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#ressasse
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Parfois, un caillou dans notre chaussure peut nous empêcher de voir le monde, sa beauté, nos possibilités, parce que nous sommes concentrés sur ce caillou. Il faut faire une pause, être capable de l'oublier, pour reprendre notre chemin, sinon ce caillou reste là, et il dirige notre vie au point de nous arrêter complètement. Ressasser nos soucis ne sert à rien. Céline Fuentès-
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perduedansmatete · 3 months
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je suis épuisée je ne sais pas comment je vais réussir cette année surtout que je pense rester au collège toute l’année scolaire finalement, tia m’a parlé de tca en me disant je te crois t’es une grande fille et Y m’a dit que si j’avais autant de migraines c’est parce que je ne mangeais pas assez et que je ne buvais pas assez sauf quand il s’agissait de boire comme un trou, je suis encore et toujours incapable de m’endormir à une heure convenable et avec mon nouvel emploi du temps de cours plus le collège je ne sais pas comment je vais pouvoir tenir le rythme en me levant à sept heures tous les matins en ayant dormi approximativement trois ou quatre heure par nuit même en prenant des médicaments, j’ai envie de beaucoup voir mes amis et de ne jamais être chez moi mais c’est toujours compliqué et je ne vais pas avoir énormément de temps prochainement, on s’engueule tout le temps avec Y et il me reproche toujours de ne pas prendre de temps pour lui mais je n’ai pas l’impression qu’il veuille en prendre pour moi aussi puis nos frustrations me pompent beaucoup du peu d’énergie que j’ai et de toute façon c’est toujours de ma faute, tout ce que me dit tia ou tout ce qu’elle fait tourne en boucle dans ma tête et me fait du mal à force car je n’ai pas envie d’accepter que ce n’est peut-être pas de ma faute si je suis si mal adaptée au monde et je n’ai pas non plus envie de ressasser les mêmes histoires qui me font mal car elle est trop géniale et que ça fait tache avec ce que je connais, aussi le sexe me dégoûte toujours et ça m’énerve grandement rien n’y fait même avec Y j’y pense de moins en moins et même quand j’en ai envie j’ai pas forcément envie que ça arrive car j’ai peur de faire une crise d’angoisse et je sais pas quoi faire de tout ça bref sinon c’était une belle journée
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claudehenrion · 29 days
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Боже, Царя храни !
Surprise, Surprise ! C'est un tremblement de terre, que dis-je ! Un tsunami, une stupéfaction : Vladimir Vladimirovitch Poutine, Влади́мир Влади́мирович Пу́тин pour ses amis –on m'assure qu'il en resterait un ou deux encore vivants--, né le 7 octobre 1952 à Léningrad redevenu Saint-Pétersbourg, a été rééééé-lu, à la surprise générale, à la présidence de la fédération de Russie ! On ne peut qu'entonner en chœur l'hymne à la gloire du nouveau Tsar (qui est, comme d'habitude, le même qu'hier).''Hodge Tsara Krani '': Que Dieu protège le Tsar, en VO dans le titre.
Plus sérieusement, et puisqu' il nous va falloir ''suivre'' l'agenda de ce personnage, je vous propose de lui consacrer 2 ou 3 ''éditoriaux'' dans les jours qui viennent, pour le regarder, pour une fois, autrement que selon les ''attendus'' convenus du procès à charge que ressassent les sources officielles et les faux ''experts'' des plateaux-télé des chaînes ''main stream'', qui ne savent que répéter en boucle les mêmes dadas et les mêmes mensonges, nous le vérifions souvent ! En fait, la seule utilité d'un ''blogueur'' (si tant est qu'il en ait une !), serait d'entr'ouvrir la porte à une pensée non-clonée qui est, de nos jours, condamnée et ostracisée avant-même d'être entendue.
Je vous propose donc, un court instant, de regarder Poutine avec un autre regard. Je ne dis pas que ce regard est vrai, mais je dis qu'on a pas le droit de refuser de savoir qu'il existe, car le regard ''officiel'' est biaisé et univoque à en être faux, et il est sage, prudent et ''pas que con'' de s'en méfier. Par mesure de justice et d'équité, nous essaierons de conduire un exercice comparable avec Trump, un peu plus tard, dans une double relecture d'une réalité ''différente'' –plus vraie, je ne sais pas, mais moins ''convenue'', sûrement. Et plus courageuse et plus susceptible de nous sortir de la paralysie ambiante : le seul fait qu'un comportement ne débouche sur rien n'est pas une raison suffisante pour s'entêter et ne pas chercher d'autres portes de sortie !
Mais ce Poutine, tout de même… quel sale type ! Il y a de quoi avoir peur de lui, quand on pense au mal qu'il se donne pour remettre la Russie au niveau et au rang qui devraient être les siens (ramenés à sa surface, à son histoire, à sa puissance, et à l'agression permanente de ceux qui ont décidé qu'il fallait les abattre, elle et lui…) ! Pensez ! Un patriote… dans le monde d'aujourd'hui, où tous nos progressistes et tout ce qui pense de traviole sur terre, n'ont pas de mots pour critiquer Nation, Patrie, Histoire, Drapeau, Honneur, roman national… Se croyant intelligents, ils sont stupides, en refusant de voir que l'URSS est morte et que la Russie ne demande qu'à l'oublier.
Car le communisme est bien mort ! Et, comme son alter ego idéologique, le nazisme d'atroce mémoire (aussi), tout aussi '' de Gauche'' que lui mais qui, ayant perdu la guerre, a été rejeté sans aucune justification dans la camp réputé maudit de ''la Droite'', il n'est pas près de renaître de ses sales cendres. Sur les ruines de la si peu regrettée URSS, la Russie, un autre pays –nouveau autant qu'il est ancien– a voulu rejoindre le concert des nations. Ah ! la pauvre ! Elle avait commis la double erreur (impardonnable aux yeux des progressistes rétrogrades qui ont réussi à s’emparer des leviers de commande) de se souvenir d'une Histoire non politiquement correcte et des racines chrétiennes de notre continent, ce qui est ''à tuer'' : la Gauche hait ce qui est vrai !).
Tentative après tentative, refus après refus, soufflet après soufflet… Poutine, judoka et joueur d'échecs mais finalement dégoûté, a enfin compris que les idéologies perverses, masochistes, inefficaces et mortifères (lui ajoute ''décadentes'', et on peut difficilement lui donner totalement tort !) qui sont en vogue chez ceux qui le rejettent par système, ne peuvent mener à rien de bon. Il a donc choisi un chemin autocratique, avec plein d'excès, bien entendu (mais qui n'en fait pas ?), mais aussi avec des résultats que nos dirigeants auraient eu intérêt à méditer... Et puis... tout s'est bloqué : des campagnes incessantes ont créé, mais en Occident seulement –et ça, c'est extrêmement grave-- un sentiment plus négatif qu'au temps maudit des cocos, comme si Poutine était plus dangereux que Lénine, Staline et Brejnev réunis…  
Je sais que c'est le “must” à la mode d'afficher un anti-poutinisme militant, en évoquant une brutalité bien réelle que l'Histoire explique sans la justifier (mais qui nous permet d'oublier tout ce qui, chez nous, n'est pas vraiment meilleur !). Il n'empêche : au regard de l'histoire-à-venir, son dossier “tiendra la route” bien mieux que celui des Occidentaux, soumis au bon vouloir des différentes Administrations US  qui poursuivent des objectifs qui ne sont pas les nôtres, et qui, en général, commettent des erreurs énormes de lecture de l'Histoire et d'interprétation de réalités dont la complexité leur échappe (cf, récemment, l'Irak, la Syrie, la Libye, l'ex-Yougoslavie hier et Gaza aujourd'hui, etc...). En fait, rien n'est jamais ni tout blanc ni tout noir... et ce n'est pas facile à admettre, souvent !
Poutine, poussé à bout, a commis une faute inexcusable : se mettant dans son tort, il a ouvert les hostilités, pour reprendre ce que tous les russes considèrent leur appartenir ''depuis toujours'' (voir ci-après). Il a cru attaquer un état-croupion qui avait, jusque là, bien du mal à ne pas exister, mais c'était pour le faire “revenir au bercail” –tel que lui voit les choses. L'OTAN, qui n'a rien à faire dans cette galère, a cédé aux erreurs de la CIA, et les dirigeants occidentaux, nuls à en sangloter de désespoir, se sont servilement alignés sur le grand dispensateur de dollars, espérant récupérer à terme dans l'OTAN un Etat dont ce dernier n'a nul besoin (''que des emmerdes à espérer'') et qui s'est engagé à ne jamais en être membre. (NB : où voyez-vous “l'Atlantique-Nord”, entre Kiev et Odessa ?). Les pauvres européens, nuls, se sont laissé entraîner dans une spirale à qui perd, perd voulue par les américains… Et on perd. Il ne nous reste que des menaces aussi présidentielles que creuses, que personne ne croit ni ne respecte, et pour cause !
Et, un mot en entraînant un autre, on en arrive aujourd'hui à la crise de nerfs du Président français qui prononce des phrases ''qu'un Président ne devrait jamais dire''. Il fantasme une menace pour la France (que l'on chercherait en vain dans le ''script'' en cours) devant une armée fatiguée que la seule Ukraine arrive à tenir en échec depuis 2 ans. Le fantasme macronien de grandes expéditions nouvelles n'est, juste, pas envisageable avant... 10 ans. Et malgré ça, à la question : “Faut-il se préparer à mourir bientôt pour Sébastopol, Simféropol, Kiev, le Donbass, ou qui vous voudrez ?“… la réponse ’'NON” ne va plus de soi, depuis les crises nerveuses d'une France qui n'a, en aucun cas, les moyens ''d'assumer'' les discours de son président, privé, en plus, du moindre soutien sérieux. .
H-Cl
PS : les choses étant ce que nous voyons et le monde ce qu'il ne devrait pas être –comme n'a jamais dit De Gaulle-- il serait sans doute utile de compléter ce rapide tableau par un retour sur images : un sujet est inséparable de l'autre. Alors... ''Et l'Ukraine, dans tout ça''? Le texte de cet ''édito'' sera plus long que d'habitude, mais le sujet est vraiment plus grave et ''il le vaut bien''.
Retour sur images : L'Ukraine, un peu plus vaste que la France (600.000 km2) mais moins peuplé (45 millions), s'étend au nord de la mer Noire, de part et d'autre du Dniepr. Ses habitants ont de tout temps été appelés “Petits-Russiens”, ce qui n'est pas neutre, en soi. Et c'est autour de Kiev, l’actuelle capitale de l'Ukraine, que la nation russe est née, aux alentours de l'An Mil, avant de se diviser en ‘’russes russes’’ proprement dit... en ukrainiens... et en biélorusses, dont les langues nationales ont lentement et légèrement dérivé par rapport à l'ancienne langue commune. Les tout premiers “ukrainiens” revendiqués furent quelques paysans qui, au XVIe siècle, se constituèrent en communautés indépendantes, les Cosaques zaporogues (= les hommes libres au delà des rapides), qui sont devenus sujets polonais, pour les punir, sans doute.
Mais en 1654, las d'être maltraités par les Polonais, ils se placent sous la protection du tsar “de toutes les Russies” offrant aux Romanov la rive orientale du Dniepr, puis Kiev et Smolensk, enfin redevenues russes. Dans l'esprit des tsars, l'Ukraine a toujours été terre russe et n'a donc droit à, ni besoin de, aucun statut particulier. Après l'échec en 1709 du chef cosaque “Hetman” Mazeppa, les retrouvailles de l'Ukraine et de Moscou ont été totales : les territoires dits ukrainien et biélorusse sont revenus sous l'autorité du tsar, et il faudra attendre deux siècles (la première Révolution russe de 1905), pour que Nicolas II s'engage à respecter “les nationalités” (pas les nations).
C'est la grande révolution de 1917 qui verra une ''Rada  centrale''  (copie des soviet russes d'alors) se proclamer ''République populaire ukrainienne'', aussitôt dévorée, et russifiée “à mort” (dans le vrai sens du terme) par l'hydre stalinienne : 6 millions d'ukrainiens sont (littéralement) morts de faim entre 1917 et 1933. Et ça, c'est affreux ! Devant cette histoire tellement complexe, j'admire (enfin… un peu ; très peu, même !) ceux qui prétendent qu'il n'y aurait aucune consanguinité entre Russie et Ukraine… et aucun droit possible de l'une sur l'autre...
Ukraine veut dire “frontière”. Entre les mondes orthodoxe et catholique, ce pays ne peut nier être le berceau du monde russe. Il faudra attendre 1989 pour que la libéralisation du régime soviétique permette aux ukrainiens d'exister un peu (à travers les tresses blondes de Ioulia Timochenko qui fit découvrir ce pays –et le rendit sympathique). N’existant que depuis 1991 –c'est hier--, il se cherche entre un Occident attirant mais lointain et une Russie proche mais redoutée.
Cependant, il ne faut jamais oublier qu'une des conditions mises par Gorbatchev à l'ouverture du monde communiste a été “que jamais l'OTAN ne cherchera à attirer les pays du Pacte de Varsovie dans son giron”… promesse et engagement clairement décrits, et compris, alors : toute menace de rapprochement serait un “casus belli”. C'était parfaitement clair, mais la mémoire des politiques est... sélective.
Reste le cas de la Crimée, cet autre caillou dans les chaussures des cuistres qui nous dirigent si mal. Russe depuis le XVIIIè siècle après avoir été possession ottomane pendant 300 ans (les pauvres !), elle est devenue un “oblast” (= territoire) de la République socialiste soviétique de Russie que Staline, dans un geste ''sans conséquence'', a rattaché à l'Ukraine, qui était alors partie intégrante de l'URSS : dans sa tête, il changeait un meuble de place, à l'intérieur de la maison, rien de plus ! Et ce n'est, aussi, qu'en1991 que la Crimée devint une ’'République autonome’’, avec Simféropol pour capitale, et peu de liens statutaires avec l'Ukraine –qui persiste à la revendiquer, y compris Sébastopol, le grand port de la Mer Noire, qui a toujours conservé un statut spécial de “ville fédérale”, comme le sont Moscou et St-Petersbourg.
La situation est gravissime : la tactique ne doit jamais faire oublier la stratégie, et le court terme se substituer à la vision longue... De telles fautes contre l'Histoire, la pensée et l'intelligence, et une priorité donnée à ce qui est visible (même très émouvant) ne peuvent que mener, très vite, à des situations que personne n'a envie de vivre (sauf, en apparence, notre Président ? Je n'arrive pas à croire que c'est autre chose qu'une posture pré-électorale : ce serait trop fou !)... et à une guerre que nous perdrions en 48 heures, sauf à utiliser des armes définitives pour tout le monde. Mais dans ce cas, je ne serai plus là pour vous expliquer pourquoi on a eu tort de se comporter comme ça... ni vous, pour lire mes commentaires... postumes.
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pompadourpink · 1 year
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Les palindromes
Dans les mots
Bob, m - Cotton sunhat
Coloc(ataire) - Roommate 
Elle - She
Ère, f - Era
Été, m - Summer
Gag, m - Prank (retro)
Ici - Here
Kayak, m - Kayak
Naan, m - Naan
Radar, m - Radar
Réer - Roaring (for a deer)
Réifier - Reifying
Ressasser - Brooding over
Rêver - Dreaming
Sas, m - Security door
Selles, f - Saddles
Ses - Plural his/her (Ses chiens sont des dalmatiens)
SMS, m - Text
Sus (+ à) - Death to
Tkt (casual “t’inquiète”) - Don’t worry
Tôt - Early
Tut - Honking noise
Ubu - Main character of Ubu Roi (Alfred Jarry)
Dans les livres
Élu par cette crapule - Elected by this rascal (Charles Cros)
Esope reste ici et se repose - Aesop stays here and rests (Jacques Capelovici)
Engage le jeu que je le gagne - Start the game so I can win it (Alain Damasio)
Et si l'arôme des bottes révèle madame, le verset t'obsède, moraliste ! - And if the aroma of the boots reveals madam, the verse obsesses you, moralist! (Alain Damasio)
Et la marine va, papa, venir à Malte - And the navy will, Dad, come to Malta (Victor Hugo)
Ce reptile relit Pérec - This reptile reads Pérec again (George Pérec)
Rions noir - Let's laugh dark (Jacques Bens)
Sévère mal à l’âme, rêves - Harsh soul sickness, dreams (Luc Etienne)
Noir, ô hélas, Isis a le horion - Black, ô alas, Isis has the blow (Pierre Bailly)
L’âme des uns n’use de mal - The soul of some doesn’t damage evil (Etienne Pasquier)
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lisaalmeida · 11 months
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"Ceux qui pardonnent sont
les guérisseurs de l'humanité.
Plutôt que de ressasser l'offense du dommage,
Plutôt que de rêver de revanche ou de vengeance,
ils arrêtent le mal d'eux-mêmes...
Pardonner, c'est l'acte le plus puissant
qu'il soit donné aux hommes d'accomplir.
L'événement qui aurait pu faire grandir
la brutalité dans le monde sert
à la croissance de l'amour.
Les êtres blessés qui pardonnent
transforment leur propre blessure.
Ils guérissent - là où ils sont
la plaie qui défigure l'humanité
depuis ses origines : la violence..."
♡ Pardonner est un acte d'Amour
et d'Amabilité,Non une Faiblesse..♡
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simbelmyneswriting · 8 months
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Jours 8 - Monstres
Ils grignotent mon esprit comme un petit beurre. Un coin, puis l’autre, puis le troisième et enfin le quatrième, avant de ronger le reste du pourtour. Ronger, encore et encore, les restes de confiance, de joie, les souvenirs heureux et en faire une pâte informe et grise. Ils sont toujours là, bruit blanc noyant tout le reste d’un son strident de haine et d’envie. Chorus grec mélancolique et pourtant teinté d’amertume, ressassant échecs, remords et regrets comme la mer ramène le bois flotté sur le rivage. Mes monstres intérieurs, mes ombres multiples que je refoule du bout des doigts au fond de l’armoire. Amis de longue date qui jamais ne m’oublient, jamais ne m’abandonnent. Triturant ma matière grise de leurs longs doigts morts et pourtant si tranchants, terreau fertile pour les graines du doute et ses fleurs délétères.
(je voudrais du désherbant)
(contre mes monstres intérieurs)
(tuer les racines à la javel)
(brûler le terreau fertile, saler la terre)
Mais serais-je toujours la même
Sans mes monstres intérieurs ?
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visenya-den · 10 months
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Nouveaux chapitres bis
tw: médicaments, rupture amoureuse, sexe, violences/agressions sexuelles (mais aussi message d’espoir)
Il y a quelques temps je postais un message intitulé “Nouveaux Chapitres” sur ce tumblr, disant que ma vie prenait un chemin différent, que j’avais d’autres centres d’intérêts. Ce titre était un peu prémonitoire.
Ce post va être un peu personnel, parce qu’il va parler d’une relation. Et de la fin de celle-ci.
Après six ans de relation, mon premier amour m’a larguée. Première rupture. Et ça a fait un mal de chien. J’ai cru que je n’allais jamais m’en remettre, j’avais mal physiquement. J’étais tellement épuisée de ressasser toute la journée le pourquoi du comment que je m’endormais vite le soir pour rêver de lui, pour me réveiller avec le manque de lui. Vraiment je tremblais physiquement.
Un jour il m’annonce ne pas vouloir d’enfant. Choc. Il sait que j’en veux un. Mais je ne peux pas lui en vouloir de changer d’avis, tout le monde a le droit de changer d’avis à un moment ou à un autre. C’est même très honnête de sa part je trouve. Je dois donc réfléchir à soit faire le deuil de notre relation, soit le deuil d’un hypothétique futur enfant. Je me laisse le temps de réfléchir. Pour que deux jours plus tard par sms je reçoive le fameux “je ne t’aime plus”. Il voulait que je rompe à sa place dès le départ. J’ai essayé de comprendre, pourquoi il ne m’aimait plus, mais il n’y avait rien à faire. Il est parti du jour au lendemain en me laissant sur le bord du chemin.
Il m’a laissée. Mon avenir s’effondrait. J’étais au plus bas, mais en même temps, et étrangement, je me sentais extrêmement forte. Je ne me suis jamais sentie aussi forte de ma vie. Ni si déterminée. 
J’ai pensé à fuir, à quitter mon appartement, ma ville, pour ne plus le croiser. Et puis je me suis dit, pourquoi? Pourquoi quitter mon confort, ma qualité de vie? Pour tout recommencer ailleurs? ça aurait pu m’aider. Mais non. J’ai déménagé à 850km de chez moi pour être avec lui. Eh bien j’y reste. Mais ce choix n’a cessé de changer les premiers jours. J’étais une girouette qui changeait d’avis en permanence, quand bien même tout le monde disait “Ne prends pas de décision à chaud”. Ils avaient raison.
J’ai quand même été chez un médecin, pour qu’il m’aide, pour chasser ces pensées qui m’envahissaient, pourquoi? peut-être qu’il reviendra une fois qu’il se sera rendu compte de son erreur? (spoiler alert: c’est normal de penser ça, c’est normal d’espérer, mais l’espoir fait plus mal qu’autre chose). J’ai pris un de ces médicaments et j’ai été heureuse pendant quelques heures. Au bout de ces quelques heures, j’ai décidé de faire une chose mauvaise. Je connaissais le mot de passe que mon ex utilisait partout, alors je me suis dit, tiens, allons voir sur facebook si ça marche? Pourquoi il a vraiment rompu étant donné qu’au fond de moi, je ne le sentais pas honnête. Depuis six ans, je le connaissais. J’avais vu qu’il n’était pas tranquille. Et j’avais raison. Il y avait une autre fille. Je me suis sentie mal de rompre sa “confiance” ainsi, chose que je n’avais pas faite en six de relation. Pas une seule fois. D’autant plus que je ne suis absolument pas jalouse! J’avais une confiance et une foi aveugle en lui. Mais faire ça, ça m’a aidée (mais c’est aussi à double tranchant, j’ai lu des choses sur moi que je n’aurais pas du, j’en avais parfaitement conscience cependant lorsque j’ai réussi à accéder à son compte). 
Dans la cuvette les médicaments. J’avais ma réponse. LA réponse. Et quelques jours après ma rupture, le soir même de ma “découverte”, j’allais déjà mieux. En fait, savoir m’a libérée d’un poids. Et je me suis rendue compte que ce poids, ce n’était pas la culpabilité. C’était lui. Lui qui m’étouffait depuis quelques temps maintenant. Alors oui, il s’est comporté comme un lâche, un trouillard. Mais au final, il m’avait rendu service en partant. Parce que j’étais libre. Libre de lui. Libre de vivre mes rêves. Au final, je me dis que peut-être, c’est lui le plus courageux de nous deux d’avoir osé faire le premier pas. Mais je me refuse de penser ça trop souvent parce qu’il m’a larguée en me mentant, me manipulant. 
J’ai toujours rêvé d’aller en Egypte, depuis ma plus tendre enfance. Je lui en avais parlé, que j’adorerais qu’on y aille ensemble. Parce que je cherchais quelqu’un pour m’y accompagner, et il était d’accord. Eh bien, j’irai! J’irai seule. En voyage organisé composé uniquement de femmes, mais seule quand même. J’ai franchi le pas. J’ai osé. Je me sens forte. Je me sens libre. Je me sens séduisante et affamée de la vie. J’avais toujours pensé, pendant six ans, à nous. Plus à “moi”. A nous. Je ne peux pas faire ça parce qu’il n’aime pas trop. Sans le savoir je me sacrifiais. Sacrifiais mes envies pour lui. Dans un couple il faut savoir faire des compromis. C’est ce qu’on dit, et certes c’est vrai. Mais je pense avec le recul que le plus important, c’est de ne pas oublier qui on est, UN individu, tout seul. Et c’est cette individualité que j’avais perdu. 
Il y a des moments qui font mal. Un peu de nostalgie quand je repense au passé, et aux bons moments. Aux choses que je ne ferai plus avec lui. Parce que des bons moments, il n’y a eu que ça dans notre relation. C’est ça qui a rendu la rupture aussi brutale et choquante. J’ai essayé de ne pas me laisser envahir par la haine, parce que ça n’apporte rien de bon. Et vous savez quoi? J’ai échoué. J’ai échoué lorsque j’ai appris qu’il m’avait trompée. Mais la haine n’a duré que quelques heures. Parce que je n’ai pas que ça à faire, je dois me concentrer sur le plus important: moi. Note importante. Je crois en la sororité. Je ne l’ai pas détestée elle, qui n’avait rien demandé. C’est lui qui est allé la trouver. Je l’ai détesté LUI. 
On m’a dit que le temps guérissait toutes les blessures. C’est sans doute vrai. J’en suis encore aux premières étapes de ma guérison. Mais je vais déjà mieux. Evidemment cette rupture a aussi ravivé des vieilles blessures, est-ce que je retrouverais quelqu’un d’autre? Saurais-je plaire? Satisfaire? J’y travaille actuellement. ça a toujours été compliqué, étant une victime d’agression sexuelle. J’ai des bagages assez lourds avec moi. Des bagages dont il aura eu marre. J’ai toujours eu un petit manque de confiance en moi. Je vais avoir vingt-huit ans, j’ai envie d’envoyer chier les convenances qui disent que les femmes doivent être séduisantes, ou sont là pour séduire. Je lis actuellement la Chair est triste hélas d’Ovidie.  
Au fil de ma lecture, j’ai noté quelques “citations” ou paragraphes que je permet de partager. tw: sexe, violences/agressions sexuelles.
On a beau connaître l’histoire par coeur, on revient sans cesse vers eux, et le plus grave c’est qu’on les défend. Il ne faudrait pas non plus passer pour des méchantes sorcières misandres, des féministes poilues, qui, c’est bien connu, finiront seules avec leur chat, malheureuse de ne plus être regardées. On craint tellement d’être décotées à l’argus qu’on préfère caresser les hommes dans le sens du poil, y compris lorsqu’ils nous humilient, lorsqu’ils nous frappent et nous violent, car rien n’est pire dans notre société que de ne plus être désirable. On accepte de rester chosifiées à condition d’être un objet de valeur, pas une salope bon marché. On est prêtes à tout, même à enfoncer les autres femmes dans une compétition intrasexuelle sans pitié.[...] Car la beauté des autres nous insécurise. Il n’y qu’à observer notre tête lorsqu’une belle femme fait irruption dans notre espace. Nous la jalousons, et parfois nous allons jusqu’à la rabaisser. 
“Moi au moins j’ai un cerveau!” m’avait dit cette collègue en observant un groupe de mannequins. Pour elle, une femme n’avait pas le droit d’être à la fois belle et intelligente, toutes les fées ne pouvaient se pencher sur le même berceau, il fallait choisir son camp dès le départ. Toi tu seras moche et tu monnaieras ton intelligence, toi tu seras belle et tu marchanderas ton corps et ta valeur de femme-trophée. Nous reproduisons entre nous ce que les hommes font de nous. [...]
Et je reste persuadée que si nous nous démolissons dans cette compétition sanglante, où chacune se définit en rivale de l’autre, c’est parce que les femmes se construisent par opposition ou par mimétisme. Combien de fois, dans mon insécurité, me suis-je positionnée en ennemie là où au contraire, j’aurais du faire front avec mes sœurs.
Je ne suis pas mal baisée parce que je suis féministe, c’est absolument l’inverse: je suis féministe parce que je suis mal baisée. Et si toutes les mal baisées de la terre s’unissaient, elles créeraient le mouvement politique le plus puissant de tous les temps, et le monde imploserait.
Et pourtant au fond de moi, une petite oie blanche a longtemps cru que le sexe n’était jamais aussi bon que lorsque des sentiments s’y mêlaient, que seule la relation amoureuse apportait jouissance et complétude. “Et un beau jour, j’en fais le serment, te délivrera le baiser d’un prince charmant”: c’est ainsi que comme toutes les petites filles j’ai été élevée. 
[A propos de #MeToo] La prise de conscience du fait, que, sans l’ébruiter; nous étions reliées par un traumatisme commun, une violence ancestrale subie de génération en génération. [...] “Comment continuer à désirer nos bourreaux?” ai-je quelque part entendu. C’est une bonne question.
J’ai aussi peur de le revoir. Mais j’étouffe cette peur. Parce que je suis heureuse, à 98% du temps. Il y a toujours ces 2% qui me bouffent parfois. Mais ça passera. Je suis libre. Je suis forte. Je fais des projets, je prévois des sorties alors que je n’en faisais pas avant. Je me rends compte que je suis entourée. Soutenue. 
♥ 
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unalm · 3 months
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10.
J’adorerais ne parler d’amour que comme cela, en ressassant à l’infini les plus belles histoires que je connais. Il existe une parenté étroite entre la pulsion amoureuse et la pulsion narrative, et je n’ai jamais pu résister à une bonne histoire. Tomber amoureux, c’est avoir la sensation de traverser la page ou l’écran, et voir à l’œuvre dans sa propre vie tous ces mécanismes et ces procédés hautement jouissifs qui, d’habitude, sortent du cerveau génial d’un bon écrivain ou d’un bon scénariste. De même, lorsque je referme un roman qui m’a tenue en haleine pendant des jours ou des semaines ou lorsque j’arrive au bout d’une série que j’ai particulièrement savourée, après m’être débattue entre la tentation de dévaler les pages ou d’enchaîner les épisodes et celle de les économiser pour faire durer le plaisir, j’éprouve un sentiment proche, par certains aspects, de celui que procure une rupture amoureuse : la nostalgie, l’impression de quitter un univers enchanté, de déchoir d‘une forme de privilège pour être rendue à un quotidien morne et sans intérêt, la sensation qu’un état de grâce se termine – un état de grâce qui, tant qu’il durait, interposait une couche protectrice entre moi et tout ce qu’il peut y avoir de dur et de blessant dans le monde et dans la vie.
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yaminahsaini · 13 days
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Pour ceux qui me suivent sur Instagram, je vous avais dis que je pensais avoir complètement fait la paix avec mon passé, et bien au final pas tant que ça. C’est juste que mon cerveau a comme verrouillé cette partie très traumatique dans un coin, mais aujourd’hui j’ai dû ressasser les souvenirs pour quelque chose en particulier et j’ai été prise d’un sentiment atroce de haine… Au point d’en pleurer… je ne pensais pas du tout que je pouvais à nouveau me sentir mal vis-à-vis de mon passé… J’aimerais tellement avoir justice pour toutes ces années volées, pour les conséquences que j’ai subis, les traumatises que ça continue de laisser… mais à chaque fois que je dois refaire quelque chose en lien avec mon passé, et bien je n’y arrive plus du tout, j’ai un gros blocage…
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Ah ok... il est pas du tout proche de l'heure où on se lève.
Pas du tout.
Ça fait environ 1h que je ressasse là, dans le noir, les idées noires de détestation pure.
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Ça ce sont les deux points rouges de la veille tv et box.
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Ça la lumière du volet roulant.
Plus en détail, derrière on verrait la rue, l'extérieur. Tous les gens qui dorment, dans les appartements autour. Je suis en banlieue parisienne. Je garde ma fille chez sa mère mon ex. En voyage de classe avec mon fils. Une de mes ex.
Ah j'ai trouvé comment donner plus de détail à ces photos dans le noir
Plus proche du volet, définition max, sensibilité max
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On se rapproche du volet, on voit presque derrière. De la folie cet appareil, on se rend pas compte. Une photo à 1/4 de seconde de temps de pause et elle reste nette.
Une idée...
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Nuit/ arbres de la rue/ dans l'interstice/ du volet pas complètement baissé
3h10.
Une heure que je fulmine. Ma fille dort. Bizarrement j'ai bien dormi
J'ai fait le tour de tout ce qui me fait chier. J'ai abouti à une prière perso. Vous savez, faire le tour... ces choses... trouver soi.
J'ai été je serai.
Et pendant ce temps y'a des... ça vaut le coup de donner un coup dans le soi.
'J'ai jamais osé plonger complètement', m'a dit un jour une collègue qui méditait, elle aussi. Le lâcher-prise, c'est comme se tuer. Ça fait l'effet d'une bombe. Ça donne envie de pleurer d'avoir été face à ça, seul.
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bonheurportatif · 10 months
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En juin, j’ai séché
1er juin (Je me suis réveillé une heure trop tôt, et rendormi trop peu longtemps.) (Je n'ai pas maigri.) J'ai bouclé une année d'ateliers devant une classe de collégiens modérément motivés. Ma chérie m'a acheté deux croissants. (J'ai eu le souffle court tout l'après-midi à cause des allergies.) Cadette a été acceptée dans tous ses vœux d'orientation. Ma chérie m'a fait remarquer que j'avais encore interverti Cadette et Benjamine dans les notes du mois précédent. J'ai à nouveau tout corrigé. J'ai lu Dimensions variables, de Pierre Escot et Hubert Renard.
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2 juin (J'ai passé une nuit étouffante.) Ma chérie a obtenu l'affectation qu'elle souhaitait. Je suis arrivé à mon rendez-vous à l'heure, à la minute près (mais essoufflé). Sous l'insistance du pharmacien, j'ai inhalé ma première dose de poudre directement dans l'officine. J'ai reçu Dissonances dans la boîte aux lettres. J'ai rattrapé une petite heure de sommeil. (J'ai été ensuqué tout l'après-midi.) J'ai somnolé une petite heure de plus. J'ai lu ce mot, "habitudinaire", dans Les Perfections. (J'ai eu la goutte au nez et le goût du sang dans la bouche, à trop éternuer.) (Ça s'est engueulé dans la rue, pour des histoires de bagnoles touchées.) J'ai cuisiné des petits pois à la sauce tomate et aux épices, avec des lardons de tofu fumé et des patates sautées. J'ai fini Les Perfections, de Vicenzo Latronico. 3 juin J'ai enfin passé une nuit complète. J'ai accompagné Benjamine et Cadette à la marche des fiertés. Je suis tombé sur un vieux copain parti vivre à Tahiti. Avec ma marinière, mes lunettes et mon bob, des jeunes manifestants ont été tout contents d'avoir trouvé Charlie. Junior nous a rejoint pour un bout de marche. Malgré la crème solaire, j'ai eu le cou chaud en fin de soirée. On a pris un verre en famille dans notre ancien quartier. (J'ai reçu les photos pour finir la mise en page d'un journal de classe. Reflets, cadrages, lumières... la photographe ne s'est pas foulée.) Nous avons ri au souvenir des passages des enfants aux urgences. (L'odeur de clope des voisins s'est insinuée jusque dans le salon.) 4 juin Je me suis décidé à me mettre en short. (La caisse rapide a bugué et il a fallu scanner à nouveau tous mes achats après les gens que je pensais doubler.) (Pour leur fête, j'ai écouté en stéréo ma mère et ma belle-mère ressasser les lieux communs habituels.) J'ai écouté monter l'orage. (J'ai cassé un verre.) (J'ai chassé les moustiques à coup de revue.) 5 juin (Je me suis réveillé en pleine nuit avec la gorge en feu.) Ma chérie a acheté des rouleaux de printemps végétariens. Junior a validé son année universitaire. Je suis tombé sur un vieil enregistrement des filles chantant et s'accompagnant au ukulélé. Emmanuel a confirmé sa venue pour le festival de cinéma à la fin du mois. On a élaboré des mini-plans pour assurer sa présence éditoriale sur le site. (Je me suis mouché toute la journée.) (J'ai eu la tête dans le coton toute la journée.) Je me suis ajouté un sirop pour compléter ma collection de médicaments du soir. J'ai éclaté quelques moustiques sur la tête d'Yves Bonnefoy en couverture du Matricule. 6 juin J'ai presque bien dormi. Mes deux narines sont redevenues conjointement fonctionnelles. (J'ai coupé devant une cycliste que je n'avais pas vue au stop.) J'ai fini un premier état de mon récit de séminaire. La chaleur et l'absence du moindre souffle d'air m'ont mis à la peine. J'ai retrouvé toute prête ma préparation pour l'atelier du soir. (J'ai renseigné une touriste égarée et quelques instants plus tard, j'ai réalisé que je lui avais donné de mauvaises indications.) L'atelier a été paisible. (Tous les symptômes de ces derniers jours me sont retombés dessus sur la route du retour.) 7 juin J'ai passé une très bonne nuit, et me suis réveillé avec un nez et une gorge presque en état de fonctionnement. J'ai accompagné Benjamine à vélo. J'ai vite trouvé une bonne âme avec qui discuter pour ne pas me sentir seul en attendant la réunion. J'ai salué Catherine, Charlotte, Carole, Renaud, Céline. (Mon ventre s'est mis à gargouiller.) J'ai papoté avec Céline et nous avons été les derniers à sortir. Tandis que nous discutions, on voyait des nuées de pollen passer devant les fenêtres. J'ai salué Martine et j'ai salué Édouard. Je n'ai pas travaillé l'après-midi. J'ai essayé de déboucher ma tuyauterie nasale en suçant des petits bonbons à l'eucalyptus. J'ai reçu un appel de ma mère pour me dire qu'elle avait fait une sérieuse réaction allergique au pollen.
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8 juin J'ai mis du temps avant de me mettre au travail. J'ai attendu la pluie. (Un de mes commanditaires m'a informé de sa volonté de réduire son volume de "wording".) J'ai relu, repris et terminé la mise en page de mon récit. J'ai senti, enfin, l'odeur de la pluie sur le sol chaud, et des effluves de chèvrefeuille. 9 juin L'orage a rafraîchi l'air. J'ai retrouvé Raoul et Viki. Nous avons réfléchi à de futurs projets éditoriaux pour la rentrée prochaine. Je suis tombé de fatigue à la sieste. Cadette a décroché l'appartement qu'elle convoitait. 10 juin Un son lointain de trompette, depuis l'école de musique, s'est fait entendre toute la matinée. Les locataires allemands ont quitté la maison d'en face. (J'ai été indécis tout le matin, ne sachant pas si j'avais envie d'écrire, de lire, ou de m'atteler à d'inévitables tâches domestiques.) J'ai tenté de compléter un dossier en ligne. J'ai enfin réussi à associer l'imprimante à mon ordi. J'ai consacré du temps à redonner une nouvelle forme à la "liste de mes travaux passés". (J'ai lâché l'affaire au "catalogue des actions proposées".) Ma chérie a apporté un légume de l'espace. J'ai lu Faits, lecture courante à l'usage des grands débutants, de Marcel Cohen. 11 juin J'ai nettoyé mon dossier "téléchargements". J'ai imprimé une nouvelle série de cartes postales. (J'ai mis trop d'ail dans l'houmous, mais ma chérie m'a dit que non, au contraire.) J'ai lu La voix sombre, de Ryoko Sekiguchi. J'ai lu le nouveau volume des Cahiers d'Esther, de Riad Sattouf. 12 juin J'ai fait des vocalises dans la voiture pour clarifier ma voix éraillée. J'ai signalé l'erreur de cotation d'un bouquin de la bibliothèque universitaire. J'ai signé pour deux mois d'exposition et une journée d'études à l'automne prochain. J'ai mangé un flan de légumes tout seul au resto. J'ai trouvé une carte Pokemon très rare sur le quai de la gare. J'ai avancé d'une case plusieurs tâches distinctes : un peu de boulot, un peu de santé, un peu d'école. J'ai appris le nom de la maladie des couilles pas descendues. Junior a changé de dizaine. J'ai éclaté un moustique sur la tête de Maurice Pons. 13 juin J’ai été pris dans un embouteillage. J'ai dû appeler à six reprises pour prévenir de mon retard. La musique d'attente du cabinet médical était digne d'une cérémonie d'obsèques. Je suis passé immédiatement, malgré mes vingt minutes de retard. J'ai encore avancé d'une case sur pleins de petites merdasses. Benjamine a eu une révélation tardive. Je me suis aspergé de vinaigrette. J'ai vu les tâches disparaître sous l'effet de la terre de Sommières. (J'ai oublié de prendre mon antihistaminique.)
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14 juin J'ai dormi comme un loir, je me suis réveillé sans réveil (avec le souffle voilé). J'ai plié la couleur, étendu le blanc. J'ai envoyé un premier travail, un second. Une amie a proposé de venir nous visiter (avec sa mère !) J'ai créé la liste des centaines de secrets recueillis ces deux années et j'ai entrepris de les classer par grandes familles : amour, sexe, famille, santé, affirmation de soi, dépréciation, envie d'en finir, confessions tardives, messages à faire passer. J'ai complètement oublié le rendez-vous d'orthodontie de Benjamine, jusqu'à ce que l'alarme me le rappelle (Benjamine avait oublié elle aussi.) Nous sommes arrivés pile à l'heure. (J'ai oublié le dossier de prise en charge.) (Nous sommes restés 5mn.) Cadette et ma chérie ont décidé de rester une soirée de plus sur l'île. J'ai croisé la voisine et sa fille et on ne s'est pas forcé à parler. (Je me suis lancé dans une recette plus longue que nos appétits.) (J'ai pris la mauvaise poêle et mes patates ont collé dans le fond.) Je me suis souvenu de la formule du périmètre du cercle.
15 juin J'ai poursuivi mes diverses tâches à petits pas. J'ai pris mes premières marques pour les deux expos de la rentrée. J'ai suivi de loin la sortie d'appartement de Cadette. J'ai résilié les contrats. J'ai tenté d'intercéder auprès d'un prof pour Benjamine. (J'ai servi trop de chili.) Emmanuel m'a appelé en m'intimant de ne surtout pas poser de question et de lui rappeler sur-le-champ le prénom de Benjamine. Puis il a raccroché. 16 juin En moins d'une heure, j'ai successivement eu en tête la Symphonie n°3 de Brahms, Dancing Queen de ABBA, la vieille pub pour Skip "il a la formule" et Otto Box de Dominique A. J'ai joué au détective privé pour trouver l'identité d'un journaliste local. J'ai profité d'une opportunité pour reprendre contact avec une ancienne connaissance islandaise. Anne-James Chaton a mis en ligne deux nouveaux titres. (J'ai fait trois fois le tour du parking sans savoir si je devais en sortir.) J'ai trouvé une place dans une petite rue. (Dans le hall d'accueil, j'ai vu une femme emmerder un tout petit môme super sage et qui ne demandait rien, et lui reprocher ensuite d'être un pleurnichard.) (Le bureau de mon rendez-vous sentait fort le tabac froid.) J'ai saisi la perche que m'a tendue la connaissance islandaise pour un futur échange de maison. J'ai reçu confirmation de la résiliation de la box de Cadette, c'est la première fois que ça se passe aussi simplement. J'ai senti la terre trembler. (J'ai passé la soirée happé par des vidéos à la con.) 17 juin J'ai été réveillé à deux reprises, une première fois par le cacardement des voisines en goguette, une deuxième fois par la réplique du séisme. Je me suis levé avec Baby alone on Babylone, de Serge Gainsbourg en tête (la 3eme Symphonie de Brahms, mais avec des paroles). J'ai signalé un problème de lisibilité sur la newsletter de l'INA. J'ai fermé la baie vitrée au réveil des voisines. Au loin, j'ai entendu La Vie en rose joué par un duo de trompettes dissonantes. (Ça a été le va-et-vient des estivants locataires toute la journée.) J'ai lu L'amant, de Marguerite Duras, que je n'avais jamais lu. (À deux rues d'ici, un groupe amateur a joué Knocking on heaven's door.) J'ai regardé mon seul match de rugby de l'année. 18 juin (Le percolateur n'a pas percolé.) (J’ai projeté du café sur mon tee-shirt en soufflant dans la buse.) (Une tornade ménagère est passée.) J'ai lu Une trop bruyante solitude, de Bohumil Hrabal. Pour la troisième fois cette année, j'ai bu de l'alcool. 19 juin J'ai lu ce mot, "ébrieux", dans Mémoire de fille, d'Annie Ernaux, que j'ai fini au matin. J'ai eu une réponse de l'INA, qui va corriger son problème de lisibilité. Une matinée de lectures inspirantes, au gré du web. J'ai travaillé mollement, me contentant d'envoyer quelques mails. J'ai remonté la rue avec Benjamine en marchant au pas. J'ai fait quatre passages à la supérette. J'ai remonté la plage avec Benjamine en marchant au pas. Les filles ont fait des ricochets avec des méduses. (Nous avons passé la soirée à éclater des moustiques.)
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20 juin J'ai proposé d'organiser différemment les ateliers de l'an prochain au collège. J'ai récupéré Benjamine sous une pluie battante. Les orages nous sont passés dessus. J'ai travaillé (très laborieusement) assis sur une balle gonflable. (Le peu de réactivité de mes correspondants finit par me mettre lentement sous pression.) Je suis tombé à deux reprises, et dans deux textes distincts, sur ce mot, "corydrane", que je n'avais jamais lu auparavant. Je suis allé marcher sur la plage jusqu'au port. J'ai méticuleusement marché sur les coquillages pour les entendre craquer. J'ai mordu dans mon premier abricot de l'année, (encore trop acide). 21 juin (On m'a appelé pour m'engueuler sur le choix d'un sujet d'article. J'ai dû expliquer que ce n'était pas mon choix.) Je me suis endormi au soleil avant le déjeuner et ce n'était pas délibéré. En pensant ne survoler que les premières pages, j'ai lu d'une traite La Place, d'Annie Ernaux. J'ai (peut-être) levé un lièvre. J'ai rejoint les filles sur la plage. Je me suis endormi avant le dîner et ce n'était pas délibéré. Je me suis couché avec La Grenade, de Clara Luciani, dans la tête. J'ai sauté mon tour d'antihistaminique. J'ai été fatigué toute la journée. 22 juin J'ai voulu acheter Libé en kiosque -- pour la première fois depuis longtemps -- mais j'ai appris que le marchand n'en recevait même plus. Je me suis prêté à ce petit jeu, qui m'est toujours déplaisant, de l'interview face caméra. J'ai salué Raoul au loin qui prenait un café. J'ai emprunté un vélo dont les vitesses n'arrêtaient pas de sauter. J'ai aperçu André marcher avec une béquille. J'ai salué Isabelle depuis mon vélo. J'ai feuilleté, chez le libraire, deux livres repérés en ligne, mais ils m'ont finalement parus bien trop érudits pour que je les achète. J'ai arrangé le coup pour le dépôt de bouquins d'Emmanuel. J'ai salué Sandrine et Pascale depuis mon vélo. J'ai vu un peu trop tard, en m'engageant dans le rond-point, que le feu venait de passer au rouge. (Je suis passé au rouge.) J'ai vu un vieux monsieur en très chic pyjama de soie traverser la route à petits pas avec une bouteille de Coca dans les bras. Je suis tombé sur ce mot, "appondre", dans Finsternis. En lisant Finsternis, j'ai pensé que c'était un bouquin pour Oscar. (Les gars du chantier d'à côté ont poncé tout l'après-midi.) J'ai lu ce mot, "satiation", dans Finsternis et j'ai fini Finsternis, de Louis Loup Collet. Les contacts pour mes articles ne se sont manifestés qu'aujourd'hui. 23 juin (J'ai reçu un appel important pile au moment où je devais partir.) (Il y avait quelqu'un devant le QR code pour valider mon titre de transport sur le quai de la gare.) (Il a fallu que je m'y reprenne à plusieurs reprises pour obtenir un scan net.) J'ai salué Anne qui ouvrait la librairie. J'ai déposé le bouquin d'Emmanuel chez l'autre libraire. J'ai salué Doria et Géraldine. J'ai interviewé une élue qui n'avait -- littéralement -- plus de voix. Anne m'a offert un bouquin. J'ai salué François à sa terrasse habituelle. J'ai foutu le bordel dans les marinières pour trouver ma taille. J'ai immédiatement changé de banc quand j'ai vu les pigeons au-dessus de celui sur lequel je venais de m'asseoir. J'ai bouquiné à l'ombre des grands pins. J'ai vu un homme imiter Kevin Costner imitant les bisons dans Danse avec les loups ("tatanka !"). Un homme remonter très lentement le mail sur une trottinette à bout de souffle. Nous avons pique-niqué dans le parc et c'était sympathique. J'ai accompagné Benjamine à une fête de village. Nous sommes rentrés à vélo, soleil couchant, marée haute. Toutes dynamos hurlantes. J'ai supprimé les réveils programmés du temps scolaire. 24 juin J'ai lu Les émigrés du fleuve Amour, de Patricia Chichmanova. J'ai remis un semblant d'ordre dans mes documents et dossiers. J'ai entendu la fanfare au loin. (Je me suis trouvé face à une longue série de sens interdits disposés temporairement pour l'animation du week-end.) (Je les ai tous pris.) On a fait entrer en une fois tous les meubles à déménager dans la voiture. Notre voisine est venue nous porter des herbes aromatiques exotiques. J'ai senti la petite feuille de basilic viet me piquer la langue. J'ai préparé une nouvelle salade avec des patates et des cœurs d'artichaut. (J'ai entendu la fanfare au loin jouer exactement le même répertoire que ce matin.) Je n'ai pas réussi à résoudre le problème de mise à jour du smartphone de Cadette. (Le smartphone n'a pas voulu s'éteindre.) 25 juin (Le problème du smartphone ne s'est pas résolu par magie dans la nuit.) J'ai pris mon premier bain de mer (tardif) de l'année. J'ai cuisiné le basilic viet dans une nouvelle salade. On a joué au Pendu en fin de repas. Je me suis installé dans le patio pour profiter du courant d'air. J'ai continué à mettre de l'ordre dans mes dossiers. J'ai essayé une nouvelle salade avec du tofu au citron confit et gingembre. (J'ai cassé coup sur coup un petit ramequin d'inspiration asiatique que nous possédions depuis des années et, presque aussitôt après, une petite soucoupe assortie.) (Je ne l'ai pas dit et j'ai repris ma vaisselle.) J'ai rigolé avec les enfants sur un jeu vidéo projeté sur le mur.
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26 juin J'ai mangé un croissant. J'ai remis tous mes articles à l'heure, in extremis. J'ai dû somnoler un peu en écoutant le podcast de Dominique A. J'ai accompagné Cadette de réparateur en réparateur pour son smartphone, en perdant en standing à chaque étape mais en gagnant incontestablement en compétences. J'ai visité le chantier voisin. (J'ai reçu entre-temps de nouvelles commandes.) (Pas le temps de souffler.) J'ai découpé des petits ronds dans la pâte à l'emporte-pièce. J'ai réussi de très bons chaussons ricotta-feta-menthe. J'ai fini le pot de ricotta. Le bruit des vagues de la marée montante a bercé ma chérie. J'ai lu Mon corps de ferme, d'Aurélie Olivier. J'ai éclaté l'abdomen d'une moustique femelle avec Pourquoi les filles ont mal au ventre, de Lucille de Pesloüan, le premier livre qui m'est tombé sous la main. 27 juin J'ai lu ce mot, "éristique", dans un article de Slate. J'ai rédigé la newsletter du festival et elle a été validée presque aussitôt. J'ai reçu les journaux réalisés par les collégiens pendant nos ateliers. Les gars du chantier d'à côté ont travaillé sur la façade et ils étaient bruyants. J'ai rédigé un article sur le car du futur, qui sillonnera bientôt la pampa locale sans chauffeur. J'ai accompagné Cadette chez le dépanneur pour récupérer son smartphone débloqué. On s'est serré à quatre dont deux compte-double dans la minuscule boutique. Le magicien nous a demandé 20 balles. (Il a oublié de nous rendre la carte SIM.) J'ai accompagné Cadette chez le dépanneur pour récupérer sa carte SIM. J'ai reçu des nouvelles du paiement de mes ateliers : il va bien, il est sur la route. J'ai joué de la mandoline à mon chou. On a mis une petite claque aux myrtilles. J'ai écouté ma musique au casque à fond dans le noir en éditant quelques nouvelles cartes. 28 juin Voiture ? Train ? Vélo ? Vélo. (J'ai fait demi-tour après deux minutes parce que j'avais oublié mon portefeuille.) Et demi-tour aussitôt après, me souvenant l'avoir mis au fond de mon sac. J'ai pédalé ardemment pendant 40 mn et suis arrivé avant le dernier coup de 11h. J'ai poireauté 10 mn en terrasse avant de découvrir que Charlotte m'attendait à l'intérieur du bar. J'ai reconnu Camille, très lointaine connaissance, qui m'a reconnu en retour. Je suis passé récupérer le livre d'Emmanuel à la librairie mais il n'avait pas encore été entré dans le système informatique. J'ai croisé Christine. Je suis passé chercher une salade mais il n'y avait plus de salade. J'ai demandé ce qu'il y avait comme wrap mais il n'y avait plus de wrap. J'ai cherché un îlot de fraîcheur pour manger ma tourte aux épinards mais je n'en ai pas trouvé. J'ai mangé dans le parc. J'en étais à lire, paisiblement, l'Éloge des vertus minuscules, dans un transat ombragé du parc, en attendant l'heure de mon rendez-vous, quand j'ai vu passer la silhouette ténébreuse d'un pilote de monoroue, harnaché de cuir, intégralement casqué. J'ai récupéré deux BD d'une autrice que je vais interviewer. Je suis reparti pour 40 mn de vélo sous le soleil. 29 juin J'ai vu une jeune danseuse faire des pointes en baskets à l'arrêt de bus. J'ai mangé mes croissants face aux tours du Vieux-port. J'ai consolé Benjamine dans le couloir de l'orthodontiste. J'ai tenté de m'isoler des bruits de chantier des gars d'à côté. Je n'ai pas vraiment lu, pas vraiment travaillé. Je me suis baladé virtuellement à Plymouth et j'ai retrouvé le pub près duquel un copain s'était fait chier dessus durant notre séjour linguistique. Je me suis baladé virtuellement à Paignton mais je n'ai pas retrouvé le salon de thé-cafétéria d'où notre petite bande d'ados français bruyants s'était fait virer. J'ai rédigé un article unique. J'ai chargé la voiture pour l'emménagement de Cadette demain. 30 juin (Il y avait un truc pas bon dans mon muesli.) (Je l'ai mangé quand même.) Je n’ai rien fait de la matinée, à part une lessive de draps. Ma demande pour proposer des ateliers a été acceptée. J’ai dérouillé freins et vitesses du vélo de Junior et regonflé ses pneus. L’odeur de la pluie sur le sol chaud m’a saisi en sortant de la supérette. Le train d’Emmanuel est parti avec 50mn de retard. (La malédiction du “Vendredi soir 17h” a encore frappé : j’ai reçu la matière brute de mon pensum délibératif mensuel alors que je me pensais en week-end.) J’ai retrouvé Emmanuel sur le parvis de la gare. Il est tombé une minuscule pluie fine. Je n’ai pas vu Mariane, Eric et Antoine, qui m’ont arrêté dans ma marche. Emmanuel nous a couverts de livres. J’ai dit que je serai présent à la copinade annuelle de ma chérie et je me suis coupé toute possibilité de retraite. (Je n’ai pas trouvé de photos pour la publication mensuelle de mon journal.) (Ni de titre.)
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processusmonomaniak · 8 months
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La saison 2 d'Euphoria est un miracle. Après un début magistral, on pouvait craindre que la suite ne ressasse les mêmes thématiques avec moins d'inspiration. Alors oui Euphoria creuse son singulier sillon de Dark Teenager Story, mais en le complexifiant et en approfondissant son univers. Tout se brise pour se reconstruire, et c'est une fois de plus aussi magnifique à voir que terrible à supporter. Euphoria est une leçon d'humanisme en montrant paradoxalement les pires fêlures de l'âme humaine à l'âge fragile où toutes les normes sont redistribuées avant d'être choisies pour de bon pour revêtir pour de bon le rôle qu'on s'est choisi pour vivre de son mieux dans notre modèle social. Les larmes montent aux yeux, on est soufflé par le jeu dingue de Zendaya et on écoute religieusement la musique de Labrinth. Le double final se permet même une mise en abyme très casse-gueule mais qui réussit son tour de force sur tous les plans. Mais comment vont-ils faire pour faire aussi bien avec une saison 3 ?
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bitume · 8 months
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Elle ressasse son enfance
La violence
De sa mère
Elle raconte
Au café
Avec ses amies
Les us et contournements de la tristesse.
Elle périclite
Et son clito délaissé
Ses seins repassés
Usage des cultures
Justice des incarnations
du Vice
du Vide
tout se retourne en terre.
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claudehenrion · 5 months
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Le Gorafi
Le Figaro d'hier (le jeudi 16 novembre 2023) étalait fièrement, sur sa première page, un titre qui m'a presque donné la nausée : ''Ces mineurs qui basculent dans le terrorisme islamique'', avec une suite du même tonneau : ''Depuis le mois de janvier, plus de la moitié des mis en cause dans de telles affaires (NDLR - en français : le terrorisme islamique, et rien d'autre) ont moins de 18 ans. Si ce phénomène (même ''traduction'') remonte au début des années 2010, il s'accentue et inquiète les spécialistes''. Cette logorrhée est consternante !
Osons une expression dite populaire : ''Faut oser, tout de même'' ! Car pas un seul mot de cette fausse philippique n'est acceptable. D'abord et par définition, les ânes bâtés qui découvrent aujourd'hui cette situation ne peuvent en aucun cas prétendre au titre de ''spécialistes'' : tout cela était visible depuis dix ou quinze ans, et nous étions un nombre certain à le répéter à longueur d'écrit ou de parole publique (Rien qu'en ce qui me concerne, moi qui suis une goutte d'eau, je tiens à la disposition de qui le voudrait les nombreuses ''mises en garde'' que j'ai publiées dans pas mal de périodiques puis sur ce Blog, et que j'ai répétées à l'envi dans encore plus de conférences dans de nombreux cercles, depuis des décennies et devant des auditoires très variés...
Avant d'aller plus loin, il faut insister sur une idée-force qui est devenue un descriptif des temps actuels : personne n'a le droit de dire ''On ne savait pas'' : c'est refuser de voir le nez au milieu de la figure. (NDLR – vous me direz que entre le covid, l'Ukraine et le Moyen Orient, on sait ce que camoufle souvent le mot spécialiste ou expert : le vide, le néant... ou la désinformation !).
Quant au reste de cette bouleversante ''breaking news''... je ne sais pas s'il faut penser à un gag, à du ''foutage de gueules'', à un étalage de bêtise concentrée, ou à un aveuglement systémique... Mais réveillez-vous, ô membres de la con-frérie (je ne peut me résoudre à ne pas écrire ça en deux mots !) des journalistes myopissimes (ou ''de gauche'', c'est la même chose) ! Tout le monde sait ça (aux variantes près : devrait savoir/ fait semblant de ne pas savoir / veut absolument oublier / sait, mais déteste l'idée... etc !) : le temps, par notre faute, joue en faveur de ce basculement de la normalité vers l'anormalité, de la raison vers la folie et, en fin de compte, de la vie vers l'islamisme...
Cela fait des décennies que des esprits malfaisants tentent de nous persuader que nous devrions avoir honte d'être ''blancs'' (ce seul critère étant la preuve, ressassent-ils, de notre culpabilité ontologique, de notre racisme congénital -c'est un comble !- et de notre islamophobie chronique). Au début de cette mode mortifère, sous Chirac par exemple, c'était ''à bas bruit'', comme ils disent (NB – il faut reconnaître que c'est une des rares mauvaises idées que Mitterrand n'ait pas mise en œuvre). Sous Sarkozy, la France a semblé faire une courte cure de bon sens, mais avec le retour de l'idéologie de gauche, Hollande a pu s'en donner à cœur joie, et la présence au gouvernement de 2 ou 3 ministresses vraiment mal intentionnées envers la France a accéléré le mouvement... qui a acquis ses lettres de noblesse avec Macron. Là, ce n'était plus des ministres, c'était le chef suprême, qui donne le ''LA'' !
Et il faut reconnaître à notre Président de la constance pour décrire une France (a)- nulle(elle n'aurait, d'après lui, même pas de culture, seule nation au monde à être dans ce cas !), (b)- coupable, car la colonisation serait un ''crime contre l'humanité'' (sic ! Il faut lui acheter des livres sur la Shoah, sur le goulag, sur le lao-gaî, sur les tortures du FLN, sur Daesh et l'EI, sur les khmers rouges, sur le sort de nos pauvres Harkis, etc...), (c)- et des français ''gaulois réfractaires''(sous-entendu : à ce qu'il imagine être le progrès, qui n'est que la perte de l'âme), et paresseux (ils seraient même incapables de traverser la rue !)... Bref, un peuple auquel personne n'aurait envie de s'identifier, dans un pays qui n'est que vices, mensonges, erreurs, vols, tortures, abus, fautes, et décadence, ontologique elle aussi...
Au lieu de s'étonner (et, pour les occupants de nos palais nationaux, de ''péter'' de trouille –pardon, mais c'est le seul mot qui me vient devant leurs réactions tremblotantes face au mot ''islam'' qu'ils n'osent même plus prononcer-- sur l'évolution structurellement anti-française d'une partie (en augmentation constante, mais ça non plus, il ne faut pas le dire) de la jeunesse d'origine ''arabe'', qui vit dans des enclaves où c'est la Charia'a qui est la seule loi et où ''la République'' ne s'aventure plus tout en affirmant le contraire, nos dirigeants feraient bien mieux –(1)- de faire leur mea culpa(eux seuls, avec leurs mensonges éhontés, sont responsables de la situation qu'ils déplorent) et (2)- de changer de discours et de se mettre enfin à dire la vérité : pas plus qu'on n'attrape les mouches avec du vinaigre, on ne fera aimer la France en la rendant –et mensongèrement, en plus-- détestable.
Or –on doit le déplorer-- le jeu favori de notre Président semble être d'aller critiquer la France, son œuvre magnifique, et les français, dans les diverses capitales de nos ex-colonies, et à Alger tout particulièrement, où les enragés boivent du petit lait... alors que aucun de ces pays n'avait existé avant notre présence et qu'aucun n'aurait jamais existé sans elle... et qu'ils nous le reprochent aujourd'hui. Il semble adorer taper sur l’œuvre grandiose de nos colonisateurs, ces véritables géants d'une véritable épopée : la construction ex nihilo de dizaines de pays, de sentiment patriotique créé de la main du colonisateur, de drapeaux et d'hymnes nationaux (un exemple qui me touche au cœur : le An-našid Al-waṭani, l'hymne national marocain (= le berceau des hommes libres. Tout un programme !), a été composé par le capitaine Léo Morgan, chef de musique de la ''Garde noire'' du sultan, sur ordre du Maréchal Lyautey lui-même)... ''Crime contre l'humanité'', avez-vous dit, Monsieur le Président ? Mais qu'est-ce qui peut vous faire inventer de tels bobards, grands dieux ?
Car il ne faudrait pas, non plus, oublier les hôpitaux, les routes, les infrastructures, les écoles, les aéroports, les dispensaires, le niveau de vie des populations, l'arrêt brutal d'un esclavage endémique... et l'industrialisation (exemple : les statuts de toutes les grandes sociétés qui ont permis au Maroc moderne d'être ce qu'il est –chemin de fer, autocars, phosphates (premier pays au monde, ''Excusez du peu'' !), etc--... ont été rédigés par mon Père, premier notaire du Maroc et ami de Lyautey, et n'ont pas été changés depuis !). Tu parles d'un ''crime contre l'humanité'' !
Ah ! Si on veut chercher la petite bête, on va pouvoir effectivement trouver des exactions, des brutalités, des malversations... mais en quantités guère supérieures à ce que pratiquent, en permanence, le reste de l'humanité et la France, de plus en plus mal classée en ce qui concerne les atteintes aux personnes et la corruption ! Il était cent fois moins dangereux pour un ''colonisé'' de se promener dans son pays soumis à la Pax franca qu'il ne l'est à un ''blanc'' de se balader dans n'importe lequel des quartiers ''libérés'' de notre férule –à les en croire.
La question suivante est, évidemment : ''Au nom de quoi l'entreprise coloniale devrait-elle être la seule occupation humaine à ne pas connaître le péché ?''. On se demande où nos énarques, dont l'inculture abyssale –et même encore plus sale que ça, si j'ose ce mauvais jeu de mots-- est tellement biaisée à gauche, ont pu trouver les bobards qui forment la relecture malhonnête de l'histoire qu'ils nous imposent... et qui ne peut nous mener –et l'Europe, voire le monde, avec nous--, qu'à une ''méga cata'' de taille XXL... vers laquelle nous sommes en route, hélas !
Et le Figaro, décidément digne de son pastiche le Gorafi, de s'étonner de découvrir, avec un petit demi-siècle de retard, une des conséquences ''énièmes'' d'un drame qu'il a largement co-contribué à fabriquer en ne hurlant pas d'horreur à chacun des dérapages volontaires de nos nuls... qui refusent, encore et toujours, de désigner nos ennemis par leur nom et nos perspectives –sombres, toutes-- comme elles devraient l'être. Pour rester dans le langage parlé ''on est mal barrés'' !
H-Cl.
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privacy-of-the-wolf · 9 months
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Je sais que les hormones me jouent des tours. Que les idées noires, les pensées grises, souvent sont de leur fait. Il n'empêche.
Je m'éveille, taciturne. Je fixe le plafond en respirant lourdement, et ça crépite comme un orage sur le point de déferler.
Je vieillis. Les cheveux blancs, les cernes bleues, les éclairs violacés qui tonnent sur mes jambes. J'ai vendu au rabais mes plus belles années. Comme je m'en veux. Il ne faut pas croire ceux qui disent que la trentaine est la fleur de l'âge : c'est faux. Ce n'est pas pour rien qu'on mourait à cet âge-là. Nous ne sommes pas faits pour vivre plus vieux.
Je ne veux pas voir mon reflet aujourd'hui. Je ne veux pas voir le ciel non plus. Rester dans cette chambre qui n'est pas la mienne, dans l'obscurité, à ressasser mes souvenirs, à me poser des questions qui n'auront jamais de réponses. Je veux rentrer chez moi, noyer tout cela dans des occupations futiles mais qui ont l'avantage de me vider la tête.
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oui-joyce · 9 months
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On ressasse le passé... on a pas grand'chose d'autre, c'est vrai. Mais pourquoi ne pas se préparer à demain, lui offrir l'ouverture que peut-être'il attend ?
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