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#thérapie de conversion
inforjeuneswaterloo · 2 years
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Les thérapies dites "de conversion" sont des pratiques qui visent à changer, supprimer ou éliminer l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression de genre des personnes LGBTQI+. Leur interdiction fera suite à une résolution du Parlement européen qui demandait aux États membres de l’UE d’introduire une législation visant à mettre fin à ces pratiques de conversion dans les meilleurs délais. Très récemment, l’Allemagne, la France ont introduit la criminalisation de ces pratiques.
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t-news-pastille · 2 months
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Actu trans de janvier 2024
On a commencé l’année avec des personnes trans qui ont déposé un recours auprès du tribunal judiciaire de Lyon, en France, pour dénoncer un refus de prise en charge de leurs soins par la Caisse nationale d’assurance-maladie et 5 caisses primaires d’assurance-maladie. On verra ce que ça donnera.
Résultat du remaniement gouvernemental, Gabriel Attal a nommé, entre autres ministres douteux…, Aurore Bergé au poste de ministre de l'Égalité et à la lutte contre les discriminations.
Pour rappel, Bergé a activement milité contre le mariage pour toustes et contre les droits des personnes trans et intersexes.
On se souvient de son vote contre l’interdiction des mutilations des enfants intersexes. De son vote pour l’exclusion des personnes trans dans le cadre de la loi PMA. De son amendement visant à exclure explicitement les personnes transmasculines de la constitutionnalisation de la protection au droit à l’IVG. Et également, de son rendez-vous avec Moutot et Stern, 2 transphobes issues de l’extrême-droite française, qu’elle a reçu avec je cite « écoute attentive et compréhension ».
Toujours en lien avec le gouvernement, Macron nous a pondu une pseudo-conférence de presse XXL où il s’est mis à parler de « réarmement démographique ». (Comme le bon petit viriliste qu’il est...)
Vous allez me dire : « en quoi est-ce que ça concerne les personnes trans Thomas ? On n’est mentionné·es à aucun moment. » Et vous avez tout à fait raison !
Cela étant dit, les termes employés ont quand même tendance à déclencher une sonnette d’alarme chez moi. Et je ne peux pas m’empêcher de me dire que, quand une personne au pouvoir commence à utiliser un champs lexical de ce type, ça ne sent pas bon (du tout) pour le droit des personnes minorisées (femmes, comme personnes queers de manière générale) à disposer comme bon leur semble de leur corps.
On flirte dangereusement avec des idées et des politiques anti-IVG, natalistes, fascistes et plus largement de contrôle.
Et je rappelle quand même qu’il y a peu de temps, le gouvernement a remanié le texte pour la constitutionnalisation du droit à l’IVG (d’où les personnes trans ont été– je ne vais pas dire exclues parce que ce n’est pas entièrement ça – mais on n’y est pas inclus non plus hein.). Et où le terme de « droit » à été changé par le mot « liberté ».
Donc… Ça sent pas bon. Et – je vais sortir du cadre de la pastille de news pendant 10 secondes mais - franchement si vous êtes sûr·e de vouloir vous faire stériliser, je serai plutôt d’avis de ne pas trop tarder à prendre rendez-vous. Parce qu’il n’y a pas de garantie que ce droit là soit encore là dans quelques mois ou années.
L’activiste anti-trans britannique, Posie Parker, s’est mise à vendre un calendrier transphobe pour l’année 2024. Ce dernier est intitulé "He's a Man!!" et utilise de manière non-autorisée l’image de plusieurs femmes trans.
Malgré sa conception médiocre – puisqu’il comporte notamment une erreur en ne tenant pas compte que nous sommes dans une année bissextile avec 366 jours -, il est déjà en rupture de stock.
La Gender Plus Hormone Clinic au Royaume-Uni a reçu l'approbation de la Care Quality Commission pour devenir la première clinique privée offrant un traitement hormonal aux jeunes trans de 16 ans et plus.
La clinique offrira également un soutien psychologique en matière d’identité de genre aux jeunes qui sont en questionnement sur leur identité de genre.
Les consultations pourront se dérouler en personne ou en distanciel via Zoom, facilitant ainsi l'accès aux soins pour les ado trans qui sont confronté·es à des listes d'attente assez énormes.
En Indonésie, des centaines de femmes trans pourront voter pour la toute première fois aux élections le 14 février, après avoir obtenu des cartes d'identité KTP grâce à un accord gouvernemental qui a facilité l'accès des personnes trans à ces documents essentiels.
Cette initiative a été soutenue par le groupe de défense des droits LGBTQ+ Suara Kita, basé à Jakarta, qui a aidé des centaines de femmes trans à obtenir leurs cartes d'identité.
Pour beaucoup de personnes trans en Indonésie, l'obtention d'une carte d'identité est un défi assez majeur. Le fait de ne pas en avoir, les prive de l'accès à des services publics essentiels comme le fait d’aller chez le médecin, ouvrir un compte bancaire mais aussi, avoir la possibilité d’aller voter.
Bien que les cartes d'identité délivrées mentionnent toujours leur deadname et le genre assigné à la naissance, cette avancée est considérée comme un changement significatif, offrant aux femmes trans non seulement une vie quotidienne facilitée, mais aussi une voix politique lors des élections. Chose toujours bonne à prendre !
Le Président de la République du Portugal, Marcelo Rebelo de Sousa, a promulgué le décret visant interdire les thérapies de conversion.
Cet acte est désormais puni d’une amende ou d'une peine pouvant aller jusqu'à 3 ans d’emprisonnement. Les peines sont alourdies si les crimes sont commis par plus d'une personne, si la victime a moins de 14 et 16 ans, ou s'il s'agit d'une personne particulièrement vulnérable, entre autres situations.
Toute personne reconnue coupable de ces délits peut également se voir interdire d'exercer des fonctions impliquant des contacts réguliers avec des mineur·es et d'assumer la prise en charge d'un ou une mineure, qu'il s'agisse d'une adoption, d'un placement familial ou d'un autre type de garde, pour une période comprise entre 2 et 20 années.
En Slovaquie, la ministre de la culture ultra-nationaliste Martina Simkovicova a annoncé qu'elle cesserait de financer les associations qui défendent les droits de la communauté LGBTQ+. Elle en a profiter pour qualifier ces associations de "parasites".
Le gouvernement sud-coréen envisage d'intégrer les femmes trans dans son service militaire pour remédier à une pénurie d'effectifs, en assouplissant ses critères d'admissibilité.
Avec cette proposition du Ministère de la Défense nationale, les femmes trans n'ayant pas suivi plus de 6 mois de traitement hormonal ou souffrant de dysphorie de genre sans traitement hormonal régulier pourraient être assujetties à un classement de grade 4, les obligeant alors à effectuer un service alternatif après une formation de base avec leurs conscrits masculins.
Cette révision suscite des inquiétudes quant à une possible discrimination accrue à l'égard des personnes trans au sein de l'armée.
Selon les informations, Séoul justifie cette mesure en croyant que les femmes trans pourraient accomplir un service supplémentaire en l'absence de dysphorie de genre sévère (quoique cela veuille dire...).
Ce service supplémentaire est une exigence générale en Corée du Sud, obligeant toutes les personnes reconnues comme hommes valides [sic] à servir dans l'armée pendant au moins 18 mois ou à effectuer un service alternatif.
On termine avec les États-Unis.
On a appris que près de 300 projets de loi anti-LGBTQ+ ont déjà été déposés à travers le pays pour 2024. A titre de comparaison, au mois de janvier de l'année dernière, la chercheuse et professeure de droit à Harvard, Alejandra Caraballo, avait retracé plus de 90 projets de loi anti-LGBTQ+.
Plus de la moitié des projets de loi de 2024 ont été présentés pour la première fois lors de la session législative précédente, mais même en tenant compte de ces projets réintroduits, cela fait tout de même 119 nouveaux projets de loi anti-LGBTQ+ qui ont été ajoutés au décompte. Ce qui représente une augmentation assez marquée par rapport à la même période de l'année passée.
Selon l'ACLU, près de la moitié de ces projets de loi restreignent les droits des étudiant·es et des éducateur·ices, avec des dispositions telles que l’outing forcé, la censure des programmes scolaires et l'interdiction aux étudiant·es trans de participer au sport ou d'utiliser des toilettes en accord avec leur genre. La deuxième catégorie la plus importante concerne les restrictions en matière de soins de santé, avec 76 projets de loi limitant ou interdisant carrément les traitements médicaux d'affirmation de genre pour les jeunes trans.
En terme de lois adoptées, nous avons eut ce mois-ci :
- Le Sénat de l'Ohio quia voté pour annuler le veto du gouverneur Mike DeWine, devenant donc le 22eme État à interdire les soins d'affirmation de genre pour les mineur·es trans (donc bloqueurs, THS et chirurgies) et le 24eme à interdire aux personnes transfem’ de participer aux équipes sportives scolaires en accord avec leur identité de genre.
L’entrée en vigueur de la loi est prévue pour fin avril, mais elle fera très certainement l'objet d'une contestation judiciaire de la part de l’ACLU (qui se penche déjà sur le dossier), ce qui pourrait retarder sa mise en application.
Depuis cette annonce, au moins 68 familles de l'Ohio ont demandé un financement d'urgence pour fuir l'État.
- La Cour suprême des États-Unis qui a rejeté une demande d'audition d'une affaire centrée sur les étudiant·es trans et les toilettes qu'iels utilisent dans les écoles de l'Indiana.
Cette décision maintient ainsi une précédente décision de la cour d'appel qui a confirmé les droits des étudiant·es trans à utiliser les toilettes correspondant à leur identité de genre. Donc ça c’est une bonne chose.
Dans le reste de l’actu USA :
- Un enregistrement audio provenant d’un Twitter Space privé a été divulgué. On y entends dedans des législateur·ices républicain·es de l'Ohio et du Michigan discuter ouvertement de leur stratégie visant à interdire les soins d'affirmation de genre pour les personnes trans de tous âges.
Même si on s’en doutait déjà, ça démontre un effort concerté et réfléchit pour restreindre progressivement l'accès à ces soins, et poursuivre et étendre ce qui est (et a déjà été) fait pour les mineur·es trans.
On peut également les entendre exprimer leur intention de cibler les cliniques fournissant des soins aux adultes trans.
- Tout autre chose, Vanessa Joy, une femme trans candidate à la Chambre des représentants de l'Ohio, a été disqualifiée, malgré avoir obtenu toutes les signatures nécessaires, pour ne pas avoir divulgué son deadname sur ses pétitions de candidature.
Cette action a été considérée comme une violation d'une loi de 1995, rarement appliquée, exigeant la divulgation de tout changement de nom survenu au cours des 5 dernières années. (Bizarrement quand des candidat·es ont changé de nom pour d’autres raisons, cela n’a pas l’air de poser de problème hein…)
Joy a contesté cette décision en soutenant que cette loi constitue une barrière discriminatoire envers la communauté LGBTQ+ et en indiquant qu’elle n'était pas au courant de cette loi, absente des instructions de candidature de l'Ohio en 2024.
3 autres candidates trans se sont également présentées aux élections en Ohio et n’ont pas indiqué leur deadname car pas au courant de cette loi.
- Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a annoncé, se retirer de la course à l’investiture républicaine, et qu’il soutiendrait Donald Trump en vue de l’élection présidentielle de novembre de cette année.
Même si ce n’est pas optimal vu qu’il y a encore Donald Trump et Nikki Haley, ça fait toujours un transphobe de moins en course.
- Déjà condamné à 5 peines de réclusion à perpétuité et 2 208 ans par l'État du Colorado en 2023 pour l'attentat perpétré au Club-Q, une boîte de nuit queer, qui avait entraîné la mort de 5 personnes et blessé 25 autres lors d'un brunch à l’occasion du TDOR en 2022, Anderson Aldrich a indiqué souhaiter plaider coupable de 74 chefs d'accusation fédéraux supplémentaires, comprenant des accusations de crimes de haine et des violations liées aux armes.
Cette décision lui vaudra une peine supplémentaire de 190 ans de prison, en échange de l'abandon de la peine de mort par les procureurs.
- Une nouvelle recherche publiée par les Centers for Disease Control and Prevention révèle que la marginalisation sociale et économique, incluant la discrimination à l'emploi et au logement, accroît le risque de contracter le VIH chez les femmes trans.
Basée sur une enquête menée auprès de plus de 1 600 femmes trans dans 7 villes américaines de 2019 à 2020, l'étude indique que le taux de séropositivité chez ces femmes, en particulier chez les femmes trans racisées, est disproportionnellement élevé.
Les résultats mettent en lumière les corrélations entre des comportements à risque accrus et la discrimination, le chômage, les difficultés de logement, d’accès à la nourriture ou encore au soin. On peut citer par exemple le fait d’avoir recours au TDS (travail du sexe) pour survivre, contribuant ainsi à l'augmentation des infections par le VIH.
Les chercheur·euses soulignent l'importance d'orienter les efforts législatifs et les services de prévention du VIH et de logement en fonction de ces constatations pour améliorer la santé des femmes trans.
- L'Association Américaine des Vétérans Trans a intenté un procès contre le Département des affaires des anciens combattants pour exiger la couverture des soins de santé trans pour les vétérans, dénonçant le manque de réponse du Département à une pétition déposée en 2016. (Soit, il y a 8 ans quand même. Il ne faut pas être pressé·e..)
Bien que le secrétaire aux affaires des anciens combattants ait annoncé en juin 2021 que le Département couvrirait bientôt les chirurgies d’affirmation de genre, l’association affirme que les promesses sont restées vagues de la part de l'administration Biden et que le Département n'a, à ce jour, toujours pas fourni de calendrier pour l'adoption de cette règle.
- L'ancienne championne de natation de la NCAA, Lia Thomas, a officiellement contesté les politiques restrictives de World Aquatics concernant l'éligibilité olympique des nageuses trans en déposant un litige devant le Tribunal arbitral du sport en Suisse (qui est considéré comme la Cour Suprême du sport d’après ce que j’ai compris).
Son action vise à contester les politiques introduites qui disqualifient la plupart des femmes trans et des personnes intersexes des compétitions internationales de natation féminine, les obligeant, je le rappelle, à concourir dans une nouvelle catégorie "ouverte". (Ce qui, en plus d’être excluant, a pour conséquence supplémentaire de ne pas avoir la possibilité de se qualifier pour les Jeux olympiques qui ne comportent que des catégories de natation masculines et féminines.)
L’issue du litige est incertaine, mais a le mérite d’enclencher une action légale sur le sujet, à la fois pour Thomas mais aussi pour les autres athlètes transfem’ et intersexes.
- L’administration Biden alloue environ 700 000 dollars à un programme d'éducation sexuelle destiné aux ado transmasculins, axé sur l'éducation sexuelle et l'utilisation de préservatifs pour ces derniers.
Le résumé de la subvention explique que les garçons trans sont exposés à des risques de santé sexuelle mais sont souvent exclus des programmes d'éducation sexuelle en raison de l'absence de messages éducatifs pertinents et inclusifs pour les jeunes trans.
La droite a, sans surprise, exprimé son indignation face à l'allocation de ces fonds, qualifiant le programme de "woke" et "radical".
- Et pour terminer, le mini-film de 19 minutes, intitulé "An Avocado Pit", a créée l'histoire aux Oscars. Il a été pré-sélectionné dans la catégorie "Meilleur court métrage en prise de vues réelle".
Produit par Elliot Page et Pageboy Productions, et réalisé par Ary Zane, il s'agit du premier film dirigé par une personne trans à être pris en considération pour ce prix.
Le rôle principal est interprété par Gaya Medeiros, une femme trans.
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🔗 Les sources :
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laurierthefox · 23 days
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Aujourd'hui c'est la journée de visibilité Trans (#TransDayofVisibility, #TDoV), une journée pour visibiliser les personnes trans et non binaire, et permet de combattre les discriminations et préjugés positivement !
J'ai réalisé ce dessin en partenariat avec le Le Planning Familial , il à pour sujet le projet de loi proposé par les sénateurs LR qui veulent interdire la transition des mineurs… sans rien comprendre au sujet et en se basant uniquement sur des associations transphobes et pro-thérapies de conversion. Par exemple ils veulent interdire les chirurgies génitales sur les mineurs, alors que c'est DÉJÀ le cas et que ce n'est pas autorisé avant 18 ans ! La seule chirurgie autorisé à partir de 16 ans est la mammectomie et ne peut PAS se faire sans l'autorisation des parents.
En bref une proposition de loi basée uniquement sur des paniques morales et des théories complotistes qui va encore plus compliqué la vie des mineurs trans et non binaires.
J'ai également un autre petit projet de BD sur les questions trans que je voulais poster aujourd'hui mais qui -à cause de ma santé- à été retardé mais que je posterais la semaine prochaine si tout va bien !
Belle journée à toustes mes adelphes ! Force et bonheur à nous toustes !
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wittylittle · 2 months
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Salut.
J’ai dormi 8h. Bravo.
J’ai une date ce soir avec le Papa à vélo, que j’ai friendzoné la dernière fois. Il voulait venir chez moi, je lui ai dit que je voulais aller marcher sur la montagne à la place.
Je n’irai pas au bureau aujourd’hui. Parce que la semaine dernière j’ai failli m’évanouir.
J’ai pris rv pour un massage, et une thérapie avec ma psy, vendredi.
Je vois le boytoy #2 demain. On devait aller au bar de jazz mais il va venir directement chez moi parce qu’on a trop envie de se toucher.
Je vois boytoy #1 samedi. J’avais prévu des choses hardcore avec lui. Mais finalement après une vraie conversation j’ai compris qu’il avait juste besoin d’amour et de compagnie. Il veut que j’aille regarder le UFC avec lui et que je rencontre son chat. Il va venir me chercher et je vais lui montrer mon épicerie préférée. Dire qu’il cherchait une Domme. Hahaha. Pauvre bébé slut.
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swedesinstockholm · 11 months
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10 mars
j’ai négocié du temps pour écrire dans mon journal pendant qu’elles font la cuisine en échange de faire la vaisselle après manger. j’ai passé tout le trajet jusqu’à zurich à noter ce que je voulais écrire sur mon téléphone mais je crois que je suis passée à autre chose, ça y est, j’ai fait la transition à genève avec r. et s. et notre bulle-résidence autogérée dans la salle du cinquième étage du bâtiment a de la head avec la vue sur les montagnes qui disparaissent quand il pleut. dans la cage d’escaliers en verre on voit un pic entièrement recouvert de neige. quand on fait les courses j’essaie de me persuader que “money is not a problem” comme disait pauline quand elle nous racontait la fois où ils ont joué en suisse avec sa compagnie de théâtre et qu’ils stressaient à cause de l’argent. mais ça va, je crois que j’ai fait des progrès. je me demande si ç’a un lien avec mes autres progrès. si tout est lié. je me demande aussi si tout ça, toute cette lente lente renaissance, c’est pas un peu lié à c. qui m’a délivrée de mes ancêtres dans sa maison aux meubles blancs et roses remplie d'orchidées à l’automne dernier. je sais vraiment pas quoi en penser. cet après-midi en discutant de l’histoire de r. on parlait de souvenirs, de flashs, ou de sensations qu’on pouvait avoir mais qui venaient pas de notre propre vie, de notre propre vécu, des trucs qu’on a hérités de nos ancêtres, des traces qu’ils ont laissées dans notre corps, dans nos os, comme l’explique camille de toldedo dans son livre sur son trauma de famille. mais je leur en ai pas parlé. je sais pas pourquoi.
parfois j’ai un peu peur de servir à rien parce que c’est le projet de r. et c’est s. qui prend les choses en main parce qu’elle a de l’expérience et qu’elle a un million d’idées qui lui viennent à la seconde et j’ai l’impression de rien avoir à apporter parce que c’est pas mon projet avec mon idée de départ et les idées me viennent plus lentement. alors j’essaie de me dire que je suis pas là pour rien, elles voulaient de moi à prague, elles m’aiment bien, je suis là, j’ai le droit, je fonctionne juste à mon rythme. même si aujourd’hui en les regardant balancer les boules de plâtre avec les micros attachés à un câble je me demandais si je voulais vraiment m’embarquer là-dedans. parfois je me demande si ce que je veux vraiment faire en fait c’est pas juste un one woman show où je raconte ma vie mais juste d’une manière un peu poétique et avec des chansons. est-ce que je suis vraiment une artiste, ou tout ce que je veux c’est juste raconter ma vie et me débarrasser de mes traumas? est-ce que j’utilise l’art uniquement comme thérapie et si ç’a aucun lien avec ma vie ou mon vécu, je m’en fous? elles parlent déjà d’un festival de performance en mai et d’un autre en janvier prochain et ça me fait un peu bizarre de me dire que ça va durer, dans le futur.
11 mars
quand je lui ai posé des questions sur ses études de théâtre, s. m’a parlé de tous les cours qu’elle avait dont un de moving, et donc elle est une mover, une bougeuse, there’s dancers and then there’s movers comme dit laura a. dans la conversation avec bruno, pas de manière péjorative, mais dans ma tête, un peu quand même. mover. on est tous des movers. c’est quoi ce terme. ce terme à ma portée. je deviendrai jamais une danseuse mais je peux devenir une mover. avec quelques workshops de plus et une bonne thérapie pour arrêter de me tenir voûtée. dans la conversation à un moment elle dit le mot performing arts comme si c’était un mot magique avec des étoiles qui clignotaient dans ses grands yeux, ou peut être que c’était dans les miens. mais depuis que je suis ici, tout ce à quoi je pense, c’est l’écriture. jeudi r. était plongée dans son trafic de mixer et de subwoofer et de câbles et de waveform et d’ableton live et d’échos et de reverb et d’ampli et d’aigus et de graves et de fréquences et de modulations et moi pendant ce temps j’étais assise par terre et je notais sur mon téléphone tout ce que je voulais écrire dans mon journal parce que je l’avais pas avec moi et je me sentais démunie. raconter la vie, toujours toujours, peut être que c’est le seul truc qui m’intéresse vraiment, mais peut être que tout art raconte la vie, mais vraiment, rien ne vaut l’écriture d’un bon livre. la technologie me gonfle. je suis une taoïste. un stylo et puis c’est tout. transformer la vie en histoire, comme avec a., raconter la vie des autres, celle de r. et de son père astronome en chine et de sa relation avec lui par exemple.
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Je suis vraiment une meuf qui a des problèmes obsessionnels qu’elle doit absolument guérir et je pense que je vais entamer une thérapie parce que c’est pas possible de faire une fixette sur un vieux mec qui m’a ghosté que j’ai vu à peine une dizaine de fois et surtout pour qui je n’avais pas de réels sentiments.
Je veux dire j’ai beau me raisonner savoir pertinemment que ce mec n’est pas intéressant qu’il va rien m’apporter que c’était un bouffon et depuis le debuuuuut je le sais depuis le début je le sais les gars je lui ai même dis en face purée.
Mais je sais pas on avait vraiment une connexion sympa. Il me cassait pas les couilles, était hyper disponible, avait bcp de conversations et on bz bien quoi. Donc voilà c’était vraiment une relation facile paisible et fluide et ça me manque cette petite ambiance. Là tu vois je suis dans mon chômage bah j’aimerai bien chômer avec lui paisiblement dans la tranquillité et la douceur. Il posait pas trop de questions personnelles on faisait bcp de débats et d’ébats (ahahah mais qu’est-ce qu’on se marre dis donc) on parlait pas de nos sentiments on parlait un peu d’avenir mais en mode : on va devenir millionnaire et se marier dans un château et on aura un gosse qui s’appellera Raphaël et on fera un voyage ensemble dans l’espace et à la fin de notre vie on va se congeler ensemble pour pouvoir se ressusciter dans le futur mais voila rien de bien sérieux rien de bien concret même si on parlait quand même MARIAGE ET ENFANTS ET DÉCÈS. C’était LA relation qu’il me fallait et qu’il me faut toujours à ce moment précis de ma vie.
Mais bon apparemment pas lui ptdr 🤡 mais il aurait été mignon de me prévenir quoi au lieu de me dire « faut que je te parle » et ensuite disparaître dans la nature sans jamais justement me parler ahahah ce qui me crée un sentiment de frustration intersidéral 🤡
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Deux ou trois mots sur la psychanalyse, la science et le réel
«Le résultat est que la science est une idéologie de la suppression
du sujet, ce que le gentilhomme de l'Université montante sait fort
bien. Et je le sais tout autant que lui.» JL
La découverte freudienne de l'inconscient, se définissant comme "lacune dans le psychisme", est aujourd'hui menacée, occultée et dévoyée par la psychologie qui se fait passer pour de la psychanalyse (une psychanalyse molle, "psycho-logifiée") qui effrayée du vide de la structure se rabat sur une visée normative, orthopédique et adaptative.
Les illusions néopositivistes des disciplines de la cognition, dont les adeptes visent à l'éradication des atermoiements de la subjectivité, nourrissent les espoirs de la biologie et des neurosciences sur des découvertes toujours à venir, dans un futur sans cesse repoussé ; à partir de l’abandon de la question du sujet dans sa singularité absolue, et son remplacement par un protocole de traitement des individus, des populations et des masses, à partir de conditionnements issus des thérapies cognitivo-comportementales.
Lacan, à l'inverse, s’est toujours attaché à la difficile tâche de restituer leur tranchant aux concepts fondamentaux de la psychanalyse, notamment en redonnant au signifiant (par la parole et le langage) sa primauté.
Refusant l’éclipse, dans la psychanalyse, des termes les plus vivants de son expérience: l’inconscient, la sexualité, la jouissance, le désir, l'amour, il précise : "notre tâche sera de démontrer que ces notions (qui fondent la clinique) ne prennent leur sens plein qu’à s’orienter dans le sens du langage, qu’à s’ordonner à la fonction de la parole".
L’expérience analytique n’est décidément pas objectivable.
La dimension véritablement analytique implique au sein d’elle-même l’émergence d’une vérité qui ne peut être dite, puisque ce qui la constitue c’est la parole, et qu’il faudrait en quelque sorte dire la parole elle-même,(…) et que la parole ne peut pas se saisir elle-même, pas plus qu’un signifiant ne peut se signifier lui-même.
Ce que Lacan abhorrait par dessus tout, c'était l'aplatissement de sa parole, sa récupération et la perversion de son propos par le Discours Universitaire (avec Miller et tous ceux qui en ont fait un fond de commerce, il doit se retourner dans sa tombe...)
Pour lui:
1/ Il n'existe de réalité que soutenue par un discours...
2/ Ce n'est pas le sujet qui tient un discours, mais bien toujours un Discours dans lequel le sujet est pris, le sujet de l'inconscient ne parle pas, il est parlé, et c'est par là qu'il d'appréhende...
3/ Les discours sont au nombre de 4 + 1 (le Discours Capitaliste ne fait pas lien social)...
4/ La psychanalyse est une clinique du discours...
5/ La psychanalyse est elle-même un discours, et ce "discours" - dans sa précise acception lacanienne - est celui où l'homme de "raison" peut renouer conversation avec la folie, redécouvrant ainsi la dimension de vérité qui lui est inhérente...
6/ Le Discours de l'Analyste n'est pas le discours que tiennent les psychanalystes (pas plus que le Discours Capitaliste n'est le discours des capitalistes) ; le Discours est le lien social en tant qu’un effet de structure produit la jouissance et le désir par lesquels se détermine le sujet...
7/ Le "monde" n'est que le fantasme qui se soutient d'un certain type de pensée...
8/ Parvenu à cette "évidence", encore appartient-il à chacun d’évider l'évidence...
«L'abord du réel est étroit. Et c'est de le hanter, que la psychanalyse se profile.»
La différence entre la réalité et le réel, c’est que l’irruption du réel fait s’effondrer la réalité sur elle-même.
La réalité se soutient toujours du fantasme de celui qui la dit "réalité", lorsque nous voulons réfuter cette proposition, nous prétendons nous baser sur l'expérience de "ce qui existe réellement", cependant cette expérience elle-même s'appuie toujours sur la présupposition implicite de ce qui, au préalable, existait déjà "réellement" pour nous.
Il ne saurait y avoir de réalité qui ne se soutienne d’un discours.
Le réel est l’impossible logique du trou qui fait qu’il y a des discours pour le border.
«Pour moi la seule science vraie, sérieuse, à suivre, c'est la science-fiction.» (JL)
Lorsque nous avons un problème ce n’est pas avec les choses, mais avec les mots, la manière de poser un problème fait toujours partie intégrante du problème, jusqu’au point saillant où savoir poser un problème est déjà le problème lui-même.
Essayons de tirer les conséquences de ce que déclarait Lacan en 1974: «Le Réel et l'impossible sont antithétiques; ils ne peuvent aller ensemble. L'analyse pousse le sujet vers l'impossible, elle lui suggère de considérer le monde comme il est vraiment, c'est-à-dire imaginaire et sans aucun sens. Alors que le Réel, comme un oiseau vorace, ne fait que se nourrir de choses sensées, d'actions qui ont un sens. On entend toujours répéter qu'il faut donner un sens à ceci et à cela, à ses propres pensées, à ses propres aspirations, aux désirs, au sexe, à la vie. Mais de la vie nous ne savons rien de rien, comme s'essoufflent à l'expliquer les scientifiques. Ma peur est que par leur faute, le Réel, chose monstrueuse qui n'existe pas, finira par prendre le dessus. La science est en train de se substituer à la religion, avec autant de despotisme, d'obscurité et d'obscurantisme. Il y a un Dieu atome, un Dieu espace... Si la science ou la religion l'emportent, la psychanalyse est finie.»
Et dans La Troisième: «Il semble que soit arrivé aussi pour les scientifiques le moment de l’angoisse. Dans leurs laboratoires aseptisés, revêtus de leurs blouses amidonnées, ces vieux enfants qui jouent avec des choses inconnues, manipulant des appareils toujours plus compliqués, et inventant des formules toujours plus abstruses, commencent à se demander ce qui pourra survenir demain et ce que finiront par apporter ces recherches toujours nouvelles. Enfin, dirai-je, et si c’était trop tard? On les appelle biologistes, physiciens, chimistes, pour moi ce sont des fous.
Seulement maintenant, alors qu’ils sont déjà en train de détruire l’univers, leur vient à l’esprit de se demander si par hasard ça ne pourrait pas être dangereux. Et si tout sautait ? Si les bactéries aussi amoureusement élevées dans les blancs laboratoires se transmutaient en ennemis mortels? Si le monde était balayé par une horde de ces bactéries avec toute la chose merdeuse qui l’habite, à commencer par les scientifiques des laboratoires?
Aux trois positions impossibles de Freud, gouverner, éduquer, psychanalyser, j’en ajouterais une quatrième: la science. À ceci près que eux, les scientifiques, ne savent pas qu’ils sont dans une position insoutenable.»
Pour finalement conclure:
«Je ne suis pas pessimiste. Il n'arrivera rien. Pour la simple raison que l'homme est un bon à rien, même pas capable de se détruire.»
Pour Lacan, la seule chose que nous puissions faire contre l’hégémonie du discours capitaliste à notre époque, c’est lui servir nous-mêmes un discours pesteux...
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maaarine · 2 years
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Podcast: Méta de Choc: Que vaut la psychanalyse ? avec Jacques Van Rillaer
“Les questions de santé mentale ont beau rester un sujet tabou, elles commencent à se frayer un chemin dans nos conversations, en privé comme au travail. 
Et pour cause ! Une personne sur deux sera confrontée à la maladie psychique au cours de sa vie, et une sur cinq présentera une forme grave de trouble psychologique.
Dans ce paysage, la psychanalyse occupe une place de choix parmi les thérapies proposées à quiconque cherche à alléger sa peine ou à tout simplement mieux se connaître.
Pourtant, depuis quelques décennies, des voix s’élèvent pour en dénoncer les fondements, les pratiques et même les résultats thérapeutiques.”
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boutique-lgbt · 19 days
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SOS Homophobie condamne l’évêque de Bayonne faisant l’apologie des «thérapies de conversion»
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gedjub · 2 months
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100224 Dans le monde il n'y a plus les oiseaux, mais certains s'en sont fait un devoir de souvenir : ce garçon refait le corbeau avec sa voix comme sa grand-mère le lui a montré, il crie AAAH! AAAH!, et on l'applaudit en pleurs.
120224 Pour thérapie: pourquoi je ne priorise pas mon propre travail, mon propre temps, moi-même? J'ai encore l'idée abstraite que tout ça, c'est pour plus tard.
+ Offrir une vision d'espace, en dessin. On a besoin d'au moins ça !
150224 Stagnant Stain
+ Ce que j'ai avec mes bâtiments et mes horizons, avec mes reflets, lumières, couleurs et ombres, c'est un goût pour l'érotisme paysagiste.
180224 Je ne suis pas différent du vent, pas non plus différent du froid
190224 Il a dit nuit et jour et Ils ont transcrit "jour et nuit".
200224 Beaucoup de visions m'en rappellent d'autres. Je crois que je me perds régulièrement dans le temps, hors de l'espace.
210224 Fuck and feel like a king again, fuck and feel like a queen again
+ Je te donne un regard, un sourire, un mot, tu veux plus et tu me fais peur. Je te donne un regard, un sourire, un mot, je t'embrasse et je te mords, tu veux plus.
230224 Ce matin je me suis inventé le métier de gratteur de chocolat, s'appelle comme ça celui qui gratte sur le papier sulfurisé les restes de gâteau cuit. Le professionnel prend un couteau rond et avec quelques dents, tient devant lui une extrémité du papier et racle vers le devant, à petits coups: il ne faut pas déchirer la surface, particulièrement fragile quand on arrive sous feu le gâteau, là où les fibres sont encore humides et fragiles. La dégustation qui s'en suis des miettes se fait également au couteau, pratique puisqu'il est plutôt plat. Un bon café accompagne le labeur et sa récompense.
+ Nourrir le feu qui brûlera tout.
+ Avec une amie, pauser la situation.
+ Toujours amusant de voir l'humanité comme un individu : tellement accroché à son passé, le documentant et le recherchant avidement, assidûment, si sérieusement... Je suis un peu comme ça, moi aussi.
280224 Hier c'était la première fois que je parlais à quelqu'un de ma soif inextinguible des visions du passé qui me hantent nourrissent ma vie intérieure depuis toujours d'un seul et même lait mystérieux, sucré, frustrant, ensoleillé de sensations d'extase. J'avais commencé à parler à Frau Von S. de mes rêves récurrents pendant l'enfance, de jour et de nuit. Moi qui ne cesse de leur courir après à en perdre la tête, voilà que j'ai enfin été amené à réfléchir. Gier, c'est le mot qu'elle a prononcé, avidité. (Elle m'a aussi donné "extase".) Après notre conversation d'hier, j'ai compté les moments de visions du passé, un parfum - Mamie Molinier, une plaque d'immatriculation - papa, un ciel - là-bas, un trottoir - forêt, ils sont nombreux dans une journée. Elles me viennent, je les vois et je cherche à les garder, à savoir où c'était, quand, avec qui, pourquoi. Je lui ai dit que j'en avais marre, que je voulais vivre les lieux, les odeurs et les moments pour ce qu'ils sont, d'aujourd'hui, que sinon je ne suis qu'un coureur de chimères. Encore une fois elle m'a dit, comme à la fin de bon nombre de nos conversations: c'est normal d'aimer se souvenir. De ne pas problématiser et de chercher la demi-mesure. Plusieurs fois depuis hier je me suis entraîné à apprécier les visions et à les laisser passer. Encore une fois elle a proposé l'idée, parce que je parlais de drogue, qu'il faudrait chercher ce que j'évite de regarder, en cherchant à fixer le passé. La réponse est facile à trouver. J'ai grandi avec la peur comme modus vivendi, pourtant j'ai bien commencé à comprendre que je ne vis pas en danger des choses du passé. Il y en a d'autres, présentes, que je peux considérer et gérer, avec toute mon attention rassemblée au jour d'hui..
290224 un programme à organiser et s'offrir, avec entre autre une rue ensoleillee dans laquelle on passe à vélo sous quelques ombres d'arbres et une odeur de cheminée nous charme le nez...
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meloshbielka · 2 months
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Je ne serai jamais un homme
Ce n'est pas parce que l'identité de genre peut être une caractéristique profonde d'une personne, un sentiment d'appartenance fort et intangible que ce sur quoi elle s'est construite n'est pas arbitraire à l'origine = le genre.
C'est en ce sens que je disais dans un précédent texte que le genre n'est que stéréotypes. J'entends par stéréotypes quelque chose d'infondé, attribué aux personnes en fonction de leur organes génitaux sans aucun lien avec eux.
Bien sûr que l'identité de genre existe chez l'écrasante majorité des êtres humains : iels ont besoin du genre pour se construire en tant que personne, pour se placer en société, et on ne peut pas changer l'identité de genre d'une personne (ce qu'essaient de faire les thérapies de conversion), il n'y a que la personne concernée et elle seule qui peut la déterminer et peut-être en changer un jour.
Oui, les identités femme et homme existent et ne sont pas prêtes de disparaître.
Mais quand je parle de genre, je fais surtout référence aux caractères associées arbitrairement aux hommes et aux femmes, à leurs comportements appris, à leur expression sociale à travers les vêtements, la voix, les gestes, etc. Je ne parle pas de comment les gens s'identifient car je ne comprends même pas moi-même le concept de s'identifier à un genre. Comme je l'ai déjà dit, ce qu'on associe au genre masculin me concernant, à savoir ma présentation sociale (vêtements, coiffure) et le genre grammatical que j'utilise pour parler de moi (qui est directement lié à ma présentation, fondée sur des goûts personnels, mais aussi à ma volonté de m'éloigner du "programme" qu'on m'a imposé à la naissance = tu seras une fille et tu te présenteras comme telle) n'est pas une caractéristique si importante que ça pour me décrire en tant qu'être humain. En réalité, je m'en fiche un peu d'être masculin en apparence, à l'échelle individuelle et intime, ce ne sont que des goûts parmi tant d'autres, mais je suis conscient qu'à l'échelle collective ça veut dire beaucoup et que ça échappe à mon contrôle. Comme tout le monde, je suis assigné, déterminé également par le regard des autres, et je ne peux pas faire grand-chose pour m'en extirper.
Il peut y avoir plusieurs raisons pour lesquelles une personne trans s'identifie comme femme ou homme (c'est aussi valable pour les personnes cis dans une moindre mesure, tout dépend de leur conscience du genre).
Parce que c'est comme ça qu'elles sont perçues socialement, tout le temps, et donc traitées (coucou le sexisme) : c'est une perspective matérialiste, peu importe comment les personnes se sentent vraiment et leurs opinions politiques sur la question du genre et du féminisme, elles sont traitées comme des hommes ou des femmes et sont placées dans la hiérarchie sociale en fonction. Homme et femme sont des statuts sociaux. Ce n'est pas faux en soi, et je comprends qu'on puisse accepter ces identités pour ces raisons.
Et pourtant je refuse de me définir en tant qu'homme, même si on me perçoit comme tel socialement la plupart du temps. Peut-être que je ne veux pas passer pour un homme toute ma vie, peut-être que c'est en partie pour ça que je veux tester plus d'androgynie dans mon apparence (cf arrêter la testo et ne pas porter de binder). Peut-être aussi que je n'ai pas l'impression de me reconnaître dans le vécu associé à un homme cis. À part mon apparence, il n'y a rien qui me rapproche des stéréotypes masculins, ni dans mes comportements, ni dans ma socialisation, ni dans mon rapport au corps (je n'ai pas de souci avec ce qui est considéré comme un corps féminin, je n'ai pas les éventuels complexes qui peuvent se retrouver chez des hommes cis, liés à leur pénis par exemple, ou à la calvitie, que je compte bien ne pas avoir car cette apparence masculine ne me correspond pas). Ne pas vouloir de torse plat, ne pas vouloir être musclé, ne pas vouloir être viril, ne pas vouloir être particulièrement poilu du visage, tout ça n'est pas anodin dans mon ressenti. Bien sûr certains hommes peuvent se retrouver aussi dans ce que je dis, et dans ces cas-là je me demande bien pourquoi ils s'accrochent tellement à leur identité d'homme… Si c'est leur pénis, ok, je ne juge pas, tant qu'ils ne sont pas transphobes ni sexistes (ce qui réduit pas mal le champ des possibles…), je respecte toutes les raisons pour lesquels une personne adopte une identité, tant qu'elle ne cherche pas à imposer un carcan aux autres. Je n'ai pas de souci avec les personnes cis qui ne comprennent pas la transidentité mais respectent les personnes trans, acceptent que d'autres personnes perçoivent le genre différemment. Mais je pense que celles qui rejettent le plus les personnes trans sont aussi celles qui ont un problème à régler avec leur propre genre… Si tu es à l'aise avec ton genre, qu'il se trouve être conforme aux attentes de la société cishétéronormée, et bien tant mieux pour toi j'ai envie de dire, tu auras moins de problème dans la vie, et il me semble que tu n'as aucune raison de t'en prendre aux autres. Vis ta vis et laisse les autres vivrent la leur.
Bref, si pour toi tu es un homme parce que tu es attaché au fait d'avoir un pénis et pas une vulve, grand bien te fasse. Mais si tu t'en fiches un peu d'être né avec un pénis, si tu ne considères pas cela comme supérieur, et que tu te dis homme juste parce qu'on t'a dit que tu en étais un, alors tu peux aussi réfléchir un peu plus en profondeur et peut-être participer à renverser le patriarcat en te désolidarisant de cette identité et de ces représentants les plus problématiques. Montrer des modèles d'hommes respectueux des femmes, c'est bien, mais le problème fondamental c'est l'ordre patriarcal qui est lié à l'hétérosexualité obligatoire et au système de genre… Donc il me semble plus pertinent de se désidentifier, de lutter activement pour participer le moins possible à l'oppression sexiste (et aux autres oppressions). Refuser tes privilèges, les atténuer. Très peu d'hommes le font. Et ce n'est pas en disant qu'on est non-binaire parce qu'on est sensible et qu'on aime le vernis. Je caricature mais j'ai peur qu'il y ait un mouvement dans ce sens, une sorte de pirouette pour maintenir la domination sous une forme plus douce en apparence. Non, c'est en refusant l'hétérosexualité, c'est en refusant l'exploitation des femmes, c'est en refusant de faire carrière et en se tournant par exemple vers des activités intellectuelles qui font avancer les luttes, et/ou en faisant des boulots de soin, en s'occupant d'enfants, c'est en dénonçant les comportements problématiques d'autres hommes, en rompant les solidarités, en fréquentant plus de de femmes et de personnes hors normes, etc etc.
Et ce, massivement, car à l'échelle d'une poignée d'individus rien ne changera. C'est aussi par le bas qu'on peut imposer une forme de changement politique, même si ça peut être en parallèle dans l'autre sens aussi.
Tout ça pour dire que personnellement ça ne me parle pas du tout de m'accrocher à une identité d'homme, pas plus que de femme, mais que je peux comprendre que d'autres personnes le fassent.
S'identifier en tant qu'homme ou femme, quand on es trans, c'est aussi un moyen de se faire respecter, et d'éviter certaines violences. Parce qu'être réassigné.e en permanence à notre corps, à telle ou telle caractéristique physique, être out en tant que personne trans, c'est épuisant et potentiellement dangereux. Pour la plupart des gens, être féminine et utiliser le féminin=femme et être masculin et utiliser le masculin=homme. Donc si on dit qu'on est un homme et qu'on passe pas trop mal (ce qui est déjà une chance), on nous genre tout de suite au masculin… Idem pour femme et féminin. Pas d'explications à donner, pas de questions déplacées, pas de remise en question de notre genre. C'est donc aussi une simplification, pour faire comprendre aux personnes cis qui ne voient pas en dehors de la binarité qu'on n'est pas notre genre assigné…
S'identifier en tant qu'homme ou femme quand on est trans peut être aussi lié au corps, tout comme pour beaucoup de personnes cis (en partie parce qu'elles n'ont pas réfléchi à la question du genre et/ou qu'elles vivent dans un environnement très stéréotypé) mais chez les personnes trans il me semble qu'il y a une forte dimension sociale consciente, qui coexiste avec de la dysphorie corporelle. Ce qu'on peut ne pas supporter sur son corps c'est à la fois ce qui nous identifie aux autres à tort comme des hommes ou des femmes (pilosité, poitrine, etc) mais aussi sentir qu'on n'a profondément pas envie d'avoir ces caractéristiques, qu'elles sonnent fausses sur soi, qu'elles sont en trop, qu'elles n'auraient jamais dû se développer en premier lieu. Ce n'est pas une expérience que je vis mais je rapporte ce que j'ai pu comprendre d'autres personnes trans. C'est un rejet plus profond, qui peut s'accentuer avec le temps, au fur et à mesure d'une transition parfois. Pour moi, tel que je le comprends, vouloir absolument un torse plat, plus de poils, voire un pénis, est lié au fait de se reconnaître dans l'identité d'homme. On regarde les autres hommes, majoritairement cis, et on est jaloux, on souffre de ne pas avoir le même corps qu'eux, on trouve cela injuste et c'est une souffrance qui peut être grandement apaisée par les chirurgies, les hormones, la musculation. J'imagine que c'est similaire pour les femmes trans pour des caractéristiques considérés comme féminines.
Les personnes trans comme cis ont donc plusieurs raisons tout à fait légitimes de s'identifier comme femme ou homme.
Mais ces identités existent aussi parce qu'il y a des personnes pour les utiliser…
Il n'appartient pas aux personnes trans de bouleverser l'ordre du genre, du moins à elles seules, elles ont toutes les bonnes raisons de ne pas trop le faire car cela entraîne souvent des violences et une marginalisation sociale. Pour moi c'est plus encore à la masse des personnes cis de commencer à rejeter ces identités, en particulier aux hommes puisqu'ils sont en situation de domination dans l'ordre du genre. Évidemment, plus les hommes sont privilégiés socialement (blancs, valides, bourgeois) et plus ils doivent questionner le genre. Mais les femmes aussi ont un rôle à jouer en arrêtant autant que possible de jouer le jeu de l'hétérosexualité.
En tant que personne trans relativement privilégiée (masculin, blanc, valide, issu de classe moyenne) je refuse d'appartenir au groupe des hommes juste parce que je ressemble dans mon apparence à un homme, juste parce que je suis masculin, et que j'ai pris de la testostérone. J'ai conscience que dans un certain nombre de situations cette identité homme m'est imposée par le regard social, que je le veuille ou non, et ça me protège aussi. Mais autant que faire se peut, je parlerai de ma transidentité, de ma non-binarité, je montrerai que les choses ne sont pas si simples, je naviguerai dans ce flou androgyne dangereux mais si libérateur.
J'ai le privilège pour l'instant d'évoluer dans des espaces respectueux, même à dominante cis, et j'ai un certain passing, donc je suis bien placé pour mettre un peu de dissonance dans tout ça. Ce ne sont pas à mes sœurs et adelphes transfem qui se prennent la transmisogynie et dont l'identité est constamment remise en question sur la base d'un sexisme décomplexé de nécessairement clamer haut et fort leur non-binarité, leur détachement partiel ou total de l'identité femme (si elles le peuvent de manière safe c'est bien mais ça doit pas être facile). Je pense à celleux qui ne passent pas ou pas tout le temps, à qui on va bien faire sentir qu'elles ne sont pas assez féminines ou à l'inverse qu'elles en font trop et qu'elle sont trop vulgaires. Le corps des femmes et des personnes fem encore et toujours commentés, jugés, moqués…
Je comprends parfaitement que, même si en aparté elles ne sont pas dupes sur la binarité, elles s'identifient en tant que femmes, déjà pour les mêmes raisons que des hommes trans peuvent s'identifier en tant qu'homme (cf plus haut), mais aussi parce que le prix social à payer est encore plus grand dans notre système patriarcal.
Moi je peux, à ma petite échelle, et de manière toute relative (je suis anxieux et je me protège aussi), m'émanciper un peu de la binarité dans l'espace social, petit à petit, car étant considéré comme masculin, on posera toujours moins les yeux sur moi que sur une personne fem.
Je ne suis pas dans cette démarche juste parce que fuck la binarité, c'est aussi la façon d'être qui se rapproche le plus du rapport à mon corps et de mon ressenti sur le genre. Je pense que je pourrais à long terme me détacher de plus en plus du regard des autres, du comportement et du physique attendu d'un homme, pour signifier que je ne rentre pas dans cette case.
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holybridget · 3 months
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Changement de sexe. Une mode dangereuse:
Elle ose même poser une question qui fait sens : ce mouvement, qui pousse à « la réassignation de genre », serait une nouvelle forme de « thérapie de conversion » pour jeunes homosexuels. Pourquoi ? Parce que dans certains pays, cultures ou mentalités, changer de genre serait mieux perçu qu’être homosexuel.
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t-news-pastille · 18 days
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Actu trans de mars 2024
On débute les infos françaises pour faire suite à une news du mois dernier. La Haute Autorité de Santé (la HAS) conteste la décision du Tribunal administratif de Montreuil qui lui demandait de divulguer les noms des membres de son groupe de travail sur les parcours de transition des personnes trans.
La HAS a saisi la Cour de cassation pour continuer sa pratique habituelle de protection de la confidentialité de ses experts et expertes, soulignant les risques de pressions et les implications pour leur vie privée.
Ce groupe, formé en avril 2023, comprend des professionnel·les de santé, des expert·es et des représentant·es d'associations, et vise à améliorer l'organisation des soins et la prise en charge médicale des personnes trans.
Un regroupement d'associations LGBTQ+, dont STOP homophobie et Acceptess-T, ainsi qu’11 personnes trans et non-binaires, ont saisi le Conseil d'État pour revendiquer le droit à définir librement leur identité de genre et demander l'annulation des circulaires de 2017 concernant les procédures de changement de prénom et de mention du sexe à l'état civil.
(Ces 2 circulaires ont été mises en place pour préciser certains points de la loi du 18 novembre 2016 qui est relative au changement d’état-civil.)
Ces actions contestent notamment l'obligation implicite de cispassing, perçue comme une atteinte au droit au respect de la vie privée, et une discrimination basée sur l'apparence physique, excluant notamment les personnes non-binaires.
Le recours vise à promouvoir l'autodétermination du genre et à mettre fin à l'intervention de l'État dans la reconnaissance des identités de genre.
J’en profite au passage, vu qu’on est sur la même thématique, pour vous informer que l’association TOUTES DES FEMMES a sorti une pétition visant à demander un changement de sexe à l’état-civil libre, déjudiciarisé et gratuit.
Un rapport de 369 pages sur « la transidentification [sic] des mineurs » a été remis au Sénat à la fin du mois par un groupe de travail de sénateurs LR, dans le but d’en dégager des propositions de loi avant l’été.
Je ne vais pas trop m’étendre en détail sur le rapport parce que j’ai déjà fais plusieurs stories Instagram et que je prévoie de dédier une vidéo sur le sujet.
Mais pour contextualiser rapidement, Jacqueline Eustache Brinio est à la tête de ce groupe LR. Elle a voté contre l’interdiction des thérapies de conversion contre les personnes trans et les transitions pour les mineur·es trans en 2022. (Mais elle est favorable aux mutilations sur les enfants intersexes…)
Le groupe de travail est proche de personnalités douteuses comme Céline Masson et Caroline Eliacheff qui sont toutes deux à la tête ou proches de mouvements sectaires comme L’observatoire de la petite sirène et Ypomonie. (Qui d’ailleurs, pour ce premier, a partagé sur son site le rapport avant que celui-ci ne soit rendu public par les LR. Ce qui rend assez clair le fait que les LR ont servis de pantins pour diffuser politiquement une idéologie transphobe.)
Il semble évident, au vu du nom du rapport et des gens interrogés, qu’il y a une volonté explicite à terme d’interdire les transitions des mineur·es ainsi que toute reconnaissance de l’identité de genre des mineur·es. Et d’emboîter le pas, ou de retranscrire « à la française », ce qui peut se faire depuis quelques années au Royaume-Uni et aux États-Unis. (En plus de propager de la désinformation. Le lendemain, on a d’ailleurs eu le droit à Ségolène Royal qui nous sortait que la transidentité des gens venait du glyphosate… Voilà, voilà.)
Qu’on s’entende bien, là ça commence par les mineur·es parce que ce sont les « cibles » les plus faciles à atteindre sous couvert de protection des enfants. Mais après ce sera pas avant 25 ans. Pour ensuite terminer sur une tentative d’interdiction complète des transitions. Quand bien même toutes les recommandations mondiales sérieuses recommandent ces transitions…
Ce n’est pas la première fois que ça arrive mais, Brigitte Macron, épouse d’Emmanuel Macron, a été de nouveau victime de rumeurs et théories complotistes affirmant qu’elle serait une femme trans. Selon certain·es internautes, un vaste complot serait à l'œuvre pour masquer ce changement d'état-civil et sa soit disant « véritable identité ». Littéralement on a pu entendre ce genre de chose concernant Macron : « [Macron] qui n’a autre chose à faire que de prétendre au déclenchement d'une troisième guerre mondiale pour cacher des rumeurs sur la transsexualité de sa femme »
Au lieu d’attaquer Macron sur son incompétence. J’veux dire, littéralement, on se trouve dans une kakistocratie depuis que le mec au pouvoir. Rien ne va. Tous nos acquis s’effondrent les uns après les autres. Les français·es ont la tête sous l’eau. Mais non, les gens préfèrent gaspiller leur énergie sur un truc dont on se fout éperdument.
C’est la première fois que le président s’est exprimé là-dessus. On aurait pu avoir une sorte de Gaga Moment, à dire qu’on s’en fiche complètement et que ce n’est pas une tare, ni une insulte d’être trans. Mais sans surprise, il a appelé à un renforcement de « l’ordre public numérique » sur les réseaux sociaux qu’il a qualifié de « lieu d’expression des plus fous ». Et a dénoncé de « fausses informations » et des « scénarios fabriqués » concernant son épouse. En ajoutant que « le pire, [était] que les gens finissent par y croire, et cela [...] énerve jusque dans [sa] vie privée ».
Une bonne nouvelle qui intéressera j’imagine pas mal de personnes transmasculines hormonées : l’arrivée sur le marché français d’un générique du Nébido est prévue ! (Pour rappel, le Nébido c’est un type de THS masculinisant qui se prends par injection toutes les 10 à 14 semaines environs.) TESTOSTERONE BESINS, c’est le nom du générique – il y a aussi le nom Androject qui se balade pour la France -, a reçu un avis favorable au remboursement de la HAS.
L’association ACCEPTESS-T a eu l’occasion de discuter avec le labo Besins qui le produit et confirme qu’un accord de prix labo / sécu a bien été passé. (Au passage – parce qu’on m’a demandé en message privé si ça allait être un médoc safe - Besins c’est aussi le labo qui produit l’Androgel et l’Andractim. Et ils sont spécialisés dans les médoc’ gynéco et andrologiques. Sachant qu’en plus, il y a des tests et réglementations avant qu’un produit arrive en France. Il y a pas vraiment de raison qu’on se retrouve avec un générique dangereux. Parenthèse refermée.)
Concernant le remboursement, on serait sur du 65%. Et en théorie comme pour les autres THS, c’est sensé n’être valable que pour du AMM. (C’est à dire que l’utilisation qu’aura le patient du traitement a été bien listée dans l’autorisation de mise sur le marché du médicament.) Pour les personnes trans, on est, sur le papier en tout cas, sur du Hors AMM pour tous les THS. Donc c’est sensé bloquer pour le remboursement. Après dans les faits, les médecins n’inscrivent pas (ou en tout cas très rarement) ce « Hors AMM » sur les ordonnances. Donc si ce n’est pas inscrit, le remboursement est sensé se faire.
Au moment où j’enregistre cet épisode, on ne sait pas encore exactement quand ce générique sera disponible. Selon Maud Royer qui a confirmé l’info sur Twitter, il ne serait question que de quelques semaines (en tout cas la formulation de son tweet va dans ce sens). Après, des professionnel·les de santé sont plutôt d’avis que ça n’arriverait pas avant minimum plusieurs mois à 1 an ou plus. Mon endocrinologue et ma pharmacienne n’avaient pas d’infos lorsque je leur ai posé des questions là-dessus. Donc il va falloir se montrer patient avant d’avoir des infos plus officielles.
Pour faire suite à une news du mois dernier concernant l’attaque au couteau d'une jeune fille trans lors d’une fête d’anniversaire à Londres, 3 ado supplémentaires ont été inculpé·es et un procès est prévu pour le 6 janvier 2025.
L’enquêtrice principale sur cette affaire a indiqué qu’« à ce stade, [la police traite] cela comme un crime de haine transphobe ».
Il y a quelques semaines, JK Rowling a posté un tweet transphobe visant India Willoughby, une journaliste trans britannique. Suite à cette controverse, Willoughby a rencontré la police pour discuter de cette situation, où elle était qualifiée d’« homme » se déguisant en femme.
Bien que la police ait compris la situation et reconnu le caractère haineux du tweet, les lois actuelles au Royaume-Uni ne permettent pas de le qualifier comme un crime de haine, nécessitant plusieurs critères spécifiques.
Cependant, le tweet de Rowling a été enregistré par la police britannique en tant qu'« incident de haine non criminel », permettant ainsi de documenter cette manifestation de haine, de signaler les tendances discriminatoires et d'inscrire officiellement la transphobie de Rowling dans le registre public. Une première il me semble, malgré ses antécédents de comportements transphobes.
Toujours concernant JK Rowling, décidément la nénette passe ses journées à être obsédée sur les personnes trans…., cette dernière nous a pondu un tweet négationniste concernant l'Holocauste, affirmant que les personnes trans n’étaient pas ciblées par les nazi·es.
Ce qui bien évidemment est faux hein.
Je ne vais pas m’étendre sur le sujet parce que ça mériterait une vidéo dédiée, mais l'Institut des sciences sexuelles de Magnus Hirschfeld (qui est considéré un peu comme un pionnier dans la recherche pour les transitions et l’accompagnement des personnes trans) a été attaqué et ravagé en mai 1933. Les livres qui composaient la bibliothèque de cet institut, estimés de 10 000 à 20 000 ouvrages tout de même (qui portaient notamment sur les soins de santé queer, l’homosexualité, l’intersexuation et la transidentité, y compris sur des recherches scientifiques liées aux procédures de transition) ont été utilisés dans le cadre des premières autodafés nazis. Il était question de censure de l’esprit contraire aux valeurs, aux traditions ou à l'identité allemande.
Il convient également de souligner que Dora Richter, la première femme trans au monde à bénéficier d’une opération de réassignation sexuelle, a probablement été assassinée lors de ce raid ou peu de temps après.
Donc voilà, à un moment donné tu ne peux pas refaire l’Histoire juste parce que t’es transphobe. Ce n’est pas possible !
La dernière personne qui s’y est tentée s’était d’ailleurs retrouvée au tribunal à Cologne et avait perdu.
J’en avais déjà parlé il y a quelques mois, c’est officiellement pérenne, le NHS d’Angleterre ne prescrira plus de bloqueurs de puberté aux mineur·es trans. Pour y avoir accès il faudra faire parti·e d’un essai clinique ou bien se diriger vers des médecins privés.
Le Conseil National suisse a rejeté la proposition d'interdire les thérapies de conversion au niveau national. (Thérapies de conversion qui, je le rappelle, sont des tortures visant à rendre les personnes LGBTQ+ cis et hétéro).
Cette décision ne remet pas en cause l'interdiction de telles pratiques émise par le canton de Neuchâtel au printemps 2023. Les interdictions sont bien maintenues à l'échelle locale.
Le parti au pouvoir en Géorgie a proposé un projet de loi visant à lutter contre une « propagande LGBTQ+ » et qui restreindrait sévèrement les droits des personnes queers. Ce texte comporte une longue liste de mesures homophobes et transphobes, comprenant notamment une interdiction de changement de la mention du sexe.
Environ 200 personnes ont attaqué un couple de personnes trans dans le centre de Thessalonique, en Grèce.
Les victimes, âgées de 21 ans, ont été harcelées verbalement puis agressées physiquement avec des bouteilles et d'autres objets. Elles ont trouvé refuge dans un restaurant voisin, où le harcèlement a continué.
Cette attaque choquante a déclenché une vague d'indignation, avec des milliers de personnes descendant dans les rues de la ville pour manifester leur soutien aux victimes.
La réponse de la police a été critiquée pour son intervention tardive malgré la proximité d'un commissariat.
Les autorités ont depuis arrêté 21 personnes, dont 11 mineur·es, en lien avec l'attaque. Le plus jeune ayant seulement 14 ans.
Après que la Cour suprême russe ait banni je cite le « mouvement international LGBTQ+ » en fin d’année 2023, la Russie a désormais placé ce mouvement sur sa liste de personnes ou associations déclarées comme étant « terroristes et extrémistes ».
Cette liste est tenue à jour par une agence appelée Rosfinmonitoring, qui a le pouvoir de geler les comptes bancaires de plus de 14 000 personnes et entités désignées comme extrémistes et terroristes. (Cette liste ratisse assez large puisque cela va d’Al-Qaïda, à la société Meta, en passant par les associé·es de l’ex-chef de l’opposition russe Alexei Navalny).
Le président du Salvador, Nayib Bukele, a interdit et fait retirer officiellement tous les matériels pédagogiques concernant « l'idéologie du genre » dans toutes les écoles publiques du pays.
Tout responsable scolaire qui violerait la directive du ministère fera face à des conséquences juridiques, selon le ministre de l’Éducation.
Une étude récente, impliquant 552 jeunes, publiée dans la revue médicale Jama Pediatrics a révélé que seulement 1% des moins de 18 ans référé·es à un service de genre pour jeunes en Australie entre 2014 et 2020 ont choisi de faire marche arrière après avoir commencé à recevoir un traitement de type hormones ou bloqueurs de puberté. Ce qui signifie que 99% d’entre elleux n’ont pas changé d’avis.
La communauté trans de Karachi au Pakistan a organisé une manifestation devant le Karachi Press Club en réponse à une récente attaque de foule contre des femmes trans courant mars.
Les militant·es trans ont exprimé leurs préoccupations concernant le manque de droits fondamentaux et de respect, soulignant la vulnérabilité de leur communauté et l'absence de soutien du gouvernement. Iels ont demandé une action concrète et ont averti qu'en l'absence de progrès, iels bloqueraient les routes principales de Karachi.
La star néerlandaise de fléchettes, Noa-Lyn van Leuven, a fait face à une controverse après avoir remporté des titres historiques contre des hommes et des femmes au cours de la même semaine.
Elle a d'abord remporté le tournoi mixte PDC Challenge Tour en Allemagne, devenant la première femme à remporter un événement de cette série. Elle a ensuite remporté un tournoi féminin au Royaume-Uni, battant 2 joueuses vétérans bien classées, dont la numéro un actuelle.
Des critiques s’en sont suivies contre sa participation et ses victoires, certaines personnes affirmant qu'elle avait un avantage biologique au jeu des fléchettes. (Parce qu’effectivement c’est bien connu que les femmes trans ont un avantage indéniable pour viser une cible… Tout le monde sait ça !)
Et 2 joueuses ont quitté la sélection néerlandaise, car elles refusent de jouer avec une coéquipière trans. La Fédération néerlandaise de fléchettes a indiqué regretter cette décision, mais maintient son soutien à Van Leuven qui « répond à toutes les exigences » lui permettant de jouer dans la catégorie féminine.
J’étais passé complètement à côté de cette histoire, mais Patrick Beja du podcast Le RDV Jeux, ainsi que ses invité·es, en particulier le journaliste Cassim Montilla, ont abordé le sujet en appuyant sur le caractère transphobe de l’affaire donc j’me suis dis que j’allai en parler brièvement.
On est un peu face au Gamergate 2.0.
Sweet Baby Inc, une petite entreprise canadienne de consulting en narration dans le jeu-vidéo, est accusée de « wokiser » (alors je ne sais pas si le terme existe mais passons...) les grosses productions jv comme God of War Ragnarok, Alan Wake 2 ou encore Spiderman (qui sont pourtant 3 jeux où vous jouez un personnage principal blanc cishet masuclin – ‘fin truc habituel hein).
D’après des internautes, plutôt orienté·es droite et extrême-droite MAGA – donc trumpist hein -, l’entreprise aurait obligé les dev à intégrer plus d’inclusivité dans leurs jeux. (Ce qui n’est pas le cas au passage, lorsqu’il y a consulting et relecture, ce sont les boites de dev qui en font la demande explicite pour améliorer la narration et création de leurs jeux.)
Ces personnes présentent aussi l’entreprise comme étant un « cancer idéologique qui ruine les jeux-vidéo » et qui serait anti-homme cis blanc, à forcer à mettre des personnages trans partout.
Tout ça a résulté à plusieurs choses :
Une vague de harcèlement à l’encontre de l’entreprise et ses employé·es ;
La création d’un groupe Steam (Pour les gens qui ne le sauraient pas, Steam est une plateforme de distribution numérique de jeux vidéo sur PC) – qui liste tous les jeux auxquels la boite aurait fait de la relecture pour appeler à les boycotter. - Dans la réalité, le travail effectué ne comprends pas toujours de la relecture inclusive selon les jeux. -
Et surtout d’un serveur Discord où de nombreux messages et images à caractère transphobe, raciste et/ou misogyne pullulent allègrement. C’est la foire à la saucisse ! Et c’est tel, que les membres sont même appelé·es à utiliser Telegram, qui est une application de messagerie offrant la possibilité de communiquer de manière privée avec des messages chiffrés de bout en bout pour contrôler la confidentialité des discussions, lorsqu’on est sur des discours qui dépassent un seuil de violence (on va dire ça comme ça) qui ferait sauter le serveur Discord.
On termine avec les États-Unis. Côté législation ce mois-ci nous avons :
- Une cour d’appel fédérale qui a autorisé l’entrée en vigueur immédiate de l’interdiction des soins d’affirmation de genre dans l’Indiana.
- Le Wyoming qui est devenu le dernier État américain en date à interdire les soins d'affirmation de genre pour les mineur·es trans, rejoignant 23 autres États du pays qui ont adopté des lois restreignant ou interdisant ces types de soins.
- La législature du Kansas qui vient d'adopter un projet de loi qui exigera 2 choses :
La suppression de tous comptes de réseaux sociaux appartenant aux personnes de 14 ans et moins.
Et une vérification de l'âge pour accéder à tout site qui « publie ou distribue du matériel préjudiciable aux mineur·es ».
A première vue, on peut se dire « Bon, pourquoi pas. Ça évitera que les gamin·es tombent sur des sites pour adultes ». Alors, oui. Mais pas que !
Dans les faits, la formulation de la loi fait que ça va aussi s’appliquer pour tout sites ayant un contenu LGBTQ+ ou bien orientés éducation à la vie affective et sexuelle.
Lorsqu’on parle de vérification d’âge, ce ne sera pas juste cliquer sur un bouton pop up disant « j’atteste que j’ai bien 18 ans » hein. On parle ici de fournir une carte d’identité ou bien une carte bancaire. Quelque chose qui, factuellement, prouve que vous êtes bien majeur·e. Il n’y a peu de marche de manœuvre pour tenter de contourner la chose.
Ce qui pose, bien évidemment problème lorsqu’on est en questionnement et en recherche de réponses ou de représentation à ces âges là. Et qu’on ne peut pas ou ne se sent pas à l’aise avec le fait de questionner ses proches sur ces sujets.
Sans parler du fait que ça s’appliquera pour toutes les personnes du Kansas qui utilisent ces plateformes. On sera sur du stockage de masse de documents perso.
- Alors je sais que ces derniers mois j’ai dis que je ne traiterai plus des propositions de loi négatives mais celle-ci est suffisamment fucked up pour la mentionner : Un nouveau projet de loi dans le Missouri inscrirait les profs sur le registre des infractions sexuelles s'iels « soutiennent et/ou contribuent à la transition sociale » d'un ou une jeune trans. (Que ce soit l’usage des bons pronoms, un soutien matériel, du partage d’infos ou de ressources concernant les transitions sociales).
Ce serait catégorisé comme un délit de classe E, passible de peine pouvant aller jusqu'à 4 ans de prison et d’amendes pouvant atteindre 10 000 dollars.
Selon le Los Angeles Blade, il est prévu que ce projet de loi n'aboutisse pas en commission, mais tout de même, cela reste inquiétant…
- Un projet de loi interdisant les drapeaux queer et les discussions concernant les personnes LGBTQ+ dans les écoles de l'Utah a été rejeté par la Chambre des représentants de cet État.
- Un projet de loi visant à forcer les prof à mégenrer les élèves trans et à leur interdire d'utiliser les bonnes toilettes à l'école a été rejeté en Arizona.
- Et pour terminer avec cette partie législation : Le conseil municipal de Sacramento, capitale de la Californie, a voté à l'unanimité pour déclarer la ville comme "sanctuaire pour les personnes trans", garantissant que ses ressources municipales ne seront pas utilisées pour criminaliser les personnes trans en quête de soins d’affirmation de genre, et ne coopéreront pas avec celleux qui cherchent à faire respecter des lois criminalisant ces soins dans d'autres États.
Dans le reste de l’actu USA :
- Des républicain·es de l'Alabama demandent le licenciement d'une employée trans du Space Camp de la NASA après qu'un homme ait signalé sur Facebook la présence de cette employée, sans qu'aucune allégation d'un comportement inapproprié ne soit faite. L’affaire à pris de l’ampleur après que le compte Libs of Tiktok – encore lui… - aie emboîté le pas pour en parler.
Des politiciens, dont le sénateur Tommy Tuberville, ont insinué que la simple présence d'une personne trans représentait un danger pour les enfants, amplifiant ainsi une panique morale selon laquelle les personnes trans sont intrinsèquement dangereuses pour la sécurité des enfants.
Une pétition en soutien à l'employée du Space Camp a été lancée par le groupe Alabama Transgender Rights Action Coalition.
- Petit point sur l’affaire "WPATH Files".
Qu’est-ce que c’est que ce truc ?
C’est un document publié par des groupes anti-trans et promu par des activistes de droite, qui prétend révéler des scandales médicaux majeurs au sein de la WPATH (la World Professional Association for Transgender Health).
Ces fameux fichiers ont été rapidement partagés par presque toutes les grandes organisations anti-trans ainsi que par les journalistes qui les soutiennent.
Sauf qu’un examen minutieux effectué par la journaliste Erin Reed a révélé que ce dernier était truffé d’erreurs. 216 pour être précis ! Ce qui est juste énorme ! Parmi elles on retrouve des erreurs de citation ou encore d’interprétations trompeuses. En effet, le rapport déforme souvent les citations et les données médicales, mélange identité de genre et sexualité, et présente de manière fallacieuse des échanges cliniques ordinaires comme des preuves de scandale. On peut y retrouver en plus une sélection biaisée et décontextualisée de messages de forums médicaux.
Et surtout, il y a un aspects assez marquant du document qui critique les faibles taux de regrets chez les personnes trans, suggérant que leur bonheur serait "suspect". Littéralement les transitions fonctionnent, c’est tellement inconcevable et chelou pour les transphobes que ça en devient suspect !
Bref, on est face à un rapport chargé de manipulations visant à discréditer la WPATH.
- Twitter interdit de nouveau le mégenrage et le deadnaming suite à la mise à jour plus que discrète de ses conditions d’utilisation. La conséquence ne sera que de "réduire la visibilité des publications" enfreignant à répétition cette politique. Cela ne s'appliquera que "là où les lois locales l'exigent" et ce sera à la victime de faire le signalement.
De plus, Elon Musk, le propriétaire de la plateforme, connu pour ses positions transphobes, a laissé entendre qu'il pourrait annuler à nouveau la politique et que cette dernière ne sera appliquée qu’au cas par cas. Chaya Raichik, qui gère le compte transphobe Libs of TikTok, a reçu la confirmation de Musk lui assurant qu'elle ne serait pas suspendue malgré ses nombreuses violations de la politique…
- On poursuit avec une info toujours en lien avec les réseaux sociaux. Un rapport GLAAD dénonce que Meta, propriétaire de Facebook, Instagram, WhatsApp et Threads, malgré ses politiques d’utilisation interdisant la transphobie, tolère toujours de manière flagrante et récurrente les contenus haineux et discriminatoires envers les personnes trans sur ses plateformes.
On parle de contenus incluant des attaques haineuses, des allégations de "grooming", des mensonges sur les soins de santé trans, des discours de déshumanisation, des appels à la violence et même des incitations au suicide.
Malgré de nombreux appels à l'action et les preuves fournies par la communauté LGBTQ+, Meta ne semble pas faire respecter ses propres politiques, laissant ainsi un environnement toxique et dangereux pour les personnes LGBTQ+ sur ses plateformes.
- Selon un autre sondage GLAAD, plus de 50 % des électeurices inscrit·es s'opposent à un ou une candidate qui parle fréquemment de restreindre l'accès aux soins de santé et à la participation aux sports pour les jeunes trans.
Cette opposition pourrait être préjudiciable à certain·es républicain·es qui ont largement adopté des messages anti-trans en vue des élections de novembre, bien que cette stratégie ait eu déjà peu de succès lors des élections de mi-mandat de 2022.
- Suite de l’affaire Nex Benedict.
Le procureur du comté de Tulsa a déclaré qu’un « dépôt d’accusations criminelles n’est pas justifié » pour cette affaire. Ce qui signifie qu’il n’y aurait pas d'accusations, ni de répercussion pour les 3 élèves qui ont attaqué violemment Nex Benedict la veille de sa mort. Le procureur a qualifié l’altercation d’« exemple de combat mutuel »…
Seconde info toujours concernant Nex Benedict :
Le rapport d’une page du médecin légiste de l’Oklahoma indique que l’ado se serait suicidé. La cause probable du décès est répertoriée comme étant une surdose d’un combo de Benadryl et de Prozac. Selon le Center for Disease Control and Prevention, ce sont deux médicaments couramment utilisés lors des tentatives de suicide.
Bon.. Il y a quelques petites choses à détricoter là-dedans.
De 1) Même en tenant compte de la question du suicide de Nex Benedict (qui reste douteux – je reviendrai sur ça juste après), l'agression qui l'a conduit à l'hôpital reste un crime de haine. Et le fait qu'une personne se suicide après avoir été victime d'un tel crime est aussi grave que la mort d'un ado dans un homicide transphobe. Je le dis parce que la thèse du suicide a fait que certaines personnes transphobes minimisaient l’agression, en disant « Bah vous voyez encore un trans qui se fou en l’air ! Ça n’avait rien à voir au final. ». (Les gens sont décidément toujours autant empathiques, ça fait plaisir à voir…)
Et de 2) donc cette conclusion un peu étrange du suicide :
La famille de Nex Benedict a publié des informations qui ont été exclues du rapport du médecin légiste de l'Oklahoma. On peut y retrouver de multiples contusions, de multiples hémorragies, de multiples lacérations et de multiples écorchures qui ont été trouvées sur sa tête, qui démontrent de la gravité de l'agression avant sa mort.
Nex a été décrit dans l’appel au 911 comme étant « posturing ». Ça fait référence soit à « decerebrate posturing » (une posture décérébrée), soit à « decorticate posturing » (une posture décortiquée) qui, dans les deux cas, sont des indicateurs assez clairs d'une lésion cérébrale grave.
Et il ne faut pas oublier non plus, que le gamin a été reconduit chez lui sans qu’une période observatoire suffisante (à savoir 72h dans ce genre de blessure) n’aie été mise en place par l’hôpital. Ce qui pourrait expliquer la prise d’auto-médication pour se soulager.
Donc, ça reste bizarre.
Suite à cette affaire, le ministère de l'Éducation à ouvert une enquête fédérale. Ça a également permis d’attirer l’attention sur la récente nomination de Chaya Raichik, la fondatrice des Libs de TikTok, à un rôle consultatif au sein du ministère de l'Éducation de l'État d'Oklahoma (bien qu’elle ne vive pas dans cet état). Et des groupes de parents ont appelé, dans une lettre ouverte, l’influenceuse transphobe à « rester en dehors de [leur] État. ».
- Alex Franco, un jeune homme trans de 21 ans, a été tué par balle par 3 ado (âgés respectivement de 15, 17 et 17 ans) dans l'Utah. Alex avait été signalé disparu par sa petite amie. Suite à des recherches policières, son corps a été retrouvé dans une zone désertique de l'Utah. Les ado ont été arrêtés et inculpés pour son enlèvement et son meurtre.
Un mémorial pour lui rendre hommage a été organisé par les amis et la famille d'Alex.
- Une étude Media Matters a révélé que la couverture médiatique de la législation anti-trans en 2023 – en particulier, dans le cas des lois qui cherchaient à interdire ou à restreindre l'accès des personnes trans aux soins d'affirmation de genre ou aux établissements publics – variait considérablement en termes de ton et de temps passé sur les chaînes câblées.
Bien que toutes les chaînes, indépendamment de leur orientation politique, aient abordé le même sujet, la manière dont elles l'ont traité différait considérablement.
Sur MSNBC et CNN, respectivement 42 % et 36 % des segments ont utilisé des recherches pour contredire les narratifs anti-trans ou la désinformation, tandis que sur Fox News, 49 % des segments ont soutenu des restrictions sur les soins d'affirmation de genre ou l'accès aux toilettes pour les personnes trans.
Malgré ces différences dans la manière dont ces réseaux ont abordé ces lois en termes de ton et de temps alloué, très peu de segments ont donné la parole à des personnes trans. Sur MSNBC, seulement 22 % des segments ont inclus des invité·es ouvertement trans. Sur CNN, ce chiffre s'élevait à 16 %. Et la situation était encore plus catastrophique sur Fox News, où aucune présence trans n'a été observée, quand bien même le réseau compte parmi ses employé·es la personnalité trans Caitlyn Jenner. (Bon pour cette dernière, honnêtement ce n’est pas plus mal hein. Elle a encore déclaré ce mois-ci que les femmes trans ne sont pas de « vraies femmes » et a appelé au retour des tests chromosomiques dans le sport. Comment tirer contre son propre camp…)
En 2024, la persistance de la tendance à la législation anti-trans souligne une fois de plus l'importance capitale des médias dans la manière dont les expériences des personnes trans, les plus directement touchées par ces initiatives législatives, sont couvertes et comprises.
- Plus d'une douzaine d'athlètes universitaires ont intenté un recours collectif contre la National College Athletics Association (la NCAA), alléguant que l'organisation violait leurs droits en vertu de l'article IX en permettant aux athlètes trans de participer aux compétitions féminines.
Les 16 plaignantes, dont l'ancienne nageuse de l'Université du Kentucky Riley Gaines, accusent la NCAA de violer la loi fédérale anti-discrimination et de ne pas fournir un traitement égal aux femmes en permettant aux athlètes trans de concourir dans les ligues correspondant à leur identité de genre.
Iels cherchent des dommages punitifs pour le « stress émotionnel » occasionné, le retrait de Lia Thomas et d'autres athlètes trans des records officiels des femmes de la NCAA, ainsi qu'une interdiction des femmes trans dans les vestiaires féminins.
- Planet Fitness a exclu une de ses adhérentes pour avoir pris une photo d'une femme supposée trans dans ses vestiaires féminins qu’elle a ensuite partagé sur le net.
Malgré les objections persistantes de Patricia Silva, la femme exclue – accessoirement partisane de Donald Trump –, la salle de sport a maintenu sa décision de résilier son abonnement en raison de la violation de la politique interdisant de prendre des photos dans les vestiaires. Et en a profité pour réaffirmer son engagement de longue date envers un environnement inclusif et respectueux de l'identité de genre de ses membres.
Silva s’est plainte sur Facebook que, je cite « Planet Fitness [avait] annulé [son] adhésion et a permis au pédophile de rester. » Ses propos ont été relayées par la suite par le compte anti-trans Libs of TikTok qui a appelé au boycott de la salle de sport.
- Et pour terminer, un récent sondage en Caroline du Sud révèle que 71 % des électeurices inscrit·es, y compris une majorité de républicains et républicaines, estiment que le gouvernement ne devrait pas intervenir dans les décisions médicales concernant les soins de santé des jeunes trans, à partir du moment où les parents sont impliqué·es dans cette prise de décision.
La Caroline du Sud reste l’un des rares États contrôlés par les Républicains à ne pas avoir interdit les soins d’affirmation de genre pour les mineur·es et jeunes trans.
Du coup c’est intéressant d’avoir un résultat aussi marqué dans un contexte où une proposition de loi allant dans ce sens est actuellement à l'étude.
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🔗 Les sources :
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nathalie-noachovitch · 5 months
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Comment convaincre mon conjoint de faire une thérapie de couple ?
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La thérapie de couple peut être un moyen puissant de renforcer une relation en difficulté, mais persuader son conjoint d'y participer peut être un défi. Je vais vous donner quelques stratégies et des conseils pour aborder ce sujet délicat et ouvrir la voie vers une thérapie de couple bénéfique. Trouvez le moment propice
Avant d'entamer une discussion avec votre conjoint, prenez le temps de réfléchir à vos propres sentiments et préoccupations. Assurez-vous que vous comprenez pourquoi vous pensez que la thérapie est nécessaire pour votre relation. Ensuite, choisissez un moment approprié pour parler à votre conjoint. Évitez les conversations stressantes ou chargées émotionnellement. Optez plutôt pour un moment où vous pouvez discuter calmement de vos inquiétudes. Soyez prêt à l'écouter activement
Lorsque vous abordez le sujet de la thérapie de couple avec votre conjoint, soyez prêt à écouter activement. Écoutez ses préoccupations, ses objections et ses points de vue. Montrez de l'empathie envers ses sentiments et ses réticences. Cela signifie d'essayer de comprendre sa perspective, sans la juger, même si vous ne la partagez pas nécessairement. Vous pouvez commencer par reformuler son point de vue : "Si j'ai bien compris, tu penses que … parce que …" pour qu'il se sente entendu et respecté. Proposez-lui la thérapie de couple comme un moyen d'amélioration de votre relation
Lorsque vous présentez la thérapie de couple à votre conjoint, assurez-vous de la présenter comme un moyen d'améliorer votre relation, plutôt que comme une solution à un problème. Expliquez que la thérapie peut vous aider à mieux vous comprendre, à renforcer votre communication et votre connexion émotionnelle et à développer de nouvelles compétences pour résoudre les conflits. Mettez l'accent sur l'idée que la thérapie est un investissement dans l'avenir de votre relation.
Exprimez votre point de vue en utilisant la Communication Non violente pour créer un espace de dialogue ouvert et respectueux. Par exemple : "Je pense qu'il serait bénéfique pour notre couple de faire une thérapie de couple parce que…" ou "J'ai besoin de faire cette thérapie avec toi parce que…" ou encore "J'apprécierais vraiment que tu t'engages avec moi pour notre couple, parce que…". Recherchez ensuite ensemble une solution mutuellement satisfaisante ou un compromis. Proposez-lui la thérapie de couple en ligne comme une solution alternative
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Si la difficulté de faire une thérapie de couple en cabinet se situe dans le fait de devoir se déplacer et de trouver un créneau horaire dans un emploi du temps déjà très chargé, vous pouvez lui proposer la thérapie en ligne. Les consultations en ligne vous permettent de participer depuis le confort de votre foyer. Vous avez la possibilité de choisir des horaires qui correspondent à vos emplois du temps. Que vous soyez des professionnels débordés ou que vous ayez des engagements familiaux, la thérapie en ligne s'adapte à vos besoins. Cela permet de vous engager dans le processus de manière plus détendue, sans ajouter de stress supplémentaire à vos vies déjà bien remplies.
Rassurez votre conjoint en lui expliquant que, comme les séances en cabinet, la thérapie de couple en ligne garantit une écoute authentique et le respect de la confidentialité. Les professionnels de la thérapie de couple en ligne sont dévoués à fournir un espace confidentiel et sécurisé où les partenaires peuvent s'exprimer librement. Vous pouvez ainsi partager vos inquiétudes et vos émotions en toute confiance, sachant que votre vie privée est protégée. Proposez-lui la BOX à outils de communication pour travailler en autonomie sur votre relation
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La BOX à outils de communication est la solution qui permet de travailler en autonomie sur votre relation de couple. Ce concept unique et original est le mariage parfait entre l'apprentissage sérieux et l'épanouissement ludique de votre relation. Vous recevez par la poste l’ensemble des ressources soigneusement conçues pour commencer à travailler ensemble, semaine après semaine et à votre rythme sur votre relation de couple. Vous pouvez aussi prendre rendez-vous en ligne pour avoir un suivi pour vous motiver à avancer et vous aider à faire le bilan. (voir article "La Box à outils de communication" et rendez-vous sur le site internet pour plus de renseignements)
Convaincre son conjoint de faire une thérapie de couple peut être un processus délicat, mais avec une communication ouverte, de l'empathie, et une approche positive, il est possible de trouver un terrain d'entente. La thérapie de couple, qu'elle se déroule en cabinet ou en ligne, offre l'opportunité de travailler ensemble pour renforcer votre relation et surmonter les défis qui se dressent sur votre chemin. Un bon compromis pour motiver votre conjoint à travailler sur votre relation de couple en autonomie est la Box à outils de communication. En fin de compte, l'objectif est de construire une relation plus saine et plus épanouissante pour votre couple.
#jeveuxsauvermoncouple.com
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omagazineparis · 6 months
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L'art de la gestion de la colère : communiquez mieux, vivez mieux.
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La colère. Cette émotion brute et souvent incontrôlable. Elle surgit sans crier gare, brouille notre communication et éclipse notre meilleur moi. Mais que diriez-vous si l'on vous disait que vous pouvez apprendre à gérer la colère, à la transformer en une force pour une communication plus harmonieuse ? Plongeons ensemble dans ce fascinant voyage de l'auto-maîtrise. Comprendre la colère pour mieux la gérer La colère est une réponse naturelle à une menace ou à une frustration. Elle se manifeste de différentes manières : irritation, frustration, agressivité. Comprendre que la colère est une réaction normale vous permettra de l'apprivoiser. La respiration, votre alliée dans la gestion de la colère Saviez-vous que votre respiration peut être un outil puissant dans la gestion de la colère? En prenant le contrôle de votre respiration, vous pouvez influencer votre état émotionnel. Lorsque la colère monte, prenez une grande inspiration, retenez votre souffle quelques instants, puis expirez lentement. Répétez jusqu'à ce que vous sentiez la colère s'apaiser. L'art de l'auto-dialogue positif Votre dialogue intérieur a un impact majeur sur vos émotions. En cultivant un auto-dialogue positif, vous pouvez reprendre le contrôle lorsque la colère fait surface. Remplacez les pensées négatives par des affirmations positives. Au lieu de "Je suis en colère", essayez "Je ressens de la colère, mais je suis capable de la gérer". Lisez aussi : Libérez votre potentiel : la thérapie de groupe comme alliée Exprimer la colère de manière constructive Il est important d'exprimer la colère, mais de manière constructive. Les mots que vous utilisez, votre ton et votre langage corporel peuvent transformer une confrontation en une conversation saine. Choisissez vos mots avec soin, utilisez un ton calme et adoptez une posture ouverte. L'importance du lâcher-prise dans la gestion de la colère Le lâcher-prise est une compétence essentielle dans la gestion de la colère. Accepter que certaines choses échappent à votre contrôle peut vous aider à dissiper la colère. Rappelez-vous, certaines batailles ne valent pas la peine d'être livrées. Cet article n'est que le début de votre voyage dans la gestion de la colère. Souvenez-vous, chaque pas, aussi petit soit-il, est un pas vers une communication plus sereine. Alors, pourquoi ne pas essayer une de ces techniques dès aujourd'hui ? Vous pourriez être surprise de voir à quel point elles peuvent transformer votre façon de communiquer. Read the full article
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teumbeleur · 7 months
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L'amour comme le sexe, est censé être un acte inné et acquis, que l'on ne peut apprendre, si ce n'est que le découvrir en tatonnant à l'aveugle.
Ainsi, il nous tomberait dessus, sans crier gare, devrait être fluide et simple, "comme une évidence".
L'amour nous devrait être dû, mérité, d'arrache-pied. Il ne doit ni être questionné, ni réfléchi, encore moins conscientisé ou choisi.
Pour qu'un couple paraisse crédible ou viable, il doit ronronner sans heurt et sans à coups.
Si on remet l'amour en question, c'est qu'il y a un problème, si on communique trop sur lui, c'est qu'il y a un problème. Si on fini en thérapie, c'est parce qu'il y a un problème.
L'amour comme le sexe est un dialogue, une discussion qui s'entame, une conversation sans cesse renouvelée. Et dans une conversation, on est tantôt d'accord, tantôt en contradictions, tantôt incompris, tantôt à l'écoute, tantôt sur le même langage, tantôt en débat.
Et cela ne nous empêche pas de continuer de discuter.
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