인간 야수 / La bête humaine - [DRaFF 2023] 제5회 대전철도영화제
제5회 대전철도영화제의 일환으로 1938년 개봉한 장 르누아르와 장 가뱅의 영화 '인간수'가 대전아트시네마와 소소아트시네마에서 2회 상영된다.
Dans le cadre du 5e festival du film ferroviaire de Daejeon, le film “La bête humaine” de Jean Renoir avec Jean Gabin sorti en 1938 sera projeté 2 fois au Daejeon Art Cinéma et au Soso Art Cinéma.
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Le film français - 인간 야수 (La bête humaine, 1938)
# 1
- 날짜(Date) : 10/13(금)
Le vendredi 13 octobre
- 시간(Heure) : 15시30분
- 장소(Lieu) : 대전아트시네마 (Daejeon Art Cinema)
# 2
- 날짜(Date) : 10/14(토)
Le samedi 14 octobre
- 시간(Heure) : 19시30분
- 장소(Lieu) : 소소아트시네마 (Soso Art Cinema)
야수 인간(La Bête Humaine, The Human Beast)은 프랑스에서 제작된 장 르누아르 감독의 1938년 드라마 영화이다. 에밀 졸라의 동명의 소설을 바탕으로 제작되었다. 장 가뱅 등이 주연으로 출연하였고 레이몬드 하킴 등이 제작에 참여하였다.
La Bête humaine est un film français réalisé par Jean Renoir, sorti en 1938, adaptation du roman homonyme d'Émile Zola.
자크 랑티에는 르아브르와 파리 사이를 오가는 증기 기관차 '리종'의 기관사다. 그는 술을 마시면 끔찍한 두통과 내면의 야수적 충동이 올라와 주위 여성들에게 폭력적으로 돌변한다. 한편 르아브르 역의 부역장 루보는 젊고 아름다운 세브린과 결혼하지만 강한 질투심에 사로잡혀 그녀의 옛 애인인 그랑모랭에 대한 살인을 그녀와 함께 계획한다. 같은 기차에 있었던 랑티에가 살인 목격자로 의심받으면서 세브린은 랑티에를 자기 편으로 끌어 들이려한다.
Jacques Lantier est l'ingénieur de la locomotive à vapeur « Lison » qui circule entre Le Havre et Paris. Lorsqu'il boit, il a de terribles maux de tête, ses pulsions bestiales intérieures augmentent et il devient violent envers les femmes qui l'entourent. Pendant ce temps, Roubaud, directeur adjoint de la gare du Havre, épouse la jeune et belle Séverine, mais est rongé par une forte jalousie et complote avec elle le meurtre du Grand Morin, son ancien amant. Comme Lantier, qui se trouvait dans le même train, est soupçonné d'être témoin d'un meurtre, Séverine tente de rallier Lantier à ses côtés.
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- 제5회 대전철도영화제 / DRaFF 2023 - 5ème Festival du film ferroviaire de Daejeon
- 일시 (Date) : 2023.10.12(목) ~ 2023.10.17(화) (6일)
Du 12 octobre 2023 au 17 octobre 2023
- 장소 (Lieu) : 대전아트시네마, 소소아트시네마, 한남대학교 서의필홀
Daejeon Art Cinema, Soso Art Cinema, Seo Eui-pil Hall de l'université Hannam
- 주최 : 시네마테크대전
La cinémathèque de Daejeon
- 주관 (Organisé par) : 제5회 대전철도영화제 집행위원회
Le comité exécutif du 5ème Festival du film ferroviaire de Daejeon
- 후원 (Sponsor) : 대전정보문화산업진흥원, 대전광역시, 일본국제교류기금, 한국시네마테크협의회
Agence de promotion de l'industrie de l'information et de la culture de Daejeon, Ville métropolitaine de Daejeon, Fonds japonais pour les échanges internationaux, Conseil de la cinémathèque de Corée
철도의 등장은 사람들의 시간을 단축시키고 공간을 확장시켰습니다.
달리는 열차 안 창 밖의 풍경처럼 영화는 사각 프레임 안에 여러 해의 시간과 무한의 공간을 압축하며 이야기를 만듭니다.
여기와 저기, 과거와 현재, 익숙한 것과 낯선 것들을 잇는 철도를 따라 도시가 만들어지고 영화라는 이야기를 만듭니다.
철도와 함께 성장하고 번영한 도시 대전에서 영화와 만나는 축제, 대전철도영화제는 도시의 역사와 영화의 근원을 들여다보는 특별한 여정입니다.
L'arrivée des chemins de fer a permis à la fois un gain de temps et une réduction de l'espace. Comme le paysage derrière la fenêtre d’un train en marche, un film crée une histoire en compressant dans un simple cadre rectangulaire des années, des heures et des minutes ainsi qu'un espace infini. Une ville se crée bien souvent le long d’un chemin de fer qui relie ici et là, passé et présent, familier et inconnu, et se forme une histoire propice à un film.
Le Festival Ferroviaire de Daejeon, une ville qui s'est développée et qui a prospéré grâce au chemin de fer, est ainsi un appel au voyage pour se pencher sur l'histoire de la ville et les origines du cinéma à travers une sélection de films internationaux qui ont une relation avec les chemins de fer.
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- 부가 정보 / Plus d’informations
Le DRaFF (Festival du film ferroviaire de Daejeon):
http://draff.org/
https://www.instagram.com/draff_2023/
소소아트시네마 (Soso Art Cinema)
https://sosoartcinema.tistory.com/
https://www.instagram.com/sosoartcinema/
대전아트시네마
https://www.instagram.com/djartcinema
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« PROSE COMBAT » DE MC SOLAAR : QUAND JOUER À L'INTELLO ÉTAIT COOL
Prose combat est-il l'album le plus prise de tête du rap français ? La question est évidemment provocatrice (et la réponse est évidemment non), à ceci près que si l’on se penche de plus près sur les textes, on ne peut qu’être frappé par leur profondeur.
Littérature, histoire de l’art, philosophie, chanson française... la plume de Claude M’Barali (MC Solaar), 25 ans en 1994, étaient de celles qui tiraient le public vers le haut, qu’importe les esprits chagrins lui reprochant d’un peu trop jouer au bon élève.
Pour qui voudrait gentiment booster sa culture générale, Prose Combat est donc tout indiqué. Pour qui voudrait passer un très bon moment de musique aussi.
Le jeu de go
La ref’ ? : Le titre de l’album
Amoureux de la langue de Molière, collectionneur de dictionnaires et lecteur compulsif, MC Solaar tombe un jour sur le Petit traité invitant à la découverte de l'art subtil du go, un ouvrage de Pierre Lusson, Georges Perec et Jacques Roubaud publié en 1969, qui, comme son nom l’indique, se veut une introduction à ce jeu de stratégie né 2 500 ans plus tôt en Orient.
Ni une, ni deux, il s’imagine intituler son second album, L’Art subtil du prose combat. Armand Thomassian, son nouveau directeur artistique, lui conseille toutefois de « l’apocoper » pour n’en conserver que l’essence – ce « côté à la fois léger et dur » qu’induit la paronymie avec « close combat ».
Brixton
La ref’ ? : Les photos du livret et des pochettes des singles
Le quartier historique de la communauté jamaïcaine londonienne.
Situé au sud de la ville (terminus de la ligne de métro Victoria, code postal SW9), si Brixton a longtemps eu mauvaise réputation (émeutes, bagarres au couteau entre bandes, drogues...), l’endroit n’en a pas moins toujours été un haut lieu de la vie nocturne et culturelle, réputé tant pour ses clubs que pour ses concerts (le Plan B, le Fridge, la Brixton Academy...).
Ça, plus son incroyable marché, son parc, sa salle de boxe, son cinéma vieux de plus d’un siècle, son street art, sa street food...
Avant la gentrification, l’énergie était réelle.
Scarface des Geto Boys
La ref’ ? : La structure des phrases d’Obsolète
Loué tant par Rakim que par Jay Z pour la grande qualité de sa plume, ‘Face excelle autant sur le fond (l’horrorcore, la santé mentale...) que sur la forme, lui qui alterne phrase courte et phrase longue pour aérer son texte.
Tandis que Mickey Mossman du groupe Démocrates D écoutait en boucle les Geto Boys lors de l’enregistrement de Prose Combat, « Solaar l'arbalète » a fait sienne cette technique.
« Je me suis dit ‘Ça, c’est français !’. Je n’écoutais pas ce qui était dit, je regardais comment c’était dit. »
Et c’est ainsi, par exemple, que lorsqu’il balance « L'air y était pur, Paris plus beau », l’ami Claude embraye avec « Désormais le ticket de métro augmente comme le nombre d'autos ».
Marcel Proust
La ref’ ? : « L'allégorie des madeleines file à la vitesse de Prost » dans Obsolète
Ou lorsqu'après avoir goûté une madeleine qui lui rappelle sans le savoir celles qu’enfant sa tante Léonie lui faisait tremper dans le thé après la messe, l’écrivain s’est en allé pondre à coup de phrases qui n’en finissent plus et de passé simple à tous les étages les douze volumes de À la recherche du temps perdu (1913).
Entrée dans le langage courant, la « madeleine de Proust » désigne un élément déclencheur qui fait inconsciemment remonter à la surface des souvenirs enfouis au plus profond de soi.
Si « l'homme qui capte le mic et dont le nom possède le double a » reprend ici l’expression à son compte, il omet à dessein de citer son auteur pour mieux jouer de l’homophonie avec le pilote de Formule 1 Alain Prost (champion du monde en 1985, 1986, 1989 et 1993) afin d’accentuer les contrastes entre passé et présent, vitesses et lenteur.
Du grand art, et de surcroît pile dans le thème du morceau.
Public Enemy
La ref’ ? : « Hollywood nous berne ! Hollywood burn ! » dans Nouveau Western
En 1990, Chuck D et Flavor Flav s’allient à Big Daddy Kane et Ice Cube (dont c’est la première apparition solo depuis son départ des N.W.A.) pour le pamphlet Burn Hollywood Burn. Particulièrement en colère, ils fustigent la représentation donnée de la communauté afro-américaine dans les films et dans les médias – Chuck appelle à l’émeute, Cube à tirer au fusil à pompe sur le pouvoir, et Kane à se cultiver un peu sur le sujet.
À mille lieux de ces considérations, Laarso ne cherchait, de son propre aveu, qu’à y aller de son petit jeu de mots.
L’inspecteur Harry Callahan
La ref’ ? : « Le vent souffle en Arizona, un État d'Amérique dans lequel Harry zona » et « Mais Harry à Paris n'a pas eu de chance, on le stoppe sur le périph' avec sa diligence » dans Nouveau western
Entre John Wayne et la vague des action heroes des années 80 (Schwarzenegger, Stallone, Chuck Norris...), l’incarnation du « cow-boy dingue du bang-bang du flingue » avait les traits de Clint Eastwood dans la série de films Dirty Harry.
Homme de l’ancien monde pas franchement déconstruit, ce flic aux méthodes expéditives et à la misanthropie assumée en faisait hurler plus d’un au fasciste lors de la sortie du premier opus en 1971.
À leur décharge, le mec se trimballait dans les rues de San Francisco avec un .44 Magnum sous le bras, « le plus puissant soufflant qu’il y ait au monde », et n’hésitait pas à le dégainer pour un oui ou pour un non.
Georges Brassens
La ref’ ? : « On dit gare au gorille, mais gare à Gary Cooper » dans Nouveau Western
Des décennies avant que le rap ne crie « nique la police », en 1952, le grand Georges contait avec malice le viol d’un juge par un primate en chaleur tout juste échappé de sa cage.
Le scandale fut immédiat, et ce petit bijou d’écriture se vit interdit en radio.
Aujourd’hui réhabilité, Gare au gorille appartient au panthéon de la chanson française.
Guernica
La ref’ ? : « La guerre niqua, Guernica, et comme le pique-assiette, Picasso la repiqua » dans La concubine de l’hémoglobine
Peut-être la toile la plus célèbre de Pablo Picasso.
Peinte en 1937, elle se veut une réaction au bombardement du 26 avril de la même année de la petite ville basque de Guernica.
Auparavant indifférent à la lutte armée que se livrent Républicains et Franquistes dans son pays, Picasso est cette fois horrifié par ce massacre sans précédent commandité par Hitler et Franco (il s’agit de la toute première fois qu’une population civile est sciemment visée par l’aviation).
Sur plus de sept mètres de long et trois mètres de haut, Picasso juxtapose symboles et représentations (une femme qui porte son enfant mort dans les bras, un soldat démembré, un cheval qui hennit de désespoir ...) pour dénoncer haut et fort ces atrocités.
Droit dans ses bottes, il refuse ensuite que Guernica soit exposé en Espagne tant que la démocratie n’y est pas rétablie.
La chapelle Sixtine
La ref’ ? : « J'ai vu la concubine de l'hémoglobine se faire belle comme les voûtes de la chapelle Sixtine » dans La concubine de l’hémoglobine
Nichée au cœur de la Cité du Vatican, c’est entre ses murs que, depuis plus de six siècles, les cardinaux se réunissent pour élire le pape.
La bâtisse est également célèbre pour abriter l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la Renaissance : les fresques de Michel-Ange.
Peintes quasiment seul par le Florentin entre 1508 à 1612, elles recouvrent près de 1 100 m² de surface, dont le plafond qui retrace en neuf tableaux l’histoire de l’humanité avant que Dieu ne révèle les dix commandements à Moïse.
Calée entre La Séparation des terres et des eaux et La Création d'Ève, La Création d'Adam est très certainement le plus connu de tous : il met en scène le premier des hommes face à Dieu, flottant dans le ciel, qui lui accorde le don de la vie de son doigt tendu.
Linda Evangelista
La ref’ ? : « Dévotion pour être top telle Evangelista » dans Dévotion
Avant Gigi, Kendall, Gigi et Kaia, il y avait Christy (Turlington), Claudia (Schiffer), Cindy (Crawford), Naomi (Campbell) et Linda (à gauche sur la photo).
Surnommées le « Big Five », elles furent au début des années 90 les premières mannequins à accéder véritablement au statut de superstars, de celles que l’on invite sur les plateaux télé, apparaissent dans des clips et dont la vie sentimentale fait la une des tabloïds.
Canadienne d’origine italienne à la beauté racée, Linda Evangelista se distinguait de ses consœurs par ses cheveux courts qui lui rehaussaient si bien les pommettes – la fameuse « pixie cut » qui par la suite fera tant d’émules.
Bad bitch avant l’heure, elle s’enorgueillissait de « ne pas se lever pour moins de 10 000 dollars la journée ».
Jean-Jacques Rousseau
La ref’ ? : « J'étais naïf comme Rousseau » dans Temps Mort et « Pourtant classé non-macho, je n'étais pas collabo des mythes d'infériorité dont te taxait Rousseau » dans Séquelles
Philosophe des Lumières (1712-1778), le citoyen genevois est référencé à deux reprises.
Une première fois pour sa supposée candeur, lui qui estime dans son Discours sur l'origine de l'inégalité entre les Hommes que l'humanité dans sa condition primitive est exempte de vice (« la nature a fait l’homme heureux et bon ») – un constat qui relève en réalité d’un profond pessimisme, la vie en société la condamnant irrémédiablement à la « dépravation ».
Une seconde fois pour sa misogynie crasse, lui qui dans son traité Émile ou de l'éducation écrit : « Toute l’éducation des femmes doit être relative aux hommes. Leur plaire, leur être utiles, se faire aimer et honorer d’eux, les élever jeunes, les soigner grands, les conseiller, les consoler, leur rendre la vie agréable et douce : voilà les devoirs des femmes dans tous les temps, et ce qu’on doit leur apprendre dès l’enfance. »
Jacques Lacan
La ref’ ? : « Elle se baladait en chantant la, la, la quand, je l'ai rencontrée j'aurais aimé être Lacan » dans Séquelles
Confronté au mystère de l’éternel féminin (qui est cette fille ? où marche-t-elle ? quel peut bien être cet air qu’elle fredonne ?), Claude MC s’imagine le temps d’un instant pénétrer ses pensées en revêtant les habits du psy star de l’après-guerre.
Père du lacanisme, un courant qui compte toujours à l’heure actuelle de nombreux disciples tant chez les universitaires que les professionnels du divan, sa pensée n’est pourtant pas des plus aisées à saisir pour celles et ceux qui considèrent la psychanalyse commune vaste fumisterie pour les néophytes.
Ceci-dit, lorsqu’il nous dit « qu’aimer, c'est essentiellement vouloir être aimé », il n’a pas forcément tort.
Charlotte Gainsbourg
La ref’ ? : Le clip de Séquelles
Après avoir samplé son paternel Serge dans Nouveau western, MC Solaar convie sa fille, 23 ans, pour lui donner le change dans le rôle de « la femelle qui fait mal ».
Coupe à la garçonne (décidément), clope au bout des lèvres, elle clôt ces 3 minutes 41 de plan séquence du photographe Jean-Baptiste Mondino (Madonna, Mylène Farmer, la pochette d’Opéra Puccino...) en chuchotant l’entame du premier couplet.
Pas le clip le plus spectaculaire qui soit, mais un clip qui est resté dans les mémoires.
Friedrich Nietzsche
La ref’ ? : « Un soir je mange des lychees, lis Nietzsche puis m'assoupis (...) J'éradique donc de moi l'anémie de volonté, c'est le Crépuscule des Idoles, le lendemain j'ai gagné » dans La fin justifie les moyens
À la rubrique Nietzsche pour les nuls, on retrouve bien évidemment des punchlines reprises en chœur par publicitaires, rappeurs et influenceurs (« Ce qui ne te tue pas te rend plus fort », « Deviens ce que tu es »...), des concepts connus de tous mais pas toujours justement assimilés (la mort de Dieu, le surhomme, la volonté de puissance, l’éternel retour...) et un parfum de scandale qui entoure sa biographie (sa fin de vie en hôpital psychiatrique, sa récupération post-mortem par le régime nazi...).
Dans le texte, Nietzsche c’est aussi et surtout cet adepte de la philosophie « à coups de marteau » qui, peut-être plus encore que dans n’importe quel autre de ses ouvrages, s’attelle dans Crépuscules des idoles (1888) à dégommer du mieux qu’il peut parmi les plus grands penseurs de la civilisation occidentale (Socrate, Platon, Kant...).
À savourer avec ou sans lychees.
Bambi Cruz
La ref’ ? : Le duo Relations humaines
Le poto des débuts (à droite sur la photo).
Membre fondateur du Posse 501, ce collectif originaire de Villeneuve-Saint-Georges qui regroupait outre Solaar, Ménélik, Soon E MC, Jimmy Jay ou encore Melaaz, il s’est lancé en solo en 1997 avec l’album Ouvre les yeux, dont le single éponyme résume on ne peut mieux ce qu’était à cette époque le rap calibré pour les radios (clip à mourir de rire compris).
S’en est suivie une carrière haute en faits d’armes : chorégraphe de Yannick Noah, parolier pour Larusso, featuring avec Lââm, co-auteur du générique de La météo de Toubo pour Gulli (!) et tête de turc de Joey Starr.
Le dadaïsme
La ref’ ? : « Laarso néo-dada fait du prose combat » dans Prose combat
23 juin 1916. En pleine guerre mondiale, dans une taverne de Zurich, le Cabaret Voltaire, une bande de jeunes artistes (Hugo Ball, Tristan Tzara, Emmy Hennings, Marcel Janco...) se mettent en tête de faire table rase de toutes conventions passées ou présentes, qu’elles soient idéologiques, esthétiques ou politiques.
« Nous voulons supprimer le désir pour toute forme de beauté, de culture, de poésie, pour tout raffinement intellectuel, toute forme de goût, socialisme, altruisme et synonymisme » dixit leur manifeste.
Leurs armes ? L’absurde, le frivole, le ludique, lé léger. Le nom de leur mouvement ? Un nom trouvé au pif dans un dictionnaire qui traînait par là.
Rapidement rejoints par de nouveaux adeptes (Marcel Duchamp, Béatrice Wood...), les dadaïstes étendent leur influence à l’internationale, et ce, dans tous les domaines (arts plastiques, littérature, architecture...).
Si à trop vouloir tout déconstruire tout le temps, le phénomène était condamné à s’éteindre à plus ou moins court terme (1921 marque leur acte de décès), il a toutefois laissé une trace certaine dans l’histoire de l’art.
Jimmy Jay
La ref’ ? : À la manœuvre sur sept des quinze instrumentales de l’album, dont tous les singles.
Et si le rap français était né sur un coup du sort ?
Considéré comme « l’éminence grise » du hashipéhashopé francophone après le doublé gagnant Qui sème le vent récolte le tempo/Prose combat (plus d’un million d’exemplaires écoulés à une époque où le mouvement était au mieux considéré comme un phénomène de mode), Christophe Viguier s’est lancé sérieusement dans la musique en 1988, lorsqu’à 17 ans, il remporte 300 000 francs au Loto.
« Avec une telle somme, t’achètes un Mac, une carte audio, un micro et un petit local dans Paris, et t’as plus rien. Mais c’est vrai que cette histoire, avec l’aide de mes parents, m’a permis d’avoir un local pour démarrer ce que j’avais envie de faire. D’où les maquettes de MC Solaar, des remixs de Timide et Sans Complexe… Ça m’a permis d’accueillir des groupes comme Sléo, les Sages Po, Ménélik… »
Tout cela sans oublier, ses complications cultes Cool Session, Booba pour qui il a payé le studio de ses deux premiers morceaux (Cash Flow et Seul le crime paie), Kery James qui s’est fait les dents sur Qui sème le vent récolte le tempo...
Oui, il existe une réalité alternative où, à un chiffre du tirage près, le rock FM et la variété font encore la loi.
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5.4 Archimboldo translation (à la Eliana Vicari)
Materials.
• A text for translation that centers around a particular lexical or figural field (see below).
Steps
• Modulate the lexical or figural field found in the text into different one.
Examples
• Original text : “Madame Groichant”, an ‘Arcimboldo verbal’ by Jacques Roubaud
Mme Groichant était crémeuse, abondante, à haute et compliquée chevelure chocolatée, s’apparentant par bien des aspects aux innombrables éclairs, religieuses et charlottes que défournait quotidiennement et excellemment son mari ; elle était dodue comme un croissant aux amandes et lente comme la fonte d’un vacherin. Sa lenteur naturelle était encore aggravée par son incapacité arithmétique notoire, ainsi que par les exigences tumultueuses de la série des neufs petits Groichant, sortis annuellement et successivement du four conjugal avec la réussite et l’enthousiasme des célèbres puits d’amour de leur père. (La Belle Hortense, 76-77).
• Modulations : “Les sœurs de Mme Groichant”, three samples by Eliana Vicari. Translated and/or inspired by yours truly.
Ms. Francpoise
Ms. Francpoise was fresh, juicy, with very and complicated orangey hair, resembling in a number of ways the innumerable strawberries, watermelons, blackcurrants and cherries that her husband selected excellently and daily; velvety and tender like a peach, she was however hard and long to cook like beans. She was naturally slow, and this was aggravated by her infamous arithmetic inabilities, as well as by the tumultuous exigencies of the collection of nine little Francpoises, who popped out yearly and successively from the conjugal cabbage patch with the success and enthusiasm of their father’s famous “personalized passionfruit.
Ms. Tournepeau
Fleshy, pulpy, vaguely aged, with a frankly horsey grin and a smidgen of bovine in her eye, Ms. Tournepeau resembled in a number of ways the innumerable guinea fowl rolls, turkeys stuffed with chestnut, and geese with sauerkraut that her husband stocked excellently and daily; she was plump as a capon stuffed with foie gras and slow as a stew. She was naturally slow, and this was aggravated by her infamous arithmetic inabilities, as well as by the tumultuous exigencies of the collection of nine little Tournepeaus who were delivered yearly and successively from the meat locker with the success and enthusiasm of their father’s famous slow-cooked pork.
Ms. Zoles
Ms. Zoles was dry, airing her arid knockers like flounders in a barrel. She wore a tiny smile like a puffer-fish from atop which she gazed like a whiting out of water. Sleeping with the salmon and eating at all hours, she was fishing for compliments much the way her husband voraciously gutted his mussels. She was slippery as a red herring, thin and svelte as a young eel. Moreover, she had accrued a turbot-like speed by means of her notorious mathematical abilities, which she needed much more than an anchovy needs a bicycle because she had to respond to the boisterous demands of the many mini Zoles in the sea, who appeared annually and successively from the conjugal trawler, which produced many oysters to fry.
Variation:
• Arcimboldo gendertranslation: translate changing the gender. Originals by Eliana Vicari.
Mr. Ébilachion
Mr. Ébilachion was perfectly made-over, immaculate, beautified, his face moisturized, his moustache unctuous and moist, luxuriant as a brush. His head glistened, admirably deplumed down to a hair’s breadth. He resembled in a number of ways the innumerable exfoliations and depilations, manicures, pedicures and filings that his wife undertook excellently and daily. He was polished, tonified, slimmed, firmed, sculpted like a god, and yet… strange but true… slow… slow like the setting of a no-chip nail polish. He was naturally slow and this was aggravated by his infamous arithmetic inabilities, as well as by the tumultuous exigencies of the collection of nine little Ébilachions, born yearly and successively from the eternal conjugal wax heater with the success and enthusiasm of their mother’s famous massages, accompanied by the her sweet affectionate voice whispering: “just lay there and look pretty.”
Mr. Couvelnail
Mr. Couvelnail had tattooed arms, his left ear pierced with an ornamented hoop, his tight, clean-shaven hairstyle was oddly striped, resembling in a number of ways the innumerable nets, snoods and gangions that his missus baited and hooked excellently and daily. He was plump as a whale in algae and slow as an old man against marlins and sharks. He was naturally slow and this was aggravated by his infamous arithmetic inabilities (his old lady so well-schooled ‘twas hard to count the fish!), as well as by the tumultuous exigencies of the collection of nine little Couvenails, spawned yearly and successively from the creel with the success and enthusiasm of the famous guilled pleasures of their motherfish who, it is said, had a flounder with a swordfish at every port.
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