Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - Chapitre 10 (Partie 1/2)
Ceci est un Hateread du tome 10 de la saga Tara Duncan, inspiré par le long travail de Patricklemorse. Pour plus d’explications ou d’introduction, référez vous au post « Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - 0 : Dans les épisodes précédents » !
L’ensemble des extraits cités entre guillemets et en italiques appartiennent à madame Sophie Audoin-Mamikonian, que j’appellerai Madame S.A.M par facilité.
Salut lecteurs, salut lectrices, et bienvenue dans la suite de ce hateread du tome 10 de Tara Duncan ! À en croire la pagination du PDF sur lequel je m’appuie, j’ai presque fait un bon tiers de l’histoire en ce début de chapitre 10 ; mais ne perdons pas le rythme, et enchaînons !
Dans le chapitre précédent, le magicgang s’excusait pour des fautes dont Tara était seule responsable. Robin et Cal la demandaient tous les deux en mariage, et partaient pour la laisser réfléchir. On en était restés sur le départ de Fafnir, Fabrice et Moineau, donnant l’occasion à un nouvel arrivant de se manifester à la porte des appartements de Tara.
Le chapitre d’aujourd’hui s’intitule “Chem, ou comment arriver à fâcher tout le monde en essayant de bien faire et se dire que les femmes, quelle que soit leur race, dragonne ou humaine, vraiment, c’est super-compliqué.”.
J-P : Oh là là mais qu’est-ce que voilà ! C’est la cata, c’est la strophe, c’est la catastrophe !
L-B : La dégringolade, la tuile !
J-P : Une entrée en fanfare, ou plutôt en fan-foire, un titre de chapitre qui justifie notre réapparition comme personnages récurrents, ma chère Louise-Bernarde !
L-B : En effet, Jean-Paul, il va sans dire que notre présence était requise pour commenter une telle bavure ! Car mes chers tumblolecteurs, comme vous pouvez le voir, ce milieu de saison s’ouvre sur un breuvage aussi salé qu’écœurant, la fameuse soupe miso de la princesse française Sophie Audoin-Mamikonian. Les plus sagaces d’entre vous auront déjà identifié la célèbre technique “Les Femmes, ces Aliens Incompréhensibles”, un grand classique de la littérature, finalement !
J-P : De la littérature, de la politique, de la philosophie, apanage des incels et des grands amateurs de stéréotypes de genre ! Et ce n’est pas tout, je crois ! Le titre comporte un nom qui sera familier aux experts.
L-B : Tout à fait, tout à fait ! Mais dites-moi, Jean-Paul, en indiquant que ce chapitre suit le point de vue de Chem le dragon, est-ce que finalement l’autrice n’assassinerait pas toute forme de suspense ?
J-P : Ça ne fait aucun doute, Louise-Bernarde !
Pardon, j’aime bien ces deux crétins que j’utilise pour commenter les débuts de chapitre, ce sont de bons exutoires pour m’éviter de me fâcher. On devrait avoir des discussions de commentateurs sportifs sur les contrariétés quotidiennes, ça pourrait calmer les frustrations.
Sur ce, commençons pour de vrai.
La porte informe Tara que son mystérieux visiteur n’a pas révélé son nom, et s’est contenté de dire qu’il est un prétendant. Tara est donc quelque peu perplexe.
“Prudente, elle dévisagea l’image qui lui faisait face, projetée par la scoop de la porte. C’était un beau garçon (évidemment !) aux épais cheveux noirs, qui attendait patiemment.”
Pourquoi “évidemment”... pourquoi... Je ne sais même pas quoi répondre, y a tellement d’angles d’attaque possible pour démonter une telle affirmation !
Quoi, faut vraiment être magnifique pour draguer l’Héritière ? Aucun prétendant en dessous de 9/10 physiquement n’est accepté dans l’enceinte du palais ? Ou c’est les familles qui font les élevages de belles gueules ? Ou bien il n’y a que les gens beaux qui ont le droit d’être nobles/aristos dans l’univers de Tara Duncan ? Les qualités de cœur ça ne marche pas ? T’es un bon parti que si tu es sexy ?
Ou bien, pire mais plus vraisemblable si on fait semblant de garder une once de respect pour l’univers de Tara Duncan : tout le monde part du principe que Tara va être superficielle et n'accepter que des prétendants beaux gosses. “Tout le monde” incluant sa tante et son mentor. Et Tara le sait.
Ça pique, quand même.
Bref, Tara crame que le nouveau venu est en fait Chem, car il n’a pas transformé ses yeux, qui ont gardé leur jaune et leurs pupilles verticales.
“— Tara, protesta-t-il, voilà une façon bien formelle de me recevoir !
— Vous avez formellement demandé à m’épouser. Je vous reçois donc comme tous les autres prétendants, de façon formelle...
Elle désigna la décoration de la main. Surpris, Chem regarda autour de lui.
Effectivement. La suite était toute d’or et de joyaux. Elle-même portait une magnifique robe longue et pourpre, lacée jusqu’au bas des reins à l’arrière, un chignon haut retenant une couronne incrustée de rubis et des talons qui la grandissaient encore. Sur son épaule, son pégase miniaturisé était lui aussi assorti, sa robe d’un or sombre et ses ailes pourpres. Très impressionnant. Même si on sentait que cela ne lui plaisait que très modérément d’être traité comme un accessoire de mode. (Va falloir finir par s’habituer, Galant, tu sers à ça depuis le tome 1.)
Le dragon écarquilla ses yeux dorés. Il avait tellement l’habitude de voir Tara comme une petite fille dont il devait constamment sauver la vie ou comme son élève, qu’il n’avait pas réalisé à quel point elle pouvait être majestueuse. Avec un certain malaise, il constata qu’elle ressemblait étrangement à son implacable tante, l’Impératrice d’Omois.
Et, comme sa tante, elle utilisait sa beauté avec une grande efficacité, pour impressionner ses interlocuteurs.
La partie n’allait pas être aussi facile que ce qu’il avait imaginé.”
Euh... ew ?
Je trouve ce passage bizarre. Bizarre-malaise. Cette histoire de “beauté pour impressionner”, ça ressemble à une excuse à la con pour encore faire une scène fanservice chelou avec Tara.
Je ne sais pas pour vous, mais quand je vois un personnage faire l’usage de sa beauté pour “impressionner”, il s'agit plutôt de quelqu’un qui a de la bouteille, empreint de confiance en lui, d’expérience, de charisme ET de beauté, utilisant ces divers atouts sur des personnes plus jeunes, plus impressionnables, moins intelligentes, moins exercées à un certain milieu. Généralement, c’est une preuve d'ascendant, une façon de montrer son contrôle, son autorité, de ne pas être remis en question. Par exemple, une femme entre deux âges qui se sert de son charme pour extirper des informations d'une jeune personne naïve. Ou bien, pour prendre l’exemple de la série : dans un des tomes, Maître Dragosh se sert de je ne sais plus quelle magie sur lui-même pour séduire brièvement Tara, lui montrant les capacités qu’elle doit redouter chez les vampyrs. C’est un passage chelou, certes, mais on y retrouve de cette dynamique, car il est une figure d’autorité pour elle en premier lieu.
Typiquement, ce n’est pas un atout que je vois utilisé par une adolescente. Je vous renvoie à ce que j’expliquais à propos de Mourmur et Cal dans la partie 2 de ma critique du chapitre 4.
Là, Tara est plus jeune que Chem, il est son tuteur, loin d’être bête (en principe. En application c’est pas la même mayonnaise), une figure d’autorité importante dans le monde de Tara Duncan. L'idée que Tara pourrait l’“impressionner” avec sa beauté est un sacré flex, quand même.
Autre option : cette histoire d’“impressionner” est du bullshit, et la vérité est qu’elle espère séduire Chem et enclencher un trope beaucoup plus nauséabond, le célèbre “homme stupide car homme pense qu’au sexe”.
La première option est débile et la deuxième me dégoûte. J’espère que ce sera la première. Parce que, pour la deuxième, on dirait que Chem est bien parti pour rentrer dans son jeu, ce qui. Beurk. Beurk beurk beurk.
“Tara s’assit dans un fauteuil qu’elle avait transformé avant que le dragon ne pénètre dans la suite et qui ressemblait beaucoup à une sorte de trône, légèrement surélevé. Le dragon salua mentalement l’ingéniosité de la jeune fille. Elle lui rappelait qu’ils ne jouaient pas d’égal à égale. En tant qu'héritière, elle lui était supérieure en rang. Soit. (Soupir. Chem, tes analyses de texte bas du front ne font pas de Tara une première de la classe. Wow, elle se grandit en taille pour te signifier que tu lui es inférieur, que c’est subtil ! Sauf que perso j’aurais tendance à penser qu’une Héritière n’aurait pas besoin de pareils détours pour faire ressentir cette vérité)
— Tu dois te demander pourquoi j’ai formulé cette demande, commença-t-il d’un ton doux, je vais t’expli...
— Non, répondit clairement Tara, qui avait eu amplement le temps de réfléchir. Je sais précisément pourquoi vous avez fait cette demande, Maître Chem. De même que vous présenter ici sous la forme d’un adolescent n’est pas seulement maladroit, mais presque insultant. Je sais que, sous votre forme de dragon, vous auriez l’équivalent d’une trentaine d’années, même si vous avez toujours affectionné la forme physique d’un vieux mage afin de gagner le respect que les humains accordent aux gens âgés. Merci donc de reprendre soit une forme qui correspond à l’équivalence chez les humains, soit votre forme de dragon originel, la suite est bien assez grande pour vous contenir en entier, il me suffit de demander aux meubles de se pousser.”
Je sais que la scène est écrite pour qu’on soit d’accord avec Tara, et en l’occurrence je serais mal placée de dire que je me positionne du côté de Chem, mais... c’est tellement forcé, en fait. Cette histoire d’apparaître comme un jeune homme pour on ne sait quelle raison, toute la façon dont il gère son apparence, en fait, c’est d’un débile profond qui m’insupporte. Mais passons, je parlerai de Chem plus loin. Là, en l’occurrence, il se pointe chez Tara pour... on ne sait pas trop, en fait. Il ne formule même pas la requête qu’il pouvait potentiellement avoir, et Tara étale sa déduction qui ne sert à rien, juste pour montrer qu’elle a compris. Wow, qu’elle est cool cette Tara, vous avez vu comment elle ne se laisse pas marcher sur les pieds ? Vous avez vu comment la politique a changé notre héroïne, mais elle est méconnaissable et en même temps teeeeellement classe, wouaw ! C’est d’ailleurs ce qu’explique le paragraphe suivant : Chem est impressionné par ce discours, qui est “celui d’une dirigeante”, selon lui.
Mais pour moi, ça ne prend pas. Parce que rien ne tient debout, que tout ça est superficiel et ne sert à rien. Les personnages sont débiles pour que Tara puisse étaler sa science, sauf qu’elle brasse du vent. Donc vous m’excuserez, madame S.A.M., mais je vais attendre le concret dans ce que vous nous racontez, hein.
Comme Tara le bat froid, Chem décide d’être honnête et avoue que la descendance est ce qui l’intéresse, via le croisement humaine/dragon.
“Tara le regarda, stupéfaite. Puis fronça les sourcils.
— Dit comme ça, pardon, mais je trouve ça un peu malsain... je n’avais que treize ans !
Cette fois-ci, ce fut au tour du dragon d’être surpris. Il se racla la gorge, réalisant ce qu’il venait de dire.
— Non, non ! s’exclama-t-il, je ne voyais que tes ovules...
Il s’étrangla devant le froncement de sourcils de Tara qui s’accentuait.
— Je... je veux dire que tu es très jolie... euh... pour une humaine...
— Merci !
Le dragon sentit que le ton était clairement ironique. Il déglutit. Il savait, avant de rentrer dans la pièce, que la partie ne serait pas facile, mais certainement pas qu’il se montrerait maladroit à ce point.”
Ouh là là, quelle horreur nom de Dieu.
Yesss, mon tome de Tara Duncan préféré, celui où on se rend compte que Chem était un groomer depuis le début ! :D /sarcasme
Sérieusement, c’est quoi cette gestion de ton ? Ce qu’il dit est grave, le jouer en mode “lol il est trop maladroit !” est juste... NON ??? Tu fais pas ça ???! Le TUTEUR de Tara, une figure qui est censée servir de guide, de modèle, de COLONNE VERTÉBRALE de vie, vient de lui avouer cash que depuis qu’ils se sont rencontrés, aka quand Tara avait TREIZE ANS, il n’avait dans l’idée que d’en faire une vache à lait pour ses descendants ?! Mais c’est à gerber ????
Oh, et n’ajoutons pas à ça le fait qu’il a cent mille ans, le fait qu’il espérait la tromper en utilisant une apparence attrayante pour qu’elle fasse ce qu’il veut, le fait qu’il voulait qu’elle lui rende la vie simple en obéissant naïvement à ses directives, le fait qu’il est normalement une figure d'autorité pour elle et qu’il s’en fout complètement, ne pensant qu’à ses intérêts ! Putain, mais c’est affreux ! Dans cette perspective-là, évidemment que je soutiens pas son mariage avec Tara ! Mais pourquoi ce genre de préoccupation et d’argument n’est pas abordé en début de tome, ou aux moments où Tara soupèse ses options de mariage ?!
Et pardon, mais... on va vraiment essayer de désamorcer ça à coups d’“humour” de type “gloups j’ai pas été flatteur envers l’Héritière en ne complimentant pas son apparence et en disant explicitement que je me sers d’elle comme un objet, zut zut, ah les femmes ! *rires préenregistrés*” ?? C’est vraiment comme ça que tu veux aborder une scène de trahison ?
Mais bordel, comment tu peux être détaché à ce point ?
Jusque-là, ce décalage de comportements est beaucoup imputé à la différence de race (Tara étant une humaine et Chem un dragon). Et si je peux concevoir qu’une créature qui a vécu pendant des millénaires puisse faire preuve d’insensibilité, l’excuse de moins comprendre les mœurs étrangères aux nôtres ne justifie pas cette espèce de logique abominable ?! En fait, c’est d’autant pire que la faute soit (implicitement et partiellement) mise sur le compte de la différence d’espèces !
Toute cette histoire de Tara qui ne veut pas l’épouser parce qu’il est un dragon est complètement à côté de la plaque ! J’espère qu’il ne s’agit que d’une façade qu’affiche Tara devant sa tante et son oncle pour ne pas révéler ses vraies raisons, mais le problème, c’est qu’on ne peut même pas suivre la logique interne de Tara ! Tout le tome est censé tourner autour de son point de vue, mais on n’apprend rien de ce qu’elle sait, elle pond des discours qui n’ont aucun sens, le lecteur n’avance pas dans son enquête en même temps qu’elle ! On est à la traîne parce que la narration nous cache des éléments et ne retransmet pas fidèlement le raisonnement de Tara, comme elle le faisait au début. Alors que c’est notre héroïne ! De tous les personnages, ce sont ses réflexions à elle qui devraient être transparentes pour nous.
Et putain, mais Chem est une abomination.
Wow, pardon mais là ça m’énerve.
“— Mais, s’embourba-t-il, je pouvais attendre que... que tu sois mature et...
Il leva un regard embarrassé vers Tara qui ne fit pas un geste pour l’aider. Il s’était mis dans la bouse de traduc et bien profond, à lui de s’en sortir.”
Oui oui, très cool, c’est la définition de groomer, félicitations /sarcasme.
La notion ne vous est peut-être pas familière. Pour traduire littéralement la définition de Urban Dictionnary, un groomer est quelqu’un [généralement adulte] qui construit une relation, une confiance et une connexion émotionnelle avec un enfant ou une personne jeune, dans le but de la manipuler, l’exploiter et l’abuser.
Ici, c’est clairement le cas, il n’y a même pas besoin d’une analyse, c’est la définition même de ce que fait Chem à Tara. Clairement, mon seul conseil envers elle, c’est d’enregistrer ce qu’il dit et de le faire envoyer en taule. C’est vraiment tout ce qu’il mérite.
L’autre salopard continue d’essayer de se justifier, à base de “oui mais les démons font des chose horribles et on a besoin de créer des enfants puissants pour les combattre :(” (genre en plus de groomer Tara il veut engendrer des mômes dans le seul but qu’ils se battent pour lui, tip-top le mec, vraiment). Tara l’envoie se faire voir, et elle a bien raison.
“— Sauf que, Chem, je ne vous laisserai pas nous utiliser ainsi. Que ce soit clair. Vous seriez le dernier dragon, le dernier humain même de cet univers que je ne vous épouserais pas...
Dire de Maître Chem qu’il était stupéfait était trop faible. Il était bouche bée et sa mâchoire semblait sur le point de se décrocher. Cette version froide et venimeuse de Tara l’avait totalement déstabilisé. En fait, il réalisa avec une certaine angoisse qu’elle lui rappelait quelqu’un.
La Reine Noire.”
Alors là mais non en fait. Tara refuse de se faire exploiter et t’envoie chier à cause de ton comportement, et toi tu penses que c’est l’œuvre de la Reine Noire ? C'est littéralement diabolique d’avoir un raisonnement pareil.
En fait, si ce passage ne souffrait pas d’un décalage humoristique stupide, Chem serait un méchant absolument terrifiant, presque trop pour une saga pour ados. Vous imaginez le tableau ? Un tuteur qui ne s’est occupé d’une prodige de magie que dans le but de l’obliger à lui engendrer une lignée, et qui profite qu’elle ait été possédée pour suggérer qu’elle repousse froidement ses avances uniquement car elle est la Reine Noire ? Yish.
C’est d’autant plus traître qu’il a laissé penser qu’il tenait réellement à elle, au fil des tomes.
Mais un pressentiment me laisse à penser que cette scène dégueulasse ne sera traitée que sur le mode de “rooh il est un peu bêbête il savait pas mais c’est Chem, voyons, il a bon fond”. J’espère vraiment me tromper.
“— Tu as conscience que tu ne peux pas épouser Archange, n’est-ce pas ? Il veut sans doute exactement la même chose que nous. Sauf que nous, nous voulons la puissance des humains couplée avec celle des dragons afin d’anéantir les démons une bonne fois pour toutes ou couper toute communication entre leur univers et le nôtre, alors que les démons, eux, veulent vous conquérir.
Un instant, Tara pensa faire marcher Maître Chem avec un « Épouser Archange et apporter la paix, et pourquoi pas ? » (quel besoin de le faire marcher ? Je vois pas comment Archange pourrait être pire que Chem, dans le cas présent. Vraiment pas.), mais, en dépit de ce qu'elle venait d’apprendre, elle éprouvait encore de l’affection pour le grand dragon bleu. (Ahahahahahahahahahahahahahah quoi pardon je vais aller m’étrangler je reviens) Il avait été gentil et attentif avec elle, même lorsqu’il ne la considérait pas comme la potentielle mère de... de quoi, d’ailleurs, de ses œufs ? (Mais il l’a toujours considérée comme ça, c’est ce qu’il vient d’expliquer… ?) Elle grimaça à cette pensée et Chem crut que c’était à cause de lui.
— Bien évidemment, fit-il en se raidissant, si je ne suis pas assez séduisant pour toi, Tara, il te suffit de le dire, et je me transformerai en ce que tu voudras.(La plaque. La plaque, Chem, tu es à côté.)
Tara caressa l’idée de le réincarner en l’un de ses acteurs préférés, mais préféra le décourager tout de suite et ne pas jouer avec lui. »
Oh mais Tara, nique-toi. Ça va être dur d’empathiser avec la gamine si elle reste guillerette et superficielle alors que le scénario lui envoie des red flags au mégaphone, là.
Sérieusement, qu’est-ce que madame S.A.M. a eu dans la tête en écrivant un passage pareil ? Je veux bien qu’on donne de la profondeur et une moralité moins sympathique à ses personnages au fil du temps, mais Chem, qui n’était déjà pas bien reluisant, est devenu instantanément monstrueux. Et au lieu de traiter son comportement atroce comme tel, sa manipulation est limite l’objet que de quelques blagues, en faisant passer ça pour de la maladresse ?
Mais la maladresse, c’est pas quelque chose qui se fait sciemment et sur la longueur. Décréter qu’une gamine est assez puissante pour être le réceptacle d’une descendance ne visant que des objectifs de conquête, lui cacher cette information et la fréquenter tous les jours, la voir vivre sa vie quotidienne et innocente, et maintenir cette décision malgré tout, ce n’est pas de la maladresse. C’est un choix. Chem n’est pas un gamin, Chem n’est pas né hier. Chem a bien dû fréquenter d’autres humains que Tara, dans sa longue vie, il n’est pas resté enfermé hors d’un contact avec les sortcelliers humains, il a de l’autorité au Dranvouglispenchir il doit quand même avoir une vague conception que ce qu’il fait est carrément répréhensible du point de vue des humains ? J’veux dire merde, même les dragons qui ont une démarche très utilitaire, froide et observatrice vis-à-vis des humains doivent savoir quand ils dépassent les bornes, non ?!
Je me rends compte que j’interromps beaucoup ma lecture pour étrangler métaphoriquement Chem, mais je vais pas mentir, ce chapitre me choque pas mal.
La conversation embraye fort heureusement sur Archange. Tara se méfie de lui et de ses intentions, et affirme ne pas vouloir épouser qui que ce soit. Ça rassure Chem, car même s’il l’a demandée en mariage, sa femme Charm n’avait pas bien pris la nouvelle. Donc youpi, il va pouvoir être tranquille sans mégère jalouse sur le dos ! :D C’est ce que dit le texte. Je. Bon. Je sais plus quoi dire, je crois que je veux juste skipper vite sur tout ce qui concerne Chem, il me rend malade.
Tara décide brusquement que c’est le moment pour elle d’aller soigner Selenba… oh non… est-ce que ça veut dire qu’on va avoir droit à Safir en plus… oh ptn de chapitre de merde. Bon.
Chem se propose de l’accompagner car il veut parler à Selenba (tu veux la groomer aussi, chaton ? ,’:/). En passant, on a encore droit à un passage lourd niveau exposition de lore :
« — Cette forme, fit Tara pensive, ce n’est pas une illusion, n’est-ce pas ? Sinon vous n’auriez pas pu franchir la porte, vu que vous faites presque six mètres de long et trois de haut ?
— Non, c’est ma forme humaine.
— Mais c’est magique ou juste organique ? insista Tara. Parce que si ce n’était que magique, Sal serait, redevenu dragon depuis longtemps, non ?
Chem inclina sa tête élégante, intrigué.
— Non, ce n’est pas magique, disons que c’est une faculté que nous avons. Nous pouvons nous transformer physiquement à volonté, ce qui nous permet de rester sous n’importe quelle forme sans nous préoccuper de la magie. Seuls les changelins étaient capables de la même chose, mais les vampyrs se sont terriblement vengés en les exterminant quasiment, parce que s’ils parvenaient à nous démasquer, les changelins, eux, étaient totalement indétectables : lorsqu’ils prennent l’apparence de quelqu’un, il suffit qu’ils aient quelques gouttes de son sang pour qu’ils soient aussi capables de copier son ADN. »
Je pense que ce moment est très bien placé pour expliquer une caractéristique du lore de mon univers, pas vous ? Non ? : 7
Bah tiens, c’est le premier bouquin où on parle des changelins, et une discussion banale les remet sur le tapis, je me demande s’ils seront importants dans ce tome, tiens…
En fait, ce n’est pas qu’une question de mauvais timing pour l’exposition de certains éléments… c’est que des fois, non seulement ça s’insère mal dans le dialogue, créant des explications vraiment pas naturelles, mais en plus c’est même indigeste à suivre. Là, le fait que l’explication de Chem se fasse en un gros paragraphe plutôt qu’en une série de réponses à plusieurs questions que lui adresserait Tara, donne l’impression qu’il palabre dans le vide sur un sujet random. Pourquoi il parle des changelins à Tara ? Pourquoi maintenant ? Elle ne lui a rien demandé sur eux spécifiquement.
Bref, les gros sabots délicats de la subtilité.
Tara fait modifier la détection de sa porte pour qu’elle procède à des tests ADN sur tous les visiteurs, et sa porte l’aime trop parce que wow quelles bonnes décisions elle prend notre Héritière.
« — Oui, fit Chem tandis que la porte s’ouvrait pour leur céder le passage. Elle a raison, c’est une excellente idée, Tara. Tu es vraiment une jeune fille très intelligente et très séduisante et…
— Stop, dit Tara avec un doux sourire. Vous venez de me faire plus de compliments en deux secondes que depuis quatre ans. Arrêtez ou je vais faire une overdose. »
Non, c’est pas comme ça que devrait être leur relation à l’issue de la discussion. Accessoirement, Chem me met mal à l’aise, c’est terrible.
Bon, comme le chapitre 4, celui-là est horriblement long, et cette histoire avec Chem m'a pris une partie de mon essence vitale. Je réserve donc la suite de la lecture, où devraient apparaître Selenba et Safir, pour la prochaine fois !
Merci d’avoir lu jusqu’au bout, et désolée des délais de parution. J’espère que ça vous aura plu
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Loki si ritrovò a percorrere i vasti corridoi di Valaskjalf in compagnia del fratello.
Essi procedettero a passo spedito, recandosi nell’imponente sala del trono.
Come di consueto era occupata dall’austero genitore.
Quest’ultimo aveva gravi notizie da riferire.
Giunti al luogo prestabilito, entrambi osarono avvicinarsi al sovrano per conoscere eventuali motivi su quell’urgente convocazione.
“Mi è giunta voce che un povero viandante è stato ferocemente aggredito da una creatura di cui l’identità è sconosciuta.”
Proferì il Dio delle Forche, sentenziando gli ultimi avvenimenti.
“Dove per l’esattezza?”
Domandò il minore dei suoi figli, curioso di saperne di più.
“Vicino ai boschi.”
Rivelò l’anziano re, tornando a sedere sopra l’Hildskjàlf.
“Perciò suppongo tu stia chiedendo di farla fuori.”
Constatò il Tonante, desideroso di trucidarla con l’immancabile reliquia.
Odino annuì tramite un cenno del capo, spiegando ulteriori dettagli sulla nuova impresa da compiere.
Lady Sif e i Tre Guerrieri li avrebbero accompagnati.
Avrebbero ucciso il mostro, ancor prima che osasse attaccare Asgard o addirittura i regni vicini.
Successivamente furono congedati, ritirandosi ognuno ai propri alloggi...Lingua D’Argento fu lesto a raggiungerli.
Recitò una serie di rune, attivando il meccanismo della porta.
Un metodo efficace per celare ad occhi estranei l’adorabile presenza di Sigyn.
L’aveva sposata due mesi addietro con uno dei suoi ultimi intrighi, occultando il rozzo capitano degli Einherjar all’interno delle antiche prigioni fuori città.
L’aiuto di Thor si era rivelato decisamente prezioso.
Ne varcò la soglia, dirigendosi verso il suo studio per preparare l’occorrente necessario.
Non perse tempo a dedicare una buona ora alla preparazione di un sedativo, posizionando provette e alambicchi al centro dello scrittoio.
L’odore pungente del medicinale catturò le narici della giovane Vanir, costringendola ad allontanarsi in pochi attimi.
Avanzò infine lentamente, cacciando una smorfia disgustata.
“Apprezzo molto tale curiosità, piccola figlia di Vanaheim.”
Esordì il Fabbricante di Bugie, udendone i docili movimenti.
“Cos’è questo tanfo?”
Chiese lei, tappandosi il naso.
“Nientemeno che la preparazione di un filtro per sedare la bestia.”
Spiegò breve, ma ben coinciso: l’Amica della Vittoria comprese al volo il suddetto significato.
“Quale bestia? Ciò significa che domani sarai in partenza?”
Incalzò con una nota d’allarme nella voce.
Il mago annuì silente, proseguendo con la realizzazione del farmaco.
Tuttavia non si scomodò a narrare la reale versione dei fatti, evitando di tenerla all’oscuro.
“Non andare, ti prego.”
Gli rivolse preoccupata con velata supplica.
“Sono un guerriero di Asgard, Sigyn: non posso permettere un simile affronto.”
Dissentì il sagace principe del regno d’oro, lasciando intendere che le sfide lo tentassero.
Come tutti gli Æsir, Loki ardeva all’idea di immergere i piedi nel fango e macchiarsi del sangue del nemico fino alle ginocchia.
Quelli erano gli asgardiani: un popolo fiero e combattivo; macchine da guerra pronte a far fuori chi osasse intralciare il loro cammino.
Nella mente della Dea della Fedeltà iniziò a prendere forma una vaga intenzione, seppur rischiosa per la propria incolumità.
Ossia accompagnarlo in una simile avventura, nonostante le singole proibizioni.
Però dovette fare i conti anche con la realtà: nessuno sapeva con chi fosse realmente convolata a nozze ad eccezione del Signore dei Fulmini.
Preferì non esporsi, assentendo alle parole del consorte.
Avrebbe agito in segretezza e con la massima discrezione.
Essendo nata e cresciuta in una terra dove la magia era prospera, costei era in grado di conoscere taluni segreti per cavarsela col mostro.
Ovvero rimedi particolari per guarire letali ferite, basati su alcune lezioni impartite da Sigrid.
Come la madre, Sigyn amava cimentarsi nelle tattiche guaritrici e magiche.
Il suo Seiðr non era potente come quello del Dio degli Inganni, ma quanto bastasse per scamparla durante spiacevoli situazioni.
Frigga l’avrebbe a breve nominata come nuova guaritrice di corte dopo aver concluso il noviziato.
Se avesse saputo che la giovane allieva fosse sposata col minore dei suoi figli, le conseguenze sarebbero state disastrose per entrambi.
Eppure determinati sguardi rivolti lasciavano presagire che fosse a conoscenza del loro segreto, denotando un’aria dolce e radiosa.
Giunse il buio, portando con sé una nuova alba.
Sigyn dormiva beatamente, avvolta da pesanti coperte in pelliccia di animale.
Il tenebroso Ase si limitò ad osservarla, sfiorandole uno zigomo.
Notò quanto fosse ancora più bella ed eterea mentre riposava ad occhi chiusi.
Le iridi della graziosa dama iniziarono a spalancarsi con estrema lentezza, ridestandola dal sonno.
Due gemme celesti e tanto limpide da far nascere un lieve sorriso allo spietato Dio del Caos.
“Buongiorno, mia splendida signora.”
Mormorò carezzevole, stampando le sottili e ironiche labbra sopra quelle dell’amata consorte.
Lo salutò flebile, ricambiando il romantico gesto.
Temeva per le loro sorti, dipingendosi un’espressione turbata sul suo viso delicato.
“Tornerò presto, Sigyn: non lasciarti sopraffare dal timore dell’addio.”
Promise risoluto e al contempo determinato.
Era dotato di straordinarie capacità cognitive, permettendogli di leggere le menti altrui…persino captarne i pensieri più profondi e oscuri.
Notevoli doti appartenenti solo a pochi.
Annuì con la testa, guadagnandosi una fugace carezza sulle bionde ciocche.
Si vestì rapido, indossando la fedele armatura in pelle nera dai toni verde scuro laminati in oro.
Dopodiché afferrò le lame intarsiate, riposte dentro il cassetto del comodino.
“Sii prudente, mi raccomando.”
Pronunciò tramite un’apprensiva raccomandazione, facendo ridacchiare sommessamente il cadetto.
“Non essere melodrammatica, adorabile principessina: so cavarmela in codeste situazioni.”
Affermò il moro, scuotendo il capo all’indietro.
Una morsa protettiva e amorevole l’avvolse interamente: Sigyn si crogiolò nel suo abbraccio, inspirando l’odore di cuoio, libri, menta e muschio selvatico.
Lo scaltro bugiardo della cittadella eterna affondò il volto diafano nella chioma lucente, garantendole che sarebbe tornato.
Uscì dalle sontuose stanze, salutandola con un casto bacio sulle labbra.
Una sorta di visione corse a manifestarsi nella sua testa, raffigurando un drago dalle squame rossastre.
L’orrenda creatura custodiva gelosamente un meraviglioso tesoro all’interno di una grotta.
Cominciò a manifestarsene una seconda, rappresentando una spada d’argento.
In essa era incisa una vasta sequenza di rune.
Dopo aver recitato la formula per far scattare l’apertura, la dama si recò immediatamente a Fensalir.
Frigga decise di convocarla d’urgenza per discutere su una faccenda dalle motivazioni sconosciute.
Attraversò circospetta i giardini reali, giungendo sul posto.
La regina fece cenno di accomodarsi dopo aver atteso il suo arrivo.
“Benvenuta, cara ragazza: gradisci qualcosa?”
Chiese cordiale, versando dell’idromele in due calici di cristallo.
Entrambe sorseggiarono il liquido giallastro, avviando così la conversazione.
“Immagino ti stia chiedendo la ragione per cui sei qui: ebbene, sappi che il tuo segreto con me è al sicuro.”
Assicurò la regnante, riferendosi al matrimonio segreto col Dio dei Misfatti.
“Dunque lei sapeva tutto!”
Stabilì la figlia di Bjorn, rimanendo sbigottita.
“Vi ho osservati a lungo: e quando compresi che mio figlio provasse qualcosa per te, non mi sono affatto tirata indietro.”
Confidò con un sorriso, lasciando intendere che lo stratagemma perpetrato da Loki fosse anche per merito suo.
Sigyn sospirò sollevata, rimuovendo un pesante macigno che le opprimeva il cuore.
Se Odino li avesse scoperti non avrebbero avuto scampo alla sua collera.
Frigga stava correndo un terribile rischio pur essendo la sovrana in questione.
Li avrebbe protetti ad ogni costo, infischiandosene delle conseguenze.
Erano complici di quel principe ribelle che amava dilettarsi nelle proprie furfanterie, imbrogliando il prossimo senza troppi indugi.
Con l’unica differenza che avesse agito per via di un sentimento difficile da pronunciare apertamente.
Un vago desiderio, tramutatosi in vero e proprio amore col passare del tempo.
“Seguimi, Sigyn: devo mostrarti una cosa.”
Disse la donna, conducendola in una galleria colma di quadri esposti.
Mostrò un ritratto in cui raffigurava lei stessa in compagnia dell’affascinante marito, Thor e la loro combriccola di guerrieri.
Costoro erano accompagnati da un impavido combattente, brandendo una spada dell’identico materiale visto nelle sue visioni.
“Chiunque osa rubare il suo prezioso tesoro, Fàfnir aggredisce i poveri malcapitati senza porsi alcun ostacolo. L’unico in grado di risolvere la situazione abita in codesto palazzo da oltre quattro anni.”
Spiegò, indicando con uno sguardo il possessore della lama argentea.
“Chi è costui?”
Domandò la ragazza, curiosa di conoscerne il nome.
“Sigurd: uno dei più valorosi guerrieri che Asgard abbia mai avuto fino ad oggi.”
La Vanir squadrò il dipinto con meticolosa attenzione, ponendole una seconda domanda.
“E la sua spada potrebbe condurci alla salvezza?”
Annuì con la testa, ricevendone l’effettiva risposta.
“Sul drago insorge una maledizione imposta da Odino: la lama non solo spezzerebbe il maleficio, ma potrebbe persino ucciderlo.”
Sentenziò la moglie del Dio dei Corvi, evitando di accennarle altri aneddoti.
Sigyn rimase totalmente spiazzata dalla rivelazione.
“Parlerò con lui personalmente, avvisandolo della faccenda: non permetterò che soccombano per mano di quel mostro.”
Ribatté determinata, desiderosa di partire per l’insidiosa foresta.
“Comprendo a pieno il desiderio di salvarli, ma tu non sei una guerriera: Loki non se lo perdonerebbe mai se ti sacrificassi per la causa.”
Aggiunse la reggente in tono apprensivo.
“È un rischio che bisogna correre per il bene di tutti: lasciatemi partire, ve ne prego.”
Supplicò la bionda, ottenendo il suo consenso dopo vari tentativi.
Si sarebbe resa utile sul campo della guarigione in caso di estrema necessità.
Venne congedata, tornando tra le mura della sfarzosa reggia alla ricerca di Sigurd.
Chiese indicazioni ad alcune ancelle, giungendo davanti una porta decorata in oro massiccio.
Si ritrovò un cavaliere dalla carnagione scura dopo aver bussato.
“Prego, desidera?”
Domandò l’uomo, attendendo risposta.
“Chiedo venia per il disturbo, ma ho bisogno del vostro aiuto.”
Si espresse con una certa fretta, guadagnandosi una replica da parte del soldato.
“E in cosa posso esservi utile?”
Sigyn rispose con innata decisione, spiegando il vero motivo di quella visita di cortesia.
“Una spedizione nel bosco: i miei amici sono in pericolo.”
La replica di Sigurd non tardò a giungere.
“Gira voce che una misteriosa creatura abbia assalito un civile in quelle zone, perciò è per codesto motivo che siete qui?”
La bionda Vanir annuì con la testa, confermandone i sospetti.
“Allora sappiate che addentrarsi sin laggiù sarà rischioso per la vostra incolumità.”
Costei scosse il capo in segno di disappunto, mettendo in chiaro la motivazione della propria scelta.
Come se ne avesse intuito i pensieri, suggerendole di rimanere al sicuro tra le mura dorate della reggia.
“Sono esperta in campo medico, perciò credo sia assolutamente necessaria la mia presenza.”
Puntualizzò colma di determinazione nella voce.
Sigurd indugiò a lungo, riflettendo sulle parole espresse da quell’impavida e giovane ragazza dinnanzi a sé.
Oltretutto credeva di avere a che fare con la moglie del capitano Theoric in persona.
Una bugia ben orchestrata dallo scapestrato Lingua D’Argento e secondogenito della corona asgardiana.
“D’accordo: accetto la proposta. Avete mai ricorso alle armi bianche prima d’ora?”
Interrogò il guerriero, ottenendo risposta da parte sua.
“Ho ricorso all’uso dei pugnali e alcuni attacchi difensivi tramite la magia.”
Essendo l’unica figlia del generale Bjorn, ella era stata costretta ad imparare le nozioni base per legittima difesa.
Ciononostante, Sigyn non avrebbe mai fatto parte di una stirpe di guerriere donne.
Non prediligeva la violenza pur avendo appreso simili tecniche.
Successivamente prepararono l’occorrente necessario per la partenza, recandosi verso gli esterni.
Si addentrarono a Járnviðrr, consci dei pericoli a cui sarebbero stati esposti.
Loki scrutò qualsiasi angolo del bosco, cercando di rimanere in allerta.
I fitti alberi denotavano un’aria lugubre e spettrale.
“Siamo sicuri che sia ancora nei paraggi?”
Esordì Hogun incerto, alludendo alla misteriosa creatura che da tempo spaventava i viandanti.
“Senza dubbio ama nascondersi.”
Constatò il Dio del Tuono, stringendo saldamente tra le mani il fedelissimo martello.
Gli asgardiani proseguirono senza riscontrare risultati efficienti.
In quel momento l’unica donna del gruppo si accorse di alcuni indizi importanti.
Ossia delle vistose macchie rosse, rilasciate sopra il terreno erboso.
“Guardate qua.”
Disse la Dea della Guerra, analizzando le varie tracce di sangue assieme agli altri.
“Credo siano abbastanza recenti: devono per forza appartenere a quel pover’uomo.”
Suppose l’Ingannatore, evitando di distogliere lo sguardo su di esse.
Improvvisamente il tenebroso stregone avvertì un elevato tasso di energia negativa.
Proveniva nientemeno da una grotta, ergendosi davanti ai loro occhi.
Comprese di essere vicino all’obbiettivo, rivelandolo ai presenti.
“Il mostro dev’essere nelle vicinanze: cerchiamo di agire con la massima discrezione.”
Intimò il moro, inoltrandosi per primo all’interno della caverna.
Lo seguirono rassegnati, inconsapevoli a cosa stessero andando incontro.
Percorsero l’antro, finché non udirono il ruggito del presunto animale.
“Ci siamo.”
Avvertì sommessamente il principe cadetto, appostandosi in un angolo.
“Loki, qual è il piano?”
Domandò il fratello maggiore, desideroso di passare all’azione.
“Sederemo l’animale tramite il filtro per poi sopprimerlo.”
Tagliò corto il Fabbricante di Bugie, evocando l’ampolla dalla propria mano.
“Sicuro che funzionerà?”
Titubò il primogenito di Asgard, timoroso per le sorti del più piccolo.
L’altro scosse il capo bruno, ribattendo alle sue parole.
“I tuoi dubbi sono alquanto giustificabili fratello, ma stai pur certo che ne uscirò incolume.”
Rassicurò fermo e deciso, ricorrendo all’invisibilità.
Dopodiché attivò il teletrasporto, avanzando lentamente verso la bestia.
Ella era circondata da uno sfavillante e bellissimo tesoro.
Antiche armi e reliquie erano esposte, lasciando intendere che ne fosse il guardiano.
L’Ase constatò chi avesse davvero di fronte: una leggenda divenuta realtà, costituita da terribili aneddoti.
Un racconto adatto per spaventare i bambini, placando così i loro capricci.
Frigga dovette narrare tale vicenda per fermare un litigio tra i suoi amati figli.
Quando erano solo due pargoli pestiferi e innocenti, noncuranti delle battaglie che da tempo immemore affliggevano i Nove Regni.
Estrasse un ago dalla casacca nera per iniettare il veleno dentro la pelle squamosa dell’orrida creatura, non tenendo conto di un unico fattore.
Il suddetto si accorse dell’intruso attraverso l’oscuro maleficio.
Un terribile incantesimo imposto dal Padre degli Dei diversi eoni prima.
Osò voltarsi verso il temibile bugiardo della cittadella dorata, emettendo una serie di ruggiti.
Un imprevisto che gli sarebbe stato fatale se non si fosse allontanato con sveltezza.
Era riuscito a farsi scoprire come un povero principiante, maledicendosi per il fatale errore commesso.
Agire con inettitudine non era nella propria natura.
Il che era alquanto strano e insolito per uno del suo calibro.
Per secoli si era dedicato ad intensi studi sul Seiðr, imparandone le singole sfaccettature.
Suppose di aver a che fare con un sortilegio proibito.
Arti oscure, bandite da ogni libro di magia esistente.
Thor ricorse all’utilizzo di Mjolnir, provando a scagliarlo in direzione della bestia.
Fallì nel tentativo, suscitandone l’ira.
“Idea geniale, fratello: adesso periremo tutti quanti per colpa tua.”
Accusò il minore attraverso un ringhio.
“Da che pulpito viene la predica: il famigerato Dio dell’Inganno che si lascia cogliere di sorpresa come uno sciocco qualsiasi.”
Accusò di rimando, accigliando gli occhi per l’offesa ricevuta.
“Piantatela di litigare come mocciosi: abbiamo questioni più urgenti da risolvere.”
Intervenne Sif con fare materno, estraendo la propria spada.
La nuova minaccia da fronteggiare si rivelò un enorme e possente drago dalle scaglie scarlatte.
Spiegò le grandi ali, tentando di assalirli.
Un bagliore smeraldino li avvolse per intero, catapultandoli alla parte inferiore della tana.
Affrontarlo si sarebbe rivelato arduo.
Il Signore dei Tuoni richiamò il prezioso manufatto, pronto ad attaccare.
“Thor, aspetta!”
Richiamò Loki a gran voce, intento a riferirgli della recente scoperta.
Egli si voltò di scatto, provando a comprendere tale ammonimento.
“Ucciderlo riscontrerà vani risultati.”
Spiegò brevemente, attivando nel frattempo una barriera protettiva.
“Che intendi dire?”
Chiese il Tonante, inarcando un sopracciglio.
“Rammenti tuttora la leggenda di Fàfnir, nevvero?”
Thor annuì, cogliendo a pieno il significato della sua frase.
Erano al cospetto di una leggendaria creatura quanto pericolosa.
Il mostro da cui bisognava mettere in guardia i ragazzini.
“Non è possibile.”
Borbottò incredulo, sgranando le gemme azzurre per lo sconvolgimento.
“Quindi cosa facciamo?”
Domandò Fandral in attesa di un piano efficace per sconfiggerlo.
Il Dio dalla chioma bionda stette per replicare, quando improvvisamente una lama trafisse il fianco destro del drago.
Lancinanti grida di dolore si infransero in ogni angolo dell’antro, facendolo precipitare al suolo.
Loki fu costretto a rimuovere lo scudo, voltandosi nella direzione opposta.
Due figure incappucciate di nero effettuarono la loro comparsa, avanzando verso i presenti.
Furono lesti a ringraziare i presunti salvatori, chiedendo poi di identificarsi.
Costoro eseguirono, rivelando dei volti familiari.
Il figlio minore della casata degli Asi assunse un’aria sbigottita mista a rimprovero...la donna a cui teneva stava rischiando fin troppo.
Aveva violato gli ordini, infischiandosene delle conseguenze.
La chiamò in disparte, non accorgendosi delle occhiate sospettose lanciate dalla Dea della Guerra.
“Non dovresti essere qui: stai mettendo a repentaglio le nostre vite.”
Sibilò sottovoce, guardandola in cagnesco.
“Potrei esservi utile se il concetto non ti è chiaro: sai bene che me la cavo egregiamente in campo medico...d’altronde sono qui anche per merito di Frigga; mi ha narrato ogni cosa.”
Dichiarò nello stesso identico tono.
Lasciò intendere che fosse a conoscenza dei dettagli del suo folle piano per renderla come sua sposa.
Tornarono indietro, notando che Fàfnir si fosse ripreso dal colpo inflitto.
Iniziò a sputare vaste lingue di fuoco per sbarazzarsi degli impiastri che si azzardarono a violare la sua dimora.
Avrebbe protetto tali ricchezze con qualunque mezzo disponibile.
I guerrieri di Asgard riuscirono nell’intento, schivandole in maniera esemplare.
Thor accumulò una sufficiente quantità di fulmini, bersagliando il nemico.
Loki corse in suo aiuto, recitando un paio di rune per rallentarlo.
Il metodo si rivelò abbastanza inefficace, costringendo il drago ad assaltarli.
Volstagg ricorse all’ascia, tentando di trattenerlo: la lama fece pressione sopra le zanne dell’avversario per diversi minuti.
Costui serrò i denti per lo sforzo, faticando nell’impresa.
Il Voluminoso fu scaraventato a terra con violenza, battendo il capo.
Tuttavia non perse i sensi, tentando di reggersi in piedi.
Hogun provò a ledere la bestia tramite la mazza chiodata senza recargli alcun graffio.
Gli occhi del rettile emanarono una scintilla di puro odio, scaturendone la furia.
Sfoderò gli artigli, gettando il guerriero malamente sul terreno roccioso.
Rimase ferito nella lotta in maniera grave, sforzandosi di tenere gli occhi aperti.
Sigurd si accorse della scena, ordinando al resto della squadra di battere in ritirata.
La lama d’argento sfregiò una delle zampe, costringendo l’orrida creatura a fuggire.
Si radunarono attorno al malcapitato, assumendo sguardi sbigottiti.
“Resisti, amico mio: presto sarai al sicuro.”
Garantì il primogenito della casata reale, sollevando il Fosco da terra e infine tenendolo sottobraccio.
Un bagliore smeraldino li condusse fuori dalla grotta, alla ricerca di un rifugio.
“Converrebbe rispedirlo a Valaskjalf, necessitando di urgenti cure mediche. Non potrà resistere ancora per molto.”
Propose Lady Sif, preoccupata per le sorti del compagno d’arme.
“Nostro padre è stato chiaro a riguardo: finché non neutralizziamo l’animale, varcarne l’ingresso sarà proibito.”
Ribatté risoluto l’Ingannatore, guadagnandosi un’occhiata arcigna da parte della guerriera.
“Conosco un luogo dove potremmo passare le ore notturne in attesa di un piano efficace.”
Aggiunse l’Ase dalla capigliatura corvina, lasciando intendere che avesse calcolato qualsiasi minuzia per la loro incolumità.
Usufruì nuovamente del Seiðr, spedendoli dinnanzi un’antica costruzione in uru e ossidiana nera.
Essa era costituita da un portone in ferro battuto, circondata da un rigoglioso giardino.
“Ho comperato tale residenza diversi mesi addietro: prego, fate come se foste a casa vostra.”
Proferì il proprietario, protendo teatralmente le braccia.
Materializzò dalle proprie mani un mazzo di chiavi, girando infine il chiavistello.
L’entrata rivelò un ambiente dai toni accurati ed eleganti; ossia un’abitazione a due piani con ogni genere di comfort possibile.
Dopo essere entrati nell’apposita stanza, Hogun venne deposto sopra il lettino per necessitare delle cure necessarie.
Sigyn non perse tempo a estrarre i medicinali dalla sacca, avviando il processo di guarigione.
La fronte imperlata di sudore lasciò intuire che la temperatura corporea fosse salita a causa della febbre.
Loki non esitò a riempire il bacile d’acqua, imbevendone il panno.
Avanzò verso di lei, passandole la pezza umida.
“Perché hai preferito dare ascolto all’imprudenza? Avresti dovuto rimanere al sicuro.”
Domandò con aria di rimprovero, focalizzandosi sulla terribile lacerazione che affliggeva il Vanir.
Il suddetto emise un lieve lamento di dolore.
“Non sei l’unico ad avere un debole per l’avventura: credevi che sarei rimasta buona ad aspettarti come solo una brava mogliettina saprebbe fare? Tengo a te e a tuo fratello più di chiunque altro, dovresti saperlo. Inoltre non amo lasciare in difficoltà un abitante della mia terra natia...una mano in più vi farebbe comodo.”
Spiegò determinata con una venatura di decisione nella voce, stupendo il principe cadetto degli Æsir.
Se c’era una cosa che gli stava particolarmente a cuore, senza dubbio era il suo notevole coraggio.
Una caratteristica che ebbe la maniera di trascinarlo in un sentiero di assoluta seduzione.
L’aveva scelta con la scusa di passare piacevoli momenti con lei, per poi scoprire di provare qualcosa di più profondo e veritiero.
Un rapporto duraturo dove gli inganni e i tradimenti escogitati dal Dio sarebbero passati in secondo piano.
Non era in grado di recarle un simile torto e lo sapeva bene.
Riusciva a placare gli oscuri istinti di una divinità selvaggia, crudele e manipolatrice senza rendersene conto.
“Comprendo a pieno le tue motivazioni, ma hai rischiato grosso a palesarti fin qui. D’altronde se il nostro segreto venisse scoperto, Padre Tutto non sarà affatto clemente.”
Riprese il Dio del Caos, temendo per le loro sorti: una terribile condizione che non giovava a nessuno dei due.
Costretti a vivere una storia d’amore non alla luce del sole, nascondendosi come ladri dopo aver compiuto un grave reato.
Macchiarsi di una colpevolezza a cui non volevano rinunciare.
Persino la complicità di Frigga era in pericolo, eppure non si pose alcun ostacolo a lasciarli liberi di amarsi.
I vicoli matrimoniali erano inerenti al proprio titolo del resto.
“Se mai dovesse capitare una situazione del genere, sappi che l’affronteremo insieme. Tuttavia confido nella tua scaltrezza, Dio degli Inganni.”
Sorpreso da quella replica colma di fiducia, Loki stampò le sottili labbra sopra le sue.
Un bacio tenero e innocente col solo scopo di esserle grato.
Ultimato di occuparsi delle condizioni del Fosco, i due coniugi si spostarono nella sala da pranzo per mettere qualcosa sotto i denti.
Thor e gli altri rincasarono dopo una battuta di caccia, costituita da due cinghiali di grossa taglia.
Volstagg fu lesto ad arrostirne uno nel caminetto della cucina.
All’interno dell’abitazione aleggiava un ottimo profumo.
Il Padrone delle Saette non perse tempo a chiedere dello stato di salute dell’amico, esternandone la preoccupazione.
Ambedue lo rassicurarono che ben presto si sarebbe ristabilito, necessitando di assoluto riposo.
“Deduco che Fàfnir non sia solo frutto di una leggenda, nevvero?”
Domandò di getto l’Ingannatore, lucidando la propria posata col tovagliolo.
Tale interrogatorio era nientemeno che rivolto nei riguardi di Sigurd.
La risposta del misterioso guerriero non tardò a giungere.
“Corretto, vostra maestà: tale arma mi è stata tramandata dalla mia famiglia in proposito.”
Disse, riferendosi alla lama d’argento con cui era solito fronteggiare i nemici.
Una storia costituita da aneddoti terribili, inerenti ai suoi familiari.
In particolar modo il padre e lo zio di quest’ultimo.
“Vedo che sai molte cose sul suo conto.”
Interferì il primogenito dei sovrani della cittadella d’oro, intuendo che ne fosse al corrente.
“Sono suo nipote.”
Rivelò gelido e al contempo atono, lasciando di stucco i presenti.
“Si è guadagnato una cattiva reputazione per colpa della sua estrema avidità, infischiandosene dei suoi fratelli.”
Aggiunse con una nota nervosa nella vocalità.
“Quindi hai discendenze nibelunghe!”
Esclamò Fandral, stupito dalla rivelazione appena udita.
“In parte.”
Affermò il giovane combattente, confermandone la reale discendenza.
“I Nibelunghi sono abili lavoratori del ferro e avidi cacciatori di tesori, non mi stupisce che Fàfnir continui a custodirlo gelosamente dopo codesti secoli.”
Spiegò con lieve erudizione il Fabbricante di Bugie, argomentando col solito tono di chi la sapeva lunga.
D’altronde non aveva tutti i torti: per millenni avevano saccheggiato i Nove Regni pur di impadronirsene.
Ottenere persino svariati ninnoli di poco valore.
Il clan capitanato da Reginn Völsung per diversi e lunghi anni si era opposto al continuo rubare dei preziosi monili, ricavando solamente una lunga serie di sconfitte.
Fàfnir accecato dall’avarizia come il resto del suo popolo avviò una protesta contro il fratello, mettendo ferro e fuoco alla cittadella dei fierissimi e indomiti Asgardiani.
Il suddetto ricevette un’esemplare punizione da parte del Padre degli Dei, trasformandolo in un rettile di mastodontiche dimensioni e confinato nei pressi della foresta di Járnviðrr.
Scoprendo l’esistenza di un vastissimo e assortito tesoro, egli si proclamò l’assoluto guardiano del luogo.
Gli era costato l’esilio, guadagnando infine una buona dose di fortuna.
Neutralizzarlo si sarebbe rivelato arduo, ma non impossibile.
Avrebbero atteso un paio di giorni per ideare un ottimo piano e permettere ad Hogun di guarire dalla sua convalescenza.
Sarebbe divenuto un lontano ricordo narrato dai bardi, descritto come una delle imprese più audaci di sempre.
Un mito scritto nei molteplici libri che affollavano la vasta biblioteca di Asgard e i restanti otto regni.
Al calar della sera, Loki e Sigyn diedero una scrupolosa occhiata al paziente per verificare se la sua salute avesse subìto miglioramenti.
La temperatura corporea non si era del tutto abbassata, eppure era evidente che stesse diminuendo.
Merito dei medicinali e le potenti arti magiche a scopo curativo.
“Come sta?”
Chiese preoccupata e con un velo di apprensione.
“La febbre non è del tutto scesa, eppure sembra stia subendo un netto miglioramento. Credo sia saggio lasciarlo riposare.”
Suggerì l’ombroso Dio delle Malefatte, avviandosi verso la stanza adiacente dove avrebbe passato il resto della notte.
Provò a raggiungerlo, venendo fermata dal consorte.
“Non possiamo, Sigyn: per quanto desideri godere della tua dolce compagnia, non possiamo dare troppo nell’occhio.”
Intimò lievemente dispiaciuto, limitandosi soltanto a baciarle una guancia.
Costei annuì col capo, uscendo dalla camera.
Lungo il tragitto ebbe modo di incontrare la scomoda e sgradevole presenza della guerriera, provando un enorme disagio.
Quella donna riusciva sempre a metterla in soggezione a causa delle sue occhiate gelide e guardinghe nei confronti di chiunque.
“Dobbiamo parlare.”
Le rivolse astiosa, quasi inquisitoria.
Sigyn assottigliò le iridi azzurre, inarcando un sopracciglio.
“Perché Theoric non è con te? Perché lasciar correre un rischio così grande alla propria moglie, essendo ben conscio dei pericoli presenti in questi luoghi? Ho come l’impressione che tu stia nascondendo qualcosa. Il rapporto instaurato con Loki non è affatto convincente.”
Incalzò sospettosa e colma di palese ostilità nei confronti della Vanir.
“Theoric è partito per una spedizione a Nornheim qualche giorno addietro su richiesta di Odino. Posso benissimo cavarmela senza il suo aiuto, non ho bisogno di una balia.”
Precisò la dama, ostentando un’innata sicurezza.
Sif rimase stupita dalla risposta: comprese a pieno quanta forza albergasse in quella giovane ragazza dall’aspetto etereo.
“In quanto a Loki potrebbe far comodo una valida assistente in campo medico, posso garantirtelo.”
Aggiunse prontamente, non lasciandosi intimidire.
“E Sigurd?”
Domandò ancora la bruna, mantenendo la stessa tonalità.
“Ordini dall’alto.”
Disse semplicemente, alludendo alla sovrana di Asgard.
Si apprestò a lasciare il corridoio non prima di rivolgerle un ultimo avvertimento.
“Attenta, Sigyn: se solo ti azzardi a prendermi in giro, le conseguenze saranno spiacevoli per entrambi.”
Una minaccia che la fece impallidire, costringendola comunque a celare il suo vero stato d’animo.
Era chiaro che si stesse riferendo a Loki, ma le avrebbe dimostrato il contrario.
Detestava avere paura: essere debole dinnanzi all’evidenza non rientrava nei programmi della fanciulla.
Giunse all’alloggio destinato a lei, coricandosi supina sul letto.
Un’orda di pensieri la investì puntuale.
Essi riguardavano gli ultimi accadimenti.
Non riuscì a prendere sonno, nonostante i tentativi a vuoto: necessitava di trarre conforto tra le braccia dell’uomo che amava.
Sgattaiolò dalla stanza, scrutando attentamente l'ampio andito.
Non c'era nessuno a sorvegliare i vari angoli.
Dovette ritenersi fortunata in ciò: era conscia del pericolo che stesse correndo.
Avanzò lenta in direzione della porta, notando che fosse socchiusa.
Lo vide poggiato sullo scrittoio, intento a leggere appunti.
Si avvicinò a passi docili, credendo di non essere vista.
“Dovresti essere a riposo nelle tue stanze.”
Un suggerimento che avrebbe dovuto seguire alla lettera, decidendo infine di ignorarlo.
“Non riesco a dormire.”
Dichiarò la ragazza, accennando un piccolo sorriso per alleggerire la tensione.
L’Ase sospirò rassegnato, chiudendo il tomo cosparso dalle singole scartoffie.
Gli si affiancò da dietro, poggiando una mano sulla spalla.
Una fugace carezza col solo scopo di rilassarlo.
“Anche tu dovresti riposare, amore mio.”
Consigliò dolcemente, inspirando l’odore di cuoio e inchiostro.
Loki si beò di quel piacevole contatto, annuendo alle sue parole.
Dopodiché si alzò dalla sedia, voltandosi verso la graziosa moglie dalla capigliatura dorata.
La maestosa e imponente altezza del principe osò sovrastarla.
Adorava sottoporla ai suoi sguardi intensi e penetranti per incuterle timore.
Arrossì violentemente, sostenendo quelle occhiate letali e serpentine.
Posò le delicate e piccole dita sopra il petto del corvino, esternando il desiderio di rimanergli accanto.
“Ho bisogno di te, Loki: permettimi di rimanere.”
Una preghiera che avrebbe esaudito di lì a poco.
“Non hai paura delle conseguenze che ne possano scaturire? Temere di perdere ciò a cui tieni di più?”
Mormorò esitante, accentuando il punto interrogativo.
Scosse il capo chiaro, fidandosi dei suoi istinti: fu lesta a stringere le affusolate mani del mago, infondendogli maggiore conforto.
“Fidati di me.”
Garantì sicura di sé, afferrandogli il volto per baciarlo.
Si lasciò trasportare da quella dimostrazione amorosa, assecondandola volentieri.
Scoprirono di bramare qualcosa di più profondo, annegando nel vortice della passionalità.
Un turbine costituito da caos e follia in forma erotica e travolgente.
La lussuria pervase i corpi dei due amanti, costringendoli a spogliarsi dei loro rispettivi vestiari.
Si cercarono con un’urgenza tale, perdendosi nei sentieri più oscuri e proibiti della libidine.
Come se fosse l’ultima volta, amandosi in maniera disperata.
Sensazioni che sperimentarono varie volte fin dai tempi della relazione clandestina, assumendo sfumature diverse.
Una trasgressione a cui non avrebbero rinunciato neppure allora.
Raggiunto il culmine del piacere, entrambi si ritrovarono ansanti e sudati con le lenzuola sfatte.
Ebbero modo di possedersi in maniera selvaggia e violenta, lasciandoli stremati ed appagati.
Dopodiché si strinsero l’una tra le braccia dell’altro, scambiandosi tenere effusioni.
“Non avresti mai rinunciato ad una piacevole notte d’amore con me, ti conosco bene.”
Proferì divertita, guardandolo dritto nelle iridi verdi e sagaci.
Loki emise un risolino, baciandola nuovamente sulle labbra.
“Non sono bravo con le rinunce, te lo concedo: d’altronde adoro soddisfare i miei istinti.”
Ghignò malizioso e suadente, tentandola ad agognare per l’ennesima volta quel corpo asciutto e tonico.
Un fisico forgiatosi nel susseguirsi delle secolari battaglie, rendendolo attraente ed invitante ai suoi occhi.
La luce fioca della candela non aiutava di certo a distogliere lo sguardo verso l’affascinante divinità che le giaceva affianco.
Sopraggiunse la voglia di riaverlo, avvertendo un fremito basso.
Egli se ne accorse, depositandole una lunga scia di baci sopra il ventre.
La donna inarcò la schiena, gemendo sommessamente.
Fu ardente, avido e goloso.
L’amò senza sosta, donandole persino il suo gelido cuore.
Aveva ceduto ad un sentimento che tuttora faticava a pronunciare liberamente, dimostrando però di non essere pentito.
Forse l’aveva amata ancor prima di decretarla come sua amante nel giorno del Solstizio.
Quando compì l’azzardo di recarle il crudele scherzo inerente all’illusione della serpe.
Era affascinato da lei sotto ogni aspetto, inclusa la temerarietà con cui agiva.
Il sonno li colse dopo aver consumato il secondo amplesso, attendendo l’alba successiva.
Neutralizzare Fàfnir avrebbe richiesto la massima lucidità e concentrazione.
I raggi del sole nascente riflessero attraverso le superfici vetrate, svegliando il cadetto.
Le brillanti gemme si aprirono, costringendolo a stropicciarsele.
Dopodiché cominciò ad osservare la sua graziosissima moglie, sorridendo appena.
Molte volte si era ritrovato a guardarla in quello stato, intenerendosi inconsapevolmente.
Ancora dormiente, Loki osò chinarsi per depositarle un dolce bacio sulle ciocche seriche e brillanti come l’oro che adornava la capitale asgardiana.
Mugugnò qualcosa di incomprensibile nel sonno, svegliandosi poco a poco.
Le gemme turchesi della dama si permisero di incantarlo, nonostante dimostrasse un’impassibilità e una freddezza fuori del comune.
Si diedero il reciproco buongiorno, stampando le proprie labbra in un bacio ricolmo di affetto.
Furono rapidi a vestirsi tramite la magia per non destare alcun sospetto, scendendo infine al pian terreno per la colazione.
Ciò avvenne non appena conclusero di dare una veloce occhiata sulle condizioni del guerriero Vanir.
Sembrava stesse migliorando a giudicare dall’aspetto meno pallido e più colorito del giorno precedente.
Sopra il tavolo si trovavano esposti diversi vassoi pieni di frutta.
Essi erano accompagnati da alcune fette di pane, guarnite da squisita marmellata.
Fu Fandral a preparare l’occorrente con l’aiuto di Sif e Sigurd: quest’ultimo si era ben fornito di varie provviste, prima della partenza.
“Buongiorno, ragazzi!”
Salutò gioviale il Dio del Fulmine, accentuando l’esclamazione.
Costui fu l’ultimo a palesarsi dopo aver effettuato un sopralluogo nelle vicinanze.
Temeva che il drago potesse presentarsi al loro momentaneo nascondiglio per vendetta o chissà cos’altro.
Essi salutarono di rimando, prendendo posto attorno al tavolo.
“Hogun come sta?”
Domandò Volstagg, addentando il proprio pezzo con una certa voracità.
“Meglio di quanto ci aspettassimo: i filtri medici hanno cominciato a fare effetto entro codesta mattina.”
Sentenziò asciutto il principe minore, comunicandone i risultati.
Si rincuorarono in pochi istanti appena udirono la buona notizia nei riguardi del compagno.
Tra qualche mese sarebbe tornato come nuovo, lottando al fianco dei suoi più fedeli compagni nonché amici di lunga data.
La temporanea quiete venne disturbata da un improvviso e familiare battito d’ali proveniente dall’esterno.
Avanzò a grandi falcate verso l’abitazione, obbligandoli a recarsi in giardino.
In lontananza scorsero Fàfnir, eseguendo una serie di movimenti discontinui per via del colpo inflitto.
Atterrò goffamente sulla distesa erbosa, dedicando a ciascuno di essi occhiate maligne che non promettevano nulla di buono.
“È meraviglioso vedervi tutti qui riuniti; a confabulare su una mia ipotetica disfatta. Tuttavia sarò obbligato a ridurvi in cenere...a meno che non abbiate qualcosa da offrirmi in cambio delle vostre miserabili vite.”
Esordì con la sua voce grave, proponendo uno spiacevole accordo.
Sigurd strinse la lama d’argento in maniera salda, serrando la mascella.
“Mio adorato nipote! È un piacere rivederti. Che ne diresti di consegnarmi la tua preziosissima spada per la vostra incolumità? Potrebbe rivelarsi un’offerta vantaggiosa.”
Sorrise perfidamente, attendendo risposta.
“Che cosa vuoi, Fàfnir? Essere l’assoluto custode di quel maledetto tesoro non ti basta?”
Non si sarebbe mai degnato di ritenerlo come suo zio: troppo dolore da doversi trascinare dietro per l’eternità.
Gli occhi di brace si posarono sull’esile figuretta di Sigyn, decidendo di cambiare le carte in tavola.
Una modifica repentina in modo tale da mettere alla prova l’arguta tempra del Dio dell’Inganno.
Capì che quell’adorabile donzella fosse oggetto di interesse da parte dello spregiudicato Ase, considerandola come un intrigante mezzo per i progetti futuri.
Rubare la più sacra reliquia appartenente a Lingua D’Argento si sarebbe rivelato un capriccio da soddisfare a qualunque costo.
Aveva sentito nominare di quello scapestrato giovane dai capelli neri e i tratti affilati e duri; delle audaci imprese vissute assieme al nobilissimo ed eroico fratello dalla chioma lucente così simile al sole che irradiava le guglie della straordinaria città dorata e assoluta capitale dei nove mondi situati sopra l’Yggdrasill.
Un gesto tanto sfizioso quanto avventato.
Conosceva abbastanza sul conto di Loki da sapere persino dell’eccessiva gelosia che gli infiammava lo spirito.
Sarebbe stato divertente sfidare la spaventosa razionalità che contraddistingueva il famigerato manipolatore dal resto degli Æsir.
“Inoltre desidero qualcos’altro da parte dei fierissimi Asgardiani: l’anello debole della squadra, la graziosissima fanciulla dai capelli biondi che vi ostinate tanto a proteggere.”
Ghignò crudele, denotando una nota divertita nello sguardo scarlatto e sinistro.
La Dea della Fedeltà impallidì al solo pensiero di essere oggetto delle sue atrocità, spalancando le pupille azzurre per lo sdegno.
Ideò l’unica soluzione per non metterli a repentaglio: una scelta non gradita, ma necessaria.
“Accetto.”
Disse tramite una tonalità risoluta, volgendo infine un’ultima occhiata nei riguardi dei guerrieri.
Thor si accigliò, protestando all’idea che stesse per commettere un’imprudenza.
Loki predisse l’astuta mossa, intimandolo a rimanere dove fosse.
Un ordine silenzioso che non ammetteva repliche.
Espressioni di puro sconcerto si dipinsero sui loro visi, desiderosi di fermarla.
Per quanto l’Ingannatore si sforzasse a mantenere l’impassibilità, fu difficile manifestarne l’indifferenza.
Si fidava della sua lungimiranza, dovendo però tener conto che non potesse rischiare ancora.
Consegnarsi a Fàfnir era pericoloso, un atto di sconsideratezza: eppure le stava riponendo la massima fiducia.
Sottrarre ciò che gli spettasse di diritto era nientemeno che il peggiore degli affronti.
Se ne sarebbe pentito amaramente, perendo per mano sua.
Con un gesto della mano, Sigyn ordinò a Sigurd di consegnarle la spada.
Annuì porgendole l’arma, temendo per le sorti della ragazza.
I grandi artigli delle sue zampe osarono afferrarla, spiegando le ali per alzarsi in volo.
Scomparvero all’orizzonte, lasciandoli sbigottiti e impotenti.
Rientrarono alla residenza, assaporando l’amaro retrogusto della sconfitta.
“Perché non l’hai fermata? Ha commesso la peggiore delle imprudenze.”
Accusò il Tonante, chiamandolo in disparte.
“Mia moglie non è una sprovveduta, sa quello che fa.”
Ribatté a bassa voce per non farsi udire da nessuno.
“Vedi di rispondere sinceramente, fratello: ti fidi di lei?”
Domandò deciso, guadagnandosi una risposta d’assenso.
Era determinato a fargliela pagare, ardendo ad un’uccisione lenta e dolorosa.
“Allora confido nella tua arguzia e sagacia: è arrivato il momento di pareggiare i conti.”
Annunciò con innata fermezza, tornando alla sala comune in compagnia del minore.
Si riunirono attorno alla tavola, discutendo il da farsi.
“Come ben sappiamo, Fàfnir percepisce la presenza di chiunque grazie al sortilegio lanciato da nostro padre. L’unico modo per incastrarlo è ricorrere ad un incantesimo di occultamento.”
Spiegò il maggiore della casata reale, voltandosi in direzione di Loki.
“Ho avuto modo di studiare ogni singola sfumatura del Seiðr in codesti secoli, cimentandomi persino nelle arti proibite. Ebbene, credo di aver compreso tale fonte d’origine per neutralizzarlo. Basterà pronunciare una corretta combinazione runica, decretandone così l’annullamento.”
Illustrò erudito con una piccola nota di saccenteria.
Padre Tutto aveva preso diverse precauzioni per rendere l’incantesimo sempre più efficace.
“Perciò non sarà necessario rendersi invisibili ai suoi occhi.”
Constatò Sigurd, tamburellando le dita sopra la superficie legnosa del tavolo.
La tenebrosa divinità si limitò ad annuire con un solo cenno della testa.
“E chi si occuperà di Hogun nel frattempo?”
Interferì Sif, intrufolandosi nel discorso.
“Sarai tu stessa ad occupartene.”
Impartì il Dio dei Tuoni.
“D’accordo.”
Acconsentì la bruna senza fiatare.
“Inoltre bisogna trovare una maniera per recuperare Gramr: senza di essa non possiamo ucciderlo.”
Riprese Sigurd, riferendosi alla propria arma.
Conclusa la riunione d’emergenza, Loki li esortò a disporsi in cerchio.
Ciò avvenne dopo aver rivolto dei lesti saluti nei confronti della combattente.
Utilizzare il teletrasporto si sarebbe rivelato utile per fare più in fretta.
Giunti alla caverna, i cinque si appartarono in un angolo, permettendo al Fabbricante di Bugie di attuare l'incantesimo prefissato.
Una serie di rune verdastre e luminose comparve dinnanzi a loro, roteando su sé stesse.
La rispettiva formula venne pronunciata in lingua antica, portando a compimento il processo.
Erano finalmente liberi di proseguire.
Perlustrarono gli angoli del perimetro con aria circospetta e cautelosa.
Percorsero una gran parte del tragitto, finché l’udire di alcune voci familiari non arrestò i passi appena svolti.
Le iridi rapaci del principe cadetto si posarono sulle figure di Sigyn e Fàfnir, immersi in un’accesa conversazione.
Una lite scaturita dallo stesso rettile a cui l’Amica della Vittoria stava riuscendo a tenere testa.
Egli si rincuorò a vederla ancora integra, desideroso di passare all’azione per trarla in salvo.
“I miei amici ti faranno fuori in un batter d’occhio, è solo questione di tempo.”
Alla battuta della giovane, il drago dalle scaglie di fuoco cominciò a sogghignare malignamente.
“Ne sei convinta, ragazzina? Senza la spada non potranno far altro che sperare nella benevolenza da parte delle Norne.”
Rispose con convinzione, credendo di avere la vittoria in tasca.
“E poi mi accorgerei della loro insignificante presenza senza ostacolo alcuno.”
Aggiunse mantenendo l’identica totalità vocale, evitando di considerare un fattore molto importante.
“Ti consiglio vivamente di scegliere le prossime parole con massima accuratezza.”
Proferì il Dio degli Inganni alle sue spalle, sfoggiando la solita fierezza e alterigia.
Il nibelungo dalle sembianze animalesche si stupì nel vederlo dinnanzi a sé insieme al fratello e i restanti guerrieri.
Lo aveva sottovalutato fin troppo.
Sigyn accennò a costoro un lieve sorriso.
“Potremmo anche disporre di tutta la loro benevolenza, ma rammenta spesso che siamo noi ad essere gli assoluti artefici del nostro destino.”
Continuò, avanzando lento e felino verso i presenti.
“Quanta saggezza da parte di uno sciocco principino, devo ammetterlo. Tuttavia non basteranno delle frasi così accurate per mettermi fuori gioco, te lo garantisco.”
Ruggì, spalancando successivamente le fauci per sputare lingue fiammeggianti e roventi.
Loki attivò una barriera dai riflessi verdi, proteggendo i compagni.
Accorgendosi dell’eventuale distrazione, la Vanir afferrò Gramr per impugnarla strettamente.
Fu lesta a sgattaiolare via, cercando un apposito riparo.
Disattivato lo scudo, la suddetta chiamò Sigurd a gran voce per lanciargliela.
Riuscì a prenderla al volo, pronto ad ultimare la disputa tra lui e l’infido parente in modo definitivo.
Sigyn non perse tempo a rimanere appostata dietro al gruppo, rimanendo al sicuro.
Nonostante fosse contraria alla violenza, non si sarebbe scomodata a fronteggiare una causa di tale portata.
Avrebbe fatto il possibile per aiutarli, rischiando persino la propria vita se necessario.
Ingaggiarono un combattimento senz’alcun moto d’arresto, bersagliandolo con ogni mezzo disponibile.
Fàfnir era in netto svantaggio, ciononostante li stesse contrastando privo di ostacoli.
Thor richiamò Mjolnir a sé, bramoso di fracassargli il cranio.
Incanalò una vasta gamma di fulmini, illuminando il passaggio della grotta.
Incenerirlo era il suo obbiettivo principale, procedendo con lo scagliare delle saette.
Il tentativo gli fu vano, correndo il rischio di essere assalito dalla bestia.
Un lampo smeraldino lo lese dall’alto, cogliendolo alla sprovvista.
Loki giunse in suo soccorso dopo aver affidato l’amata consorte nelle mani di Fandral e Volstagg.
Fu un meraviglioso spettacolo vedere all’opera gli spietati figli di Odino, affiancati da Sigurd.
Sfoderarono le loro carte vincenti, costituite da forza bruta e magia.
Il subdolo truffatore recitò vari incantesimi runici, indebolendo il nemico.
Un metodo per rallentarlo e permettere a Sigurd di attaccare al momento opportuno.
L’orrido mostro deviò il colpo successivo, volando a bassa quota: tale cambio di programma non era previsto.
Era intenzionato a colpire gli avversari in lontananza, intercettando come suo primo bersaglio la dama bionda.
Procurare uno sgarro al più astuto e bugiardo tra gli Dei di Asgard era una reale motivazione per fargliela pagare.
Loki si mosse agile e frettoloso, sperando di infonderle protezione.
Dovette bloccarsi alla vista di una scena inaspettata: Sigyn scatenò il pieno potere del Seiðr, scaraventandolo dritto al suolo.
Cadde supino, battendo il capo violentemente sulla massa rocciosa.
Venne assalito dalla stessa Dea, poco prima che potesse rialzarsi.
Ella evocò un pugnale, trafiggendolo al ventre.
Trapassò la carne, sibilando frasi colme di rabbia e minaccia.
“Hai ucciso gente innocente per delle stupide pietre di poco valore; sottrarmi a chi tengo di più per un tuo sciocco capriccio. Ti pentirai di averlo fatto.”
Comprese a fondo che non era una semplice bambolina per distrarre i guerrieri, consolandoli con dolci premure a scopo curativo.
Possedeva un immenso valore come persona, come donna e divinità.
Dopodiché lasciò spazio a Sigurd per concludere quell’assurda faccenda.
“Cos…cos’hai da dire in proposito, mio caro nipote?”
Domandò flebile, ormai morente.
“Non sei mio zio: non lo sei mai stato.”
Sancì con le lacrime agli occhi, dandogli il colpo di grazia.
La spada precipitò a terra, producendo un tonfo metallico.
Gli abiti si macchiarono di sangue; il sangue di colui che aveva oltraggiato il proprio clan per avarizia.
La malìa si spezzò, presentando il reale aspetto di Fàfnir.
Era riverso sopra l’asfalto, lacerato e privo di vita.
Senza dubbio non meritava una degna sepoltura, tantomeno bruciare il suo corpo su una pira.
Loki ne mutò la forma nanica, trasformandolo in un detrito.
Ossia il finale perfetto per un essere di quel calibro.
Rincasarono nel primo pomeriggio, venendo accolti da Sif.
Comunicò che Hogun fosse sveglio, ma non ancora del tutto cosciente.
Si sarebbe ristabilito col passare dei giorni e dei mesi.
Vennero medicati a turno, riscontrando superficiali lesioni.
Potettero ritenersi davvero fortunati ad esserne usciti indenni e con un peso in meno da trascinarsi.
Alle prime luci serali, Sigyn ammirò le sfumature rossastre e aranciate del cielo sopra la balconata.
Finché il Fosco non fosse stato in grado di reggersi in piedi, avrebbero passato il resto delle giornate a Járnviðrr.
Meritavano un po’ di sano riposo, prima di rientrare a palazzo.
L’Ase la raggiunse, proferendo parola.
“Stai bene?”
Chiese lui, visibilmente preoccupato nei suoi confronti.
Annuì debole, autorizzandolo ad avvicinarsi.
“Vederti trafiggere quel mostro, devo ammettere che è stato stupefacente.”
Si complimentò, ottenendo una replica atona da parte della Vanir.
“Sono stata costretta, Loki: sai bene che in verità non prediligo alcun tipo di violenza.”
Precisò, guadagnandosi una lenta carezza sulla guancia.
“Eppure ti sei prodigata per il bene comune. Non ti nascondo di esserne fiero.”
Sorrise mesta, ancorandosi al fisico aitante e asciutto del marito e inspirare il profumo che ogni volta le faceva perdere il raziocinio.
Rimasero abbracciati a lungo, contemplando il tramonto.
Una miriade di colori tendenti al rosso e all’arancio, somigliante ad un dipinto dalle tonalità astratte.
Tornarono dentro per la cena, in attesa di un nuovo giorno ben prospero di pace e serenità.
𝑭𝒊𝒏𝒆
One Shot:
~ Mischief And Fidelity ~
Name Chapter:
~ In The Dragon’s Lair ~
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