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#j’adorais... *-*
icariebzh · 19 days
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 « Deir al-Balah, Gaza, 11 mars 2024, Chère Michelle, Ton nom est la seule chose que je connais de toi pour l’instant. Moi, je m’appelle Tala. Jamais je n’ai imaginé parler un jour à une Israélienne. Encore moins faire ta connaissance alors qu’une guerre est en cours contre mon peuple. Lorsqu’on m’a proposé de t’écrire une lettre, je me suis sentie mal sur le moment, effrayée par l’idée de coopérer inconsciemment avec l’ennemi et de trahir les miens. J’ai peur que cette conversation me mette en danger ainsi que ma famille.  Mais j’ai quand même décidé de t’écrire. D’abord, pour te raconter ce que je vis depuis six mois maintenant. Et surtout pour honorer mon ami Yousif Dawas, tué le 14 octobre par une bombe israélienne. Il n’avait que 20 ans et rêvait de devenir thérapeute. C’était mon camarade d’université. Nous nous retrouvions régulièrement devant l’hôpital Al-Shifa pour aller ensemble à l’université.  
Je suis née à Gaza City il y a vingt ans. Je n’ai jamais quitté l’enclave, qui est une vraie prison à ciel ouvert, tu sais. A l’université, j’étudie le droit. Pendant mon temps libre, j’écris. Les gens disent de moi que je suis un vrai rat de bibliothèque. Avant la guerre, je travaillais du matin jusqu’au soir. Puis, une fois rentréechez moi, j’adorais dévorer un énième livre de ma bibliothèque tout en buvant du thé vert, ma boisson préférée. Je pourrais te parler des heures de mon université. Elle est si belle : on y entend le chant des oiseaux, le bruissement des arbres, on y respire l’air frais et on y trouve des espaces agréables où se reposer. Maintenant, il faudrait que j’écrive ces mots au passé. Car il n’en reste qu’un tas de ruines. Quant à mon diplôme, que j’étais censée obtenir l’an prochain, je ne sais pas quand je pourrai le décrocher.
Désormais, je suis réfugiée à Deir al-Balah, après avoir fui le nord de Gaza, en passant par Khan Younès, où je suis restée quarante jours sans mes parents et mes petites sœurs, qui étaient restés dans le Nord pour garder notre maison. Ils ont fini par partir eux aussi, et on s’est retrouvés en décembre. Nous avons la chance d’avoir trouvé un abri, un toit, des murs. Même s’il me paraît toujours étrange d’appeler ça un abri, étant donné que nous ne sommes protégés ni des bombes ni d’une famine ou d’une épidémie. 
Ce n’est pas courant de parler avec une Israélienne comme toi, Michelle. Personne n’est ami avec des Israéliens ici. D’ailleurs, je ne connais pas grand-chose de votre culture, de vos traditions. A Gaza, on est élevés pour vous haïr. Vous n’êtes rien d’autre que des voleurs de maisons, des auteurs de massacres innombrables qui visent à nous expulser de force ou nous exterminer.
Mais, dans ma famille, on pense qu’il est impossible de tout résoudre par la force. Je partage ce point de vue. Je crois qu’apprendre à connaître les personnes qui revendiquent leur droit à cette terre peut servir notre cause. Et toi, qu’en penses-tu ? Pourquoi as-tu accepté d’entamer cette conversation avec moi ?
Malgré notre adversité, je reste ouverte d’esprit et curieuse d’écouter et de comprendre ton opinion. Peut-être que nous ne pensons pas si différemment finalement, et que nous avons même des choses en commun. Où habites-tu ? Etudies-tu ? Connais-tu des Palestiniens ? 
Ecrire cette lettre me demande un effort colossal. Ces derniers jours, j’ai été incapable de m’exprimer correctement. J’aimerais partager ce que je vis. Ça pourrait me soulager, me faire sortir un peu du chagrin. Je n’ai plus de projet, plus de vie depuis le 7 octobre. Je commence même à me désintéresser de mes activités favorites comme la broderie palestinienne. Mes amis sont morts ou ont fui. Tous sont partis sans dire au revoir. Beaucoup de Palestiniens meurent de malnutrition, des femmes, des nourrissons. Imagines-tu que des enfants font la queue pour remplir une gamelle de soupe ? Nous avons du mal à trouver des légumes, tout est cher ou inexistant. Je déteste voir les rues inondées d’ordures et d’eau sale, les écoles et universités bombardées ou fermées. Je suis fatiguée de sentir la fumée de notre four en argile qui s’incruste dans tous nos vêtements. Et de devoir me déplacer en âne ou en charrette. La ville où j’ai grandi a été ravagée. Mes souvenirs ont disparu. Ma bibliothèque aussi. J’ai vu une photo de ma rue à Gaza City, elle est méconnaissable. C’est devenue une ville fantôme. Michelle, que fais-tu pendant que mon peuple meurt sous les bombes ? Est-ce que ça te fait de la peine ?
Notre situation est indescriptible. Nous avons perdu toute forme de vie sensée. Nous installons des tentes sur les ruines de maisons détruites. Très peu de centres de santé peuvent aider les femmes enceintes. Le taux de fausses couches a augmenté, tout comme les accouchements précoces en raison des bombardements violents. Je hais de voir comment la vie est en train de quitter nos corps. Soutiens-tu cette agression ? Pourquoi rien ne marche dès qu’il s’agit du sort de la Palestine ? Quelle offense avons-nous commise, nous Gazaouis, pour vivre de telles horreurs ? 
Michelle, je me demande si tu as déjà questionné la légitimité de ton Etat, ses lois ou ses actions. Personne ne se soucie de la discrimination que nous subissons depuis cent ans. Et le monde est aveugle face à l’apartheid que nous vivons. Comment l’Etat d’Israël peut-il se qualifier d’Etat démocratique ? Crois-tu que nous pourrons un jour vivre en paix ?
Je suis sûre que tu es, comme tous les êtres humains, dotée de sentiments. Tu ressens l’amour, la haine, la colère, la compassion. S’il te plaît, prends pitié de nous. Dis à ton peuple de cesser de nous priver de notre humanité. Notre destin, c’est nous qui devons le choisir.
Respectueusement, Tala » 
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 « Zoran, centre d’Israël, 25 mars 2024, Chère Tala, Je te remercie pour ta lettre. Bien que je n’habite qu’à quelques kilomètres de Gaza, je n’ai jamais parlé à quelqu’un de là-bas. Premièrement, je souhaiterais te dire que je suis désolée de ce que tu vis et t’exprimer mes plus sincères condoléances pour la perte de ton ami Yousif Dawas. Que sa mémoire soit honorée.
 Permets-moi tout d’abord de me présenter. J’ai 24 ans et, comme toi, je suis étudiante en droit. Je m’intéresse au droit pénal et au droit international. J’aime également faire du bénévolat. Avant la guerre, j’aidais les habitants de ma ville qui avaient besoin d’une assistance pour trouver un logement ou obtenir une aide financière de la part de l’Etat. Désormais, ma ville, Sdérot, comme toute la région limitrophe de Gaza, s’est vidée de ses habitants. 
 J’ai quitté ma maison depuis l’attaque du 7 octobre. Depuis, je suis hébergée par la famille de mon petit ami à Zoran, dans le centre d’Israël. C’est plus calme ici, contrairement à ce qui se passe dans le nord ou le sud du pays. Ma maison me manque beaucoup. Je crains que les missiles lancés quotidiennement de Gaza sur le sud d’Israël détruisent tout ce que j’ai. Mon université est fermée, mais nous pouvons suivre nos cours à distance, en visio. 
Je suis née et j’ai grandi à Jérusalem. J’étais scolarisée à l’école “Hand in Hand” [“main dans la main”], où la moitié des élèves sont des Israéliens juifs et l’autre moitié des Palestiniens citoyens d’Israël ou résidents de Jérusalem-Est. Oui, je connais donc des Palestiniens. J’ai fréquenté cet établissement jusqu’à la fin des études secondaires. C’est le seul lycée mixte en Israël où enfants juifs et palestiniens étudient ensemble.
Mon éducation était donc très différente des autres enfants de Jérusalem. Je parlais quotidiennement à des Palestiniens, des Arabes. Les mêmes que la société nous apprend à haïr. Je me souviens que des enfants de mon quartier ne voulaient pas me fréquenter, m’affirmaient que j’étais devenue amie avec des Arabes qui, une fois adultes, viendraient me tuer. Lorsque j’avais 14 ans, des suprémacistes israéliens ont même mis le feu à mon école. Ces années ont fait évoluer ma vision de la société israélienne.
Le 7 octobre au matin, j’ai appris que des terroristes palestiniens s’étaient infiltrés en Israël. Avec mon petit ami, nous nous sommes précipités dans notre abri antimissiles. Nous y sommes restés enfermés pendant près de deux jours, sans électricité ni réseau téléphonique. Nous entendions des coups de feu et des roquettes à l’extérieur, sans pouvoir ni voir ni comprendre ce qui se passait. Le père et la sœur de mon petit ami sont finalement venus nous chercher et nous ont mis en sécurité, dans le centre d’Israël. Quand je suis sortie de chez moi, j’ai vu des corps sur le sol. J’étais horrifiée. As-tu entendu parler de ce qui s’est passé en Israël ce jour-là ? Qu’as-tu ressenti ? 
Des Israéliens ont terriblement souffert ce jour-là. Nous n’en sommes toujours pas remis. Des familles ont été brutalement tuées, kidnappées. Et il y a encore des otages israéliens à Gaza dont on ne connaît pas l’état. Je connais personnellement l’un d’entre eux et je prie tous les jours pour qu’il revienne sain et sauf [130 personnes – dont 34 seraient mortes – sont encore détenues à Gaza, selon les autorités israéliennes]. Dans mon quartier, les premières victimes des massacres du 7 octobre sont un groupe de personnes âgées d’une maison de retraite. Près de chez moi [au kibboutz Be’eri], Vivian Silver, qui était pourtant une militante pacifiste de longue date, a été tuée. Peux-tu me dire ce que les habitants de Gaza pensent de ces victimes innocentes, prises dans une guerre qu’elles n’ont jamais voulue ? Je ne comprends pas que des personnes utilisent les actions et les décisions du gouvernement israélien pour justifier la violence à l’égard des civils. Ce mode d’action ne peut être une réponse à l’occupation. Si je comprends la nécessité de la résistance palestinienne, j’estime qu’elle ne doit pas viser des innocents.
Il est aussi vrai que de nombreuses personnes en Israël sont, depuis le 7 octobre, incapables de voir au-delà de leur propre douleur et de comprendre ce qui se passe à Gaza. Il leur est difficile d’éprouver de la compassion pour les habitants de Gaza, surtout après avoir vu des vidéos dans lesquelles des Palestiniens célébraient l’attaque du 7 octobre. 
Moi, je ne crois pas que nous soyons ennemis. Je m’opposerai toujours à la violence et à la cruauté, quels qu’en soient les auteurs. Les innombrables atrocités commises par Israël contre les Palestiniens au fil des années, de même que la violence subie par les Israéliens, sont également condamnables. La violence ne fait qu’engendrer plus de violence. La guerre menée actuellement par l’armée israélienne nous le prouve. Serais-tu d’accord pour dire qu’il existe de meilleurs moyens pour obtenir justice ? Y a-t-il encore des personnes à Gaza qui croient en une solution pacifique ?
Tala, tu m’as demandé si j’avais déjà remis en question la légitimité de mon pays. Tu sais, mon peuple, le peuple juif, a une longue histoire de persécution à travers le monde. Que ce soit les ancêtres de mon petit ami en Pologne ou les parents de ma mère au Maroc, ils ont été persécutés parce qu’ils étaient juifs. Cette histoire ne justifie en rien les souffrances des Palestiniens ou la Nakba [“catastrophe” en arabe, désignant l’exode en 1948, à la création de l’Etat d’Israël, de 700 000 Palestiniens, contraints de fuir des massacres ou expulsés par les nouvelles autorités]. Mais il est important pour moi de te rappeler le désir profond et l’urgence qu’il y a eu pour nous, Juifs, d’obtenir un Etat en Terre sainte. 
Toutefois, il m’est arrivé de remettre en question la politique et les lois de mon pays. Quand j’avais 14 ans, j’ai rencontré un groupe d’hommes druzes qui refusaient de servir dans les forces de défense israéliennes, alors qu’ils ont l’obligation de le faire. Ces druzes se sentaient Palestiniens et avaient le sentiment qu’Israël tentait de les assimiler pour les affaiblir et les séparer des autres Arabes israéliens. Ça m’a fait réfléchir. Personnellement, j’ai eu la chance d’être exemptée de service militaire pour raison médicale, mais mon petit ami, qui a refusé de servir, a passé six mois dans une prison militaire israélienne.
Nous sommes une minorité en Israël à questionner la guerre actuelle. Les gens ont peur de s’exprimer. Beaucoup ont été arrêtés pour avoir manifesté ces derniers mois. Parfois, j’ai l’impression que la meilleure chose à faire serait de partir, d’aller quelque part où des horreurs ne sont pas commises en mon nom. Mais partir, ce serait égoïste. Je ne peux pas abandonner mon peuple qui souffre. Je m’inquiète de ce qu’Israël deviendra si toutes les personnes qui se battent pour la paix partent. Parfois, j’ai l’impression que nous sommes si peu nombreux que personne ne remarquerait notre absence.
Et puis, j’aime cette terre. Ma famille a vécu en Palestine parmi des musulmans et d’autres juifs pendant de nombreuses générations avant la création de l’Etat d’Israël. J’espère que nous pourrons un jour être tous égaux et libres. C’est d’ailleurs ce qui m’a poussée à étudier le droit international : ne plus être impuissante face à l’injustice. 
Tu m’as dit que tu lisais beaucoup, j’aime aussi lire. J’aime la littérature russe classique, comme Dostoïevski ou Tolstoï. Mon livre préféré est “Anna Karénine”. Quel genre de livres aimes-tu ? Je suis curieuse de savoir ce qui t’a poussée à étudier le droit.
J’aimerais aussi en savoir plus sur l’histoire de ta famille. Comment était ta vie avant la guerre ? Où vivait ta famille avant 1948 ?
Je suis heureuse de pouvoir t’écrire. J’imagine à quel point cela doit être difficile pour toi. Je me réjouis d’avoir de tes nouvelles et te souhaite un bon ramadan.
Sincèrement, Michelle »
Lettres et Photos- source: Le Nouvel Obs
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alexar60 · 8 months
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Sieste
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Bien qu’il fasse chaud, la fenêtre restait fermée. Elle entra sans faire de bruit. Elle me regarda allongé sur le lit. Elle préféra m’admirer plutôt que de parler. Pourtant, elle avait tellement de choses à dire.
Sentant sa présence, je levais soudainement la tête. Elle me souriait. Elle retira son jean déchiré et s’étendit à sa place dans le lit. Comme elle me tournait le dos, je me lovais à elle comme elle adorait qu’on fasse. Mes doigts caressèrent lentement son avant-bras afin de l’endormir. Et une fois qu’elle trouvait le sommeil, je posais ma main sur la sienne.
Nous dormîmes pendant quelques minutes. C’était une sieste que je ne peux oublier. Elle sentait bon. J’aimais dormir en humant le parfum de ses cheveux et de son cou.  J’adorais sentir son cœur battre. J’aimais entendre ses soupirs lorsqu’elle étirait son corps. J’aurais aimé entrer dans ses rêves et faire voyager nos âmes dans les plus beaux endroits de l’univers. 
Petit-à-petit sa respiration devint sifflante, on entendait qu’elle avait du mal à inspirer. Son corps bouillait. Elle avait chaud, elle suait terriblement. Je me levai délicatement. Je ne voulais pas la réveiller. J’aurais voulu lui dire un dernier au-revoir, mais ce n’était pas possible. Alors, je quittais le lit pour m’assoir près d’elle. Elle remuait la bouche. Ses lèvres devinrent brusquement blanches. Avec la sueur, sa peau blanchissait terriblement. Elle semblait marmonner. Je crus entendre mon prénom. Puis elle ferma la bouche et resta endormie. Une larme perla du coin des sons œil et tomba sur le drap. Elle se recroquevilla, elle avait froid.
Dehors, le soleil brillait énormément. Il faisait chaud mais je n’ouvrais toujours par la fenêtre. Quelques oiseaux piaillaient dans les arbres. Une voiture traversa la rue à toute vitesse. Elle freina soudainement. J’entendis quelques cris, puis le moteur de la voiture retentit et s’éloigna.
Je l’observais avec le regard d’un ami, d’un père et d’un amant à la fois. J’avais essayé de trouver une solution. J’avais essayé tous les remèdes, mais rien n’y fait. Je devais la laisser. Partir et ne plus revenir ! Cette sieste était l’occasion de le faire. J’approchai lentement avec attention. Je murmurais juste que je l’aime et que je l’aimerai toujours. Elle n’ouvrit pas les yeux. Sa respiration devint plus sifflante telle une malade à l’agonie. Elle ouvrit ses lèvres blanches, prononça encore mon prénom mais resta endormie.
Elle portait son haut rose  à bretelles. Je l’aimais bien, j’aimais la voir dedans. Mais à ce moment, mon regard focalisait surtout le pansement sur son épaule. Il était rouge, il suintait et avait besoin d’être changé. Cependant, je n’y touchais pas, par peur de la réveiller. Un autre pansement dépassait de son maillot. Cependant, il restait discret.
Je restais encore cinq minutes à admirer mon amie. Et tout-à-coup, elle expira un souffle long. Son corps ne semblait plus bouger. La sueur ne coulait plus sur son visage blanc. La peau de ses mains et de ses bras séchèrent à  vue d’œil. Il était temps que je parte. Dès lors, je sortis sans faire de bruit. Je descendis et quittai la maison en abandonnant ma belle-au-bois-dormant.
Dehors, la chaleur du soleil frappait le bitume et les maisons. C’était presque la canicule. Toutefois, je remarquai quelques personnes dans la rue. Un homme demeurait debout immobile devant la clôture d’un jardin. Il me tournait le dos et ne remarqua pas ma présence. Plus loin, Trois personnages, accroupis encerclaient un corps. Ils mangeaient à même les dents, la chair crue du cadavre putréfié.
J’avais tué cet homme. Il y a trois jours, il avait attaqué ma compagne. Elle était sortie en oubliant la première des consignes en regardant un chat grimper dans un arbre: « Ne jamais se faire distraire ». Elle n’a pas entendu le zombi approcher. Toutefois, elle réussit à se dégager et pendant qu’elle s’échappait, j’ai buté le mort-vivant à coup de fusil. Il avait réussi à la mordre à l’épaule et la hanche. Des blessures suffisantes pour la transformer.
Nous avons tout tenté, nous savions que ce jour arriverait. Elle a pris une dose incroyable de médicaments, elle a aussi avalé des mixtures dont les recettes sont disponibles sur internet. Mais rien n’y fait ! Il est écrit quelque-part, qu’elle deviendra l’un des leurs.
J’ai jeté un dernier coup d’œil à la fenêtre de notre chambre. Elle ne dormait plus. Elle était debout derrière le carreau. Son visage était méconnaissable, blanc presque vert. Ses yeux livides et sa bouche entre-ouverte desséché, confirmaient qu’il n’y avait plus rien à faire. Malgré ses yeux ouverts, elle ne regardait rien. Je suis monté dans ma voiture sans claquer la portière et j’ai démarré rapidement. Les zombis se sont mis à courir après moi, en vain.
Je suis parti rejoindre les enfants chez mon frère. Sa région n’est pas encore touchée par la contamination. Durant le trajet, j’ai pleuré. Je n’ai pas eu le courage de la tuer, j’ai préféré lui laisser une dernière sieste. Un autre s’en chargera.
Alex@r60 – août 2023
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nemosisworld · 10 months
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Tu es venue le feu s’est alors ranimé L’ombre a cédé le froid d’en bas s’est étoilé Et la terre s’est recouverte De ta chair claire et je me suis senti léger Tu es venue la solitude était vaincue J’avais un guide sur la terre je savais Me diriger je me savais démesuré J’avançais je gagnais de l’espace et du temps ... Ta bouche était mouillée des premières rosées Le repos ébloui remplaçait la fatigue Et j’adorais l’amour comme à mes premiers jours.
Paul Eluard
Ph Elena Litvinova
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elodiecsu · 1 year
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Cette journée pluvieuse, ce termina au bout de deux copulations .
Mon jean, mon body finissant au sol .
Ton imagination te faisait acheter des préservatifs et j’adorais cette idée.
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etsicetaitmavie · 9 months
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Aujourd'hui c'est mon anniversaire. J'ai passé une super belle journée pas du tout prévue, mon fils Pierre m'a invité au restaurant avec ma Lali, c'était un très joli moment, je me suis un peu reposée pendant qu'ils allaient nourrir le chat du pote de mon fils parti en vacances puis nous avons regardé un film et fait des Blind test pour l'apéro et ce soir mon fils Maxime est rentré de Paris et on a dîné tous ensemble. Demain je le fête avec mes 4 enfants et mon chéri le soir.
Avant, je n'aimais pas fêter mon anniversaire, jamais.
Mais depuis quelques années, c'est devenu important pour moi, ces moments partagés, ces souvenirs que je garde tout précieusement au creux de mon cœur de maman. Maintenant que Mathilde et Pierre ne vivent plus avec moi et même si on arrive à se voir tous ensemble souvent, c'est important pour moi de se retrouver autour des anniversaires. Et c'est important aussi que mon chéri soit là.
Beaucoup d'évènements ont eu lieu cette année, mon grand a quitté sa copine, ma grande a trouvé sa moitié, elle s'installe avec lui. Un peu loin de moi et ce n'est pas simple pour moi, je ne pourrais plus aller boire un café avec elle les samedis aprèm mais quand je la regarde si épanouie et heureuse alors je le suis avec elle. Ah oui et aussi elle a eu son master (avec les encouragements du jury et 14.5 s'il vous plait !). Il est possible aussi que mon grand change de ville d'ici fin d'année. Si cela lui va alors cela ma va aussi. Mon Max est en pleine tempête avec sa copine (que je déteste profondément de se comporter aussi mal avec lui). On a passé l’orage avec ma Lali, jusqu’au prochain ?
J’ai dû quitter mon travail que j’adorais et c’est encore aujourd’hui difficile pour moi d’arriver à me projeter ailleurs.
Je suis heureuse auprès de mon Chéri même si des fois je voudrais plus. Plus de temps rien qu’à nous. Plus de temps tous ensemble. Des fois c’est vraiment frustrant mais ce qu’on vit c’est tellement beau que cela prend le dessus sur cette frustration.
Je veux vieillir avec lui.
Cette année ma copine va perdre sa maman et je voudrais pouvoir  lui enlever cette infinie tristesse, je vais souvent voir sa maman et je prends le relai de ma copine (être aidant c’est vraiment difficile). Sa maman est une belle, une très belle personne.
Je ne sais pas demain alors je profite de chaque seconde avec les personnes que j'aime.
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fantasy-mask · 1 year
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Il y a des relations fugaces qui changent une vie.
Nous nous sommes rencontrés alors que nous avions besoin l’un de l’autre. Mon cœur d’artichaut venait encore une fois de sévèrement morfler. Le sien également. Nous avons fait connaissance banalement, via un site de rencontre, car parfois on pense que c’est un moyen comme un autre de panser les plaies. La rencontre autour d’un café a été très rapide et tout a été immédiatement fluide. Les sourires se succédaient, nous savions que nous allions nous revoir et que nous allions rapidement devenir amants.
Chacune de nos rencontres étaient à chaque fois plus intense. La différence d’âge de dix ans a rapidement été balayée d’un revers de main. On parlait. On riait. On se découvrait. Toujours avec le même bonheur. Jusqu’à se rendre compte que nous avions le même anniversaire. Tout collait parfaitement. Elle me susurra alors à l’oreille : «Tu me ressembles, j’ai l’impression de me voir à ton âge».
Nous marchions ensuite lentement jusque chez elle. J’adorais ces moments. Nous formions un couple atypique. J’avais l’impression que les gens nous observaient et j’adorais ça. Elle en jouait et adorais cette situation. Une splendide femme fatale s’agrippait à mon bras. Le jeune homme que j’étais avait l’impression de sortir avec Pam Grier.
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La tension montait petit à petit. Je savais que notre entente parfaite allait bientôt s’exprimer différemment, que nos corps allaient se déchaîner. Nous rentrions toujours sagement chez elle. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui se faisait autant désirer. Pourtant mon énorme bosse au pantalon se devinait aisément et elle se contentait de me sourire avant de s’excuser poliment pour aller se préparer. J’attendais. Parfois longtemps. Je sais qu’elle prenait un malin plaisir à me faire languir. Et puis une apparition. Sensuelle. Voluptueuse. Flamboyante. Tout était enivrant, son parfum, ses formes magnifiquement mises en valeur dans une tenue qui s’avérait parfaite pour la suite des événements.
Elle venait alors m’embrasser tendrement en me caressant l’entre-jambe. Puis elle me regardait intensément dans les yeux. L’attente était terminée. Elle avait tout prévu, l’excitation était à son comble, je sais qu’elle n’attendait plus qu’une seule chose : que je libère cette fougue en moi qu’elle avait créé. Elle allait avoir ce qu’elle voulait. L’envie de posséder ses fesses désirables était irrésistible. Je libérais enfin ma queue turgescente et mouillée de désir. Rapidement sa robe était soulevée, sa culotte arrachée et le feu qui irradiait mes reins allait être assouvit par une baise sauvage. Ayant toujours été attiré par les femmes en rondeurs, je venais de trouver ma reine. Chaque coups de queue qui rebondissait sur ses fesses proéminentes m’excitait toujours davantage. Chaque position était un nouvel Eden. Pour me récompenser de ma fougue, elle me faisait une fellation experte. Ses grands yeux noirs et les traits fins de son visage conjugués à sa gourmandise me procuraient une jouissance divine. Épuisés, nous nous endormions dans les bras l’un de l’autre. La douceur de sa peau ébène est toujours présente dans mon esprit. Sa sensualité débordante me possédait et me faisait perdre la raison. Elle me réveillait toujours en plein milieu de la nuit pour assouvir son péché mignon : Elle adorait s’empaler sur ma queue qui renaissait plus dure que jamais. La vision de ses énormes seins qui se balançaient sur moi allait m'envahir et générer bon nombre d’excitations pendant des années.
Nous ne nous sommes jamais revus. Nos chemins se sont séparés. Douze années se sont écoulées et pourtant nous sommes toujours en contact. Parfois il m’arrive de repenser à elle et je lui fait savoir. Et de temps en temps je lis avec plaisir un tendre message de sa part. Je me dis qu’un jour nous allons forcément nous recroiser. Peut-être que nos vies en seront à nouveau bouleversées.
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idril-la-wiccan · 11 months
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Mermay 2023 - 4ème semaine et trois derniers jours
Jour 22 - Zodiaque
Bon, avec un thème pareil, c'était un peu facile choisir le Verseau pour Mermay. Mais bon... J'ai un attachement particulier pour ce signe astrologique.
Jour 23 - Tradition
Et re-voici "Mahu", le poulpe dumbo du jour 21 ! Je l'avais vaguement évoqué, mais "Mahu" ne sera pas son nom, même si je l'avais prévu tel quel au départ. Je vais expliquer pourquoi.
Vous l'aurez remarqué, toutes les sirènes que j'ai faites en lien avec Out of the Abyss sont fortement inspirées des cultures polynésiennes, les plus évidentes étant Hawaïenne et Maori. Et "Mahu" est en soit un concept de la culture Hawaïenne : un troisième genre dont le nom se traduit littéralement par "Au millieu". Les Mahu avaient un rôle important dans la société Hawaïenne, ils enseignaient les traditions spirituelles et sociales, ce qui incluait entre autre l'enseignement du hula.
Et donc, pour que j'ai l'idée de le nommé "Mahu" pour commencer, vous vous doutez bien que c'est ce qu'ille est traditionnellement parlant. Mais je me suis dit que le nommer par ce qu'ille est reviendrait à nommer un chat, eh bien, "Chat". C'est un peu bête.
Bref, j'ai envie de lui donner un nouveau nom. Je garderai certainement un nom en deux syllabes histoire de garder les choses simple.
Hmm... Peut-être que je pourrai lui trouver un nom en lien avec les traditions, justement ?
Jour 24 - Zaddy
J'ai fait ce personnage sur le tas car j'étais pas inspirer par le thème. Mais je crois que je m'en suis bien sortit avec malgré tout.
(Au passage, Zaddy désignes les hommes, tout particulièrement ceux d'âge mure ou plus, qui sont attirant, charismatique, et ont un bon sens de la mode.)
Jour 25 - Nourriture
Qu'importe sa forme, Humphrey sera toujours un éternel glouton. (même si, heureusement, il n'a pas la même voracité que quand il était une vraie baleine.)
Jour 26 - Joyau
"Brillant... Pour moi... ?"
Jour 27 - Halle Bailey
Bon, je vais pas m'étendre sur le sujet des remakes Disney, tout le monde sais et tout le monde est globalement d'accord sur ce point.
Non, là, le sujet est Miss Bailey. Personne ne pourra le nier, sa voix est magnifique. Et quelque soit l'état du film, si elle a pris plaisir à jouer le rôle d'Ariel, alors je suis ravie pour elle. Je lui souhaite également une bonne continuation dans sa carrière.
Jour 28 - Matelot
D'accord, je triche peut-être un peu avec ce thème là, mais c'est une idée qui me tournait dans la tête depuis un long moment et j'ai enfin eu une excuse pour la plancher sur papier.
Je ne sais pas si je suis là seule à avoir eu cette idée, mais je n'ai vu personne imaginer le Capitaine Caviar se retrouvant avec une forme de triton car Perle Noire l'a maudit.
Pourtant, j'en ai vu des gens qui l'ont dessiné en triton, alors ça me surprend de ne pas avoir déjà vu l'idée rôder ailleurs...
Jour 29 - Barbie
J’adorais les films Barbie quand j'étais petite, surtout la série des Fairytopia. J'ai ici dessiné Elina, personnage principale de cette série de films, qui prends une forme de sirène pour une bonne partie du film Mermaidia.
Jour 30 - Bleu
Je l'ai mentionné lors du jour 21, mais je vais devoir le réitérer pour ce thème. Léviathan est un triton-baleine bleu.
C'est d'ailleurs pour cette même raison qu'il est le plus grand parmi tout ses congénères : les baleines bleu sont les plus grand mammifères connus au monde. Même Humphrey, un petit triton-baleine à bosse en comparaison, ne fait littéralement pas la taille.
Enfin, peut-être que sous sa forme d'origine, Humphrey aurait-pu surpasser Léviathan.
Jour 31 - Bonne nuit
Je n'aurais jamais deviné que j'avais besoin dans ma vie de voir Dino-sour être une figure paternelle pour un bébé cookie à moitié dinosaure.
Oui, la phrase précédente ne fait aucun sens hors contexte.
Je ne joue plus à Ovenbreak depuis... même avant ce qu'il c'est passé avec Yogurca (le moins on en parle, le mieux c'est), mais j'essaie tout de même de suivre les histoires sur YouTube. Et honnêtement, je trouve que Pond-Dino est la meilleur chose qui soit arrivé à la mise à jour "Rise of the Blue Dragon". Je comprends que son design gène certains (il est assez surcharger, il faut l'admettre), mais... Juste...
Bébé... <3
Bébé qui dort comme une loutre. <3
*****
*~ Troisième semaine ||
Vous aimez mon art ? Passez-moi commande !
Achetez-moi un petit Ko-fi ?
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allerplusloin · 1 year
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Je me sens beaucoup mieux depuis quelques semaines. J’ai vraiment fait de la place pour laisser entrer d’autres choses dans ma vie. J’ai à nouveau un peu espace pour penser à la suite. Même si cela reste une période très chargée.
3 enfants c’est tellement challengeant. Un quotidien à 100 à l’heure.
Une chouette découverte que j’ai faite récemment est le tout nouveau podcast de Garance Doré. C’est marrant mais cela m’inspire beaucoup. Quelques temps avant j’avais regardé le documentaire sur Soprano. Et cela m’avait aussi beaucoup inspirée et motivée. Je suis passionnée par la vie des autres. Genre vraiment ! Déjà à l’époque j’adorais regardais les Hollywood Stories sur E! Tv. Je disais l´autre jour a Rudy que j´aime tellement mes moments d’introspection, mais alors écouter d’autres personnes partager leur propre introspection… j’adore ! Et le podcast de Garance (genre c’est ma pote) c’est vraiment ça. Elle partage ses expériences, les leçons qu’elle a tirée de son passé, le regard qu’elle porte a posteriori sur sa propre histoire … c’est vraiment très intéressant ! Surtout pour toutes celles et ceux qui, comme moi, ont lu son blog à l’époque. Elle revient d’ailleurs sur les débuts de la blogosphère et cela m’a replongée dans mon adolescence. L’écoute de ces épisodes sur ses débuts m’ont fait réfléchir à celle que j’étais, moi, à cette époque. Mon introspection sur base de son introspection.
J’ai envie de beaucoup de choses en ce moment. Envie de me replonger dans mes passions. Je pense que j’ai besoin de cultiver davantage mon côté créatif . Ce n’est pas un hasard que ce documentaire et ce podcast m’aient tellement accroché.
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rewindthetimee · 1 year
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ÉCHEC ET MAT—Monologue
Saison : Printemps, présent
Lieu : Terrasse du jardin
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Izumi: ......
Eichi: Fufu. Quand tu es incapable de trouver une solution à un problème, il faut changer son point de vue pour adopter une approche plus méthodique.
J’ai pris conscience de cela après notre discussion. Jusque là, nous étions tous les deux assez étroits d’esprit. Sur ce point, je peux te comprendre dans une certaine mesure.
Dieu ne nous a pas fait don de talents, et pourtant nous devons faire face et combattre aux côtés de ces génies redoutables.
Je compatis et je fais aussi preuve d’empathie. Pour être parfaitement honnête, je crois en une possible alliance entre nous deux.
Voilà mon vrai ressenti, Sena-kun. Après tout, nous sommes camarades de classe, alors faisons en sorte de bien nous entendre.
Izumi: … Tais-toi un peu, j’essaye de réfléchir à ma prochaine action. Tu pourrais la mettre en veilleuse pendant deux secondes ?
Quoi, maintenant que je suis sur le point de trouver une solution pour me défaire de cette situation, tu essayes de me déstabiliser avec ton charabia ?
Tu te crois malin, hein ?
Eichi: Tu es libre de te forger ta propre opinion sur moi, mais arriver à une conclusion aussi hâtive pourrait t’être fatal, tu sais ?
Ah, c’est si ennuyeux quand les matchs stagnent de la sorte. J’aurais dû imposer une limite de temps.
Nous n’avons rien parié, ni défini de règles strictes pour cette partie, mais...
Quand bien même, je n’ai vraiment pas envie de perdre. J’aurais dû y réfléchir à deux fois avant de m’engager.
Mais bon, je ne suis qu’un Homme, pas un dieu. Ce n’est pas comme si je pouvais prédire le futur au détail près.
Izumi: Je t’ai dit de la fermer.
Eichi: Pourtant ma voix n’est que le gazouilli distant d’un oiseau chanteur ?
Comme tu le sais déjà, un événement d’une grande importance, du jamais vu avant à Yumenosaki, est en préparation à l’heure où je te parle. Le DDD.
Il y a du bruit absolument partout ; de la musique s’échappe des salles d’entraînement, et tout le monde chantonne des airs mélodiques bruyamment.
Au contraire, si tu ne hausse pas assez la voix, ton interlocuteur pourrait ne pas entendre ce que tu dis. Mais toute cette énergie n’a pas que du négatif...
Elle démontre qu’inaugurer le DDD était la meilleure idée pour motiver les étudiants.
Il y a un an, personne n’aurait jamais pu croire à une telle effervescence.
“Knights” va aussi participer au DDD, pas vrai ?
Est-il vraiment sage pour le féru d’entraînement que tu es de flâner de la sorte ? Venant de toi, c’est assez surprenant.
Bref, il est temps de conclure notre conversation, et cette discussion… Il serait judicieux de faire des efforts pour ne pas se retrouver dans une situation similaire à l’avenir.
Izumi: … Ne me bouscule pas. Je te le répète ; je suis en train de réfléchir. Je m’en cogne de ton DDD.
Knights est une coquille vide désormais, son âge d’or est depuis longtemps dépassé. Monter sur scène à l’heure actuelle serait une honte. Difficile à croire, hein ?
Même avec le petit nouveau, on est que quatre.
Eichi: Ah, c’est vrai. Tsukasa-kun du clan Suou a rejoint Knights il y a peu. Quelle curieuse décision, je me demande quelles raisons l’ont poussé à faire ce choix.
Cependant, si ma mémoire ne me fait pas défaut, il me semble que Knights a cinq membres ?
Tu devrais inclure Tsukinaga-kun dans tes calculs. Pour l’instant, il n’a pas encore tiré sa révérence, si ?
Izumi: … Il n’est plus en capacité de se battre.
Eichi: J’imagine que tu dis vrai. Je lui ai moi-même rendu visite, juste une fois, et j’étais terriblement déçu de ce que j’ai vu.
Ce n’était plus le Tsukinaga-kun que j’adorais tant. Les génies sont décidément plutôt fragiles.
Quel dommage de passer d’un groupe colossal regroupant la majorité des élèves à Yumenosaki à ça...
Chess, d’où vous tirez vos origines… Son histoire arrive tout doucement à sa fin.
Izumi: Tu dis ça comme si tu ne faisais pas partie du problème. À ton avis, à qui la faute ?
Eichi: Es-tu en train d’insinuer que c’est la mienne ? Comme c’est vexant, en sachant que vous êtes les seuls à avoir engendré votre propre perte.
Enfin, tout ça s’est déroulé exactement comme je le souhaitais.
Knights... Chess a perdu de vue sa raison d’être, grandissant de manière incontrôlable tout en étant dévorée de l’intérieur.
C’était la représentation parfaite d’une existence pourrie, héritant d’un système faillible et d’une tradition corrompue qui ne demandait qu'à être exterminée de la surface de Yumenosaki Academy. Ce n’est pas surprenant qu’une chose aussi répugnante ait été éradiquée en ces temps de renouveau.
Ces soit-disants chevaliers ont fini enseveli sous les décombres et ont péri dans l’oubli.
Au moins, leurs noms figureront toujours dans les contes de fée… Et un jour, vous succomberez tous au même sort...
Recevoir des avantages rien qu’en étant membre, et s’imaginer devenir quelqu’un d’important sans lever le petit doigt...
Alors qu’en réalité, tout ce qu’ils ont accompli c’est l’acceptation d’une jouissance et des bienfaits de se tourner les pouces.
Un groupe qui n’est rien d’autre que de l’eau stagnante, une vermine qui s’est propagée telle une infection dans tout Yumenosaki, le terrain de jeu idéal pour les indolents.
Voilà ce que Chess était vraiment. Et bien entendu, elle est tombée tels Sodome et Gomorrhe.[1]
Izumi: T’es en train de dire que t’es Dieu ou un truc du genre, c’est ça ?
Eichi: Non, je suis plutôt un ange. Tsukinaga-kun m’a donné ce surnom un jour... D’extraire le pus, purifier la pourriture, juger les pécheurs, diriger le monde vers un âge meilleur…
C’est le rôle que j'endosse depuis ma naissance, un devoir que je me devais d’accomplir.
C’est avec cette pensée là que j’ai commis des actes aussi aberrants, j’ai perdu mes amis, je me suis perdu moi-même, et à la culmination de mon désarroi...
Je me suis couvert de sang, j’ai peint mes ailes en noir et j’ai chuté des cieux.[2]
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Izumi: Même en disant ça si poétiquement, je ne suis pas aussi facile à impressionner que Leo-kun.
Eichi: Je voulais simplement essayer. Les contes chevaleresques sont souvent accompagnés de poésies, pas vrai Sena-kun ?
Comme tu ne bouges pas tes pièces assez rapidement, je rends les choses plus divertissantes avec mon “charabia”.
… Tu ne pourrais pas te dépêcher un peu, Sena-kun ?
Nous sommes déjà des terminales. Nous n’avons plus beaucoup de temps ici, surtout moi...
Dieu nous a donné à tous une pièce de temps égal, et j’aimerais que la mienne ait une utilisation plus pertinente.
Si ce n’est pas le cas, alors toutes ces défaites et autres évènements tragiques se répèteront encore et encore.
Correction FR : Yunaël
Traduction anglaise : royalquintet
Sodome et Gomorrhe sont deux villes issues de la Bible. Il y régnait débauche et dépravation, synonymes d’offense envers Dieu. Celui-ci y envoya des anges pour constater les faits, qui lui rapportèrent tous les péchés que ces deux villes avaient commis. En punition, Dieu fit pleuvoir du feu et du soufre sur ces dernières, et c’est ainsi que tombèrent Sodome et Gomorrhe.
Sûrement une référence à Lucifer, un ange déchu tombé en disgrâce après avoir commis des offenses envers Dieu.
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icharchivist · 1 year
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Le dernier post m’a amené un gros flashback, j’adorais Superbus quand j’étais gamine et Lola était un pure awakening et je crushais sur la chanteuse (Jennifer Ayache) du haut de mes 11 ans et un jour quand j’en avais quoi, 12? mon père m’a poussé à faire ma profession de foi et à la cérémonie on est sorti pour voir qu’il y avait Chantal Lauby et Jennifer Ayache dans l’Eglise avec nous et j’étais vraiment en mode 👁👄👁, imagine tes parents te forcent à faire une cérémonie pour une religion qui au début des années ‘00 était extremement homophobe et tu sors de l’Eglise et ton Queer Awakening Crush Qui Chantait A Propos D’Embrasser Des Filles à l’époque où tout le monde était super homophobique est juste là, quelle expérience. 
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pourlemeilleur · 1 year
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avec Chloé, hormis le jour de la semaine où on avait une soirée dédiée à l’autre, il y avait aussi un compte Tumblr commun. Qui existait juste pour elle et moi, c’était notre secret. (Supprimé juste après notre rupture.) Mais sur ce compte, il y avait toujours des petites choses à lire. Généralement à chaque moiniversaire, on publiait quelque chose pour l’autre, sans se le dire… c’était la surprise une fois dessus. J’adorais trop faire ça.
bref je pourrais écrire un livre sur ma relation amoureuse avec elle (qui pourtant n’est pas ma préférée, malgré l’amour) et sur l’amitié qu’on vit depuis 9 ans… Trop de choses dont j’ai peur d’oublier.
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toutletemps · 1 year
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Bon je dois bien dire les choses à quelque part et que quelqu’un m’entende sans filtre
J’ai l’impression que tout mon monde s’écroule
Jmen fiche de faire de belles phrases
Je suis en mode survie j’en ai tellement marre
Je partage mes indécisions à tout le monde
Je suis triste devant tout le monde
Ca me rend encore plus confuse
De me montrer vulnérable comme ça
Chu un livre ouvert
Y’a juste qq lignes que je garde pour moi
Et ces quelques lignes me tuent
J’aimerais les partager avec un.e amoureux.se
Au coin du lit
Ne plus jamais me sentir seule
J’attends tellement de l’amour qu’il vienne me sauver
Ptetre on fait toustes ça
J’aime ma solitude aussi
A part quand elle me tord la gorge comme ça
Quand jvais pas bien
J’arrive plus à écouter mon coeur
Je prends du retard de ouf dans mes cours
Je sais même pas si je veux rester et en même temps si je reste pas je perds toute une routine et plein de gens avec qui converser et qui sont pire chou
Je rumine tellement la nuit sur les conversations que j’ai eues pendant la journée
Je tourne tout au jugement
J’aimerais que tout le monde m’aime
J’aimerais que tout le monde soit bienveillant
J’aimerais ne jamais avoir à travailler
J’aimerais réussir à dormir
J’aimerais avoir leur vie
J’adorais la mienne avant
y’a un truc qui a dérapé et ça a fait une boule de neige et j’en peux plus
Je change d’avis toutes les deux sec
Je suis si décentrée
Je fais plus de yoga
J’respire mal
Mais des fois je danse dans ma chambre
Des fois je suis émerveillée quand je vois la neige
Et d’autres chu juste un nuage gris
Qui a pas dormi
Je suis mega malheureuse et ça m’énerve tellement de le dire
Et en même temps j’ai l’impression que j’ai des bébés problèmes et que j’en fais une tonne
Je m’isole toute seule
Je refuse les propositions
Je crée de ouf mon malheur aussi je crois
Je repense à quand j’étais amoureuse
J’aimerais revenir en arrière
Ou je pense à où je serai dans 6 mois
Ça m’apaise un peu de me dire que les choses changeront
Mais là ça fait genre 3 mois que je suis bloquée
Bref j’ai 22 ans j’ai ma vie devant je crois
Mais je suis remplie de peurs limitantes et de regrets et de et si et de comparaisons
Et ça me casse les couilles
Désolé d’être vulgaire
Mais y’a tout qui part en couilles
Et ça me casse les couilles
Et en plus c’est pas trop tard je pourrais régler tout ça j’avais le temps de remettre ça sur pieds mais je savais pas quoi faire je sais pas quoi faire je suis perdue
J’ai plus d’énergie pour réfléchir
Et c’est sûrement une excuse que j’me donne je sais pas
Je veux la montagne mais c’est pas en m’isolant encore plus que je vais trouver la paix je crois
Bref jpp esque qqn peut venir m’aimer et que j’aimerais et ensemble on irait construire des cabanes pis on écrirait des poèmes et on dessinerait et on ferait l’amour pis on irait camper
Jai l’impression de devenir tarrée, ou pire égoïste ou tellement pas digne d’amour
Il a neigé c’est trop beau
J’veux juste faire de la contemplation et de la rêverie toute ma vie esque c possible svp
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davidchapelle · 1 year
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Maylis de Kerangal : “j’adorais l’orthographe, je n’ai pas du tout d’histoires de cancre charmant à raconter” (La Dépêche - vendredi 9 décembre)
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hyawehb · 2 years
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En ce moment, je suis obsédée par le contenu de @oshinsims. Je trouve ses vidéos tellement calmes, paisibles et réelles. J’adore l’ambiance et c’est totalement mon mood de jeu du moment.
Du coup j’ai commencé à être vraiment attirée par sa peau par défaut qui ressemble beaucoup à celle de EA mais en mieux. Notamment sur les personnes âgées. Je suis impressionnée de voir à quel point Oshin sait donner du caractère et une authenticité à ces personnages. 
J’adorai ma peau d’avant mais elle était très “lissée” et donc génial pour les jeunes adultes... pas super pour les plus âgés. J’avais tendance à zapper un peu cet âge et à me concentrer sur la suite. 
Alors je me suis dit, pourquoi ne pas tester la nouvelle peau et voir si ça me plait pour profiter plus de chaque tranche d’âge comme il se doit. J’ai trouvé dans ses anciennes vidéos  qu’elle utilisait la Vanilla Skin de Luumia. 
J’ai envoyé un message et Oshin m’a dit utilisé maintenant la Pluto Default Skin qui est basée sur celle de Luumia qu’elle utilisait avant.
Je les ai donc testée toutes les deux !  Je suis surprise mais j’adore le résultat ! Je trouve que ca se voit très bien sur Don Lothario notamment. Cela lui donne un cachet très particulier que je n’avais pas sur l’autre version.
Voici donc les différentes versions de peau  : 
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C’est flagrant je trouve entre la lissée (la première) et les autres. Les deux autres par contre sont assez similaires. On voit que c’est un peu plus marqué sur le nez par exemple.  
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Pour info voici les peaux que j’utilise dans l’ordre (de gauche à droite) :
AVANT : NORDS Spotless SKIN @nords-sims​
APRES :  LUUMIA Vanilla SKIN @luumia​
OSHIN : ​PLUTO DEFAULT SKIN @sammi-xox​
Et vous vous préférez quelle version ?
Notes :  J’ai en plus changé de reshade pour une version moins contrastée, ce qui explique pourquoi la peau parait plus rouge sur l’ancienne version. L’automne arrive je suis vraiment en mode CHILL !
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La légende de la Lune et du Soleil
Ma nature de rêveuse mélancolique représente tout ce que je suis depuis des années. La tête ailleurs, un peu trop différente pour la société d’aujourd’hui mais pas assez en marge pour ne pas y être inclue complètement. J’ai cessé de compter le nombre de jours depuis lesquels j’errais en pleine nature, tentant de trouver du sens à ma vie. Petite, j’avais un rêve tu sais ? Quand on me demandait ce que je voulais plus tard, je répondais systématiquement « être heureuse ». Comme si j’avais senti depuis si jeune que le bonheur n’était pas à portée de main et qu’il fallait se battre pour l’obtenir. Certains te diront que mes paroles sont fausses, complètement dénuées de sens et que le bonheur est juste sous nos pieds. Moi, je te répondrai que je n’y ai jamais vraiment cru, quand bien même j’ai tenté d’être heureuse dans tout le tumulte d’émotions négatives et destructrices qui m’ont envahie au fil du temps.
Mais depuis que je t’ai rencontré, les choses ont changé, comme si ta présence dans ma vie impliquait un nouveau départ que je m’apprêtais à prendre. Car oui, j’ai toujours rêvé de ce bonheur à l’état brut, celui où tu peux rire sans te soucier de rien, sans te demander ce qu’il va t’arriver de mauvais au cours de la semaine. J’ai toujours rêvé de ce bonheur, mais je n’avais plus aucune volonté de le cultiver, trop fatiguée par la vie et les épisodes dépressifs qui ont constitué plus de la moitié de mon existence. Alors tu me demanderas « mais qu’est-ce que j’ai pu changer ? », et je te répondrai « absolument tout ».
Pour la toute première fois de ma vie, j’ai la sensation que l’amour vaut vraiment le coup d’être vécu. Avant de rencontrer ton regard sous un coucher de soleil, j’étais persuadée d’avoir eu ce que je méritais, qu’on m’avait aimé comme je devais l’être et que je ne devais attendre rien de plus de l’amour. J’acceptais le pire parce que je me persuadais que ça devait suffire et que quelqu’un comme moi ne pouvait s’attendre à rien de mieux. Puis tu es rentrée dans ma vie, et tu as tout bousculé sur ton passage. « Incroyable, me dira-t-on, ça ne fait que quelques semaines ». Quelques semaines qui pourtant m’ont redonné l’envie d’y croire véritablement et de me laisser la chance d’espérer quelque chose de plus sain. Tu m’as donné la force de me raccrocher au wagon de ma propre vie, à ce train qui file à toute allure et qui n’attend pas éternellement. Tu me donnes l’envie de croire à de meilleurs jours, à un plus bel avenir, plus coloré, plus heureux, moins triste et terne. Plus encore, tu me donnes envie de croire que je mérite de vivre cette grande histoire d’amour dont Musso parle dans tous ces livres. Tu sais, il est mon auteur préféré parce qu’à chaque fois que je le lisais, je me sentais complètement transportée par ces sentiments si puissants que les protagonistes de chaque bouquin vivaient. J’adorais m’imaginer à leur place et me demander ce que ça faisait que d’être aimée autrement. Finalement, d’être aimée pour ce que je suis. Entièrement. Et m’aimer complètement n’est pas la chose la plus simple à réaliser.
Parce que tu sais, je fais partie de ces enfants de la lune, ceux qui se laissent complètement vivre quand le soleil s’éteint et s’adonnent à des pensées profondes, à refaire le monde de leur côté et se questionner sur les raisons de leur existence. Je fais partie de ceux que la société juge comme étant « différents » car trop anxieux, trop nostalgiques, trop cassés, trop émotifs, trop honteux. Je fais partie de cette population bancale, instable, mais qui persévère pour aller mieux et retrouver un équilibre. Et tu as choisi d’apprendre à me connaître malgré les nombreuses tentatives que j’ai mise en place pour te faire fuir, parce que oui, c’était volontaire et recherché. Parce que la vérité, c’est que je suis complètement apeurée à l’idée que quelqu’un d’aussi brillant que toi puisse s’attacher à quelqu’un comme moi. J’ai tellement peur d’éteindre ton éclat, d’impacter ton quotidien autrement que positivement, de trop déséquilibrer ce havre de paix que tu as construit autour de toi pour stabiliser ta vie. Je me dis souvent que tu mérites mieux, quelqu’un d’aussi solaire que toi, quelqu’un qui pourra te porter dans tes tracas de vie et tes moments d’euphorie.
Mais je me rappelle d’une vieille légende que j’avais lu au détour d’un café, dans un de ces vieux bouquins poussiéreux que tout le monde laisse sur le côté de l’étagère. Celle du Soleil et de la Lune. Tu la connais ? Elle raconte l’amour intense mais impossible que la Lune et le Soleil souhaitaient vivre. Cet amour si pur et fort ne pouvait être vécu car lorsque le Soleil prenait place dans le ciel, la Lune s’en était déjà allée. Et lorsque c’était au tour de la Lune de dominer l’étendu opaque et étoilé, le Soleil avait déjà disparu. Alors Il décida de créer ce qu’on appelle aujourd’hui l’Eclipse, qui représente l’union de leur amour. L’Eclipse, c’est un peu ce qu’on a vécu, tu ne trouves pas ? La liaison si forte et intense entre la noirceur et l’éclat brillant. Entre la tristesse et la joie. Entre la Lune et le Soleil. Entre toi et moi. Et l’Eclipse, finalement, prouve qu’aucun amour n’est impossible. Cette légende ma fascine, parce qu’elle nous ressemble. A travers ces quelques lignes qui me servent d’exutoire, je ne peux te promettre qu’une chose : continuer de briller malgré la noirceur. Tout comme la Lune, je veux continuer de briller parmi les étoiles et éclairer ta vie lorsque cette dernière deviendra un peu trop sombre. Tout comme tu continueras d’éclairer mon monde quand celui-ci me semblera trop terne. Je peux te promettre que je prendrai soin de toi autant que tu me le permettras, et que même si le quotidien ne sera pas toujours simple, je ferai toujours en sorte qu’il ne te ternisse pas. Je souhaite que tu gardes pour toujours ce si bel éclat qui est la raison de ma présence dans ta vie. Car c’est toute la chaleur et la douceur que tu as dégagé ce soir-là, qui m’a fait littéralement tomber en amour pour toi, au-delà de tout ce que tu représentes pour moi à ce jour.
Je souhaite que l’Eclipse dure toujours.
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