Bignone
Bignone, allons voir si la pose
Qui au jardin le recompose
Son rôle de pampre au soleil,
Est bien pendue et décorée,
Emplie de ses fleurs colorées
Et ses brins vautrés sur la treille.
Là ! voyez comme elle est tenace
Bignone, elle a reçu l’audace,
La pergola boude ses gloires !
Ô vraie meurtrière Nature
Puisque ces belles fleurs perdurent
En serpentins juste accessoires !
Donc, si vous me croyez, Bignone,
Tant pis si vos tiges couronnent
Ensemble à travers tout l’été,
Veuillez, veuillez tenir promesse :
Comme assez de fleurs le délaissent
Et là retenir vos bouquets.
/ Fabienne PASSAMENT. 2023
Pastiche de l'Ode à Cassandre. Ronsard. 1550
28 notes
·
View notes
Voilà venir encore la saison des soupirs
Lents espoirs au long des grands torts
Questions insondables sur la mort de l'avenir...
Au fond de mon ire, me reste parfois encore
Un soupçon de joie et un reste de riens
Petits riens que la vie fait et défait si bien
Qu'ils deviennent pour jamais ce que sera demain.
14 notes
·
View notes
Cher hiver,
Sache que je ne t’aime pas.
Ta nuit, ta pluie, ton gris, ton froid. Tout ça me rend presque totalement imperméable à tes charmes.
Pourtant tes quelques flocons de neige, tes chocolats chauds, tes feux de cheminée, tes gros pull tout doux, sont des choses que j’adore.
Mais tes pluies glaciales incessante, ton soleil qui se lève bien trop tard et se couche beaucoup trop tôt, tes journées toutes grises, ton vent cinglant et tes arbres nus et moroses font que je n’arrive pas à t’aimer, que j’ai même du mal à te supporter.
Oui, parfois ton ciel est bleu, dénué de tout nuage, parfois ton soleil brille et ses rayons viennent un peu illuminer et réchauffer ton ambiance si froide et si morne. Mais ça ne suffit pas.
Comme les autres saisons, tu as trois mois pour toi et même si février est un peu plus court que les autres, j’ai toujours l’impression que tu dures mille ans, que tu ne t’arrêteras jamais. Dès janvier, je ne ne crois plus au printemps.
Tu me rends triste et me vide de toute énergie. Moi qui adore me lever tôt, du moins avec le soleil, tu me donnes envie de dormir toute la journée, voire de rejoindre mon lit mi-décembre et de ne plus en sortir avant les premiers rayons de soleil doux de mars.
Je crois que si, comme beaucoup d’autres êtres vivants sur cette planète, je te passais à hiberner, je m’en porterai beaucoup mieux. Il n’y a rien de plus fatigant que ces journées sans lumière que je passe avec toi, hiver.
Et puis, maintenant que je fais des vidéos, tes nuits qui tombent très tôt et qui ne se lèvent jamais vraiment me frustrent énormément, car tes journées sans soleil rendent toutes mes images toutes tristes et lugubres, alors que moi, je voudrais partager de la chaleur, de la lumière et de la joie.
Alors oui, c’est vrai, les journées de neige ont quelque chose de magique. Un silence si apaisant. Mais tu n’as plus assez de flocons pour en recouvrir les pleines et les vallées plus que quelques jours par an. Je sais que ce n’est pas de ta faute et que toi non plus, tu ne maîtrises pas la météo. Mais tout de même, il fut une époque où je t’aimais pour les batailles de boule de neige, pour les premières traces de pas déposés sur ton manteau blanc après une nuit de neige. Je t’aimais pour ces matins de calme et de paix qui surgissaient lorsqu’en ouvrant rideaux ou volet, on découvrait que notre paysage s’était totalement fait recouvrir de blanc.
Tant pis, les glissages en luge se feront un prochain hiver peut-être.
En attendant, je prends mon mal en patience, je compte les jours avant le printemps, avant les journées douces et ensoleillées, avant les fleurs et les feuilles qui sortent, avant les oiseaux qui reviennent d’on ne sait où.
Ne m’en veut pas si je ne t’aime pas hiver. Si je ne t’aime plus. C’est juste que tu me rends triste et déprimée et qu’au bout de seulement quelques jours passés avec toi, je me languis tant du printemps et du beau temps.
D’ailleurs j’espère qu’il arrivera bientôt, plus tôt que prévu, avec son énergie, sa chaleur et ses journées douces, que je passerai allongée dans l’herbe ou au milieu des fleurs qui grandissent.
14 notes
·
View notes
L’automne a beau
se parer de mille couleurs, il
n’en est pas moins la saison où tout
se meurt, la saison des défunts, celle
des tristes souvenirs, du chagrin
et de la douleur…
V. H. SCORP
64 notes
·
View notes