Tumgik
#j’ai vu ce que je voulais voir
uneessencesensible · 3 months
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N°2100 – Mardi 28 novembre 2023
Mon intuition me disait que cette formation allait me faire de l’effet. Je le sentais. Au plus profond de moi. C’est une thérapeute. Ils ont une sacrée approche, que beaucoup n’ont pas ou ne peuvent comprendre et ressentir. Quand on parle de soi, le peu qu’on puisse dire, ils ressentent les choses, comme si c’était inné chez eux.
La matinée s’était bien passée jusqu’à ce fameux moment. Elle parlé du harcèlement, de la journée mondiale qui y est dédiée et de cette vidéo pour l’occasion. Elle a demandé si nous souhaitions la regarder. Sur l’instant, je n’y voyais aucun mal à la visionner. Je pensais surtout être assez forte pour encaisser ça. Cette chose dont j’étais victime pendant des années. Sur quatre minutes de vidéo, j’ai tenu deux minutes. C’est beaucoup, mais je n’aurai pas pensé que l’impact aurait été si fort à mon égard. J’ai tourné la tête, elle l’a remarqué et m’a demandé si je souhaitais couper la vidéo. J’ai dit oui. Je n’ai même pas senti les larmes arriver. Elles sont sorties toutes seules. Libératrice de quelque chose, d’un ressentiment que je gardais au fond de moi.
J’ai géré comme j’ai pu. Quelques temps après, j’ai dû me recentrer sur moi-même. J’ai dû retourner dans ma bulle et je ne voulais pas qu’on me dérange. De base, j’aurai laissé couler, mais la formation n’était pas finie, alors il fallait encaisser le reste. Je lui ai dit à cette femme. Je ne m’y attendais pas. Je ne m’y attendais pas à ce que cela me fasse autant d’effet, puisque j’essaie toujours de me mettre à la page en ce qui concerne les maux de notre société, pour y faire face à mon travail. Le harcèlement continue toujours de briser, de faire souffrir. Il y a encore, et toujours, des personnes qui délient leur langue pour faire mal au plus profond de l’âme. J’en ai vu des vidéos, mais celle-ci a fait écho en moi et cela a réveillé certaines choses.
La coupure m’a fait beaucoup de bien. Les enfants m’ont beaucoup aidé à penser à autre chose. Ils m’ont tous fait un câlin, comme s’ils ressentaient que j’étais peinée.
La seconde partie de la journée à débuter avec un mal de ventre. Une digestion très compliquée, alors que le repas était léger. J’ai mis du temps avant de comprendre qu’il s’agissait d’un mal nerveux. Les effets de la vidéo étaient encore là et je sentais que ce n’était pas fini. J’ai laissé couler, je l’écoutais d’une oreille, mais j’avais hâte de rentrer chez moi. Tout ça, c’était sans compter que nous finissons par parler de la violence. De la violence que les enfants peuvent reproduire, à cause du modèle parental qu’ils ont. Encore heureux, ce ne sont pas tous les enfants, j’en suis la preuve vivante. Je gardais un bon cap, jusqu’à ce que le sujet de la violence des enfants bifurque sur la violence conjugale. Je me contenais. Elle a dit une phrase symbolique, selon moi, qui était « On sait que cette femme se fait frapper dessus et personne ne dit rien ? ». Et oui, je tremblais, c’est tellement vrai. Bien des fois, personne ne fait rien. Que ce soit pour le harcèlement, la violence, l’intimidation, et j’en passe.
J’avais peur d’un dérapage. La boule de chaleur que je vois comme de la rancœur revenait. Comme avant. Cela faisait longtemps qu’elle n’était pas venue me voir et elle ne m’avait pas manqué. Je ne me sentais pas. J’ai eu peur que mes collègues dérapent, disent quelque chose du style « Elles n’ont qu’à partir » ou toute sorte phrase toute faite qui ne rime à rien.
Quand nous avons fait le tour de table, je lui ai dit. Ce sujet-là était le sujet de trop. C’était un sujet qui faisait écho en moi, beaucoup trop pour que je puisse apprécier le moment. J’ai mis du temps avant de partir du travail, tant j’étais chamboulée. J’ai pleuré en rentrant et je suis restée un moment sans rien faire. C’est passé, mais j’ai compris que je n’avais pas totalement guéri de certaines choses. Même après plusieurs mois de thérapie, les blessures sont toujours présentes. Mais à force de travail, j’y arriverai. J’en suis sûre. Je dois me laisser du temps pour tout ça. Cela a été une journée assez dure, pleine de prise de conscience et je dois accepter que ce soit mon passé et que parfois, il refait surface, même quand je ne le souhaite pas.
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romain8959-blog · 6 months
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mon premier pipi au lit par plaisir
½ début : Mon premier pipi au lit exprès, la découverte du plaisir J'aime bien me mouiller pour jouer et ça depuis que je suis enfant ou dans la cour de l'immeuble y avait le meilleur copain avec qui on jouait à ça ne se regardant... bon pas tous les jours, on se serait fait tabasser ! 
Plus tard, j'avais eu la chance de partir avec un copain dont la famille m'avait invité à partager leurs vacances à la neige... merveilleux ! on avait alors 12 ans. Les vacances se passaient super bien, sauf qu'un matin, contrairement à fougue habituelle, il ne se levait pas, et pour cause je n’ai pas mis longtemps à comprendre quand il m'a dit tout con… "j'ai pissé..." moi je n’y croyais pas, je ne pensais même pas qu'on puisse pisser au lit à 12 ans. Mais si c'était vrai, je l'ai vu quand il a descendu la couette. Il avait sous les fesses un beau rond mouillé et le bas du pantalon de pyjama ainsi que le bas de la veste étaient encore tout mouillé aussi... j'étais médusé et terriblement attiré...
Il avait fait quelque chose, bien malgré lui surement, que je rêvais de faire sans jamais avoir osé, à cause de mon Age... je n’y croyais pas... Par contre il était terriblement vexé que je le voie dans ce type d'intimité ! pour rester copain avec lui et qu'il s'en remette, je lui ai dit que ça m'arrivait aussi des fois de pas s'inquiéter ! Et pour le rassurer, je me suis même inventer un pipi au lit quelques semaines avant, lié à un rêve à con que je lui avais raconté, et dont la finalité était aussi un pipi au lit... j'ai dû être convainquant !
Je lui ai même dit que le matin, en me réveillant, j'avais toujours l'angoisse d'avoir fait pipi !!! j'avais eu raison d'agir comme ça, on est resté les meilleurs copains du monde, il avait oublié son accident au lit, et il n'y en eu plus d'autre. 
N'empêche, j'avais vu qu'à 12 ans on peut des fois encore faire pipi au lit, et dans mon fort intérieur j'aurais rêve d'être à sa place, surtout qu'au niveau de ses parents, ça n'avait même pas été un scandale ! le soir là on avait juste été au lavomatique plutôt que de s’amuser dans la neige comme les autres soirs. Quelques semaines après, j'allais passer quelques jours chez une vieille grand-mère, comme ça arrivait des fois pendant les petites vacances scolaires.
 Je dormais au 2éme étage, là ou mamie allait rarement.... et, j'en mourais d'envie depuis que j'avais vu mon copain, mouiller son lit je voulais le faire aussi pour voir... à la maison j'osais pas trop ! là peut  être ? 
J'y pensais sans oser depuis déjà un petit paquet de temps, et puis j’ai décidé de  "ne plus prendre mes précautions». avant de me coucher.
 2/2  suite
y a fort longtemps que j'étais propre la nuit donc une nuit ça m'a réveillé, un mal connu, envie de pipi .... mais j'ai décidé de pas me lever et d'attendre... surtout que les wc étaient 2 étages plus bas... et cette maison, qui, je l'avoue maintenant, me foutait la trouille, surtout la nuit, d'autant plus que j'étais pas du style aventurier....
 d'un coté je voulais le faire, faire pipi au lit…, de l'autre côté tout me pousser à ne pas le faire ! En fait ce n’est pas moi qui ai décidé, à un moment j'en pouvais plus et au lieu de courir au wc, j'ai attendu encore un peu pour voir...je me suis même un peu rendormi. Mais je me suis vite reréveillé…  je savais que le point de non-retour allait être franchi et que j'allais finir par faire pipi dans les draps si je me levais pas et......l'instant d'après c'était parti.j’en pouvais plus de me retenir ça me faisait mal...et.. j’ai senti mon pyjama qui commençait à se mouiller... ça y est putain...je faisais pipi au lit !!!!! j’étais en train de faire pipi au lit…. Vous me croirez si vous voulez, contrairement à l'horreur que ça aurait dû m'inspirer, j'adorais ça!!!! d’un coup je me suis senti léger, léger et bien comme on a pas idée, la douleur que j’avais ressentie de me retenir si longtemps s était immédiatement transformé  en une énorme onde de plaisir,  après m'être retenu si longtemps. et de sentir le pipi qui coulait dans la culotte et dans le pyjama hmmmm je réaliser mon fantasme. J’arrétais pas de me répéter « je fais pipi … je fais pipi au lit…. » je sentais que ça coulait entre mes jambes et je sentais un petit filet glisser entre mes cuisses... et là je savais que je mouillais tout, y compris le matelas qui n'étais meme pas protéger ! mais à ce moment précis je m'en foutais j'étais simplement heureux d’un bien être tellement fort. et puis trop vite ça s'est arrêté. sur le coup j'y croyais à peine, c'était un peu comme dans un rêve, une chose est sûre ,ça me faisait tout chaud... doucement j'ai mis nez sous la couverture... ça sentais le pipi tout chaud... c'en était limite enivrant j'ai du me résoudre à la vérité, je l'avais fait ! j'avais osé pisser au lit comme ça exprès.. avec mes mains j'ai touché le mouillé pour vérifier ! c'était bien trempé et ça m'a terriblement excité tellement que d'un coup j'ai bandé comme jamais. je n'avais pas encore découvert la jouissance à cette époque... je me suis retourné et je me suis frotté dans le mouillé pour me calmer... je me frottais dans mon pipi… j’ai senti un plaisir nouveau monter dans mon corps… et j’ai senti quelque chose monter …. Quelque chose de fort…. d'un coup j'ai senti la plus formidable onde de bonheur et de plaisir de ma vie… comme un feu d’artifice dans mon corps.. tous mes sens venaient de se vriller d’un coup,  je venais de jouir pour la première fois de ma vie. 
dans mon pipi , j'avais même pas honte.... après ça je me suis endormi comme une masse, ce n'est que le lendemain que j'ai eu la surprise de me réveiller mouillé, surprise de courte durée ! bon le lendemain tout ça à séché discrètement...... de cette expérience j'ai gardé le plaisir de faire de temps en temps pipi au lit, même encore maintenant, jamais de plan crade !, toujours pipi au lit dans des draps propres ! Pour les couches, j'ai découvert ça plus tard, c'était plus pratique et ça permettait de jouer plus souvent ! mais bof c est pas pareil
voila ça c est passé comme ça la première fois je sais c est contre nature on m’a dit mais c est comme ça
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ldngwkshsbnd · 4 months
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commentaires de l’épisode 12 de Only Friends part 10 : (-18) (quand j’avais dit que il y aurait beaucoup de parties et bah voilà, et on a pas fini, loin de la. mais c’est la dernière pour aujourd’hui)
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ah oui bah.. fais toi des amis retraités. ils sont pas vraiment marrant mais bon au moins eux ils vont plus aux bars. au pire on s’en fou t’as pas besoin de sociabilité t’as des amis et un copain.
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AHAHAHAHAHAHAHAHAH J’ADORE LE RIRE. Khao je t’aime.
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vraiment il est trop doué à la photographie. vraiment c’est trop beau. travail dure mon chou tu deviendras riche.
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oh incroyable, j’adore le nom. vraiment j’ai trop envie d’avoir une saison deux pour voir son avancée là dedans.
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HAPPY NEW YEAR! j’ai envie de passer la nouvelle année avec vous. je vais mettre ce moment exprès, comme ça on est ensemble. je suis un geek? oui.
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aller embrassez vous! vous êtes trop mignons.
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wwwwhhhaaaaaq je vais fondre la. trop mignon ces deux là. je suis accro.
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QUOI? MAIS C’EST HORRIBLE! (la ref est de retour, faut que je la retrouve) vous pensez à mon petit coeur? nan je crois pas nan. Nick tu voulais l’embrasser pour la nouvelle année et la tu fuis. ça fait mal ça.
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oui bah écoute bois ta bière, elle au moins elle te rejette pas.
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je dirais pas trop ça, ils s’aiment pas tant que ça. Mew déteste toujours Boston.
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AAAAAAAHHHHHHH ENFIN UN BISOU. je vous jure j’ai hurler, je suis trop content on les avait jamais vu. bref- elle sont trop mignonnes.
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to be continued ->
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je suis épuisé, j’ai fait ça toute la journée et là il est tard. j’ai plus de yeux. le père Noël passe donc je vais aller dormir pour avoir des cadeaux. j’espère que ça vous a plu et je continue le plus rapidement possible ^^ joyeux Noël. bisou sur vos fesses.
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stripnblues · 7 days
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La sombre, sombre histoire des escaliers, partie 1
Dans mon précédent post, j’avais évoqué l’idée de narrer les mésaventures qui ont conduit à mon changement de psychiatre. Je m’étais laissé, je cite, « la liberté de choisir » d'en parler. 
HAH. Quel genre de personne serais-je pour laisser pour laisser mon lectorat sur sa faim (laissez-moi croire que j’ai autant de followers que Baptiste Beaulieu ou Pénélope Bagieu, s’il vous plaît). 
Puis, pour tout vous dire, j’ai un peu honte d'être passée à côté de ces mots doux de Tibo InShape, qui m’auraient donné TELLEMENT de grain à moudre dans le papier précédent :
Merci pour ta contribution, mec. Si tout le monde t’écoutait, l’industrie pharmaceutique serait en PLS et les psys au chômage.
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Je crois aussi qu’une partie de moi a besoin de coucher tout ça sur le papier. Parce que ça a été un sacré calvaire et que, quelques mois plus tard, même si j’ai envie d’en rire, c’est d’un rire encore forcé.
Je consultais cette psychiatre depuis deux ans. J’avais laissé tomber la précédente après une énième soirée à patienter deux putains d’heure dans la salle d’attente jusqu’à m’en aller sans l’avoir vue, la rage au ventre mais sans ordonnance. Dans l’urgence, parce qu’il fallait bien que je chope mes médocs, j’en ai trouvé une nouvelle via Doctolib. Elle me paraissait compétente, elle avait l’air de savoir ce qu’elle faisait. Même si, parfois, ses questions semblaient sortir tout droit du manuel pour psychiatres débutants : « Est-ce qu’en ce moment, vous avez des idées tristes ? »
Euh… Ça dépend de ce qu’on entend par “idée triste”. Si ça veut dire « penser que même Nicolas Sarkozy et Marlène Schiappa publient plus de livres que moi », alors oui, j’ai des idées tristes.
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Si vous avez des idées tristes après avoir lu ce résumé, c'est normal.
Même si elle avait souvent du retard dans ses rendez-vous. Mais ça, je sais que c’est tirer sur une ambulance passablement déglinguée. L’état de la psychiatrie en France n’est un secret pour personne. Manque de moyens, plus de patients en détresse, moins de soignants, une pression grandissante… Tout cela, sans doute, joue sur un quotidien certainement bien agité entre les urgences du jour, la patientèle à gérer, etc. Jusqu’ici, j’étais plutôt indulgente.
Et puis… Et puis il y a eu un épisode particulièrement difficile. L’anxiété me submergeait, toute tentative de discernement relevait d’un marathon avant d’être balayée par une vague d’incertitudes, je me retrouvais plus bas que terre, à essayer de faire bonne figure auprès de mes proches avec un sentiment d’imposture qui me rongeait le ventre. Pas la joie, pour résumer. C’est donc dans un état peu glorieux que j’ai vu ma psychiatre pour notre rendez-vous mensuel. Un génocide de mouchoirs plus tard, elle me propose de remplacer un anxiolytique dans mon traitement, et de voir si celui-ci sera plus efficace. Et, notez bien, c’est important pour la suite, elle me précise : « Tenez-moi au courant des effets dès le lendemain. Si ça ne va toujours pas au bout de quelques jours, prévenez-moi et on trouvera une solution au plus vite. »
Je ressors avec l’ordonnance et l’envie de croire que les choses vont s’arranger grâce à cette bidouille chimique. Je vous épargne le suspense, c’est tout le contraire qui s’est produit. Les crises d’angoisse ont persisté tout comme le moral au fond des chaussettes. En plus de ça, je me traînais une chape de fatigue. J’étais devenue incapable de réfléchir. Chaque tâche somme toute banale devenait une épreuve impossible. Dès que je tentais une sortie pour faire ne serait-ce que des courses, j’étais prise d’une douleur face à l’effort. Presque tout de suite, je voulais fondre en larmes et retourner me terrer chez moi. Toutes mes émotions étaient sapées, fondues en un brouillard d’abattement. Heureusement que je ne travaillais pas, à ce moment-là. Peu ou prou, j'étais devenue ça :
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Bien sûr, je l’ai tenue au courant le lendemain. Pas de réponse. Bon, ok, elle doit être occupée… J’ai attendu que le traitement fasse son effet. Un, deux, trois, quatre, cinq jours s’écoulent. Ça n’a l’air de rien mais, avec une santé mentale chaotique et un traitement qui semble empirer la chose, cinq jours, c’est très long. Ma seule envie, c’était que les journées s’écoulent pour que je puisse enfin dormir. M’affranchir quelques heures de mon calvaire qui, de toute façon, allait reprendre dès mon réveil. Il me fallait me changer les idées par tous les moyens, des bouquins, Netflix, YouTube… Je m’abrutissais pour mieux me prendre mon mal-être en pleine gueule ensuite, malgré la môman et l’amoureux en soutien à distance, et le Kraken à mes côtés.
Entre-temps, ma thérapeute, qui voit mon état se dégrader, m’encourage à prévenir la psychiatre. Alors j’essaie de l’appeler, je lui envoie des textos, un mail où je détaille les effets du médicament et qu’on pourrait résumer par « please help »… mais pas de réponse. Que couic.
Je suis d’autant plus désespérée que, dans quelques jours, je dois partir dans ma famille pour les fêtes. Parce que oui, tout ça se déroulait peu de temps avant Noël et autres célébrations. 
Qui c’est qui, en plus d’être pas bien, culpabilise à l’idée de pourrir les réjouissances à venir avec sa santé mentale en carton ?
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Gné...
Donc, parce que chaque journée à macérer dans cette bouillasse noire est d’une longueur infinie, parce que je ne veux pas rester comme ça et que, visiblement, la psychiatre est aux abonnés absents, je me retrouve sur Doctolib pour prendre rendez-vous avec elle. Ben oui, elle n’a pas de secrétariat, donc comment vous dire. J’arrive à choper un créneau la veille de mon départ en famille. Après plus d’une heure d’attente (parce qu’évidemment, il y a eu une couille avec Doctolib et qu’on s’est retrouvés à plusieurs sur le même horaire et qu’il a fallu gérer le bazar…), je la vois, et là, c’est l’occasion de dire que des idées tristes, j’en ai à la pelle, et que le nouvel anxiolytique est un poil daubé du cul. Je me suis renseignée sur ses effets indésirables et, oh bah tiens donc, on est en plein dedans.
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Remplacez « agneau » par « anxio », et le tour est joué.
Je glisse au passage que j’ai voulu la prévenir, que je n’ai pas eu de nouvelles, etc. Curieusement, elle élude, plaide la surcharge de textos de tous les côtés, et me conseille de la spammer les prochaines fois. Mais avait-elle bien reçu mon mail ? Avait-elle pris le temps de le lire ? À cela, elle ne me donne pas de réponse claire. Je trouve ça bizarre, mais bon. On réajuste le traitement, on revient à ce que j’avais avant en plus léger, parce que sinon, je serais en surdosage. Ce qui me fait tiquer, parce que mes psychiatres précédents n’hésitaient pas à y aller yolo sur les anxios. Okay, ça fait plaisir de savoir que les confrères ne sont pas forcément au fait niveau posologie et état de la recherche sur ce qu’ils prescrivent. Mais soit. Elle me file aussi l’adresse des urgences psychiatriques de Saint-Anne si jamais ça ne va vraiment, vraiment pas. Ce qui ne me rassure paradoxalement pas, je dois l’avouer. Je repars avec l’adresse, le traitement changé et l’espoir, cette fois, que les choses vont vraiment revenir à la normale.
Alors… Passé les deux-trois jours de soulagement post-traitement daubé du cul, j’ai dû me rendre à l’évidence : ça n’allait toujours pas. Sauf que, andouille que je suis, j’ai préféré ATTENDRE de rentrer de vacances pour en parler à ma thérapeute et reprendre rendez-vous avec la psychiatre. Quand j’y repense, j’ai envie de me secouer très fort comme un prunier. 
« So, il y a une météorite qui te fonce tout droit sur la gueule, tu devrais peut-être changer d’endroit ou demander à Bruce Willis de te filer un coup de main pour empêcher la catastrophe. — Euh mais je sais, mais là, je suis avec des potes et j’ai pas trop envie d’y penser… Je vais plutôt faire ça quand je serai rentrée. »
Des fois, je m’auto-saoule d’une force…
Arrive donc le rendez-vous avec la psychiatre (en visio, car les transports avaient décidé de faire de la merde, bref, c’était une journée du caca absolue). Ma tête de blob larmoyant lui permet de déduire que le traitement n’est pas très efficace (euphémisme). Elle me propose une nouvelle solution. Or elle n’est pas anodine, c’est plutôt du type « ajouter un médoc lourd avec plein d’effets secondaires pour personnes à la santé mentale façon puzzle, youhou ». J’appréhende, mais elle m’assure que ça peut tout à fait convenir dans ma situation. Elle doit juste faire quelques recherches pour s’assurer que c’est compatible avec le reste de mon traitement, mais promet de m’envoyer l’ordonnance dans la journée. Et que je n’hésite pas à la relancer le cas échéant.
Devinez quoi ? L’ordonnance n’est jamais arrivée. J’ai spammé, j’ai appelé, laissé des messages. Que dalle. Nichts. Un jour passe, deux jours, trois jours… 
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Alors je connaissais le ghosting sentimental (souvenez-vous, le gaufrier), amical (soit c’est ça, soit le pote est mort ou parti dans un monastère sans téléphone cellulaire, je ne vois pas d’autre explication). Mais par une professionnelle de santé, c’était tout nouveau. Hésitez pas à me proposer d’autres plans foireux à tester, hein, je crois que j’ai un potentiel là-dedans.
En parallèle, je m'apprête à commencer un nouveau boulot, toujours avec l’impression de passer mes journées dans l’équivalent psychique du Mordor. Même ma psy, qui pourtant en a vu d’autres avec moi, trouve que quelque chose cloche. À force de ne pas avoir de nouvelles, je sens ma confiance s’éroder. On m’encourage à peut-être consulter quelqu’un d’autre. Je fatigue, je tiens tant bien que mal. J’arrive à obtenir une liste de praticiens recommandés. Je me résous à reprendre rendez-vous avec la psychiatre pour tenter d’élucider tout ce bordel, et lui dire que j’en ai légèrement marre de me faire traîner en bateau. Sauf que j’appréhende. Dans mon état, je ne me sens pas sereine pour me confronter seule à cette personne. Je sens que j’ai peur. Et ça, face à quelqu’un qui est censé vous aider à aller mieux, malgré mon sale état, je sens que ce n’est pas normal. Dans la détresse, j’appelle ma mère. 
Faisons une pause dans le récit, le temps que je vous présente ma môman. Si je devais la résumer en un personnage, c’est Brienne of Tarth dans Game of Thrones (sans le crush pour ce couillon de Jamie Lannister).
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Eh ui c'est ma MÔMAN À MOI.
Loyale, valeureuse, elle est l’une des personnes les plus fortes et courageuses que je connaisse. Mais, pour rester dans le même univers, dès qu’on ose toucher à sa précieuse progéniture, ma mère se transforme en Daenerys (la vibe cryptonazie de la saison 8 en moins) :
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L’un de ses adages, c’est « Don’t mess with my kids ». Mais vraiment. S’il vous prend la folie de mess with ses kids, vous pouvez être sûr de finir la journée au fond d’un lac, les pieds dans un bloc de béton armé. Et peut-être pas en un seul morceau, en fait. 
Je vous laisse donc vous mettre à la place de ma môman lorsqu’elle reçoit un appel de sa fille aînée aux prises avec une psychiatre qui la ghoste après lui avoir proposé des traitements chelous. 
Alors que je finis à peine de bredouiller « est-ce que tu voudrais m’accompagner à mon rendez-vous sitoplé ? », ma mère me répond d'emblée à l’affirmative : « Mais bien sûr, ma chérie. Ça tombe bien, j'avais besoin d'aiguiser mon épée de feu. »
And this is where the fun begins. Ah oui, parce que tout ça n’est que le contexte de l’aventure à laquelle mon post doit son titre fabuleux.
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À plusse pour la suite, les p'tits choux !
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swedesinstockholm · 10 months
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30 juin
l’autre jour on discutait de la fin de melancholia de lars von trier avec n. et elle me disait que ça l’avait fait réfléchir à son désir de créer quelque chose d’important, à quoi bon si c’est pour que tout disparaisse du jour au lendemain avec l’explosion de la terre percutée par une autre planète? et je lui ai dit que je le voyais pas du tout comme ça moi, que je voulais créer des choses pour pouvoir en jouir tout de suite, parce que le présent est plus important que le futur, je crée parce que je veux être aimée tout de suite, pour être vue et entendue et reconnue, pas pour laisser quelque chose derrière moi ou contribuer à je ne sais quel patrimoine matrimoine littéraire ou artistique. elle m’a demandé si je me contenterais de l’admiration de quelques personnes et j’ai dit que j’étais déjà euphorique quand une seule personne sur tumblr me disait qu’elle aimait me lire. et puis j’ai ajouté non mais si, j’ai très envie de devenir célèbre, évidemment. what’s the point of making great work if everything is going to disappear? the point is now! the point is the present. how very buddhist of me. il me manque plus qu’à tuer mon égo maintenant. à moins que r. s’en soit déjà chargé samedi soir. c’était tellement violent d’entendre sa voix dans mes écouteurs me dire d’un ton grave et ultra sérieux qu’il ressentait pas la même chose que moi. je sais pas pourquoi je m’inflige de l’écouter et le réécouter et le réréréécouter, c’est comme de regarder un accident de la route en passant à côté, je sais que ça va me traumatiser mais je peux pas m’en empêcher, j’aime remuer le couteau dans la plaie, j’aime souffrir. peut être que c’est une tentative de vraiment tuer mon égo. ou peut être que c’est parce que je m’aime pas assez, je sais pas. il dit qu’il s’était aperçu qu’y avait un truc à partir du moment où j’avais utilisé le mot date pour se voir, le moment où moi je me suis dit c’est bon j’en suis quasiment sûre maintenant, c’est bien un date. je crois que c’est bon là, y aura pas de troisième faux date, je ferme mon imagination, mon cerveau est désormais une zone fiction free.
mercredi je me suis promenée au viktoriapark et je me suis assise sur un rocher sous les arbres à la source de la cascade pour m’entraîner à chanter le nouveau couplet de ma chanson. j’ai changé “car tu ne me laisseras jamais sur vu puis disparu” à “car tu ne me diras jamais que tu ne m’aimes pas”. j’adore chanter dehors depuis cet hiver quand je m’entraînais à chanter all that jazz dans la rue en rentrant du théâtre le soir. j’ai acheté un short fleuri des années 90 qui me rappelait un imprimé de mon enfance et puis j’ai acheté le premier tome du journal de georgia nicholson dans un magasin de livres d’occasion pour l’offrir à n. je l’ai feuilleté et ça m’a rappelé à quel point ce livre avait influencé mon écriture à l’époque du blog, et à quel point il m’avait formée en tant qu’écrivaine en fait. avec le journal d’une princesse. je sais même pas si je tiendrais un journal comme je le tiens aujourd’hui sans ces livres. peut être que je me serais jamais mise à l’écriture du tout. je portais mon tshirt céline sciamma qui m’a valu un great shirt! d’une fille probablement lesbienne alors que je mangeais mon donut cream cheese à la fraise sur le trottoir, ainsi que plusieurs regards approbateurs dans les rues de neukölln. un peu déçue de pas avoir eu plus d’interactions avec des filles queer pendant mon séjour quand même, à part la coloc de n. qui me terrifiait un peu, celle qui m’a réveillée à sept heures le jour où j’ai dormi dans la cuisine et qui m’a proposé d’aller finir ma nuit dans la chambre de la fille qui était pas là. n. m’a dit qu’elle travaillait comme videuse au schwuz, le plus grand club queer de berlin, et ça lui allait comme un gant.
dans le bus le soir j’ai posté un appel à lancer des soirées diary slam avec moi après avoir découvert ça dans un bar de neukölln, c’est des soirées où tout le monde peut venir lire le journal de son enfance/adolescence et peut être que je pourrais essayer de lancer le concept à bruxelles et ainsi infiltrer le monde artistico-littéraire bruxellois et devenir une des reines de la scène littéraire locale comme perrine. c’était bien moins dramatique qu’à l’aller dans le bus, j’étais assise exactement à la même place mais j’étais bien moins triste. enfin j’étais surtout triste de quitter berlin, ce qui est une tristesse beaucoup plus supportable. j’ai écouté monument ordinaire en regardant le soleil se coucher derrière les éoliennes, puis je suis passée à avril lavigne en arrivant à leipzig vers minuit. en sortant de la ville je regardais les maisons de banlieue dans le noir et j’avais l’impression qu’on était en france. que leipzig avait glissé quelque part sous fontainebleau, vers là où habitent p. et s. vers une heure du matin j'ai mis sam smith période 2015 mais pas pour être triste, même celle où il dit i love you believe me but not in that way, j’ai pas pleuré. j’ai écouté l’album cinq ou six fois de suite, je sais pas pourquoi ça me faisait du bien.
6 juillet
j’ai enfin brisé la glace avec r. en lui envoyant un tiktok d’un oignon qui chante une chanson d’amour au type qui veut le couper pour le faire pleurer et j’ai dit disons que je viens de briser la glace? et il m’a dit oui tu viens de briser la ce-gla et il m’en a envoyé d’autres et puis on a discuté d’adrienne maree brown et de notre fascination commune pour le rapport extrême que les américains entretiennent avec la nourriture et il est plus du tout revenu sur mes messages qui répondaient à ses questionnements, alors qu’il avait dit qu’il avait des trucs à me répondre, mais peut être que je saurai jamais ce qu’il avait à me répondre parce que tout ce qu’il veut vraiment c’est continuer à pouvoir m’envoyer des trucs drôles et j’ai du mal à comprendre. quand je pensais qu’il avait un crush sur moi ça faisait sens, mais là, je comprends pas pourquoi il s’acharne. en fait je comprends tout simplement pas pourquoi il veut être mon ami. peut être que c’est encore une question de non amour de moi-même. mais moi, est-ce que je peux vraiment être son amie? est-ce que je me voile pas un peu la face? est-ce que je pourrai le revoir un jour sans me rouler par terre de douleur? je veux tellement pas le perdre que je suis prête à tout endurer. hier à la piscine quand je pensais à lui parfois ça me faisait nager comme une forcenée et puis parfois ça me stoppait net et je laissais tomber ma tête sous l’eau comme une morte.
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deshommesetdesmots · 8 months
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3 ans plus tôt.
Le troisième jour passe comme si je n’existais pas. Il y a très peu de larmes, très peu de douleur aussi, comme si j’étais incapable de ressentir quoi que ce soit. Je pense à toi, je t’imagine vivre ta vie comme si je n’avais jamais existé, en arrivant si bien à te foutre de tout. Je t’imagine vivre ta vie de dimanche après-midi, sans souffrances et sans regrets, et c’est la seule pensée qui me donne envie de pleurer : que tu ne regrettes rien. Que tu puisses si bien vivre sans moi du jour au lendemain. 
Je suis allée sur Instagram, j’ai essayé de me retenir d’aller voir mes messages mais je n’ai pas réussi. Quand j’ai cliqué sur ton nom j’ai vu que tu n’avais même pas ouvert le message que je t’ai envoyé il y a 4 jours. Tu as surement même déjà supprimé la conversation, ou même pire, tu passes à côté sans même y songer. Toute notre histoire est là, à te regarder d’en bas, et tu n’as déjà plus aucune considération pour elle. Voilà ce que je suis déjà pour toi : le passé. Quelque chose qui à duré un temps et qui est terminé. Et c’est tout. Il y en aura d’autres. Rien que d’y penser j’ai envie de vomir. Il y en aura d’autres… Je veux toutes les détruire, faire qu’elles n’existent jamais pour que tu sois toujours seul, pour que tu te souviennes toujours de moi. Pour que ça te brûle. Je ne voulais que toi et ça n’aura pas suffit.
- Blanche, récit de survie 2.
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mmepastel · 9 months
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Je n’ai pas réagi tout de suite car j’étais hors de connexion mais j’ai pris un sacré coup dans le plexus solaire avec l’annonce de la mort de Jane B.
Comme pour beaucoup, elle a fait partie de ma vie, et elle a beaucoup compté.
Quand j’étais jeune, je l’ai vue au zénith de Toulouse, avec ma sœur. Le frisson quand sa voix a retenti dans le noir, a cappella, entamant L’Aquaboniste, Gainsbourg venait de mourir, c’était son hommage, poignant. Puis on l’a découverte assise au bord de la scène, avec sa chemise blanche et son jean usé, et ses converses grâce à une coursive qu’il l’a enfin éclairée. Il se murmurait que Charlotte était dans les coulisses. Car oui, c’était aussi ça, Gainsbourg, Charlotte, puis Lou, Jacques Doillon, (sans parler de Kate, dont je n’oserai rien dire), que des personnes assez incroyables, ça ne peut pas être un hasard… voyez ce que je veux dire ?
A la même époque, je m’étais acheté un T-shirt blanc et un panier, et je voulais absolument lui ressembler (c’était très mal engagé), j’ai trouvé à prix d’or aux puces de Saint-Ouen le vinyle où elle arbore ce pull rouge, puis quand il est sorti, je me suis offert le coffret jaune pâle ci-dessus. Je l’ai écouté sans fin, avant, après le bac, longtemps longtemps.
Je sais que les gens se sont moqué de sa voix, de son accent, mais il se trouve que moi, je suis plus Jane Birkin que Céline Dion, et j’ai toujours aimé l’émotion qu’il y avait dans sa voix et le choix de ses mots dans ses interviews, j’ai aimé qu’elle n’ait pas perdu son accent, qu’elle se soit trouvé sa voix.
Son parcours courageux a montré qu’elle n’était pas juste une muse ni une interprète, voire une marionnette de Serge le facétieux.
Enfin, il faut bien l’avouer, je pense qu’on a rarement vu un visage aussi merveilleux dans nos télés. La grâce. Je reste fascinée, et désormais peinée. (J’ai de la peine à imaginer la tristesse de ses filles.)
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mes-mondes-perdus · 5 months
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Complètement épuisé psychologiquement ces derniers temps, la dernière fois que j’ai vu mon médecin généraliste il voulait me mettre en arrêt maladie, mais j’avais refusé, je voulais pas lâcher mes collègues pour la période des fêtes.
J’espère tenir, et quand tout ça sera fini je crois que je retournerai voir mon médecin.
Si j’explose pas en vol avant.
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De Ty à Dru
Bonjour Dru,
Je suis rentré de Londres, et Julian et Emma m’ont demandé de te dire « bonjour » et aussi « qu’ils t’embrassent ». Mais ce n’est pas le plus important dans cette lettre, ça arrive après. Mais tu ne devrais pas aller directement à cette partie. Je t’expliquerai bientôt pourquoi.
Blackthorn Hall est plutôt sympa, en fait. C’est grand et ancien, beaucoup de choses ne fonctionnent pas encore correctement, mais Julian et Emma ont beaucoup travaillé pour en faire un endroit accueillant. Il y a beaucoup de chambres. J’en ai choisi une pour moi, qu’ils ont nommée « la chambre grise ». Mais honnêtement, toutes les chambres sont plus ou moins grises. Ils ont dit que c’était pour que nous puissions les peindre si nous le voulons, que ce seraient nos chambres que nous pourrions décorer comme nous le souhaitons.
Tu devras choisir celle que tu veux quand tu viendras leur rendre visite, mais je suis sûr que j’ai trouvé celle que tu préféreras. Elle a vue sur le jardin, qui sera certainement la dernière partie à être rénovée et donc continuera à avoir l’air effrayant pendant un moment. Il y a toutes ces statues cassées sur lesquelles la végétation se propage, comme si elle essayait de tuer les statues. Comme si elle avait réussi à tuer les statues. On dirait que si on allait s’y promener, les tiges s’enrouleraient autour de nous pour nous attirer sous la terre. Tu vas adorer.
Je n’avais pas bien dormi avant d’aller à Londres, et maintenant je pense que c’était parce que j’étais inquiet. Anush dit que le corps révèle souvent comment on se sent même si l’esprit n’en a pas conscience. Comme quand on a la nausée avant un examen important. Tu comprends certainement ce que je veux dire.
Mais c’était bien. Surtout de voir Jules et Emma. Je ne m’étais pas rendu compte d’à quel point ils me manquaient avant de les revoir. Je crois que je le ressentais comme le décrit Anush, comme un poids bizarre dans la poitrine qui a disparu dès que Julian m’a pris dans ses bras. Peut-être que c’est pareil pour toi. Ou peut-être que tu sais déjà à quel point ils te manquent. Bref, j’ai pensé qu’il était important de te dire que tu me manques aussi et que ce sera agréable quand nous pourrons de nouveau tous être dans la même maison. Je pense qu’Irene s’y sentira bien aussi.
La carte de Ragnor a vraiment aidé, donc il avait bien fait de venir. Il a trouvé deux endroits à Londres où chercher les autres objets maudits, donc c’est un pas de plus vers une maison dé-maudite. Je sais, ce serait cool de vivre dans une maison maudite. Mais ce ne serait pas juste pour Rupert le Fantôme, puisqu’il est coincé là à cause de la malédiction. Et quoi qu’il en soit, il y a toutes ces rénovations que les entrepreneurs refusent de faire tant que la malédiction n’est pas rompue. Et ce serait plus confortable si le toit de la maison ne fuitait pas. C’est peut-être un peu trop glauque, même pour toi.
Voilà, nous avons parlé des chambres, de la maison et de Ragnor, donc si quelqu’un te le demande, tu pourras dire que nous avons discuté de ces sujets-là. Nous en arrivons à la partie de la lettre où j’ai des choses importantes à te dire. Mais je voulais que tu aies des informations à partager au cas où quelqu’un te demanderait si tu avais eu de mes nouvelles. Je veux dire, si quelqu’un d’important te le demande. Si quelqu’un que nous ne connaissons pas te le demande, Anush conseille de dire « Mets les voiles », ce que je ne comprends pas, mais il dit que ce sera tout à fait efficace.
La partie importante, donc. Rupert le Fantôme. Je n’ai pas vraiment réfléchi quand j’ai écrit plus haut que ce serait agréable que nous soyons tous ensemble. Enfin, oui, ce sera agréable, mais ce n’est pas aussi simple, du moins pour moi. C’est-à-dire que… Rupert a vu Livvy. Elle ne se cachait pas, et elle n’a pas semblé étonnée qu’il la voie. Mais j’ai passé tellement de temps à m’inquiéter que d’autres personnes vivantes la découvrent. Ça ne m’était même pas venu à l’esprit que, évidemment, il y a des fantômes partout, dans le monde entier, et ils sauront tous qu’elle est là. Les fantômes ici à la Scholomance savent qu’elle existe, bien sûr, mais Edvard et Prudence sont solitaires et personne ne leur prête vraiment attention. Prudence est toujours dans la bibliothèque à faire semblant de ranger des livres sur les étagères (à moins qu’elle ne range des livres fantômes, je ne sais pas) et Edvard arpente lentement les couloirs et ne parle presque jamais. Parfois il gémit, mais c’est juste parce qu’il se plaint.
Rupert et Livvy ont eu quelques conversations en privé, je suppose au sujet d’affaires de fantôme. Elle m’a dit qu’elle lui avait fait promettre de ne pas dire qu’il l’avait vue, mais les fantômes peuvent mentir. Et s’il en parlait à Emma ou Julian ? Et s’il voyait qu’il y a quelque chose de bizarre dans la nature fantomatique de Livvy et mentionnait ça en particulier ?
Le problème, c’est que ce n’est pas seulement Rupert. Même s’il garde le silence, j’ai déjà quasiment éveillé les soupçons d’Emma en discutant avec Livvy moi-même. J’ai dû lui dire que j’étais au téléphone avec toi. Je connais Rupert et je connais Edvard et Prudence, mais il peut y avoir des fantômes partout où je vais. Et si quelqu’un d’autre est présent et qu’un fantôme se met à discuter avec Livvy, je devrais donner des explications. Je me suis habitué à ce que Edvard et Prudence l’ignore, mais Rupert est venu directement dans la chambre et lui a demandé qui elle était.
Selon Livvy, je ne devrais pas m’inquiéter. Elle me rappelle que tous les Chasseurs d’Ombres peuvent voir les fantômes qui désirent être vus, comme Edvard et Prudence, mais qu’il est bien plus compliqué de voir un fantôme que ne veut pas être vu, et c’est le cas de la plupart des fantômes. Elle remarque que Rupert voulait être vu (d’abord par Emma et Jules, puis par Livvy et moi, même s’il n’y a que Livvy qui l’a vu clairement) mais dans le cas contraire, je n’aurais jamais su qu’il était là. Elle dit qu’elle arrive à se dissimuler de presque tout le monde (même de Jace, alors qu’il a en lui le pouvoir de voir les fantômes), et même de beaucoup de fantômes. Et que même s’ils finissent par la voir, ils ne sauront pas nécessairement qui elle est, ce n’est pas comme si les fantômes pouvaient s’identifier les uns les autres. Et elle souligne que s’il le faut, elle leur mentira.
Elle dit beaucoup de choses rassurantes. Mais ça m’a quand même donné des frissons, ce qui est selon moi mon corps qui fait comprendre à mon cerveau que j’ai peur. Si Julian et Emma apprennent pour Livvy, ça ne va pas simplement les mettre en colère. Ils auront l’impression de devoir faire quelque chose, comme l’aider à passer de l’autre côté. Les gens ne croient pas que les fantômes puissent être heureux, mais Livvy est heureuse. Elle m’aide avec mes devoirs et elle me donne des conseils pour Anush (il a des vues sur la sœur de Rayan, Nasha). Quand nous sommes seuls, nous faisons des jeux ou je lui fais la lecture. Elle ne peut pas tout faire, mais pourquoi être morte pour de bon serait mieux ? Tout le monde parle de « repos », mais personne ne sait vraiment, si ?
Peut-être que tu as des idées. Dis-moi si tu as des idées.
Bisous,
Tiberius
Texte original de Cassandra Clare ©
Traduction d’Eurydice Bluenight ©
Le texte original est à lire ici : https://secretsofblackthornhall.tumblr.com/post/686325109820211200/ty-to-dru
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marie-swriting · 11 months
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Sale Traître - MCU!Peter Parker
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Drabble Masterlist
Résumé : Tu te décides enfin à proposer un rendez-vous à ton crush, mais bien évidemment, Peter, ton grand frère, doit trouver un moyen de t'embêter à propos de ça.
Warnings : sister!reader, la reader a 15 ans et Peter en a 17, lae crush du reader est genré.e de manière neutre, lecture du journal intime de quelqu'un d'autre, fluff, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 852
Version anglaise
Prompt utilisé : “That’s not what you wrote in your diary...” (C’est pas ce que tu as écrit dans ton journal) de cette prompts list faite par @creativepromptsforwriting
“Cher journal, 
J’ai décidé que j’allais prendre mon courage à deux mains et proposer un rendez-vous à Avery demain. Je crois vraiment qu’iel m’aime bien. En tout cas, je l’aime beaucoup, iel est tellement magnifique ! 
Un film avec son actrice préférée, Margot Robbie, sort cette semaine, ça sera l’occasion parfaite pour lui proposer un rencard. J’espère qu’iel va dire oui. Peut-être qu’on s’embrassera pendant le film ? On se mettra peut-être même ensemble ! On verra bien. J’ai un crush sur Avery depuis deux ans, il est temps que ça avance.
Souhaite moi bonne chance.”
Tu refermes ton journal intime avec un sourire niais sur le visage. Tu sers ton carnet contre toi, contente d’avoir pu partager tes projets avec ton plus grand confident. Tu caches ton journal à sa place habituelle, sous une pile de vêtements que tu n’as pas touchée depuis des années avant d’aller te coucher. 
Comme tu l’as avoué à ton journal, le lendemain, tu cherches Avery pour lui proposer le rendez-vous. Comme vous n’avez pas cours ensemble, tu dois attendre la fin de la journée pour lui parler. Quand vous êtes enfin seul⋅e⋅s, tu commences la conversation comme tu le fais habituellement, espérant que ça t’aide à garder ton calme, même si ton stress ne fait qu’augmenter.
-Au fait, je voulais te demander, commences-tu avec appréhension, je sais que t’es fan de Margot Robbie et un nouveau film sort avec elle ce vendredi.
-Oui, j’ai vu ! J’ai tellement envie de le voir. 
-Ça te dirait qu’on y aille ensemble ? 
-C’est un rendez-vous ? questionne-t-iel avec un sourire.
-Qu’est-ce que tu dirais si je te disais oui ?
-J’accepterais sans hésitation.
-Alors, oui, c’est un rencard. 
Avery s’apprête à rajouter quelque chose quand tu entends ton frère, Peter, t'appeler pour que vous puissiez rentrer chez vous. Tu pousses un soupir de frustration avant de lui crier que tu arrives. Tu salues Avery et cours vers ton frère.
Quand vous êtes rentrés, tu vas dans ta chambre, récupères vite ton journal et commences à écrire. Tu décris l’interaction, tes attentes, la façon dont tu penses t’habiller ; Tu n’as jamais été autant dans les détails de tes sentiments pour Avery auparavant. Bien évidemment, ton journal a été témoin de toutes les fois où tes sentiments sont devenus un peu plus forts, mais ce jour-là, tu es littéralement sur un petit nuage alors ton carnet a le droit à toutes les informations. Tu continues à écrire jusqu’à ce que tu entendes Tante May arriver. 
Sans attendre une seconde, tu ranges ton journal et la retrouves dans le hall d’entrée alors qu’elle finit de quitter ses chaussures. Juste en voyant ton grand sourire, May comprend que tu as hâte de lui dire quelque chose
-Tu m’as bien l’air agité, Y/N. Qu’est-ce qui s’est passé en cours pour que tu sois aussi joyeuse ? demande-t-elle sincèrement. 
-Je voulais te demander si je pouvais aller au cinéma avec Avery ce vendredi, après les cours.
-Si la séance n'est pas trop tard, tu peux, oui. Mais c’est qui Avery ? Je lae connais ?
-On a quelques cours ensemble. Iel est très gentil⋅le, lui assures-tu, tentant de cacher ton grand sourire. 
-Oh et c’est juste un⋅e ami⋅e ? 
-Oui, quoi d'autre ?
-C’est pas ce que tu as écrit dans ton journal, intervient Peter avec un sourire malicieux. Si je me rappelle bien, ça fait deux ans que tu as un crush sur Avery. Tu penses même que “iel est tellement magnifique” et tu as “juste envie de lae prendre dans tes bras à chaque instant”, dit-il en citant différents passages de ton journal. T’as même envie de l’embrasser pendant votre séance ciné. 
-N’importe quoi ! te défends-tu avant d’avoir une réalisation. Attends, est-ce que tu viens de dire que tu as lu mon journal ? 
-Honnêtement tu devrais trouver une meilleure cachette que ta pile de vêtements. 
-Je vais détruire tes legos, Peter, dis-tu calmement et Peter comprend qu’il est foutu.
Il ne prend pas le temps d’ajouter quoique ce soit avant de courir en direction de sa chambre. Tu te lances à sa poursuite sans attendre.
-Reviens ici, sale traître ! Je vais te tuer ! 
-May, aide-moi ! supplie Peter, en panique et May soupire, désespérée. 
-Peter, Y/N, arrêtez ! J’ai pas le temps de gérer vos histoires, dit May, essayant à peine de calmer les tensions.
Tu frappes frénétiquement à la porte de la chambre de Peter en l’insultant et le menaçant alors qu’il utilise sa force surhumaine pour ne pas te laisser rentrer. Il lui faut quelques secondes pour comprendre qu’il ne pourra pas se sauver de cette situation aussi facilement. Peter se saisit de son sac avec sa tenue de Spiderman avant de lâcher la porte et de partir par la fenêtre. Quand tu entres enfin et que tu ne le trouves pas, tu cries de frustration. Toutefois, tes yeux se posent sur la dernière construction lego que Peter a faite avec Ned. Tu sais qu’ils ont mis des heures à la construire. Tu souris de manière machiavélique avant de t’en emparer et de retourner dans ta chambre, attendant avec impatience le retour de ton frère pour le faire payer.
Drabble Masterlist
{Ceci est mon blog secondaire donc je répondrai aux commentaires sous le pseudo @marie-sworld}
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pauline-lewis · 4 months
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Showtime, folks (ou le bilan 2023)
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Le 20 décembre j’ai eu 37 ans et j’ai revu All that jazz de Bob Fosse. J’ai instauré une tradition à cette date depuis que j’ai emménagé à Brest : je fais une pile de pancakes et on s’installe devant la télé pour voir une comédie musicale. Le jour se lève doucement, les chats s’allongent sur nos jambes, je reçois quelques messages et je laisse le temps se déployer doucement. Cette année, donc, je me suis réveillée avec Bob Fosse, avec ce film que j’ai aimé encore plus fort en le revoyant. C’est un film sur la névrose, un film sur la mort, un film sur les relations bizarres et belles, un film sur un homme qui sait qu’il est naze et qui continue de l’être. Un film pour vieillir, en somme.
Un film pour la nouvelle année aussi, car on sait qu’encore une fois on se lèvera, on se regardera dans la glace et on se dira Showtime, folks Parce qu’on saura qu’on est reparti·es pour un tour.
Cette année je n’avais pas envie de faire mon bilan traditionnel sur Tailspin parce que je ne peux pas faire sens du chaos — mais j’aime bien mettre mes tops quelque part alors je voulais les coller ici. Je me suis rendue compte que chaque année j’écrivais qu’il était difficile de tirer un bilan d’une année (tant les réussites et les échecs personnels ont de moins en moins de sens à mes yeux) alors peut-être qu’il faut simplement arrêter d’essayer.
En 2023 j’ai tout simplement continué, j’ai écrit des choses que j’aimais et d’autres que je n’aimais pas, j’ai râlé souvent et j’ai hurlé parfois, j’ai marché dans la rue avec d’autres gens sans obtenir gain de cause (et il a fallu, chaque jour, chercher la recette contre le découragement), j’ai donné mes premiers ateliers d’écriture sans savoir si je le faisais correctement, j’ai préparé la suite, je me suis souvent demandé pourquoi, comment, dans quel but et je n’ai pas toujours trouvé de réponse. J’ai pleuré dans la rue en écoutant The fall of Mr Fifths, j’ai eu des conversations difficiles, je me suis inquiétée pour mes proches, j’ai attendu, j’ai espéré, j’ai mangé un donut à la banane avant la séance de All the beauty and the bloodshed sous la pluie brestoise, j’ai pensé à une scène de The Fabelmans si fort que je croyais l’avoir inventée, j’ai écouté Sufjan Stevens, je me suis cassé la voix au karaoké, j’ai vu Rufus Wainwright chanter Montauk et j’ai hurlé quand j’ai reconnu les premières notes de The crying of lot G au concert de Yo La Tengo (quel instant de joie je ressens quand ils sortent un titre improbable — et adoré — de leur catalogue). J’ai essayé de changer. Parfois ça n’a pas marché et parfois j’ai senti que j’arrivais à faire bouger légèrement ce qui semblait pourtant indéboulonnable en moi, alors j’ai continué. J’ai pleuré 72 fois en regardant This is Us, j’ai lu la rentrée littéraire dans l’herbe fraîche du début d’été, j’ai parfois parcouru et reparcouru les mêmes phrases en me demandant de quelle matière elles étaient faites, j’ai vu des auras se développer sous mes yeux, j’ai demandé à la psy quand est-ce qu’enfin on arrête d’angoisser (jamais, semble-t-il). Je me suis enthousiasmée, parfois toute seule, parfois avec d'autres. J’ai brodé pendant des heures, foiré mon enchaînement de claquettes, vu la mer, bu des thés. Je me suis réjouie des choses les plus minuscules et j’en ai parfois tiré une certaine fierté. J’ai décidé de beaucoup réduire les réseaux sociaux et en mettant 150 outils en place, j’ai à peu près réussi.
Et souvent le matin devant la glace je me suis dit Showtime folks Avec un sourire un peu forcé
Et sur ce, voilà quelques tops, avec un peu de retard et dans des ordres aléatoires !
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Les plus beaux films découverts en 2023
The Fabelmans de Steven Spielberg Anatomie d’une chute de Justine Triet Les feuilles mortes d’Aki Kaurismäki Toute la beauté et le sang versé de Laura Poitras Retour à Séoul de Davy Chou Aftersun de Charlotte Wells The Bigamist d’Ida Lupino It should happen to you de George Cukor Save the tiger de John G. Avildsen L’envol de Pietro Marcello This property is condemned de Sydney Pollack Hairspray d’Adamn Shankman Aprile de Nanni Moretti La forme de l’eau de Guillermo del Toro Killers of the Flower Moon de Martin Scorsese
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Mes livres préférés parmi ceux que j'ai lus en 2023
Corps vivantes de Julie Delporte (éditions Pow Pow) Madones et putains de Nine Antico (éditions Dupuis) Des femmes et du style d’Azélie Fayole (éditions Divergences) Checkout 19 de Claire-Louise Bennett (ed. Jonathan Cape) Le livre d’un été de Tove Jansson (éditions Le livre de poche, trad. Jeanne Gauffin) Alison de Lizzy Stewart (éditions Serpent’s Tail) Anna partout de Chloé Ronsin Le Mat (éditions Scribes) Cavaler seule de Kathryn Scanlan (éditions La Croisée, trad. Laetitia Devaux) La version de Debora Levyh (éditions Allia) Ironopolis de Glen James Brown (éditions du Typhon, trad. Claire Charrier) L’invincible été de Liliana de Cristina Rivera Garza (éditions Globe, traduction Lise Belperron) Tout le monde n’a pas la chance d’aimer la carpe farcie d’Elise Goldberg (éditions Verdier) Triste tigre de Neige Sinno (éditions P.O.L) Monica de Daniel Clowes (éditions Fantagraphics)
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Quelques séries aimées en 2023
This is us Beef (saison 1) Succession (saison 4) Shrinking (saison 1) Fleishman is in trouble (saison 1) Starstruck (saison 3) Party Down (saison 3) Extraordinary (saison 1) Somebody somewhere (saison 2) Fosse/Verdon (saison 1)
youtube
Mes disques pref
Yo La Tengo – This Stupid World Chiens de Faïence – Déjà bien Sufjan Stevens – Javelin Blonde Redhead – Sit Down for Dinner Wilco – Cousin Sonny & the Sunsets – Self Awareness Through Macrame Julien Ledru – Mellotone Valley Cat Power – Cat Power sings Dylan Lana Del Rey – Did you know that there’s a tunnel under Ocean Blvd Colin Newman – Commercial Suicide (1986) Fever Ray – Radical Romantics
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gerceval · 1 year
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Le Choix - chapitre 6
Une fic hebdomadaire dont vous pouvez choisir la suite en votant chapitre après chapitre !
[Commencez depuis le chapitre 1]
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Alors qu'il était sur le point de se mettre en route vers la chambre dans laquelle il avait laissé Lancelot, il se ravisa. Et puis merde tiens ! il pouvait bien aller retrouver Guenièvre et essayer de se démerder pour savoir ce qu'elle avait bien pu vouloir dire. Qu'est-ce qui pouvait bien risquer de lui arriver, après tout ?
Alors comme ça sa femme pensait que lui et Lancelot... "Depuis de nombreux mois" avait-elle dit. Il se tritura les neurones pour essayer de mettre le doigt ne serait-ce que sur un épisode qui aurait pu faire penser que quelque chose se tramait entre lui et Lancelot. Rien ne lui vint. Au contraire, ils n'avaient cessé de se lancer des piques ces derniers mois : Lancelot avait commencé relativement récemment à lui taper sur le système en montant sur ses grands chevaux encore plus souvent que d'habitude. Il se sentait lui-même parfois exagérer sa propre détente - d'aucuns diraient son propre laxisme - par pure provocation, et Lancelot ne manquait jamais de réagir au quart de tour, lui faisant sentir qu'il méprisait son manque d'honneur chevaleresque. Bref, les relations n'étaient pas au beau fixe, et il avait du mal à voir comment Guenièvre avait pu interpréter cela comme les débuts d'une liaison secrète.
Mais cela l'inquiétait peut-être moins que les mots et le geste qu’elle avait eus à la fin de leur conversation. « Mon affection pour vous », qu’est-ce que c’étaient que ces conneries. Non, décidément, il lui fallait en avoir le cœur net. Mais il lui fallait un plan. Le froid du couloir le poussa à réfléchir plus vite. Voilà : il irait voir Guenièvre sous le prétexte de chercher une nouvelle chambre libre, et il se débrouillerait pour orienter la conversation sur le sujet d’Arthur. Pas le stratagème le plus élaboré du monde, mais ça ferait bien l’affaire.
Se faisant le plus discret possible (lui qui était en apparence le seigneur Lancelot ne pouvait définitivement pas se permettre d’être vu en train de pénétrer dans la chambre de la reine), il se glissa jusqu’à la porte et toqua doucement. Guenièvre ouvrit presque un peu trop rapidement.
- Seigneur Lancelot c’est encore vous ! Entrez, vite !
Il ne s’y était pas attendu, à celle-là. De mieux en mieux. Il entra dans la chambre. Mais dès que la porte fut refermée derrière lui, un silence s’imposa, puis commença à s’étirer dangereusement. Tous deux en chemise de nuit, ils n’osaient pas se regarder – ou plutôt, sentant que Guenièvre n’osait pas le regarder en face, Arthur ne savait plus comment se comporter. Comment Lancelot aurait-il agi dans cette situation ? Il ne voulait pas vraiment le savoir. Au bout de longues minutes, pendant lesquelles Arthur avait fini par se dire qu’il leur serait à tout jamais impossible d’échanger une parole, Guenièvre finit par dire :
- Vous n’êtes pas vraiment censé être là, vous savez.
Il se racla la gorge.
- Bien sûr, c’est juste que…
Il se racla la gorge une seconde fois. Soudain, elle était juste à côté de lui, lui touchant le bras d’un air suppliant :
- Seigneur Lancelot je vous prie d’oublier tout ce que j’ai dit tout à l’heure, j’ai parlé trop vite, je ne voulais pas…
- Ça pour parler trop vite ya pas que vous, marmonna-t-il dans sa barbe.
- En tout cas je préfère ne rien savoir.
- Vraiment ? Vous ne voulez pas savoir ce que votre mari… ?
- Mon mari ! Il m’a toujours bien fait comprendre la différence entre ses oignons et les miens, c’est moi qui vous le dis !
Certes. Après tout c’était vrai, s’il avait envie de se taper le seigneur Lancelot il faisait bien ce qu’il voulait ! Bon. Il était tard, et il était fatigué ; son cerveau lui jouait des tours. Qu’aurait répondu Lancelot à ça ? Il grimaça intérieurement avant de répondre :
- Ça n’a pas dû être facile tous les jours, ma reine.
Elle osait le regarder dans les yeux désormais, et elle l’observait même avec un drôle d’air. Quel trouble l’empêchait donc de continuer sur le sujet d’Arthur pour essayer de lui soutirer ce qu’elle pensait de lui ? Ils étaient tout près l’un de l’autre, debout au milieu de cette grande chambre dont il remarquait pour la première fois tout l’espace vide à la lueur des quelques bougies qui se consumaient sur la table de chevet de Guenièvre. Il baissa les yeux vers elle.
[Votez ici pour ce qui se passe au chapitre suivant !] [Lisez le chapitre suivant ici]
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pikmininaplane · 1 year
Note
Je sais pas comment j'ai pu rater cette occasion- Mais je suis la pour le DVD commentary !! :DD
Et sans grande surprise j'aimerais tout savoir sur Lux Lunae ! J'aime trop comment tu met en scène cet univers !!
J’ai eu beaucoup de mal à choisir un seul passage, du coup j'en ai pris 2 qui font 500 mots à eux 2. ( J'espère que c'est okay )
Donc de "Elle n’avait pas pour habitude de sortir la nuit..." à "..y a pas grand monde que j’aimerais voir là-haut.” Pour la première.
Et "Un battement. Deux battements. Trois battements..." à "...un monument à l’inévitable et à l’éternité."
(Referring to this ask game)
Ohohoho, kitty time !! :3c
Et 😭 oui c'est ok, prenez des extraits de plus 500 mots si vous voulez, je suis pas à ça près X) Voire plusieurs extraits, en fait, moi on me donne l'opportunité de ramble sur mes fics je suis ravie–
Elle n’avait pas pour habitude de sortir la nuit – et encore moins de le faire sans la protection d’un ou deux gardiens. Même les chatons le savaient : la ville était sans pitié pour ceux qui s’y égaraient, et sans soleil pour veiller sur eux, ils n’avaient plus un chat à prier.
(Les gardiens étant l'équivalent des guerriers, Béa/Tournesol n'a pas l'habitude de sortir sans ; techniquement cette ligne est. Un peu stupide vu qu'on apprend quelques paragraphes plus tard qu'elle est accompagnée par Liam, mais shhh– Je réalise d'ailleurs maintenant que la ligne sur le soleil insinue un peu que les chats de la Colonie ont un genre de religion autour du soleil, mais c'est pas le cas, hein, c'est juste. Plus safe en journée en ville X'))
Enfin, si. Elle en avait, maintenant, des chats à prier.
Ç’avait été une découverte déroutante. Toute sa vie, elle avait vécu sans croyances, s’était dévouée à son rôle de guérisseuse, malgré des méthodes qu’on lui reprochait peu orthodoxes mais qu’elle ne considérait que comme une façon comme une autre de sauver des vies. Toute sa vie, elle s’était jugée seule responsable des vies qu’on lui confiait, des vies qu’elle avait entre ses pattes.
(Petite référence aux saignées de la Béa canon, même si honnêtement j'ai aucune idée de comment ça se retranscrirait dans l'AU – est-ce qu'elle. Mort ses patients jusqu'au sang ? À réfléchir... ou pas, d'ailleurs 😭)
Et voilà qu’on lui présentait une puissance autre. Une puissance supérieure, capable de régir la vie des chats de Gangs, de leur apporter leur aide ou, au contraire, de les maudire s’ils leur désobéissaient.
(En utilisant Béa/Tournesol ici, j'utilise une technique très commune dans pas mal de fantasy, qui a probablement un nom, mais que j'appelle affectueusement "je lance un pèquenaud qui connaît rien au système du coin pour l'introduire au lecteur non initié" <3 D'ailleurs, techniquement, de tout l'OS, c'est le passage avec Yann qui est venu en premier ! À la base je voulais juste écrire un passage cryptique avec une apparition de Yann, et j'ai même failli utiliser MT en personnage principal (et réduire tout ça à un rêve qu'il finirait par shrug off au réveil), mais Béa me fournissait plus d'opportunités de subplots et me permettait de coller au thème Lune, sur lequel j'avais très envie d'écrire :])
Où avaient été ces chats, tout ce temps, lorsqu’elle s’était battue contre le temps, tentant désespérément de garder en vie une âme qui lui échappait ?
(Petit questionnement à la Papillon ✨ ... enfin je crois, mes souvenirs de Papillon sont vagues et j'en suis pas arrivée là à ma relecture du cycle 2, mais c'est l'idée que j'en ai en tête X))
Elle avait du mal à croire en eux, elle devait se l’avouer. Mais intégrer le Gang signifiait accepter ses traditions, et ce voyage au clair de lune n’en était qu’une parmi tant d’autres.
(Le clair de lune..... *sigh* la première version de cet OS parlait de pleine lune, parce que je pensais que c'était là que se réunissaient les guérisseurs, pour une raison ou une autre ? Puis j'ai relu le tome, quoi, 3 ? Et j'ai réalisé que c'était à la demi-lune qu'ils se retrouvaient. Puis j'ai lu le tome 5 et en fait c'était à la nouvelle lune qu'ils se retrouvaient. Puis j'en ai discuté avec Spotty et en fait non c'était bien la demi-lune– bref, tout une histoire X'))
“Un problème, ma pote ?”
(Si y a bien un problème auquel je m'attendais pas en écrivant cet AU, c'est bien la question des speech patterns, parce que mine de rien, la façon de parler des chats de LGDC est très "simpliste" : ils se tutoient tous, ont tous un niveau de langage globalement courant et family-friendly, s'aventurent peu dans le familier ou le soutenu, et ont rarement des tics de langages bien à eux ; or, ce genre de différences dans le langage, RPZ en regorge– et encore, ça se voit peu dans Ad Nominem et encore moins dans Lux Lunae, parce qu'il n'y a que des personnages qui se tutoient et ont un niveau de langage courant, même si j'ai cru comprendre que les chats qui lâchent des 'putain' avaient surpris, mais pour écrire des personnages comme MT ? MT, le chef de gang qui qualifie tout le monde de reuf et de bitch, menant une cérémonie, ce truc au langage extrêmement précis et solennel ? Ouais, c'est un équilibre à trouver, hein X') Je ne prends bien sûr absolument pas cet exemple à cause d'un potentiel WIP, nooon.....)
Les oreilles de Tournesol Écarlate tressaillirent tandis que se coulait à ses côtés la forme rousse et élancée de Faux Trèfle, l’œil curieux et la queue battante.
“Non, non, pas du tout, m’sieur !” miaula-t-elle prudemment tandis que ses oreilles, par instinct, s’aplatissaient contre son crâne.
(Aslkjsdfs au contraire, les comportements de chats, c'est quelque chose que je m'attendais pas à autant apprécier écrire <3 Les mouvements d'oreilles, de queues, la fourrure, le museau, les miaulements, les feulements, les ronronnements, j'adore écrire tout ce qui est relatif aux habitudes et actions des chats en tant que chats ✨)
Faux Trèfle pencha la tête sur le côté, comme peu convaincu, mais n’insista pas. “Bon. Prête pour ta première rencontre avec nos ancêtres ?”
Non, bien sûr que non. Comment être prête à rencontrer les esprits potentiellement fictifs de chats de Gangs morts ?
Tournesol Écarlate acquiesça néanmoins.
“Tu les as déjà vus, les chats des étoiles, toi, m’sieur ?” tenta-t-elle, en une tentative à peine dissimulée de se rassurer.
Le matou leva le museau vers le ciel.
“Pas vraiment, non. Ils apparaissent pas trop aux guerriers ordinaires comme moi. On est pas assez intéressants pour eux, je suppose.”
Son ton était presque… mélancolique. Presque déçu.
(Est-ce vous aussi vous pensez souvent au fait que 90% des chats ne voient jamais aucun chat ou signe du Clan des Étoiles avant leur mort et croient toute leur vie en l'existence d'esprits qu'ils n'ont pas de chances de rencontrer. Est-ce que vous aussi vous pensez aux jeunes chats qui apprennent que les esprits choisissent certains d'entre eux et en font leurs héros et qui espèrent longtemps être choisis par une prophétie avant de lentement réaliser qu'ils font partie de ceux qui ne seront que des chats ordinaires ? Parce que moi jamais, hahaa... Bref je pense que ce serait le cas de Liam. J'ai aucune preuve et ça sert pas à grand-chose niveau scénario mais. Ouais.)
“De toute façon,” enchaîna-t-il en secouant le museau, “y a pas grand monde que j’aimerais voir là-haut.”
(Et ooh, une angsty backstory qui pointe :3c Techniquement il a pas de backstory décidée, mais j'aime bien me dire qu'il avait pas vraiment d'amis autres que Marcello et que les seules personnes qui l'attendent au Clan des Étoiles sont ses parents, qu'il a pas particulièrement envie de revoir.....)
–––
Un battement. Deux battements. Trois battements.
(Une énumération à trois éléments, aka ce que je fais de mieux 👍 /hj, mais un ami m'a fait remarquer que j'en utilisais beaucoup en lisant une de mes fics il y a des années et j'y repense à chaque fois que j'en fais une T-T)
Tournesol Écarlate avait cessé de compter depuis bien longtemps lorsqu’elle décida qu’elle en avait assez, et qu’elle se contenterait de mentir à Faux Trèfle s’il lui demandait ce qu’elle avait vu.
Lorsque ses yeux se rouvrirent, elle n’était plus à Los Santos.
(Le coup de "le protagoniste attend un changement qui ne vient pas mais découvre que le changement s'est produit hors champ alors qu'iel est sur le point d'abandonner", un classique !)
Elle laissa échapper un hoquet de surprise.
(Apparemment les chats peuvent vraiment avoir le hoquet ; j'aurais mis ça quoi qu'il arrive je pense. J'aurais pas été la première à trop personifier les chats pour que ce soit réaliste X))
Partout autour d’elle s’étendait une vaste plaine semblant infinie, sans un arbre ou un rocher pour en perturber la clarté. L’herbe était agitée d’un léger vent dont Tournesol Écarlate ne ressentait pourtant pas la moindre brise, et le ciel nocturne était parsemé de plus d’étoiles qu’elle n’en avait jamais vues. Le lieu semblait imperturbable, imperturbé, un monument à l’inévitable et à l’éternité.
(Honnêtement je savais plus comment était décrit le lieu où les chats rencontraient le Clan des Étoiles dans les livres (et d'ailleurs je crois qu'il y en a plusieurs, en fait, ça dépend des chats) donc j'ai improvisé une plaine un peu surnaturelle~ Et j'aime beaucoup la dernière phrase mais c'est purement des fioritures, hein, je trouvais juste ça joli X))
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steff-02 · 7 months
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Enfin les courbatures commencent à passer…bon c’est pas encore ça mais c’est sûr le bon chemin 😄
Ce matin, nous avons décidé d’aller voir l’aquarium des deux océans. Il est vraiment beau. Autant il y a des tout petit bassin avec des anémones, autant il y en a des gigantesque avec des raies, des tortues ou encore des requins 🦈. J’ai même vu mes copines les méduses, elles sont très très belles, mieux dans un aquarium que dans la mer 😂 Il y avait pas mal de monde, surtout pas mal d’école qui venaient faire la visite.
Nous prenons ensuite la route pour Hout Bay ( où on est passé hier avec le bus). On y avait vu un chouette restaurant en passant alors ça y est, on y est. Le cadre est hyper sympa, tout est en bois, on se croirait presque dans un bateau (de pirate, me dit Dan)🛶! On commande tout les deux du poisson. Je voulais un filet mais ils en avaient plus, alors je ne retrouve avec un poisson entier. Mais il était super bon, en plus accompagné d’une sauce au citron, un régal 😊!
Repas terminé, on se rend au parc “World of birds” qui se situe pas loin. On s’attendait à un tout petit parc, en plus l’entrée a couté trois fois rien, mais en fait on est resté bien 3h ! Il y avait des oiseaux traditionnels tel que des paons, des perruches, des hérons, des hiboux ou encore des flamants roses, mais également des espèces plus sud africaines tel que des cacaos à bec jaune, des ibis sacrés ou encore des jaribus d’Afrique. A notre grande surprise, il y avait aussi plein d’autre animaux. Des tortues, des porc-épics, des cochons d’Inde, des alpagas, des chèvres et une multitude d’espèces de singes 🐒! Et le clou du spectacle : the monkey jungle ! Une fois le matin et une fois l’après-midi, pour une durée d’une heure trente, ils ouvrent un très grand enclos à singe au public. Et par petit groupe, nous pouvons entrer durant une quinzaine de minutes pour être au plus près des singes. Ils sont tellement chou ! Ils grimpent sur toi, jouent avec tes cheveux, essaient de savoir ce que tu as dans les poches…ils sont super légers et ils ont les mains toutes douces ! On aimerait presque ( on veut me dit Dan) en adopter un 😍! On ressort du parc il est presque 17h, c’est l’heure de la fermeture 😂. On prend la voiture et direction l’hôtel. On reprend la bouteille de rosé d’hier et on retente notre chance pour voir le couché de soleil. Il y a quelques nuages à l’horizon mais on y croit. Malheureusement le coucher de soleil a lieu pile poile derrière la seule tour devant l’hôtel…🙄 Tant pis on aura quand même pris l’apéro avec une belle vue ;) On a pas trop faim alors on a juste été s’acheter des cuisses de poulets avec un morceau de pain (correction de Dan: j’avais pris un sandwich et quand je l’ai vu revenir avec deux cuisses de poulet qui avaient l’air meilleures. J’ai fait mes yeux doux pour en avoir une (j’ai réussi comme d’habitude) et donc ON a mangé une cuisse de poulet chacun) 😂😂.
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NSBC • Chapitre 5
Étrangement, alors que je devais partir au travail juste après, je n’y pensais que très peu. Il n’y avait qu’Edward dans ma tête. Mais j’allais très vite être ramenée à la réalité…
« BERRY ! »
Oups. Victoria me fait signe de venir dans son bureau. Elle n’a pas l’air très content…
« Ok, je n’ai qu’une chose à dire. Vous lui faites du mal, je vous fais vivre un enfer, et vous pouvez dire adieu à tout espoir de promotion. C’est clair ? »
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Aïe. Ça pique, comme menace. Mais venant de la personne qui lui a donné mon adresse, c’est gonflé, quand même… Nous nous sommes assises, elle à son bureau et moi à côté.
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« Pourquoi lui avez-vous donné mes coordonnés, alors, si vous ne vouliez pas que je le fréquente ?
– Premièrement, je n’ai jamais dis que je ne voulais pas que vous le fréquentiez. Juste que si vous lui faites du mal, ça va mal se passer pour vous. Deuxièmement, il vous a trouvé tout seul, comme un grand, parce que justement, je ne voulais lui divulguer aucune information sur vous.
— C’est… C’est gentil… »
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« Donc, j’espère que j’ai été claire…
— Oui, mais… Vous savez… Il n’y a rien de sérieux, pour l’instant… On s’amuse, c’est tout… »
Cette phrase n’a pas eu l’air de lui plaire.
« Écoutez, Edward s’attache très vite, même s’il le niera si vous lui demandez. C’est moi qui ait du recoller les morceaux à chaque fois qu’il s’est vu passer sa vie avec une fille qui finissait toujours par le larguer. »
Elle se lève et passe devant moi.
« Si vous lui faites miroiter des choses qui n’arriveront jamais, je m’occuperai de vous à votre tour. »
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A mon tour ? … Mais qu’est-ce qu’elle a fait aux ex-petites-amis d’Edward, exactement… ?! Un frisson me parcourt l’échine. Que ce soit du bluff ou pas, cette fille est réellement effrayante…
J’ai passé une sale journée au travail… Dès que j’étais dans la même pièce que Victoria, j’étais tendue. Et elle n’était pas beaucoup mieux, j’avais l’impression qu’elle essayait de me tuer juste avec ses yeux…
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Heureusement, j’ai pu travailler avec Pirus, et ça, c’était cool.
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Mais à la fin de la journée, une conclusion s’est imposée à moi… Il fallait que je parle à Edward.
Quand je suis rentrée, j’ai mangé un morceau et j’ai immédiatement tapé son numéro.
« Allô, Edward ? Oui, il faudrait qu’on parle de quelque chose, si tu pouvais venir…
— […]
— D’accord, je t’attends. »
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Il n’a pas mis longtemps à arriver. En fait, il habite peut-être pas loin, c’est pour ça qu’il m’a trouvée facilement…
Mais il faisait une tête d’enterrement.
« Bah alors, qu’est-ce qui t’arrives ?
— T’es fâchée, non… ? »
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« Fâchée de quoi ?
— Victoria a piqué une crise quand je suis rentrée ce matin, je savais qu’elle allait t’en faire voir de toutes les couleurs aujourd’hui, même si je lui ai dis de rien faire…
— Ah… »
Bon, au moins il connaît sa sœur, c’est le moins qu’on puisse dire… Je décide de lui raconter ce qu’elle m’a dit.
« C’est pas vrai, elle a pas dis ça ?
— Si… »
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Je l’ai invité à entrer pour qu’on puisse discuter plus tranquillement.
« J’en ai marre, on a 25 ans, bon sang, et elle me traite encore comme l’adolescent facilement corruptible que j’étais en effet…
— C’est normal, c’est une grande sœur.
— Jumelle.
— Oui, enfin, pour elle, c’est tout comme, d’après ce que j’ai compris. »
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Il soupire. Quelque chose me turlupine encore, cela dit…
« Mais, Edward… Elle a laissé sous-entendre qu’elle l’avait fait payer à tes anciennes petites-amies… C’est vrai ?
— Hahaha, elle t’a dis ça ? Bon, ce qui s’est passé, c’est que j’ai traîné avec des gens, dont des filles, pas très fréquentables à un moment donné. Et Vic, elle, était membre du club de boxe, et elle était plutôt douée. Alors il se trouve que quelques-unes des filles avec qui je suis sorti ont eu le nez cassé, mais elle avait vraiment des problèmes de la gestion de la colère à l’époque. On venait de perdre nos parents, tout ça… Jamais elle ne ferait ça aujourd’hui, elle a juste voulu te faire peur. »
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Ça explique pas mal de choses, dont son caractère de cochon…
« D’accord…
— Elle a beaucoup de prestance, et elle en joue énormément. Ne te laisse pas berner, c’est un conseil que je te donne. Si tu lui tiens tête, paradoxalement, elle t’appréciera davantage, je crois. »
Elle est compliquée, cette fille…
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« Et toi, tu fréquentes toujours des gens louches ?
— Eh ! Pas du tout ! Ouais, je sais, à cause du décès soudain de nos parents, on a un peu fait des bêtises… Elle se battait, moi je m’accrochais aux gens qui me donnaient de l’affection en dehors du cadre familial, même si elle était factice… Mais on a grandi, on a mûri, on a fait des études, maintenant tout va bien, je t’assure ! Mon intérêt pour toi est parfaitement sain ! »
Je ne peux m’empêcher de rire. Me voilà rassurée. Je décide de me blottir contre lui,  et de profiter de cette soirée pour continuer sur notre lancée et nous découvrir un peu plus.
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swedesinstockholm · 5 months
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5 novembre
depuis quelques années le mois de novembre est devenu le pire mois de l'année, alors qu'historiquement c’est censé être mon mois, avec le scorpion et mon anniversaire et noël au bout du couloir. mais là j'ai envie de le faire disparaitre mon anniversaire qui marque le temps qui passe et de crier whitehead you were WRONG je suis le grain de sable dans la théorie de la process philo parce que je bouge pas moi, jamais. je suis, dans l’ordre chronologique de mes divers diagnostics: endormie, gelée, à moitié morte, anesthésiée. sans oublier le moteur de ferrari coincé dans une deux chevaux. gracious.
ça va faire 48h que je suis enfermée dans ma chambre parce que maman est malade et que j’ai pas envie de tomber malade alors que ça changerait pas grand chose à mon quotidien pour être honête. dehors il pleut et c’est la tempête et hier soir j’ai regardé real housewives of new york jusqu’à deux heures du matin pour couvrir le bruit des voisins qui rigolaient à gorge déployée avec leurs invités en bas. j'avais l'impression de m'être cramé le cerveau mais dans un des épisodes jenna lyons va dans un bar lesbien de manhattan et monte sur scène pour danser avec une drag queen strip teaseuse donc ça en valait la peine. je veux aller dans un bar lesbien avec jenna lyons et qu’elle flirte avec moi ostensiblement pour me ramener dans son appart de soho archi luxe que je connais déjà par coeur.  
j’ai vu sur ig que bettina heldenstein était allée voir les mêmes expos que moi à paris + celles que je voulais aller voir mais que je suis pas allée voir parce que trop cher. j’ai fini par aller voir l’expo sophie calle mercredi matin, y avait beaucoup de monde et les deux femmes devant moi ont rien payé parce qu’elles travaillaient dans la culture. j’ai bien aimé voir toutes ses idées de projets non réalisés ou abandonnés. j'étais un peu agacée par son privilège d'avoir grandi dans une famille de riches bourgeois cultivés aussi. elle dit qu’elle est devenue artiste pour plaire à son père qui était collectionneur d'art. parce qu’elle savait pas quoi faire d’autre. parfois j’aimerais savoir comment j’aurais fini si j’avais grandi avec mon père. mon père médecin qui criait beaucoup et qui tenait à ce qu’on fasse notre scolarité ici plutôt qu’en france. est-ce que j’aurais fini par péter un câble? est-ce que je me serais rebellée comme une ado normale? j’étais pas une ado rebelle du tout et je m’identifiais à 100% à la réplique de jason schwartzman dans bored to death quand il dit i’m not good with anger i go straight to depression. ma désobéissance se cantonnait à sécher compulsivement les cours à gros coups de mensonges éhontés pour rentrer à la maison et regarder desperate housewives en paix. jamais d’alcool ni de cigarettes ni de drogue, j’avais les films et les séries.
à paris dans le metro j’écoutais une fille d’une vingtaine d’années qui racontait à son amie la première fois qu’elle avait eu un crush sur une fille qui était hétéro et son amie lui demandait si elle le lui avait dit mais j’ai pas entendu la suite. ça m’a renvoyée à moi à paris y a douze ans avec ma profonde solitude face à mes tout nouveaux et terrassants sentiments pour j. et puis le soir chez chartier on était assises à côté d’un jeune étudiant en première année de licence de lettres modernes qui parlait de ses cours chiants et de ses devoirs à rendre avec sa mère en visite à paris et ça m’a rendue un peu mélancolique, pas dans le sens nostalgique mais dans le sens si je m’étais penchée vers leur table pour lui dire que moi aussi j’avais fait des études de lettres modernes à la sorbonne et qu’il m’avait demandé ce que j'en avais fait j’aurais eu que des regrets à lui rapporter. regrets de pas avoir continué dans la linguistique l’édition ou le cinéma pour avoir au moins un master, regrets de pas avoir bifurqué vers des études d’art, regrets de m’être laissée glisser dans le vide avant même d'avoir terminé mon année de m1.
à part ça lundi matin en sortant de la gare de l’est j’ai vu céline sallette au coin du boulevard magenta, elle m’a brièvement regardée, sans doute attirée mon oeil gauche comme tous les autres gens. elle portait une doudoune noire et elle tenait un enfant par la main. elle avait l’air soucieuse mais elle était magnifique.
7 novembre
quatrième, cinquième, sixième, 180e jour d'exil dans ma chambre? je me suis quand même aventurée dans le salon pour regarder harry potter 3 ce soir mais j'ai loupé la moitié du film parce que je discutais de trucs cons avec r., on discutait déjà de trucs cons ce matin, puis je suis partie à la pharmacie et à la boulangerie chercher des trucs pour maman et on a continué à discuter quand je suis rentrée, il me racontait qu'il avait réussi sa formation et obtenu un contrat d'un an qui lui permet d'être payé pour développer ses propres projets et après ça normalement il aura droit au statut d'artiste et à la fin du message il crie et j'aurai plus besoin de job alimentaiiiire!!!!! comme dans ma chanson de saturne. j'ai du me forcer à me réjouir pour lui, heureusement par écrit c'est facile de faire semblant, mais si je l'avais eu en face de moi il aurait vu mon âme morte derrière mes yeux, et ma saleté de jalousie aussi. il part en tournée en france bientôt et je sais pas pourquoi ça me met dans cet état, je suis jalouse à en avoir mal au ventre, alors qu'y a un an je le connaissais pas et il vivait sa vie de musicien et moi je vivais ma vie de merde, blissfully unaware.
une fille qui a vu mon film au festival en islande hier soir m'a dit qu'elle l'avait trouvé très beau et plein de joie et que c'était le plus cool qu'elle ait vu jusqu'à maintenant et ça me tue d'être enfermée dans ma chambre à regarder rhony et à pleurer sur r. et sa jolie tête dans des vidéos de huit minutes où il joue des trucs discordants sur ses multiples synthés à me dire non mais il pourrait pas au moins avoir la décence de se couper la tête pour la remplacer par une plus moche c'est quoi cet affront là, au lieu d'être en islande en train de discuter de mon film avec des gens et agrandir mon réseau. le nouveau directeur de la lunga school semble l'avoir bien aimé lui aussi donc je me dis qu'il est peut être pas si nul que ça? mon film pas le directeur.
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