Tumgik
#lapin dans l'herbe
yumeka-chan · 2 years
Note
Pâques est plus ou moins passée, du moins dans le plupart des foyers, du coup je viens avec deux petits choix :
- Décrit moi un week end de Pâques à Kaamelott avec tes personnages préférés. Ça peut être très festif ou pas du tout s'ils sont pas du genre à kiffer les lapins et les festivités, ça peut être à Kaamelott même comme en Orcanie ou à Tintagel, ça peut même être tes OCs ou inclure tes OCs, c'est ✨ libre ✨
Si l'inspi n'est vraiment pas là je te pose deux-trois petites questions, tu peux rajouter masse de détails ou y répondre très simplement, c'est toi qui voit 🐰
- Qui décide de fêter avec enthousiasme et qui trouve ça absurde mais fini quand même par piquer dans les ferreros à la fin de la journée ?
- Qui planque les oeufs ? Qui en mange au passage, caché dans les herbes, ni vu ni connu ?
- Qui décide de partir à la chasse aux oeufs, enfants comme adultes parce que c'est pas juste et parce que les adultes aussi ont le droit de s'amuser un peu non mais oh hein bon.
- Qui raconte l'histoire du lapin de Pâques à tout le monde et doit en conséquence emmener un Bohort évanoui d'urgence se faire réanimer chez Merlin ?
- Bonus : Donne moi un de tes headcanons Kaamelott sur Pâques de manière générale
🌸
Hello! J'ai un peu tardé parce que la motivation n'était pas là... Et je ne l'ai pas trouvé, du coup je vais répondre à tes questions. Encore désolée pour le retard ^^'
- Qui décide de fêter avec enthousiasme et qui trouve ça absurde mais fini quand même par piquer dans les ferreros à la fin de la journée ? Arthur. 100%. Arthur bougon qui trouve ça ridicule, mais qui au début fait ça parce que bah tout le monde le fait, il le fait histoire qu'on lui foute la paix, mais en fait il a hâte de recommencer.
- Qui planque les oeufs ? Qui en mange au passage, caché dans les herbes, ni vu ni connu ? Les enfants qu'Arthur a rencontré à la table Ronde de Bohort. Le plus âgé le fait, le plus jeune croit aux histoires du lapin de paques.
- Qui décide de partir à la chasse aux oeufs, enfants comme adultes parce que c'est pas juste et parce que les adultes aussi ont le droit de s'amuser un peu non mais oh hein bon. Karadoc. Par contre, les filles de Karadoc, à peine adultes, refusent de participer. Elles sont trop grandes pour ces conneries. (en vrai, elles ont demandé aux garçons de le faire pour elles)
- Qui raconte l'histoire du lapin de Pâques à tout le monde et doit en conséquence emmener un Bohort évanoui d'urgence se faire réanimer chez Merlin ? Perceval. Il voit Bohort partir en arrière, il sait pas comment réagir, et du coup, Merlin doit inventer une histoire cheloue avec une histoire de cloches volantes qui déposent des oeufs dans l'herbe pour rassurer Bohort.
- Bonus : Donne moi un de tes headcanons Kaamelott sur Pâques de manière générale
Guenièvre est le genre à placer les oeufs là où les enfants ont l'habitude de jouer. Parfois, elle passe derrière eux, comme si elle cherchait, pour en poser discrètement et qu'ils les trouvent en faisant demi-tour. Nessa a essayé de l'aider, mais elle a tellement bien caché des oeufs qu'on en a trouvé une semaine après. On en a trouvé un dans un poulailler, il a fallu batailler avec la poule pour qu'on puisse récupérer l'oeuf. Plusieurs gamins n'ont pas cru au lapin de paques et se sont mis à chercher une poule qui pondait des oeufs en chocolat. Arthur observe avec amusement sa femme planquer les oeufs sous le nez des gamins. Il fait même du bruit et de grands mouvements bizarres au moment où elle manque de se faire repérer. Il engueule Karadoc quand il essaie de piquer dans les paniers des autres (surtout des gosses) Perceval il aide les gosses, c'est une chasse au trésor pour lui, il adore ça.
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picolaine · 4 years
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claudehenrion · 3 years
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Retour sur images : une catastrophe démographique
 Au moment où on voit les prémisses d'une vague migratoire aussi folle et aussi inacceptable que la précédente, François Bayrou, notre Haut con-missaire comique au Plan, cet inépuisable ressuscité du retournement de veste (NDLR : il faut le dire à Laurent Alexandre : “le premier homme immortel depuis que le ridicule ne tue plus existe déjà” : c'est Bayrou !), s’inquiète de l’hiver démographique dans lequel s’enfonce la France. Pour une fois, il voit juste. Enfin… au tout début. Parce que, ensuite, il se perd dans les sables mouvants de sa ‘’pensée’’ (?)… Sans nous !
Depuis 1945, la France était un vrai modèle en matière de vitalité démographique. Hélas, Hollande,   malencontreux et catastrophique (et vice-versa), a détruit par dogmatisme imbécile cette spécificité qui nous donnait une chance de résister aux poussées ravageuses d'un monde en train de devenir fou et d'un Occident en état de déliquescence avancée… Là comme ailleurs, avec une seule loi mortifère, la Gauche a créé l'irréparable –ce qui fait partie de sa stratégie déconstructrice : “là où la Gauche passe… l'herbe met longtemps à repousser”, dit un vieux proverbe… que je viens d'inventer. La belle tendance ancienne s’est donc inversée, et nous ne parvenons même plus à assurer le renouvellement des générations (comme nos voisins. Mais eux… ce n'est pas nouveau). L'Europe se suicide devant nous et nous la regardons faire, en nous disputant sur le sexe des mots et le point-médian !
Le haut-commissaire au Plan, grisé par son titre ronflant, aussi inutile qu'immérité, et par sa grandiose mission “ad hoc” (il gênait, et il fallait un placard !) a donc imaginé un “pacte national pour la démographie” pour venir à la rescousse, non pas de la natalité –dont il se fout pas mal puisque c'est la chose qui importe plus que tout, mais du “modèle social français” dont le monde entier rigole et dont il n'existe aucune définition, et pour cause : c'est un concept vide qu'aucun pays n'a jamais eu envie de copier. Comme on s’y attendait, venant de lui, ce “Pacte’’ est une  énieme redite de vieilles lunes qui n'ont jamais marché nulle part, même un peu.
Dès l'énoncé, on voit que son raisonnement vicieux est vicié : il ne s’agit pas de garantir un avenir à la France (pour les ’‘progressistes”, elle n’en vaut pas la peine : elle n’aurait semé que malheur, oppression et crimes contre l'humanité -sic !), mais d'abord et avant tout d’assurer la pérennité de notre (?) “modèle social”, c’est-à-dire l’Etat-providence, tout-puissant et dispensateur de prébendes et d'allocations, sous couvert des conquêtes sociales post-Seconde Guerre mondiale, poussées à la caricature, et qui n'est plus qu’un gigantesque stérilisateur de toute forme de vitalité. Afin, donc, de préserver ce machin érigé en modèle pour les besoins de mauvaises causes, François Bayrou nous explique qu’il a deux “solutions’' : la natalité et l’immigration. Dit autrement : une carpe et un lapin. Un bel attelage !
Les 47 pages rédigées par le planqué du ’'Plan” préconisent donc la mise en place d'une “politique familiale qui permette aux Français d’avoir le nombre d’enfants qu’ils souhaitent” (C'est-y pas beau, ça, Madame ?) et un “assouplissement de la politique migratoire” (NDLR : la nôtre se résumant à “laisser-passer / laisser pisser”, on se demande ce qui pourrait être encore “assoupli’'… sauf peut-être le peu de cohésion nationale qui reste. Mais le seul membre encore vivant du Modem se doit –pour survivre– d'être un sectateur de la conciliation impossible des contraires, le mortel ’'et en même temps”. Manque de Pau (je l’aime bien, celle-là), ceux qui espéraient des précisions sur la manière dont il entend procéder pour atteindre cet objectif (qui est ‘’à fuir’’) ne risquent pas d'en avoir pour notre argent.
D'abord, admirons une coquetterie de langage : “L'apport migratoire n’est pas une solution d’évidence”, parce que (tenez-vous bien) “l’impact sur la démographie n’est pas immédiat, et que cela présente des difficultés sociales et culturelles” (je jure que je n'invente rien. Nos dirigeants sont tout fiers de découvrir l'eau tiède : ils savent que, braves pommes, nous avalons tout et n'importe quoi, sans moufeter !). Mais… à l’aune de l’actualité de ces dernières semaines, on peut dire que notre “Haut etc” a le sens de la litote, à défaut d'avoir trois sous de bon sens. Une telle précaution langagière est, évidemment, purement cosmétique, car dans la culture (?) de nos gouvernants, une solution migratoire est et sera toujours préférée à une politique familiale : marquée de présupposés idéologiques “corrects”, l’immigration ne peut être que positive, ouverte et progressiste alors que la relance de la natalité a des relents de fascisme, de “vichysme” et de racisme.  Entre le renouvellement des générations et le remplacement des populations, le choix est vite fait !
Les hongrois, ces gueux, ces chiens populistes, ont exploré une autre voie : un prêt aux jeunes couples, à hauteur de 10 000 euros, mais dont les échéances seraient repoussées à chaque enfant et serait annulé au 3ème bébé. Refusé sans suite, pour “irréalisme économique”, ce qui est un gag venant de ceux qui dépensent des milliards chaque année pour ne jamais arriver à panser les plaies d’une société perdue, sans âme, qui sombre dans la violence et le nihilisme d’individus venus envahir un territoire à cause des prestations sociales, mais sans idéal partagé.  Une politique familiale ambitieuse serait un investissement pour l’avenir, alors que l’immigration est un gouffre sans fond qui ne résout rien, sauf les apparences. Notre “Haut-machin” en titre fait semblant d'oublier que quelque 28 % des immigrés de ces dernières années ne travaillent pas ! (chiffre d'Olivier Marchand, de Gallium).
Sans même avoir aller chercher ce qui se fait ailleurs et qui fonctionne, une mesure urgente s'impose, prioritaire : revenir sur pratiquement tout ce qui a été détruit sous Hollande (en gros, et pour gagner du temps, il suffirait de rayer d'un trait tout le corpus législatif voté sous l'influence intellectuelle d'idéocrates de Gauche –quitte, éventuellement, à en refaire passer quelques unes, mais réécrites dans un état d'esprit totalement différent). Et en matière de politique familiale, c'est simple : il faut et il suffit de revenir, sans changer un iota, à tout ce qui se pratiquait jusqu'à la veille du jour noir où le rouge nous en a fait voir de toutes les couleurs !
Vous allez me dire : c'est très joli, mais c'est une solution à 25 ans  (c'est comme le drame du “numerus clausus” : plus on déconne, plus il faut payer le prix longtemps !). C'est exact, et il faut donc également (j'allais écrire “en même temps”. Que Dieu me protège !) envisager un recours à de la main d’œuvre étrangère, ce qui est tout-à-fait autre chose que “faire appel à l'immigration”, c'est évident. Notre pauvre pays a atteint un point où il ne peut plus supporter une immigration telle que celle que des décennies de bobo-gauchisme faussement humaniste et encore plus faussement intellectuel lui ont imposé… sous peine de disparaître, ce qui, il faut bien insister, ne ferait pas l'affaire des migrants potentiels, qui n'auraient plus où aller ! Et là encore, il suffirait d'un peu de courage, et d’avoir celui de modifier quelques textes règlementaires, ce qui serait pour le plus grand bien de tous.
Droit du sol, regroupement familial, droit à allocations automatiques, pérennes et imméritées, retraites incontrôlées à des faux centenaires (?), non taxation des transactions vers le “bled”, élargissement des droits à familles, villages, tribus… sont des mesures qui doivent être prises avant d'écouter les voix de la sirène bayrouesque… sous peine de perdre tout contrôle sur l'effondrement en cours.
L'absence de ces mesures a peuplé notre sol de gens dont on ne peut pas dire qu'ils y sont heureux : l'attrait financier que nous leur offrons, ils le payent au prix d'atteintes à leur patrimoine culturel, dont ils souffrent… et nous avec eux. Ce qu'il faut changer, c'est une vision du monde qui a démontré qu'elle ne résolvait rien sur le fond et qu'elle entraînait plus de problèmes –que nous vivons– que de solutions –devenues interdites, c'est un comble ! J'ai l'impression que ce n'est pas la dernière fois que nous évoquons nos erreurs passées et actuelles –les vraies, pas celles dont parlent ceux qui refusent toute solution. A suivre... plus tard.
H-Cl.
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plumedepoete · 4 years
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  ou L'HOMME  AUX YEUX DE LAPIN       Je n'ai jamais su son nom de famille, les Manouches le surnommaient  «HAZO YAK » l'homme aux yeux de lapin.     Alors que j'exploitais un com­merce de récupération de métaux, son beau-frère « Bougodon », un beau jour a débarqué, et me l'a fourré dans les pattes.     «Je te présente mon beau frère, il a quelque chose à te demander».     Le garçon devait  être âgé de 18 à 20 ans, mesurant 1,70 mètre, maigre, portant un pantalon de costume sombre rayé,   une che­mise qui, autre fois, a été blanche, un gilet de costume et... pas de chaussures.     Ses cheveux, noirs de geai, tombaient sur ses épaules. Sa  figure basanée en lame de couteau était disgracieuse, et pour arranger le tableau, un nez aquilin et des dents plantées dans le désordre n'étaient pas ce que j'appellerais, des atouts pour plaire.     Lorsqu’il s'exprimait avec difficulté, dans un français de base, il tournait la tête de biais. La nature lui ayant offert un dernier cadeau, il  ne pouvait voir de face la personne à qui il s'adressait.      Il est planté devant moi, la gueule de travers et il m'observe.     «Il va se marier et a besoin de lovés, tu veux  pas lui donner du travail».     Que sait-il faire? : «Chépas mon Philippe, t'as vu, nous on est des trimards !, mais si tu veux, après, il te prêtera sa femme!».     Mon interlocuteur est sérieux. Depuis plusieurs années je côtoie cette famille, et fort d'une certaine expérience, nous nous estimons. C'est très rare chez les Manouches.      Ce sont ce que j’ap­pellerai des hommes des bois, des «  Schwartz » des noirs, tant leur peau est cuivrée et sombre .     Leur mode de vie est rudimentaire et près de la nature. Habitués à la rudesse de la vie,  en proie au ra­cisme, pauvres parmi les pauvres, ils sont victimes de leur aspect et des moqueries d'autres groupes des gens du voyage.     Ils sont, en définitif,  le bas de l'échelle de ce cirque humain qui, il y a des siècles, a jeté sur les routes de l'Europe des peuples de nomades. Plusieurs vivent ou végètent dans des voitures, en compagnie de leur épouse et de leurs enfants, c'est leur seule résidence.     Ils venaient régulièrement vendre des métaux, de la ferraille et de la brocante. Petit à petit nous avons établi des règles entre nous qui n'ont jamais été transgressées.     Mon épouse apportait une aide très appréciable dans l'établissement de dossiers administratifs entre autres.     Lorsqu'ils travaillaient pour moi, je les nourrissais et les hébergeais. Quand nous brûlions le cuivre, la chaleur était telle qu''ils se met­taient torse nu même en plein hiver.     À la fin de la journée avait lieu la cérémonie du «Jourdain».     Un ruisseau, qui servait de réserve de pêche, bordait la propriété. Ils s'en servaient pour se laver, se frottant le corps avec des berlingots d'eau de javel. Le noir de fumée partait dans l'eau et par consé­quence le chlore aussi, nous repêchions les truites qui flottaient au fil de l'eau. Le soir c'était festin.     Un jour Bougodon était venu m'emprunter  une fourgonnette, la sienne étant tombée entre les mains de la maréchaussée.     A ce propos, force est de constater que la Gendarmerie a fait  preuve de beaucoup de tolérance dans les rapports entretenus avec la communauté des Gens du Voyage.     Il est vrai que nous étions dans les années 1980, et en Auvergne.     Le lendemain, en début d’après midi, une patrouille de Gendarmes de la localité voisine s'est présentée chez moi.     Notre ami avait été contrôlé au volant de ma fourgonnette, des traces de sang avaient aspergé le tableau de bord.     Suite à mes explica­tions pour le moins foireuses,  les anges de la route sont repartis, convaincus que je devais  être un sacré menteur, mais il n'y avait pas eu de suite.     Rapidement je me suis rendu à leur campement, et là, j'ai pris conscience du service que je ve­nais de rendre à cette famille. Le père du Bougodon était mort la veille dans ma voiture. Du sang maculait le siège et le tableau de bord du véhicule.     Le soir même, un nouveau siège et un tableau de bord étaient installés par un des membres de cette famille. Dès lors, il y eu un respect et une confiance qui se sont installés entre nous. Lorsqu'un coup louche se préparait, ou qu'une arnaque m'était présentée, j'étais prévenu, et les auteurs étaient écartés de mon chemin parfois rudement     A ce jour je n'ai jamais révélé,  et ne révélerai jamais ce qui s'est  déroulé, concernant la mort de cet homme. Cela restera notre secret.     Son père trimbalait encore sa famille dans deux « verdines » tirées par les chevaux.  Il était de la vieille époque, et lorsque je partageais des moments en leur compagnie, je retournais au moyen âge, inconscient alors de vivre des instants magiques. Les membres de sa famille suivaient  ses déplace­ments en voiture, attendant que les chevaux veuillent bien finir de brouter l'herbe du fossé, ou qu'ils terminent enfin de grimper une des côtes nombreuses sur les routes d'Auvergne.     Dans les descentes trop rapides, un pneu de voiture, attaché à une corde et solidement amarrée au châssis de  la roulotte, servait de frein pour ralentir la course de l'attelage, les enfants s'asseyaient dessus.     Pas de moulin à café électrique, le fameux trépied avec la marmite lui servait de gamelle univer­selle, les fioles contenant je ne sais quelles potions, pendaient accrochées au mur de son habitation, rien que des images d’Épinal et du décorum cinématographique.     Le personnage collait à la description, les us et coutumes étaient strictement appliqués, et aucun de ses enfants n’auraient imaginé ou osé transgresser l'autorité paternelle. L'alcool faisait des ravages dans ce milieu, causant des dégâts irréversibles sur l'avenir de cette famille, marquant les hommes tout comme les femmes.  La consanguinité était un fléau.     Mon récit n'est pas le témoignage d'un voyeur,  il est rempli de tristesse car la déchéance de tout être humain est pour moi une réelle déchirure, surtout quand j'assiste  impuissant au malheur des autres.     Ainsi un soir, après avoir passé une dure semaine durant laquelle j'avais embauché Bou­godon et deux autres manœuvres, je me suis rendu chez eux pour leur porter le «  salaire de la peur ».     En chemin j'avais acheté de quoi boire et manger,  la soirée s'est terminée bien arrosée. Le père après avoir in­gurgité une bouteille de Cognac à lui tout seul a cru bon, pour me remercier, de m’offrir un agréable moment en compagnie de sa fille aînée Sonia.     Elle avait dix huit ans, et scandale, elle était encore céliba­taire et surtout sans enfant.     Mes refus et remerciements commençaient sérieusement à offenser le pater, et  je voyais que la situation allait dégénérer. Il parlait de fusil, de malheur, de manque de savoir-vivre, tout s'est très vite emballé et je me suis retrouvé dans la roulotte en compagnie de mon cadeau, qui comme moi, ne trou­vait aucun intérêt à la chose.     Plusieurs jeunes enfants dormaient pêle-mêle dans le lit et sur le plan­cher.     D'un commun accord, nous avons passé un moment dans cet abri nuptial, secouant la verdine pour lui donner du mouvement, réveillant les mômes qui, étonnés de nous voir,  restaient  les yeux écarquillés.     Le subterfuge ayant fonctionné, à notre sortie, j'ai vu le père écroulé sous une couver­ture, qui ronflait de bien être. L'honneur était sauf pour les deux parties...merci  mademoiselle.     J'en reviens au début de mon récit :     «..Il veut me prêter sa femme, mais je rêve, c'est ta sœur ».. »     « ova mon Philippe elle a 16 ans».     Je coupais court à toutes transactions, et lui donnais rendez-vous pour la fin de la semaine, ce qui est complètement abstrait et sans aucune valeur pour ces fils du vent.     Les jours, les horaires, les rendez vous... que des futilités, le temps n'existe pas, les engage­ments, les contrats ne sont que des paroles de gadgés.  « tu viendras demain, tu me rendras mon ou­til, tu m’amèneras  chez tel gadjo pour faire du commerce ?....bien sûr... si Dieu le veut...et si le vent n'a pas soufflé trop fort»     Les chiens menaient un sacré tapage en cette nuit d'orage, ils se jetaient sur le portail et couraient comme des fous le long du mur clôturant le chemin de terre menant à ma casse automobile.  Les éclairs illuminaient cette nuit, je suis sorti à plusieurs reprises avec la lampe torche.     Éclairée par les zébrures de l'orage, j'ai aperçu tout au fond du chemin, une forme sombre qui lentement s'avançait. Le temps de démarrer le groupe électrogène, le chantier s'est éclairé laissant apercevoir une roulotte hippomobile tirée par une rossinante qui brinquebalait, agitée par les rafales de vent     L'homme aux yeux de lapin arrivait avec femme et bagages pour s'installer sur mon chantier.     Comme il se faisait tard, son cheval a été lâché dans la parcelle de maïs du voisin « pauvre grail, il avait la bockeless» ( pauvre cheval il avait faim).     La roulotte, quant à elle, est restée posée sur le chemin surplombant la propriété. Ses occupants ont été logés pour la nuit dans une des nombreuses caravanes se trouvant en résidence sur le terrain.     Bien m'en a pris car, dans la nuit, une violente bourrasque a basculé la roulotte vide dans le fos­sé.     Au petit matin, nous voilà en présence des  nouveaux locataires. La roulotte a été remise sur roues,.     Le cheval est rassasié, les traces de son passage dans les cultures en disent long sur la fin de son jeûne.     Rassemblés devant un pot de café fumant, nous faisons connaissance du  futur «employé», d'une jeune adolescente, de sa petite sœur  accompagnée d' un bébé. A vrai dire, je ne sais à qui ap­partient cet enfant, tant il est différent d'aspect. Il est beau, blond.     Ma sainte femme est  mise rapidement à contribution, faisant la toilette du poupon, enseignant à cette hypothétique jeune maman comment s'occuper d'un nouveau né.     Elle et sa jeune sœur tombent des nues.  Ponctuées par des expressions sonores, elles découvrent une vie différente, s'ex­clamant sur le fait de déjeuner le matin, de faire la toilette, de ne pas se prendre de coups par son conjoint, de monter une mayonnaise, de faire une purée, de ne pas mettre de l'alcool dans les bibe­rons pour que le bébé s'endorme plus vite, et tant d’autres moments forts de la vie d'une ménagère !     Il n'y a là aucune exagération de ma part. Dans certaines familles le rôle de la femme se ré­sume à une vie de bête.     Elles ne sont là que pour être des esclaves au service d'un ou de plusieurs hommes, et pour procréer.     L'avenir va, par ailleurs, confirmer l'opinion que j'ai sur les us et coutumes de cette famille.     Quelques jours se sont écoulés depuis le départ « de la tribu prophétique» .   Je me suis rendu à leur campement pour régler une affaire. Grosse effervescence dans cette ruche où, si tu ne prends pas garde, tu es attaqué par les guêpes ; bien sûr très imagée, cette comparaison, mais très proche de la réalité.  Leur unique moyen de faire entrer de l'argent c'est le commerce et le troc, et là, j'ai vu de tout.     La misère t'apprendra tout... trop  (paroles de Gitan)     Ce que je vais vous rapporter est entièrement vrai, et dépasse  les limites du raisonnable.     Un attroupement d' une dizaine d'hommes s'est formé au cul d'une BMW rutilante, de couleur noire.     Celui qui semble en être le conducteur est négligemment appuyé contre l'intérieur de la por­tière ouverte, avant gauche, le moteur tourne au ralenti, prêt à partir.     La malle arrière est grande ouverte, dans le coffre je distingue trois petites valises. Dans leur écrin de velours noir,  apparaît une collection de montres de grande valeur me semble t il.     Le deuxième homme, sapé comme un milord, porte beau. Grand brun, de carrure imposante, ses deux mains sont ornées de nombreuses bagues en or, représentant une tour Eiffel, un fer à cheval, une tête de lion et d'autres motifs tous aussi proéminent, ayant deux buts : celui d'impressionner et de faire très mal en cas de bagarre.     Les discutions vont bon train et me donnent le loisirs d'approcher sans que personne ne me re­marque. Bougodon me capte du coin de l'œil, il me fait signe de me taire et pour me «fondre» dans ce groupe m'adresse quelques mots dans sa langue maternelle... et paternelle.     «jalla phral itsa, came te pilles birra ? ( ça va frère il fait chaud, tu veux boire une bière?)     «ova, iman douye birra drein wagi ape ky (bien sûr, j'ai deux bières dans la voiture tu viens?)     La conversation n'a pas échappé au «vendeur à la sauvette» qui, me montrant du doigt, de­mande «kouni kava» (qui est-ce) Avant que quelqu'un ne réponde, je m'adresse à lui «kichi bicraves le» (combien tu les vends ).  Ouf ! Nous parlons la même langue. Des informations se font entendre dans le groupe: « ilo Philippe, le chiffonnier, il rachète tout, c'est un homme, un voyageur... ».     Mais à ce moment précis, l'homme aux yeux de lapin, caché par le groupe, apparaît.      Il porte au poignet droit, trois superbes montres d'homme, rendant jaloux le poignet gauche qui, pourtant, en porte autant.     Six montres pour un garçon qui ne sait pas lire et ni écrire, voilà de quoi occuper ses longues journées.     Après quelques mots rapides, le coffre est refermé.  J’aperçois sur la banquette arrière une jeune fille qui gesticule et que le vendeur calme d'une magistrale paire de gifles.     Dans un nuage de poussière, la voiture et son contenu disparaît, laissant là le groupe  qui ne dit mot.     Venant vers moi, me serrant dans ses bras pour me dire bonjour il me dit :  « mon beau-frère vient d'échanger sa femme contre six montres! il est fou, quant l'homme (l'acheteur) verra que ma sœur est enceinte il voudra reprendre ses montres ! Quelle histoire ça va faire»     La fin de cette aventure tragi-comique est rocambolesque. Le bébé du couple a été recueilli  par une des femmes de la famille qui  ne pouvait avoir d'enfant et qui deviendra sa mère de façon tout à fait illégitime. Certains actes de naissance ont été arrangés pour le plus grand bien de tous, je le reconnais, de façon illégale... mais parfois, seul le résultat compte.     La jeune femme, alors âgée de seize ans, a été livrée à la prostitution dans la périphérie de Lyon.  Trois mois plus tard alors qu'elle venait d'être vendue à un réseau de prostitution, elle s'est échappée parcourant le chemin du retour en  trois semaines. Son acheteur a été confondu entre temps, pour le casse de la bijouterie dans laquelle il avait dérobé les montres.  Happy-end me direz-vous.     Ce benêt d' œil de lapin s'est fait voler les montres, sa femme a été récupéré par un jeune ma­nouche, avec qui elle ne tarda pas d'avoir plusieurs enfants.  Quant au héros de cette épopée, je ne sais ce qu'il est devenu, enfin je le prétends.     Les acteurs de ce théâtre ambulant de la comédie de la vie ont été nombreux. Chacun a joué un acte, une scène, puis après avoir fait trois petits tours sont repartis dans ce tourbillon de la vie...   ©Philippe X - 02/03/2020  
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feluz9 · 4 years
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Je voudrais chasser les chasseurs Ils sont méchants et me font peur On dirait qu'ils vont à la guerre Avec leur tenue militaire
Je voudrais sauver les lapins Qui sentent bon le romarin Et se caressent du museau Pour amuser leurs lapereaux
Je voudrais sauver les chevreuils Qui sentent la mousse et les feuilles Dressent l'oreille dans le vent Pour alerter leurs petits faons
Je voudrais sauver les canards Qui sentent l'herbe de la mare Et vont plus loin que l'horizon Couver leurs œufs de canetons
Je voudrais chasser les chasseurs Ils sont méchants et me font peur Ils ont la mort dans leurs fusils Ils ont du sang sur leurs habits.
- Christian Wacrenier
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hgrimaud · 6 years
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La phrase s’appelle Reviens
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Il y a la phrase. La phrase respire. Dans l'intervalle, le lapin respire dans l'intervalle de la phrase. Au début, la phrase respire l'air dedans. Avec l'herbe autour. Le corps de la phrase compte. Il respire. Ce que la phrase recouvre d'herbe. Ça ne fait rien. L'herbe pousse dedans. La phrase en est folle. La phrase berce le lapin. Feuilles et cheveux. Entre-temps le lapin et la phrase rêvent. [...]
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mariusletters · 3 years
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Ce bizarre petit pincement au cœur
Les arbres morts
La pluie qui grave
Une pente qui granule et qui ne glisse plus
L'herbe sèche et grise du feu soleil
L'araignée vide et solitaire
Une corde qui s'étiole
Le silence lourd du nuage de chaleur
Personne dans les rues
Le bus qui ne passe plus
La marche vers le stade
Les tulipes
14 juillet qui éclate la nuit
Les épaules chauves
Les grilles de nulle part
Belette
Les cerisiers tous frêles
Le cerceau de l'autre côté
La pente jusqu'en bas des arbres
Le train de la forêt des couleurs
Lapins de Garenne
Les cascades éteintes
Les balades en vélo sur le verre
Tunnel sous le périph
Les beignets qui faisaient vomir
L'écran et le chocolat chaud
Les escaliers feutrés jusqu'en haut
Mon royaume de pages
L'ascenseur mystérieux
Les couloirs qui craquent à l'étage
La tricoteuse de mots
Le petit potager de la source
Les noisettes qui gigotent
Kermesse et bouche d'égout
L'écureuil et le canard
Sucre dans la compote
Les arbres qui chantent
L'eau artificielle des pyramides
Canards foulques cygnes
Le dos d'âne Daniel Sorano
La fête de l'année
Les amis de sous les racines
Cloportes
Manteau rempli de terre
Les pigeons
Mes rideaux verts rassurants
Le camping car ouvert
Le vol sur l'aire d'autoroute
La nuit les roues qui tournent
Saint-Denis Basilique
Les gisants froids qui calment
Le jardin botanique perdu
Les cailloux par terre, le sable
Les pieds qui trébuchent dans la balançoire
Journées du patrimoine
Courir dans l'église pour se cacher
Musée d'art et d'histoire
Le couvent vitré
Silence qui enveloppe
L'aventure en solitaire
Archéologie
Le gros champignon du temps
Qui creuse en bas
- Souvenirs, "Ce bizarre petit pincement au cœur", M
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flammine · 3 years
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Ah j’avais envie de faire cette fiche depuis longtemps! Voici un drama très attendu pour moi:
Titre: Douluo Continent
Drama chinois de 2021
Episodes: 40 épisodes de 40min
Genre: Fantasy, Romance, Aventure, Arts Martiaux.
Acteurs: (les 7petits monstres et leurs profs)
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Histoire:
c’est adapté du web-novel "Douluo Dalu" de Tang Jia San Shao. Sur le continent de Douluo, certaines personnes peuvent réveiller un Esprit spirituel afin de pouvoir devenir un puissant maître spirituel. Tang San a perdu sa mère dès son plus jeune âge et vit depuis avec son père forgeron dans un petit village. Il possède un talent rare aux arts martiaux et un jour, alors qu'il s'entraine dans la forêt, il est attaqué par une grosse araignée et est sauvé par un maître spirituel. Plus tard lors de la Cérémonie d'éveil des Esprits, Tang San découvre qu'il possède l'Herbe bleue-argentée, un Esprit inutile qui, en théorie, ne lui permet pas de développer une quelconque capacité de combat. Cependant, cela est contrebalancé par sa force spirituelle particulièrement élevée. Il est alors envoyé à l'école d'arts martiaux de Nuoding pour y cultiver ses compétences et rencontre Yu Xiao Gang, un homme étrange, ainsi que Xiao Wu, une jeune fille possédant un esprit en forme de lapin qui est plus qu’elle ne semble paraitre... 
A la suite de divers éléments, ils quitteront cette école et trouverons d’autres compagnons de voyages et se retrouveront confrontés à diverses épreuves.
 Comment tout cela va t’il finir ?
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Avis: j’attendais ce drama car il y a Xiao Zhan (Sean Xiao) de “Untamed” dedans. J'aime l’histoire, les acteurs (Xiao Wu est trop mignonne et Ou Si Ke est marrant), les combats et effets spéciaux. Par contre je trouve qu’ il y a trop de mise en scène, c’est “too much” parfois et dérangeant. Je suis aussi moins fan des musiques, j’aurai choisi autre chose :)
Aperçu: (attention spoil!)
youtube
Pour le voir: 
VIKI ou WETV
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if-you-fan-a-fire · 6 years
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“La Ferme Tragique - Une pauvre ferme, comme on en rencontre tant,” Regards, Vol. 212. 03 février 1938. Page 11. ---- par Pierre Mars ---- “C'EST — c'était ! — une pauvre ferme comme on en rencontre tant dans cette région sarthoise: toit bas, vieux murs au bord de petits champs bordés de ces mêmes talus boisés que l'on trouve en Bretagne.
La ferme de la Porée était située au bord d'une route que les pluies et les neiges de cet hiver ont rendue boueuse. A l'horizon, proche et bas, au delà des maigres terres — mi-pâturage, mi-culture — des masses sombres de petits bois de pins qui surprennent lorsqu'on laisse Le Mans pour descendre vers la Flèche; on arrive là dans une des contrées les moins fertiles de la campagne sarthoise. Au-dessus des talus bordant les chemins creux impraticables en cette saison, on voit apparaître, parfois, un attelage de chevaux gris tirant une charrue que soulève lourdement, au bout du champ, le fermier au pantalon de gros velours serré dans de hautes guêtres crottées et usées à la place des chevilles par le frottement de la marche pénible en bordure des sillons.
Ici et là, dans les prairies à l'herbe courte et dure, des petits troupeaux de vaches à la robe sombre. A l'horizon, un haut et mimée tuyau fume : l'usine de pasteurisation du dépôt de ramassage du lait, le lait que la fermière versera tout à l'heure dans les pets de vingt litres que le garçon ramasseur, en fafaant sa tournée, a laissé au bout du chemin de traverse où il n'aventure pas son lourd camion. Le lait est une des principales ressources — l'essentielle peut-être dans ce coin peu fertile — du paysan sarthois, fermier ou petit métayer. Les Cornuel avaient pour toute richesse une vache. Plus ou moins bien nourrie : une moyenne de dix litres de lait par jour. A quinze sous le litre, ce qui a été le prix moyen de l'an dernier, ça ne fait pas lourd pour faire vivre trois grandes personnes : la vieille mète, les deux garçons adultes! La famille Cornuel devait déux cents francs d'impôts. - Nous n'avons rien à vous donner! répondit un des fils Cornuel à l'huissier qui se présentait, menant et hautain — ignorant ou plutôt voulant ignorer la misère, que par ses fonctions, il connaît mieux que personne. Et que pouvaient-ils donner vraiment? Un journal régional peu suspect d'une tendresse excessive pour les mauvais payeurs, quand ils sont petits, ne reconnaît - il pas « qu'il n'y avait rien à saisir »? Mais il restait la vache, la seule ressource de la maison. Si ignorants qu'ils fussent tenus dans leur terrible misère et leur isolement presque sauvage, les Cornuel n'ignoraient pas ce que signifiait la venue de cet homme qui, dans les campagnes personnifie le malheur et le deshonneur: l'huissier! Soyez surs que, dans cette Sarthe où, si souvent, au détour d'un chemin, au fond d'une allée, on aperçoit le toit d'ardoise et les pignons à tourelles d'un château, où sont accrochés un peu partout aux arbres les écriteaux: « Chasse réservée », pendant que les lapins innombrables, tranquilles quand le maître et ses invités ne sont pas là, rongent les légumes du fermier — dans cette Sarthe où le garde de Saint-Hubert chasse le braconnier — lequel est parfois un chômeur ou un Cornuel. — les habitants de la ferme de la Porée avaient entendu parler des saisies maudites et de ce qui s'ensuivait : la vente aux enchères dans la cour de la ferme: — Une armoire en chêne. Mise à prix 50 francs. « Personne ne dit mot ? Adjugé! Et la vache, leur vache, celle qui les faisait vivre, partie avec un licol neuf, achetée à bas prix. Et, eux, restant, le front bas et plein de haine, ne comprenant pas ou ne comprenant qu'une chose: leur faire cela c'était les condamner à mort ! On sait l'épouvantable tragédie qui commença cet après-midi du lundi 24 janvier, tragédie qui a trouvé son épilogue deux jours après par l'arrestation du der- nier survivant des Cornuel, Henri. C'est d'abord un jeune apprenti serrurier de 18 ans, Paul Faucheux, fils unique et soutien d'une veuve de guerre, qui tombe sous la première décharge d'un fusil que tenait un des deux hommes traqués. C'est l'acharnement, lourd de responsabilité, des autorités du département, qui provoque, avec ces bombes, ces explosifs, ces gaz projetés à l'intérieur de la ferme, l'affolement dangereux de trois êtres qui voient tout se dresser contre eux. Et c'est un adjudant de gendarmerie qui tombe à son tour, frappé à mort par les fous furieux enfermés. C'est enfin Pavant-dernier acte de la sanglante tragédie: les chefs du service d'ordre obéissant, a t-om dit, à un cri de quelques excités assistant de loin à ce spectacle: — Foutez-y le feu! Et — geste que l'exaspération compréhensible du service d'ordre n'excuse cependant pas — c'est le feu mis a la ferme comme on enfume un terrier, c'est la vieille fusillée alors qu'elle court éblouie et folle, sans moyens de défense, vers les réflecteurs, c'est le premier des Cornuel abattu de la même façon, c'est enfin l'arrestation du seul survivant. Tout ce drame est absurde et atroce. On rougit de penser que des faits semblables ont pu se dérouler à notre époque. Que n'a-t-on exercé le quart de la sévérité employée contre les fermiers de la Porée, à réprimer les auteurs des grandes fraudes fiscales! On n'aurait peut-être pas été obligé de faire tuer quatre personnes pour ne pas toucher 200 francs — parce que sans doute à ce moment le budget national se serait trouvé en meilleur équilibre. Il y a des responsabilités à établir : il faudra sans tarder que cela soit fait. Les organisations paysannes, celles du Front Populaire, s'y emploieront, pensons-nous. Et Renaud Jean, l'ardent défenseur des paysans va exprimer, à la Chambre, leur pensée sur ce point tragique qui a jeté une lumière crue sur certains aspects ignorés de la situation à la campagne — et qui ne sont pas pour arrêter cet exode rural que l'on a raison de dénoncer. Dans cette même région mancelle, j'ai vu, l'autre jour, de vieilles fermes abandonnées, de vieux murs croulants. Un paysan m'a dit: - C'est si dur pour un jeune ménage qui veut s'établir. Ils quittent la terre. Et des propriétaires rachètent. Les fermes s'agrandissent. Sur la route, près de la Flèche il y a une nouvelle ferme à vendre. Elle quittait sa maison en flammes. Elle a été abattue comme un animal traqué, fuyant sa tanière enfumée.
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jbgravereaux · 6 years
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CHRONIQUE DU NORD (Colette Magny) (Bou Bou YeYe, le cri des femmes de mineurs en grève)
 Colette Magny - Chronique du nord - Listen on Deezer                                         De Melocoton à Kevork by Colette Magny on Apple Music                               De Melocoton à Kevork by Colette Magny on Spotify                                 Colette Magny : De Melocoton à Kevork - Musique en streaming - À ...                                                                                                                                              Ils habitaient un village de la Flandre wallonne / Ils avaient grandi ensemble lentement dans les hauts herbages dans la poussière des routes, dans la senteur âcre des fermes, / Dans les fossés, on allait se laver la figure ou je ne sais trop quoi avec les rats                                                                                                                                                                                                                   Ils devisaient dans les chemins creux côte à côte, d'un pas lent et monotone / sérénité des prairies grasses, des larges fleurs et des grands bœufs qui y suivaient leur songe obscur.
Mais il faut que tu partes chez les bourgeois apprendre les manières de la ville, si tu veux savoir tenir ton ménage à Douai.
Elle est partie, il ne dort plus / les abeilles bourdonnent dans les hautes ciguës / assis dans les branches d'un saule - quand la lune se lève, / ça rend sa silhouette si bizarre / les paysans attardés le prennent pour un merlifiche (1), / pour quelque jeteux de sort, venu de Belgique.                                                                                                                                                                                      Il rôdait toujours au bout du pays, le niquedouille, / les yeux fixés sur l'horizon...
Comment ça se fait qu'à 38 ans je suis là que je m'étouffe ? / - Qu'est-ce que tu veux à manger ? / - J'ai pas faim, j'ai mangé 75% de poussière / Ferme la fenêtre, j'ai froid / Ouvre, j'ai chaud, j'étouffe / Allume le feu, éteins-le / Fais pas la lessive, j'étouffe / Ah ! ces gosses, j'peux plus les supporter / Comment ça se fait qu'à 38 ans je suis là que je m'étouffe ? / Mon copain, y m'appelle "le vieux"...
Le four de fonderie de zinc des Asturies dégage une fumée qui fait tout mourir : les arbres ne poussent plus, et si tu vois encore de l'herbe, c'est sur les terrils ; les terrils, c'est pas des collines au pays des mines...
BOU BOU BOUYEYE...
Tu vois, je ne peux pas imaginer que ce ne soit pas la ville des oignons Wagnonville / Y'a ceux du Marais, y'a ceux de la Ville / Nous du Marais on s'accroche au patois du Nord / on a du caractère, on se fera pas enterrer à la ville à Wagnonville / Mais ça nous empêchera pas de préparer ensemble des chansons / Pour les élections - on remettra pour plus tard les concours de pinsons à Wagnonville
Grand'mère était ouvrière dans une filature / elle économisait chaque jour son sou de bière / pour acheter des meubles pour marier les enfants / ils seront instituteurs, quoi de plus beau !                                                                                                                                                                                                        C'est du beurre à 30 sous, qui faut diabolo !
Elle m'a raconté qu'un soir à Sin Le Noble, le Roi Soleil était arrivé près la bataille : il avait demandé à manger des choux ça arrange les intestins et puis ça les dégonfle après, il a fait dans les draps, l'odeur reste, ça sent (2) le noble, à Sin Le Noble.
Grand-père s'est reconverti, finie la mine / le voilà marchand d'os, ferrailles, peaux de lapin ; à pied, brouetteur de marchand de couvertures / ah ! quel métier de chien (3) !
Tiens, voilà les drapeaux rouges sur la route de Oisier (4) , quel danger ! : Ma mère elle est chrétienne, papa va de l'avant / "s'pèce de socialiste, va" qu'elle lui dit, maman / Mais quand elle entend l'Internationale à l'unisson, / une série de personnes qui chantent avec conviction, / ça lui remue les boyaux (bis)...
BOU BOU BOUYEYE
Le médecin des houillères comprend, / il ne vient pas voir ce qui se passe au fond / faut descendre à la fosse, pas une fois, pas un jour, / mais 10 ans, 15 ans - savoir ce que c'est que d'étouffer, / de prendre des cailloux sur la gueule, / attendre des heures au bureau pour avoir un papier, / aller sous la pluie à bicyclette avec 40 de fièvre au centre / Comment ça se fait qu'à 38 ans je suis là que je m'étouffe ? / Mon copain, y m'appelle "le Vieux"...
Le four de fonderie de zinc des Asturies dégage une fumée qui fait tout mourir : les arbres ne poussent plus, / et si tu vois encore de l'herbe, c'est sur les terrils ; les terrils, c'est pas des collines au pays des mines...
Ma mère m'a dit : “T'es qu'un godailleux, t'as dépensé des sous qu'on n'avait pas dans la bourse ; faut payer la maison" Y'a de jolies fraises, des jolies fraises à Anolin (5) / J'irai les cueillir chez le voisin à 4 h, tous les matins, faut payer la maison... mais y'a la grève à Flers
BOU BOU BOUYEYE BOU BOUYEYE...
C'est le cri des femmes de mineurs, mains nues dans les rues, / Pas de fourches, pas de faux, mais j'ai peur, oui, j'ai peur / bien que je sois fils de mineur ; mais moi, je serai instituteur, / et je veux jouir de la retraite le plus longtemps possible et toutes ces femmes, elle me font peur
BOUYEYE...
Adonis, t'as la drisse (6) - Pharmacien, une petite médecine pour la fille du diable qui a mal à son ventre !
BOUYEYE...
Comment ça se fait qu'à 38 ans je suis là que je m'étouffe ? / Mon copain, y m'appelle "le vieux"...
BOU BOU BOUYEYE...
1 En argot, un saltimbanque, un vagabond                                                            2 Qui se prononce "sint" en patois                                                                        3 Métier de chien, en connaissance de cause, puisque ces petits métiers nécessitaient à l'époque l'usage de "carrettes à quiens". Il en passait encore dans les années 60 : « Chiffons! Peaux d'lapin, peaux ! » Quant au marchand d'os, ce serait ce qu'on appelait ailleurs un regrattier, qui fait commerce d'articles de seconde ou troisième main, voire de rebuts : « Às' oches ! Às' oches ! »                                                                                                                 4 Waziers, bien sûr                                                                                                   5 Annoeullin, à 25 km de Douai ?                                                                           6 Picardisme dont chacun connaît le sens. Quant à Adoniss', il est sans doute là pour la rime, et de la même famille populaire que Narciss' (le tiot Quinquin) et Baptiss' (qui est toudis contint).                                                                                                                                                                                                        //Jean-Luc Doutrelant : Voilà pour le texte de cette longue chanson (8'35" : on n'en fait plus des comme ça aujourd'hui).                                                                                                                                                                                              Avant ce disque, Colette Magny avait déjà chanté la mélancolie de l'enfance (Melocoton - 1965, la chanson bluesy qui l'a fait connaître), sa solidarité avec les peuples vietnamien et cubain, avec les ouvriers en lutte des chantiers navals de Saint-Nazaire... Elle s'était faite aussi l'interprète de poèmes de Victor Hugo, de Pablo Neruda, d'Arthur Rimbaud, de Max Jacob, d'Antonio Machado, etc.                                                                                                                                  Ici, en 1972, elle dit la chronique de gens du Nord.                                                                                                                                                                  Comment elle, la Parisienne née d'un père bourguignon et d'une mère poitevine, en est-elle venue à s'intéresser au peuple de la mine ? Sa biographie, dans le Maîtron (Dictionnaire biographique des mouvements ouvrier et social), apporte cette information : « Son concierge, originaire du Nord lui fit découvrir le milieu populaire des bassins miniers, expérience qui l’inspira. » Une précision : Colette Magny, à l'époque, habitait à Paris, 52 rue (devenue avenue) de Flandre, dans le 19ème arrondissement (où il y a maintenant - depuis 2013, à deux pas, une rue Colette Magny).                                                                                                                                                                                                  Quand on regarde la discographie de la chanteuse, on voit qu'elle n'a jamais cessé de se faire la porte-parole de opprimés de toute sorte : les ouvriers, les femmes, les immigrés, les enfants d'un IMP... Comme si elle voulait : « écri[re] une sorte de chronique en blues de la France d'aujourd'hui, (et toujours en) faisant intervenir des acteurs réels. » (d'après "Cent ans de chanson française (1907-2007)" de Louis-Jean Calvet - Ed. L'Archipel).                                                                                                                                                                         En 1967, c'est la grève des chantiers navals de Saint-Nazaire qui la mobilise. Et, la même année, elle réagit au conflit qui gagne les usines Rhodiaceta de Lyon et du Péage-de-Roussillon. En 1971-1972, on la verra auprès des immigrés grévistes des usines Pennaroya de Lyon.                                                                                                                                                                          Dans les années qui ont précédé la sortie de l'album "Répression", je n'ai pas trouvé trace de grève dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Des drames certes. Ainsi le 24 mars 1969, une cage de bure chute dans le puits de la fosse no 10 des mines de l'Escarpelle du Groupe de Douai à Leforest et tue cinq mineurs. Et le 14 avril 1971, quatre mineurs périssent lors d'un accident en raval du puits de la fosse no 4 des mines de Lens. Le 28 novembre de la même année, quatre mineurs périssent lors d'un éboulement dans un dressant de la fosse Barrois des mines d'Aniche du Groupe de Douai à Pecquencourt.                                                                                                                                        J'en déduis que c'est ce genre de nouvelles ajouté à ce que son concierge lui a raconté de la vie des mineurs qui a amené Colette Magny à son projet de chanson.                                                                                                                                                                                                                                            Pour écrire celle-ci, elle adopte la méthode du reportage pour reprendre le mot de Claude Fléouter dans Le Monde du 9 mars 1977 : « Sa Chronique du Nord, un de ses meilleurs, de ses plus solides blues d'actualité - écrit après un véritable reportage dans des entreprises du nord de la France et qui mêle images, témoignages, émotions. »                                                                                                                                                                                                    Voici ce qu'en dit Colette Magny elle-même dans un article paru dans Rock & Folk d'avril 1973 : « J'attache plus d'importance aux textes qu'à la musique. En tout cas, de plus en plus, les textes ne sont pas « de moi » : ce sont des collages, ou des chansons «semi-collectives ». Par exemple, la Chronique Du Nord : pendant trois voyages, j'ai noté tout ce que les gens avaient dit et je leur ai envoyé une première bande pour la modifier ensuite en tenant compte de leurs remarques. »                                                                                                                                                                                                                                Où ces voyages ont-ils mené Colette Magny ? À lire le texte de la chanson, on est tenté de répondre : dans le Douaisis. En effet, successivement, sont évoqués : la Flandre Wallone, Douai (et sa bourgeoisie), la Belgique (d'où viennent les jeteux de sort), la fonderie des Asturies (Auby), Wagnonville (dite la ville des oignons), le Marais (celui de Wagnonville, le Frais-Marais ou le Marais de Sin ?), les villes à filature, Sin-le-Noble, Oisier (Waziers), Anolin où l'on cultive la fraise (Annœullin ?) et Flers où il y a la grève.                                                                                                                                                                    Chez qui a-t-elle été reçue ? Qui a-t-elle rencontré ? Je n'ai, pour répondre à ces questions, rien retrouvé qui me mette sur une piste. A-t-elle visité une fosse ? A l'époque, relevant de la société des mines d'Aniche, quatre ou cinq puits étaient encore en activité. Ainsi, à Sin-le-Noble, la fosse Puits du Midi (fermée en 1973) ; à Waziers, la fosse Notre-Dame et la fosse Gayant (en tout quatre puits fermés en 1978). Quant à la fonderie des Asturies, elle est toujours en activité et appartient aujourd'hui au groupe Umicore.                                                                                                                                                                       Qui écoute "Chronique du Nord" , même aujourd'hui, quarante-deux ans après sa sortie, se retrouve scotché par la sincérité et la puissance du témoignage. Car cette chanson marche, encore et toujours, fonctionne comme une mémoire vive : un pays autrefois rural, la séduction de la ville, les vieilles superstitions et les peurs nouvelles (la silicose, le poison du four de fonderie, la grève aussi...), l'attachement au patois, l'alternative du travail en filature, l'espoir d'un changement de vie (devenir instituteur), et ce cri des femmes : « Bou bou bouyéyé ! »...                                                                                                                                                                                                                                     ...Un commentaire maintenant sur la démarche artistique de Colette Magny. Elle écrivait, composait et chantait comme, en son temps et aujourd'hui, agit le plasticien Ernest-Pignon- Ernest : rendre à la rue sa mémoire, à la fois en la magnifiant (jeu de mot facile) et en refusant toute appropriation artistique.                                                                                                                                      On connaît d'Ernest-Pignon-Ernest le portrait grandeur nature d'Arthur Rimbaud collé sur des murs parisiens et voué à l'usure du temps. Ce n'est pas une surprise de le retrouver dans l'illustration de la pochette de l'album Répression : -un terril, un chevalement, un groupe de mineurs- et, sur un format plus grand, une tête d'homme (un mineur) non pas signé Ernest Pignon-Ernest mais identifié par les initiales de l'homme représenté (J.B.).                                                                                                                                                              Colette Magny mêle à sa narration des phrases entendues lors de ses reportages préliminaires, donnant la parole à ceux qui ne l'ont jamais, ou si rarement. Elle s'efface derrière ces propos d'autant plus forts qu'ils sont rapportés sans apprêt aucun. Les critiques ont parlé de chanson-collage qui, peut-être, a son origine dans le genre du poème-conversation cultivé par Guillaume Apollinaire (un exemple : le poème Les Femmes dans le recueil Alcools). Manière ensuite cultivée par les surréalistes et, plus récemment, par les poètes de la Beat-Generation (le procédé du cut-up, lui-même repris à certaines occasions par le poète natif de Guarbecque Lucien Suel).                                                                                                                                                    Comme l'écrit Jacques Vassal dans son essai "Français si vous chantiez" (Ed.Albin Michel, 1976), « Cette tranche de vie d'une famille de mineurs du Nord de la France est à notre réalité ce que le « North country blues » de Bob Dylan est à celle des Américains. Et le parallèle n'a rien de gratuit : non seulement le sujet est presque le même mais, dans un cas comme dans l'autre, l'auteur au lieu de parler des mineurs et de leurs familles, les fait parler eux-mêmes. Répercutant leurs propos entendus sur place, il n'est plus que leur porte-voix, leur interprète auprès du monde extérieur.»                                                                                                                                                                                        Un mot enfin sur la musique. Les autres chansons de l'album Répression sont très marquées Free-Jazz. En effet, 1972 a connu un bel essor des expérimentations musicales que d'ailleurs ne programmaient pas les radios de l'époque : pour entendre Brigitte Fontaine (Ah! Comme à la radio - 1969), Catherine Ribeiro ou Colette Magny, il fallait se contenter du disque ou, mieux, du concert. Pour Chronique du Nord, Colette Magny a pris le parti du minimalisme à la fois vocal et instrumental : d'un côté une sorte de parlé-chanté bluesy idéalement servi par une voix chaude et grave, de l'autre une guitare et deux discrètes contrebasses (Beb Guerin et Barre Phillips).                                                                                                                                                  Justement, à propos de concerts, voici ce que j'ai retrouvé des passages de la chanteuse Colette Magny dans le Nord de la France (et au-delà) :                                                                                                                                                        - le 19 février 1968 : au théâtre Sébastopol à Lille (avec John William) - en mars 1969 : à Seraing, en Belgique - en 1971: à la MJC de Croix - le 15 mai 1973 : à l'Université de Louvain, avec les dockers en grève - en 1975 pour le 1er Mai à Dunkerque, avec Ernest-Pignon-Ernest elle fait spectacle pour les dockers : peintures, affiche, concert - le samedi 4 février 1978 : à Lille, salle de la Marbrerie - et quelques autres occasions de l'entendre sur scène : à Ronchin, à Aulnoye-Aymeries.                                                                                                                                                                                                                              Par ailleurs le chanteur Jacques Douai avait mis à son répertoire une composition de Colette Magny sur le poème de Victor Hugo, Les Tuileries et, dans un disque réalisé avec d'autres artistes, on peut entendre Colette Magny donner sa propre interprétation de la berceuse du P'tit Quinquin. (Pour écouter -à 5'56"- cliquez ici).                                                                                                                                                                                                                             En conclusion, ces deux lignes tirées du Maîtron (déjà cité). Colette Magny : née le 31 octobre 1926 à Paris, morte le 12 juin 1997 à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) ; auteur-compositeur-interprète ; figure majeure de la chanson engagée dans les années 1960-1980.                                              Jean-Luc Doutrelant                                                                                                                                                                                                           http://colette-magny.over-blog.com/2016/01/1972-colette-magny-chante-chronique-du-nord.html                                                                           
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oustaou84 · 5 years
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#Repost @lafermeauxlavandes (@get_repost) ・・・ Bonjour, bonjour S’enivrer des effluves des premières fleurs de Lilas & Se dorer aux rayons de soleil A La Ferme aux Lavandes 📷CatLiardet ©LaFermeauxLavandes ...#photosansfiltre #iphone5s ... 🌸🐰 🐾Bonjour, bonsoir ! 🌸🐰 🐾 J'espère que vous vous portez bien et que vous passez un bon weekend. Nous cela va pas trop mal, malgré la neige et la pluie de ces derniers jours. Nous allons aujourd'hui profiter du soleil et c'est super ! L'herbe pousse bien mais nous ne pouvons pas encore nous faire des festins de Pissenlits, mais cela ne serait tarder ! Les premiers lilas sont en fleurs dans pépinière et nous aimons bien nous frotter contre leurs branches, cela sent si merveilleusement bon ! .:) ... Nous vous souhaitons un bon dimanche ! A bientôt Les AMis .:) ... Petite Merveille et toute la tribu 😺🐕🐈🐰🐇🐗🐿 🦋🐦 🐾 PS : La vie est belle, alors prenez soin de vous et de ceux que vous aimez. ... NB : Vous pouvez venir me voir et rencontrer toute la tribu : les chats et les Lapinous. Nous acceptons les câlins de 11h00 à 17h00 en saison et toute l'année sur rendez-vous. La Ferme aux Lavandes Route du Mont Ventoux 84390 Sault en Provence .. ... ☎️ 06 82 93 52 09 / 04 90 64 11 37 (le soir) ... 👉[email protected]... ... ... .... 🐕 follow us 🐰Suivez nous 🐈& ... 👉 Tag your friends! @LaFermeauxLavandes facebook.com/lafermeauxlavandes/ #instanimal #instanimals #animalphotography #animaldecompagnie #pet #pets #petphotography #animal #animals https://www.instagram.com/p/Bv8yoawjyG7/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=1kpw7j8j9zqwi
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picolaine · 4 years
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🐇  ❤️  🐢
Pic 4:When the Rabbit was awake he thought the tortoise is far behind but after he ran to the goal he saw, the tortoise is the ultimate winner!! par Mysha Islam : https://www.flickr.com/photos/myshaislamphotographycom/4980330182/ / (CC BY-NC 2.0)
¤ ♥
http://picolaine.tumblr.com/
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elorecohlt · 7 years
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13 - Un type bien
Nauséeuse j'ai avancé alors que Dog me soutenait. Je titubais, on s'est éloignés du Gore pour s'enfoncer dans d'autres rues plus petites encore, un labyrinthe caché entre les avenues. Alors qu'on dépassait une benne d'où s'échappaient des miaulements suspects, Dog a repris la parole :
- Des petits cons ont trouvé ça amusant, de vendre leur came sur notre territoire. Je vais leur régler leur compte et toi, tu vas m'aider.
J'ai levé les yeux vers le punk et je me suis rendue compte qu'il souriait. Engourdie et pas rassurée, j'ai demandé :
- Tu veux dire quoi par leur régler leur compte ?
- Tu vas voir.
On a marché encore un peu puis j'ai fini par me dégager quand je me suis sentie un peu mieux : ça tanguait toujours autour de moi mais l'air de la nuit me faisait du bien, m'aidait à rester lucide. D'un côté, je me demandais bien en quoi j'allais pouvoir aider Dog puisque je ne savais pas me battre mais de l'autre, je n'étais pas sûre qu'il me répondrait si je le lui demandais. Je suis donc restée muette, à traîner à côté de lui tout en cherchant à reconnaître les rues qu'on parcourait.
On a fini par arriver près d'un petit square que j'ai reconnu tout de suite puisqu'il était en bordure de mon quartier. Dog s'y est engagé puis s'est arrêté quelques mètres plus loin, derrière un grand arbre posé entre deux bancs. Avant que je ne puisse lui demander ce qui lui prenait, il m'a pris le poignet et m'a attirée vers lui.
- Regarde.
Sa main a désigné l'entrée d'une ruelle, un peu plus loin. Deux ombres s'y tenaient, l'une appuyée contre un mur et l'autre à côté.
- C'est eux ?
La mâchoire de Dog s'est crispée et quelque chose de sauvage est passé dans son regard.
- Ouais.
Un silence. Mal à l'aise, j'ai parlé un peu trop vite.
- Tu veux que je fasse quoi ?
- C'est simple.
Dog m'a fait pivoter et m'a placée face à lui. Je me suis dégagée, le foudroyant du regard. Sans se laisser démonter, il a poursuivi :
- Va vers eux et distrais-les, le temps que j'arrive par derrière et que je les chope.
Il s'éloignait déjà. Je lui ai pris le poignet sans réfléchir.
- Attends !
Il s'est retourné, ne souriait plus. Un peu désespérée tout à coup, je lui ai demandé, avec moins d'assurance que prévu :
- ... je leur dis quoi ?
Haussement d'épaules.
- Que t'es perdue, que tu recherches de la dope... je sais pas. Trouve quelque chose.
Et lui de s'éloigner, disparaître dans les ombres d'une autre veine. Nerveuse, j'ai commencé à traverser la place tout en me demandant si j'avais vraiment la moindre chance de paraître convaincante. Les silhouettes des deux types s'est précisée et je me suis rendue compte qu'ils n'étaient pas vraiment plus vieux que moi (il me semblait même que j'avais croisé l'un d'entre eux à l'école).
L'un de leurs regards a croisé le mien et leur conversation s'est arrêtée. J'ai fait de même, à quelques mètres. L'idée m'a traversée que je devais avoir l'air sacrément conne mais j'avais la tête embrumée et je ne savais toujours pas quoi dire.
- On peut t'aider ? Pas agressif, mais pressant. Le malaise semblait présent des deux côtés.
Je me suis rapprochée.
- Hey.
Le type que je connaissais déjà vaguement m'a adressé un signe de tête. J'ai fait l'effort de lui sourire. Ça me semblait moins difficile de paraître à l'aise avec des mecs de mon âge.
- J'ai entendu dire que vous vendiez des... trucs.
Un regard qui passait entre eux. J'essayais d'être tranquille, d'agir comme si je n'avais rien à me reprocher. L'un des deux mecs - celui que je ne connaissais pas, cette fois - m'a rendu mon sourire, les mains dans les poches.
- Ça dépend, quel genre de trucs tu veux ?
J'ai repensé à quand j'avais dû aller chercher Craig.
- J'organise une fête et je cherche de quoi l'animer. Tu vois le genre ?
Je m'y connaissais à peine, mais ils n'avaient pas à le savoir. Mon bluff a visiblement marché puisque l'un des types a hoché la tête comme si je venais de lui faire une commande précise. Doctement, il a commencé à énumérer :
- On a de l'herbe, de l'exta, de...
Un bruit sourd, il n'a jamais pu finir. J'ai vu son regard se figer alors qu'il tombait, sa silhouette remplacée par celle de Dog hilare, souriant de toutes ses dents. L'autre mec - celui que je connaissais - a reculé et m'a fixée avec une sorte de complicité horrifiée, comme si j'étais censée être aussi surprise que lui. D'une enjambée, le punk l'a rejoint et l'a soulevé au col, le plaquant contre le mur avec une violence qui l'a fait grimacer. Je savais pertinemment qu'une part de moi aurait dû être choquée par le spectacle et pourtant, je ne ressentais rien. Aucun des détails de la scène - le regard paniqué du type, le sourire de Dog, la batte de base-ball qu'il tenait dans son autre main et qu'il avait eu l'air de sortir de nulle part - ne m'échappait et pourtant ça ne provoquait rien en moi.
Dog a ricané.
- Alors c'est toi, le morveux qui nous pique nos clients...
Le gosse a couiné :
- P-pardon ! On le refera plus !
J'ai vu son regard plonger par-dessus l'épaule du punk et jauger le corps inerte, par terre. J'ai fait de même, légèrement inquiète malgré tout : quelques secondes m'ont suffi pour voir qu'il l'avait juste violemment assomé.
Le bruit de quelque chose qui tombe par terre, suivi d'un cri d'effroi aigu comme celui d'un rongeur. J'ai tourné la tête : la batte roulait au sol et, dans la main libre du punk, il y avait un cran d'arrêt au manche d'un rose ridiculement vif. Ma gorge s'est serrée quand j'ai vu Dog l'élever au niveau de la gorge du gamin, le forçant à lever la mâchoire.
- Tu te rends compte que t'es sur notre territoire, là ? Que le fric que t'as amassé, c'est comme si tu nous l'avais fauché ?
Nouveau cri de terreur alors que la lame s'enfonçait dans la peau. J'ai senti ma respiration se bloquer, comme si mon corps réagissait sans pour autant que mes émotions fassent de même. Un pas en avant, j'ai tendu la main vers Dog. Sans détourner le regard, il a dit :
- Pas maintenant, princesse.
Je me suis figée, tendue.
Docile.
Il y a eu un silence poisseux, où personne ne bougeait. Puis, très doucement, le punk a repris :
- Tu comprends que je ne peux pas laisser passer ça ?
Aucune réponse. La lame s'est avancée un peu plus et un filet rouge s'est mis à couler de la gorge du garçon. Son regard a tenté de dériver vers moi mais la douleur l'a rappelé à l'ordre. Incapable de continuer de fixer la victime mais sans pouvoir me détacher de la scène non plus, j'ai bêtement bloqué mon regard sur les cheveux argent de mon chaperon.
- Réponds.
- Ou-oui ! Je comprends !
- Bien.
Quelques secondes de silence, maîtrisées comme si Dog suivait un script. Aimable, il a repris :
- Ma copine va te fouiller, récupérer ton fric et ta came. Si tu cries, je t'égorge.
- O-ok.
Il m'a fallu quelques secondes pour me rendre compte que la copine, c'était moi et que j'avais tout intérêt à me bouger. Je me suis approchée puis, rapidement, j'ai plongé mes mains dans les poches du sweat-shirt du gosse et ai commencé à en sortir tout ce qui me tombait sous la main : sachets plastique remplis d'herbe, champignons racornis et pilules multicolores : à chaque nouvelle prise, Dog hochait la tête et, comme si ça avait été un signal, je les glissais ensuite dans le sac qu'il portait dans son dos. Puis, après la drogue, un porte-monnaie rouge avec une tête de mort que j'ai vidé de ses billets. Mon coeur cognait alors que je les fourrais dans mes propres poches : ça faisait beaucoup d'argent, plus que je n'en avais jamais eu dans les mains. Je n'ai rien trouvé d'autre alors je me suis éloignée d'un bond, comme si j'avais été brûlée.
- Y'a plus rien.
Ma voix me semblait étrangement calme et distante.
Dog a hoché la tête puis a reporté son attention sur le gosse. J'ai gardé mes yeux au sol : même si j'avais tenté de ne pas le fixer pendant que je le fouillais, je n'avais pas pu m'empêcher de remarquer qu'il tremblait comme un lapin et sentir l'odeur aigre de sueur terrifiée qui s'échappait de lui.
D'un ton badin, Dog a repris :
- Fais pareil avec l'autre.
J'ai obéi, me penchant sur l'inconscient. Il semblait roupiller comme un bienheureux, ignorant la rudesse du réveil qui l'attendait. Le même manège, soudain interrompu par un bruit de respiration étouffée.
Je me suis retournée vers la source et suis restée figée : à l'entrée de la ruelle, il y avait une vieille dame à l'air outré. Pourtant quelque chose clochait : elle avait l'air choqué mais presque pas assez. Alors que je suivais son regard, j'ai compris pourquoi.
Les yeux fermés, Dog avait posé sa bouche noire contre celle du type, mimant un baiser passionné mais qui avait surtout l'air grotesque. J'ai grimacé, perturbée : c'était dégueulasse et très dérangeant. Lentement, je me suis retournée vers la femme : cette dernière a froncé les sourcils puis s'est éloignée, pestant au passage sur la jeunesse de nos jours.
A croire qu'elle ne m'avait même pas remarquée.
Dog s'est détaché du garçon qui a inspiré d'un coup, une expression de franc dégoût sur sa gueule dégoulinante.
- C'est bon ?
Mon chaperon s'adressait à moi. Je me suis relevée.
- Ouais, j'ai pris ce qu'il avait.
- Je peux te lâcher ?
Le type a hoché la tête vigoureusement alors que Dog abaissait son arme. Me rapprochant d'eux, j'ai récupéré la batte sans trop savoir ce que j'allais en faire : je ne voulais juste pas que quelqu'un d'autre que Dog ou moi la saisisse. Avant qu'il ne le lâche, le punk a repris :
- Si on te revoit traîner dans notre coin, je ferais bien plus que t'embrasser. C'est compris, mon grand ?
- Ou-oui.
Le cran d'arrêt a glissé dans la poche de Dog et j'ai senti mes muscles se raidir alors que je voyais les phalanges du punk se crisper : une seconde, le temps d'un coup à l'estomac qui a visiblement coupé le souffle du mec et l'a laissé à genoux sur le bitume. Puis mon chaperon l'a lâché, marchant vers moi avec une assurance tranquille. Il a tendu la main.
- Ma batte, princesse.
Mon regard a glissé vers l'arme restée au sol. Au moment où je l'ai saisie, ma prise s'est resserrée. Je n'avais pas envie que le massacre continue.
- Je la mets dans ton sac ?
Une expression de surprise franche s'est peinte sur les traits de Dog puis, tout à coup, il a éclaté d'un rire sauvage et tranchant. Une tape virile, un peu trop violente dans mon dos.
- Si tu veux, ma belle.
Son regard était pressant mais joyeux, presque euphorique dans sa violence.
- Dépêche, j'ai envie qu'on se casse d'ici.
Je me suis exécutée puis on s'est éloignés. Alors qu'on quittait la ruelle pour le square, j'ai jeté un oeil en arrière : penché au-dessus du corps de son complice, le type sanglotait comme un bébé.
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seconde4lba-blog · 7 years
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Je m’appelle CharlesVasseur, j'ai quarante ans et je suis chef d'entreprise. Je n'ai ni femme ni enfant et très peu d'amis. Mon entreprise me prend énormément de temps, je n'ai pas pris de vacances depuis sa création, il y a maintenant 15 ans. Mes journées sont ponctuées par mon travail je n'ai pas vraiment de temps libre. Mes rares amis me disent que vivre de cette façon va certainement me porter préjudice. Ils ont eu raison ; ma vie a brusquement changé.
Ce matin-là, je suis très en retard pour une réunion, je me précipite tout en téléphonant à ma secrétaire. Je traverse la route quand soudain j'entends un  bruit de klaxon et de pneus qui crissent. J'entends le son sourd des sirènes des secours. Je suis endormi. Je me réveille brusquement, paniqué, je dois sûrement être en retard à ma réunion ! Catastrophe ; ma montre, cet objet si important, si vital pour moi, est cassée.
C'est en reprenant connaissance que tous mes sens me font distinguer l'herbe fraîche sous mon corps faible. Mes pieds nus chatouillés par les marguerites, mes cheveux mélangés aux brins verts, et mes oreilles bercées par le bourdonnement des abeilles ; je me trouve sous un soleil éclatant, dans un monde parallèle, extraordinaire. Je suis dans un autre univers, je ne savais pas qu'un tel endroit existait vraiment sur Terre. Toute cette faune ! Et cette flore ! Je me lève délicatement pour observer ce paysage et profiter de cette vision splendide. Des orties mauves, des feuilles d'un vert néon, un ciel habillé de nuages de couleur invraisemblables… C'est en admirant ce ciel féerique que j'aperçois au loin, une créature extraordinaire. C'est un pégase volant avec ses deux gigantesques ailes qui battent avec une puissance époustouflante. Ses ailes sont tellement immenses que leurs déplacements de haut en bas s'exécutent très lentement. Les arbres sont omniprésents et d'une grandeur hallucinante, leurs fruits ressortent avec des couleurs flamboyantes. Des oiseaux se reposent tranquillement, perchés sur des branches. Je n'entends aucun bruit, et sens mes oreilles se reposer. Je ne suis pas habitué à un tel silence, tout est si calme, le temps semble s'être arrêté !
- Bonjour mon ami !
Une voix sortie de nulle part... je cherche mon interlocuteur jusqu’à ce qu'une ombre s'avance vers moi.
- Bienvenue à Durmstrang. Veux-tu une tasse de canarifleuri ? me dit la voix avec une extrême lenteur.
J’esquive un mouvement de recul ; devant moi, se trouve un homme à moitié nu, avec un corps de cheval.
- Qui êtes-vous ? Et où suis-je ? Que m'avez-vous fait ?
La bestiole s'avance, approche sa tête de mon visage et plante ses yeux doux dans les miens.
- Chut ! Ne crie pas de cette façon, tu vas réveiller les oiseaux. Et crois-moi ils n'apprécient pas les réveils brutaux.
Je m'appelle Aslent, je suis un des centaures de l'île. Le sombral t'a amené il y a quelques heures.
- Si c'est une blague, ce n'est pas drôle du tout.
- Et bien mon ami, je pense que tu auras beaucoup plus de mal que les autres à t'habituer à cette vie. Suis-moi, je vais tout te raconter autour d'un canarifleuri.
J'hésite à le suivre, cette créature étrange me semble malgré tout fiable, mon instinct me pousse à le faire.
Nous traversons la forêt et arrivons devant un petit village féerique.
Je n'avais jamais rien vu de tel, des fées se prélassant dans l'herbe fraîche, des créatures étranges : des dragons, des elfes, des licornes et pleins d'autres encore ! Tous se reposent et semblent heureux, ils prennent leur temps.
A côté de chacune des cabanes, se trouvent des horloges, mais ces horloges ne sont pas ordinaires ; elles fonctionnent à l'envers.
- Ces horloges ont un problème, il faudrait les réparer. Comment faites-vous pour être à l'heure à vos rendez-vous ? C'est inconcevable, dis-je, surpris.
- Elles fonctionnent très bien, me répondit Aslent. En réalité elles ne nous servent pas, nous ne nous donnons pas de rendez-vous à Durmstrang. Chacun est libre de ses mouvements. Je vous laisse, je reviens dans peu de temps, à plus tard Charles. »
Je me demande comment il connaît mon nom. Il ne me semble pas le lui avoir dit. Je commence à apprécier ce monde où personne n'a d'emploi du temps précis,  je me demande si je pourrais vivre définitivement sans.
Quelqu'un s'approche de moi :
- Eh toi là, oui toi. T'es nouveau? Bienv'nue alors. T'as d'jà goûter à cette merveille ? Crois-moi tu le regretteras pas une seconde. Ca t'fait vibrer et voir des trucs que t'as jamais vu.
C'est un lapin, un lapin étrange, comme tout le reste. Il a les yeux rouges, et titube quand il marche.
- Vous allez bien ? Vous me paraissez…
- Canarisé ! Me coupa Aslent qui surgit derrière moi. Complètement drogué comme d'habitude n'est-ce pas ? Allez file Yolo.
Le lapin tourne alors les talons et s'en va.
- C'était Yolo, le lapin canarisé, ou le lapin drogué si tu préfères. Il est tombé dans un tonneau de canarifleuri étant plus jeune, depuis il ne cesse de boire ses vingt tasses de canarifleuri par jour. Essaie de ne pas le recroiser, il n'est pas méchant mais je ne voudrai pas te retrouver dans le même état que lui. Bon… C'est ici que nos chemins vont se séparer. Profite du paysage... Et Aslent disparait.
Je me retrouve seul, dans ce monde incroyable, le temps s'est arrêté.
C'est tellement agréable, relaxant et surtout inhabituel ! Je me rends compte que ma vie n'est pas une vie ! Je ne profite de rien, pas même des rayons du soleil ! Je ne prends pas le temps, je ne me repose jamais ! Je dois me prendre en main et penser à moi et à rien d'autre.
Je me réveille et ouvre mes yeux, mes pupilles se resserre, la panique m'envahit. Des hommes en blouse blanche, tous précipités autour de moi, ils ajustent des seringues et me recouvrent de bandages...
Quelques moi plus tard, après m'être fait soigné j'ai repris ma vie mais autrement. En effet, mon séjour imaginaire à Durmstrang m'a fait changé ma vision du monde. C'est à 40 ans, à presque un demi-siècle que je me décide à prendre ma vie en main et à ne penser qu'à moi. J'ai alors pris ma retraite et profite entièrement de ma vie et des cadeaux de la nature. Le temps est précieux et je ne compte pas le gaspiller.
Romane Aka, Camille de Giovanni et Enola Jeuland.
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faismoiconfiance · 6 years
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Comme un chien dans un cimetière le 14 juillet
T'as été à l'herbe aux lapins Mais t'as fait un faux numéro Si tu crois que j'en ai du chagrin Téléphone à la météo Le ciel est bleu, le jour est J La bombe est H mais mon grand-père s'ennuie Le canari s'est suicidé Avec une lettre de créance Mais n'en fais pas une céphalée Ton bateau repart pour l'enfance Et si le mien va s'échouer J'en parlerai à ma psyché qui s'ennuie Ne cherche plus dans l'annuaire J'ai mis les scellés sur mon cœur Mais passe plutôt chez le notaire Je te lègue ma part de bonheur Je pourrai toujours me recycler Avec le frère du fossoyeur qui s'ennuie Le marchand d’espoir est passé Je vais pouvoir m'évanouir Remonte-moi mes oreillers Je pars pour un éclat de rire Tandis qu'au loin j'entends sonner Les oreilles d'un sourd et muet qui s'ennuie Je jette mon dernier sac de billes La tempête vient de s'apaiser Déjà les moutards de ma ville Viennent vers moi pour me regarder Il n'y a plus rien à espérer Puisque maintenant les enfants s'ennuient Comme des chiens dans des cimetières le 14 juillet
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confinopost-blog · 4 years
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Merci FaFa :
“tu l'a vu passé? c''est drole😂”.
OU COMMENT PRENDRE LE TEMPS DE RIRE...
JOURNAL DE CONFINEMENT
JOUR 1
Mercredi 18 mars. Premier jour à quatre à la maison. Journée ensoleillée, les enfants ont pu profiter du jardin. Pas encore de nouvelles de la maîtresse, j'imagine qu'il faut le temps de s'organiser. Ce midi, apéritif en famille, jeux l'après-midi ; Mathilde avait fait un gâteau au chocolat pour le goûter. Petit air de vacances !
JOUR 2
Jeudi 19 mars. Première tonte de l'année ! J'adore l'odeur de l'herbe coupée. Les arbres sont en bourgeons, les tulipes sortent de terre, les premiers jours de printemps sont toujours agréables ! Foot avec les enfants qui ont fini par se disputer, comme toujours. La vie s'organise tranquillement.
JOUR 3
Vendredi 20 mars. Les premiers devoirs sont tombés pour Mathis : révisions sur les divisions. Surtout rester calme... Léa fait des dessins pour papa et maman. Trop mignon.
JOUR 5
Dimanche 22 mars. Le jardin est au carré, on dirait Versailles ! Comme quoi il y a toujours du bon à prendre ! Mathilde a les mains dans la farine la moitié du temps : gare aux kilos en trop ! Léa a épuisé la moitié du stock de pages blanches, c'est moche pour la planète. Côté divisions, on rame...
JOUR 7
Mercredi 25 mars. Si Mathis me demande encore une fois ce qu'est un dividende, je lui fais manger son cahier ! Léa a enfoncé toutes les pointes de feutres et chouine à longueur de journée. Mathilde s'est lancée dans la confection d'un gâteau roumain à la purée de marrons et aux pruneaux. Est-ce vraiment une bonne idée ? Le temps commence à sembler long.
JOUR 10
Samedi 28 mars. Je crois que mon fils est con, j'ai abandonné la division. On a une semaine de retard sur le travail envoyé par la maîtresse. J'ai vomi le gâteau aux marrons.
JOUR 11
Dimanche 29 mars. La caisse à outil est nickel, j'ai rangé mes clefs plates par ordre de grandeur, les marteaux par ordre croissant de poids. J'ai trié tout ce qui pouvait se trier dans la maison : clous, vis, boutons, punaises (par couleurs), slips.. Je commence à voir flou.
JOUR 14
Mercredi 1er avril. On continue sur le passé simple. La décence m'oblige à me taire. ..
JOUR 15 Je rédige une lettre à l'attention du pape pour faire canoniser la maîtresse de mon fils. J'ai envie d'écouter Céline Dion en passant l'aspirateur dans le garage. Je crois que ça va pas le faire.
JOUR 16
Vendredi 3 avril. « Les enfants prenâmes le goûter sur la terrasse ». Bon c'est fois-ci c'est clair, Mathis n'aura pas non plus le prix Nobel de littérature... J'ai envie d'épouser sa maîtresse...je crois que je commence à délirer... Léa regarde la télé H 24. Mathilde a commencé une pièce montée à cinq étages. Je le sens pas trop. J'ai déjà pris cinq kilos...
JOUR 17
Samedi 4 avril. Je crois que j'ai chopé un Gilles de la Tourette avec ce putain de passé simple de merde ! La pièce montée s'est cassé la gueule. J'ai des hallucinations, les dessins de ma fille me parlent !
JOUR 18
Dimanche 5 avril. Pour la première fois de ma vie, j'ai prié Dieu...
JOUR 19
J'ai bouffé la page du livre de conjugaison. Problème réglé...
JOUR 20
Passé la journée à chercher le chien, on l'a perdu !
JOUR 21
Merde, c'est vrai, on n'a pas de chien ! J'attaque ma cinquième bière de la journée. Léa ressemble à un lapin qui aurait attrapé la Myxomatose.
JOUR 30
36 mars. Je suis sûr d'avoir vu passer la maîtresse de Mathis dans la pâture derrière chez nous : elle promenait son Bescherelle en laisse. Je vais reprendre un ricard …
JOUR 31
J'ai les dents qui grattent, je transpire des yeux. Je me rends compte que mon slip est à l'envers. Comme je le porte au-dessus mon pyjama, j'ai l'air encore plus con.
JOUR 32
An 3020 après ma belle-mère. Plus de farine dans les magasins, Mathilde est prostrée sur une chaise dans la cuisine, elle fait la conversation au four. Mathis essaye de diviser le passé simple. Léa bave devant la télévision. Les stocks de Ricard sont épuisés. Au secours...
JOUR 40
37 avril 2028. Oh putain on a remonté le temps ! Il se passe des trucs bizarres... Il y a une dame dans ma cuisine qui pleure en regardant le four, je ne sais pas du tout qui c'est. Et cette petite assise dans le coin qui regarde en ricanant, elle me file je jetons. De toute façon je ne sais plus comment je m'appelle. Je ne sais même plus pourquoi j'écris. C'est la fin...
JOUR 50
Il s'est passé quelque chose. Il y a des gens partout, on entend « c'est fini ! », « C'est fini ! », « Plus de confinement ! ». Je ne sais pas ce qu'il se passe. Je sors pour voir. Je m'y reprends à trois fois avant de savoir enfin passer la baie vitrée. Je respire à pleins poumons. Je tombe dans les pommes. Direction les urgences.
JOUR 60
Vendredi 15 mai. Reprise du travail depuis une semaine. Mathilde, Mathis et Léa vont bien. La vie a repris son cours normal, si ce n'est que j'ai du cholestérol, du diabète, des troubles de la personnalité (mon double ne parle qu'au passé simple et cherche à diviser tout ce qu'il peut, c'est un peu pénible...) Mais bon nous en sommes sortis vivants ! Rendez-vous demain chez la psy, 15h30...
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