Tumgik
#là je me dis eh j'ai envie de vivre pour moi je suis une bonne personne et je veux que le meilleur pour mon futur
journaldenimportequi · 11 months
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Samedi 3 juin 2023
La dégaine à Jack Nicholson
C'était plutôt une bonne journée, aujourd'hui, je veux dire, une journée durant laquelle on achète un nouveau disque de Dylan ne peut pas s'avérer mauvaise, n'est-ce pas?
Il est dix heures du soir, j'ai maté mes deux épisodes habituels de Curb Your Enthusiasm (ma série du moment) et puis j'ai glissé le cd dans la platine et je me suis installé sur mon lit, avec l'ordinateur sur les genoux, position d'écriture habituelle, me voilà fin prêt.
Oh, je ne crois pas avoir beaucoup de choses à écrire, j'ai toujours quelques notes sur mon téléphone, deux ou trois sujets que je voulais aborder, quelques phrases un peu randoms...
Puisque ce journal se veut aussi être un reflet de l'époque à laquelle je l'écris, il faut que je signal l'actualité culturelle qui est plutôt noire, ces jours ci, puisque le monde a perdu Tina Turner et Jean-Louis Murat voilà quelques jours.
Je dois avouer que pour Murat, je me suis dis « merde ! », il se trouve que ça faisait longtemps que je voulais me pencher sur son œuvre, parce qu'il a plutôt une bonne réputation, artistiquement, c'est une référence dans son domaine et puis, quand même, le gars était un gars de chez moi, un pur Auvergnat (je me suis longtemps demandé si j'allais un jour le croiser à Clermont-Ferrand mais il restait plutôt dans sa campagne).
Eh bien voilà, il y a quelques mois j'ai demandé quelques avis à propos de ses disques, sur Twitter, et on m'a conseillé son disque « Mustango » que je me suis procuré.
Je l'ai reçu, je l'ai écouté, je l'ai aimé et puis les mois ont passé et le mec est mort subitement. Je me sens donc un peu con. Je fais comme tous les autres connards, j'achète son best of (sorti le lendemain de sa mort, quel super coup marketing, wow!)  et je me dis que c'était dommage, je ne le verrais jamais en concert (parce qu'il est mort, vous suivez ou bien je dois tout vous répéter, bon sang, concentrez vous un peu !).
Aujourd'hui j'ai écouté un podcast qui lui était consacré, une émission enregistrée il y a quatre ou cinq, ans, c'était intéressant, j'ai appris plusieurs infos essentielles parmi lesquelles : à une époque, Buster Keaton a fréquenté la Bourboule !
Dingue, non ?
Depuis quelques temps j'ai développé une fascination pour la dégaine de Jack Nicholson. En voilà un qu'il faut célébrer AVANT sa mort.
Ok, c'est un grand acteur mais son allure me fascine particulièrement, il a toujours l'air super cool sur les photos des paparazzis, même à 86 balais.
Je me suis dit que j'adorerais être ce genre de vieux mec, un jour.
Ah, ça ne risque pas, j'en suis conscient, la coolitude ça ne s'apprend pas : on est né avec, ou pas !
Longue vie à Jack Nicholson !
Les médocs, je crois que je n'ai jamais parlé des médocs, je devrais en parler, ce sont d'eux que mon humeur dépend depuis plus de 10 ans, tout de même !
Je ne sais jamais exactement ce que je prend parce que, vous comprenez, ce sont mes parents qui s'occupent de tout ça (ils assurent une vraie fonction de secrétaires particuliers auprès de moi, c'est comme ça que je vois les choses et c'est probablement la réalité) alors l'autre jour j'ai noté leur noms (aux médocs, pas aux parents, je sais très bien comment s'appellent mes parents, enfin, suivez un peu !) :
Paroxétine, Olanzapine et Clomipramine (on dirait des prénoms de fille, c'est pour ça que je prétends qu'il s'agit là de mes trois maîtresses, c'est un peu vrai, au fond,et au moins elles me sont fidèles).
Le truc c'est que, je gobe tous ces médocs depuis 2012, sans broncher, et je me demande quand je suis sensé arrêter le traitement, ou bien, peut être suis-je sensé les prendre à vie ?
Je n'ose pas en parler à mon psy.
J'ai peur d'apprendre que sans les médocs je retomberai en dépression et que par conséquent je suis condamné à vivre avec jusqu'à la fin de ma chienne de vie.
En attendant, ils m'aident à ne pas avoir envie de crever, alors, ce sont de bonnes compagnes.
J'ai envie d'écrire, c'est une certitude mais, en dehors de ce bon vieux journal, qu'est ce que je pourrais écrire ? J'en sais foutre rien... c'est terrible.
C'est pas avec ça que je gagnerais le Goncourt...
Mes ambitions amoureuses sont modeste : j'aspire à la monogamie.
La semaine dernière, je suis sorti figurez vous (je sais que certaines personnes aiment croire que je vis en ermite ne sortant jamais de sa grotte, c'est faux) !
Je suis allé voir un concert de Altin Gün avec les potes (Justine, son frère Arthur et Canel).
C'était relativement cool, j'en suis reparti avec un cd que j'écoute beaucoup ces jours ci.
Si vous me lisez, faites moi confiance et allez écouter Altin Gün, c'est génial, et si vous êtes quelqu'un de super cool vous connaissez probablement ce groupe depuis un bail !
Le mois de juin est enfin arrivé, et les beaux jours l'accompagnent tout naturellement.
J'attendais ce mois avec une certaine impatience, figurez vous, parce que ce mois ci risque d'être très intéressant : j'y vois des concerts (entre autres les Who et Bob Dylan, excusez du peu) et j'ai aussi un rendez-vous parisien avec une personne que j'apprécie beaucoup et qu'il me tarde de rencontrer.
Sur ce, alors que raisonne la voix de Dylan interprétant « The Wicked Messenger », je vous laisse.
A bientôt !
Bande son : Shadow Kingdom, Bob Dylan
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annarmy16 · 3 years
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Queen of butterfly
Description :
ATTENTION SPOIL SI TU REGARDES PAS LES SCANS DE DEMON SLAYER
J'étais sur le mont Natagumo où ce trouvait la lune démoniaque n°5 qui devait me capturer pour que Muzan récupère mon pouvoir sanguinaire. Mais contre toute attente des pourfendeurs sont arrivés, j'avais cru pouvoir enfin m'échapper mais la sœur ainê de la famille araignée à réussi à me rattraper, mais je n'aurais jamais imaginé cette chute...
Attention pour la première fois je fais un T/G (=ton genre) qui signifie si tu veux dans l'histoire être une fille, un garçon ou non-binaire, c'est ton choix ! (oui je m'adapte à tout public)
Ensuite les fautes sont toujours possibles et la vulgarité de même.
Je reposte ce chef-d'œuvre (oui j'aime me vanté) donc bonne lecture !
Chapitre 1 : Échappatoire
... Merde...
Ils ont réussi à me retrouver ! Je pensais être enfin tranquille sur ce mont, loin de Muzan, loin des démons, loin des humains et loin du monde.
Ce connard n'a toujours pas arrêté de me traquer juste pour ce foutu pouvoir !
Et maintenant il envoit une lune démoniaque, la galère.
Je m'enfuis à une vitesse qui peut paraître inhumaine mais pour des démons cela est juste rapide.
Mais la sœur de la lune me prend de vitesse et alors qu'elle allait entreprendre de m'enfermer dans l'un de ses cocons, une jeune femme, petite mais très rapide, l'attrape au vol.
Je la remercie intérieurement et prend mes jambes à mon cou.
Plutard...
Je vais vraiment croire que j'ai la poise, encore des humains ! Et ça empeste le sang... Mais pas que, un démon mais il n'a pas la même odeur que les autres... Celle-ci est plus douce, un peu comme la mienne.
Ma curiosité étant trop forte, je m'approche, me faisant discrète en sachant que la lune n'est pas loin.
Je vois une jeune fille, un jeune garçon et la lune combattre. Alors que je vois la jeune fille utiliser son pouvoir sanguinaire, celui qui semble être son frère allait coupé la tête de la lune mais un de ses fils le lui coupe en premier, le jeune homme s'appelant Tanjiro, ne l'a sans doutes pas remarquer.
Ils sont si jeunes, c'est pour cela que les humains sont des vermines, ils laissent les jeunes se sacrifier pour pouvoir sauver leurs peaux.
La lune se met rapidement sur pieds alors que le garçon est à terre et ne peux plus bouger.
C'en est trop, j'interviens.
Rui : Oh tient (nda : voilà quelqu'un:3)
Rui : T/P-San cela faisait longtemps, alors maintenant tu défends des humains ? Je croyais que tu les trouvais pitoyables même si tu n'en mange pas.
Moi :...
Il ne faut pas que je me relâche, je m'approche du garçon et me coupe de sorte à ce que mon sang tombe sur les plaies du garçon pour les cicatriser.
Rui : *énerver et s'élançant vers moi * Tu as vraiment cru que je resterais de marbre !
Comme il s'est déjà élancé, je souris et lui envoie un coup de pieds (à la taekwondo pour vous facilitez l'imagination)pour qu'il finnisse dans un arbre.
Moi : Je ne suis certe pas une lune mais je suis quand même doter de réflexion et de force.
Sentant un pourfendeur dans mon dos arrivant, je me déplace brusquement sur le côté.
Moi : Il est tout à toi, je m'occupe de soigner la démonne.
Il semble hésiter mais la lune et moi ne sommes pas décidé à le laisser choisir.
Je soigne la démonne qui se réveille instantanément. Je la regarde, le sourire triste et celle-ci m'étonne en me prenant dans ces bras. Je le lui rends en lui chuchotant.
Moi : La vie ne sera pas toujours facile pour toi, mais je suis sûr que tu t'en sortiras et en cas de besoin, je ne serais jamais loin : Appel moi.
Et je m'en vais de ce pas. Mieux vaut ne pas tarder à partir d'ici avec tout ces pourfendeurs dans les parages.
Que le temps passe...
Cela fait un moment que je n'ai plus vu de pourfendeurs et de démons et pour cause, j'ai rencontré une démonne du nom de Tamayo et son fidèle qui sont du même point de vu que le mien : Muzan doit crever et pleurer sa maman en enfer ! Sorry, I'm not sorry.
Étant à l'abri pendant un moment, j'ai finalement décidé un jour de revoir la petite sœur de Tanjiro-kun, Nezuko-Sama.
Déjà parce que Tamayo-San veut encore un échantillon de son sang et parce que je suis très curieuse.
Je n'ai pas le droit d'entrer dans le sanctuaire des pourfendeurs, ce que je comprends et n'ayant pas envie de finir en fines tranches, j'attendis que Tanjiro retourne en mission.
On s'en fout tous de la mission on veut du croustillant ! Oui vous aurez compris c'est une élipse de la mission de Tanjiro dans lequel vous l'aviez finalement aider.
Et sans que je comprenne comment, je me retrouva dans une chambre avec 2 lits. Un pour Nezuko et un pour moi.
La femme avec une allure de papillon vint nous voir et au début nous étions toutes les deux très rétisantes à cette rencontre entre humain et un démon inconnu.
Se fut d'un non naturel que je lui demanda comment j'étais arrivé ici.
Shinobu : Tu es venu ramener Tanjiro et Nezuko au sanctuaire et avant de partir, tu t'es évanouie. D'ailleurs, j'aimerais que tu me racontes comment cela ce fait que quand ton sang est tombé sur l'une des plaies de un de nos blessés, celle-ci s'est guérie en ne laissant pas même une cicatrice.
Je lui dis que cela était mon pouvoir sanguinaire. Shinobu se tendit.
Shinobu : Tu sais que seulement les lunes démoniaques, Nezuko-Sama et Muzan on des pouvoirs sanguinaires ?
Moi : Oui, Tamayo-San et son disciple me l'on expliqué, c'est à cause de lui d'ailleurs que je suis recherché par Muzan.
Il y eu un silence. Je ne le sens pas du tout !
Moi : D'ailleurs je pense que je ne devrait pas rester ici, vous risquez les problèmes si un démon me trouve ici.
Shinobu eu un petit rire.
Shinobu : Je l'attends dans ce cas ce démon car il pourra peut-être rentrer mais sûrement pas sortir. De plus, j'ai discuté avec notre maître, et tu vas devoir resté ici pour que je puisse examiner l'étendu de ton pouvoir, tu pourrais même nous être très utile.
Je ne vois pas d'hésitation, ce n'est pas une question mais bien une affirmation.
C'est à ce moment là que Nezuko-Sama accouru jusqu'à moi pour me faire un câlin.
Shinobu : Tu as de la chance, Nezuko-Sama te considère comme un humain, elle ne peut pas supporter les démons et les écrases.
Moi : *souri* Et bien dans ce cas j'en suis honoré.
Shinobu : En parlant d'être humain,*voix terrifiante de Shinobu* combien en as-tu mangés ?
Moi : *glup* Alors, s'il te plaît pour commencer, arrête ce regard qui ferais même peur aux plus grands démons. Et pour te rassurer, aucun, j'ai juste bu un peu de sang d'humain et des... Membres qu'on a coupé pour leurs besoin. (oui le gore est à la mode)
Chapitre 2 : Nouveau départ
Cela fait un moment que je suis au domaine des papillons, et ma relation avec Shinobu-Sama a évolué, maintenant, soit je l'aide pour ces missions, ou bien pour la préparation de poisons et de remèdes.
Shinobu : Oui ! Nous avons enfin réussi à mettre en place un remède efficace venant de ton pouvoir sanguinaire pour guérrir plus facilement les plaies et contrôler les hémorragies.
Moi : Eh bien c'est génial ! Mais je crois que le fait d'avoir mis un litre de salive de côté est trop peu pour préparer autant de remèdes, je vais en produire plus en soignant les malades.
Shinobu : Tu es sûr T/P-San ? Tu as l'air si fatiguer pour avoir autant produit en 3 jours plus ceux où n'ont n'avons rien trouvé. De plus, je ne pense pas que cela soit une bonne idée de te mettre à côté de sang...
Moi : *vexer* Ah d'accord... Bon donc je vais me promené.
Je m'en vais avant qu'elle ne dise autre chose pour remuer le couteau dans la plaie.
Non mais sérieusement, je sais que je suis un démon et le fait que je sois toujours priser pour ma salive épuiserait n'importe quels démons, mais je n'ai jamais tuer d'humain pour me nourrir de toute mon existence !
Je décide de me promener dans la forêt, mais le problème c'est que si pour certain, la colère coupe l'appétit, moi elle me suit à la trace.
Et merde, mes cros ressortent... Je crois que je vais devoir tuer l'un de ces petits animaux malheureusement trop chou.
Je finis donc par trouver un lapin... Mais pourquoi ces petites créatures sont aussi mignonnes avec leurs petits yeux.
Je finis par le relâcher. Et je ne peux pas retourner au domaine tant que j'ai cette envie.
Je resta donc dans la forêt toute la nuit et quand je vu celle-ci commencer à partir, je commença à paniquer sérieusement. Je ne pouvais pas retourner au domaine et je ne pouvais pas rester au soleil. Je couru donc dans la forêt à la recherche d'une cachette...
Arriver dans une sorte de grotte, je m'y réfugie pour ne pas avoir à faire avec le levé du jour...
Je repensa à mon parcours en tant que démon, en effet, j'avais perdu tout souvenir de mon ancienne vie.
J'avais d'abord été un démon sans grande importance, puis un jour, j'ai utilisé ce pouvoir comme si j'avais toujours su qu'il était là, Muzan l'avait vite su et voulait pour je ne sais qu'elle raison me retrouver. Mais je ne le sentais pas. Et je ne pouvais pas me voir cet homme.
Quelques heures étaient passés... On devait être aux alentours de midi, quand j'entendis une voix que je ne connaissais que trop bien...
Shinobu : T/P-San! Où es-tu ?! T/P-San!?
J'hésita a lui répondre et finalement...
Moi : Dans la grotte !
Je pouvais entendre ses pas jusqu'à la grotte.
Shinobu : Mais qu'est-ce qu'il t'a prit de rester toute la nuit dehors ?!
Moi : Le jour m'a surpris et j'ai du vite trouvé un abri.
Elle s'avança vers moi et me prit dans ces bras.
Shinobu : Tu nous a fait peur ! J'ai cru que tu avais brûlé au soleil ou que Muzan t'avait retrouvé...
Je resserra l'étreinte et la rassura, ignorant mon désire de sang, le soir où elle avait parlé à Tanjiro-kun de son passé, j'étais juste en dessous, je savais qu'elle avait vécu quelque chose d'horrible et maintenant je le savais.
Mais soudain, on entendit quelque chose se plaindre, ou plutôt, un organe se plaindre.
Moi : Shinobu-sama ! Je t'avais demandé de ne plus sauter de repas !
Shinobu : Dit la personne qui refuse de se nourrir de sang !
Moi : Oui mais moi je peux vivre sans me nourrir contrairement à toi ! De plus, pendant la conception du remède, tu ne t'es presque jamais arrêté !
Pendant que je continuais de lui dire qu'elle devait rentrer pour sa santé, elle me rabâchait que c'était elle le médecin et nous sommes parti en petite bagarre et finalement avions bien rigoler à la fin.
Moi : Aller mauvaise troupe, il faut que tu rentres !
Shinobu : Mais je vais pas te laisser...
Moi : Ne t'en fais pas, dès que le jour tombe, je reviens en quatrième vitesse. Promis !
Et on croisa nos petits doigts.
J'ai tenu la promesse (même si quelques démons étaient de sorti et que je les ai tués plus vite que d'habitude ce qui me surpris) et rentra au domaine des papillons.
Moi : Oh ! Kanao-Sama ! Dis-moi, est-ce que Shinobu-Sama a bien prit son repas se midi?
Elle me répondit par un hochement de tête positif, je me sentis soulagé et la remercia grandement.
Je rejoins donc vite Shinobu-Sama et l'aide dans ces travaux...
Quelques semaines plus tard :
Shinobu : T/P-san, je t'annonce que Tamayo-San sera à nos côtés à partir d'aujourd'hui, elle nous aidera à concevoir des remèdes et des poisons pour battre Muzan.
Tamayo-San est quelqu'un de douce et attentionnée, c'est une bonne personne qui elle aussi déteste son créateur.
Nous nous entendîmes très bien et avançons de plus en plus sur nos recherches.
Mais un jour je surpris Shinobu-Sama avec un liquide qui me fit froid dans le dos : Une liqueur très puissante de glycines.
Moi : Shinobu-Sama ? C'est quoi ce mélange ?
Elle me regarda avec surprise, comme un enfant qui aurait fait une bêtise et avait peur de se faire gronder.
Moi : Et surtout pourquoi c'est dans ton verre ? Ce genre de chose devrait être dans les flacons du laboratoire.
Je la vois paniquée et semble réfléchir à toute vitesse avant de s'arrêter et de pousser un soupire et de me dire.
Shinobu : Ce n'est pas la première fois que j'ingurgite ce poison...
Avant que je ne me fasse des idées, elle rétorque.
Shinobu : Rassure toi ! Ce n'est pas contre toi !..
Moi : Alors c'est pour quoi donc ?
Shinobu : Il faut que je te raconte tout...
Elle me demanda de m'asseoir à côté d'elle et m'expliqua le fait qu'elle savait que le combat finale arrivait à grand pas, ce n'était plus qu'une question de temps. Elle me dit aussi que sa sœur, plus forte qu'elle, avait périt lors de sa bataille contre la lune démoniaque n°2 et qu'elle s'était préparé à le tuer toutes ses années.
Mais quand elle me fit par de son plan, j'ai cru que j'allais tout démolir...
Chapitre 3 : Pourquoi?!
Moi : Comment peux-tu dire ça ! Tu n'es pas faible, tu en es même loin ! Tu as sauvé beaucoup de personnes, inventé tes propres techniques avec ton souffle de l'insecte, créer des remèdes et des poisons extraordinaires et par dessus le marché, créer une entente entre démon et humain !
Shinobu :...
Moi : De plus... Tu as des gens qui tiennent à toi...
Shinobu : Je sais que cela peut être égoïste... Mais cela est le plan de secour si je n'arrive pas à le vaincre...
Moi :... Alors tu devras le vaincre, et tu le vaincras.
Je lui indiqua de me suivre, je pris son katana et lui donna puis nous allons dans une clairière.
Shinobu : Je ne pense pas que cela soit le moment et des patients...
Avant qu'elle n'en dise plus, je l'attaque sur la gauche d'un coup de pieds. Je sais qu'elle est droitière donc cela risque d'être plus compliqué pour elle.
Elle me par à la dernière seconde et prend une position d'attaque, ce qui fut une erreur de sa part car je pu saisir sa garde de katana et envoie celui-ci valser à l'autre bout de notre terrain d'entraînement.
Moi : Première erreur, on attaque jamais son adversaire en premier t'en qu'on ne l'a pas examiné de plus près. Ensuite, tes atouts son ta vitesse et oui ta petite taille ! Celles-ci te permettent d'attaquer dès que tu as une ouverture et d'éviter plus facilement les attaques de ton adversaire. De plus tu es agile, alors au lieu d'essayer d'être comme tout le monde, utilise tes vraies compétences.
Elle paraît d'un côté un peu énervée, d'où son vrai caractère et de l'autre très surprise sur le fait que je connais parfaitement chaque détail de son combat et gêner d'avoir affaires à mes propos.
Moi : Tu as la facilité, un démon attaquera toujours le premier, et ne crois pas que l'attaquer directement est facile.
On continua quelques heures, Shinobu-Sama a beaucoup de choses à revoir, mais elle apprend vite.
Moi : Entraînement finit pour aujourd'hui, je vais aller m'occupé des patients et surtout pas de mais, tu vas te reposer.
Elle ne fit que de me gronder sur le chemin du retour, mais on va pas se mentir, je préfère quand elle se dévoile, avec son vrai caractère et pas comme une personne portant un masque avec un faux sourire.
Les mois s'étaient enchaîner vite... Trop vite pour que je puisse t'apprendre tout mon savoir...
En effet, un soir, une nuit, une explosion sorti tout les résidents de leurs distractions. Ce soir là, Muzan était passé à l'attaque.
Un long combat c'était produit jusqu'à arrivé dans le monde des démons.
Beaucoup de nos camarades y sont passés... Dont toi, et je me haïssais d'être encore au début du monde des démons alors que tu étais entrain d'être digérer par ce salopard de Doma...
Heureusement, Kanao-Sama a utilisée sa technique et je suis venu juste attend avec Inosuke pour le tuer.
Ensuite Muzan à infecté Tanjiro pour survivre, mais celui-ci ne c'est pas laissé faire et grâce à votre remède, à toi et Tamayo-San, Muzan est mort.
Malheureusement, tu sais ce que cela implique... La mort des démons.
Étant déjà un démon depuis des centaines d'années, je ne pouvais reprendre ma vie d'humaine.
Alors avant de disparaître, j'ai fais en sorte que Kanao-Sama puisse retrouver la vue.
J'ai le malheur de t'annoncer qu'étant une partie de Muzan, je ne pourrais te rejoindre au paradis avec ta sœur, alors je veux te le dire maintenant Shinobu-Sama :
Je t'aime.
Profite de ton séjour au paradis, j'espère que tu ne m'oublieras jamais.
Petite suite car je suis gentille (ou pas).
Kanae : Regarde Shinobu ! C'est un arbre qui date de plus de 3 000 ans ! D'après les historiens, cet emplacement aurait été le terrain d'entraînement de guerriers mais ils ne savent toujours pas qu'elle force à pu causé ce trou...
Shinobu : *flashback*
T/P : *ris* T'a bien réussi ton coup ! Un peu plus et je me faisais avoir... N'empêche, pauvre arbre, j'espère qu'avec le temps il s'en remettra...
Shinobu *fin flashback* A mon avis, c'était la force d'un grand amour *larme*
Fin.
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sugariel · 4 years
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2016 était vraiment une Année Magique sur Eldarya : En début d’année je me faisais élire Miss Faemous avec Togame et d’autres Gardiennes... en début d’Été Synder devient Modératrice... le Fan Club d’Alajéa est élu Meilleur Fan Club aussi... et en Fin d’Année : 
💔 Mon Premier Coup de Gueule :
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...Eh oui à Noël - encore - décidément !
La tenue ci-dessus n’était pas censée être si symbolique, mais elle l’est devenue malgré elle, vu que c’était la première fois sur le Jeu, après deux ans de “Pink Power” que je craque sous les critiques !
J’ai déjà fait un énorme Commentaire Littéraire sur “Pourquoi le Rose est si détesté alors que c’est une Couleur Hyper Positive” mais moi ce que je comprends c’est que en fait, le rose a tellement été associé à la “Petite Fille” qu’en grandissant il y a un dégoût évident et bien regrettable de ces même petites filles - qui ont grandi ! (mais Not-Fun-Fact : Je n’ai jamais été une “Petite Fille” lol :’D .!.) ...pas toutes heureusement, mais combien osent porter du rose une fois adolescentes/adultes ? Extrêmement peu. C’est une Triste Réalité Indéniable. (heureusement ça redevient légèrement tendance... enfin certains tons précis, comme le Saumon, faut pas abuser non plus.) ...contrairement au Noir qui règne en Maître, alors que si triste en comparaison - à mes yeux. 
Mais ce que personne réalisait c’est que les “supposés compliments” de type : “d’habitude j’aime pas le rose... mais toi ça va ! J’aime le rose que sur toi :D !” ...bah j’entendais et encaissais ça quasiment TOUT - LE - TEMPS de 2014 jusqu’à fin 2016 ! C’était comme me dire bonjour quasiment ! Il y a même des gens, qui m’ajoutaient parce qu’ils aimaient mes tenues...maaaais ne pouvaient pas s’empêcher de me dire qu’ils n’aiment pas le rose, d’habitude. C’est comme dire “j’aime pas les noirs d’habitude” ce n’est absolument pas plaisant à entendre :’) ...ou je sais pas : Dire j’aime pas les mangas à quelqu’un qui adore ça (c’est un exemple qui parle à 80% de la Fandom normalement, c’est “The truc de Fangirl" généralement.) c’est blessant, et ça donne pas forcément envie d’être ami avec quelqu’un qui n’aime pas quelque chose que tu adores. C’est juste hyper malaisant. 
Mais si encore ça n’arrivait qu’une fois de temps en temps, il n’y aurait pas de problème, c’est comme dire “j’aime pas les carottes”, on ne dit pas ça tout le temps, mais moi comme dit c’était quasiment MON QUOTIDIEN. 
...et donc je ne disais rien au début, parce que j’étais en mode : “ah... t’aimes pas le rose mais sur moi ça va ? Ok cool mdr. lol. I guess.” x 1OOO au bout d’un moment j’étais en mode “Eh allez ! Encore quelqu’un qui n’aime pas le rose “mais sur moi ça passe” supeeeer ! Merci de rajouter ta pierre à l’édifice !” 
Le truc qui m’a réellement fait craquer cependant, c’est que... quand je regardais au dessus de moi... que je voyais des gens de la tête aux pieds en bleu, BLANC, rouge, violet, NOIR, etc... se prendre des super éloges sur leurs tenues, alors que pourtant ils faisaient une plus grosse overdose d’Unicolore que moi, avec cheveux et yeux inclus généralement ! Moi à coté j’étais toujours avec ma Makoto rousse MAIS “trop de rose”... la grosse blague. Mais vraiment. Je me demandais si c’était une blague. Quand je me comparais aux Gardiennes réellement plus unicolores que moi. 
Ça m’a saoulé. Je trouvais ça hyper injuste.
Donc du coup je râle. C’était logique inévitablement ! J’avais droit à des clichés de merde en plus de ça, Togame-là par exemple... est-ce que j’ai besoin de parler d’elle encore ? Bien sûr ! C’est elle là qui devait se foutre la plus de ma gueule H24 (mais je considère plus ça comme de l’admiration honnêtement ;3) ...remarque que je tiens juste à souligner que je préfère largement quelqu’un qui se fout de moi devant moi plutôt que derrière moi. Prends note @Synder ! Évidemment je n’allais pas t’oublier.
L’habit ne fait pas le moine ! ...ni la Modératrice.
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Je dis ça car, je ne trouve pas très intelligent de juger autant sur les apparences (et j’en suis bien la Preuve Vivante non ?) Il y a plein de Gardiennes que je trouvais magnifiques mais plus ça allait et plus je découvrais qu’elles étaient Fakes et aimaient trop se donner un genre publiquement alors qu’elles étaient Malhonnêtes derrière votre dos. J’ai plein de “$tars” en tête - dont Synder - bien évidemment... mais je trouve ça vraiment regrettable d’être Beau Physiquement mais tellement Moche Mentalement. Je ne citerai pas les “$tars” que j’ai en tête, mais vous les connaissez forcément pour la plus part, il n’y que Ipsene que j’ai envie de citer, car c’était une Vraie Exception... de celles que j’ai fréquenté en tout cas.
J’ai envie de citer cependant à l’inverse les gardiennes comme Chupalovely & Godiee :
💙 Normalement Chupalovely devrait être une $uper $tar vu que c’est une des Premières Modératrices ! Les tenues de Chupalovely sont très modestes, et elle est très discrète, en soit on se souvient d’elle surtout pour sa Fonction de Modératrice... et pour ses cheveux bleus ! MAIS, ben à coté Chupalovely c’est la Meilleure Modératrice et je dis bien ça en comparant avec Synder qui n’a rien de modeste physiquement (je l’ai jamais vu avec une tenue simple !) mais professionnellement c’est à se demander sérieusement ce qu’elle fout là. Franchement j’ai beau comparé je comprends pas une telle Différence Flagrante.... Chupalovely en plus d’être Modeste c’est quelqu’un de Confiance qui fait de son mieux pour aider comme elle peut ! (Elle m’a aidé un milliard de fois ce qui fait je monopolisais son topic des Annonces !) ...en prenant en compte tout ce qui se dit pas juste un seul parti. Et ça pour moi c’est clairement être Admirable !
💗 Et puis Godiee ! Je cites Godiee car, Godiee était également une des rares Gardiennes à aimer le rose et à en porter même plus que moi ! Quand on voit Godiee, on se dirait qu’elle doit être plus jeune que moi si on se base sur son look... eh bien non ! Godiee est plus âgée que moi, ce n’est pas une “$uper $tar” mais une de mes Meilleures Rencontres sur ce jeu clairement vu comment elle m’a aidé plus d’une fois, je dirais même tout le temps ! Godiee répondait toujours présente quand j’avais besoin d’elle et même quand je ne demandais pas, elle était toujours là, à faire vivre mon Topic ! Le Fan Club d’Alajéa. Ma Meilleure Co-Gérante clairement ! Elle ne m’a jamais lâché ! de A à Z.
...Tout comme Chupalovely en fait ! De A à Z non seulement je n’ai JAMAIS eu aucun problème avec elle en SIX ANS à fréquenter exclusivement sa section - même quand une Loplo sauvage apparaît pour espérer voler mon topic - à tel point que j’ai une confiance aveugle en des gens comme ça : Modestes et Intelligents ! Posez vous les bonnes questions donc ! ...Nope, trop tard : Phoque yall .!.
Les $uper $tars à coté sont tellement Fakes pour la plus part, que je regrette vraiment pas de ne pas être devenue comme elles. Même si “c’était le truc à faire pour se faire bien voir” (lèches-culs) mais nan, ce ne sont pas mes valeurs, donc je m’abaisserai jamais pas à votre niveau de Fakittude.
Pourtant j’ai essayé d’être toujours sympa et amicale avec tout le monde, $uper $tars et Gardiennes Modestes (sauf que quand on s’appelle Loplo on interprète ça comme de la Provocation et on fait chier le monde ! ...On, autrement TU - me concernant, et Moi - te récompensant ainsi que tout le monde ! Ya pas de jaloux avec moi, vous le savez bien.) mais en fait y’a un moment, quand l’Apparence semble plus “importante” que la Personnalité, moi je dis $TOP.
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...and I’m still Pretty ! 💗💥
Je dis souvent ça mais savez vous pourquoi ? Parce que je suis Narcissique bien évidemment ! Oui c’est un Fait. Mais au delà de ça, comme dis je me considère comme une Belle personne à partir du moment que je me plais à MOI-même et j’ai une Bonne mentalité qui ne cherche pas à nuire... sauf bien évidemment si on cherche à me nuire, car du coup moi je t’enfonce dans ta propre merde et je plante des Narcisses dessus~ (quoi ? Que dis-tu ? Ce n’est pas ce qu’un Bisounours est censé faire ? Et ta gueule c’est un Bisounours aussi ?! Connasse.)
“Les plus belles fleurs naissent sur un tas de fumier !”
🌺 Traduction :
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Je n’ai rien à envier, mais au lieu de me jalouser et ainsi m’empoisonner vous devriez... essayer d’être Beaux vous même.
Est-ce que j’ai envie de retourner sur le Forum d’Eldarya ? Absolument plus du tout. Il est voué à sa Perte, et j’avoue ne pas y être pour rien. Ou comme dit à mon cher @Blobby aka “Zeze” : 
“J'ai donné à ce jeu tout ce que j'avais à donner ! De l'Amour 💗, de la Beauté 🌺 , et de la Justice. 💥”
...now Phoque Off Bee’tchiez. You loose :D .!.
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inukag9 · 5 years
Text
Je t'aime à la folie - Passion
Disclaimer: Les persos ne nous appartiennent pas!
Vous êtes ici au dernier chapitre, passion! Je ne pensais pas que ça finirait ainsi. Si vous êtes venus directement ici, n'oubliez pas qu'il y a d'autres fins alternatives si vous voulez les lire. Si vous avez suivi l'ordre des chapitres, profitez-bien de ce dernier chapitre qui conclut cette fanfiction.
Bonne lecture à tous! ^^
┬┴┬┴┤・ω・)ノ├┬┴┬┴
Chapitre 6: Passion
Bakugou n'avait plus qu'une envie, lorsqu'il voyait Midoriya dans cet état là, c'était de le prendre dans ses bras. Malheureusement, il n'était toujours pas libre de ses mouvements.
- Deku, détache-moi.
- Mais…
- Je ne m'enfuirai pas. Je te le promets. Alors détache-moi.
Hésitant un instant, Izuku finit par se lever, retirant ce qui retenait encore la semence de son petit ami en lui et la laissa s'écouler le long de ses jambes nues. Il avait l'impression que la chaleur de Kacchan le quittait peu à peu et il détestait cette sensation.
Le vert partit récupérer les clés du cadenas et se plaça derrière le héros pour le détacher. Il toucha le verrou et mit la clé devant la fente. Et si une fois libérée, le héros s'enfuyait? Et s'il l'abandonnait maintenant qu'il savait tout le mal qu'il avait causé? Il avait jusque là vaguement eu l'impression d'avoir des phases de lucidités et d'autres de démence. Il n'arrivait pas à se contrôler pleinement. Mais la frontière était si ténue qu'il ne se rendait pas compte de quand il glissait d'un côté ou d'un autre. Et lorsqu'il le savait, le mal était déjà fait. Il trembla en regardant ses mains. Combien de sang avait-il déjà fait couler?
Il respira profondément et choisit de faire confiance à Kacchan. Si vraiment celui-ci décidait de le quitter, il le lui ferait regretter de bien des manières. Une lueur brilla dans ses yeux verts. Hors de question de vivre sans lui. Il inséra la clé et la tourna jusqu'au déclic. Il fit ensuite tomber les chaînes et retourna face à son amant toujours immobile.
- Deku…
Le blond se leva doucement, massant ses membres endoloris et rougit par le fer. Il s'approcha du vert qui attendait le verdict, les yeux fermés. Soudain, il sentit des lèvres contre les siennes, l'embrassa à pleine bouche, ce qui fit fondre le psy qui sentait ses jambes faiblir, du moins, c'était ce qui devrait normalement se passer s'il ne s'était pas reçu un coup de poing dans l'estomac. Il avait mal… terriblement mal. Son souffle était coupé. Et il avait l'impression que sa lèvre inférieure avait un léger gout métallisé.
- Ca, c'est pour t'être foutu de ma gueule! Maintenant rhabille-toi et suis-moi. J'en ai pas fini avec toi. Putain d'Deku.
Assez déstabilisé par ce qui venait de se passer, Izuku s'exécuta. Le héros sortit à l'extérieure du hangar et contacta son équipe. Le vilain arriva à ce moment là et se tendit. Allait-il finalement se faire dénoncer? C'était ce que tout héros ferait dans ce genre de situation, n'est-ce pas?
- Ground Zero au rapport.
- Putain Ground Zero, t'es où mec? T'as foutu quoi cette nuit? S'énerva une voix familière dans l'appareil auditif.
- J'ai poursuivi un suspect qui a de grande chance d'être The Fool mais je l'ai perdu au niveau de la limite du centre ville Sud.
Au sud… Ils étaient actuellement sur les docks au nord. Le petit cœur fragile du vert se réchauffa et bondit une nouvelle fois pour son blond.
- Il portait une tenue verte émeraude moulante et un chapeau de cowboy marron.
Il portait actuellement un costume noir et une chemise verte forêt ainsi qu'un fedora noir. Il avait glissé ses gants salis dans ses poches. Manquerait plus qu'on le retrouve parce qu'il a négligé des détails. D'ailleurs, il s'était déjà occupé de la chaise et des chaines. Juste au cas où. Sans oublier les traces de leurs ébats.
- Je le soupçonne d'avoir reçu l'aide de l'alliance des vilains mais c'est encore à confirmer.
Il travaillait seul et ne s'était jamais allié à personne pour commettre tous ces méfaits. Après tout, tout le monde lui faisait confiance et personne n'irait le soupçonner. Normalement.
- J'ai coupé la radio afin de ne pas me faire surprendre à un mauvais moment durant la filature.
C'était lui qui l'avait coupé et il avait été bien tenté de détruire l'appareil. Mais il ne l'avait pas fait. Il savait que certain appareil émettait un signal au moment de leur destruction, activant un GPS pour localiser le point de disparition. Obtenir de telles informations était l'un des privilèges qu'il avait su retiré pour avoir côtoyé la cellule d'enquête. Il savait également que la fonction GPS n'était pas permanente, au risque de sur-polluer les informations à traiter au cours de l'enquête.
- Mec, t'as intérêt à te présenter au QG pour ton rapport. Les vétérans ont pas l'air d'apprécier ton initiative.
- Compris. J'arrive.
Le héros se retourna vers le vilain qui n'osait pas trop s'approcher. Il le pointa du doigt, donnant des ordres sur la marche à suivre.
- Va chez moi et attend-moi. Et t'as pas intérêt à te barrer avant que je revienne sinon je t'explose, compris?
Le vert hocha la tête et ils se séparèrent aussi rapidement qu'ils s'étaient retrouvés quelque heures plus tôt. Le psy profita du fait qu'au lever du jour, peu de personne trainaient dans les rues pour se faufiler dans l'appartement de son amant à l'insu de tous. Il savait également quel chemin prendre pour éviter quelque caméra de surveillance un peu gênante.
Dans un bureau de super héros qui servait de quartier général pour centraliser toutes les informations sur The Fool, la tranquillité n'était pas au rendez-vous. Le bureau explosait d'injures en tout genre et quelques meubles en avaient fait les frais. Pour n'importe qui, l'enfer se trouvait de l'autre côté de ces murs. Pour les associés travaillant aux côtés de ces héros, c'était un simple échange de point de vue un peu musclé entre deux héros à forte tête, rien de bien alarmant.
Ce ne fut que quelques heures plus tard que le blond put enfin troquer sa tenue de travail contre celle de civil et rentrer chez lui. Il ne savait pas pourquoi il n'avait pas balancé Deku aux autorités compétentes. Pourtant, il savait faire la part des choses et séparer vie professionnelle de sa vie privée. Mais cette distinction semblait mise à mal avec la présence du vert. S'il avait bien tout compris, c'était en partie de sa faute si son amant avait aussi mal tournée. Il y avait également le fait qu'All for One ait joué un rôle dans ses pulsions destructrices. En tant que héros, il devait sauver celui qu'il aimait. Il savait qu'il aurait du le dénoncer et le faire suivre par des spécialistes mais alors qu'il avait eu mainte occasion de le faire, il avait continué de le couvrir.
Il ne savait plus s'il pouvait toujours faire confiance à Deku après sa découverte. Et s'il était lui-même manipulé? De ce qu'il avait pu voir, en manipulant des émotions assez fortes, le vilain pouvait faire perdre la raison à ses victimes pour les faire se déchaîner contre des innocents. Mais en ce qui concernait le fort attachement qu'il ressentait? Le fait qu'il soit devenu incapable de s'éloigner de lui? L'idée même de foutre le vert en prison et de n'avoir droit à quelques visites, s'il en avait l'autorisation, devant une vitre ne l'enchantait guère.
En arrivant chez lui, il se demandait si Izuku n'avait pas abusé de sa confiance et s'était barré. Il respira profondément et inséra les clés dans la serrure. En ouvrant la porte, il découvrit son homme nu sous une serviette autour de sa taille, sortant probablement de la salle de bain.
- Ah, Kacchan! Bon retour!
Quelques gouttes d'eau glissaient sur sa peau laiteuse, traversant les différents sillons formés par ses muscles fins. Les yeux rouges qui étaient encore calme en entrant s'enflammèrent d'un coup. Surpris par le manque de réponse et par la réaction soudaine de son amant, Midoriya allait dire autre chose quand il vit le propriétaire de l'appartement se déchausser en moins d'une seconde et foncer vers lui. Il fut attrapé en chemin à bout de bras puis jeté sur le lit sans ménagement.
- Ka-Kacchan?
- La ferme, Deku!
Reportant sa frustration de n'avoir rien pu faire tantôt à part subir les idées lubriques de son partenaire, cette fois-ci, c'était à son tour de dominer. La serviette nouée autour de la taille se défit assez facilement et le blond en profita pour retenir ces bras qui l'avaient étreint plus tôt. Il utilisa le bout de tissu pour bloquer les bras pales de son amant au dessus de leur tête.
- Ka-Kacchan? Mais que-
- Tu t'es bien amusé tout à l'heure, non? A mon tour maintenant! Tu voulais te venger? Et bien moi aussi!
Joignant le geste à la parole, ses mains parcoururent le corps encore sensible du vert et tira d'un de ses tiroirs un lubrifiant. Bien que l'entrée était déjà bien élargit par leur activité nocturne, ou était-ce matinale, il savait que pour limiter la douleur et accéder au septième ciel plus rapidement, il fallait quand même quelques ingrédients supplémentaires qu'un peu de salive. Surtout après une douche qui aurait retiré toute substance glissante en lui.
Le héros à présent en repos descendit sa main vers l'entrejambe de celui qui subissait sa vengeance quand il remarqua que le membre était déjà bien dressé et sur le point d'exploser.
- Dis donc, je t'ai à peine touché et t'es déjà dans cet état là?
- Mais c'est toi, Kacchan, se plaignit Deku, les joues rougis. Ton excitation est si forte qu'elle me submerge de part en part. Je crois que je pourrais jouir juste en te regardant.
Le blond ne savait pas si le vert le faisait exprès ou pas mais ses mots ne faisaient que renforcer son envie. Il lui était déjà arrivé de sauter sur Izuku quand celui-ci venait dans son appartement mais il y avait quelque chose de différent par rapport à avant. Il n'aurait quand même pas… Sa main qui touchait se torse se plaça sous la gorge du vilain. Il resserra ses doigts sans pour autant étouffer son prisonnier.
- Eh, putain d'nerd, j'espère que t'as pas utilisé ton putain d'alter pour que je te baise là maintenant!
Le vert secoua la tête, le suppliant du regard de s'occuper de lui et de sa partie déjà trempée par l'impatience. Quel regard lubrique pour un super vilain. Son souffle était déjà court et son corps réclamait des caresses. Jamais il ne l'avait vu dans un tel état.
- Je ne t'avais pas encore touché que tu m'as sauté dessus… J'ai rien fait… Si je suis dans cet état, c'est parce que toi, tu as envie de moi. Je n'ai jamais eu besoin de t'envoyer quoi que ce soit pour que tu me prennes.
Donc, son envie de le dévorer venait vraiment de la frustration de leur petit tête à t��te dans le hangar? Enfin, il n'avait pas très envie d'y penser tout de suite. Il lâcha ce cou si fin qu'il aurait pu le briser d'une simple pression et se concentra sur les zones érogènes de son partenaire. Sans avoir eu besoin de beaucoup de préparation, le héros pénétra le vilain d'un coup, faisant gémir celui-ci qui se mit à crier son nom. Il s'était lâché au moment de l'entrée mais son organe s'était redressé presque aussitôt.
- Ka-Kacchan… Laisse-moi… Laisse-moi… t'en donner un peu… C'est trop pour moi!
Il y avait quelque chose de différent dans les gestes du blond qui brûlait littéralement le vert d'une passion ardente qui lui était difficilement soutenable. Non pas que c'était désagréable, au contraire. Il perdait la tête bien trop vite par rapport à d'habitude. Cette violence désireuse pénétrait chaque pore de sa peau et il se sentait noyé en elle.
- De quoi? Grogna Katsuki, décident de changer de position pour prendre son amant par derrière.
A présent à quatre pattes, Izuku avait la tête enfoui dans le matelas, serra les draps avec ses doigts crispés de plaisir. Chaque coup était d'une bestialité rare et le frappait au plus profond de lui. Quelque chose avait changé en Katsuki. Même brusque, il n'avait jamais été aussi violent dans ses gestes. Quelque chose… Il y avait quelque chose de différent chez son amant.
- Tu-tu y vas trop fort… Ah… Ma tête… Je t'en supplie! Je deviens fou! Ah… Fou de toi, Kacchan! Laisse-moi! Laisse-moi t'en donner un peu, ah! Sinon… Sinon je vais pas tenir!
- Et ressentir ton désir pour moi pour m'exciter? Tu déconnes.
- Non! Ah! Non! Pas ça! Ah! A moi! Je te garde- ah! Pour moi! Hn! Et je te donne- ah! La mienne!
Ce n'était vraiment pas des mots à prononcer pour le calmer et sa vigueur augmenta d'un cran, remplissant l'intérieur du vert qui se resserra autour de lui. Il lâcha de nouveaux cris, de nouveaux gémissements, de nouvelles supplications.
- Si jamais tu me l'as fait à l'envers… menaça Bakugou.
- Non… Ah… Je vais… partager, ah! Ce qui est à moi! Ca va nous faire, ah! Beaucoup de bien, ah! Promis!
Se contorsionnant légèrement, Izuku attrapa le cou de son amant qui le culbutait pour l'embrasser et se décharger d'une partie de ses pulsions passionnelles. Erreur de calcul ou pas, l'activité se fit plus intense qu'elle ne l'était déjà. Voir l'homme aux yeux rouges se lécher le coin des lèvres après leur baiser, tel un gourmet, lui donnait un air sauvage qu'il aimait beaucoup.
- Wouah… En effet, ça fait du bien… complimenta le dominant de sa voix grave et sensuel.
- C'est toi… qui me rend comme ça, Kacchan.
Insatiable, le héros explosif continua ses représailles, affligeant des tortures charnelles à son compagnon qui se perdait dans la luxure, s'en déchargeant en partie pour la récupérer presque aussitôt, comme une boucle sans fin.
Ce ne fut que grâce à l'épuisement de leur endurance et de leur force qu'ils s'arrêtèrent en soirée. Midoriya avait de nombreuse trace rouge sur son corps, éparpillé de-ci de-là, tel des piqûres rougies ou des traces de dents. Bakugou avait quand à lui, de nombreuses griffures dans le dos ainsi que quelques morsures sur les épaules, bien que moindre par rapport à celle qui avait marqué le corps du vert.
Deku, dont le dos était collé au torse de Kacchan dans leur sommeil réparateur, se réveilla malgré la fatigue. Il sentit des bras l'entourer avec beaucoup de douceurs. Il se retourna légèrement pour voir le visage endormi de celui qu'il aimait. Il posa ses mains sur celle du blond, s'extasiant sur leur différence de taille.
- Je t'aime, Kacchan, chuchota-t-il.
- Je sais. Je l'ai senti.
Katsuki ouvrit les yeux et regarda les pupilles vertes tournées vers lui. Celui-ci en profita pour changer de position pour faire complètement face à son amant. Le blond caressa la joue de son amoureux avec tendresse avant de déposer un baiser sur le front de celui-ci.
- Faut qu'on réfléchisse à ce qu'on fera pour la suite.
- Si je sors, je risque de recommencer.
- Alors quoi? Tu veux que je t'enchaîne à moi et que je t'enferme?
- Oui! Bonne idée!
Honnêtement, il avait juste dis cela comme ça, sans vraiment le penser. Il était encore entrain de réfléchir à une solution qui déboucherait sur une fin heureuse pour eux deux. Mais il devait aussi accomplir son devoir de héros. Il avait déjà menti et mené sur de fausses pistes l'association des héros. Pouvait-il encore enfreindre sa justice pour un seul homme.
- Kacchan…
Kacchan sentit la prise sur son torse se resserrer et une tête s'enfouir dans le creux de son cou. Il passa une main dans la chevelure verte devant lui et profita de leur douceur.
- Si je sors, je serais exposé aux émotions négatives… plus nombreuses et virulentes que les émotions positives.
- C'est un putain d'problème en effet. Tu peux pas te contrôler ou les bloquer?
- Si je le pouvais, je n'aurais pas fini super vilain… Mais je sens que si je reste avec toi, tout ira bien! Tu es mon héros, Kacchan!
Katsuki se sentait perdue. Soit il accomplissait son devoir de héros et se séparait de cet incube personnifié soit il trahissait toute ses convictions pour son propre désir personnel. Il y avait quelques mois de cela, ce dilemme n'aurait même pas effleuré son esprit. A partir de quand ses priorités avaient-elles changé?
- Kacchan…
Deku releva la tête pour l'embrasser et Kacchan ressentie comme une petite décharge affluer en lui, comme lorsqu'ils s'étaient partagés leur excitation mutuel. Prenant soudainement conscience de cette coïncidence pas si hasardeuse que cela, Katsuki rompit le baiser et plaqua le vert dans le matelas, bloquant un bras au dessus de sa tête et avec l'autre main de libre, presser les deux joues autour de cette bouche impertinente qui avait voulu le manipuler.
- Deku! Enfoiré! T'as voulu utiliser ton alter sur moi!
- Je-
- Ose me mentir et je te jette dehors! Tu croupiras en prison et on ne se reverra plus jamais!
Deku garda le silence, se rendant coupable de sa tentative de forcer son amant à accepter son idée folle. L'idée même d'envisager une séparation lui brisait le cœur. Cela n'avait rien à voir avec leur dispute habituelle, où il savait qu'une réconciliation allait avoir lieu sous peu. Là, Kacchan était sérieux. Il était prêt à l'abandonner.
- Si… Si je suis pas avec toi, autant mourir, Kacchan… Je veux que ma tête ne soit remplie que par toi… J'en ai assez de réprimer leur désir pervers. Je ne veux plus faire de mal à personne, Kacchan… Je veux uniquement penser à toi et rien qu'à toi. Empêche-moi de faire du mal en m'emplissant entièrement de toi.
Ne sachant pas s'il était sincère ou s'il jouait la comédie, Katsuki le relâcha et se redressa, laissant le vert couché dans le lit, les larmes aux yeux. Vu son alter, il n'était pas impossible qu'il ait pioché dans une de celles qu'il avait capté pour lui sortir un tel discours. Mais il ne pouvait écarter la possibilité qu'il fasse réellement ce qu'il avait dit si jamais il le livrait pour le soigner. Et puis, la prison était loin d'être l'endroit idéal pour réprimer les émotions négatives qui affluaient en lui. La preuve, c'était en prison qu'il découvrit sa passion meurtrière.
- S'il te plait… Kacchan…
Le problème, c'était que Deku ne pouvait pas disparaître comme ça, au risque qu'une autre personne face le lien entre lui et The Fool. Seulement, il ne pouvait pas l'autoriser à utiliser son alter pour rendre fou un autre collègue et utiliser cet alibi. Il devait se débrouiller pour faire disparaître Deku et The Fool. Il se frotta énergiquement ses cheveux blonds.
- Faut qu'on fasse quelque chose pour ton appart pourri. Tu te rends compte du travail qu'on va devoir faire pour cacher toutes mes photos et tout ce que t'a fait au mur?
- Ah, ne t'en fait pas, je m'en suis déjà occupé.
- Comment ça?
Deku enlaça le dos de son amant et colla son oreille contre ce corps chaud. Il écoutait ce cœur qui battait à un rythme régulier. Il trouvait cela apaisant.
- J'avais déjà prévu qu'on me retrouverait, alors j'ai arrangé mon appartement. Ce que tu as vu était le camouflage qu'à fait The Fool pour diriger sa colère envers Ground Zero pour atteindre Midoriya Izuku. Toi que le psy ennemi des vilains aime tant. Les vrais posters vieillis d'All Might ont été jeté à la poubelle, facilement retrouvable par la police. Ah, quoiqu'on doit bien faire quelque chose pour la disparition de Midoriya Izuku. Kacchan, peux-tu m'aider pour la touche finale?
Le blond ne pouvait pas voir le visage de son amoureux, mais il sentait que ce n'était pas une expression qu'il voulait découvrir sur lui. Il savait qu'il se faisait manipuler. Il avait tout prévu? Même jusqu'à son hésitation à le livrer à la justice? Il soupira. Il n'arrivait pas à raisonner convenablement. Le fait de garder auprès de lui un tel danger public était-il du à ses sentiments ou à une altération de son jugement? Il avait mal à la tête rien que d'y penser.
Il devait faire disparaitre The Fool et Deku. Une fois cela fait, ils devaient être prudent dans leurs futurs mouvements pour ne pas éveiller les soupçons. C'était un gros travail et une immense farce qu'il fallait mettre en place. Si le problème de l'appart était réglé, il ne restait plus que la fuite, n'est-ce pas? Dans quoi s'embarquait-il…?
- Tu avais prévu que je te garderai?
- J'ai préféré privilégier cette éventualité parmi toutes les autres. Je n'aurai pas tenu le coup si j'étais certain que tu me rejetterais.
- Je suis un héros.
- Je sais.
- Mon devoir, c'est de t'arrêter.
- Je sais.
- Tu m'as manipulé?
- Non… J'ai juste travaillé dur pour que tu m'aimes autant que je t'aime…sans jamais tricher.
- Tu penses que je vais te pardonner tout le mal que tu as fait?
- Non. Mais j'espère que tu me garderas quand même à tes côtés. Que ce soit pour m'aimer ou pour me haïr, je veux rester avec toi, Kacchan. Sauve-moi ou tue-moi. Je serais d'accord avec tout ce que tu feras de moi. Du moment que c'est toi, je m'en fiche du reste.
Quelques années plus tard, alors que Bakugou Katsuki rentrait chez lui, il passa devant une vitrine remplie de télévision. Un reportage d'une chaîne d'information passa à ce moment sur un des plus grands supers vilains de l'histoire.
- The Fool, le plus grand super vilain après l'arrestation d'All for One a brusquement arrêté ses activités il y a quelques années. Il est apparut brusquement, plongeant dans la déchéance des dizaines de super héros avant de disparaitre tout aussi rapidement, libérant nos protecteurs de la peur. Après une enquête approfondie, la police a découvert que le vilain aurait visé les patients d'un psychologue renommé dans sa discipline qui avait aidé plus d'un héros à remonter la pente après avoir connu l'enfer. Ce héros des héros nommé Midoriya Izuku est également sa dernière victime.
- C'est une grande perte pour nous.
- En effet. Beaucoup de ses patients l'ont regretté. Voici quelques images de son enterrement. Nous y voyons beaucoup de héros soignés et reconnaissants d'avoir croisé sa route. Il était très aimé.
- Comment un tel drame a-t-il pu avoir lieu?
- D'après les enquêteurs, Midoriya Izuku prenait son travail à cœur et logeait dans son cabinet, ne retournant que peu dans son appartement. C'est à ce moment là que The Fool en a profité pour lui tendre un piège chez notre psychologue qui ne se doutait de rien.
- Ce n'était d'ailleurs pas le seul piège, n'est-ce pas?
- En effet, il aurait utilisé différent stratagème pour ralentir l'enquête. Pour n'en citer qu'un, il a tenté de faire de Midoriya un bouc-émissaire pour l'accuser à tord. Mais voyant que ce plan n'a pas marché, il a semé la zizanie dans notre société en altérant des héros au hasard pour brouiller les pistes.
- Quelle tragédie. Et donc, comment cette histoire a terminé?
- Après avoir rendu le héros Ouragan dément, The Fool s'est réfugié chez Midoriya Izuku et a saccagé son appartement. En pénétrant dans l'intimité de sa cible, il aurait tenté d'atteindre les proches de Midoriya. Sur place, la seule trace de notre victime retrouvée fut une immense flaque de sang. La quantité de sang éparpillée sur le parquet ne laisse que peu de doute quand à la survie de notre cher héros. Serait-ce un désir de vengeance qui a animé The Fool? Le vilain le plus fou que notre société n'ait jamais connu se cache toujours parmi nous.
- A présent revenons sur ce héros des héros qui a laissé sa vie pour sauver nos protecteurs.
Traversant la ville, se rendant dans un lieu peu habité, Bakugou Katsuki avait déménagé dans ces lieu peu de temps après que la police n'est déclaré la mort présumée de son amant. Les recherches n'avaient rien donné malgré tous les efforts de la police. Mais ni The Fool, ni Deku n'avait été retrouvé. Ses proches qui avaient connaissance de la nature de leur relation avaient compatis et accepté son désir de s'éloigner de la ville. Il avait besoin de mettre de la distance avec cette ville qui lui avait pris son amoureux. Ce n'était pas non plus comme s'il avait arrêté de travailler en tant que héros, donc ils n'avaient rien à y redire. Il avait juste un peu plus de trajet le matin.
Lors de cette fameuse enquête, seules les empreintes de Deku avaient été retrouvées dans l'appartement. Sachant que The Fool était ganté, il n'était pas étrange de ne pas retrouver ses traces. Il y avait bien un ou deux cheveux du blond, un ou deux vêtements lui appartenant, mais sachant que le vert vivait quasiment chez le héros et qu'il aurait pu emporter quelques linges avec lui, quoi de plus normal d'en retrouver chez lui?
Une hypothèse naquit suite à la découverte des posters de Bakugou dans la chambre de Midoriya. Tout comme l'affaire du stalker du psy, The Fool avait fait une fixette sur l'amant de son ennemi pour se venger. Quoi de mieux pour atteindre sa cible que de prendre celui qu'il aimait le plus? Il avait profité de l'absence répété du vert chez le blond pour occuper les lieux, s'imprégnant du lieu de vie de son ultime victime. The Fool avait sans doute viré les vrais posters dans la chambre d'Izuku pour les remplacer par celle de Katsuki, histoire de brouiller les pistes.
Ground Zero rentra chez lui et se déchaussa. Il posa un sac de course dans la cuisine et regarda autour de lui. Il retira sa veste et la posa sur une chaise avant de se diriger vers sa chambre. Il l'ouvrit et vit une forme enfouie sous les couvertures.
- Oi, tu vas rester encore combien de temps à dormir, comme ça?
La forme bougea légèrement, sans pour autant sortir la tête. Mais en se concentrant un peu, Katsuki pouvait entendre des gémissements. Il soupira d'exaspération et en quelque pas, atteignit le lit. Il tira d'un coup sec sur la couverture qui vola au dessus de leur tête.
Surpris par cette attaque, l'humain aux cheveux vert à moitié déshabillé arrêta ce qu'il faisait, sans pour autant retirer ses doigts de son orifice.
- Ka-Kacchan…
- Pourquoi t'es déjà dans cet état là? Je viens de rentrer i peine une minute.
- Kacchan! Kacchan! Enfin, tu es là!
Retirant ses doigts humides, le vert se jeta dans les bras de Katsuki qui le réceptionna sans problème. De sa main droite, il caressa le dos qui s'arqua à son contact.
- Je t'ai vu à la télé aujourd'hui et depuis, je ne peux plus penser à autre chose! J'ai envie de toi, Kacchan! Je te veux tellement!
Izuku embrassa son amant, transmettant au passage son désir au héros qui, à présent habitué, gérait un peu mieux ses pulsions et coucha le disparu. Il s'écarta un peu pour retirer son tee-shirt et d'une main, caressa le torse décoré d'une grande entaille sous lui.
Ce jour-là, le blond avait hésité jusqu'au dernier moment. Une fois dans l'appartement, Deku lui tendit une lame, lui demandant implicitement de choisir entre le laisser vivre ou le tuer. Selon le plan de base, il était prévu d'entailler simplement le bras du vilain. Pour des questions de direction de projection de sang, il fallait qu'il blesse son partenaire. Mais une fois l'arme en main, il se posa de plus en plus de questions. Il était un héros. Il était un vilain. Il l'aimait. Il ne parvenait pas à le détester complètement. Il devait mettre fin à cet ère de terreur. Il devait empêcher The Fool de recommencer. Il avait le devoir de l'arrêter. Mais il ne pouvait imaginer un avenir sans lui en sachant que Deku était encore en vie, loin de lui. Parviendrait-il à tourner la page s'il mourrait? Avant de comprendre ce qu'il se passait, le couteau qu'il tenait avait tranché ce torse qu'il avait mainte et mainte fois caressé et embrassé. Izuku s'écroula devant lui avant de se vider de son sang. Ses mains rougies de ce liquide poisseux le ramena à la réalité. Et le sourire heureux teinté de tristesse sur les lèvres de son amant le frappa de plein fouet. Il fit tout pour stopper l'hémorragie et en suivant un plan complexe, ils se retrouvèrent ensemble et vivants dans cette maison isolée. Il n'avait pu se résoudre à le tuer. Il avait faillit. Mais il n'avait pas pu aller au bout de son geste.
Le vert sourit en sentant ses doigts qu'il aimait tant le caresser avec gentillesse en suivant la cicatrice. Il avait bien cru que sa dernière heure avait sonné ce jour là. Mais comme il l'avait déjà dit, il acceptait tout de Kacchan. Ce jour-là, The Fool est mort et Ground Zero a sauvé Deku.
- Je ne regrette rien, Kacchan.
- Je n'ai rien dit.
- Mais je l'ai senti.
Deku porta les doigts qui l'effleuraient à sa bouche et y déposa des petits baisers avant d'effectuer des coups de langues aguicheurs.
- Ah! C'est si fort, Kacchan!
- C'est à cause de toi ça.
La main du vert se dirigea vers le bas ventre de son partenaire où l'organe qu'il désirait tant en lui était déjà bien dressé et le guida jusqu'à son entrée.
- Tu peux entrer directement, je me suis déjà bien préparé.
Ne se faisant pas prier, Katsuki entreprit d'assouvir son désir. Il ne savait plus depuis quand il était ainsi, mais depuis qu'il avait appris l'existence de ce pouvoir et accepté cette réalité, son monde avait changé. Avait-il était manipulé par cet alter? Sûrement. Mais cela ne gênait pas son travail, et il vivait avec Deku devenu complètement dépendant de lui. C'était comme si un déclic avait eu lieu. Pour tout cela, il pouvait bien garder la vérité sur The Fool pour lui.
Il y avait quelque année, lorsqu'il était en plein dilemme sur la marche à suivre concernant Izuku, il avait fait le choix de le cacher, de le garder auprès de lui. De l'enchaîner à lui. Il ne savait plus si l'alter y était pour quelque chose mais imaginer un instant sa vie sans l'homme qui gémissait sous lui était impossible. Il était comme drogué par sa présence. Cette soudaine dépendance qu'ils avaient l'un envers l'autre avait pris de l'ampleur le jour où le secret avait été dévoilé.
Il avait appris que ce vilain déchargeait son trop plein d'émotion en entrant en contact avec sa victime et cela marchait mieux avec un baiser. Donc alors qu'ils étaient en couple, le vilain avait des roulés des patins à tout ce qui bougeait. Lorsqu'il sut la vérité, le blond avait pété un câble et sa colère avait transpercé son amant qui s'était alors emporté comme une furie. Pour le calmer, il avait du «reprendre» sa colère et l'évacuer de lui-même. Mais comme cela l'avait encore plus énervé, il s'était lâché sur le vert, aussi bien verbalement que physiquement. Apparemment, le mort aux yeux de la société ne rendait pas l'émotion égale mais doublait voir triplait l'intensité selon s'il était en forme ou non. Profitant d'avoir une salle d'entrainement chez lui, une bagarre avait éclaté. Ils étaient deux hommes, ils pouvaient très bien se parler avec leurs poings. Et puis, ce n'était pas comme avant où Deku ne faisait que subir. Il savait rendre les coups. C'était dingue le nombre de technique d'entrave que ce maudit psy pouvait connaitre. Aujourd'hui, il se défendait comme un diable et il lui était déjà arrivé au héros d'aller au travail avec un œil au beurre noir. Ses collègues se moquaient de lui en disant que sa copine était une véritable tigresse. Ce n'était pas complètement faux.
En emménageant loin du centre ville, Izuku recevait beaucoup moins d'émotion et il pouvait mieux les «traiter» avant le débordement qui l'avait conduit sur le mauvais chemin. Mais le plus souvent, lorsqu'il n'y arrivait pas, le sexe était les meilleures solutions. Il emplissait son réservoir de pensées érotiques, jusqu'à le vider complètement des pensées futiles. Il y avait sûrement d'autre solution mais il n'allait pas s'en plaindre. Il était le seul à avoir ce privilège. Autant rendre l'utile à l'agréable. En annihilant les pulsions meurtrières, il contenait ainsi le vilain qui était en lui.
A présent que le héros savait comment marchait cet alter et à quel moment celui-ci était utilisé, les effets étaient moindres. Il faisait la différence entre ses différentes émotions, entre ce qui était vrai et ce qui était artificiel. Mais cela n'empêchait pas une nouvelle dispute d'éclater lorsqu'il se rendait compte que Deku essayait de le corrompre. Cela arrivait de temps en temps. De moins en moins souvent. En retour, il le punissait dans leur nid d'amour de bien des manières. Ils se faisaient perdre la tête l'un l'autre, perdant toute notion de réalité jusqu'à l'épuisement, partageant sans fin leur appétit gargantuesque.
La base de leur relation était malsaine mais Bakugou ne pouvait s'empêcher de goûter à ce fruit empoisonné, gardant à ses côtés l'auteur de crime atroce, un fou dangereux capable de le corrompre à tout instant. Il sentait de temps à autre sa notion du bien et du mal défaillir. En tant que héros, il voyait parfois des horreurs dont il n'avait qu'une seule envie, éradiquer la source de ce mal. Il se sentait plonger lentement mais sûrement dans des abîmes d'une noirceur sans nom avec pour seule bouée de sauvetage son vilain personnel qui s'amusait sans doute à ses dépends, tantôt en le plongeant profondément dans les abysses, tantôt en le sauvant.
Décidément, il ne pouvait pas laisser courir dans la nature un tel fou alors autant s'en occuper lui-même, jusqu'à dépasser ses limites.
- Plus ultra, murmura Deku après leur libération, plus pour lui-même.
- Hein? Plus ultra? T'es sérieux là?
- J'ai toujours rêvé de le dire au moins une fois.
- Et il fallait que ça soit maintenant?
- Justement, je sentais que c'était le bon moment, répondit le vert, le sourire aux lèvres. Tu es à moi, Kacchan.
- J'comprends rien à ce que tu dis, sale nerd.
- Héhé.
Le blond reçut un baiser accompagné d'une petite décharge. Pour se venger de cette tentative de manipulation, il mordit les lèvres de son amant qui émit un gémissement de douleur.
- Tu m'as fait mal, Kacchan!
- C'est pour avoir essayé de m'altérer.
Avant même de recevoir une réponse, Katsuki fondit sur cette bouche douloureuse et la maltraita avec une technique qui était loin de déplaire à Izuku. Il savait que petit à petit, sa raison s'en allait, mais il ne pouvait s'empêcher de continuer à mordre dans ce fruit défendu, encore et encore, imprégnant son corps de ce doux poison qu'était la folie.
┬┴┬┴┤・ω・)ノ├┬┴┬┴
L'histoire est belle et bien terminée! J'ai bien aimé l'écrire et j'espère que les fins alternatives vous ont plu!
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confidenceseden · 7 years
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Des limbes à la conscience
«  Hey ma chérie, comment tu vas  ?  » regard inquiet de Nessa. «  T'as quoi dans le cou  ? C'est un suçon  ?!  »
Merde... Je ne m'en souviens pas, je déteste les suçons, c'est puéril et répugnant. Sans intérêt.
 ****
 La veille. 17H15.
 Message lync de Myriam «  Salut Eden, tu viens toujours ce soir  ?  »
Zut  ! J'ai failli oublié, heureusement que je ne suis pas partie... Myriam a envoyé il y a 15 jours une invitation pour fêter la sortie du site internet. Il y aura du monde, surtout des membres qui ont assisté directement à la mise en place du site. Je ne travaille pas du tout dans le même service, mais selon elle et le directeur du site web, Adrien, j'ai contribué à ce succès, grâce à mes retours.
 Je descends donc au 9ème, service Marketing, où Myriam travaille.
«  Hola Myriam  », je m'approche de son bureau. «  J'ai failli oublié la sortie de ce soir, tu pars à quelle heure  ?
-Bah écoute, je n'ai pas terminé là, mais on peut se rejoindre directement là-bas pour 18h  ?
-Ok, ça marche, je vais faire un tour en attendant, à tout à l'heure  !
-A tout à l'heure  !  »
 Je ne suis pas du tout proche de ces gens, il y a comme des clans dans la société. L'organisation n'y arrange rien  : à chaque service, son étage. Je travaille parmi les membres du service client, au 10ème. Je suis amenée à être en contact avec les collaborateurs du Marketing, nous avons des points complémentaires dans notre travail. Je fais mon maximum pour m'intégrer, de la bonne manière qui soit. Je suis arrivée il y a 6 mois, mais j'aimerais beaucoup évoluer dans la société donc, je dois faire mon maximum pour que mon travail soit apprécié, afin d'avoir mes chances par la suite.
 18H00. Le bar de l'infini.
 Il y a déjà du monde. Je ne connais qu'Adrien et Myriam. Mon binôme était invité mais depuis quelques temps, on ne s'entend plus vraiment.
«  Bonjour Adrien  ! Comment vas-tu  ?! 
-Aaaaah salut Eden, très bien et toi  ? Ça fait plaisir que tu sois venue ce soir  !
-J'suis toujours là moi  !  »
 Je fais connaissance avec les personnes présentes, elles travaillent pour la plupart au 7ème, au service informatique. Il y a pas mal de jeunes, de mon âge, en stage ou venant d'une entreprise prestataire.
 Je bois, beaucoup de vin, on mange un peu, on discute tous ensemble. Je suis bien, à l'aise. C'est agréable, j'adore faire de nouvelles rencontres. Je passe la majeure partie de la soirée à discuter avec trois garçons du même service, Sylvain, Romain et Arnaud.
 23H00.
 L'heure tourne, je n'ai rien vu passer, nous sommes que mercredi. Heureusement, je n'habite pas trop loin.
«  TOURNEE DE SHOOTERS  !!  »
C'est Adrien qui invite. Shooters saveur carambar au caramel – c'est délicieux.
Je ne sais pas combien j'en bois mais ça part en cacahuète, je pars vomir dans les toilettes.
 ~
 J'ai la tête qui tourne, je ne sais pas quelle heure il est, les garçons sont là, me disent de vomir, je me force et je vomis. Ils avaient appelé un Uber, qui est reparti sans nous attendre.
 ~
 Je suis dans le Uber avec Arnaud, apparemment il me raccompagne. La fenêtre est ouverte, j'essaie de respirer. Seigneur, j'ai trop bu, je suis morte, je sais pas où je suis j'ai du mal à rester consciente.
 ~
 «  Nous sommes arrivés  » c'est le chauffeur qui parle. Je regarde, je ne reconnais pas ma rue. «  Non, c'est pas là  » dis-je tant bien que mal. Je redonne mon adresse, on repart.
 ~
 «  C'est là  !  » encore le chauffeur, ce n'est pas ma rue, encore une fois. Arnaud regarde sur son téléphone, me dit qu'on est à 15 minutes de ma rue, qu'il va me raccompagner. «  Tu peux marcher  ?  » Oui, je crois que je peux.
 ~
 On arrive chez moi, je ne sais pas comment je fais mon code pour rentrer, comment je monte les escaliers jusqu'au deuxième étage. Je me vois ouvrir la porte d'entrée, il entre derrière moi.
Je lui ai pas dit de rester.
Je suis fatiguée, je veux me coucher.
Je me déshabille et me mets sous la couette.
 ~
 Quelque chose me réveille, c'est lui. Il est au dessus de moi, il est en train d'embrasser mon ventre, de descendre progressivement jusqu'à mon vagin, je repousse sa tête, il la remet. Je n'ai pas de force, je prétexte une envie de pipi.
 Je suis faible, je sais pas où est mon esprit, je ne veux pas coucher avec lui, je ne veux pas qu'il me force.
 Je me remets dans le lit, j’espère qu'il dort. Le voilà qu'il revient. Je veux pas faire ça mais je n'arrive pas à garder ma conscience éveillée, je retourne dans les limbes.
 ~
 Qu'est-ce que je fais à quatre pattes  ? Non  ! Je sens son doigt qui touche mon anus. Je ne pratique pas l'anal, je suis contre, je ressens un profond malaise, du dégoût. «  Non...  » murmuré faiblement, mais je ne veux pas. «  Chhhhht  » dit-il dans mon oreille. Je ne peux pas lutter, je replonge.
 ~
 Seigneur, j'ai son sexe dans ma bouche, je ne veux pas, pourquoi je suis en train de faire ça  ?! Déconnexion.
 ~
 Je suis sur lui, son sexe est dans le mien. NON. Je me retire et m'allonge sur le côté. Je repars.
 ~
 «  Eh, réveille-toi  !  dit-il
-Quelle heure est-il  ?
-7h30  »
 Réveil brutal, c'est l'heure à laquelle je sors de chez moi tous les matins pour partir travailler.
 «  Putain  !! J'suis en retard, habille-toi et va prendre le train à côté je dois me préparer et sortir  !!!  »
 Je le vire de chez moi.
 Je n'ai pas le temps de penser à la veille, je ne réalise pas tout ça, je suis perturbée par mon retard, je pue l'alcool, je suis même encore saoule  !! J'envoie un mail à ma chef pour lui dire que j'arrive. Dieu merci, j'habite à côté du travail. J'arrive avec 30 minutes de retard.
 ****
 «  T'es sérieuse, j'ai un suçon  ?! Fait chier...
-Dis-donc coquine, t'as fait quoi hier soir  ?  » Nessa me fait un clin d'oeil.
 Que dois-je dire  ?
Je suis perdue, les brefs souvenirs de la nuit me reviennent, j'ai envie de vomir. Je ne voulais pas ce qu'il s'est passé mais il faut croire que mon voyage dans les limbes m'a fait faire des choses que je voulais sûrement... Comment dois-je vivre cela  ?
 Il peut se passer tellement de choses, des limbes à la conscience, où se situe la vérité  ?
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amisdetoujours · 7 years
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Vide sans toi
[Tu étais allonger dans mon lit, tu m'attendais. Je suis venu te rejoindre, tu m'a embrassée et tu m'a murmurer des mots doux avant de te coller à moi pour me faire un énorme câlin.]
Tu sais ce rêve, je sais pas pourquoi, il reste dans ma mémoire et il passe en boucle. Normalement j'arrive a pas pensée à eux là journée. Mais là non, je me rend compte que t'es partis, que tu ne reviendra jamais.
Et j'ai envie de t'envoyer un message. Et j'aimerai t'envoyer ce message qui te fera comprendre que tu m'a perdu, que tu m'a fais du mal. Peut être que j'aurai moins mal que pour Margaux, mais j'aurai mal pendant plus longtemps tu vois. Ou j'aimerai t'envoyer un message, comme les messages qu'on s'envoyait avant. Tu m'a anéanti, tu m'a brisé. Tu m'a mener en bateau, tu m'a fais espérer, et tu le savais. Je pensais que j'avais quelque chose de spécial, que j'étais pas comme les autres filles. Je croyais sincèrement à tes paroles, à tout ce que tu me disais, à tout ce que tu me montrais. Tu sais, j'suis plus la même fille. J'suis devenu hypersensible, bipolaire, neutre. J'ai un coeur de pierre. J'suis devenu quelqu'un de chiant. J'suis plus personne. J'suis là sans être là. J'écoute mais je suis absente. Bordel, tu m'a changer.
Au moindre truc qu'on me dit, je vais me mette à pleurer. Je vais aller très bien un jour, et au plus mal le suivant. Je me sens vide, je fixe le mur en attendant que les heures passent, que les cours se terminent. Je suis statique, je ne bouge plus. Je ne dors plus, je passe mes soirée à m'allonger sur mon lit et à pleurer. J'ai des cernes de 10pieds de longs. Je suis devenu un putain de zombie. Je passe mes temps libre à fumer clopes sur clopes, j'en peux plus. Je sature. Tu es partout, partout où je passe tu es là. Tous les délires qu'on a eu, tout ce que tu m'apportais, je l'ai perdu.
Et j'me sens nulle d'être devenu comme ça, d'être devenu comme ces filles qui fument pour oublier les gens comme Toi. J'ai jamais voulu devenir comme ça, je déteste être comme ça. Mais je suis en détresse, je suis perdu, je suis rien, je suis plus personne. J'parle plus à personne. J'veux plus parler t'façon. Et puis tu voudrai que je dise quoi ? Si je dis la moindre chose, c'est à propos de toi, et je me met à pleurer comme une pauvre idiote. Bordel que j'ai été conne, qu'est ce que je suis conne. Et tu sais, je sais plus trop quoi faire. J'arrive pas à ne pas penser à toi, j'ai pas pris encore conscience que je t'avais perdu. J'ai pas encore compris la leçon.
J'ai besoin qu'on me réveiller, qu'on me secoue. J'ai besoin qu'on me prenne les épaules et qu'on me foute des gifles, qu'on me hurle dessus. Parce que putain, pour moi je suis en train de rêver, et j'veux pas tellement me réveiller tu sais. J'veux pas comprendre ce que tu m'a fais.
J'me sens seule, terriblement seule. Personne ne me comprend. J'ai peur aussi, de sombrer dans la folie, dans la dépression, de refaire des crises, de replonger dans la drogue tu vois. Mais je fais rien pour arranger mon état, et j'ai pas envie que sa s'arrange. J'ai peur aussi de décevoir mon père, je lui ai fait des promesses que je n'ai pas tenu, que je ne tiendra sans doute jamais. Il est énervé contre moi, il est déçu tu sais. Et j'ai mal, il ne me comprend pas. J'ai mal, je souffre, tous ce que j'ai vécu me bouffe. Et c'est une accumulation, j'en peux plus. Déception, trahison, viol, amour, lycée, bac, confiance, décès… je sais que je suis pas la plus à plaindre, mais putain c'est trop pour moi. Je peux plus endosser d'autres trucs. Je ne vis plus, j'ai plus envie de regarder vers l'avenir. J'suis mal. Trop mal pour qu'on me sauve. J'suis perdu.
Et bordel, j'aimerai que tu t'en veuille de m'avoir fais ça. Que tu te rende compte que j'avais pas besoin de ça en plus. Mais je pense que tu es déjà passer à autre chose, que tu m'a déjà oublier, tu as ta vie Toi. Tu as celle que tu aime à tes côté et qu'est ce que je suis contente pour toi, que tu sois heureuse. Mais tu n'as pas hésiter à me faire du mal, tu m'as fais espérer. Et peut être que si tu voyais ce texte tu t'en rendrai enfin compte, mais tu ressentirai aussi de la déception et tu aurai surement pitié. Je te comprend, je suis pas quelqu'un de fiable, ni de bien. Mais je m'en fou. J'essaye de t'oublier désespérément, ça passera avec le temps comme on dit. Et tu sais pas à quelle point j'espère que se soit vrai.
J'ai même pas envie de sortir de ce cercle vicieux. Réveille, lycée, fumer, lycée, sortir, pilons, internat, fumer, pleurer. Je suis bien quand je fume, et je fume pour ne plus t'avoir dans la tête. Y'en a qui fume pour le plaisir et d'autre qui fume pour oublier, pour se droguer. Je ne me comprendrai jamais. Je ne veux pas devenir comme ça, Mais je m'arrête pas. Ma vie est rythmée au son de là tek et de la fumer dans mes poumons. Eh, tu sais pas ce que j'ai appris hier ? Je suis en intoxication importante. Je suis au même stade que mon amie qui fume depuis 2ans. Alors que ça ne fait que 1 semaine que je suis mal comme ça. Je te laisse imaginer ce que je suis devenu.
Et il faut que j'aille voir un psy, j'en suis consciente. Mais quand ? Où ? Qui ? Et l'argent ? Je suis dans la merde, je suis dans le noir complet. Je sais pas qui je suis, je me cherche, je suis qu'une épave dans ce monde de merde.
Et depuis quelques temps je mange plus, un morceau de pain part ci part là. Et depuis quelque temps plus rien ne m'anime. Et depuis quelque temps j'ai des douleurs affreuses au coeur, comme si on me le broyait, comme si on me l'arrachait. Et depuis quelque temps je suis morose tu vois, tout le monde me demande si je vais bien, me dit que mon visage est pâle, que j'ai les larmes aux yeux et que ceux ci sont petits. Depuis quelque temps aussi je me suis éloignée de tous le monde, à part une fille qui m'aide énormément à rester debout. Même ma meilleure amie ne me parle presque plus, elle passe son temps avec son copain, et je la tiens au courant de temps en temps de comment je vais, Mais elle prend ça à la légère, elle me dit que sa passera, que je m'en remet tout le temps. Mais bordel, Non. Je veux pas qu'on me dise que je m'en remet tout le temps, je m'en remet jamais. Je vis avec, avec ses couteaux planter dans le coeur constamment. Et la c'était le couteau de trop, je pense.
Les gens parle entre eux, ils rigolent, ils se racontent des anecdotes. Et je suis là, à côté d'eux, leurs voix résonnent dans ma tête, et j'ai envie de hurler. Ils me voit bien pourtant non ? Suis-je devenu invisible, totalement transparente ? Et me revoilà qui pleure. Putain.
La faim me transperce, mais arriver devant l'assiette elle s'enfuit. Je refuse tout. Je ne veux plus rien, rien d'autre que des explications de ta part, des mots, des attentions. Putain, ce qu'il se passait entre nous deux n'était que dans ma tête ? Je n'en reviens toujours pas. Mais je relativise.. j'essaye de me dire que tu aurai pu me mener en bateau pendant encore quelques mois et que j'aurai pu tomber amoureuse, heureusement que je ne le suis pas tu sais. Je serai déjà devenu un cadavre. Mais là tu vois, j'ai cette douleur constante dans ma poitrine, qui me pousse à hurler, a me libérer de se poids, je veux toujours être seule, je suis bien seule. Je prétend vouloir réviser mon bac mais en réalité je vais passer mon weekend à écouter de la musique, a fumer et à crier mon désespoir.
J'aimerai t'enlever de ma tête, enlever tout ces moments de joie, tous ces souvenirs de ma mémoires. J'aimerai que tu vois ce texte, mais jamais je n'oserai te l'envoyer tu sais. Et j'ai pas envie que tu sache que c'est en partie à cause de Toi que je suis devenu un déchet.
J'aimerai qu'on me retire de mon corps, de cette enveloppe de chair et d'os, et qu'on me foute dans un bocal le temps que j'aille mieux. J'aimerai ne plus avoir à porter cette masse d'organes qui me permet de vivre, même si c'est douloureusement. Ce corps ne me ressemble pas, j'aimerai en changer. Retirer moi mon esprit de cette carcasse détériorer par tous ce qu'elle a vécu. J'ai l'impression d'étouffer, d'avoir dans ma gorge quelque chose qui me compresse, et qui veut que je me noie dans mes larmes le soir.
Tes câlins me manquent. Tes yeux, tes bras me manquent. Ton parfum que j'aime tant, qui embaumait tout l'air autour de moi. Tes mots, tes paroles, tes messages me manquent. Tu me manque, je te reveux au près de moi. Je veux revoir ton sourire. Je veux ressentir un sourire apparaître sur mon visage le soir lorsque tu me dis bonne nuit. Je veux ressentir la joie quand je reçoit une photo de ton merveilleux visage. Je veux encore et encore entendre ta voix, encore entendre tes “je t'aime”, encore m'endormir en te voyant à travers mon téléphone lors de nos facetimes.
Et putain, comme tu me manque. Je vois apparaître ton visage illuminé par ton sourire comme des flashs. J'entends ton rire parfois lorsque quelqu'un rit autour de moi, je me retourne et ne te trouve pas. Je te cherche sans jamais te trouver.
J'ai l'impression d'être seule face à l'univers tout entier, sans personne pour m'écouter, m'aider à avancer. J'ai même plus envie de me lever le matin, j'ai du mal à reprendre mes esprits lorsque mes yeux s'ouvre. J'aimerai me rendormir et vivre dans mes rêves, pour en partie te retrouver. Je n'ai plus la force de rien, j'ai plus la force de rire, de sourire, de parler, de marcher, de respirer. J'ai plus la force d'aller mieux, je suis bien seule enfaite. J'suis bien dans ma mélancolie je pense.
Tu sais je pense que je n'irai jamais réellement mieux. Je penserai toujours à Toi.
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ganjagxn · 7 years
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Jour 1 : Il est 8h30, je me dis qu'il faut que je tienne toute la journée sans le voir, puis qu'il va falloir que je tienne les 12 autres jours qui suivent. Ce temps de distance que je me suis donné est un véritable défi, et il commence plutôt mal. J'ai mal au ventre et j'ai envie de vomir, non pas que je sois malade, c'est l'effet du dégout de vivre sans lui. Je ne peux pas prendre le risque d'aller en cours dans cet état, je suis encore plus laide que d'habitude à cause de ce dégout. Je n'ai pas l'impression d'être moi-même quand il n'est pas là, et plus rien ne fonctionne bien, même ma santé putain, c'est pas normal. Je sais vivre sans lui pourtant, j'ai bien réussi à le faire entre le 21 octobre et février. Mais maintenant je n'arrive plus à me convaincre que j'aime pas Joey et je m'en veux de l'aimer. Il a rien demandé le pauvre, en plus ça fait un mois qu'il est avec sa copine qui à l'air juste adorable et qui le motive à prendre de bonnes décisions pour lui... Mouais j'arrive clairement pas à la cheville de sa copine. Surtout physiquement parlant, je me sens grosse et merdique, et putain heureusement qu'il y a pas un de mes potes pour se ramener et me dire "Laura tu es belle et intelligente" c'est mignon comme tout mais je supporte plus les mensonges. D'ailleurs pour ça que je remercie Joey de m'avoir fait comprendre que j'suis dans la friendzone. Oh et mes potes m'énervent à me dire "c'est pas parce qu'il y a un gardien que tu ne peux pas marquer" par rapport à Joey. Il sont gentils de me donner espoir tout ça, mais : 1) en aucun cas je mérite Joey pour commencer 2) Joey est très bien avec Léa, je suis tellement contente qu'il soit bien avec elle 3) Je n'ai jamais été réellement en couple, je ne saurais pas faire mais de toute façon 4) Je suis dans la friendzone, il n'aura jamais de sentiments pour moi aussi triste que ce soit. Si j'ai accepté d'être distante pendant environ deux semaines, ce n'est pas trop pour moi, c'est surtout pour lui foutre la paix. J'avais pas envie de penser à ma poire et je pense sincèrement que ça a du commencer à le lasser de me voir presque tous les jours pendant 1 mois. Ça craint il est que 9h, c'est juste le premier jour et déjà tout ne fonctionne plus bien. Je rêve qu'à la fin de la période je saurais me détacher de lui, que je ne l'aimerais plus, pour que ça lui fasse du poids en moins sur les épaules. Parce que moi, c'est pas grave si je pleure chaque soirs de frustration, parce que je ne peux pas lui faire des calins des bisous dans le cou et qu'il m'en fasse. C'est pas grave si moi je souffre, je fais tout pour ne pas lui montrer même si des fois c'est dur (on se souvient de la cave). Je suis quand même en train de me parler toute seule, parce que je n'ai plus personne à qui parler, et que quand j'en parle ils veulent tous que je brise un couple et je ne veux pas. C'est très stupide ce qu'il va se passer de mon côté pendant 13 jours, parce que je ne suis plus moi même quand j'aime quelqu'un, c'est pire que d'habitude, c'est comme ci je n'existais pas. Putain c'est ça, je n'existe pas. C'est pour ça que personne ne me remarque, c'est pour ça que quand j'aime quelqu'un comme j'ai aimé Baptiste ou comme j'aime Joey eh bien ce n'est pas réciproque. Parce qu'on ne me voit pas vraiment, je suis juste un putain de décor. D'ailleurs, je comprends pourquoi ma vie est vide, parce que j'ai des yeux et un cœur pour tout le monde, mais que, personne n'en a pour moi. Ce n'est pas sincère tout leurs "je t'aime". Je suis programée pour être seule, silencieuse mais utile aux autres. C'est vrai que ça fait vachement réffléchir, cette distance, Joey à raison. Pendant deux semaines, je vais être isolée, silencieuse et, je mangerais à peine. Joey me tuerais si il savait parce que "Je l'énerve quand je mange pas", et parce que je fais ça dans un but physique, et aussi parce que je n'ai pas l'apetit quand il n'est pas là. Mais déjà ces temps cis, je mangeais le midi parce qu'il préfère quand je mange. Puis dans tout les cas j'ai envie de vomir alors que j'ai même pas prit de petit dej putain. Et pour Joey, je profiterais de ces deux semaines pour m'acheter mon dernier paquet de tabac "officiel" et j'en garderais un de coté que j'utiliserais pas pour des clopes et qui me servira juste quasiment pas. On dit adieu aux bedodo et aux bedos pendant la semaine. Je vais suivre ces bonne résolutions parce que depuis le temps que j'ai envie de le faire et que j'attendais LE TRUC pour me motiver. Ces deux semaines, seront la preuve que je peux tout faire par amour. Même si tout compte fait, ça sert à rien vu que je ne veux pas attendre qu'un jour ce soit réciproque car ça ne le sera jamais. Même si c'est dur à admettre. C'est déjà difficile d'accepter de l'aimer, mais j'ai pas eue trop le choix, et ça faisait déjà 4 mois que je l'aimais et que je ne l'acceptais pas. Je terminerais par quelque chose de rigolo (parce que la c'est pas joyeux) mais qui joue beaucoup mine de rien : En ne voyant plus Joey, en entendant plus ça voix, en ne lui envoyant plus de messages, en ayant plus aucun contact physiques avec lui, au moins je suis sûre à 75% de ne pas avoir envie de lui. Parce qu'on dirait pas comme ça, mais heuuuu j'ai rarement eue autant envie de quelqu'un que de lui quand même 😂 Et même mon subconscient il me met Joey dans mes rêves et comme même dans mes rêves on sort pas ensemble et il se passe rien, c'est assez fidèle à la réalité, et du coup bah même dans mes rêves j'arrive à avoir envie de lui c'est abusé. Un jour il a interet à me faire plaisir ce jeune homme ! Mais quel sex appeal putain... Joey t'es sexy wallah.
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brevesdenatlyn · 7 years
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INSEPARABLES
Tome : 1.
Nombre de chapitres: 1 / 21.
Pairings: Nick Jonas & Katlyn Itachi.
Synopsis: "Il y a certaines choses difficiles à comprendre dans la vie. La vie elle-même est une de ses choses. Elle passe en un instant comme fanent les roses. L'amitié, l'amour, la colère, l'envie, la haine et la jalousie sont autant de choses inexplicables, des étapes par lesquelles il nous faut passer pour avoir la sensation - étrange - d'avoir eu une vie bien remplie."
PROLOGUE
Il y a certaines choses difficiles à comprendre dans la vie. La vie elle-même est une de ses choses. Elle passe en un instant comme fanent les roses. L'amitié, l'amour, la colère, l'envie, la haine et la jalousie sont autant de choses inexplicables, des étapes par lesquelles il nous faut passer pour avoir la sensation - étrange - d'avoir eu une vie bien remplie. Nicholas avait déjà vécu tout ça. Il y a quelques années, il était tombé fou amoureux de sa meilleure amie. Il avait longtemps gardé ça pour lui, ayant peur de sa réaction. Un jour, elle avait jeté son dévolu sur un garçon qui fréquentait le même lycée qu'eux. Leurs routes s'étaient séparées quand Nicholas lui avait tout avoué et qu'il lui avait demandé de choisir entre l'autre garçon et lui. A ce moment là, il ressentait l'amitié, l'amour, l'envie et la jalousie. Aujourd'hui, il vivait dans la colère et la haine. Il avait découvert que prendre leurs distances n'avait pas été l'une des meilleures choses qu'ils avaient faites. C'était même la pire décision qu'il avait prise dans sa jeune vie mais ça, il ne l'avait compris que quand il était revenu, quand il l'avait revue pour la première fois en trois ans.
  Il avait alors appris qu'ils n'avaient aucune emprise sur leurs sentiments, que s'il était aussi irrémédiablement attiré par elle, c'était parce qu'il ne pouvait pas l'avoir. Vivre une nouvelle année loin d'elle lui serait trop douloureux. Voilà pourquoi il était revenu à Newark des années après cette séparation qui lui avait tant coûté. S'il avait su...
  CHAPITRE 1 : RETOUR
  → Automne 2013 - Aéroport de Newark
  Nicholas Jerry Jonas n'aurait jamais imaginé revenir aux Etats-Unis un jour. Il se demandait encore s'il avait pris la bonne décision en posant les pieds sur le sol américain. Ça faisait trois ans qu'il s'était éloigné de sa terre natale. Ils avaient coupé les ponts avec tous les gens qu'ils connaissaient ; famille et amis compris. Il était parti s'installer en France du jour au lendemain sans que personne ne soit au courant. Personne ne savait qu'il était parti, ni pourquoi. Il disait toujours qu'il avait pris cette décision pour ses études. Au fond de lui, il savait qu'il mentait, que ce n'était pas la véritable raison de son départ. La véritable raison, il n'y avait que lui qui la connaissait. Il était parti pour oublier, oublier quelqu'un à qui il tenait énormément. Malheureusement pour lui, les années et la distance n'avaient pas réussi à lui faire oublier cette fille qu'il aimait mais qui n'acceptait pas ses sentiments. Il ne lui en voulait pas. Il estimait que tout était de sa faute. S'il n'avait pas tergiversé autant de temps, il n'aurait pas eu à partir aussi longtemps. Il ne pensait pas qu'il souffrirait autant. Il avait peur de la revoir. Cependant, pour le moment, il avait décidé de commencer par retrouver sa famille pour rattraper le temps perdu. Il déciderait ensuite s'il allait la revoir, seulement s'il en avait le courage... Oui, Nicholas était indécis en récupérant ses valises. Il traversa le hall de l'aéroport, pensif. Il sortit du bâtiment sans s'arrêter une seule fois, zigzaguant entre les gens qui couraient à droite, à gauche pour trouver leur vol. Ce fut avec soulagement qu'il quitta cette atmosphère chargée de colère et de stress pour jouir d'un soleil éclatant. L'automne tardait à se montrer cette année dans le New-Jersey. Après avoir séjourné dans le nord de la France, il savait ce qu'était un automne et un hiver. Il faisait déjà bien froid quand il avait quitté le pays. Il faisait vraiment froid dans certains pays. Il songea qu'il était vraiment heureux de revenir ici car son pays savait lui faire oublier qu'on était dans la période froide de l'année. Nicholas héla un taxi qui s'arrêta. Le conducteur l'aida à charger ses valises dans le coffre avant qu'il ne monte à l'intérieur. Le jeune homme indiqua une adresse au chauffeur qui acquiesça. La dernière fois que Nicholas avait vu ses parents, ils habitaient dans un quartier de Newark. Il espérait que ça n'avait pas changé. Il n'avait pas vraiment envie de chercher la nouvelle demeure de sa famille alors qu'il venait d'arriver. Il ne cessait de se demander comment ses parents et ses trois frères allaient réagir en le revoyant. Il supposait qu'ils allaient être heureux mais qu'ils lui en voudraient d'être parti sans rien dire. Durant tout le trajet en taxi, il se contenta de contempler le paysage défilant par la fenêtre. La ville était telle qu'il l'avait laissée il y a trois ans. Les gens fourmillaient sur les trottoirs, cherchant d'autres personnes, admirant les vitrines. Certains se rendaient sur leur lieu de travail. D'autres ne faisaient que flâner, profitant du soleil qui persistait à faire durer l'été en ce jour particulier. Nicholas n'était plus habitué à cette chaleur, si bien qu'il transpirait. Beaucoup. Il avait hâte de se plonger sous une douche bien chaude.
  — Vous n'êtes pas du coin, vous.
  Ces quelques mots qui brisèrent le silence firent sursauter Nicholas qui ne s'attendait pas à ce qu'on s'adresse à lui. Il lui fallut un certain temps avant de comprendre ce qu'on lui disait. La chaleur n'était pas la seule chose qu'il avait du mal à retrouver. Après avoir passé trois ans à étudier et parler français, il admettait éprouver de la difficulté à comprendre sa langue maternelle. Il savait que ça n'était qu'une question de temps avant que ça ne lui revienne naturellement.
  — ...
— Vous ne parlez pas anglais ?
— Si, si, absolument. Seulement, je viens de passer trois ans en France. Il me faut un temps de réadaptation.
— Vous êtes français ?
— Non, du tout. Je suis américain. Je suis parti pour mes études.
— Vous avez bien raison de faire des études. Moi, j'ai arrêté très jeune. Voilà où ça m'a mené. Obligé de conduire un taxi pour pouvoir vivre. Il est beau le rêve américain ! M'enfin, je ne me plains pas. J'ai une femme et un enfant.
  Nicholas songea que cet homme avait, certes, un boulot minable mais, au moins, il avait la fille qu'il aimait. Lui ne pouvait pas l'avoir. Il y avait pourtant quelque chose entre eux deux. Il le savait. Il le sentait. Il l'aimait. Cependant, elle n'avait jamais rien voulu entendre et n'avait jamais voulu comprendre que ses sentiments étaient sincères. Elle avait préféré en choisir un autre et couper les ponts avec lui. Il ne cessait de se répéter qu'il l'avait cherché et que c'était de sa faute, qu'il n'aurait jamais dû dire ce qu'il ressentait pour elle. Comment pouvait-on seulement être heureux alors que la fille que l'on aimait batifolait avec un autre ? C'était l'une des questions qu'il se posait le plus souvent. Il avait décidé d'abandonner la partie au moment même où elle tournait les talons. Elle était partie en pleurant ce jour-là et Nicholas n'avait cessé de s'en rendre coupable. Il aurait pu se battre pour lui montrer qu'il était sincère mais, au lieu de ça, il avait abandonné la partie et était parti. Les choses allaient peut-être être différentes désormais même s'il sentait que jamais elle ne serait à lui. Son cœur se serrait chaque fois qu'il pensait qu'il ne pourrait jamais l'aimer comme il le voulait.
  — Je cherche encore la fille idéale.
— T'es jeune. T'as encore le temps.
  Il avait le temps mais c'était cette fille en particulier qu'il voulait. Il avait lu quelque chose sur Facebook récemment, quelque chose qu'il n'avait pas pu s'empêcher s’approuver : « être célibataire ne veut pas dire que l'on a le cœur libre. » C'était tellement vrai. Il avait eu du succès avec les filles en France. Il était sorti avec bon nombre de ces prétendantes. Néanmoins, aucune ne lui avait fait l'effet qu'elle lui avait fait en volant son cœur. Elle l'avait gardé et ne lui avait jamais rendu. Nicholas se demandait toujours si elle regrettait sa décision, si elle était toujours avec ce gars qui lui avait volé la fille de ses rêves. Il le détestait pour ce simple fait. Il avait longtemps été son meilleur ami et était maintenant devenu son pire ennemi. Il savait ce que Nicholas ressentait et Nicholas savait ce que son meilleur ami ressentait. Ils aimaient la même fille et ça les avait détruits. Il avait gagné. Nicholas avait perdu. Il secoua la tête en essayant de penser à autre chose. Repenser à cette histoire le torturait. Tous les jours, il se disait qu'il devait oublier et passer à autre chose mais il n'y arrivait jamais.
  — Oui, j'ai encore le temps... murmura Nicholas.
— Hum ?
— Non, rien.
— Dis-moi, mon gars, t'as un rêve ?
— Hein ?
— Tout au fond de toi, t'as bien un rêve de gosse, non ?
— J'en avais un, oui. Je rêvais de monter sur les planches et de chanter devant des milliers de filles. J'ai regardé les vidéos de Mick Jagger un peu trop souvent quand j'étais gosse. J'ai envisagé de devenir président également. Maintenant, je suis sur une voie journaliste. Ça me plait beaucoup.
— Eh, bien ! C'est rare de voir des jeunes gens aussi ambitieux.
  Le chauffeur marmonna quelque chose à propos des jeunes qui boivent, se droguent, fument et trainent la nuit, toujours aux aguets pour faire des mauvais coups. Nicholas ne l'écoutait qu'à moitié, l'esprit vagabondant à nouveau. Ils approchaient du quartier où il habitait encore il y a trois ans. Plus ils approchaient de la maison où le jeune homme avait passé toute son adolescence, plus il sentait son cœur se serrer Il appréhendait ces retrouvailles. Après tout, il n'avait pas donné de nouvelles depuis trois ans. Tout le monde lui en voulait sûrement d'être parti du jour au lendemain sans rien dire. La voiture s'arrêta devant la maison qu'il observa un instant. Son cœur battait la chamade et ses jambes étaient en coton. Il était à deux doigts de faire une crise cardiaque. Il revenait à l'improviste. Il ne s'était pas rendu compte de combien il était effrayé à l'idée de revoir tout le monde. Il respira un grand coup et sortit de la voiture. Il ferma la portière et récupéra ses valises avant de s'adresser au chauffeur.
  — Je vous dois combien ?
— Cinquante dollars. Mais vu que t'es un bon gars, j'te fais un moitié prix.
— Je vous remercie.
  Nicholas fouilla dans sa poche et en sortit quelques billets pour payer la course. Avant de partir, le chauffeur lui adressa quelques mots.
  — Crois en tes rêves, mon p'tit gars. Si tu t'y accroches comme si ta vie en dépendait, tu les réaliseras.
— Merci pour le conseil. J'y réfléchirais.
  Le taxi partit, laissant Nicholas planté tout seul au milieu de la rue. Il se tourna vers la maison. Il sortit ses clés en espérant que personne n'ait changé les serrures. Il s'aperçut bien vite que ce n'était pas le cas. Il ouvrit le portail et pénétra dans le jardin qu'il traversa d'une traite. Il ne s'arrêta pas pour contempler la coupe impeccable de la pelouse et des arbres. Il ne s'arrêta pas pour regarder les massifs de fleurs qui dansaient sous la légère brise du vent. Il alla directement vers la porte d'entrée qu'il ouvrit. Il abandonna ses valises dans l'entrée et se promena dans la maison en appelant ses parents. La maison semblait vide. Elle était tout ce qu'il y a de plus silencieuse. Nicholas ne put s'empêcher de trouver ça bizarre. Soudainement, il se prit un violent coup sur le crâne. Surpris et étourdi, il s'écroula sur le sol en gémissant.
  — Je t'ai eu mon gaillard ! Non mais ! Les jeunes d'aujourd'hui se croient tout permis ! Je vais te montrer les bonnes manières, moi ! De quel droit pénètres-tu dans cette maison ?!
  Nicholas resta à terre, complètement sonné. Il ne fut même pas surpris de perdre connaissance, sentant qu'il allait avoir très mal au crâne quand il se réveillerait ; s'il se réveillait ! Il se demanda qui était la femme qui l'avait assommé, la raison de sa présence ici et, surtout, où étaient ses parents avant de sombrer dans le noir.
  ×
  Joseph Adam Jonas traversa l'allée du jardin de la maison de ses parents en sifflotant. Il était d'excellente humeur. Il venait de décrocher un nouveau contrat dans la boite où il travaillait. Dans la semaine à venir, il prendrait ses fonctions dans un nouveau bureau. Joseph venait de décrocher une promotion. Il était désormais chef du personnel d'une petite chaine de télévision locale. Ce n'était pas grand-chose mais il avouait être très fier d'en être arrivé là. Ça avait été dur pour lui étant donné qu'il avait abandonné ses études dès qu'il avait eu son diplôme, contrairement à Kevin et Nicholas qui avaient continué. Pour Nicholas, il n'en était pas sûr étant donné qu'il avait filé comme un voleur trois ans auparavant. Il n'avait laissé aucun mot, aucune lettre leur permettant de comprendre la raison de son départ Il n'avait jamais tenté de les contacter depuis. Joseph lui en voulait d'être parti ainsi. Il lui en voulait d'avoir rendu leur mère malheureuse des mois durant. Tout le monde avait très mal supporté son départ ; tout le monde, sauf lui. Ça faisait maintenant trois qu'il était parti, trois ans qu'il ne donnait plus de nouvelles. Personne ne savait s'il s'en était sorti, s'il allait bien, ce qu'il était devenu. Il avait fêté ses vingt-et-un ans la semaine passée. Il était majeur désormais. Joseph avait essayé de le contacter à maintes reprises. Son portable et son adresse mail n'étaient plus valides. Il avait tout fait changer sans avertir personne. Joseph souffrait énormément quand il pensait à son jeune frère. Il attendait qu'il revienne pour avoir des explications. Lui en vouloir était une chose. S'il avait de bonnes raisons, il y avait une possibilité pour que Joseph pardonne son frère qui lui manquait beaucoup. Il avait envie de le revoir en dépit de la rancune qu'il lui portait. Il pénétra dans la maison en songeant à faire une nouvelle tentative pour contacter Nicholas. Il trouva des valises dans l'entrée et fronça les sourcils, ralentissant l'allure. Que se passait-il ?
  — Madame Fortenberry? Vous êtes là ?
  Seul le silence lui répondit. Joseph le trouva étrange. Il n'aimait pas ce silence. D'ordinaire, cette maison était pleine de vie. Il reconnaissait que c'était la fin de l'après-midi et que personne n'était encore rentré. Il était le premier. Lynette Fortenberry était la baby-sitter de Franklin et de Keith, le fils de Kevin et Amber. Joseph supposa qu'elle avait dû aller chercher Franklin au collège et qu'elle avait oublié de verrouiller la porte. La télévision aurait dû être allumée ou du bruit se ferait entendre dans la cuisine si elle avait été là. Joseph s'avança doucement vers le salon où il découvrit Lynette Fortenberry trainant le corps d'un jeune adolescent vers la sortie. Il ne comprit pas et s'approcha de la baby-sitter, l'interrompant.
  — Oh, Dieu merci, Joseph, tu es là !
— Je peux savoir ce que vous faites ?
— Ce garçon est entré dans la maison comme s'il était chez lui. Je l'ai assommé avant qu'il ne fasse un pas de plus.
— Mais vous lui avez demandé qui il était avant de passer en mode ninja ?
— Mon garçon, si un inconnu pénètre dans la maison que j'habite, je ne lui pose pas de questions, je le mets hors d'état de nuire.
— Je vois ça.
  Joseph retourna auprès des valises et fouilla dedans. Si cet adolescent était venu ici, il avait forcément une raison. Il connaissait l'adresse, ce qui laissait supposer qu'il connaissait également les gens qui vivaient ici. Il tomba sur un portefeuille où étaient gravées les initiales « N.J. » Joseph fronça à nouveau les sourcils. Il avait l'impression de connaitre cet objet. Il contenait pas mal de liquide ainsi que des photos, des photos de la famille Jonas. Joseph croyait savoir de qui il s'agissait mais il fallait qu'il soit sûr. Les mains tremblantes, il dénicha deux permis, un français et un américain. Laissant le français de côté, il consulta l'américain. Il n'y avait plus de doute possible. L'adolescent qui gisait dans le salon était Nicholas, le jeune frère de Joseph. Il était rentré, enfin. Lâchant le portefeuille, Joseph se redressa et se rua dans le salon. Il se pencha sur le corps inconscient et le retourna. Bien qu'il ait grandi et vieilli, il était toujours le même, toujours le petit frère qu'il avait connu, physiquement du moins.
  — Vous le connaissez ?
— Madame Fortenberry, je vous présente mon deuxième petit frère, Nicholas, qui réapparait après trois ans de silence radio.
  Elle ne répondit pas, choquée. Joseph n'était même pas sûr qu'on lui ait parlé de Nicholas depuis qu'elle avait été engagée. C'était un sujet qu'ils évitaient parce qu'il leur était douloureux. Ils l'aimaient beaucoup et son départ les avait tous affectés. Faire semblant d'aller bien n'était pas évident quand on parlait de la personne qui nous faisait souffrir. Alors, ils avaient cessé de parler de lui mais ne l'avaient pas oublié. Ils n'avaient cessé de penser à lui. Joseph avait lu quelque part que si quelqu'un pensait à quelqu'un d'autre, il avait toujours un endroit où revenir. Nicholas était revenu là où on pensait à lui, ici dans la demeure familiale.
  — Oh, Seigneur ! Je suis désolée ! Si j'avais su...
— Ce n'est pas grave. Au moins, il a une idée de ce qui l'attend pour son grand retour. Je vais monter ses affaires dans sa chambre mais, d'abord, aidez-moi. On va l'allonger sur le divan.
  Lynette Fortenberry aida Joseph à porter Nicholas jusqu'au divan où ils l'allongèrent. Ensuite, Joseph attrapa les valises qui trainaient dans l'entrée et les monta à l'étage le plus discrètement possible pour ne pas réveiller Keith. Même s'il en voulait à son frère, il ne pouvait s'empêcher d'être heureux qu'il soit enfin de retour. Il ne put s'empêcher de sourire en pénétrant dans la chambre de Nicholas, chambre qui n'avait pas bougé depuis son départ. Il y déposa les valises et ouvrit la fenêtre pour aérer la pièce avant de redescendre au salon au moment même où Nicholas commençait à bouger. Il se releva, portant une main sur le côté de sa tête, à l'endroit où il avait été frappé. Joseph entra dans le salon. Nicholas tourna la tête vers lui en grimaçant. On avait frappé fort sur sa petite tête.
  — Nom de Dieu, Joseph ! Ce que tu as changé !
  Joseph s'approcha de son frère, sans un mot. Ils étaient face à face, se regardant dans les yeux. Nicholas s'attendait à ce silence, à ce qu'on lui en veuille. Il ne pouvait pas s'empêcher d'angoisser. Il avait eu peur de revenir. Joseph le sentait. Au bout d'un long silence, il sourit.
  — Je n'ai changé que de coupe de cheveux.
— Tu changes de coupe tous les ans.
— J'avoue. J'aime tester tous les styles.
— Où est passé le Joseph hyper cool et décontracté ?
— Il est toujours là.
— Ah ouais ? Alors, pourquoi ce costume de pingouin ? demanda le plus jeune en haussant un sourcil.
— Ah, ça ! Je viens d'avoir une promotion.
— Jésus, Marie, Joseph !
  Les deux frères se tournèrent vers la porte en même temps. Leurs parents se tenaient sur le seuil et les regardaient avec des yeux ronds comme des billes. Ils étaient surpris. Ils ne s'attendaient pas au retour de Nicholas à l'instar de Joseph. Denise Jonas s'approcha doucement de son fils et l'examina sous toutes les coutures, vérifiant qu'il allait bien. Hormis le fait d'avoir très mal à la tête, Nicholas allait bien, ce qui rassura sa mère. Elle le prit dans ses bras, le serrant très fort contre elle.
  — Mon tout petit. Te voilà enfin de retour.
  Papa Jonas s'approcha à son tour et se joignit à eux.
  — Bonsoir, Joseph. Comment vas-tu ? Bien. Et vous ? Quoi de nouveau au boulot aujourd’hui ? Oh, trois fois rien. Je viens seulement d'être nommé chef du personnel de ma boite.
  Surpris par le monologue de Joseph, tout le monde se tourna vers lui. Il venait d'annoncer sa promotion comme s'il s'agissait de quelque chose de tout à fait normal.
  — Tu peux répéter ? demanda son père.
— J'ai dit que je venais d'être promu chef du personnel dans la boite où je travaille. Je prendrais mes fonctions la semaine prochaine. C'est-ce que je disais quand vous êtes rentrés et que vous avez découvert le retour du jeune prodige.
— Je ne suis pas...
— Oh, Joseph ! Tu es aussi doué que ton frère ainé.
  Ce fut au tour de Joseph d'être étreint par sa mère. Il ne lui en voulait pas d'être aussi émotive. Sa mère était toujours fière de ses fils quoiqu'ils fassent. Il était temps pour eux d'avoir une discussion avec Nicholas. Joseph voulait savoir si son retour était définitif ou temporaire. Il espérait vraiment que ce soit la première option. Denise ne cessait de féliciter son fils tandis que Kevin Senior entretenait avec Nicholas une discussion sérieuse : sa disparition. Ce dernier savait qu'il allait devoir fournir d'excellentes excuses. Il savait qu'il allait se faire réprimander. Il n'avait que dix-sept lorsqu'il était parti. Par-dessus l'épaule de sa mère, Joseph observa Nicholas. Il était devenu tout blanc et n'arrêtait pas de se frotter la tête. Il interrompit son père d'un signe de main.
  — Que se passe-t-il ?
— Je... Je ne me sens pas très bien...
  Denise se sépara de Joseph, surprise par le soudain aveu de Nicholas. Le silence tomba dans la pièce. D'un coup, le jeune Jonas vacilla et manqua de s'écrouler mais Joseph le rattrapa et le força à s'asseoir.
  — Eh ben ! Le prodige pourrait nous revenir en forme !
— Oh là ! La Terre tourne !
— Euh... Oui, ce n'est pas nouveau. Reste assis. Tu as le don d'attirer l'attention, toi !
— Excuse-moi de m'être fait assommer !
— Assommé ?
— C'est de ma faute.
  Lynette entra dans la pièce et tendit une poche de glace à Nicholas qui la posa sur sa tête après avoir murmuré un merci.
  — De votre faute ? demanda le père des deux garçons.
— Il est entré ici sans crier gare. Je ne le connaissais pas alors j'ai pensé qu'il était une menace.
— Vous devriez vous renseigner avant de cogner.
— Personne ne s'attendait à votre retour, Monsieur Jonas.
— Elle marque un point, déclara Joseph.
— Il vaudrait mieux l'emmener faire un tour à l'hôpital. Histoire d'être sûr qu'il ne court aucun danger.
— Inutile. Je n'en ai aucunement besoin.
— Tu rigoles ? J'ai attendu longtemps que tu reviennes, Nicholas. Je veux que tu me reviennes en forme avant que l'on ne discute de ta disparition. Joseph...
— Je l'emmène.
— Je peux y aller tout seul !
— Il n'en est pas question. Tu ne peux pas prendre le volant dans cet état.
— Je vais prendre un taxi.
— Non !
  Nicholas soupira. Il n'aurait pas le dernier mot avec sa mère. Il le savait. Tous les enfants Jonas avaient essayé un jour. Il essayait de gagner du temps pour reporter ou même éviter la discussion. Il savait qu'il ne pourrait pas y échapper. Il devait des explications à sa famille et il allait les donner qu'il le veuille ou non.
  — Allons-y ! s'exclama Joseph.
— Ne hurle pas.
— Désolé petit frère.
  Joseph aida son frère à se relever et l'entraina sous le regard de leurs parents. Il supposait que Kevin et Amber, son frère et sa femme, seraient bientôt au courant du retour de l'enfant prodige, comme aimait à dire Joseph. Il força Nicholas à monter en voiture pour l'emmener à l'hôpital. Le plus jeune ne cessa de ronchonner tout le long du voyage.
  — D'où elle sort cette folle ?
— Cette folle, comme tu dis, c'est la nounou de Frankie et Keith.
— Keith ?
— Si tu nous avais laissé un moyen de te joindre, tu aurais peut-être été au courant que Kevin et Amber avaient eu un fils.
— Ah, ouais ?
— Ils sont même mariés.
— Non mais, ça, je le sais. J'étais là quand même.
— Ah, oui ! C'était six mois avant ton départ, s'exclama Joseph après avoir pris une minute de réflexion. D'ailleurs, qu'est-ce que tu as fait pendant tout ce temps ?
— Je suis allé en France pour poursuivre mes études.
  Ce n'était pas entièrement faux mais ce n'était pas entièrement vrai non plus. Personne d'autre n'était au courant de la véritable raison du départ de Nicholas, hormis lui-même. Il supposait qu'elle le savait peut-être. Il ignorait si elle savait qu'il était parti ou si elle n'en avait tout simplement rien à faire. Après tout, qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Il se disait que c'était son choix et sa vie. Il devait apprendre à vivre avec, ce qu'il essayait vainement de faire depuis trois ans.
  — Eh, bien ! Tu en as fait du chemin ! Pourquoi aller aussi loin alors qu'on a les meilleures universités ici ?
— Pour apprendre une langue, il vaut mieux s'installer quelques temps dans le pays d'origine.
— Je ne pense pas que tu sois vraiment parti pour les études. Ça me semble trop gros. Il y a autre chose.
— Comment tu peux dire ça ?
— Si ça avait été les études, tu en aurais parlé avec les parents. Là, tu as disparu du jour au lendemain pendant trois ans ! Trois putains d’années ! Tu te rends compte un peu de ce qu'on a pu ressentir ?! Des gens t'ont cherché partout ! On a cru que tu avais été enlevé ou - pire encore ! - mort !
  Joseph commençait à s'emporter. Nicholas avait peur que son frère ne les envoie dans le décor à cause de son attitude mais il avait raison de s'énerver. Quand il était parti, Nicholas n'avait pas pensé une seule seconde à ce que sa famille pourrait ressentir. Il voulait partir au plus vite et oublier cette douleur qui lui tordait le cœur. Il n'avait pas pensé aux répercussions qu'aurait son départ. C'était un idiot, un idiot blessé.
  — Ça n'a servi à rien de toute façon, finit-il par marmonner.
— Qu'est-ce que tu dis ?!
— Rien.
— Si, tu as dit quelque chose !
— Joseph !
  Ledit Joseph pila d'un coup, s'arrêtant à un feu rouge. La tête de Nicholas manqua de heurter le tableau de bord sous le coup de l'élan. Le feu passa au vert et les deux garçons reprirent leur chemin dans le silence le plus complet. Ils atteignirent l'hôpital en peu de temps. Joseph claqua violemment la portière sous le coup de la colère. La surprise passée, il laissait paraitre sa colère due à l'absence et au silence de Nicholas. Ce dernier ferma la portière avec plus de douceur que son frère qui verrouilla les portes sans desserrer les dents. Nicholas savait qu'il préférait garder le silence plutôt que de dire quelque chose qui le blesserait. Il pouvait lui faire tout le mal qu'il voulait, Joseph ne répliquerait pas. Il avait toujours été ainsi. Il prenait sur lui. Il fallait qu'il laisse libre cours à ce qu'il ressentait. Il fallait qu'il exprime sa colère. Nicholas était prêt à prendre toutes sortes d'insultes et de coups. Il s'y était plus ou moins préparé.
  — ...
— Vas-y, Joseph ! hurla Nicholas en se plaçant devant son frère. Vas-y ! Dis-moi tout ce que tu as sur le cœur ! Dis-moi que je ne suis qu'un abruti, que je n'aurais pas dû partir du jour au lendemain ! Dis-moi que tu me détestes pour vous avoir effacé de trois ans de ma vie, pour vous avoir fait souffrir, pour avoir fait pleurer maman ! Vous avez cru que j'étais mort ! Vas-y ! Envoie-moi ton poing dans la gueule mais arrête ce putain de silence !
  Joseph ne réagit pas, observant son frère. Puis, lorsque ce dernier baissa sa garde, il lui envoya un coup de poing en plein figure. Perdant l'équilibre, Nicholas se retrouva sur le dos.
  — Chose demandée, chose due.
— C'est chose promise, chose due.
— Je n'étais pas loin.
  Nicholas ne pensait pas que son frère frapperait aussi fort. Il ne pensait pas qu'il frapperait tout court. Joseph l'aida à se relever et l'entraina vers l'entrée des urgences. Nicholas était vraiment K.O. Il venait de se prendre deux coups en moins d'une heure. Il avait l'impression d'avoir le cerveau en coton. Les deux frères entrèrent dans les urgences où Joseph s'occupa de l'admission de Nicholas. Heureusement pour eux, il y avait peu de monde dans la salle d'attente. Nicholas fut rapidement pris en charge. On le fit entrer dans une salle de consultations dans laquelle on lui demanda d'attendre. Un médecin fit son apparition quelques minutes plus tard. Nicholas leva en entendant la porte se refermer. Le visage de cette jeune femme lui disait quelque chose. Il fouilla dans ses souvenirs et, avant qu'elle n'ait eu le temps de dire un mot, un nom lui vint à l'esprit. Il n'avait jamais espéré la revoir aussi vite...
×××
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PART XI || PART XII || PART XIII || PART XIV || PART XV
PART XVI || PART XVII || PART XVIII || PART XIX || PART XX
PART XXI || EPILOGUE
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