#justine se remet aux romans

[queenfredegund]

Hello, je suis récemment tombée sur une info concernant cette œuvre de la fantasy fr qu’est veridienne (sur laquelle nous partageons quelques opinions je crois). Apparement, il s’agit de l’adaptation des jeux d’enfants de l’autrice et de ses amies qui allaient souvent jouer dans un château abandonné près de chez elles. Pour moi ça explique tellement de choses! L’absence de ligne directrice à la narration, les personnages qui ne semblent être intéressée que par leur propre petite histoire cool et pas par le contexte global, l’absence d’importance des personnages du monde s’ils ne sont pas directement liés aux personnages principaux (voir liés romantiquement)… Je ne doute pas que ces sessions de jeux soient un excellent souvenir pour l’autrice, mais ça ne veux pas dire qu’elle devait se sentir obliger de nous les infliger.

Oh mon dieu oui, ça expliquerait tellement de choses, mais en même temps maintenant, je me pose de sérieuses questions sur les relations entre l'autrice et ses amies ??? Genre, on part quand même du principe qu'il y avait beaucoup de slut-shaming et de vengeance perso pas très belle à voir dans cette histoire, alors... qu'ont vécu ces gamines dans ce vieux château pourri ??? 💀💀💀

#ask #fierce-little-miana #véridienne #justine se remet aux romans #bien envie d'ailleurs de refaire des petites chroniques de lecture de temps en temps #c'était drôle et j'adore râler donc....

[candic-l-e]

LE DISCOURS DE LA MÉTHODE

(ou note d’intention du mémoire)

quand tu traverses une période de crise dans ton travail

quand tu ne peux plus le voir

quand tout te semble mauvais

quand tu te sens profondément découragée

quand tu as envie de le détruire, de le jeter au fond du Vésuve

quand quelqu’un.e a ébranlé ta confiance en toi

quand tu remets en question l’intégralité de ton existence

rappelle-toi de revenir à ce texte

parce qu’il matérialise les fondements de ta pratique, que tu oublies trop souvent

tu es un media

un regard sur le monde

tu n’es pas au-dessus de quoique ce soit

tu n’es pas en dessous non plus

avec des trucs qui accrochent à la rétine

avec des émotions

tu es dans le monde

tu es régie par ce monde.

tu es quand-même un être autonome et responsable

projeter tes émotions sur les objets est une attitude de merde

« pendant longtemps moi devant mes phrases c’est pareil

j’attends

pas un truc blanchotien dans les phrases qui décanterait, un truc digéré venant de très loin, non pas quelque chose de profond, de fort, pas la recherche de l’origine de la phrase

c’est la phrase, là, et j’attends

écrire ce n’est pas attendre un parfum mort (ou le parfum des fleurs coupées ou de l’herbe tondue)

c’est sans goût, ça ressemble à l’ennui

c’est ça que je recherche

la phrase calquée sur ce tous les jours sans relief devant lequel on n’a pas à parler

souvent sans goût

regarder les âpretés de la rambarde pendant des heures, par exemple »

Les paysages avalent presque tout, Maxime Actis, Flammarion, 2020, p. 39

si tu veux atteindre quelque chose

donne-toi les moyens de le faire

ne serait-ce que commencer par se procurer un stylo

« Si tu veux faire des films, t'as juste besoin d'un truc qui filme

Dire "J'ai pas d'matos" ou "pas d'contacts", c'est un truc de victime. »

Notes pour plus tard, Orelsan

tu cherches ton mode d’expression.

« chercher son mode d’expression » est une expression de merde

mais elle est temporaire parce que justement, tu cherches

ne cherche pas à correspondre à un format qu’on essayerait de t’inculquer

ce serait céder à un comportement conformiste

dans lequel tu retombes quand

tu n’as pas assez dormi,

tu as bu trop de café,

quelqu’un.e a ébranlé ta confiance en toi

si tu cèdes au formel

rappelle-toi que c’est une étape pour aller vers autre chose

ou bien, fais-le avec ironie

mais c’est tout de même une étape pour aller vers autre chose

il y a des détails qui s’accrochent à ta rétine

ils sont importants

note-les, ils te serviront plus tard

rappelle-toi que tes médiums sont le dessin, l’écriture et la vidéo

chacun d’entre eux est une fin en soi

ne les mélange pas tout de suite

ta recherche n’a pas encore assez maturée

on s’en fout que ce soit toi qui t’exprime

ce qui compte c’est ce qu’il y a à lire ou à voir

(parce que tu aimes fabriquer des images et narrer)

pour ce qui est de la réalisation

concentre-toi sur le faire

ne te pose pas trop de questions

assomme les pensées parasites avec du gros son qui fait « boum boum »

n’écoute pas France culture

quand tu veux te poser écouter 88 par Guillaume Poncelet

ou la BO de First Man par Justin Hurwitz

Quand tu veux t’activer écouter du Mr Oizo ou Chinese Man

n’écoute que des sons que tu connais déjà

n’écoute pas des chansons à texte

les chansons avec un texte dans une autre langue, ça passe

car ton cerveau n’y accroche pas

quand tu as besoin de concentration

mets-toi au calme

les boules quies sont tes alliées

aies toujours une paire de boule quies sur toi

quand tu dois te mettre au travail et que tu n’as pas envie

rappelle-toi que tout travail est laborieux

tu mettras des années à atteindre une forme

alors autant commencer le plus tôt possible

quand tu ne veux pas t’y mettre

ne fais rien

quand tu en as marre

arrête

quand tu as décidé de t’y mettre

mets-toi y vraiment

pour ce qui est du dessin

tu aimes le dessin pour sa qualité en deux dimensions sur des feuilles de papier

quand tu n’arrives plus à dessiner

fais des croquis

dessine au téléphone, dessine des personnages et des chaussures

dessine ce qui te fait envie

mais rappelle-toi que ce n’est pas une fin

que ce n’est qu’une étape vers autre chose

tu as envie d’aller vers la composition d’images complexes

prends ton temps, fractionne le travail

tu es sur la bonne voie

P.S. : tu dis que tu n’arrives pas à faire de la couleur

parce que tu as l’impression de ne pas savoir l’utiliser

tu n’arrives pas à dessiner grand

parce que tu déformes les lignes au point de te rapprocher de l’abstraction

fais un fuck aux jugements de goûts, et trouve ta propre manière de faire

pour ce qui est de l’écriture

tu es bourrée de lacunes

en orthographe, en grammaire, en traduction, en références langagières

probablement parce que tu n’y prêtes pas beaucoup d’importance

pour le moment

tu as tendance à écrire comme tu parles,

de manière linéaire, tu fixes des flux de pensées

ne cherche pas le lyrisme, ne cherche pas l’émotion

elles sont là ou elles ne le sont pas

quand tu écris

ne raconte pas ta vie

sens, vois, entends, touche, raconte, perce, creuse, déchire, brûle

parfois ça déborde au cours d’une digression

une digression n’est jamais gratuite

si tu as besoin d’exorciser quelque chose

utilise un stylo sur du papier

le stylo plume, c’est de la merde

ça s’efface

privilégie les stylos avec une encre d’archivage

pète pas un plomb quand tu perds ton stylo

achètes-en plusieurs

pète pas un plomb quand tu ne retrouves plus tes carnets de notes

fais en des copies

quand tu écris pour développer quelque chose

utilise un fichier .odt.

fais des copies de ces textes

retravaille-les

extrais-en des bouts pour d’autres textes

fais des liens

rappelle-toi qu’au départ tu lisais des B-D et des romans des fictions

cette information est un indice pour la direction que tu es en train de prendre

mais vas-y doucement

ne grille pas les étapes

avant de sortir de chez toi

demande-toi de quel carnet tu as besoin

parce que chaque carnet a un usage précis

tiens-toi aux formats que tu as défini pour chacun des usages

c’est une question de portabilité

rappelle-toi ce que t’a dit G P

« un jour, tu vas avoir besoin d’un coffre pour les ranger. »

ne sors pas de chez toi sans carnet

si tu les as oublié

pète pas un plomb

écris-toi sur la main, le bras

envoie-toi des sms

ou écris dans le fichier « TRUCS ACTUELS » dans ton drive

pour ce qui est des films.

tu as été prise d’une boulimie de visionnage de films ces deux dernières années.

tu ne sais pas encore si tu as fait cela pour acquérir les codes

des images,

des scénarios,

des imaginaires,

du milieu

en tout cas, tu as tout regardé à la fois

la suite te le dira

« Il faut déjà avoir vécu les choses une première fois avant de pouvoir les filmer. Sinon on ne les comprend pas, on ne les vit pas. La vidéo absorbe tout de suite et bêtement cette vie pas vécue. Elle peut aussi faire le lien entre photo, écriture et cinéma. »

La pudeur ou l’impudeur, Hervé Guibert

attends d’avoir trente-quatre ans

depuis que tu en as quinze

tu vis persuadée que tu auras une épiphanie à cet âge.

tu n’es pas superstitieuse,

mais souvent tu as des intuitions qui se montrent avérées par la suite.

attends d’avoir trente-quatre ans

et tu verras à ce moment-là.

alors en attendant d’avoir trente-quatre ans

dessine, écris, c’est mieux

ce sont des outils qui laissent place à une bonne temporalité pour digérer les informations.

rappelle-toi que tu bois trop de café.

rappelle-toi aussi d’aller faire du sport

même quand tu as la flemme.

ça canalise ton énergie.

rappelle-toi aussi de ne pas trop faire de sport

tu es disposée à avoir un comportement addictif avec cette pratique

tiens-la à distance

elle doit rester récréative.

rappelle-toi les fois où tu t’es effondrée.

rappelle-toi que le repos fait parti du travail.

d’ailleurs, rappelle-toi de ne pas trop travailler

car tu es disposée à avoir un comportement addictif avec le travail aussi

n’aies pas honte d’être aliénée

nous le sommes tous.te.s à différents niveaux

privilégie les gestes précis au labeur

les formes simples à celles bavardes

rappelle-toi de ne pas passer trop de temps assise

rester assise trop longtemps te rend irritable

tu aimes être debout, en mouvement, en déplacement

c’est grâce à cela que tu peux apprécier d’être assise après

il y a des choses que tu fais mieux assise

par exemple, reprendre des textes que tu as écrit en marchant

composer des dessins complexes.

garde une hygiène de vie à peu près stable

mange deux à quatre fois par jour

Dors la nuit

vois tes amis

trouve des occasions de te faire de nouveaux amis

flirt

ta physicalité est inhérente à ton travail.

si tu n’es pas bien

tu dessines des dessins tordus

avec ton corps tordu.

ne cherche pas la perfection.

ne cherche pas la beauté. 

cherche le juste, le "utile", le "juste"

seul le temps amène la qualité

les mots et les images sont des outils

fais en bon usage

« find a fucking job » comme disait l’autre.

si tu n’as pas envie de modeler ta pratique au gré de l’exigence de quelques personnes et institutions

« find a fucking job ».

pour ce qui est des thèmes récurrents

tu aimes dessiner et développer des personnages

tu aimes les images

brutes, naïves ou impactantes

comme des formules

tu aimes les mots

dans leur frontalité et leur expression la plus simple

l’expression orale et émotionnelle

tu tiens ton propre journal depuis que tu as douze ans

il ne sera pas publié

à l’occasion des textes autobiographiques,

mais l’autobiographie est un genre très limité

c’est un tremplin vers la fiction

« A mesure qu’il devenait de plus en plus autobiographique, le champ de son œuvre se fait plus étroit ; et, en outre, il se sentait de moins en moins à l’aise pour écrire. On aurait dit qu’il savait que son travail exigeait de lui des efforts de plus en plus pénibles – la torture de la mémoire -, mais à tout point de vue, cette œuvre était de plus en plus mince et dépourvue d’imagination. »

Le monde selon Garp, John Irving

tu joues avec les abus de langage, la surenchère, l’accumulation et le grotesque

n’en abuses pas.

tu pourrais te perdre à ton propre jeu

tu préfères les formes belles

tu exècres les formes bavardes

un grand espace blanc avec une chaussure au milieu t’indifférait

un tableau avec trop de détails t’énerverait

là encore il faut que tu trouves un équilibre

ton équilibre

tu as du mal à gérer les projections que les gens font sur toi

ça t’énerve beaucoup

quand on te donne une référence à aller voir

compte les raisons pour lesquelles tu devrais aller la voir

si il y en a trois ou plus, va voir

pas en dessous

« Je me refuse à lire ou voir toutes les choses que l’on me recommande. J’ai peur de perdre mon indépendance et de reproduire certains codes artistiques. Comme vous le savez, c’est facile à faire. »1

1 Être ensemble suffira, interview de Lola Gonzalez par Alain Berland pour la revue Mouvement no92, octobre 2017

tu fréquentes des différents milieux

qui ne s’entendent pas sur leurs rapports au langage et à la matérialité

prends ce qu’il y a de mieux dans chacun d’entre eux

privilégie les matériaux pauvres, peu onéreux et peu impactant pour l’environnement

si tu en viens à utiliser un matériau coûteux et polluant

utilise-le avec parcimonie

comme le dit Lola Gonzalez « méfie-toi des messages frontaux et univoques »

croise les pratiques

recoupe les informations

ensemble, elles feront corps

tu es entrée aux Beaux-arts pour ouvrir le champ des possibles

pour te perdre

tu t’es perdue.

tu t’es retrouvée

pour mieux te perdre

tu n’as pas besoin de signifier que tu es plurielle

tu es toi

un point c’est tout

arrête de penser

bannis le "je me dis"

bannis le "je pense"

aime

déteste

fais

et après

seulement après

pense

si tu es arrivée jusque-là c’est que tu as pris le temps de tout [re-]lire

tu es probablement tentée de modifier ce texte

ne le fais pas

fais en une copie

imprime-le si ça te chante

annote-le

rature-le

brûle-le

mais ne le modifie pas

garde les autres copies avec les corrections que tu as faite

date-les

garde-les

garde le cap

tu es sur le bon chemin

le tien

25 mars 2021

[queenfredegund]

@ladyniniane, @antonomase, @fierce-little-miana, @pamplelun, @haweke La prise du jour à l'occasion de mon anniv 😊 grosse grosse envie de lire "L'empire de Jade" depuis longtemps, j'espère qu'il sera à la hauteur de mes attentes !! 🤞

#justine se remet aux romans #beaucoup de Chine mais c'est une coïncidence pour le coup 😅

[queenfredegund]

Alors là, là on a un génie... Préparez-vous pour un bout de rant hyper furax sur ce que je considère présentement comme le roman historique le plus minable que j’ai jamais eu sous les yeux. Je dis “un bout” parce que je ne sais pas combien de temps je vais m’infliger ce truc immonde, mais là, y a de la débilité à fesser et ça commence dès le début !

D’abord, le nom, parce que ouais, on est sur quelqu’un qui normalement fait commerce de ses bouquins : Les prisonnières de Pharaon, de SERGE BRUSSOLO, les gens !! Serge BRUSSOLO ! Bon, ok, j’ai jamais pu piffer ses bouquins, mais y a des gens qui aiment, il est considéré comme un bon auteur, le “maître du mystère”, donc je me suis “pourquoi pas, après tout !” Eh bah, mes ami.es, accrochez vos ceintures, hein, parce que rien ne vous sera épargné.es !

Je mets volontaire des TRIGGER WARNING à ce niveau-là, parce que dès le début, on a quantité de trucs dégueulasses, donc je sais même pas jusqu’où ça va aller sur le long terme, soyez prévenu.es pour la suite, ça risque de déranger sévère... Et je serai aussi partiale et mesquine que possible, je pardonnerai rien, parce que c’est bon, hein ! Quand on est un auteur de “qualité”, normalement, on fait un minimum d’effort : il en a pas fait, je me gênerai pas, donc ça va piquer et crier des noms d’oiseaux !

Pour poser le contexte : on est en pleine nuit, dans un campement de caravane qui traverse le désert et qui se fait soudain attaquer.

Et on commence fort, les gens, premier chapitre, et déjà des appels au viol, ouais !!!! 🤮🤢🤮🤢

Que serait un bon début de roman sur l’Orient sans réflexions racistes, hein ? Donc, vous avez bien compris, hein, les Noires se promènent culs nus et les Arabes portent la burka... Ah oui, on a oublié la finesse et la réflexion historique sur les mœurs d’une autre époque, on est pas là pour ça en même temps, c’est encore un trip sous acides sur l’Égypte antique mais sans aucune connaissance de l’époque ou de la culture, c’est juste ridicule de crétinerie !

D’ailleurs, ça me fait penser que jusqu'à présent, on a aucune indication claire de l'époque, et même si certains se contentent du bref et complètement incompréhensible terme de "Égypte antique", je vais me risquer à un petit pari en misant sur la période du Nouvel Empire, sans aucun doute le plus mainstream et parce que je pars du principe qu'un imbécile comme ça n'a sûrement aucune idée qu'il existe un Ancien et Moyen Empire (pas assez connus ni suffisamment “envoûtant” 🤢), ou qu'il lui est impossible de gérer la géopolitique de la “Basse Époque"... 

Donc pour l’instant, disons qu’on est vers le XVIe ou XVe siècle av. J.-C., quelque part par-là, retenez bien cette date, vous verrez, ça sera amusant pour la suite (et honnêtement, même si on a plus d’indices plus tard qui détrompent mon intuition, je vous assure qu’on pourra toujours cocher le bingo du parfait naze en histoire...) !

Bah oui, les hommes sont bêtes, et que serait une bonne narratrice sans un passé sexuel violent, hein ? Faut bien savoir de quoi elle parle, la gamine, c’est pas comme si elle allait juger sans savoir ! 🤮🤢🤮🤢🤮🤢

Bon, c’est là que j’entre en scène !

Pour commencer, un conseil, les romanciers à la petite semaine qui veulent se frotter à l’Égypte ou aux harems : faudra arrêter au bout d’un moment de nous faire croire que y a que le choix entre être un putain de raciste ou un abruti de bégueule qui pousse des cris d’orfraie contre un truc saaaaaale (et l’un dans l’autre, d’ailleurs, je vois pas la diff, vraiment : celui ou celle qui trouve que le principe du harem est cochon, désolée, mais c’est juste un raciste qui s’ignore, parce que venez pas me dire que la moitié des gens qui s’insurgent contre pensent au respect de la femme !) 

Et d’ailleurs, en parlant de respect de la femme, commencez peut-être par ne pas jeter l’opprobre sur toutes celles qui se sont retrouvées un jour dans un harem : à ce que je sache, toutes ces femmes, elles sont pas venues toutes seules, elles ont pas fait des enfants toutes seules, elles ont pas appris à chanter, broder, danser, baiser, servir à manger, à boire, à se cultiver, juste pour se plaire les unes les autres, hum ? Il me semble que y a un point de départ à toutes leurs vies, et que ça commence par “patri” et ça finit par “arcal” !

Donc ouais, bande de salopards, l’Égypte avait des harems, ne vous en déplaise, et c’est pas un truc “d’arabes” d’ailleurs, et si votre seul point de comparaison c’est le harem ottoman “licencieuuuux” (🤢🤢🤢), c’est que vous êtes des cons... En vous remerciant...

Tant qu’on y est aussi sur cet extrait pathétique, je tiens à préciser que manque de connaissances oblige, je peux pas juger de la recevabilité des mœurs “bédouines” dans notre hypothétique Nouvel Empire (que j’attends de voir justifier d’ailleurs), mais j’ai quand même de très très gros doutes sur ça aussi, donc si quelqu’un s’y connait plus et souhaiterait m’apporter ses lumières, qu’il ou elle ne se gêne pas, au contraire !

Je vous ai jamais dit combien j’adore la sexualisation et le slut-shaming des gamines de 14 ans ?

Ça aurait été dommage de se priver du terme “négresse”, une case de plus à cocher sur le bingo de l’indécence, mais attendez, c’est pire après ! (ah, et l’héroïne a 17 ans, au fait, c’est vrai qu’elle est tellement vieille !)

Comme je suis une âme généreuse, et que je préfère oublier ce passage, je vous passe la description réelle de la mise en pratique des menaces, ça ira mieux pour tout le monde. Et d’ailleurs, entre parenthèses, qu’on vienne pas me parler de “la violence des autres époques”.

La violence, c’est toi, c’est l’auteur qui décide de la mettre en scène : concrètement, dans notre époque à nous, y a quoi ? Des femmes violées, des tueries de masse, un prof qui se fait décapiter en pleine rue, des violences conjugales, des enfants qui meurent d’abus sexuels, des camps de concentration contre une religion, et j’en passe... C’est pas de la violence, ça ? Pourtant, dieu merci, on arrive à vivre et à imaginer des histoire mignonettes d’amoureux. Qu’est-ce qui fait croire aux gens qu’on peut ne pas éviter la violence gratuite même à des époques antérieures ?

Je tiens à préciser que c’est le “groupe de femmes” qu’on nous décrit depuis le début : là, bizarrement, ça devient des gamines entre 13 et 15 ans...

Et là, je m’arrête là pour ce très long début de post, parce que, croyez-moi si vous voulez, mais on vient juste de clore le chapitre 1...

#justine se remet aux romans #serge brussolo #brûlez ce type !!

[queenfredegund]

Pumpkin Autumn Challenge

Allez, à mon tour de me lancer dans le challenge suite aux gentilles invitations de @ladyniniane​, @pamplelun​ et @fierce-little-miana​ ! Je ne sais pas du tout pour l’instant si je vais être capable de tenir jusqu’au 30 novembre, mais croisons les doigts, d’autant que j’en ai sélectionnés que 8 au final !

Automne frissonnant

Double, double, toil and trouble :

Sous les sabots des dieux, Céline Chevet

Le folklore de Chipenden :

Sœurs de sang, l'Envol du Phénix, Nicky Pau Preto

Automne enchanteur

Nom d'une dune : 

Le Problème à Trois Corps, Cixin Liu

Princesse princesse :

Shâhra, Les Masques d'Azr-Khila, Charlotte Bousquet

Automne des mystères

Le destin perdu :

L'Empire de Jade, Ellie Ariny

Les ruines de l'Atlantide :

Nos jours brûlés, Laura Nsafou

En avant Yvette tempête :

L'Homme préhistorique est aussi une femme, Marylène Patou-Mathis

Cabinet de curiosité :

Da Vinci Code, Dan Brown

Bon du coup tous les menus sont pas honorés et j’ai quelques restes du Fantasy Challenge que je n’ai pas encore lus, mais osef ! Et enfin, je case ma relecture de Da Vinci Code, que ma sœur me pousse à refaire depuis un bail, mais y avait toujours un autre bouquin à faire passer avant... 

J’essaierai d’actualiser pour donner une idée de ma progression (ou de mon retard complet, on verra 🙈). Mais bon, comme j’ai des titres qui me font très très envie depuis longtemps, même après le 30 novembre, y a des chances que je les lise quand même !

Bonne lecture à tout le monde en tout cas !

#pumpkin autumn challenge #pac2021 #paldupac #justine se remet aux romans

[queenfredegund]

Bon, après avoir littéralement dévoré les deux premiers tomes de La Passe-Miroir (sérieusement, vivement les tomes 3 et 4, faut absolument que je lise la suite !), et à l’occasion du challenge littéraire Le Mois de la Fantasy, j’ai voulu me faire le premier tome du Faiseur de Rêves, de Laini Taylor parce que tout le monde en rebat les oreilles depuis des mois en disant que c’est génial et... sérieusement ? 

C’est ÇA le truc à tomber de sa chaise, la fantasy qu’on devrait tous consommer dans la même veine que Le Prieuré de l’Oranger ? Alors, ok, j’en suis qu’au début, peut-être que l’histoire n’est pas assez avancé pour que je puisse comprendre la hype, mais bon, j’en suis quand même à plus de 200 pages, et je trouve ça toujours très creux, avec des persos certes sympathiques, mais bon, on avance pas des masses. Et le style... mon dieu le style... 

Ok, là encore on pourra dire que je lis une traduction française, donc c’est peut-être la trad qui est à chier, mais même ça, c’est pas normal (youhouh, les gens, c’est un best-seller, assurez-vous quand même de faire un trad qui dénature pas le style !)

On parlait l’autre fois du fait que les auteurs français ne sont pas assez traduits à l’étranger, bah clairement les Américains ne savent pas ce qu’ils loupent, alors que je vois très bien ce qu’ils nous exportent eux, et bah c’est pas fou fou, messieurs-dames... Je vais quand même continuer parce que j’ai envie de savoir jusqu’où l’autrice a voulu aller avec son pitch (et puis du coup comme ça j’aurai une meilleure base pour parler de ce qui me pose vraiment problème), mais clairement, ça fera pas partie de mes tops du moment, je le sens venir...

#justine se remet aux romans #le faiseur de rêves #laini taylor #ou alors c'est la prés de l'autrice qui m'a bloquée #dans le bouquin ils disent carrément qu'elle est adulée de ses fans #rip la modestie quoi #surtout pour écrire comme ça...

[queenfredegund]

Bon, bah du coup, voici ma critique : je pense que j’ai réussi à synthétiser assez bien mon ressenti. En tout cas, c’est cadeau, c’est pour moi !

#justine se remet aux romans #serge brussolo

[queenfredegund]

Bon, ok, je suis en train de finir de lire Le Chant des Cavalières, de Jeanne Mariem Corrèze et déjà que c’est pas foufou, en plus mon édition papier a des coquilles ? Un paragraphe pas justifié au milieu d’un texte qui l’est, un mot en trop qui n’a visiblement pas été retiré à la correction, une faute d’accord dans la conjugaison et maintenant un apostrophe retourné ?? Qui a capacité de placer un apostrophe à l’envers sur son clavier derrière un simple “qu” ? oO

Franchement, c’est le deuxième bouquin des Moutons Électriques que je me fais, après Les Récits du Demi-Loup, et je me pose des questions sur cette maison d’édition... Ils veulent concurrencer Bragelonne ? Bah, désolée, les deux derniers volumes de Bragelonne que j’ai lus, c’était ceux de La Croisade Éternelle y a une semaine, et c’est actuellement l’une de mes sagas favorites... Vraiment, le niveau n’est pas le même “_” Et le pire ? J’ai entendu quelqu’un dire un jour que ça se voulait une ME de fantasy “complexe”, “pas à la portée de tout le monde” ?? Avec le Demi-Loup et le Chant des Cavalières ??? De qui se moque-t-on ? C’est pas parce qu’ils éditent Jaworski que ça fait tout...

#justine se remet aux romans #je suis un peu blasée #je suis à 100 pages de la fin des cavalières #et en fait bah c'est chiant... #depuis quand le fait d'avoir des personnages lesbiens donnait un free pass pour se passer de scénario acceptable ? #c'est la deuxième fois depuis Le Prieuré de l'Oranger...

[queenfredegund]

Bon, bah, grâce à @ladyniniane qui m’en a soufflé l’idée un jour, j’ai commencé à me faire un “journal de lecture” pour y noter mes avis, et je vais essayer de m’y tenir parce que quand même, parfois il y a des choses à dire ! Et inutile de vous dire d’ailleurs que ma review de Véridienne a été salée, hein...

#about me #justine se remet aux romans #si j'avais plus confiance en moi #comment je te ferais péter la chaîne YouTube #pour dire du mal en live et recevoir des bouquins à commenter #👀👀👀 #ahem...

[queenfredegund]

mdrrrrrr ça a fait ma journée de te voir être aussi salty sur le bouquin que tu as lu

Très contente si ça t’a plus alors ! Honnêtement, je me suis bien amusée, même si c’est assez fou de voir toute la daubasse qu’on peut publier ! Et comme l’a si bien fait remarquer @fierce-little-miana, elle a visiblement eu besoin de quelqu’un pour l’aider à comprendre et rédiger les intrigues politiques ! Qu’est-ce que ce serait si cette personne n’avait pas été là !!

Rendez-vous pour un prochain post à rallonge bientôt peut-être ! 👀

#justine se remet aux romans #ask #jellyfitzjelly

[queenfredegund]

Loin de moi l'idée de te couvrir de message mais vu que tu as reblogué quelques postes sur des choix discutables d'écriture je me permets de partager un des nombreux détails du livre que je suis en train de lire qui m'ont donné envie de secouer l'auteur. Donc le personnage POV est un suffragette et voilà la description qu'elle donne d'une odalisque (nue) "L'artiste avait donné à cette prisonnière de harem une dignité que personnes ne pourrait lui enlever". This is not how orientalism works!

Mais trop ! À un moment donné, faut respecter la cohérence, et tant pis si ça nous choque à l’heure d’aujourd’hui ! Justement, ça pouvait être un détail intéressant que de voir cette suffragette confrontée à tout ce qu’elle déteste dans l’image d’une femme rétrogradée à son seul rang d’objet sexuel. Et si vraiment l’auteur avait envie de travailler une oeuvre orientaliste “respectueuse” des femmes, il avait qu’à sortir... je sais pas, par exemple “Femmes d’Alger dans leur appartement”, de Delacroix, parce que là, on est sur des femmes habillées qui vivent leur vie tranquille...

Après très honnêtement, je passe plus de temps à friser sur les détails et les tournures de phrases hypersexualisées dans les descriptions de personnages féminins, et y a des moments, t’as juste envie de tuer quelqu’un... Rien que la description d’Akhésa par Christian Jacq, ça me donne envie de crier au pédophile... Non mais sérieux, monsieur, apprenez à ne pas sexualiser vos héroïnes mineures, merci...

Pareil, l’autre fois, je scrollais rapidement le 1er tome de “L’Impératrice Fatale” de Gerald Messadié (bon ok, normalement dès la lecture du nom, tu sens que ça va puer, vu que ça réunit deux écritures essentiels du mauvais roman historique bien dégueu : homme + vieux), l’auteur a quand même réussi un tour de force magistrale en disant que étant donné que son héroïne (la future Cixi) était scorpion dans le zodiaque occidental, elle était d’avance portée sur le sexe...

Et tant qu’à faire, n’oublions pas le male gaze de l’eunuque, ce serait dommage de louper ça...

Enfin bref.... Et tu ne me gênes pas du tout, bien au contraire et si tu as des choses croustillantes à rajouter à tout ça, ne te prive pas ! ;D

#ask #fierce-little-miana #justine se remet aux romans #christian jacq #gerald messadié #faudrait que les hommes arrêtent d'écrire des fictions historiques #c'est bon là ils ont eu des années pour faire de la merde #faut arrêter maintenant

[queenfredegund]

Donc après mûre réflexion (et surtout parce qu’apparemment mes DRs sont aux abonnés absents pendant le confinement, donc je suis en stand by sur la thèse présentement), j’ai décidé de me remettre à l’écriture !

Mais qui dit “vieux projet”, dit aussi gros soucis en perspective, parce que le projet en question, après plusieurs années dessus, c’est même plus qu’il a trop évolué, c’est qu’il a carrément repoussé tout seul et qu’il formait un amas à débroussailler d’urgence ! 

J’ai donc choisi de me poser un peu avant d’attaquer l’écriture d’éventuels chapitres, en utilisant la méthode “flocon de neige”, et pour l’instant c’est très efficace ! D’autres personnes ici ont déjà utilisé cette méthode ?

J’espère avoir assez de motivation pour porter ce reboot jusqu’au bout, c’est un projet qui me tient à cœur depuis presque 10 ans maintenant, mais il est passé par tellement de phases que je l’ai perdu en chemin au bout d’un moment. J’avais même fait un artbook dessus, mais à la fin, j’étais quand même déçue, avec l’envie de me cacher sous une couette jusqu’à ce que mort s’ensuive et je n’ai plus touché à rien du tout. 

Il fallait d’urgence recentrer le sujet et les personnages, pour au moins retrouver la cohérence qui n’était plus là, et je pense que ça progresse pas mal depuis quelques jours ! 

See you soon pour de nouvelles aventures !

#about me #justine se remet aux romans #et à l'écriture

[queenfredegund]

 Au risque de passer encore pour la grosse reloue de service, laissez-moi m’épancher encore sur un nouveau bouquin qui me fait des misères... Je voulais poursuivre sur ma ligne du “Mois de la Fantasy”, et parmi les bouquins que j’avais sélectionné, y en avait un qui s’annonçait d’emblée comme de la fantasy classique : Sanctuaire, d’Alexandre Malagoli. Et ça me posait pas de problème au demeurant, j’avais plusieurs autres romans sur ma liste qui étaient plus dans la mouvance actuelle de casser les codes, alors pourquoi pas de la fantasy classique ? Eh bah, mes aïeux... Je crois que j’aurais dû rester dans mes plates-bandes...

Qu’on se le dise d’emblée, je crois pas avoir lu plus de quarante pages pour le moment. Bien ça qui me fait peur d’ailleurs parce que le roman est une brique (presque 700 pages), donc j’ose espérer qu’il y a un scénario là-dessous, mais pour l’instant, wow... C’est bien simple, pour l’instant, j’ai pas trouvé les codes de la fantasy classique, mais plutôt ses putains de poncifs. Vous savez, ces trucs qu’on préfère étouffer d’habitude, parce que ça fait pas top : 

Le truc des cinq royaumes en guerre constante depuis 10 ans, mais personne sait plus pourquoi (sérieusement, Alexandre ? Depuis 10 ans ? Tu sais que c’est pas assez pour que le cerveau humain rétrécisse quand même ? Humm... voilà de la bonne géopolitique qui s’annonce superbement bien travaillée, dites-moi...).

Les ennemis qui ne sont que des bêtes avec des armes paléolithiques, mais bizarrement ils sont trop forts, trop puissants, mais comme ce sont des mi-hommes mi-animaux effrayants et sans morale, le lecteur a pas besoin de s’attacher à eux, ils seront méchants et pis c’est tout !

Les races et les peuples différents, mais visiblement dans un soupçon de euh... originalité ? J’en sais rien, je trouve rien d’original, mais on pourra me dire que des hommes-sauriens c’est différent des orcs, et des espèces d’anges déchus (???), c’est différent des elfes, mais bon... 40 pages, encore, j’ai pas eu une grosse tournée de l’univers pour le moment... 

L’utilisation d’un personnage féminin beau, faible et éthéré comme raison de se battre jusqu’à la mort, pour sa défense, pour son HONNEUR !

La violence gratuite. Mais gratuite, gratuite ! En même pas 40 pages, j’ai eu droit à toute la panoplie du parfait petit crétin qui se prend pour un chef de guerre à visualiser les sévices des perdants : les coups, les gens humiliés, les femmes et les enfants violés (bah ouais, hein, c’est pas parce qu’on prétend défendre leur honneur, qu’on arrive à le faire, hein ! C’est ça la beauté du drame !), des gens décapités sur place et dont les têtes sont ensuite exposées, d’autres brûlés vifs avec des cris inhumains...

Je sais pas, y a un moment donné, faut aussi se dire que c’est pas parce que visiblement c’est de la “grim-dark fantasy” (ce nom me fait toujours rire, vous savez... Grim-dark... L’occasion d’être violent et psycho, mais sans que personne puisse s’en plaindre... hurray...), que la violence n’a pas quelque chose à dire, à faire comprendre. Et pour l’instant je ne comprends juste pas. Je suis censée plaindre qui ? J’ai même pas encore eu d’attachement à un seul personnage à ce niveau. Je suis censée chialer pour le commandant qui voit ses troupes massacrées après la reddition ? Ouais, bah désolée, gars, pour l’instant, je vais concentrer mes émotions sur ta sœur qui se fait violer, hein, même si vous lui avez même pas laissé le bénéfice d’ouvrir la bouche UNE fois !

C’est dingue d’ailleurs, la meuf est une femme-objet puissance mille, la belle princesse d’une autre race (un truc genre ange, je sais pas trop quoi, pour l’instant rien n’est vraiment clair...), elle est enfermée dans son donjon tout le temps de la bataille, elle sert de porte-étendard-courage à non pas un, mais DEUX personnages masculins, on a le descriptif de tout ce qu’elle subit une fois les ennemis rentrés dans le donjon, MAIS sa mort nous est donnée en une phrase, début de chapitre “machine était morte, ses enfants aussi”... (chouette... au moins, on aura pas une tentative minable de montrer une héroïne résiliente... j’imagine ?). Y a un moment, faut juste pas se foutre de la gueule du monde ! Pour le moment, j’ai juste l’impression de lire un pastiche mauvais du Trône de Fer, parce que même à ce stade, avec tout ce que je reproche à cette saga, je peux pas nier le fait que c’était intéressant à lire et surtout, qu’il y avait de l’intelligence dans la façon d’exploiter l’univers dès le 1er tome. Là, on est juste sur un dangereux équilibre entre de la violence à outrance pour pas passer pour une mauviette et du name-dropping pour faire comprendre que c’est de la fantasy. C’est risible.

En plus, je trouve ça complètement pété comme ressort scénaristique : l’histoire commence dans la dernière forteresse à défendre et juste au moment où les valeureux guerriers vont lancer le dernier assaut, ils reçoivent les nouvelles de la reddition de leur roi, et donc la fin de la guerre. Expliquez-moi pourquoi il n’y a pas eu une ellipse à ce moment ? Ça aurait fait une très bonne entrée de jeu, et si Alexandrekikoolol voulait quand même faire son délire super dark, ce genre de choses font de très bons flashbacks à insérer dans la narration ou dans les dialogues, d’autant qu’il fonctionne visiblement en POV internes, c’était tout bénéf ! Là, c’est juste gratter pour gratter : comme je l’ai dit avant, on a même pas eu le temps d’apprécier les persos, comment être déçu de leur mort ou de leurs sévices ?

Je lis souvent avant d’aller me coucher, j’enchaîne deux/trois chaps avant de dormir histoire d’avancer dans mes lectures, mais aussi parce que ça me plait, ça me détend (même quand l’histoire est pas du genre détente, mais bon, vous m’avez comprise !). Et curieusement, j’ai pas envie de visualiser une femme se faire sodomiser sur un coin de table par des créatures pendant que ses enfants se font égorger ! Bizarrement ! ÉTRANGEMENT !!! Je suis super en colère, parce que y a un moment, faut aussi comprendre que c’est pas parce que tu décris de manière jubilatoire (faut voir les tournures de phrase que le gars empruntait pour parler d’un mec qui se faisait tabasser à mort, c’était... ugh... on parlait de “violence enfantine”, d’esprits débarrassés du “carcan de la civilisation”... je trouve ça très chelou, quand même, limite je suis censée trouver ça beau et émouvant ? Qu’un mec se fasse sauter dessus à pieds joints en pleurant sa mère ?) de la violence, que ça fait de toi un bon auteur. Au contraire, tu passes juste pour un grand ado qui sait pas comment le monde fonctionne. Parce que je suis pas certaine qu’Alexandre ait juste visualisé l’horreur de tout ce qu’il a écrit. Moi, je l’ai fait, j’ai vu cette femme se faire éclater sur une table pendant que ses enfants se faisaient égorger en pleurant de voir leur mère violée. Eh bah j’ai refermé le livre.

#justine se remet aux romans #alexandre malagoli #je sais pas si je vais reprendre #ça me fout les boules #mais 687 pages doit y avoir un truc à développer en dehors de tout ça non ? #mais je suis dégoûtée... j'ai refermé très exactement sur la phrase : #'ils se battaient dès qu'un orifice se libérait' #yikes...