizaine ? Non, je ne peux pas courir le risque. »
J’aime bien cette scène. Et pour une fois, les personnages semblent avoir une raison logique de faire ce qu’ils font. Même la super-poubelle de Mourmur n’a pas l’air d’être une bonne solution, à mon sens, puisqu’on ne sait pas à quel coin de l'univers elle conduit.
Tara change complètement de sujet en décrétant qu’Archange ne devrait pas venir sur Autremonde, et que c’est trop risqué, mais Lisbeth l’envoie paître en disant qu’elle ne changera pas sa décision.
Pour une fois, nous avons droit à une coupure elliptique qui nous renvoie à un autre moment. En l’occurrence, Lisbeth veut parler à Safir et Selenba, et laisse Tara avec Sandor. Ce dernier décide de l’entraîner.
« Tara fit la grimace. Il racontait n’importe quoi. Tous les jours, en plus de son entraînement magique redoublé, elle combattait pendant deux à trois heures avec les gardes du palais, en s’interdisant absolument d’utiliser sa magie, même au prix de douloureuses corrections. Car le fait qu’elle soit l’Héritière ne l’empêchait pas de se manger régulièrement le sable de l’arène où elle combattait. Ils étaient sans pitié. Ils étaient conscients qu’ils étaient la dernière ligne de protection et que si cette ligne était brisée, Tara serait seule pour se défendre. Comme Cal, ils lui avaient donc appris tout ce qu’ils savaient, y compris des tas de coups particulièrement vicieux. »
Ce paragraphe manque sérieusement de panache, quand on se remémore tout le monologue interne à base de « oupsie doupsie j’ai des gardes corrompus dans mes troupes :/ » de Xandiar. Je vais pas m’en remettre.
Bref, ils commencent leur entraînement, entourés par des gardes venus regarder ce qu’ils font.
« Elle ne broncha pas, encaissant la douleur sans montrer qu’elle avait senti quoi que ce soit. Lors de l’assaut suivant, l’Imperator observa comment elle esquivait ses attaques. Tara avait un style… En fait, n’avait pas de style. Elle avait piqué des trucs à tout le monde (Tara c’est les musées britanniques). À lui, l’Imperator, mais que, maligne, elle n’utilisait pas contre lui, puisqu’il les connaissait. Probablement à Sylver, qui était, aux yeux de Sandor, l’un des plus incroyables combattants qu’il ait jamais vu en action. Au petit Voleur aussi, certaines des roulades qu’elle effectuait avec aisance étaient bien de son style. Mais il pouvait aussi voir l’influence de Robin, le demi-elfe, dans la fulgurante rapidité de ses réactions (Le co-Imperator d’Omois est capable d’identifier le style de combat de trois clampins de dix-sept ans. Je vous renvoie à mon agacement quant à l’écriture de personnes jeunes et cheatées). Elle n’utilisait pas la magie, pourtant elle était bien plus rapide et puissante qu’une jeune humaine normale. C’était très intéressant. Il se déconcentra et, avec une prescience inouïe, Tara le sentit. Elle attaqua, passa sous sa garde et, l’instant d’après, il se retrouvait par terre, à moitié assommé. Les gardes, ravis, hurlèrent leur joie. »
Ils s’entraînent ensuite au couteau, que Tara a aussi appris à mieux maîtriser, puis l’entraînement s’achève. Tara retourne à sa suite, avec l’intention de prendre une bonne douche, quand elle tombe sur Cal et Robin.
Aha, le triangle amoureux à la con est au complet, quelle joie.
Le chapitre se finit là ! J’ai eu plein de choses à dire et plusieurs incohérences à relever, c’était assez mouvementé, cette fois-ci.
Le prochain chapitre se concentrera de nouveau sur Tara. À dans quinze mois, donc !
(Je plaisante, mais je risque de mettre du temps, ne m’en veuillez pas ! Prenez soin de vous !)
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ricardo92270 · 9 months
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Rando sauce Suisse Normande
Elu GR de Pays préféré des Français lors du 6e concours de la FFRP cette année, le « TSN» tombait à pic pour m’occuper une semaine en juillet et parfaire ma connaissance de la Normandie en randonnée. Il faut avouer que l’appellation Suisse Normande réveille chez le randonneur parigot tous les fantasmes de verdure et de paysages montagneux . Bref la grande évasion nature à deux de la Capitale me…
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zehub · 1 year
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Randonnée : le tour de la Suisse normande sera-t-il le GR préféré des Français ?
Jusqu'au 30 novembre, il est possible de voter pour son chemin de grande randonnée (GR) préféré en France. Parmi les huit candidats figure le tour de la Suisse normande.
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la-decharge · 2 years
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Summer 2+0+2+2, a nos épiphanies de l'été
Par ou commencer... Ah, oui, d'abord par l'épiphanie de jouer à deux au milieu du public, galvanisée par l'énergie des corps dansants, mes humains préférés toujours sourires au coin de l'oeil. Vivre quelques mois dans la ville qui me touche au coeur, entre ballades en bateau, picnics sur la plage et câlins au coucher du soleil sous l'oeil de la bonne mère.
Quitter marseille pour plonger dans cet été brûlant et agité, en commencant par un tour à Lärz, au milieu des hangars a avion de la seconde guerre mondiale. Voguer au gré des sons, des rires, au milieu de cette fête foraine géante et kaléidoscopique. Une micro fête dans une mini-maison pleine de copains, une montée express vers Tanzwüste, tout flammes et couleurs. Danser, la pluie chaude et les larmes mélangées sur les joues. L'eau, le feu dans les airs, la terre sous les pieds, la tête bien loin d'ici. (ici). Puis filer vers les Cévennes, shooter des lasers vers les étoiles dans la forêt, un dernier lever de soleil acide et danser, rire encore. Des agents de sécurité qui font de la GRS et des combats de street fighter IRL.
Un petit break piscine et brochettes, et puis en Cavale. Soleil de plomb, abreuvoirs remplis d'eau fraîche. Congrégation de copains pleins de talent et d'energie, tout reconstruire, et puis lâcher. Un lever de soleil aux fumigènes et des tours de twerk sur machine a fumée. Un bon restau entre copains qui marque enfin le début des vacances. Rentrer ressourcée pour illuminer les arches de l'Abbaye Fontaine Guerard, la tête dans la source et quelques saltos dans la rivière fraîche. Tous les copains aux platines, des courses de vitesse, des colorations en milieu d'après midi, toujours plus de colormatching, sans fautes. Et puis direction le Portugal, les même terres breulantes que trois ans avant, les moussaillons, les bains a remous vivants, les balancoires sur l'eau, les baignades mystiques, boules discos humaines, le dimanche à danser dans un tourbillon de vent et de sable. Un lundi illuminé à danser sur les plateformes. Et une grande ride avec le club des cinq vers la Woodnight, petit hameau de gaulois qui résistent encore et toujours au sommeil. Des roulades dans les filets, des bruschettas hilares et des tisanes expérimentales. Quelle meilleure manière de finir l'été ?
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[Avis du 16/05/2022]
Kippis ! Nous sommes en finlande jusqu'à jeudi. Aujourd'hui nous avons complété notre visite d'Helsinki de la veille avec son parc d'attraction typiquement scandinave niché dans ses hauteurs.
Linanmaki est un parc très soigné où, comme il est de coutume dans ces parcs citadin, les rides s'intègrent parfaitement entre eux. Pas de réel gros effort de thématisation mais une ambiance quartier que j'apprécie toujours beaucoup.
Taiga, le multilaunch Intamin est la vraie star de l'endroit. Ouvert en 2019, il use, a la manière d'Helix, d'un terrain dénivelé pour enchaîner les figures sans besoin d'énormes launchs. Le layout est sans temps morts et ne débande pas. D'un bout à l'autre du circuit on retient surtout les deux top-hats, l'un classique et l'autre inversé mais aussi l'inverted airtime tant vanté dans le reportage sur Arte. Les figures sont toutes vraiment originales et uniques, passées a pleine vitesse certaines sont vraiment nickel. Malgré tout le confort à l'arrière peut laisser à désirer, un peu bringuebalant façon caddie. Globalement assez intense, on s'imagine mal l'enchaîner même en cas de faible affluence comme aujourd'hui. Moment émouvant pour moi car il sera mon 550ieme coaster, pour mon acolyte Grs ce sera son 350ieme, que de chemin parcouru.
L'autre bonne découverte c'est Vuoristorata, un wooden de 1951 avec un breaker a l'ancienne en queue de train. Une relique très smooth et archi fun surtout à l'avant. J'avais beaucoup apprécié celui de Tivoli Garden, rebelote ce coup-ci. J'espère vraiment que les crédits de ce type vont rester actifs le plus longtemps possible. On dit que pour construire son futur il faut d'abord regarder son passé, un adage qui fait sens sur ce genre de bécane.
La palme de la mesquinerie sera remise ex-aequo à Ukko et Kirnu, respectivement Skyloop Maurer et Zacspin Intamin de leurs états. Si le premier n'est pas problématique mais juste angoissant, le deuxième est l'archétype même d'une fausse bonne idée et représente (au même titre que ses congénères) la limite du génie d'Intamin.
Pour le reste Salama, le spinning Maurer s'entremêle astucieusement avec le raft. Tilureki, un E-Motion Mack n'a aucun intérêt si ce n'est de donner des vues inédites sur Taiga. Pokajuna quant à lui offre un chouette panorama sur Helsinki. Enfin, Linunrata Extra, un énième indoor Zierer thématisé sur l'espace n'apporte rien sauf une belle immersion dans le vide spatial tant il fait froid dans son bâtiment.
Pour conclure, je suis très content d'avoir pu accrocher Linanmaki a mon tableau de chasse. Mine de rien je commence a avoir fait pas mal de parcs citadins de Scandinavie. Sans pour autant être mon préféré, il reste un must du nord de l'Europe. Taiga a lui seul vaut le déplacement. À l'éternel jeu des comparaisons nulles je ne saurais pas dire si je le préfère à Taron. Étant toujours incapable de faire un top précis, j'utilise une fois encore ma carte joker, mais ce dernier pourrait très bien prétendre à un top5.
Ce soir on a continué notre route vers le nord en gagnant quelques minutes d'ensoleillement mais aussi en perdant quelques degrés. Après une soirée à Tampere à regarder le hockey sur glace, on s'endort paisiblement a l'ombre des sapins avec en ligne de mire Sarkaniemi.
Nähdään huomenna ! (Ça veut dire "à demain" en finnois d'après google trad).
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obsidianbunny · 4 years
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Cette journée d’automne s’était travestie en jour de canicule estivale. Derrière les épaisses toiles de la tente de la baronne, Octavia peinait à garder sa concentration sur son travail. De lourdes gouttes de sueur roulaient sur ses pommettes dont les angles marqués rappelaient l’ascendant elfique de la magistère, avant de venir s’écraser sur le bureau qu’elle s’était improvisée en empilant quelques planches en pin. Elle avait attaché son épaisse tignasse rousse à l’aide d’un curieux anneau élastique que lui avait donné Jubilost : une de ses récentes découvertes alchimiques. Cela n’empêchait pas les charmantes boucles de quelques mèches de cheveux indisciplinées de venir chahuter devant ses yeux ; agacée, elle passait son temps à les ranger derrière ses oreilles pour les maintenir en place, sans succès. Ses mains impeccablement entretenues s’affairaient à tisser un charmant sortilège. Elle brodait dans les air des runes avec finesse, puis les mêlait aux mailles très concrètes d’une paire de gants de soie. C’était ses sortilèges préférés, ceux qui étaient aussi beaux qu’utiles. La chaleur mettait sa concentration à rude épreuve, mais elle parvenait à la maintenir tout juste assez pour continuer à travailler efficacement. Les yeux fixés sur son ouvrage, elle ne laisserait rien la perturber.
Le voile d’entrée de la tente se souleva soudain, faisant sursauter la magicienne. Les runes s’envolèrent et se mélangèrent dans un son dissonant de verre brisé.
« Dame Octavia ! », lança une voix de jeune homme un peu tremblotante. « Je souhaiterais m’entretenir avec vous, sauriez-vous m’accorder quelques minutes ? »
Octavia contempla le gâchis de son travail : son sursaut lui avait fait emmêler tous ses glyphes dans une pelote éthérée indébrouillable. Tout son ouvrage était à refaire. Elle poussa un soupir agacé et se retourna pour contempler la source de sa surprise. Elle ne fut que davantage étonnée lorsqu’elle découvrit Tristian devant elle, lui qui d’habitude ne quittait jamais sa tente de guérisseur. Il semblait tout penaud de son entrée maladroite, et rougissait de honte. Peut être même semblait-il intimidé par le regard courroucé que lui avait porté la magicienne.
« Je… je suis navré, je ne voulais pas vous déranger ! Je vous dérange n’est-ce pas ? Oh, pardonnez-moi…
– Calmez-vous, Tristian », le rassura Octavia avec un sourire attendri par sa candeur, « je ne vais pas vous manger. C’est ma faute, si j’ai perdu le fil de mon travail. »
À ces mots, Tristian sembla se détendre un peu. Il continuait cependant à jouer nerveusement avec ses mains, comme s’il ne savait pas quoi en faire.
« C’est rare de vous voir sortir de votre antre », reprit la magistère. « Le travail vous manquerait-il ?
– Oui. Enfin ! Non, je veux dire… J’ai bien assez à faire, j’ai même abandonné une jambe cassée pour venir vous voir. Enfin elle va bien, rassurez-vous ! Vous êtes plus intéressante qu’une jambe cassée. Enfin ça n’a rien à voir, et par ça je veux dire vous. Oh… Pardonnez mon inconséquence... »
Tristian rougissait de plus en plus à mesure qu’il se perdait en bafouilles. Octavia continuait de le regarder avec un sourire aux lèvres, partagée entre la compassion et l’amusement. Le garçon, si candide fut-il, restait très agréable à regarder. Malgré sa nature innocente et son jeune âge manifeste, sa carrure était celle d’un homme, avec de larges épaules et une poitrine puissante. Les traits de son visage, tout comme ses mains, étaient d’une finesse presque artistique. Ses yeux d’un bleu très clair étaient proprement captivants, et ses cheveux blonds brillaient comme d’une lumière divine. Il dissimulait constamment sa tête d’une capuche, comme s’il était conscient d’attirer les regards et qu’il voulait s’en garder. Sa capuche, d’un blanc immaculé, tombait le long de son dos en une cape qui, quand elle s’envolait sous le vent, semblaient le doter de grandes ailes d’ange. Octavia songea que si Sarenrae avait voulu s’incarner sur terre, elle n’aurait peut être pas été plus belle que son humble serviteur.
« Reprenez vous Tristian », lui répondit-elle d’un rire attendri. « Il y a quelque chose dont vous vouliez me parler ?
– En effet, excusez moi. » Le jeune prêtre semblait gêné d’aborder le sujet dont il semblait si pressé de parler en entrant. « Je voulais vous parler du comportement que vous avez à mon égard. Vous prononcez souvent des paroles qui m’interrogent, au sujet de… de nous. C’est comme si vous attendiez quelque chose de moi, et je vous avoue que j’ai de la peine à en saisir la nature.
– Ah, ça ! », lança Octavia dans un éclat de rire assez franc. « Je vous taquine Tristian, vous êtes amusant à embêter. Vous virez au rouge pivoine à l’instant où j’ouvre la bouche, c’est terriblement divertissant.
– Oui mais… Quel en est le but, où souhaitez vous en venir ? » La naïveté de la question prit la magicienne au dépourvu.
« Eh bien… Je vous aime bien Tristian, voilà tout. J’aimerais simplement que nous apprenions à mieux nous connaître. »
Octavia n’était guère habituée à tenir ce genre de discours. Souvent, ses relations avec les hommes tenaient en quelques mots et à beaucoup de langage corporel. Tristian semblait se calmer, peu à peu. Il prit un instant pour réfléchir à ces quelques mots, puis sembla en réaliser le sens. Il fut pris d’une curieuse toux, avant de reprendre :
« Je crains de vous décevoir, Octavia. Les sentiments mortels me sont bien méconnus : toute ma vie est dévouée à Sarenrae. Je ne voudrait pas que mon… ignorance, ne vous fasse défaut.
– Je vois. Mais finalement, qu’en savez-vous ? Peut-être est-ce cette ignorance qui me plaît, chez vous », répondit Octavia, un peu décontenancée.
Tristian souleva un sourcil. Il semblait confus. « C’est… amusant. J’ai l’habitude d’être apprécié pour mon savoir plutôt que pour mon inexpérience », répond-il en souriant. Il reste pensif un instant, avant d’ajouter : « Vous continuez de me surprendre, Octavia. Encore et toujours. »
Les magnifiques yeux de Tristian ne semblaient pas vouloir se détacher de ceux de la magicienne. Octavia se surprit elle-même à rougir, si bien que ce fut-elle qui détourna le regard la première.
« Je… J’en suis ravie. Je suis navrée, j’ai du travail à reprendre, et assez peu de temps…
– Oh, oui ! Naturellement, veuillez m’excuser. Je vous laisse à votre œuvre, je ne voudrais pas vous distraire davantage.
– Merci. » Elle le rappela alors qu’il s’apprêtait à quitter la tente. « Tristian ?
– Oui ?
– J’ai apprécié notre échange. J’aimerais que nous discutions ainsi de nouveau, si le cœur vous en dit. »
Un sourire radieux illumina le visage du jeune prêtre. « Cela me ferait très plaisir. »
Octavia se réveilla lorsque les premiers rayons du soleil vinrent lui percer les paupières. Parfait, pensa-t-elle, maussade. Les derniers jours avaient été longs et douloureux, passés entre attaques de loup-garous et de trolls enchantés. Pour une fois, elle avait voulu s’accorder une grasse matinée bien méritée mais manifestement, un certain astre céleste semblait en avoir décidé autrement. En grommelant, elle se hissa hors de son lit puis de sa tente où tous ses camarades dormaient encore. Quitte à être réveillée, autant mettre à profit les précieuses prochaines heures. Elle se dirigea vers le gué, le point de jonction des trois rivières, au cœur de la future cité de Kandrakhar. Encore habillée légèrement pour la nuit, elle procéda à ses ablutions matinale : elle ne pouvait se sentir correctement réveillée qu’après avoir rincé son visage à l’eau claire. L’eau lui fit un bien fou et le vent frais qui lui battit les joues la réconcilia avec ce début de matinée. Après quelque étirements, Octavia tourna les talons prête à commencer une journée de travail. Elle s’arrêta nette cependant car elle s’aperçut qu’à quelques mètres d’elle, Tristian était en train de prier sur la berge. Il était si calme que la rouquine ne l’avait pas remarqué, ses murmures étaient couverts par le bruit de l’eau. Elle s’assit un peu derrière lui, et le regarda terminer sa prière. Il tenait entre ses mains un chapelet blanc et or, au bout duquel pendait son symbole sacré : un petite statuette de Sarenrae en bois. Octavia l’avait vu la tailler lui même, lors de leur périple à travers les Terres Volées.
À la fin de son rituel, Tristian ne releva pas. Elle resta au bord de l’eau, le regard perdu dans le vide. Ses yeux portaient une émotion carrément sinistre ; même ses cheveux, d’habitude si beaux, semblait à ce moment rêches et grisâtres. Octavia fut prise d’inquiétude.
« Tristian… Vous allez bien ? »
Lentement, comme s’il s’éveillait d’un rêve, Tristian prit la parole faiblement. « Toute ma vie est vouée à la grande déesse, la radieuse Sarenrae. C’est ce que je suis, une part d’elle. Ma vie ne m’appartient pas, parce qu’elle ne compte pas. Ma vie sans elle serait comme une vie sans soleil. Je n’ai pas choisi de l’aimer ou pas : mon amour pour elle est dans ma nature profonde. Et je sais que je serai à jamais auprès de mon véritable amour, même au-delà de la mort. Pourtant ici, parmi les autres mortels... » Il secoua la tête. Il prit une courte pause, avant de poursuivre d’une voix presque distante : « Je ne cesse d’entendre parler d’une autre sorte d’amour. Un amour qui se donne, comme n’importe quelle possession matérielle, pour être repris ensuite. Tout cela semble si… éphémère ? Factice ? Je peine à trouver le mot juste. Quel courage démesuré faut-il, pour tomber amoureux d’un personne que l’on peut perdre ? Que l’on finira inévitablement par perdre ? ».
Octavia se sentait attendrie par les interrogations du jeune homme. Il était si naïf qu’elle aurait pu le prendre pour un enfant dans un corps adulte. Lui qui n’avait vécu que cloîtré dans une église ou livré à lui même dans les étendues sauvages semblait bien perdu, confronté aux réalités de la vie auprès de ses semblables.
« Votre vision de l’amour souffre de votre manque de recul », lui dit-elle d’une voix douce. « Un amour que vous auriez donné de votre plein gré, aurait-il moins de valeur que celui sur lequel vous n’avez aucun contrôle ? »
Tristian garda le silence un instant, puis se tourna vers Octavia. « Je ne pense pas, non. Je ne l’ai simplement jamais rencontré. Loin de moi la présomption de juger quelque chose dont la nature m’échappe. » Sur ses mots, le prêtre se mit à regarder attentivement, intensément la magicienne. La pureté de ses yeux semblait sonder son âme. « Octavia, avez-vous déjà éprouvé tel amour ?
– Ça m’est arrivé, en effet. C’est le genre de sentiment dont on se souvient toute sa vie tant il nous change, même bien après qu’il nous ait été repris. Quand on a vécu dans la souffrance et la haine pendant de nombreuses années, comme j’en ai eu le malheur, on prend pleinement conscience de la valeur de l’amour entre deux mortels. »
Tristian inspira profondément. Il semblait choisir ses mots avec minutie. « Dites-moi. Comment choisissez vous la personne à qui vous confierez votre… confiance ? Écoutez-vous plutôt votre cœur, ou bien votre raison ? Je vous navré de vous infliger des questions si personnelles, mais… je brûle de comprendre. »
C’est avec un sourire amusé que répondit Octavia, presque sans y penser. « J’écoute mon cœur. Il ne fait jamais d’erreur. »
Tristian hocha la tête, comme s’il s’attendait à cette réponse. « Évidemment. Je ne sais pourquoi, mais ça ne me surprend pas. Vous êtes toujours si sincère, dans tout ce que vous faites. C’est ce qui se passe quand les actions d’une personne lui viennent de son cœur. »
Tristian se lève enfin, et Octavia fit de même. Mais à sa grande surprise, le jeune homme s’approcha d’elle tout près, si près qu’elle cru qu’il allait la prendre au creux de ses bras. Il s’arrêta au dernier moment, puis comme s’il avait subitement pris conscience de ses actes, fit un pas en arrière.
« Merci beaucoup pour ces conversations, Octavia. Je chéris chaque moment que j’ai la chance de passer avec vous. J’espère que vous ne me voyez pas trop comme un fardeau. »
Avant même que la magistère puisque rétorquer quoi que ce soit, Tristian s’excusa et prit le chemin de la ville sans attendre. Octavia se demanda ce qu’il venait de se passer, abasourdie. Jamais elle n’avait vu Tristian si tourmenté, si direct aussi. Cela coupait totalement avec son caractère de jeune homme maladroit. Pantoise, Octavia prit un instant pour réunir ses esprits. Tristian avait disparu. Elle décida qu’elle retournerait le voir sous peu. Cette matinée n’avait pas été totalement perdue, en fin de compte.
Octavia attendit dans le froid un bon quart d’heure devant la tente de son ami. Le ciel abandonnait le rose du crépuscule pour le mauve du début de nuit, le soleil était depuis longtemps parti pour d’autres contrées. Elle guettait le départ de Jhod, le vieux soigneur, pour avoir l’occasion de parler seule à seule avec Tristian. Lorsque enfin le voile d’entrée se souleva, elle fut ravie de voir Jhod raccompagner son dernier patient à son lit. Elle le salua d’un signe de tête, il lui sourit en retour. La rouquine attendit quelques instants encore, puis pénétra silencieusement dans l’antre des guérisseurs. Assis sur l’un des lits des patients, éclairé par la faible lueur d’une lanterne à huile, Tristian tournait le dos à l’entrée de la tente. Il tenait un livre dans ses mains, dont Octavia ne parvenait pas à voir la couverture. Le jeune homme semblait absorbé dans sa lecture, tant qu’il ne remarqua pas la magicienne qui se glissait subrepticement dans son dos. Octavia tenta de jeter un œil au livre du jeune prêtre. Si elle ne parvint pas à saisir la nature précise de cet ouvrage, ses yeux rencontrèrent quelques lignes intrigantes qui semblait traiter du « feu sous sa peau » ou encore d’un « puissant désir dans sa voix ». Octavia tendit le cou pour en saisir davantage mais une mèche de ses boucles rousses tomba sur le cou de Tristian, qui sursauta sur le champ. Il referma son livre avec hâte avant de s’écrier :
« Octavia ! Que faites-vous là ? Je ne vous ai pas entendue rentrer.
– Qu’est-ce que vous lisez ? », demanda la magicienne avec un sourire taquin.
Tristian écartait le livre du bout de la main, d’un geste plein de malaise. « Il s’agit de quelque traité sur les relations humaines. C’est Dame Kanerah qui me l’a recommandé. Je lui ai demandé conseil, et elle m’a suggéré de lire ceci. Elle m’a dit que c’était l’ouvrage le plus approprié à traiter… des passions. » Le jeune homme semblait très embarrassé. « Je pense que je ne saisis rien à la littérature.
– J’ai cru voir que ce traité proposait des descriptions plutôt explicites », continua de le taquiner son amie.
Tristian rougit légèrement. « C’est ce qu’il semble, oui. Mais ce qui est décrit là dedans semble tellement… peu naturel, voire prétentieux ! On pourrait croire qu’il s’agit non pas d’une communion entre mortels, mais de vénérer un dieu.
– Pour les avoir vécus, ce genre de moments peut donner quelques aspirations célestes.
– C’est ce dont je veux parler ! », s’agaça Tristian. « Je pensais pouvoir calmer mon esprit, trouver des réponses à ces sujets – non, à ces problèmes, qui me tourmentent. Je pensais trouver des mots à placer sur que je suis incapable d’exprimer. À la place, je n’en suis qu’encore plus confus. »
Octavia et Tristian se regardèrent quelques secondes, l’une tentant d’envelopper de tendresse la détresse de l’autre. Puis soudain ils se mirent à rire, gagnés par l’absurde de la situation.
« Souvent, j’admire la facilité que vous avez à choisir les mots justes pour exprimer ce que vous ressentez », dit joyeusement Tristian.
« Vous vous tourmentez. Vous essayez toujours de trouver les mots justes pour ce qui ne saurait être décrit.
– Que voulez vous dire ? » L’incompréhension sur le visage de Tristian était si lisible qu’Octavia dû se mordre la joue pour ne pas repartir dans un éclat de rire. « Les mots sont les mots, toute la sagesse du monde peut se lire dans les pages de nombreux livres. Même la miséricorde de Sarenrae trouve son reflet dans les textes sacrés... »
Avec une grande délicatesse, Octavia glissa sa main sur celle de Tristian. Rien n’aurait pu trancher le lien invisible qui joignait le regard de ces deux jeunes gens à cet instant. Le temps semblait se figer, ils en oubliaient le son de leurs cœurs dans leurs tempes qui battaient à tout rompre.
« Pourtant, les réponses que vous cherchez ne se trouvent pas dans les livres. »
Les doigts de Tristian venaient s’emmêler avec ceux de la rouquine, dans une caresse qui fit courir un flot de frissons le long de son échine. La chaleur la gagnait, partait de son cœur et empourprait son visage entier. Elle porta son autre main à la joue du jeune prêtre avec une délicatesse infinie. Le temps semblait se suspendre dans cet instant de tendresse.
« Vos mains sont si chaudes. C’est comme si elles étaient vos rayons et vous, le soleil... », lui glissa-t-il dans un souffle. Il lui adressa un sourire désolé avant d’ajouter : « Je ne suis finalement pas plus doué avec les mots que le livre.
– Pas du tout, vous êtes adorable. C’est votre cœur qui parle, et si vous le laissez faire ce sera toujours avec justesse. »
Tristian sembla se figer. Entre deux battements de cœur, il ferma les yeux et couvrit la main d’Octavia de la sienne. Il tourna la tête, et vint poser ses lèvres sur la paume de la magicienne qui sentit une vague de chaleur se propager dans tout son corps.
« Comme les rayons du soleil... », murmura-t-il.
Il restèrent ainsi quelques secondes suspendus dans l’instant. Tristian ouvrit alors de nouveau les yeux, et réalisant la position dans laquelle il se trouvait, jeta un regard effrayé vers la magistère et repoussa doucement sa main.
« Pardonnez-moi ! Pardonnez-moi, j’ai outrepassé tout ce qui m’était permis.
– Quoi ? Ne vous en faites pas, il n’y a pas de... », tenta d’objecter Octavia.
« C’était inconvenant, je prie Sarenrae que je ne vous ai pas mise en colère. Veuillez m’excuser, je dois… aller retrouver Jhod. » Il jeta un dernier regard timide à la magicienne abasourdie par l’inattendu de cette réaction, et lui dit avant de quitter la tente : « Croyez moi, je tiens beaucoup à vous. »
Octavia se retrouva seule dans la demi-pénombre de cette tente. Elle ne revenait pas de ce qu’elle venait de vivre. Jamais un homme n’avait été pour elle un tel mystère. Elle sortit pour tenter de le rattraper, mais elle ne distinguait plus rien d’autre dehors que la lumière des torches des patrouilles de gardes. Le lendemain, ses compagnons et elle partiraient de nouveau hors de la ville, elle ne pourrait pas revoir Tristian. Elle jura de frustration. Les explications devraient encore attendre.
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montagnarde1793 · 4 years
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24 mai 1793 : Les représentants à l’armée des Côtes de Cherbourg préparent leur visite à Caen du lendemain et l’on apprend que Romme avait un cheval préféré
Les Représentants du Peuple envoyés par la Convention Nationale près de l’Armée des Côtes de Cherbourg.
             Nous invitons le Général [Wimpffen] à mettre à notre disposition Cinq Chevaux de Selle équipés et armés, pour le Service de la Commission de la Convention Nationale, près de l’Armée des Côtes de Cherbourg.
             A Bayeux, ce 24. may 1793. L’an 2.e de la République.
            Prieur de la marne               G. Romme
                                                            L. Le Cointre
— AD Calvados 2 L 27. Correspondance des représentants du peuple en mission
Séance du Conseil de guerre de l’armée des Côtes de Cherbourg. Bayeux, 24 mai 1793
Les représentants du peuple prés larmée des Côtes de Cherbourg ont adréssé [sic] au Général une invitation de faire Mettre a leur disposition Cinq Chevaux de Selle Equipés et Armés pour le Service de la Commission de la Convention N.le
           Le Général a Sur le Champ fait la requisition Suivante.
           Le Citoyen aide de Camp St front fera Conduire aux Ecuries des Commissaires de la Convention N.le 1° les deux Chévaux arrivés du St lô [Saint-Lô] les deux Chévaux arrivés de St lô [Saint-Lô] 2° le petit Chéval que prefére le Citoyen romme, et qui Sera payé au prix de Six Cents Vingt quatre Livres, a son propriétaire sur les fonds de la Caisse du Conseil, 3° les deux Chevaux arrestés a Cet Effet a l’escadron de Caën [Caen] et que lui remettra le Chef descadron loir.
           Le Citoyen St front Egalement Chargé de pourvoir a l’equipement, au pansément et a la nourriture des Cinq Chevaux affectés a la Commission de la Convention N.le prés larmée de Cherbourg.
— SHD Vincennes GR B5 19
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Les MirBen sur la Via Sancti Martini : le bilan
Interview donné à la Gazette des Gais Randonneurs (Gai avec un i)
La Gazette : Monsieur Mirben, c'est très aimable à vous d'avoir accepté de recevoir la Gazette des Gais Randonneurs (gai avec un i), trois ans après l'interview que vous aviez eu la gentillesse de nous accorder à l'issue de votre premier "tronçon", Szombathely - Ljubljana. — Je vous en prie, c'est bien naturel et c'est avec plaisir. Et puis appelez-moi Benoît.
La Gazette : Alors Benoît, vous qui êtes retraité, bien sûr... — Ah non ! Vous n'allez pas vous y mettre aussi ! Non, ce n'est pas parce qu'on marche et qu'on a une barbe blanche qu'on est retraité ! C'est agaçant ça ! Et le pire c'est ce "Bien sûr !". Combien de fois l'avons-nous entendu ! Ce n'est pas "Oh, les MirBen, vous faites vieux, vous êtes peut-être retraités" mais "Ohhhhhh, les MirBen, vous faites tellement vieux que vous êtes nécessairement retraités". Eh bien NON, nous ne sommes pas retraités et pas près de l'être ! On pourra même refaire deux Via Sancti Martini avant d'être à la retraite. Alors écrivez le bien gros dans votre Gazette, NON, les MirBen ne sont BIEN SÛR pas encore à la retraite ! Compris !
La Gazette : Oulala... Excusez-moi, Benoît ! On dirait que c'est un sujet sensible ? — Non mais c'est vrai, c'est un peu agaçant ! Et vous, à l'École de Journalisme, on ne vous a pas appris à poser des questions ouvertes ?... Ahhh, vous n'avez pas fait d'École de... Non, mais on peut aussi être un excellent journaliste sans avoir fait l’École de... Allez, ne faites pas cette tête-là. Allez… Je vous propose qu'on efface tout et qu'on reprenne à zéro, d'accord ? Ça va aller, ne vous en faites pas !
La Gazette : Benoît, vous venez d'achever les 2 500 km de la Via Sancti Martini avec Mireille alors que vous travaillez encore tous les deux. Quel est votre secret ? — (en aparté ) Ben vous voyez, vous vous débrouillez très bien quand vous voulez. (À haute voix) Notre secret, c'est d'abord d'y consacrer 4 semaines de congés, ce qui permet de faire de longs tronçons d'environ 600 km en marchant à une moyenne de 25 km par jour. Mais nous voyons surtout ça, vivant à Paris, comme un bain de nature salutaire. Et 4 semaines, ça permet de vraiment bien couper. Si vous parlez de notre condition physique, et c’est une question qu’on nous pose souvent, non nous ne faisons rien de spécial pendant l’année. Bien sûr, un peu de squash pour moi et de yoga pour Mireille ainsi que la marche utilitaire de tous les jours mais rien de plus. Ce que nous avons peut-être pour nous, ce sont nos 30 ans de randonnées annuelles, notre conviction que la marche est l’activité la plus naturelle qui soit et la foi que tout va nécessairement bien se passer !
La Gazette : Mais il y a eu la canicule quand même cette année. Ça a dû être très dur ! — En fait pas tant que ça. Sur les chemins, même en plein soleil, il y a presque toujours une petite brise, ce qui rend la chaleur plus supportable. Et puis nous faisons des pauses à l’ombre des grands arbres qui sont toujours de véritables oasis de fraîcheur. Cela permet d’éviter la surchauffe. Enfin, pour se donner du courage, on a un petit chant militaire que nous tenons des unités sahariennes de la Légion étrangère qui aide à tenir quand il fait vraiment trop chaud.
La Gazette : Ah oui, et vous pouvez partager ce chant avec nos lecteurs ? — Bien sûr. On leur dira d’imaginer le pas lent des légionnaires et la scansion typique des chants militaires. Vous êtes prêt ? Vous allez voir, c’est tout simple : 1 – 2 – 3. LA – CA – NI – CULE, ON – L’EN – …DURE. LA – CA – NI – CULE, ON – L’EN – …DURE, etc… Vous voyez, c’est très simple. Une espèce de mantra en quelque sorte. C’est très efficace.
La Gazette : Vous m’avez fait peur ! — Je ne vois pas pourquoi cela effraierait un gai randonneur (gai avec un i bien sûr) !
La Gazette : Mais vous partiez de bonne heure pour éviter la chaleur quand même ? — Pas du tout ! Le blog est notre première priorité. Comme je rédige le billet le matin et que je m’accorde 2 heures avant le petit déjeuner qu’on prend à 8h30 et qu’après, c’est relecture et mise en ligne qui prennent encore un peu de temps, on est rarement opérationnel avant 10 heures, et pour peu qu’on papote un brin, c’est 10h30. Et là, pour la température, c’est déjà cuit, si vous me passez l’expression. Mais pas d’inquiétude, on a notre petite chanson…
La Gazette : Merci. Merci. Je crois que nos lecteurs ont bien compris. Passons à un autre sujet qui les intéresse également, l’hébergement. Alors, c’était comment ? — Eh bien, grosso modo, nous avons pu trouver l’ensemble des hébergements qui nous ont permis de faire ces étapes d’environ 25 km, sans s’écarter trop du chemin, sauf à une ou deux exceptions. Mais ce que je voudrais souligner ici, c’est que nombre de ces chambres d’hôtes dans des endroits un peu isolés étaient tenues par des Hollandais ou des Anglais. Sans eux, nos étapes auraient été beaucoup plus difficiles et je profite de vos colonnes pour les remercier. D’autant que je pense que leur intégration locale ne doit ou n’a pas dû être facile. En tout cas chapeau !
La Gazette : Vous avez des adresses à donner ? — Toutes chambres d’hôtes confondues pour cette année, je dirais le château de Sugny pour son incroyable intérieur, la maison Balady à Bellenaves pour l’accueil et la table d’hôtes en pleine nature, dans la même veine le moulin de Cors sur la Creuse à Oulches avec une étoile pour le dîner, « Terrain Minet » à Cluis avec une étoile également pour le dîner et un superbe accueil, le Château de Ré au Petit Pressigny et l’incroyable gentillesse de Catherine et Philippe ainsi que la Maison du Cerf à Urciers chez l’infatigable Lucia. C’est juste une petite sélection mais partout l’accueil a été remarquable.
La Gazette : Et sur ces 4 ans, quels ont été vos endroits préférés ? — Nous avons beaucoup aimé la Slovénie pour son aspect vert et rural, le nord de l’Italie pour ses vieilles cités chargées d’histoire, le val d’Aoste et la Savoie pour leurs paysages, la traversée de la Chartreuse qui a été un très bon moment et, cette année, les Monts de la Madeleine nous ont particulièrement séduits. Ils sont parcourus par des GR (3, 3A, 463) et il se pourrait bien qu’on y revienne un printemps !
La Gazette : Vous avez déjà évoqué l’accueil remarquable, ce sont vos mots, qui vous a été fait. Qu’avez-vous retenu de ces rencontres ? — Plusieurs choses. Tout d’abord, je crois que voir arriver des… comment dire… futurs retraités, si vous me permettez l’expression, qui marchent avec leur gros sac à dos attirent nécessairement la sympathie et un degré d’attention supplémentaire ainsi qu’une étonnante familiarité. On nous parle facilement de sujets qui ne sont sans doute pas abordés aussi vite avec tout le monde. Et en règle général, on nous parle beaucoup plus que nous parlons. La seconde chose qui m’a frappée cette année, et c’est peut-être à cause de cette canicule que nous avons dû endurer, c’est cette inquiétude générale pour notre pauvre planète, les enjeux environnementaux et une certaine crainte d’un effondrement, avec ce petit espoir qu’un coin isolé de campagne représente une sorte de refuge potentiel. Nous n’en avions jamais parlé avec nos hôtes l’an dernier mais cette année, c’est un sujet qui est revenu presque un jour sur deux. Parmi les autres sujets phares, les architectes des bâtiments de France et la perte des services publics. Bref, une année où les sujets de société ont pris le pas sur le badin !
La Gazette : Vous avez toujours fait la part belle aux fleurs et aux insectes dans votre blog, mais cette année j’ai cru voir un intérêt accru pour les modestes plantes des chemins. Je me trompe ? — Non, non, tout à fait. La raison est très simple. J’ai moi aussi engagé ma transition écologique en abandonnant la voiture autant que faire se peut pour aller au travail. En prenant tous les jours le même chemin à pied, j’ai découvert jour après jour la petite flore des rues qui occupe les fissures, les murs et le moindre coin de terre libre. La curiosité m’a poussé à savoir comment s’appelait ces « sauvages des rues ». J’ai continué sur cette lancée pendant notre randonnée. Avouez que c’est quand même agaçant de rencontrer des plantes tous les jours sans savoir comment elles s’appellent. C’est ainsi que nous vous avons parlé des laitues, la vireuse et la scariole, qu’on a vues tous les jours, partout, même dans les villages. Il y a une autre plante plus modeste en taille, fine avec des petites fleurs claires, dont nous ne vous avons pas parlé parce que nous n’avons pas été capables de l’identifier. Il a fallu qu’à Tours, la pluie nous pousse dans une librairie pour qu’enfin, en épluchant plusieurs livres spécialisés du rayon Nature, on tombe sur elle, la Verveine officinale (rien à voir avec la tisane) ! Voilà pour l’aspect plaisant. Ce qui l’est moins, c’est que la baisse de la biodiversité est quelque chose que nous avons constatée. Il y a eu cette recherche désespérée du Sphinx du Pissenlit dans le val d’Aoste l’an dernier, vous vous en souvenez peut-être. Et bien cette année, nous avons vu la différence en passant du bocage bourbonnais, riche en insectes, aux terribles monocultures blé ou tournesol du sud de la Touraine où là, nous n’avons plus vu grand monde côté insectes, hormis les robustes punaises arlequin. Voilà qui nous ramène encore au sujet précédent.
La Gazette : Et alors, la Via Sancti Martini achevée, je suis sûr que vous avez déjà un nouveau projet pour l’année prochaine ! — Et bien nous allons faire un break et goûter aux joies du farniente et de la grégarité sur une plage du Sud de la France en faisant des mots fléchés et mettant des taches de crème solaire sur les pages du dernier Guillaume Musso.
La Gazette : Non ! Pas vous ! — Non je plaisante. Nous n’avons pas encore décidé. Nous en avions parlé pendant le voyage et étions partis sur le Chemin de Saint François d’Assise, de Vézelay à Assise en Italie qui doit faire dans les 1 500 km. Mais depuis, des fidèles lecteurs de notre blog (Ecceman) nous ont fait découvrir le Tro Breiz en Bretagne, une boucle de 600 km qui lie (comme Jean-Claude) les sept cathédrales des sept Saints de Bretagne. On a également découvert l’existence du Camino Igniaciano en Espagne, 700 km de l’ouest à l’est qui reprend l’itinéraire de Saint Ignace de Loyala. Nous avons aussi mis la main sur un tracé qui traverse la Sicile, que nous pourrions coupler avec la traversée de l’île Corfou. Et puis pourquoi pas la Grèce que nous ne connaissons pas encore. Il faudrait que je regarde aussi ai la Via Egnatien qui va des côtes albanaises à Thessalonique s’est un peu développée. Beaucoup d’options à travailler ! En tout cas ce qui est sûr, c’est que nous repartirons et que nous ouvrirons un nouveau blog !
La Gazette : Eh bien, voilà qui va ravir nos lecteurs, soyez en sûr ! Un dernier mot ? — Le dernier mot sera bien sûr pour tous ceux qui nous ont suivis pendant nos pérégrinations et nous ont soutenus. C’est un grand plaisir de partager nos aventures et nos BOULETTTTTES ! Mireille se joint à moi pour vous dire un grand grand merci à tous et une mention spéciale à Sonia et Yves qui sont venus depuis la lointaine Chine nous encourager sur le terrain ! Bises à tous et à l’année prochaine !
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8 vues époustouflantes sur le GR 34.  (21 photos à découvrir dans cet article)
Le GR 34, aussi appelé le sentier des douaniers, offre un parcours hors du commun sur tout le littoral breton. Que vous soyez randonneur ou simple marcheur le temps d’une balade, venez en prendre plein les yeux le long de ce GR récemment élu sentier de Grande Randonnée préféré des Français (Source : voir lien ci-joint).
Merci “ tourismebretagne.com ”  Jean-Marc G.
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disney3245 · 3 years
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Disney+ Jouets
Rings et avec un rubis taille ovale, pesant environ, carats, dans une ambiance circulaire de coupe, monté en or et le rapport platinumavec datée du mai à partir de gübelin gem lab indiquant que les tests de gemmologie a révélé des caractéristiques compatibles avec ceux du rubis en provenance de birmanie (myanmar. vetement disney pas cher de type iia ont d’abord été identifié comme provenant de l’inde mais ont depuis été récupérés dans les principales régions productrices du monde. S'il vous plaît porter votre montre avec la sécuritél'esprit. La plupart des bandes de Disney Star mariage plaine vont de 2,5 mm5 mm en largeur. Desert IslandIf vous avez l'intention de le faire, assurez-vous que tout est aussi possible sans stress afin de gagner son c.un de mes morceaux préférés est Disney Gourde Soy Luna à Bas Prix double tour. Paire et ruby ‘chapeau’ ear clipsestimate. Mariage qui Disney Jouets estla fois confortable et intime ThemeA rustique pays-inspiré. mon mari vient de me donnaient a.cm de diamètre intérieur, poche sur lot maker. Il est également bon de savoir que vous pouvez acheter un kit métier bande de décision et environ 100 bandes pour .accompanied grs numérotée grs, en date du mai, indiquant que les grenats demantoid sont naturels, sans aucune indication de traitement thermique. Courir sur la plage, sur une grande roue ou par la construction de votre autre significatif une maison - si vous êtesla recherche pure, amour impossible Je ne peux pas penserune meilleure façon d'aller.So ce que fait un anneau de mariage symbolise. Un élément de bijoux finis qui détienten place, il sera look parfait, comme ils o.un et le Disney Poupée En Peluche Elena d'Elena d'Avalor Avec Une Réduction - 50% turquoise, par l’anneau texturé estimate. Émail sailfish ‘broche, disney the broche lunatique modélisé comme un voilier, la nageoire décoré par émail bleu et or, à a. 8) Disney Déguisements proposalI amour Adrenaline rush aimez vraiment les idées d'une proposition d'adrénaline.
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ricardo92270 · 9 months
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RANDO SAUCE SUISSE NORMANDE
Elu GR de Pays préféré des Français lors du 6e concours de la FFRP cette année, le « TSN» tombait à pic pour m’occuper une semaine en juillet et parfaire ma connaissance de la Normandie en randonnée. Il faut avouer que l’appellation Suisse Normande réveille chez le randonneur parigot tous les fantasmes de verdure et de paysages montagneux . Bref la grande évasion nature à deux de la Capitale me…
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shooperco · 3 years
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Ikea – Pourquoi ne pas mettre en lumière votre coin préféré gr https://shooper.co/produit/maison/ikea-pourquoi-ne-pas-mettre-en-lumiere-votre-coin-prefere-gr/
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nyneketo · 4 years
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Fudge proteine tahini Beurre brun @nzpnutrition vanille 100% stévia avez vous essayé? si comme moi le beurre d'arachides ne vous fait pas :) c mon préféré pourquoi le sésame? pourquoi le tahini bio? et lire les ingrédients :) avant d'acheter https://ultimatepaleoguide.com/tahini/ Riche en graisses saines et acides aminés Source de vitamines et de minéraux essentiels Aide à réguler la tension artérielle et le cholestérol Santé osseuse Aide à améliorer la santé de la peau tout est disponible au IGA St-Pierre et Fils, Granby Improve your immunity Give you energy, not fat. Slow aging Hydrate your body (electrolytes) Stimulate bowel movement https://fussybody.com/coconut-cream-health-benefits/ super bon moi je le fait avec du beurre brun INGRÉDIENTS 1 pot de 500 gr de tahini naturel bio, alias beurre de sésame (sans sel ajouté) 1/2 tasse de beurre non salé 3 cuillères à thé d'extrait de vanille pure 3 cuillères à soupe de sucre en poudre lakanto (gouter avant) moi j'en mets pas je mets 1 scoop de protéine vanille Nutrition NZP 1 cuillères à soupe de farine de noix de coco voir consistance et rajouter en 1 si trop liquide. moi j'en met pas. INSTRUCTIONS beurre brun: Dans une casserole a feu med high ajouter le beurre et brasser avec un fouet ca va pétiller beaucoup, jusqu’à ce que le beurre devienne brun, rapidement retirer du feu brasser pour refroidir un peu si non ca revole partout :P et ajouter le tahini, vanille remettre sur le feu doux pour bien mélanger ensuite retirer du feu et ajouter la protéine j'ai mis 2 scoop cette fois. ou pas faire le beurre brun simplement mettre tout les ingrédients beurre, tahini, vanille fondre et mélanger ensuite ajouter sucre ou protéine a feu moyen doux. Mélanger avec une spatule en caoutchouc jusqu'à consistance lisse. Retirer du feu et incorporer la farine de noix de coco, et protéine. Versez le mélange dans un moule carré en verre de 8 pouces sur un papier parchemin placer au congélateur jusqu'à prise, environ 2 heures. Couper en 25 carrés et servir. Gardez les restes dans le congélateur. (à Lac Boivin) https://www.instagram.com/p/CBj9Wt-gCrG/?igshid=1os62al901k63
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