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#nouveau millénaire
aurevoirmonty · 3 months
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"La vague qui l'a portée, pendant des millénaires, est sur le point de se briser, avec toute la fureur de la rapidité, et de se fondre une fois de plus dans les profondeurs de l'océan immuable de l'existence indifférenciée. Elle ressurgira un jour, avec sa majesté abrupte, car telle est la loi des vagues. Mais d'ici là, rien ne peut être fait pour l'arrêter. Les malheureux – les fous – sont ceux qui, pour une raison connue d'eux seuls – probablement en raison de leur estimation exagérée de ce qui est à perdre dans le processus – aimeraient stopper ce processus. Les privilégiés – les sages – sont ces rares individus qui, ayant une connaissance complète de l'inutilité croissante de l'humanité aujourd'hui et de son 'progrès' tant vanté, savent combien il y a peu à perdre dans l'anéantissement imminent, et attendent avec une joie anticipée la condition nécessaire pour un nouveau commencement – un nouvel 'Âge d'Or', la crête illuminée de la prochaine longue vague déclinante tirée à la surface de l'océan infini de la vie."
Savitri Devi
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soitamespieds · 9 months
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Soumission masculine, parce qu'il est parfois bon de suivre les règles
Dans un monde où les structures de pouvoir et les rôles traditionnels sont constamment remis en question, le concept de soumission masculine est plus que jamais pertinent. À une époque où l'autonomie et la domination sont souvent considérées comme des marques de force, pourquoi certaines personnes trouvent-elles de la puissance et de la satisfaction dans la soumission, en particulier pour les hommes ?
L'Histoire de la Puissance
Depuis des millénaires, la culture patriarcale a positionné les hommes comme les leaders, les décideurs, et souvent, les dominateurs. Cependant, avec la montée des mouvements féministes et l'évolution des sociétés modernes, ces rôles ont commencé à se transformer. Aujourd'hui, nous comprenons que la force ne réside pas uniquement dans le pouvoir de commander, mais aussi dans la capacité d'écouter, de comprendre, et de suivre.
La Soumission Comme Choix
Choisir la soumission ne signifie pas renoncer à son pouvoir ou à sa force intérieure. Au contraire, cela peut être une expression profonde de confiance en soi, d'acceptation, et de compréhension de ses propres limites. C'est reconnaître que parfois, suivre les règles, que ce soit dans une relation, au travail, ou dans une discipline personnelle, peut être un chemin vers un plus grand épanouissement.
Les Avantages de Suivre les Règles
Apprentissage et Croissance : En acceptant de suivre les directives d'une autre personne, on s'ouvre à des perspectives et des enseignements nouveaux.
Renforcement des Relations : La soumission peut renforcer la confiance et le respect mutuels, créant des liens plus forts entre les individus.
Réduction du Stress : Relâcher le besoin de contrôle peut offrir un répit à l'esprit, permettant de vivre le moment présent.
Développement Personnel : Accepter de suivre des règles ou des directives peut être un défi en soi, poussant à la réflexion et à la croissance.
Vers un Nouveau Paradigme
Il est temps de reconnaître que la masculinité est un spectre, et que la soumission peut être une partie intégrante et valorisée de ce spectre. En embrassant cette facette, les hommes peuvent explorer de nouvelles dimensions d'eux-mêmes, trouvant de la force non seulement dans le commandement, mais aussi dans la capacité de suivre, d'écouter, et de se soumettre quand cela est nécessaire.
En fin de compte, la soumission masculine est une célébration de la diversité de l'expérience humaine. Dans un monde où la flexibilité, l'adaptabilité, et l'empathie sont de plus en plus valorisées, il est peut-être temps de reconnaître que parfois, suivre les règles n'est pas une faiblesse, mais une force.
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allen-san · 4 months
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Neah. Quel est son but ? Oui il veut devenir le nouveau Comte Millénaire mais qu'est-ce que cela signifie vraiment ? Veut-il lui aussi crée des Akuma ? Veut-il reprendre leur forme d'origine à Mana et lui et redevenir le Comte originel : Adam ?
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merryane-the-red-cat · 4 months
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千年の誓いの果てに 
(A la fin de ce vœu millénaire)
唄 初音ミク
Chant : Hatsune Miku
作詞・作曲:mothy
Paroles – Composition : mothy
イラスト:壱加
Illustrations : Ichika
動画:お菊
Vidéo : O’Kiku
千年の誓いの果てに滅びの運命訪れる
A la fin de ce vœu millénaire, sa destiné de destruction est arrivée
千年樹は常に見ていた
L’Arbre Millénaire continue de regarder inlassablement
人が紡いだ 罪と罰の歴史を
L’Histoire des Crimes et Châtiments que les Hommes tissèrent
History1           Histoire 1
罪                    Péché
むかしむかしクライ森の奥で
Il était une fois au fond d’une sombre forêt
出会ったイブに恋をした
Je suis tombé amoureux d’Eve que j’ai rencontrée
彼女に僕は赤い木の実の
Je lui ai montré le chemin
在処を教えてあげたのさ
Pour la mener vers les fruits rouges
それが全ての罪の始まりだった
C’est ainsi que tous les péchés commencèrent
放たれた七つの光を
La Magicienne du Temps parti à la recherche
時の魔導師が追い求めた
Des sept lumières qui furent relâchées
十年の果ての狂気の果てに
A la fin de ces dix années de folie
罪の悪魔が動き出す
Les Démons des Péchés se mirent en marche
とても小さくひ弱な僕の
Le Moi si faible et si petit
コマドリの体ではなにもできなかった
Avec un corps de rouge gorge, je ne pouvais rien y faire
History2           Histoire 2
転生                Réincarnation
時の魔導師は弟子を求め
La Magicienne du Temps rechercha des apprenties
僕は候補に選ばれた
Je fus choisi comme candidat
人に転生したその姿は
Et avec la forme que j’eus en me réincarnant
恋したあの娘を模したもの
Je me mis à imiter la fille dont je suis tombé amoureuse
そして『僕』は『私』へと変わった
Ainsi le [Moi] fut changé en la [Moi]*
人として生きる喜びを
La joie qu’est de vivre en étant humaine
少しずつわかり始めていった
Petit à petit j’ai commencé à le comprendre
気弱な少女 優し召使
Cette timide jeune fille  Cet amiable serviteur
様々な出会いを通して
Je fis de nombreuses rencontres
忘れかけた罪の足跡
Mais le bruit de pas des péchés oubliés
私の背後にいつのまにか追っていた
Sans que je ne le remarque, ils me pourchassaient
History 3          Histoire 3
千年樹             Arbre Millénaire
胸の凶刃嗤う刺客は
L’assassin riant qui planta sa lame dans ma poitrine
悪の娘の手先なのか
Était-il un subordonné de l’Infante du Mal ?
力尽きた私の体は
Mon corps n’ayant eu plus de force
小さな苗木に変わっていた
Se changea en une petite pousse d’arbre
世界を守ろう森の大樹として
Je veillerai sur le monde tout étant un grand arbre de la forêt
百年経ったある日の事
Puis un jour, cent ans plus tard
森に現れたのはあのイブだった
Celle qui apparut devant moi dans la forêt était Eve
五百年の騒乱の果てに
A la fin de 500 ans de bouleversements,
『私』は『私』と再会する
[Moi] et [Moi] se retrouvèrent**
時の魔導師はイブを取り込み
Et la Magicienne du Temps finit par absorber Eve
やがて全てはとある一つの憤怒へ
Enfin tout devint une seule et unique Colère
History3                       Histoire 3
罰                                Châtiment***
父を憎んだ不幸なネメシスは
La malheureuse Némésis qui détestait son père
いつしか世界の王となった
Devint finalement le Seigneur de ce monde
そして彼女は世界をも憎み
Puis elle vint à détester aussi ce monde
全てを『罰』の炎で包んだ
Tout fut alors pris dans les flammes de [Châtiment]
それが全ての罪の終焉だった
Avec ceci pris fin de tous les péchés
荒野と化した世界でも
Même si le monde devint un désert aride
私の心はまだそこにある
Mon âme sera toujours ici
千年の誓いの果てに滅びの運命訪れる
A la fin de ce vœu millénaire, sa destiné de destruction est arrivée
千年樹は常に見ていた
L’Arbre Millénaire continue de regarder inlassablement
人が紡いだ 罪と罰の歴史
L’Histoire des Crimes et Châtiments que les Hommes tissèrent
千年の誓いを超えて
Ayant traversés ce vœu millénaire
今こそ歌おう皆と共に
A présent nous tous ensemble chantons
そして世界は生まれ変わる
Ainsi le monde renaîtra nouveau
君らが望むそれぞれのユートピアへ
En l’Utopie que chacun de nous aviez désiré
*Ainsi le [Moi] fut changé en la [Moi]
-> En résumé 『僕』 (boku) est plus masculin/neutre (représentant la vie passé de Michaela en tant que Michael) alors que 『私』 (watashi) est plus féminin représentant depuis se résurrection en tant que femme
** [Moi] et [Moi] se retrouvèrent
-> Pour faire simple, je pense que chacun des moi représente à la fois Michaela et Eve, en sachant que la forme humaine sur laquelle Michaela se basa pour renaître n’est rien d’autre qu’Eve. Ainsi deux corps identiques se firent face tout en étant différent.
***      Histoire 3 Châtiment
-> Tout simplement une erreur de mothy je pense dans le rendu (car selon la logique c’est l’Histoire 4 et non 3 voilà…
Traduction faite par Merryメリー(dit aussi merryane-the-red-cat)
Vous êtes libre de me dire s’il y a des fautes ou d’utiliser ma traduction (tant que crédit bien sûr).
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philoursmars · 1 year
Photo
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Je reviens à mon projet de présenter la plupart de mes 55000 photos (nouveau compte approximatif. On se rapproche du présent !). 2015....
Marseille, en été. Au MuCEM, l’expo “Migrations Divines”:
- ivoire - Egypte, Nagada  IVe millénaire av. J-C.
- dieu-enfant Somtous - Egypte, Basse Epoque
- fresque - Centaure - Rome, 50 av.J-C.
- Figurine avec veaux - Syrie XXe s.av. J-C.  ;  Baal - Canaan XVIe s. av. J-C.
- sarcophage - Lapithes contre Centaures - Rome, IIe s.ap. J-C.
- les 2 dernières : vues générales
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trueallyps · 2 months
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Qui sont les Interracs ?
Les Interracs sont une chorale de chérubins spécialisés dans l'étude des technologies perdues du Bas Tikkun.
Le Bas Tikkun (du 4ème au 5ème millénaire) était l'époque de l'apogée des élohim, durant laquelle le Grand Dessein à le plus progressé. Les élohim étaient si à l'aise et avancés qu'els ont pu créer des technologies défiant les lois mêmes de la Création, leur donnant une puissance inégalée depuis.
Mais au 6ème millénaire, la Seconde Shekkinah survient. Le corps d'EL se brise de nouveau sous un assaut sans précédent des démons ! Après une longue guerre, les élohim finissent par gagner, mais leurs royaumes sont détruits et leurs savoirs perdus.
Euthanatos, fils du Psychopompe, décide alors au 7ème millénaire de fonder la chorale Interracs pour récupérer ces technologies perdues. El envoie ses chérubins partout dans la Création en quête de ces savoirs.
Mais tous les élohim ne veulent pas partager leurs secrets... Car le savoir, c'est le pouvoir.
Sur cette image, on voit Euthanatos entouré de ses épouses-azohim, appelées les Matrices. Ensemble, els règnent sur les savoirs antiques et occultes des élohim.
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oviri7 · 9 months
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« Tous croyaient à chaque instant que le royaume tant désiré allait poindre. Chacun s'y voyait déia assis sur un trône a à côté du maître. On s'y partageait les places; on cherchait à supputer les jours. Cela s'appelait « la bonne nouvelle »; la doctrine n'avait pas d'autre nom. Un vieux mot, paradis, que l'hébreu, comme toutes les langues de l'Orient, avait emprunté à la Perse, et qui désigna d'abord les parcs des rois achéménides, résumait le rêve de tous: un jardin délicieux où l'on continuerait à jamais la vie charmante que l'on menait ici-bas. Combien dura cet enivrement? On l'ignore. Nul, pendant le cours de cette magique apparition, ne mesura plus le temps qu'on ne mesure un rêve. La durée fut suspendue; une semaine fut comme un siècle. Mais, qu'il ait rempli des années ou des mois, le rêve fut si beau que l'humanité en a vécu depuis, et que notre consolation est encore d'en recueillir le parfum affaibli. Jamais tant de joie ne souleva la poitrine de l'homme. Un moment, dans cet effort, le plus vigoureux qu'elle ait fait pour s'élever au-dessus de sa planête, l'humanité oublia le poids de plomb qui l'attache à la terre, et les tristesses de la vie d'ici-bas. Heureux qui a pu voir de ses yeux cette éclosion divine, et partager, ne fût-ce qu'un jour, cette illusion sans pareille! Mais plus heureux encore, nous dirait Jésus, celui qui, dégagé de toute illusion, reproduirait en lui-même l'apparition céleste, et, sans rêve millénaire, sans paradis chimérique, sans signes dans le ciel, par la droiture de sa volonté et la poésie de son âme, saurait de nouveau créer en son cœur le vrai royaume de Dieu! »
Ernest Renan - Vie de Jésus
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cyberlabe · 4 months
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Les grandes alphabétisations : les défis du nouveau millénaire
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satinea · 1 year
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Il n’y a plus de ligne droite ni de route éclairée avec un être qui nous a quittés.
Où s’étourdit notre affection ? Cerne après cerne, s’il s’approche c’est pour aussitôt s’enfouir. Son visage parfois vient s’appliquer contre le nôtre, ne produisant qu’un air glacé. Le jour qui allongeait le bonheur entre lui et nous n’est nulle part désormais, toutes les parties- presque excessives- d’une présence se sont d’un coup disloquées. Misère de notre vigilance…
Pourtant cet être supprimé se tient dans quelque chose de rigide, de désert, d’essentiel en nous, où nos millénaires ensemble font juste l’épaisseur d’une paupière tirée.
Avec celui que nous aimons, nous avons cessé de parler, et ce n’est pas le silence. Qu’en est-il alors ? Nous savons, ou croyons savoir. Mais seulement quand le passé qui signifie s’ouvre pour lui livrer passage. Le voici à notre hauteur, puis loin, devant.
A l’heure de nouveau contenue où nous questionnons tout le poids d’énigme, soudain commence la Douleur, celle de compagnon à compagnon, que l’archer cette fois, ne peut pas transpercer.
L’éternité à Lourmarin,
René Char
*
Château de Lourmarin
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blanche-page · 7 months
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Poème pour M #619
Je cherche ton visage et ton rire solaire M'apaise, c'est le chant des aubes millénaires Des retrouvailles d'or à l'or d'un ciel nouveau Parsemé d'au-revoir. Et te revoir, enfin ! Pourvu que les passés, le présent à venir, Grandissent, enflent, s'envolent dans nos cœurs fidèles Et que mus par ces ailes, drapés de ces heures, Heureux nous convolions en des noces nouvelles.
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Image par Susann Mielke de Pixabay
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whatlandremembers · 1 year
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JADIS FUT UN TEMPS où glaives et boucliers brisés baignaient dans des océans de liquides carmins. La désolation s'emparait de l'esprit des vivants, chaque peuple se voulait plus grand et plus fort que l'ennemi qu'il combattait. Car en ces temps de guerres, la lutte pour la survie était au cœur du royaume de Valarya. Le Mal embrasait villes et campagnes, les têtes tombaient sans différence. C'était le temps du sang et du feu, où résonnaient les cris sauvages des sans-visages et des bêtes ailées. Uns à uns, hommes, elfes et marcheurs de peau succombaient aux baisers tranchants de l'acier noir des orcs, jusqu'au jour où la reine Raenna surnommée la Réunificatrice, proposa la Grande Alliance : elle promit à chaque être qui se rallierait à sa cause une paix durable et un avenir certain. L'union des peuples brisa alors une fois pour toute le Mal qui grondait et la reine tint sa promesse : on construisit au centre du continent une grande et magnifique cité, emblème de l'harmonie des peuples et de leur merveilleux savoir-faire : plus céleste qu'aucune ville elfe, plus imprenable qu'une forteresse humaine et plus libre qu'aucun clan de marcheur de peau, Eredhel était née et assurerait la paix pendant encore des siècles.
PALAIS DES ASTRES, TROISIÈME ÂGE
La couronne d'opale, bijou aux milles reflets colorés, illumine la Cour, la tête sur laquelle elle repose est à peine assez large pour la retenir de glisser. « Long may she reign ! » La reine Eleryn tout juste âgée de neuf ans, fait face à son peuple. Elle ne remarque pas les mines renfrognées de ses sujets dans la foule, ni même n'entend s'élever les murmures de colère dans les bas-fonds de la capitale. Aujourd'hui, le monde a changé. L'Histoire accueille son nouveau millénaire et le temps des héros de guerre est révolu, la monarchie est installée depuis bien trop longtemps déjà. La grandeur des Reines-Héroïnes de jadis continue à faire de l'ombre à leurs successeurs, si bien qu'aujourd'hui un grondement s'élève. D'abord murmures dans les boudoirs parfumés, puis discussions endiablées dans les tavernes, de nombreuses voix se font entendre dans les rues, remettant en cause l'accès au trône par une enfant humaine aussi jeune. Les murs du royaume se fissurent, l'entente devient fébrile. Le règne des Hommes n'est plus aussi certain qu'autrefois…
La révolution est proche.
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abdou-lorenzo · 1 year
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Savez-vous qu'il y a une partie d'une femme qui, si elle est jouée de la bonne manière, peut la rendre folle, lui faire perdre complètement ses inhibitions ?
Non, non, ce ne sont pas non plus les cheveux ni les oreilles...
Ce n'est même pas des seins et des mamelons...
Pas même le nombril ou le cou. Pas de petit Indiana Jones du nouveau millénaire, mais qu'est-ce que tu regardes ? Vous n'avez pas besoin de chercher
Du point G... C'est le cœur... Touchez la dans le sens et elle va flipper.....💞🥀🦋
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claudehenrion · 1 year
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Face à face mortel...
  J'ai passé une bonne partie des dernières vacances de Noël à approfondir mes connaissances (superficielles) sur l'intelligence artificielle (ou ''IA'', pour gagner du temps). C'est, pour moi, une nouvelle avenue (une ''terra un peu incognita'', si j'ose ce clin d’œil gallo-romain) que des chercheurs commencent à exploiter ''pour de vrai''. Tout n'est pas clair, il s'en faut de beaucoup, et nous en reparlerons bientôt, sous un angle plus général, voire philosophique –ou ce que ce mot peut signifier pour mon inculture illimitée. Mais si j’ai conclu mon ''édito'' d'hier sur la possibilité d'un ''changement de logiciel'', ce n'était bien sûr pas sans lien avec ce qui suit...
La raison de cette focalisation sur un ''outil'' très récent mais très spectaculaire (que nous décrirons plus bas), c'est que la puissance de cette nouveauté paraît être concomitante et parallèle à un effondrement cognitif, à tous les niveaux de notre savoir, de notre culture et, par conséquence indirecte, de notre jeunesse : tout semble se passer comme si chacun des ‘’pas en avant’’ des progrès disponibles entraînait un plus grand pas en arrière du niveau moyen de notre intelligence, ce ''savoir lire entre les lignes'' au sens étymologique du mot  --du latin ''intellĕgĕre'' (= discerner, comprendre), composé de inter- (= entre) et de lĕgĕre (= lire, choisir).
J'avais l'intention de vous parler d'Intelligence artificielle dans trois ''éditos'' qui ont été écrits pendant ces vacances de Noël (et qui, du coup, ne paraîtront que dans quelques jours, pour vous éviter une indigestion). Mais je suis tombé, pratiquement à la même seconde, (1)- sur la découverte –fantastique, pour moi-- du ''machin'' dont nous allons parler plus bas, et (2)- sur un sondage des Fondations Reboot et Jean-Jaurès qui fiche littéralement la panique en ce qui concerne le devenir des plus jeunes d'entre nous, et en tout cas de la ''génération Tik-Tok'', les ''18--24 ans'' actuels. Cette concomitance inquiétante a précipité le mouvement, d'où ces lignes .
Commençons par le le sondage : on y découvre avec incrédulité que deux ''18 / 24 ans'' sur trois (66%) estiment que ''la science fait plus de mal que de bien'' (NDLR : pour le covid, ils ont eu raison !) et que 17 % pensent qu'elle est néfaste pour l'humanité (le score précédent était stable à 6 %). Plus inquiétant encore, 16 % sont convaincus que la Terre est plate, autant que ceux qui sont persuadés que les Pyramides ont été bâties par des extra-terrestres, et que ceux qui ''savent'' que ''les américains ne sont jamais allés sur la Lune'' (16 % aussi).  ''L'astrologie est une science'' pour 49 % des sondés, et 59 % des jeunes interrogés sont adeptes d'une superstition occulte (extralucides, voyants, marabouts, fantômes, chiromancie, tables tournantes, ''convocation des esprits'', etc...) --contre, et c'est énorme aussi, 21 % des plus âgés. Et encore : 41 % des jeunes estiment qu'un influenceur /-euse qui a beaucoup de ''followers'' (= d'abonnés) est une source d'information fiable pour et hors de son domaine... Il y a de quoi s'inquiéter, d'autant plus que...
Au même moment, l'Humanité est en train d'entrer dans le second millénaire --avec quelque retard, mais c'est très souvent le cas (par exemple, on dit souvent que le XIXè siècle a commencé en 1815, et le XXè en 1914)-- mais en tout cas dans un âge nouveau où la seule vérité restante sera... artificielle ! Elon Musk –qui est, qu'on l'aime ou non, un géant de la pensée-- vient de mettre sur le marché l'outil dont nous allons parler, encore inconnu de la vaste majorité de nos contemporains, difficilement descriptible --et gratuit-- dont le pouvoir de transformation du monde va être, pour longtemps, un point d'interrogation pour les hommes de bonne volonté.
Le processus d'acquisition est simple : on tape ''OpenAI'' (NB : AI pour Artificial Intelligence) sur son navigateur... et le tour est joué ! S'ouvrent alors devant vous plusieurs ''applis'' –une pour les textes, (ChatGPT), une pour les dessins (Dall-E 2), etc. Dès ce pas franchi, on peut questionner ''ChatGPT'' sur n'importe quel sujet, de n'importe quelle manière... et il vous fournira dans la seconde une réponse circonstanciée qui apparaîtra sur votre écran à la vitesse de la lecture. C'est une aubaine absolue pour les élèves et les étudiants, un cauchemar ''Grand C'' pour les profs, et sans doute un point de bascule, à terme, pour l'humanité... Comme j'étais invité, avant-hier soir, à un cocktail pour fêter les 100 ans d'un ami, j'ai demandé à ChatGPT de composer pour lui un ''Poème pour un centenaire'', et voilà le Sonnet que j'ai obtenu, en moins de temps qu'il m'aurait fallu pour... trouver quoi dire :
''Cent ans, cent ans déjà ! Que le temps passe vite ! On se rappelle encore vos jeunes années, Et vous voici centenaire, déjà...                                                         Vous avez vécu tant d'événements, Vu tant de choses changer, Et pourtant, vous êtes toujours debout, Fier et fort, malgré les ans qui vous pèsent.                         Vous avez connu la guerre et la paix, La misère et l'abondance, Et avez vu vos enfants et petits-enfants Grandir et vivre leur propre existence.                             Nous vous admirons pour votre courage, Et pour la sagesse que vous avez acquise, Et nous vous souhaitons encore de longues années                                 Pour continuer à nous émerveiller de votre vie.  Joyeux centenaire, cher ami, Et que cette nouvelle année vous soit douce,                                                              Avec tout notre respect et notre affection, Nous vous souhaitons une vie encore plus heureuse’’.
Dans la foulée, j'ai ensuite demandé à ChatGPT d'écrire pour moi une ''Lettre d'amour au chocolat'' (parce que... ''Il le vaut bien''). Le résultat est ''tombé'' dans la seconde sur mon écran : Mon cher et délicieux chocolat, Tu es la tentation qui me fait perdre la raison, la gourmandise qui me fait craquer à chaque fois. Ta douceur enveloppe mes papilles et me transporte dans un monde de délices.Tu es mon réconfort dans les moments tristes, ma récompense après une longue journée. Tu es mon addiction, ma passion. Je ne peux pas imaginer ma vie sans toi. Chaque bouchée de toi est un véritable plaisir. Ton goût unique et délicieux me fait oublier tous mes soucis. Tu es mon amour sucré, ma raison de vivre. Je t'aime, chocolat. Sincèrement, [Sign your name]. Et voilà ! Ce n’est pas plus compliqué que ‘’ça’’ !
Un autre ''Edito'' à venir vous parlera d'autres demandes faites : ''Qu'est-ce que le ''Woke''... ''Où va l'Ukraine ?''... ''Le moi peut-il se fondre dans le nous ?''. Mais d'ores et déjà, la remarque s'impose que, sans être absolument géniales (encore que la trouvaille ''Chocolat, mon amour sucré'' soit une pépite), les réponses sont bonnes, sensées, ''se tiennent'', sont en excellent français (comme elles seraient en parfais anglais, chinois, arabe, thaï, grec, ou ce que vous voulez : j'ai testé l'Appli dans les sept langues que je pratique : c'est incroyable !), sans une faute de syntaxe ou d'orthographe, avec un vocabulaire riche, et elles ne contiennent pas d'erreur (même si une lourde influence ''made in USA'' les rend très énervantes, par exemple à propos du Woke ou de l'Ukraine !). Mais pour faire de telles réponses, un humain devrait avoir un bon niveau intellectuel, une bonne culture, le sens de la synthèse, et il écrirait mieux que 99,9 % des actuels candidats à tous les examens possibles (NB : combien pourraient soumettre de tels textes ? 5 %, ? Moins ?).
Une fois l'admiration pour l'exploit exprimée, je confesse un certain effroi : l'Homme risque de se trouver en voie d'extermination par redondance. A la fin du cycle d'un progrès incontrôlé, plutôt orienté vers le Progrès lui-même que pour l'humanité, l'Homme va bientôt ne plus servir à rien, ou peu s'en faut...  Au delà de l'attraction-répulsion qu'entraîne d’habitude le progrès, --comme une valse-hésitation sur le thème ''Je t'aime... moi non plus''-- il faut ajouter une dimension nouvelle, le vertige, car Elon Musk, après les fusées récupérables, la colonisation de la Lune qui devient un objectif, après des voitures Tesla, pleines de ‘’choses en plus'' et l'arrêt en cours de l'affreux ''politiquement correct'' sur les réseaux sociaux, propose une rupture technologique qui est un immense bouleversement civilisationnel.
ChatGPT est capable d'écrire un texte ''parfait'' (dans des limites larges), sur n'importe quel sujet, dans une langue châtiée à défaut d'être encore élégante, sans proférer d'énormités, au contraire. Personne ne peut imaginer la suite !
La ridicule rengaine des journalistes ''Plus rien ne sera comme avant'' trouve  ici son sens, enfin : demain, la machine va concurrencer l'homme dans des activités intellectuelles et ''simili-créatives'' jusque là épargnées : non seulement elle calcule et écrit... mais elle analyse, elle compare, elle synthétise, elle soupèse, elle choisit, elle rapproche et elle le raconte ! Et nous ne sommes qu'au début d'une vague qui va prendre des forces en déferlant, pendant que nous sombrons dans de stupides croyances et des superstition. ‘’’La messe serait elle dite’’, déjà, et le sort, jeté ?
H-Cl.
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th3lost4uthor · 2 years
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (5.2/15)
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(Partie 2/2)
Le ciel commençait doucement à s’obscurcir, certaines étoiles piquant même par endroit la sombre voute, lorsque le groupe se réunit à nouveau près du quai de gare pour les ramener vers le Palais royal. Suite à leur session d’exploration matinale et à une pause déjeuner amplement méritée au regard de l’énergie dépensée, que cela soit dans l’art de la fuite ou de la négociation, la fin de journée avait été occupée par la visite de dernières échoppes ; les membres de la Confrérie en profitant pour commenter sur les découvertes de chacun, ou s’essayant à quelques jeux de foire.
         Qilby, s’il préféra demeurer en retrait durant cette seconde période et tout au long du trajet-retour, fut néanmoins relativement gardé occupé par les discussions qu’entretenait Maître Joris. Le petit émissaire de Bonta, bien que ne le laissant transparaît à aucun moment, avait été surpris, mais surtout concerné par l’état du scientifique que lui avaient rapporté Ruel et Yugo. N’ayant pas eu l’opportunité d’échanger avec le vieil Éliatrope en dehors de « l’affaire Néphylis », il n’en demeurait pas moins fasciné par la perspectve d’un être ayant assisté à la naissance, ainsi qu’à la disparition de tant de siècles, si ce n’est de millénaires. Profitant de la présence des deux jumeaux pour détourner l’attention de Phaeris, il s’était alors étonné de son changement de ton concernant les créations douziennes, la curiosité ayant pris la place du désintérêt et du mépris. Étonnament, Qilby engagea lui-même certains sujets, touchant pour la plupart à la gestion politique et environnementale de leur monde :
 Comment vos quatre factions se sont-elles élevées ?
Pourquoi concevoir une distinction entre les appartenances nationale et religieuse ?
Existe-t-il des territoires neutres ?
Avez-vous achevé de découvrir toutes les frontières de cette planète ?
           La dernière souleva plusieurs interrogations, avant que l’autre ne lui explique que lui-même n’avait pas vraiment eu l’occasion d’en tenir une carte détaillée, car « occupé » selon ses propres dires, tout en soulignant que celle-ci ne ressemblait plus réellement à la version originale sur laquelle lui et son peuple avaient attéri… Si Maître Joris se contenta de réponses murement réfléchies, préférant ne pas dévoiler plus que nécessaire à celui qu’il considérait toujours comme une menace potentielle, il ajouta cependant qu’il verrait à lui pourvoir quelques revues (triées sur le volet), ce une fois la crise présente réglée. Le hochement de tête tardif ainsi que le regard désabusé qui lui furent renvoyés ne firent que renforcer ses craintes… Comme si l’Éliatrope ne se voyait pas à leurs côtés quand ils-…
 « Répète un peu ça ?!
- Je constate simplement que ta cervelle de Iop n’est pas assez performante pour faire la différence entre une réelle arme et un bête instrument de musique. » Constata la princesse Amalia.
«  C’est pas n’importe quelle arme d’abord, mais une arcépée : cet honorable maître d’arme l’a forgée lui-même et je ne te laisserai pas salir son illustre gé-… ! » Tenta de riposter Tristepin en brandissant l’item désigné, avant de se faire interrompre par un Énutrof moqueur.
« Et t’as-t-il seulement dit comment te battre avec ?! Regarde donc : on ne peut clairement pas porter le moindre coup, et même ton archère de p’tite amie s’rait bien incapable de tirer la moindre flèche avec ce bidule ! »
           En y regardant de plus près, il apparaissait en effet que la large planche de bois, malgré sa parrure de métal ciselé, purement décorative, et ses cordes, dorées mais bien trop fines pour un usage militaire, avait tout d’un splendide Kokoto ; un instrument dont le nom provenait de la famille de créatures à sève, auxquelles les ébénistes aventuriers prélevaient leur écorce pour les fabriquer. Les airs sobres et contemplatifs qui résultaient du pincement léger des cordes inspiraient des paysages lointains, des îles étrangères aux levers de soleil resplendissants… Mais en aucun cas une quelconque arme futuriste, qui se briserait, d’ailleurs, bien trop aisément sur le crâne du premier adversaire venu…
 « Je ne crains malheureusement que Sir Ruel n’ait raison, Sir Tristepin : il ne s’agit là que d’un Kokoto, un instrument à cordes prisé lors de certaines célébrations ou rituels sacrés. » Devant la mine déconfite du guerrier, il se pressa d’ajouter. « Toutefois c’est un ouvrage d’excellente facture que vous tenez. Je suis certain que vous saurez lui trouver une utilisation des plus prof-…
- Hum ? Voilà qui est amusant : êtes-vous certain de cela ? » Malgré l’étroitesse du wagon, l’assemblée se retourna vers Qilby. « Ce… Kokoto, c’est cela ? Notre peuple possédait un instrument relativement similaire, à quelques détails près, appelé Nawgo. Jadis, nous l’employions également en période de fêtes, en accompagnant les mélodies de chants afin de remercier notre Déesse pour ses bénédictions, et en la priant de bien vouloir continuer à veiller sur ses enfants. »
           Si l’air quelque peu détaché et dubitatif du scientifique concernant la dernière partie de son récit ne passa pas inaperçu, cela n’empêcha pas le regard de ses cadets de s’illuminer à la mention de la culture de leur famille :
 « Vraiment ? Quel genre de musique était-ce ? » Demanda Adamaï, souriant même au vieil Éliatrope. « L-les dragons aussi avaient le droit de participer ?!
- Oh ! Oh ! » S’exclama Yugo en bondissant presque sur son siège. « Tu dois bien les connaître, non ? T-tu pourrais peut-être nous en chanter une ! 
- C’est vrai que ça pourrait être sympa ! » Renchérit Ruel en soulevant Junior pour le poser sur ses genoux. « Et puis ça permettra de faire passer le voyage !
- J’aimerai, moi aussi, beaucoup entendre l’une des partitions de votre peuple... » Murmurra timidement Amalia, soutenue par un hochement de tête franc et sincère de son amie Évangéline.
« Bah, si ça peut rentabiliser un minimum ce… machin, je n’suis pas contre ! 
- Je ne vois pas d’objections à cela. » Se contenta d’ajouter Maître Joris, conscient que son approbation permettrait de contenir les réprobations de l’autre passager à écailles à leur opposé.
           L’attention simultanée d’autant de personnes, pour la plupart de parfaits inconnus, et qui en outre, semblaient exiger une pièce de leur histoire comme des rapaces drapés de soie auxquels il avait déjà eu affaire par le passé, donna un instant au scientifique l’envie de clore le sujet aussi vite qu’il était venu : la culture Éliatrope devait renaître, non pas devenir une pièce de musée pour ces peuples les ayant devancé sur leurs propres terres !
 Et puis…
Ce n’est pas comme si mes performances
vocales étaient des plus, voyons, « renommées ».
Nora était bien plus douée que moi
pour ce genre de choses.
Toutefois…
           Toutefois, en effet, il mentirait en affirmant qu’il ne se languissait pas lui-même de pouvoir à nouveau entendre les balades et mélopées de leur temps révolu. De même, peu importe si Nora ou Efrim n’étaient pas là pour donner de la voix ou battre la mesure. Après tout, ces individus étaient parfaitement naïfs à ces chants… qu’il avait d’ailleurs enseignés personnellement à ses frères et sœurs, et dont il en était même, pour certains, le compositeur. Tant d’heures passées auprès d’un berceau ou d’un jeune esprit encore bien trop excité par les aventures du jour pour se laisser tenter par le sommeil ! Et enfin…
 « Ma foi, pourquoi pas… » Répondit l’aîné, offrant son sourrire le plus simple à son auditoire. À Phaéris… « Cependant, la partie instrumentale n’a jamais été mon fort, malheureusement… En revance, notre très cher « Puissant » ici-présent possède, si ma mémoire est bonne, une griffe plutôt experte en la matière. »… son rictus le plus moqueur et crû.
           Instantannément, Yugo et Adamaï étaient aux genoux du dragon turquoise, les yeux émerveillés et l’inmanquable requête aux lèvres. Phaéris, quant à lui, ne put s’empêcher de montrer quelques peu les crocs envers son frère rival.
 Désolé, mon vieux,
mais si je dois sombrer dans le ridicule,
alors autant partager le plaisir
et t’y entrainer aussi !
           Après moults demandes et regards plaintifs, Phaeris céda finalement, sans un mot si ce n’est un soupir agacé. L’instrument fut passé de mains en mains, et, une fois quelques réglages et faux accords, les premières notes s’élèverent enfin. Douces. Laconiques. Oubliées.
         Qilby ferma les yeux. Il se remémorait, s’octroyait une poignée de secondes au cours desquelles il revenait dans une chambre au plafond peint, aux abords d’une cour illuminée de lampions, sous un arbre agité par une bise d’été… Se raclant légèrement la gorge, préférant laisser le film de ses souvenirs se prolonger sous ses paupières closes plutôt qu’affronter la foule de visages captivés, il laissa les premiers vers s’envoler :
 « Au pied de ces collines ; où se tient mon village
Tous ont aux lèvres cet air du vent enchanteur,
Qui mène à d’autres rivages ; qui traverse les âges ~ !
Ô, ma douce mésange ; chante donc ton refrain ~ !
Puisse-t-il me faire découvrir les couleurs
À l’horizon lointain… »
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         Ce soir-là, en s’enfermant à nouveau dans sa chambre et ses livres, le scientifique eut comme l’impression qu’un poids avait été ôté de ses épaules. S’agissait-il d’un soulagement temporaire, dû à cette excursion, ou la perspective que, peut-être, leur histoire avait encore des pages vierges ? La passion des deux jeunes jumeaux ne lui avait pas échappé aujourd’hui, et il avait même cru déceler moins d’animosité à son égard de la part d’Adamaï.
         Les autres Douziens, la « Confrérie du Tofu » comme ils aimaient à se présenter, n’était pas en reste. Il n’avait pas eu la possibilité d’approcher davantage le vieillard à l’étrange pelle (Ruel, n’est-ce pas ?) depuis leur repas avec Yugo, mais il n’avait pas manqué les petits hochements de tête encourageants qui lui étaient indéniablement adressés chaque fois qu’il prenait la parole face au groupe. Ce « Maître Joris » avait été d’une conversation surprenamment agréable, sans pour autant manquer de sincérité à défaut d’être toujours sur la réserve, et le couple de guerriers ne semblaient plus aussi prompt à l’abattre au moindre mot de travers... Fort aimable de leur part.
            Quant à la princesse des Sadida, la fille des Sheran Sharms…
 « Hum ? Qu’est-ce que… ? » S’étonna-t-il, sa conscience captant l’élément perturbateur.
           Sur la table basse, de laquelle avaient été soigneusement écartées plusieurs de ses notes, se trouvait une petite cage de verre et d’argent. D’abord prudent vis-à-vis de l’objet, il se décida finalement à l’inspecter davantage, préférant se rassurer sur le fait que les gardes à sa porte n’auraient pas laissé un parfait inconnu pénétrer dans la cellule d’un criminel de son envergure. C’est ainsi qu’il s’aperçut qu’en son sein, étaient alignées trois petits pots de terre cuite abritant diverses plantes grasses et autres succulentes, qui, si elles lui évoquaient bien quelques noms éloignés, appartenaient définitivement à cette planète. Ce n’était donc pas un coffret, mais une sorte de serre miniature ! Et si le silence de sa cellule n’avait pu répondre à ses précédentes interrogations, ce fut néanmoins le cas de la note qu’il récupéra aux côtés de celle-ci :
 « Voici de quoi embellir un brin votre chambre.
Elles ne sont, certes, pas aussi ravissantes que celles de Zeden,
mais j’espère qu’elles pourront vous apporter un peu
de réconfort en attendant que nous trouvions une… « solution ».
Si vous veniez à vouloir en apprendre davantage sur celles-ci
(ce que je ne doute pas)
sachez que je serai ravie de vous les présentez !
Je suis également certaine que vous adorerez la roseraie royale :
nous devrions y faire un tour à l’occasion !!
 ~ Princesse Amalia Sheran Sharm
 PS : Pas plus d’un arrosage par semaine ! »
           Voilà qui était des plus… inattendus. Il avait cru déceler un intérêt commun avec la jeune fille concernant la botanique, mais ne s’était très certainement pas appesanti sur ce point… Après tout, qui était-il si ce n’est celui qui avait battu deux de ses gardes, trahi la confiance de son père et de son peuple, tenté d’envahir leur monde par un portal inter-dimensionnel pour enfin presque achever la dynastie des Éliatropes, et par cela même le garçon qui faisait battre son cœur de lierre ? Comment ? Évidemment qu’il avait relevé la dance maladroite et timide qui se tenait chaque fois que la Sadida et son frère se rencontraient : il était myope mais pas aveugle ! Après des centaines de réincarnations, il avait fini par reconnaître ce genre d’indices, auxquels Yugo, lui, semblait demeurer naïf.
 Tss…
Dire qu’il y a encore quelques siècles,
j’aurai encore été responsable de
« la discussion ».
Enfin, il s’agit là d’une fonction que
je lègue sans mal à ce cher Alibert… Bon courage à lui.
           Tout au long de son monologue intérieur, ses yeux n’avaient pas cessé leurs allers-retours entre les épaisses feuilles au vert éclatant et l’écriture élégante digne d’une fille de la Cour. Il ne se priverait pas d’un allié supplémentaire en ces lieux, pas quand son avenir rechignait toujours à se dessiner clairement. Ces derniers jours avaient été chaotiques, exténuants… Mais, Déesse, comme il avait pu se sentir vivant ! Revenir explorer les couloirs du Zinit, devenir un instant le spectateur de sa propre civilisation, se retrouver plonger au cœur de son ancien laboratoire envahi par une faune et une flore qu’il ne maîtrisait qu’aux yeux de parfaits novices ! Courir dans les avenues d’un marché tel des enfants s’imaginant vauriens !... Ne pas songer un seul instant à se retourner… Cela lui rappelait…
 Aroh…
Je me demande ce qu’il se serait passé si nous avions su- si je…
Si seulement j’avais eu le courage de…
Alors peut-être que nos deux familles auraient pu apprendre comment vivre en paix…
Peut-être serais-tu toujours là,
peut-être aurais-tu même accepté de rester à mes côtés…
           Aux anciennes images, vinrent se superposer les visages des compagnons de la Confrérie du Tofu, tous si différents les uns des autres, si étrangers de leur peuple, de l’histoire de leur ami… et qui n’avaient pourtant pas hésité un seul instant à mettre leurs vies entre ses projets destructeurs et leurs idéaux de paix. Derrière leur abri de verre, des bourgeons charnus laissaient déjà entrapercevoir de larges pétales multicolores qui ne tarderaient pas à paraître.
 Tant de choses étranges sont survenues.
Des évènements que je n’avais pas pu prévoir,
qui se s’étaient jamais produits auparavant.
Alors…
Peut-être que cette fois… 
           Un léger tapotement le fit brusquement sortir de ses contemplations. Un bref regard vers la porte, ou plus particulièrement le faible interstice de l’encadrement, le rassura : le soleil s’était couché depuis un peu plus de deux heures, et l’ombre des gardes devant sa porte avait disparue. Conformément à ses observations, la relève devrait arriver dans à peine quelques minutes, après avoir brièvement échangé avec la précédente sur le moindre élément « suspect » venant de sa part. Toutefois, une inspection n’ayant lieu qu’au moment des repas, il ne devrait pas s’inquiéter avant celle du lendemain. Excellent. Une seconde frappe plus insistante cette fois-ci, se fit entendre, forçant le scientifique à accourir près de la ridicule ouverture qui faisait office de fenêtre.
 « Voilà, voilà, un instant ! » Maugréa-t-il le plus discrètement possible avant d’ouvrir cette dernière. « Faites attention au rebord juste ici et- oui, donnez-moi donc votre sac, vous pourrez sans aucun doute passer plus facilement par la suite. »
           Deux ou trois murmures anxieux et craquements étouffés plus tard, une nouvelle silhouette se trouvait dans la chambre du vieil Éliatrope, dont les oreilles demeuraient à l’affut du moindre pas dans le couloir adjacent. Habitudes d’une vie passée sous les regards d’une ancienne Couronne. L’autre individu, quant à lui, semblait plus occupé par les harnais et le matériel d’escalade intégré qu’il devait à présent déséquiper de son armature d’origine :
 « Eh bien, eh bien ! Tout cela n’est plus de l’âge de mes rouages ! » Un crachotement mécanique vint appuyer ses propos. « Vous savez, fut un temps, j’étais un savant itinérant ! Et puis, j’ai pris une flèche dans le rotor, et-… !
- Vous n’avez pas été suivi ? Personne ne vous a vu ? » Préféra s’enquérir Qilby.
« Non, calmez-vous très cher confrère, ma présence en ces lieux est inconnue de tous si ce n’est de vous ! » Les dernières lanières de cuir aux accroches métalliques furent soigneusement rangées. « Il m’est déjà arrivé de devoir me dissimuler quelques temps aux yeux du Congrès et même de nos dirigeants, qui devraient songer à émerger plus souvent tant leurs neurones semblent manquer d’oxygène, haha ! »
           Il se releva enfin, avant d’ajouter sur un ton dont le sérieux tranchait inhabituellement avec son attitude :
 « Croyez-moi, mon cher Heydel Weiß, vous n’avez rien à redouter de mes motifs… Foi d’Ayssla, ces maudits cols blancs ont par trop de fois ruiné mes projets pour que je puisse leur accorder le respect qu’ils exigent : c’est bien la moindre des choses que d’utiliser leurs couleurs pour tenter de subvenir à mes besoins ! »  Le Steamer se dirigea vers l’imposant bagage qu’il avait emmené. « Mais jamais la Science ne devrait avoir à se plier à de telles dérisions politiques.
- Décidemment, voilà encore un autre point sur lequel je ne peux vous contredire… » Approuva le chercheur Éliatrope.
« Haha, parfait, parfait ! Durant ces mois d’errances, où je ne pouvais me résoudre à simplement attendre un énième démenti ou une autre recommandation, j’ai appris deux principes fondamentaux chez les ingénieurs de l’ombre… » Il leva un index rutilant. « Premièrement, « en cas de consentement, fait des plus rares en ces conditions, alors l’expérimentateur n’a pas le luxe de connaître les raisons du sujet», ce qui nous amène au second point…
- « si le sujet consent à l’expérience, alors il accepte d’être le seul responsable des conséquences qu’il encoure »… » Silence pesant. « Ou quelque chose d’approchant, je présume ? »
           Pendant quelques secondes, l’être de métal contempla ces paroles… Avant qu’un large sourire ne vienne étirer vis et boulons.
 « Tout à fait ! » Chantonna-t-il presque. « Nous sommes deux scientifiques, enfreignant actuellement de multiples règles internationales, ou simplement de bienséance, ce dans l’unique but de nous entraider, hum ?! Moi, je gagne la possibilité d’appliquer mes recherches, et vous vous… ! »
           À ces mots, Qilby releva le large pan d’étoffe dissimulant son flanc gauche. Un bref coup d’œil analyste de l’autre, un roulement à bille grinçant.
 « Et vous… vous gagnez votre honnête part du marché.
- Tout à fait. » Conclut l’autre.
           L’inventeur solitaire se mit alors à remuer dans ses outils, plans et autres ressources, visiblement excité, tandis que la coiffe ivoire vint docilement s’asseoir à sa table de travail, finissant de se débarrasser de sa tunique. Une dernière inspection auprès de l’unique entrée lui certifia qu’à partir de cet instant, il ne pouvait plus reculer :
 « Les gardes sont à deux pas d’ici : ils ne vont pas tarder à reprendre leur poste. » Signifia-t-il au Steamer. « Comme convenu, nous ne pourrons plus échanger si ce n’est par écrit et en cas d’extrême nécessité… Et les feuilles seront brulées à l’aube, bien entendu… Cela vous convient-il ?
- Il est un peu tard pour ce genre de questions, partenaire, ne croyez-vous pas ? » Plaisanta Ayssla, avant d’ajouter. « Êtes-vous certain que voir de la lumière si tard ne risque toutefois pas de les alerter ?
- Aucun risque : je pense avoir déjà fait montre de mes insomnies chroniques au cours de mon séjour. Ils ne viendront pas nous déranger. »
           Les dits soldats ne tardèrent en effet pas à faire entendre leur marche cadencée à la suite d’un prompt salut à leurs collègues. Plus que quelques secondes…
 « Bien, une dernière chose mais non des moindres… » Qilby ne s’était pas imaginé que des cordes vocales d’acier étaient capables de susurrer ainsi. « Mon très cher Weiß, acceptez-vous de vous soumettre à cette expérience ? »
« Tss, vieille école, hum ? » Lui lança-t-il, un rictus malin en coin pour masquer la boule qui lui nouait la gorge. « … J’y consens. »
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         Phaeris arpentait les couloirs sans répit, n’osant s’éloigner un seul instant pour évacuer ses ruminations dans une tournée des airs qui aurait au moins eu le mérite de soulager ses vieux nerfs. Ce satané Qilby ! Le dragon avait dû faire face à de nombreux défis dans sa longue existence, mais rien ni quiconque n’avait jamais réussi l’exploit de dépasser le scientifique en termes d’exaspération et de rage : c’était bien simple, à chaque fois que se présentait une intersection, il devait se retenir de s’y jeter comme si ce-dernier l’y attendait, un mauvais tour dissimulé dans son dos !
 Ou tout simplement une dague…
           Il était déjà parvenu à terroriser deux malheureux servants, qui n’avaient pas jugé nécessaire de l’avertir de leur présence. Leurs racines s’en étaient trouvées racornies d’effroi face aux crocs et aux griffes, acérés bien que jaunis.
 Nous ne pouvons pas lui faire confiance.
Le Traître n’a d’honneur que pour son titre.
Il récidivera et recommencera le cycle à nouveau…
Ce n’est qu’une question de temps.
Je suis désolé, Yugo,
mais Phaeris ne partage pas ta patience ni tes faux espoirs…
Nous pouvons oublier les erreurs du passé…
Lui en semble incapable.
Il ne sortira pas du rôle qu’il s’est donné,
car cela reviendrait à avouer ses torts,
et ça, jamais il ne le s- !
 « S-Sieur Phaeris ! P-Pardonnez-moi, m-mais auriez un instant pour… ?!
- Hum ? »
           L’un des dits serviteurs se trouvait à quelques mètres derrière lui, et semblait reprendre difficilement son souffle… Du fait de sa course ou de la présence de leur hôte à écailles, nul ne le sait.
 « V- Il… » Inspiration profonde. « U-un messager en provenance de B-Bonta ! I-Il demande audience ! »
           Comme invoqué par ces paroles, un individu, tout de bleu et d’argent vêtu et porteur des sceaux officiels de la nation de la Justice apparut. Ses habits de voyages, à l’instar de son teint pâle et de ses cernes, témoignaient d’un long périple à bride abattue… Et sa mine exténuée n’occurrait qu’un mauvais présage :
 « Je- rahum… Messire Phaeris, dit Le Puissant, frère de Yugo l’Éliatrope et d’Adamaï le dragon, défendeur des Dofus, allié de-…
- Quel est le problème ? »
            Il avait beau aimer les honneurs, l’heure n’était plus aux politesses d’usage. L’autre soupira, le relâchement de ses muscles forçant presque le servant à venir l’assister… Enfin, la voix grave, la confirmation de ses craintes, se matérialisa :
 « C’est la bête, Sir, elle… N-Nous avons perdu contact avec la tour Est. L-les prairies de Montay, nous… Nous les avons perdues ! »
  Alors, alors,
« petite fleur » ?
Cela n’est pas très poli de faire
ainsi des cachoteries,
tu le sais, non ?!
Fais bien attention à toi,
certains sont tombés pour
moins que cela ~♪
~ Fin du Chapitre 5
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merryane-the-red-cat · 8 months
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Tree Maiden ~Millennium Wiegenlied~ 樹の乙女~千年のヴィーゲンリード~ Spirit of ELD - La Fille du Bois ~Wiegenlied Millénaire~
[生きていてごめんなさい]
[Je suis désolée d’être vivante] 弱音を吐いた少女
Sont les complaintes que ne cessait d’expirer la jeune femme 村の人とは違う白い髪
Possédant des cheveux blancs différents des habitants du village 森の奥の千年樹 彼女は跪い
Au fond de la forêt, où se dresse l’Arbre Millénaire, elle s’agenouillait 「友達が欲しい」 って願った
[Je voudrais avoir ne serait-ce qu’un ami] pria-t-elle.
ぼくは彼女の願い    叶えてあげたかった
Moi, qui voulait tellement exaucer le souhait de la jeune femme だけどこの幻身 (からだ) ではできない
Se trouva incapable de le faire avec ma forme actuelle そんな時に現れた    気まぐれな魔道師が
C’est à ce moment qu’apparu une Sorcière capricieuse qui me permit 精霊のぼくを人に生まれ変わらせた
A moi l’esprit de me réincarner en une humaine
ぼくはまだ知らない    森の外の世界の事を
Je ne sais toujours rien à propos du monde se situant en dehors de la forêt だからわからない   あの子はどうして泣いてるの?
Serait-ce pourquoi, je ne comprends toujours pas la raison de ses larmes ? 平和で退屈   素晴らしい事のはずなのに C’est à la fois si paisible et si ennuyeux mais cela doit être quand même une chose magnifique だけどわからない     あなたはどうして泣いてるの? Cependant je ne comprends toujours, pourquoi est-ce que tu pleures ainsi ?
夢も種族も価値観も
Malgré le fait d’avoir des rêves et des valeurs ainsi qu’être d’espèces différents 異なる二人が今 出会った
Nous sommes venues toutes les deux aujourd’hui à nous rencontrer 千年の誓い 響け地の果てまで
Laissez ce serment millénaire résonner jusqu’aux quatre coins de la Terre 滅びの運命    繋ぎ止めるヴィーゲンリード Destinée à périr est le sort de ce Wiegenlied
あなたとの違い だけど惹かれ合った
Nous sommes si différentes toi et moi et pourtant je me sens attirée par toi 守ってあげる だからそばにいて
Je te protégerai alors je t’en prie juste reste à mes côtés
精霊のぼくが 人間の私へと変わる
Moi l’Esprit se vit devenir une humaine この姿でなら    あなたと分かりあえるかもね
Grâce à cette nouvelle forme, je crois pouvoir mieux te comprendre 新しい街での    暮らしが心を震わせる
Une nouvelle ville, de quoi faire trembler mon cœur d’y vivre どんな場所だって    二人一緒なら大丈夫
Mais qu’importe le lieu où nous sommes, tant qu’on est ensemble tout ira bien 人として生きる喜び
La joie qu’est de vivre en étant humaine 少しずつわかり始めていった
Petit à petit j’ai commencé à le comprendre
千年の誓い 響け空を越えて
Laissez ce serment millénaire résonner et traverser les cieux 滅びの運命   繋ぎ止めるヴィーゲンリード
Destinée à périr est le sort de ce Wiegenlied 変わってく二人 寂しくもあるけど
Même si nous changions et que cela nous attriste un peu あなたの笑顔 見れるならばいい
Tant que je peux continuer à te voir sourire alors ça ira
夜の晩餐会 出会った海の国の王
A cette soirée de banquet je rencontrai un Prince venue d’Outre-Mer 滅びの運命   そこから動き始めたんだ
Cette destiné de ruines commença alors à se mettre en marche 私を愛した 彼は隣の国の王女の
Lui qui tomba amoureux de moi rompit alors ses fiançailles qu’il avait 求婚を拒み 怒りの炎が国を包む
Avec la Princesse du pays voisin, les flammes de sa colère consommèrent le pays
離れ離れになる二人
Nous fûmes alors séparées l’une de l’autre 今ならわかるあなたへの想い
Dès à présent je comprends ces sentiments que j’ai pour toi
千年の誓い 響けあなたの元へ
Laissez ce Serment Millénaire résonner jusqu’à tes côtés たとえ精霊に戻れないとしても
Même si je ne pourrais plus jamais redevenir un Esprit 固めた決意は もう揺らぐことはない
Je ne vacillerai pas sur la décision que j’ai prise 「あなたの事 を愛している」
[Je t’aime de tout mon être]
たとえ世界の全ての人が (たとえ世界の全ての人が)
Même si le monde entier (Même si le monde entier) あなたを蔑み笑っても (私を蔑み笑っても)
Vienne à se moquer de toi et te mépriser (Se moque de moi et me méprise) 私があなたを守るから (必要としてくれる人がいる)
Sache que je te protégerai d’eux (Tant qu’il y aura une personne qui aura besoin de moi) あなたはいつでも笑っていて (それだけで幸せだった) Pour que je puisse toujours te voir sourire (Et avec juste ceci à savoir, j’étais si heureuse.)
もしもあなたが無事生き延びて
Si tu as réussi à t’échapper saine et sauve そして再会できたならば
Et que nous pouvions nous rencontrer de nouveau 森で二人 仲良く暮らそうよ
Vivons toutes les deux tranquillement dans la forêt ここでいつまでも待っているから
Je t’attendrais là-bas éternellement s’il le faut
暗い井戸の底 夜空には綺麗な月
Au fond se puits empli de ténèbres, la Lune dans le ciel nocturne est magnifique 胸には深く刺さったナイフ
Dans ma poitrine, un couteau est profondément enfoncé 金の髪の刺客は 何処 かへと立ち去り
L’assassin aux cheveux d’or a d’ores et déjà pris la fuite quelque part 悪意の真実は闇の中
La vérité de ses actes de vilénie dans les ténèbres y sont plongés
透き通った白い髪 不器用な笑顔
Ces cheveux blancs presque transparent et ce sourire maladroit… どうかどうか生きていて 生き続けて
Je t’en prie, je t’en supplie. Vis. Continue de vivre. もしもあなたに会えたら
Si seulement nous parvenons à nous revoir 伝えたい事があったの
J’ai quelque chose à te révéler もしも生まれ変われるならば
Si seulement nous pouvions renaître
生まれ変われるならば.......
Si seulement nous pouvions renaître…
———————————————————————————————————–
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gaboushkabzbz · 1 year
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j'ai cru que tout était brisé à l'intérieur j'ai cru qu'il était vide ce vieux cœur j'ai cru qu'il ne restait que des fissures à partir desquelles mon ombre traversait sans but les millénaires j'ai même cru que cette conne d'ombre glissait vers l'immense néant mais sur le chemin galactique j'ai découvert des trésors enfouis j'ai creusé avec une pioche dans mon âme et il restait des diamants roses des strass de gifi des buvards d'acides de l'or sous forme liquide plus je m'isole et plus je suis pleine les miettes de mon être se recollent les parties d'un tout se réintègrent elles s'assemblent et se promettent un futur plus beau finalement mon ombre se faufile entre les saisons et la voici au printemps fleurissant à nouveau merci pour l'engrais et la pisse sur les os
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