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#la vallée des bannis
sorryfranquin · 4 days
Note
ton blog m'a donné envie de me mettre à spirou. Tu aurais des tomes à conseiller pour commencer ?
Wahh je suis trop contente d’entendre ça ! Et oui bien sûr :3 Sous un read more vu que c’est devenu un peu plus long que prévu
Deja tu peux lire tous les tomes de Spirou et Fantasio sur VK
Je recommande évidemment de commencer par la période Franquin vu que c’est celle qui pose les bases de l’univers. Même si le personnage a eu des aventures avant dessinées par Rob Vel puis Jijé, je trouve que c’est plus intéressant de revenir sur ces périodes une fois qu’on a une vue d’ensemble sur la série.
Les tomes essentiels/préférés pour moi sont :
T2 Il y a un sorcier à Champignac
T4 Les héritiers (Zantafio ❤️)
T7 Le dictateur et le champignon (ZANTAFIOOO 😻)
T9 La mauvaise tête
T15 Z comme Zorglub & T16 L’ombre du Z (c’est un diptyque)
T17 Spirou et les Hommes Bulles (surtout parce que la deuxième aventure c’est Spirou et les petits formats et elle est juste trop mignonne 😭❤️)
T18 QRN a Bretzelburg
Bien sûr si l’univers te plaît tu peux lire le reste des albums de Franquin puisque beaucoup de choses y font référence plus tard dans les albums des autres auteurs. Et puis aussi c’est bien :)
Ensuite dans la période Fournier mes préférés sont :
T22 L’abbaye truquée
T23 Tora Torapa
T28 & T29 Kodo le Tyran et Des haricots partout (un autre diptyque)
Fournier a un style un peu plus fantastique que Franquin, ça se voit surtout dans ses décors que je trouve époustouflants surtout dans ces quatre albums. Le diptyque aussi a des moments trop mignons entre S&F arghhh 😭 ❤️
Tu peux passer la période Nic & Cauvin parce qu’elle est sans plus.
Ensuite la période Tome et Janry (T33 - T46) est juste INCROYABLE je conseille de tout lire. Genre vraiment. Tout est excellent 🔥 Mention spéciale à la Vallée des Bannis et Vito la déveine YAOI COCAINE
La période Morvan et Munuera n’est pas incroyable non plus, je conseille de la zapper. Ils essaient de sortir du moule un peu mais entre les scènes d’action insupportables de Munuera et les romances pourries manufacturées par Morvan ça donne juste un résultat bcp trop tryhard et CRINGE
Après la période Yoann & Vehlmann est cool ils font des trucs intéressants avec les persos mais je ne suis pas vraiment fan du graphisme de Yoann. Il n’y a que 5 tomes et ils sont assez courts donc je conseille de les lire aussi 👍
Le tome 56 la mort de Spirou est vraiment excellent par contre, je le recommande vivement.
Après en dehors de la série principale il a le Spirou c’est une série ou différents auteurs peuvent faire du Spirou à leur sauce. Pas obligé d’avoir lu la série principale pour les lire, voire au contraire puisque la plupart des Spirou de s’éloignent de l’univers ‘classique’ de Spirou.
Je recommande TRÈS CHAUDEMENT!!!!! Le Spirou de Schwartz et Yann (Le Groom vert de gris et La femme léopard partie 1 & 2) parce qu’ils sont top et très touchants et franchement. Yann et Schwartz ship clairement Spirou et Fantasio… ils passent leur temps à se faire des câlins et y a pas 3 pages sans une blague/allusion sur leur statut de couple c’est trop mignon aurghh 😭
J’ai beaucoup aimé aussi le Spirou de Fabrice Tarrin La crypte de Champignac et Spirou chez les Soviets. Je trouve qu’il a vraiment une bonne idée des personnages et j’adore son style de dessin.
Il y a le Spirou d’Emile Bravo (Le journal d’un ingénu et L’espoir malgré tout en 4 tomes) qui est aussi excellent, extrêmement bien écrit. Mais S&F sont assez loin du Spirou et du Fantasio dont on a l’habitude.
J’espère que ça t’aidera désolée pour cet énorme pavé 😭 mais une fois que je suis lancée je peux pas me taire ❤️ j’espère que tu aimeras la série !!!
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travelingue · 4 months
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Les marais de la Bresle (a marshland walk)
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(A warning: although this is an English-language blog, the text that follows is in French.  The reason is not that it tells of an outing in Normandy.   I chose to use my native language because I discovered both a landscape and the vocabulary associated with it.  An average Parisian, I knew nothing about wildlife.  I found the explanations provided throughout this wetlands circuit as magical as the things they described.  To non French-speaking readers, I suggest trying Google Translate: it may add some magic of its own.)
Je ne suis pas ce que les Anglais appellent un birdwatcher.  Je ne vois pas la différence entre un rouge-gorge et un rossignol, ni l'intérêt de la savoir.  Je considère les piafs comme des nuisances sonores.
Ce n'est pas l'ornithophilie qui nous a poussés, mon épouse Lesley et moi, vers la vallée marécageuse de la Bresle: iI fallait simplement balader notre chien.
Nous séjournions au Tréport.  J'avais repéré sur une carte un chemin en dur de long de la rivière: cela semblait parfait pour laisser gambader Gamma sans se couvrir de boue nous-mêmes.
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On accédait à ce chemin par le bassin portuaire: entrepôts, bateaux, et au loin une usine de traitement des eaux. Sur le mur d'un hangar, des affiches vitupéraient la "dictature des éoliennes" qui tue la pêche marine.
Passée cette zone glauque, une pancarte marque notre entrée dans un "lieu d'accueil pour les oiseaux migrateurs". 
La nouvelle est a priori mauvaise: les animaux domestiques sont généralement bannis de ce genre de sanctuaires.  Mais, encouragés par la présence d'autres promeneurs de chiens, nous poursuivons.
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Gamma batifole entre les brins d'herbe empreints des urines capiteuses de ses congénères.  Nous sommes à pied sec.  Tout le monde est content.
Je me mets à trouver l'endroit franchement sympathique en découvrant le mot "roselière".  Rien à voir avec les fleurs: il s'agit d'un endroit où poussent les roseaux. 
Le panneau explicatif achève de me mettre en joie:
"L'ordre des passereaux regroupe le tiers des oiseaux français. Ils sont couramment caractérisés par leur capacité vocale exceptionnelle, leur petite taille et un mode de vie arboricole. Certaines espèces sont liées aux roselières bordant les étendues d'eau pour l'habitat de reproduction et d'alimentation.  On y retrouve notamment la Gorgebleue à miroir, le Phragmite des joncs ou encore la Bouscarle de Cetti."
Ce milieu abrite en outre le "râle d'eau" et le "grèbe castagneux".  Il s'avère que ce dernier, "étant très territorial, ne niche pas en grande colonie".  Je suppose qu'il doit son surnom à sa nature ombrageuse.
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Ce qui frappe le plus en remontant la vallée de la Bresle, c'est le respect des hommes pour la plaine inondable.
Des deux côtés de la rive, les routes et les constructions se sont écartées du cours de la rivière.
Le chemin cyclo-pédestre qui se faufile entre la rive, les étangs et les pâtures détrempées constitue le seul apport bitumineux. 
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En trois quart d'heures nous parvenons à Eu, cité historique que j'évoquerai dans un billet prochain.  Nous y retrouvons ma sœur Valérie et sa chienne, venues de Paris pour se joindre à la randonnée.
Sur un étang un couple de cygne prend langoureusement son essor.  Selon une brochure ramassée au syndicat d'initiative d'Eu, le marais est prisé des "oiseaux paléarctiques migrateurs car il se situe à mi-chemin entre l'Oural (zone de reproduction) et le Sahara (zone d'hivernage)".
J'imagine que ces cygnes, partis de Sibérie aux premiers froids, ont mis un point d'honneur à faire escale au Tréport et viennent de s'envoler pour Tombouctou.
Mais non: au bout de trois minutes ils sont de retour.  Ils sont bien dans cette mare.
La fascination qu'ils m'inspirent ne semble pas réciproque.  La femelle reste en retrait; le mâle témoigne son sentiment à mon égard en me montrant son cul.
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Seule ombre au tableau: les chasseurs dont la présence dans les hauteurs environnantes se manifeste par des détonations intempestives. 
La chienne de Valérie est prise d'un affolement que la surdité de l'âge épargne à Gamma.
Sur le bord du chemin, des panneaux mettaient en garde promeneurs et cyclistes: "En période de chasse soyez prudent."  En France, six mois dans l'année, les chasseurs ont la haute main sur la nature: c'est au public de faire attention.
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Nous avons fait une halte sur une aire aménagée au bord de l'eau, avant de gagner Incheville par un chemin compliqué par une pénurie de ponts.
J'avais prépositionné notre automobile dans cette localité.  C'était heureux car il commençait à pleuvoir.
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yes-bernie-stuff · 3 months
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◀ 28 JANVIER ▶ Les Trésors De La Foi
Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. Apocalypse 21:4
Les larmes cesseront
Voilà ce dont nous verrons la réalisation, si nous sommes de vrais croyants. La douleur cessera; les larmes seront essuyées. Ce monde est une vallée de larmes, mais il passera. Bientôt, comme cela nous est annoncé ici, paraîtront un nouveau ciel et une nouvelle terre. Il n'y aura alors à pleurer sur la chute et sur ses tristes conséquences. Saint Jean nous montre l'Epouse parée pour son mariage. Les noces de l'Agneau seront un temps de réjouissances sans bornes dont les pleurs seront bannis. Plus loin, il nous est dit que Dieu sera lui-même avec les hommes; et, "à sa droite, il y a des plaisirs à jamais." -"La douleur et le gémissement s'enfuiront" pour ne plus revenir. Quel état que le nôtre quand il n'y aura plus "ni deuil, ni cri, ni travail!" Ce sera plus glorieux que tout ce que nous pouvons imaginer! O vous, yeux toujours rouges de larmes, arrêtez un moment votre flot brûlant, car bientôt ces larmes, vous ne les connaîtrez plus; elles vont cesser pour toujours. Personne ne peut essuyer les larmes comme le Dieu d'amour, et il vient pour cela même. "Les pleurs logent le soir, mais le chant de triomphe survient au matin." Viens Seigneur! Ne tarde pas, car ici-bas nous avons tous à pleurer. - Lire plus ici :
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dangerousyako · 2 years
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La Vallée des Bannis drives me insane
it's litterally "Spirou refuses to give up on Fantasio even when he seems lost without recourse because it wouldnt be worth surviving if they don't both make it out" and "Fantasio's love for Spirou goes so deep, is so inscribed in his bones, that it can prevail even when he loses everything else"
i dont know how much the payoff works if you havent read 20+ other albums of these two but fuck was it effective
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noenee-art · 7 years
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If there was ever a panel to redraw, it would be this one
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seccotine · 5 years
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okay so about fantasio...he rly got over a virus that wiped out an entire civilization when he saw that spirou needed his help.....his MIND
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bulles-de-bd · 3 years
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Spirou et Fantasio - T41 - La Vallée des Bannis
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maxwellshimbo · 2 years
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So last weekend I had been reading one (1) S&F comic book again and went head first into obsessing over them again. And now that I am on tumblr I can actually look for other likeminded people 🤪
And I gotta say, browsing the tags, it is nice to see that the fandom is still hung up on La Vallée des Bannis / The Valley Of Exiles because SAME. I read it so many times as a teen I now know it by heart. Every panel is imprinted on my brain. It has changed me as a person.
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lemondeabicyclette · 5 years
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Cette ville a banni les voitures depuis 20 ans, et voici ce qu’elle est devenue
En 1999, le maire de Pontevedra, ville du Nord Ouest de l’Espagne, a prit une décision radicale : interdire la circulation des véhicules dans son centre-ville. Aujourd’hui, les changements sont marquants.
Voilà une mesure qui fut dure à mettre en place, mais qui n’est pas avare en bénéfice aujourd’hui ! De quoi inspirer de nombreuses communes en Europe comme ailleurs. En 1999, Miguel Anxo Fernandez Lopez est excédé de constater les problèmes de circulation dans son centre-ville, en cause notamment des voitures qui cherchent une place pour se garer. Lui vient alors l’idée du siècle : interdire purement et simplement les véhicules motorisés en centre-ville.
Pour ce faire, il a fallu repenser tout l’espace urbain : intégrer des parkings souterrains assez vastes pour contenir toutes les voitures stationnant habituellement dans cette petite ville de 82 000 habitants, bannir les véhicules dans la majorité des rues et limiter la vitesse à 20 km/h dans les quelques allées où la conduite est encore autorisées. Cette ville a banni les voitures depuis 20 ans, et voici ce qu’elle est devenue
Et ce résultat en question ? La petite ville encastrée dans une vallée en bord de mer, désignée lieu de passage, s’est longtemps retrouvée congestionnée par la circulation au point de subir la pollution de plein fouet. Aujourd’hui, la mesure initiée par M.Fernandez Lopez a permis la diminution de la pollution à hauteur de 61%. Mais pas que ! Aucun décès lié aux accidents de la route n’a été constaté depuis 2009 et 1200 nouveaux habitants ont depuis investi la ville.
Quant au maire, il fut récompensé par le prix international ONU-Habitat et le prix européen Intermodes grâce à son initiative, mais surtout, il est toujours maire, après quatre réélections. Vraiment, de quoi donner des idées "vertes" autant aux citoyens qu’aux politiciens.
Le 14 avril 2019 à 16:54 • Emmanuel Perrin
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Qeltober semaine 1: miroirs
J’ai décidé de tenter de participer au Qeltober de linkedsoul parce que j’adore ses histoire et que ça a l’air fun. Pour la semaine 1 j’ai choisi le thème des miroirs. La version que je vais taguer Qeltober est en anglais (ici) mais cette version est l’originale, écrite en français.
« Entrez les enfants, entrez.»
La trappe du grenier se referma derrière trois enfants. Le plancher résonnait du bruit de leurs pas pressés par l’excitation et le frisson de l’interdit. La pénombre de la pièce ne calmait pas leur hâte et ils se dirigèrent vers le coin où était assise une vieille femme devant une bougie. Ils se laissèrent tomber face à elle, les yeux brillant d’excitation et d’un soupçon d’inquiétude.
« alors les enfants, dit la vieille femme d’une voix rauque, où est votre père ?
- Il est parti se coucher grand-mère, lui répondit un le petit garçon au milieu.
La grand-mère grogna avec approbation, le regard tranquille.
- et votre mère ?
- elle brode dans le salon, lui dit l’une des fillettes
- Bien. »
Voûtée au dessus de la chandelle, elle semblait déjà savoir où étaient son fils et sa belle-fille, un savoir fondé sur l’habitude, pourtant elle demandait toujours aux enfants de le lui dire, peut-être pour qu’eux même l’apprennent.
« Grand-mère, s’exclama la seconde fillette, raconte nous l’histoire maintenant !
Un sourire étira les lèvres de la vieille femme.
– allons, allons la réprimanda-t-elle avec son flegme habituel, ne t’impatiente pas ma chérie. Ces histoires se sont passé il y a déjà fort longtemps. Si elles avaient dû s’en aller elles l’auraient déjà fait. Ce n’est pas la peine de les presser. »
Son regard se perdit dans la flamme. La lueur de la chandelle soulignait les rides de son visage pareil à un rideau que l’on aurait levé à moitié et allumait dans ses yeux l’étincelle d’un temps jadis.  Au bout de plusieurs minutes, un sourire long et mince traversa son visage. On aurait dit une nouvelle ride.
« haaaaaaaaa, oui. » Ces simples mots semblaient traîner derrière eux toute l’histoire de sa vie et les enfants se rapprochèrent un peu plus pour mieux entendre.
« écoutez moi. Écoutez bien. C’était il y a longtemps. Mes jambes étaient encore solides, elles m’emmenaient où je le désirait. Je voyageais avec mon frère, dans la région d’Enheji. Nous marchions depuis plusieurs jours à travers les montagnes. Un âne nous accompagnait et portait nos effets. Sur les pentes escarpées, nous bivouaquions où nous le pouvions. Le soleil nous réchauffait et éclairait notre chemin. La pluie effaçait nos traces. Nous étions guidés par les courbures de la montagne, le vent des hauteurs et les sentiers qu’avaient creusé les pas de nos prédécesseurs. Au creux d’une vallée, nous arrivâmes à un village. Après avoir salué la Fæ qui protégeait le lieu, nous–  
– Tu as rencontré la Fæ du village ?! s’exclama le petit garçon avec frayeur.
Sa grand-mère laissa échapper un rire sourd.
– Non mon petit. Mais les Fæs savent lorsque l’on pénètre dans leur territoire. Il convient d’être poli, et de les saluer si l’on ne veut pas s’attirer leur courroux. »
elle poussa un long soupir et dirigea à nouveau son regard vers la flamme de la bougie.
« Nous partîmes nous présenter au chef du village. Nous lui demandâmes l’hospitalité  et lui proposâmes quelques objets que nous avions collectés durant notre voyage en échange. Il refusa gracieusement et nous offrit le logis pour que nous puissions payer notre nourriture, puisque le village n’avait pas d’auberge.
Il nous demanda alors si nous avions un miroir. Cela nous a étonné mais il et vrai que certaines personnes aiment à collectionner les beaux miroirs et que les marchands répugnent souvent à en vendre à cause de leur fragilité. N’en ayant acheté nulle part, nous nous excusâmes. Il nous demanda donc quelque chose d’étrange. Il insistait pour recouvrir nos effets en métal de charbon. Votre grand-oncle a évidemment refusé, le voyage étant assez difficile pour que nous perdions du temps à devoir nettoyer nos effets une fois sur la route mais le chef du village n’en démordait pas. Bornés, nous avons refusé qu’il s’approche de nos effets sans explication. Aujourd’hui je me dis qu’il aurait tout aussi bien pu nous chasser de son village sans avoir à s’expliquer mais l’homme était affable, je l’en remercie encore. Il nous expliqua que toutes les surfaces réfléchissantes étaient interdites dans le village.
– Mais maman dit qu’il faut mettre un miroir devant la porte pour éloigner les mauvais sorts, intervint l’une des fillettes.
– Oui ma petite. On peut faire beaucoup de choses avec un miroir certains magiciens peuvent s’en servent même entrevoir l’avenir. C’est ce qui nous a surpris ton grand-oncle et moi. Nous avons donc demandé plus d’explication. Voilà ce qu’on nous dit : Il y aurait un miroir, au sud du village, caché dans la montagne, qui maudirait celui qui s’y regarde. Personne n’osait le briser ou le déplacer. Les villageois avaient peur que la malédiction ne se répande sur les autres miroir et les ont donc banni du village. Partout dans le village l’argenterie, l’étain et le fer étaient couvert de charbon. On voilait même les puits et les seaux d’eau. Bien que les habitants d’Enheji vivent en harmonie avec les Fæs, ce village était terrifiés que leurs reflets puissent devenir magique. Je n’avais pas vu autant de gens aussi inquiets par la magie depuis– »
elle s’interrompit et fixa les enfants assis en face d’elle. Sa poitrine raisonna d’un rire moqueur.
« Nous avons accepté, reprit elle, de salir nos affaires, nous avons échangé quelques objets contre le repas et des vivres pour les jours à venir. Nous avions décidé de repartir le lendemain –
– Tu as vu le miroir ?
– Est-ce qu’il était vraiment maudit ?
Lui demandèrent en même temps la benjamine et le cadet. »
elle leva la main et les enfants se turent, pendus aux lèvres de leur grand-mère. Les yeux de celle-ci reflétaient la danse de la chandelle, comme hypnotisés par elle.
« Une malédiction… peut-être… en quelque sorte… » déclara-t-elle lentement. « Nous étions reparti avant l’aube. Je ne sais pas pourquoi. Les nuages cachait les dernières étoiles, le soleil n’était pas encore levé. Nous voyions à peine où nous mettions les pieds. Le vent du petit matin nous glaçait les os. C’étaient de très mauvaises conditions pour un départ. Nous avons continué. Nous ne savions pas où nous allions. Sans les astres pour nous guider, nous aurions pu nous perdre. Sans pouvoir voir les obstacles sur la route, nous aurions pu nous blesser. Nous avons continué. Nous finîmes par arriver près de remparts avec un renfoncement dans la roche. Je ne sais plus si nous voulions abriter du vent ou si nous étions simplement curieux, mais nous nous sommes approché. C’est alors que notre âne qui nous avait toujours suivi docilement se braqua. Peu importe combien nous tirions sur la bride il refusait obstinément d’avancer. Pour le peu de crédit que nous leur accordons, les animaux savent bien des choses que nous ignorons. Nous avons continué. Votre grand-oncle avançait à tâtons et je m’accrochais au dos de sa tunique pour ne pas le perdre. Au bout de quelques minutes, nous aperçûmes une lueur. Nous découvrîmes un cul-de-sac et, posé contre la roche, un miroir ovale de la taille d’un homme. Par terre, deux bougies éclairaient à peine le bas du cadre noir où étaient gravés des signes que je ne comprenais pas. Pourtant, l’image que renvoyait le miroir était claire comme le jour. Étrangement, je ne me souviens que d’avoir vu le reflet de votre oncle, pas le mien. Quand il redressa la tête, son regard a rencontré celui de son reflet. C’est alors que l’image changea. La grotte avait disparu et à la place, mon frère était allongé sur un lit. Il n’avait plus de tunique, son visage se froissait de douleur et à son flanc on pouvait voir une plaie infectée et des échardes. Au bout de quelque seconde, les traits de son visage finirent par se détendre, et il poussa son dernier soupir. Dès que l’image s’estompa, nous avons couru hors de la grotte. Notre âne nous attendais dehors. Il avait toutes nos vivres, notre matériel, nos effets personnels, notre eau. Nous avions été bêtes de l’avoir laissé. Nous n’avons jamais reparlé de ce que nous avions vu dans la grotte. Quelques années plus tard, nous avons été surpris par une tempête. Une branche d’arbre a transpercé votre grand-oncle au flanc. Le temps que nous trouvions un village, la blessure s’était infectée. Il est mort là bas. »
Le silence régnait dans le grenier. Le visage impassible de la grand-mère n’était agité que par les ombres qu’y projetait la bougie. Finalement, elle reprit la parole:
« Je ne suis qu’une vieille folle, je ne connais rien aux arts de la magie. Mais je sais que ce miroir n’a pas causé la mort de votre grand-oncle. j’ai entendu, j’ai vu, j’ai rencontré des magiciens qui pouvaient voir dans les reflets des ombres de ce qui peut advenir, pourtant je n’aurais jamais cru qu’il y ai Fæ assez sage, ou magicien assez fou pour percer ainsi les secrets du temps. C’est peut-être là la malédiction de ce miroir : pas la mort, seules les Fæs et les sorcières y échappent, mais de savoir. »
Les enfants la regardaient en silence. Le temps lui même semblait suspendu.
« est-ce que » commença l’aînée d’une voix tremblante.
La trappe du grenier s’ouvrit, éclairant le grenier de la lumière de la maison et faisant sursauter les enfants.
« Qu’est-ce que vous faites là à cette heure ? Demanda leur père d’un ton bourru. Allez tout de suite vous coucher ! »
Et les enfants filèrent sans demander leur reste. Ne restaient que la grand-mère et son fils qui la fixait le regard lourd.
« Qu’est ce que tu fais maman ? Lui demanda-t-il avec reproche
– De la danse, ça ne se voit pas ? Railla-t-elle
– Tu leur parlais encore de tes voyages. Après tout ce qu’on a fait pour le faire oublier au village tu continues à leur parler de tes voyages avec Artair. Si il avait pu se blesser plus–
– Gare à comment tu parles de ton oncle, mon fils » Gronda-t-elle
L’homme eu un mouvement de recul. Après s’être remis il repris.
« Maman. Je ne veux plus que tu leur racontes ces histoires. Ça pourrait leur donner des idées et si ça s’apprend on va recommencer à parler dans le village
– et qu’est-ce que ça peut bien me faire ? Rétorqua-t-elle. Je ne peux plus quitter la maison, mes jambes sont trop faibles. Les gens peuvent bien jaser, je ne les entendrait pas.
– pense à l’exemple que tu donne aux enfants ! Je ne veux pas qu’il devienne des– »
Elle l’interrompit d’un rire grave. Elle se leva et passa devant son fils sans un mot pour se diriger vers les escaliers. Même aidée de sa cane et appuyée sur la rambarde, chaque marche était semblable à une lame qui s’enfonçait dans ses genoux. Elle ne pourrait bientôt plus les monter. Elle s’arrêta en bas des marches avant de se diriger vers sa propre chambre
« Non. » pensa-t-elle. Les enfants ne deviendrait pas des voyageurs ou des parias, elle le savait. Déjà, Kaley hésitait à venir la rejoindre pour écouter les histoires. Daeven s’inquiétait du regard de ses camarades et ne courrait plus jusqu’à la maison qu’elle lui apprendre à tricoter. Lorga jetait des coups d’œils de plus en plus apeurés à la forêt.
Son frère l’avait enlevé à Vail jadis. Ils étaient parti avant l’aurore, sans être vus de personne, morts pour Vail. Ensemble ils avaient vu les merveilles de Midatiara, les cercles d’Eomlain, les paysages d’Enheji, avaient affronté la pluie, le vent et la neige. Lorsqu’il est mort, elle n’avait pas pu continuer. Elle était retourné à Vail, dans son village, ramener la dépouille à ses parents. Ils avaient cru à un fantôme. Elle l’avait cru elle aussi. Elle n’avais jamais pu repartir. Avec le temps, sa santé s’était dégradé, ses jambes l’avaient abandonné. Mais au fond d’elle, elle savait que même si elle avait pu marcher comme avant, elle n’avait plus la force de reprendre la route. Elle savait. Elle s’assit sur son lit. Elle se pencha et fouilla dans la commode près de son lit et en tira un objet enveloppé de tissu. Elle et son frère avaient convenu de ne jamais reparler de ce qu’ils avaient vu dans le miroir mais ces dernières années, elle s’était surprise à se demander s’il avait vraiment vu la même chose qu’elle. Elle défit l’étoffe et et sorti un miroir de poche qu’elle leva à ses yeux. Elle se trouvait là dans le miroir, allongée, les yeux fixes, le visage marqué par les sillons du temps.
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b4kuch1n · 6 years
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whats ur favorite spirou et fantasio moment
this is definitely not like. the most unique thought but yknow that moment near the end of la vallée des bannis when Spirou held out a hand to ask for Fantasio's help? yeah that one. fucks me up everytime
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belphegor1982 · 6 years
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Psst! Je suis curieuse, quels sont tes albums Spirou/Fantasio preferes? (desolee pour le manque d'accent)
(pas de problème!) Rhâââ, c’est pas sympa de poser ce genre de question à presque 3h du mat’! (je rigole, de toute façon l’insomnie me guettait.)
Déjà, beaucoup des Tome et Janry - j’ai grandi dans les années 80 et 90, c’est les premiers S&F que je me suis mis sous la dent, c’est comme Doctor Who ou James Bond - on a tous un ou des chouchous. Dans (plus ou moins) l’ordre, je dirais:
La vallée des bannis (je sais que La frousse aux trousses vient avant, mais j’adore cet épisode)
Vito la Déveine (je craque pour la bromance Spirou et Fantasio ^^)
Luna Fatale (non mais Luna, quoi - ‘nuff said)
Le journal d’un ingénu/Le groom vert-de-gris (WW2 AU? YES. Même s’il me manque des références pour comprendre les clins d’œil, surtout dans le 2ème)
Spirou à Moscou (pourquoi T&J n’ont-ils pas fait plus d’histoires avec Zantafio!?)
L’homme qui ne voulait pas mourir (je sais, je sais, Morvan et Munuera - mais j’aime bien leur Zantafio et l’idée brièvement esquissée d’une collaboration façon Enemy Mine entre les deux cousins juste histoire de ne pas se faire tuer)
Et sinon, à propos de que dalle, mon face claim pour le comte de Champignac sera éternellement Jean Rochefort et je serai salty pour l’éternité que le film se soit fait sans lui.
Et toi, tes préférés? :o)
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yes-bernie-stuff · 1 year
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◀ 28 JANVIER ▶ Les Trésors De La Foi
Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. Apocalypse 21:4
Les larmes cesseront
Voilà ce dont nous verrons la réalisation, si nous sommes de vrais croyants. La douleur cessera; les larmes seront essuyées. Ce monde est une vallée de larmes, mais il passera. Bientôt, comme cela nous est annoncé ici, paraîtront un nouveau ciel et une nouvelle terre. Il n'y aura alors à pleurer sur la chute et sur ses tristes conséquences. Saint Jean nous montre l'Epouse parée pour son mariage. Les noces de l'Agneau seront un temps de réjouissances sans bornes dont les pleurs seront bannis. Plus loin, il nous est dit que Dieu sera lui-même avec les hommes; et, "à sa droite, il y a des plaisirs à jamais." -"La douleur et le gémissement s'enfuiront" pour ne plus revenir. Quel état que le nôtre quand il n'y aura plus "ni deuil, ni cri, ni travail!" Ce sera plus glorieux que tout ce que nous pouvons imaginer! O vous, yeux toujours rouges de larmes, arrêtez un moment votre flot brûlant, car bientôt ces larmes, vous ne les connaîtrez plus; elles vont cesser pour toujours. Personne ne peut essuyer les larmes comme le Dieu d'amour, et il vient pour cela même. "Les pleurs logent le soir, mais le chant de triomphe survient au matin." Viens Seigneur! Ne tarde pas, car ici-bas nous avons tous à pleurer.
- Lire plus ici : https://chretien.news/meditations-bibliques/?Tid=28&t=3
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dangerousyako · 2 years
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thinking about spirou et fantasio and rememberign the absolute EMOTIONAL INTENSITY of La Vallée des Bannis and i have to put a hand to my shaking bosom
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ladydarkglam · 6 years
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La Lorelei
La Lorelei
"Il est de ces histoires que l'on raconte parfois aux enfants à l'éclat doux d'une chandelle pour les emporter doucement aux pays des songes enchantés.
Fables, comptines, mythes ou légendes qui berceront encore vos nuits au-delà de l'enfance et feront votre somme léger.
Entendez donc celle que je vais vous conter, écoutez là avec l'innocence de vos tendres années , celle qui ne vous quittera qu'à l'aune de votre soupir dernier, lorsque le marchand de sable sera passé et que vos yeux se fermeront pour l'éternité.
"Il se disait que dans cette région de l'Est où les hivers sont glacials et de givré perlés, sur les rives du fleuve Rhin, vivait une sorcière d'une splendeur inégalée.
Sur un rocher de Bacharach on affirmait qu'elle chantait sérénades telle une nymphe à la lyre enivrante, dont la voix exquise et cristalline ensorcelait les marins, les faisant prisonniers de sa toison couleur des blés.
Certains affirmaient l'avoir aperçue, mais d'aucuns jamais de près ne l'avaient approchée.
Dans les villes et villages alentours on lui prêtait des attributs maléfiques que sa beauté à nulle autre pareille avait le don malicieux de cacher.
Les femmes la haïssaient, voyant en elle ce qu'elles ne seraient point même dans leurs habits fardés de dorures au velours carminé.
Les hommes du port, d'elle, contaient mille et une légendes, qui les uns effrayaient et les autres charmaient.
Les enfants écoutaient l'esprit emplit de curiosité et les yeux étincelant de ce mystère qu'ils rêvaient d'apprivoiser, mais leurs mères sans cesse leur répétaient:
"De cette femme restez éloignés, elle n'est que méfaits et de vous ferait des statues si tôt qu'elle vous verrait."
Un soir de nuit claire où le fleuve majestueux se reflétait dans les étoiles d'un ciel à la nuit rosée, une fillette s'échappa en silence de sa chaumière et se mit à courir le coeur léger.
Son regard pétillait, traversant champs, cueillant coquelicots et bleuets, sautant par-dessus ruisseaux, effeuillant nénuphars, elle suivait le chant qui semblait la guider.
Au loin, la falaise rocailleuse s'élevait, toujours plus haut, touchant presque les nuages qui se dispersaient à chacune de ses enjambées.
Le chemin se faisait escarpé et sinueux, et elle égratignait parfois ses genoux aux branches espiègles des ronciers de roses et d'églantiers.
Elle avait souillé sa jolie robe de mûres et de myrtilles délicieuses qu'elle avait goûté en sa course folle vers le rocher et ses lèvres en étaient gentiment de violet colorées.
Elle murmurait : "Maman va me gronder quand je reviendrais, elle sera mécontente je le sais, mais je lui dirais être allée à la vallée fleurie de la belle de nos contrées."
Le vent tendrement caressait ses joues désormais rosies par la brise du soir, il lui chatouillait le bout de son petit nez retroussé.
Elle tendait les bras pour l'attraper et en ses mains une myriades de papillons multicolores venaient se déposer et butiner sa peau sucrée.
Sur la pente qu'il lui fallait maintenant franchir, les cailloux s'amoncelaient et ses petits sabots de bois étaient bien trop lourds pour les franchir sans se blesser.
L'enfant les ôta, les abandonnant au pied d'une rocaille en forme de sourire, leur promettant de très vite revenir les chercher, puis s'empressant de reprendre nu-pieds son avancée.
Elle était près de la Dame mystérieuse, et ses vocalises paraissaient la porter.
Et elle la vit, agenouillée, se peignant les cheveux, le visage magnifique tout mouillé de larmes qu'elle versait sans s'arrêter de chanter.
Sentant présence à ses côtés, la Dame se retourna et elle aperçut l'enfant qui la regardait avec tristesse et tellement de tendresse mêlées.
La petite fille lui sourit et d'elle s'approcha plus encore, qu'elle pouvait maintenant sentir son parfum d'essences de santals boisés et ambrés.
"-Que vous êtes belle madame bien plus belle que toutes mes poupées, mais alors pourquoi donc tous ces sanglots que vous pleurez?
-Mon enfant que fais-tu ici, ne sais tu pas que je suis une mauvaise fée, les gens en bas ne t'ont-ils donc pas prévenue que mes charmes sont sorciers?
-Je ne crois pas ce que disent les grandes personnes, elles mentent toujours, il n'y a que ma maman qui sait la vérité.
-Ta maman est sûrement une bonne femme alors, mais je t'en prie, pars avant que les villageois ne s'aperçoivent que tu es avec moi, ils nous tueraient.
-Pourquoi seraient-ils si méchants, nous ne faisons que parler et pour moi vous êtes comme un soleil d'été, ou une grosse pomme que j'ai envie de croquer.
La Dame pour la première fois depuis longtemps rit et pendant un bref instant cessa gémissements pour l'écouter.
-Que faites vous ici seule sur cette pierre, venez avec moi, ma maman vous soignera si vous avez mal et moi je vous montrerai tous mes jouets, venez avec moi.
-Que je le voudrais que je ne pourrais pas, je suis maudite et tu ne devrais pas demeurer à mon chevet, bien que tu sois le plus beau des anges que je n'ai vu jamais.
-Je suis un ange? Mais regardez je n'ai pas d'ailes madame, je suis toute petite et je ne sais pas siffler comme vous le faites, je ne suis pas une jolie fée comme vous, maman dit que je suis comme une rosée. Je ne sais pas pourquoi elle me dit ça tout le temps. Je crois qu'elle se trompe mais je ne dis rien pour ne pas la fâcher.
-Ta maman a raison, tu es la rosée de sa vie,comme si ta maman était une fleur que chaque jour tu arroses de bonheur. Ton papa est parti et ta maman est si peinée.
-Comment sais-tu que mon papa nous a quitté pour le monde des merveilles? Serais tu vraiment une sorcière? Non tu ne peux pas être vilaine comme elle, tu es l'elfe de ce rocher, et je sens ton âme, elle est exquise comme un bouquet de muguets.
-J'ai tout perdu ma chérie, je n'ai plus rien, je suis un œillet esseulé qui attend assise sur ce banc de pierres depuis tant d'années, et je chante pour oublier mais je peux y arriver.
-On ne peut pas tout perdre, moi j'ai toujours ma maman et maintenant je suis là pour te consoler. À moi tu peux tout me confier comme un secret car souvent je me souviens plus bien des choses. Maman dit que je suis sa tite girouette adorée.
-Quel âge as-tu mon lys, je ne peux pas deviner tellement tes beaux yeux m'égarent dans une lande que je ne connais, tu me parais irréelle et pourtant tu es là et je pourrais même t'enlacer.
-Maman dit que j'ai sept fois trois ans, et je la crois. Elle dit aussi que dans son ventre elle m'entendait rire avant que je vienne dans son coeur me reposer. Elle me surnomme la petite gaité et moi cela me fait rigoler.
-Tu sais avant j'étais une princesse et je vivais dans un grand château près de la rivière qui coule en dessous de nous. J'aimais fortement un homme de bien et cet homme un jour m'a été infidèle. Alors mon existence s'est arrêtée et le désespoir de moi s'est emparé pour toujours. Sur les promenades de ma forteresse je suis allée , j'ai regardé une dernière fois le rocher que j'aimais tant , celui où je suis aujourd'hui et dans le fleuve je me suis laissée glisser.
-Que cet affreux, et j'ai beaucoup de peine pour vous, mais pourquoi rester sur ce rocher qui vous rappelle votre passé, et que n'êtes vous pas morte dans ces eaux froides noyée? Pourquoi n'êtes vous pas au paradis avec mon papa qui s'est envolé comme un oiseau quand je suis née?
-Peut-être l'ignores tu, tu es si jeune, si candide et innocente avec ton visage tout rond comme la belle lune qui nous veille et ton regard en amande qui surplombe même la Voie lactée.... Tu l'apprendras bien assez tôt ma fille.
-Non je veux apprendre maintenant, je t'ai dit que je ne me souvenais pas bien des choses et que maman doit souvent me répéter.
-La vie dans ces landes est sacrée et moi j'ai péché en contrevenant aux lois des divinités. J'ai été condamnée pour l'éternité à me morfondre sur ce bout de falaise et à chanter. Mais mon chant est dangereux pour tous les marins qui l'entendent.
-En quoi vos belles chansons sont-elles dangereuses, elles me plaisent tellement à moi, et regardez je vais très bien, je suis un peu différente mais je peux pendant des heures vous écoutez, il ne va rien m'arriver que d'être comblée.
-Le sort que l'on m'a jeté est perfide, je suis morte à cause d'un homme donc d'autres hommes doivent mourir en retour. Lorsque les marins passent et m'entendent ils sont si envoûtés qu'ils en oublient les courants du Rhin et leurs embarcations chavirent dans les flots. Je porte en moi la disparition de tant d'hommes que tu peux me détester et à nouveau me jetez dans ces profondeurs de mausolée.
-Jamais je ne vous ferez ça! Mais je veux bien vous aider à rompre le sortilège qui vous fait souffrir, je suis aussi une fée, comme le dit maman, et tout ce que dit maman est vrai. Maman elle s'appelle Marie, je trouve cela très beau et ça me fait penser à un conte avec un charpentier.
-Que tu es mignonne tournesol, mais nul ne peut défaire ce qui a été fait. À mon destin il me faut me plier et tu ne dois plus venir près de moi désormais. Si l'on te voit, comme moi tu seras bannie et il saliront ta naturelle bonté.
-Je ne vous abandonnerai pas car maman ne le voudrait pas. Prenez ma main dans la votre, serrez la très fort et dites bien haut votre nom, ensuite priez le mimosas et l'azalée avec moi, et vous verrez quand vous vous éveillerez.
-Qui es-tu donc? Quel est ton nom? Comment as tu deviné mon amour pour le mimosas et l'azalée?
-Prenez ma main! Serrez!
La Dame prit la main de l'enfant et cria son nom : Lorelei, puis elle s'endormit du somme des bienheureux, l'âme apaisée.
À l'aube lorsque la Dame se réveilla dans une clairière de diamants et d' edelweiss éclatants la fillette avait disparu, mais son odeur la berçait.
Sur un arbre étaient gravées en une écriture maladroite les mots qui suivent:" Mon nom est aussi Lorelei, l'enfant que tu as vu n'était que ton propre reflet, celui que tu reniais par culpabilité. Là où tu es je suis, là où tu iras, j'irai. Nous sommes liées et plus jamais le fleuve ne sera ton geôlier.""
©Gisèle-Luce de Christian-James
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Spirou et Fantasio - T41 - La Vallée Des Bannis
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