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terrecorse · 13 hours
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Autonomia : le gloubi-boulga institutionnel
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Corse Matin ce 23 avril a de quoi refroidir la plupart des citoyens qui face à leurs préoccupations quotidiennes (pouvoir d’achat, salaires, santé, logement, services publics) ont pris connaissance de l’impasse dans laquelle se trouve désormais le projet d’autonomie et son écriture constitutionnelle hasardeuse.
En effet, après des mois de tractations, la "sémantique" nous dit-on serait inappropriée et de fait le consensus obtenu d’autant plus bancal. Une réécriture reste possible par amendements des députés de la Corse qui devraient par conséquent s’affranchir du vote des élus de l’Assemblée de Corse et du cadre établi par le président de la République.
De même il est envisagé que le texte ne soit pas soumis en première lecture au Sénat mais à l’Assemblée nationale.
Il est question de stratégie "étapistes" et de la loi organique qui en définitive dira (si toute fois les choses en arrivent là) quelles compétences supplémentaires seraient dévolues et dans quelles conditions. Bref dans ce gloubi-boulga institutionnel, les Corses ne seraient même pas consultés sur la loi organique définissant le contenu opérationnel de l’écriture constitutionnelle.
Michel Stefani
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terrecorse · 13 days
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Vote des sénateurs de la Corse contre le droit de grève
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Le Sénat a voté le 9 avril la proposition de loi du groupe centriste visant à interdire la grève aux heures de pointe 30 jours par an dans les services de transports de passagers. Le transport maritime est concerné au même titre que les transports terrestres. A gauche, communistes, socialistes et verts ont voté contre.
Le texte prévoit ainsi des sanctions disciplinaires pour les agents qui ne se conformeraient pas aux décisions de l’Autorité organisatrice de transports en termes d’obligation de service, d’amplitude horaire et d’effectifs réquisitionnés. Les agents grévistes sont tenus de s’arrêter au minimum 1 jour et le délai pour se déclarer gréviste est allongé à 72 h.
Les 2 sénateurs de la Corse, de droite et nationaliste, se sont retrouvés dans ce vote réactionnaire contre le monde du travail et le droit de grève.
Avec de tels choix politiques on peut d’ores et déjà se faire une idée de ce qu’il pourrait se produire en Corse après un transfert de compétence dans le domaine de l’emploi et plus encore s’il est accompagné d’un transfert du pouvoir législatif. De même ils nous éclairent sur la portée réelle de la « clause de non-régression sociale » votée par les élus de l’Assemblée de Corse dans le cadre de la délibération Autonomia du 5 juillet 2023.
À l’Assemblée de Corse la majorité régionale nationaliste vote une chose au Sénat son représentant vote le contraire. L’autonomie libérale voilà de quoi il est question avec ce double langage. Oui il faut que les Corses soient consultés par référendum sur l’ensemble du projet d’autonomie : réforme constitutionnelle et loi organique.
Michel Stefani
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terrecorse · 21 days
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Le 9 juin : Reprendre la main, construire l’Europe du progrès humain
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Conférence de presse régionale du PCF
A l’heure ou s’écrit de manière incertaine l’avenir de l’Europe, nous sommes appelés aux urnes le 9 juin pour choisir nos représentants au Parlement européen.
Après l’agression de la Russie de Poutine contre l’Ukraine, avec le risque d’une escalade plus meurtrière et des répercutions économiques et sociales de plus grande ampleur, les peuples européens doivent faire face au danger de guerre, comme à l’augmentation des budgets militaires au détriment des budgets sociaux.
Un européen sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Les politiques libérales ont nourri cette baisse du niveau de vie engendrée également par la déréglementation poussant au recul des services publics dans tous les domaines. En Corse, où elles ont été relayées complaisamment par les Exécutifs et les gouvernements successifs, elles se font sentir lourdement. La maitrise publique de l’organisation de la desserte aérienne et maritime a été, au fil du temps, vidée de sa substance tant du point de vue réglementaire qu’opérationnel et budgétaire, au détriment des opérateurs historiques, du service public et des usagers.
Ces 25 dernières années, le PCF et les élus communistes ont été très souvent seuls à combattre cette politique mise en œuvre sous couvert de la concurrence libre et non faussée.
Se joue désormais la dernière étape avec la fin de la délégation de service public (DSP) pour laisser la main aux seules forces du marché et en même temps supprimer en tout ou partie la Dotation de continuité territoriale (DCT). Après avoir liquider la SNCM, la Commission européenne, très sensible aux multiples recours des opérateurs low cost, ne voit dans ce dispositif de solidarité nationale, unique en Europe, qu’une aide d’Etat faussant la concurrence.
De nouveau, des centaines d’emplois sont menacés par ces manœuvres de prédation capitaliste quand au même moment les 1300 employés de l’enseigne Casino de Corse sont maintenus dans l’incertitude de l’affrontement entre les principaux décideurs insulaires de la grande distribution candidats à la reprise de leurs magasins. Pendant ce temps à l’Assemblée de Corse on se perd dans une sémantique constitutionnelle déconnectée de cette réalité et plus largement de l’urgence sociale. Les principales préoccupations de nos concitoyennes et concitoyens sont masquées par ce rideau de fumée renvoyant à plus tard la réponse immédiatement nécessaire pour améliorer la vie des Corses.
Nous invitons les Corses à se saisir le 9 juin du vote pour la liste de la Gauche unie conduite par Léon Deffontaines.
Comme dans tout le pays il sera possible, avec ce vote, de sanctionner les politiques libérales à tous les niveaux et de faire prévaloir la réponse aux attentes populaires de progrès social et écologique, de démocratie et de paix. Cette exigence essentielle se confond avec la nécessité de faire reculer les forces de la droite extrême et de l’extrême et faire entendre la voix des travailleurs. C’est la volonté du Parti communiste français et du Parti de la gauche européenne (PGE) qui sont les seuls à avoir lutté contre tous les traités et directives libérales.
Le groupe communiste au Sénat, récemment, a obtenu ainsi le rejet du CETA. C’est une victoire importante dans la bataille contre les accords de libre-échange internationaux destructeurs de nos droits sociaux, de nos emplois et de nos productions agricoles. C’est avec cette ambition que nous voulons rassembler largement à gauche et gagner des députés européens qui combattront les politiques libérales et feront entrer au Parlement le souffle des luttes pour le progrès social.
Le PCF se distingue par sa lutte contre les traités libéraux et leurs directives d’application, mais aussi par son projet européen, basé sur la coopération entre peuples européens, libres et associés, loin des nationalismes. Avec les partis du PGE, il a en commun la lutte contre le fascisme et la guerre. Ensemble ils font le choix d’une Europe solidaire capable de mettre fin aux politiques libérales prédatrices ; de favoriser la coopération et la paix ; de renoncer à l’économie de guerre, sur fond d’impérialisme.
Reprendre la main le 9 juin, c’est ce que nous proposons avec Léon Deffontaines et Fabien Roussel, Marc Antoine Leroy et Véronique Paolantoni, nos candidats en Corse.
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terrecorse · 21 days
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Lettre de Ange Rovere à Monseigneur Bustillo
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Éminence
Je me permets, une nouvelle fois, de venir vers vous après avoir lu et relu l'entretien que vous avez accordé au journal « Le Pélerin ».
Que l'homme Bustillo soit favorable à l'autonomie de la Corse est son droit le plus absolu. Même si, pour cela, il met en avant des raisons que la simple raison ne saurait, du moins à mes yeux, admettre : les cas du Pays Basque espagnol et de la Vénétie. C'est oublier deux choses : l'histoire de l'Espagne et de l'Italie n'est pas celle de la France, le raisonnement par analogie n'est pas un raisonnement par la preuve. Mais laissons cette controverse.
L'évêque justifie sa position en évoquant « le principe de subsidiarité porté par l'Église ». Cet argument fait problème. Il est au cœur, vous le savez mieux que moi, de la théologie de saint Thomas d'Aquin ; il sert de fondement à « Rerum novarum » qui en 1891 définit ce qu'on appelle la « Doctrine sociale de l'Église », prolongée par Jean-Paul II dans « Centesimus annus » et confortée par le Cardinal Ratzinger du temps où il était Préfet pour la Doctrine de Foi » avant d'occuper le trône de Saint Pierre. Il ne vous a pas échappé que ce principe figure en toutes lettres dans le traité de Maastricht puis dans celui d’Amsterdam. Il ne s'agit pas ici d'analogies mais d'inspirations partagées. Si l'Église affirme qu'existe un « ordre moral transcendant et universel qui ne peut que s'édifier que sur Dieu » s'imposant à tous les chrétiens, les traités, et vous l'assumez implicitement, ont transposés ce principe en droit européen : la subsidiarité européenne s'impose aux États membres mais a également pour vocation de réguler les relations des « collectivités de base » (communes, régions etc…) avec l'État dont elles sont constitutives. Elle substitue une méthode de répartition des tâches aux valeurs dont est porteur l'État-Nation construit par les citoyens dans leurs luttes multiformes pendant des décennies. Pour la France, ces « valeurs » s'appellent la « solidarité nationale » caricaturée sous le vocable « Jacobinisme ». Savez-vous, Éminence, que le budget de l'État inscrit dans ses dépenses 500 millions d'euros pour que le prix du KW/H soit le même à Dunkerque et à Bonifacio ? Vous préconisez que la CDC ait la maîtrise de la santé ; Dieu nous en préserve alors qu'elle n'arrive pas à régler le problème des déchets.
Vous êtes, Éminence, évêque de l'Église de Corse, communauté de chrétiens aux options politiques diverses, incluant, je suis bien placé pour le savoir, les communistes qui, pour la plupart, se marient à l'église, baptisent leurs enfants et tiennent à un enterrement religieux. Par-delà leurs choix citoyens, tous les catholiques de cette île doivent être, par leur pasteur, respectés dans la manière dont ils vivent leur foi. L'évêque se doit de rassembler « le Peuple de Dieu » devoir d'autant plus impérieux que vous soulignez « l'unité culturelle...autour de la tradition catholique » qui est effectivement une des composantes de notre culture, comme d'ailleurs la laïcité ou notre attachement aux services publics, vecteurs essentiels de la démocratie française.
La question de l'autonomie fait d'autant plus débat que ses contours ne sont pas définis. Une partie de la droite s'interroge par crainte de voir disparaître le socle républicain sur lequel s'est construite la nation française ; une grande partie de la gauche aussi, et pour les mêmes raisons. Les diverses composantes du nationalisme sont au bord de l'affrontement. La mission de l'évêque est-elle d'endosser l'habit du militant politique en faveur d'un camp ? À un moment dramatique de notre histoire récente Mgr Thomas a su prendre la hauteur nécessaire et gagner le cœur de tous les insulaires par ses engagements pour la paix. Dans les années 1990, la voix de l'Église a accompagné et cautionné le « débat identitaire » qui s'est finalement soldé par ce que les nationalistes qualifient « d'années de plomb : plus de 40 assassinats par ans entre clans rivaux. Le Ciel fasse que l'avenir ne nous réserve pas ce bégaiement de l'histoire tragique et sanglant. À la place qui est la votre vous pouvez contribuer à l'éviter. Vous évoquez, Éminence, la Vierge Marie. Le « Dio salvi Regina » qui appelle à l'unité des chrétiens autour de la mère du Christ, Mère de Miséricorde, n'est pas celui que vous entonnez tous les dimanches. Je vous ai fait parvenir le texte original qui n'a rien à voir avec l'hymne qui clôture chaque messe et transformée, pour des raisons politiques, en chant xénophobe et d'exclusion. Il serait temps que l'Église de Corse revienne à ses fondamentaux : la paix dans les cœurs dans le respect de l'autre.
Pour finir, permettez-moi de vous poser une question. Vous êtes cardinal, membre de la Curie, donc du gouvernement du Vatican État souverain. Vous intervenez de plus en plus dans le débat politique d'un autre État souverain : ainsi votre préconisation d'une forme de « laïcité corse » dans le sillage de Monsieur Talamoni. S'il s'agit d'une démarche personnelle, elle outrepasse le rôle que vous confère la loi de 1905 ; s'il s'agit d'une initiative cautionnée par le Vatican elle est en violation du droit international et suscite en moi nombre de questions.
Veuillez pardonner Éminence la longueur de cette lettre. Mais j'ai la faiblesse de croire que les questions posées méritaient de l'être. Au moins pour deux raisons : une vie consacrée à l'engagement citoyen mais aussi à l'histoire de cette île, notamment de son Église.
Croyez, Éminence, en ma parfaite considération.
Ange Rovere
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terrecorse · 26 days
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terrecorse · 1 month
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La Corse a un besoin urgent de justice sociale, pas d’un reflux de la solidarité nationale.
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Déclaration du Conseil national du Parti communiste français
Ce 11 mars, le ministre de l’Intérieur, au nom du président de la République, et une délégation de la Collectivité de Corse ont fini de s’accorder sur une « écriture constitutionnelle » visant à modifier le statut de ce territoire. Un « statut d’autonomie » lui serait reconnu dans la Loi fondamentale, tenant compte de « ses intérêts propres liés à une insularité méditerranéenne, à sa communauté historique, linguistique, culturelle ayant développé un lien singulier à sa terre ».
Il en découlerait un projet de loi organique prévoyant un « pouvoir d’adaptation » des normes législatives et réglementaires de la République, ainsi qu’un « pouvoir normatif propre ».
La spécificité de la Corse est une réalité et nous la soutenons. Elle est issue de son insularité, née de sa culture propre, et de sa longue histoire, forgée dans la construction de la République (dont la Corse est cofondatrice, depuis le 30 novembre 1789 dans l’esprit même des Lumières et de Pascal Paoli, jusqu’à l’insurrection patriotique du 9 septembre 1943 qui se fixait pour objectif de libérer « un premier morceau de France »).
Les communistes de Corse, de la Résistance jusqu’à leur engagement dans les collectivités corses ont largement contribué à faire vivre la spécificité corse et continuent de le faire aujourd’hui. Ils ont été à l’origine de l’apprentissage de langue corse dans les écoles publiques, comme ils ont été à la pointe du combat pour protéger le littoral de la bétonisation et de la spéculation immobilière. Ils sont toujours là, aussi, pour promouvoir des services publics efficaces en matière de santé ou d’Éducation nationale, et pour protéger l’île de l’inflation et des monopoles patronaux.
Les gouvernements ont fait le choix, ces dernières années, d’inscrire quatre réformes institutionnelles en quelques années, pour doter le territoire de compétences fortes dans des domaines essentiels pour la vie de nos compatriotes de Corse. Est-ce que cela a changé la vie quotidienne des Corses ?
La Corse se retrouve à chaque fois dans le haut du tableau des tristes records : pauvreté, chômage, inflation, déserts médicaux, logement, transports… C’est le fruit des politiques libérales, faites de désengagement massif de l’État envers ses services publics, d’absence de propositions d’avenir construites avec les élus et les forces vives de l’île.
Les dernières annonces du gouvernement n’apporteront pas de réponses à ces questions. Elles peuvent, de plus, conduire à briser l’unité et l’indivisibilité de la République, car la loi organique prévoit de transférer les compétences législatives et fiscales à la collectivité.
L’égalité entre les citoyennes et les citoyens est inséparable de l’existence de lois nationales garantissant à tous et toutes l’accès aux mêmes droits fondamentaux et aux mêmes règles fiscales. La solidarité entre régions métropolitaines découle elle-même des mécanismes en vigueur de péréquation et de redistribution de la richesse nationale. Remettre en cause ces principes menacerait donc de creuser les inégalités et d’entraîner dans une compétition violente les populations sur l’ensemble du territoire national, aggravant de ce fait les logiques néolibérales dont les Françaises et les Français souffrent depuis trop longtemps.
La Corse a aujourd’hui surtout besoin de justice sociale, pas d’un reflux de la solidarité nationale qui la rendrait plus dure à vivre pour l’immense majorité de ses habitants. L’urgence est d’abord au blocage des prix, à l’augmentation des salaires, à un soutien massif à l’Éducation nationale et à la santé, au lancement d’un vaste plan de construction de logements sociaux et au respect de la loi SRU, à un soutien massif au développement des services publics. Elle appelle au renforcement de la solidarité nationale, en veillant à ce que celle-ci, comme c’est le cas avec les réfactions de TVA, ne soit pas accaparée par les principaux acteurs économiques, regroupés au sein du Consortium des patrons corses qui contrôlent des secteurs névralgiques de l’île, tels que les transports, la grande distribution, ou le BTP.
Les questions soulevées par l’accord du 11 mars ne sauraient être évacuées par la procédure parlementaire à la hussarde que semblent souhaiter Emmanuel Macron et son gouvernement. Elles doivent faire l’objet d’un débat de toute la nation.
Les Corses, en premier lieu, doivent pouvoir se prononcer par référendum sur une réforme qui prétend répondre à leurs attentes. Plus généralement, les Françaises et les Français dans leur ensemble ne peuvent être tenus dans l’ignorance des conséquences possibles de dispositions qui pourraient lourdement impacter l’avenir de leur République. Déjà, s’engouffrant dans la brèche ouverte, des présidents de région revendiquent d’être à leur tour bénéficiaires de changements institutionnels du même type.
Nous ne voulons pas que la Corse serve ainsi à l’expérimentation d’une dynamique de fédéralisation du pays, débouchant sur la mise en concurrence des régions françaises appelées à s’insérer dans une Europe des régions, au risque d’une régression démocratique et sociale sans précédent. Dans le contexte d’une globalisation capitaliste cupide, elle s’opérerait inévitablement, en France aussi, au détriment des régions les plus pauvres et les moins compétitives, à commencer par la Corse.
Le Parti communiste français entend, par les propositions qu’il portera dans le débat public, contribuer à cette indispensable mobilisation citoyenne pour que la République reste la République.
Parti communiste français,
Paris le 18 mars 2024.
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terrecorse · 2 months
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Un plongeon dans une autonomie libérale de fait ne peut être la solution.
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Voilà des mois que les Corses, tenus à l’écart, observent un processus visant à les précipiter dans une autonomie libérale de fait, tant ces discussions, les concernant pourtant, sont déconnectées de leur réalité quotidienne.
En effet, un sondage, commandé par Paroles de Corse, révèle que, pour 67% des personnes interrogées, « l’autonomie ne sera pas un facteur d’amélioration du quotidien », alors que 51% placent le pouvoir d’achat en tête de leurs préoccupations. Au manque de transparence s’ajoutent la précipitation et la recherche d’un consensus bancal qui se traduit par des marchandages sur fond de partage du pouvoir avec la création de métropoles et un nouveau mode de scrutin plus antidémocratique que le précédent.
Pendant ce temps, les inégalités et la cherté de la vie déjà très prégnantes, s’accentuent et les salaires stagnent sous la moyenne nationale. Pour les plus modestes, confrontés à la précarité de l’emploi et à l’inflation galopante, à la pénurie de logements sociaux et à la réduction de l’offre de soin, les conditions de vie se dégradent inexorablement. Dans une confusion générale, l’examen de ce qui détermine la vie des Corses, particulièrement cette urgence sociale, est donc ignoré. De même, il n’est jamais question d’évaluer l’exercice des nombreuses compétences déjà transférées à la CdC ni la concentration des pouvoirs depuis la Collectivité unique. Quant à l’actuel mode de scrutin faussé par la prime de 11 sièges attribuée à liste arrivée en tête et une barre à 7%, il serait complexifié au prétexte de retrouver une proximité effacée par la suppression des Conseils départementaux.
la Corse peut sortir du cadre métropolitain.
La Corse est la région métropolitaine aux évolutions institutionnelles les plus marquantes au rythme d’une réforme tous les 10 ans. Laboratoire des expériences libérales en la matière, une évaluation est nécessaire au regard des inégalités qui se sont aggravées comme la dérive affairiste et l’emprise mafieuse. Malgré une croissance considérable, le juste partage de la richesse, produite grâce à l´investissement public et la solidarité nationale, n’a pas eu lieu parce qu’une minorité qui concentre le pouvoir économique, le Consortium des patrons corses, en capte l’essentiel. L’Inspection générale des finances l’a montré. C’est la caractéristique du libéralisme et des choix politiques déclinés par les Exécutifs de Corse et les gouvernements successifs, soumis aux directives européennes. Dès lors, la réponse institutionnelle a permis de faire diversion en lieu et place d’une politique de progrès social. L’actuel processus de discussions ne déroge pas à la règle. Mais cette fois ci, la Corse peut sortir du cadre métropolitain.
Ce plongeon dans une autonomie libérale de fait ne peut être la solution. Le ministre de l’Intérieur a promis l’inscription de la Corse à l’article 74 de la Constitution. Ce contre sens historique et politique suppose que la Corse accepte, comme il le dit, « une place à part dans la République », dont elle est cofondatrice depuis le 30 novembre 1789 et qu’elle renonce à ce choix, renouvelé en 1943 en se libérant du fascisme. Ce faisant, elle admettrait aussi de rompre avec la promesse d’égalité républicaine à laquelle Pascal Paoli souscrivait en affirmant : « Notre adhésion à la libre Nation française n’est pas servitude mais participation de droit ».
La modification constitutionnelle et la loi organique doivent être soumises à consultation
On peut douter que ce 5ème Statut préserve la Corse du libéralisme, en poussant à son isolement et au désengagement plus grand de l’Etat. D’autant que, sans modification institutionnelle, il est possible immédiatement : de bloquer les prix ; d’augmenter les salaires, de stopper le détournement de réfaction de TVA ; de lancer un programme de logements sociaux ; de donner à l’Education Nationale et aux hôpitaux les moyens de mieux fonctionner ; de défendre les services publics et la continuité territoriale ; de renforcer la solidarité nationale en veillant à l’intérêt général.
Le seul vote de l’Assemblée de Corse ne peut suffire à valider l’inscription de la Corse à l’article 74 de la Constitution. Tobogan vers l’autodétermination, ce choix serait irréversible en cas de rejet de la loi organique. Voilà pourquoi, la modification constitutionnelle et la loi organique doivent être soumises à consultation afin que les Corses puissent se prononcer en connaissance de cause par référendum, en toute démocratie.
C’est en substance ce que nous avons exprimé hier devant le président de la Commission des finances de l’Assemblée Nationale dont nous attendons, comme nous lui avons demandé, qu’elle fasse la clarté sur les détournements de réfactions de TVA et du Franco de port inclus dans la dotation de continuité territoriale, sur la formation des prix et la cherté de la vie en Corse.
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terrecorse · 2 months
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Michel Stefani écrit au Président de la Commission des finances de l'Assemblée Nationale
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Monsieur le Président,
La Commission des finances de l’Assemblée Nationale, dont vous êtes le président, se rendra en Corse jeudi prochain.
L’agenda de cette visite étant public nous remarquons que les organisations syndicales représentatives des salariés ne seront pas auditionnées contrairement aux représentants des Chambres de commerces donc du patronat.
Il en sera de même des forces politiques non représentées à l’Assemblée de Corse, aussi nous nous permettons d’attirer votre attention sur la cherté de la vie en Corse qui, corrélée à une politique patronale de bas salaires, a des effets dramatiques pour les ménages populaires les plus modestes. Les dernières enquêtes de l’INSEE en font la démonstration.
Depuis le grand conflit social de 1989 cette question de la cherté de la vie est à l’ordre du jour. Or, en Corse, aux dispositifs fiscaux de réfaction de TVA (200 millions d’euros par an), s’ajoute le Franco de port sur les marchandises inclus dans la dotation annuelle de continuité territoriale (187 millions d’euros). Cela devrait concourir à un maintien des prix au même niveau que sur le continent. Tel n’est pas le cas et les inégalités particulièrement importantes ici ne font que s’aggraver.
Aussi bien l’Inspection des finances que l’Autorité de la concurrence, dans leurs derniers rapports, ont montré une "captation" de la solidarité nationale au détriment des consommateurs. Pour autant les choses restent en l’état et le détournement des réfactions de TVA se perpétue sans que le gouvernement ne s’y intéresse afin de faire la clarté et d’interrompre ce scandale économique, social et politique.
Des mesures comme le blocage et le contrôle des prix, outre l’indispensable transparence auraient pu être mises en œuvre depuis longtemps mais manifestement la volonté politique pour cette action nécessaire n’existe pas en Corse comme à Paris. Voilà comment les Corses ont été, en raison des crises récentes et de l’inflation, doublement victimes de la flambée des prix des carburants et de l’alimentation.
Les principaux bénéficiaires de cette situation prospèrent d’autant plus, qu’ils ont constitué le Consortium des patrons corses, un oligopole, qui contrôle l’économie de la Corse pour l’essentiel.
Dans ce contexte, force est de constater que le potentiel fiscal des ménages insulaires, l’un des plus bas de France métropolitaine, est d’ores et déjà lourdement ponctionné en raison des errances de la majorité régionale en matière de politique des déchets.
Au moment où il est question d’autonomie et du transfert de la compétence fiscale cette situation ne peut laisser la représentation nationale indifférente.
La question de la juste répartition de la richesse produite en Corse grâce à l’argent et l’investissement publics est bien d’actualité. Sur les 20 dernières années la croissance a été supérieure à la moyenne nationale notamment grâce au PEI. En moins de trente ans, le PIB régional a augmenté de 80 %.
Le PCF n’ayant plus d’élus à l’Assemblée de Corse mais étant représenté au Parlement, nous sommes disposés, si vous nous y invités, à vous rencontrer lors de votre visite en Corse.
Par avance nous vous remercions de votre attention, en vous assurant de l’expression de notre parfaite considération.
Michel Stefani
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terrecorse · 2 months
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"La Paix reste le plus grand des combats"
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« Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l'ombre d'un souvenir
Le temps du souffle d'un soupir
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? »
C’est sur ces mots, qui sonnent presque comme un avertissement à la jeunesse, que Jacques Brel termine sa chanson « Jaurès ». Après que le président de la République Emmanuel Macron ait émis l’hypothèse d’un envoi de troupes au sol en Ukraine et alors que le 31 Juillet prochain nous commémorerons le cent dixième anniversaire de l’assassinat du fondateur de l’Humanité, on est en droit de se demander « que reste-t-il de l’héritage de Jean Jaurès » ?
Depuis février 2022 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les discours va-t-en guerre sont omniprésents sur les différents plateaux de télévision. Chaque jour, éditorialistes, politiciens et autres éminences grises se pressent derrière les micros pour affirmer, comme dans une œuvre de George Orwell que « la guerre c’est la paix ». De ce fait, toute volonté pacifiste est vue comme de la complaisance à l’égard du despote Vladimir Poutine et tous ceux qui souhaitent trouver une solution diplomatique à cette guerre sanglante sont renvoyés à 1938 et aux accords de Munich. Pour certains, comme Nathalie Loiseau, tête de liste Renaissance aux élections européennes de 2019, l’implication de la France et de l’Union Européenne dans cette guerre est inévitable, presque souhaitable afin de prévenir une possible globalisation du conflit.
Mais si aujourd’hui bon nombre de va-t-en guerre se plaisent à comparer ce qui se passe actuellement en Ukraine aux prémices de la seconde guerre mondiale, on se garde bien de faire le moindre parallèle avec la première. Anatole France écrivait dans l’Humanité du 18 Juillet 1922 « On croit mourir pour la patrie on meurt pour des industriels » une phrase qui n’est pas sans faire écho à la situation actuelle, car depuis maintenant deux ans, les seuls qui ont su tirer leur épingle du jeu, ce sont les 1% les plus riches, ceux qui en France ont, malgré la crise, pu distribuer 80,1 milliards d'euros aux actionnaires au mois de juin 2023. Sans surprise, les discours va-t-en guerre servent avant tout les intérêts des profiteurs de guerre.
"Assez des va-t-en guerre !"
L'idée n'est certainement pas de relativiser ou, moins encore, d'occulter l'indiscutable responsabilité de Vladimir Poutine : c'est lui et son gouvernement qui ont déclenché la guerre en Ukraine. Dans les circonstances dramatiques où les victimes de la guerre en Europe et ailleurs sont contraintes de vivre, il s’agit de souligner la mission et le rôle de la communauté internationale et donc de la France qui, au lieu de souhaiter l'anéantissement d'un camp par l'autre, doivent s'atteler à une tâche difficile mais indispensable, afin de mettre autour d'une table Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky pour parvenir à une paix juste et durable.
Il en va de même au Proche Orient est d'ailleurs avec le risque prégnant d’un génocide à Gaza. Depuis plusieurs mois, les chefs d’états de pays comme le Brésil, le Mexique ou l’Afrique-du-Sud se sont portés volontaires, pour jouer un rôle de médiateurs entre l'Ukraine et la Russie et travailler à la mise en place d’un accord de paix, mais l’Union Européenne et les Etats Unis n’ont pas pris leurs propositions au sérieux.
En France, du haut de ses vingt-sept ans, Léon Deffontaines, candidat communiste aux élections européennes affirmait « assez des va-t-en guerre ! Assez des bellicistes de tous bords ! Nous devons prôner la paix et rien que la paix ». Alors non, le combat pacifiste de Jean Jaurès n’a pas été oublié, il est bien vivant et comme le disait le natif de Castre, l'affirmation de la Paix reste le plus grand des combats.
Dans son immense majorité la jeunesse est contre la guerre ! Et par jeunesse, j’entends aussi la jeunesse russe, puisqu’en décembre 2023, Le Monde nous apprenait que près de 100 000 russes avaient fui en Arménie pour éviter la mobilisation. En ce début d’année 2024, Get Lost, une association qui aide les déserteurs russes à quitter le pays, révélait qu’en un an, les cas de désertions ont été multipliés par dix. Preuve que la Guerre injuste lancée par Vladimir Poutine est loin de faire l’unanimité au sein de la population.
« Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent. L'ennui avec le Mal, c'est qu'on s'y habitue, il faut du génie pour inventer. » - Jean Paul Sartre.
Marc Antoine Leroy
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terrecorse · 2 months
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Le PCF soutient les marins en lutte contre la casse du service public de continuité territoriale.
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La Commission européenne a annoncé le 23 février qu’elle diligentait une "enquête approfondie" sur les aides d'Etat accordées par la France aux compagnies délégataires de service public desservant la Corse.
En 2022, l'Assemblée de Corse, dans le cadre de ses compétences, a voté l'attribution de la délégation de service public (DSP) maritime, pour six ans, à Corsica Linea et à La Méridionale pour le "transport maritime de passagers et de marchandises". L’enquête doit ainsi "évaluer si les compensations de service public accordées à Corsica Linea et La Méridionale pour la desserte de la Corse entre 2023 et 2030 sont conformes aux règles de l'UE en matière d'aides d'État", a précisé la Commission européenne dans son communiqué.
La desserte concerne les cinq ports de Corse (Ajaccio, Bastia, Propriano, Île-Rousse, Porto-Vecchio) et Marseille. La France a notifié à Bruxelles "une compensation de 853,6 millions d'euros pour la fourniture de ces services", rappelle le communiqué. Cependant la Commission "considère que des informations complémentaires sont nécessaires pour déterminer si cette compensation publique versée à la Corsica Linea et La Méridionale pour les six années du contrat de DSP sont conformes aux règles de l'Union Européenne".
Les chantres de l’orthodoxie libérale européenne et de la déréglementation, veulent prétendument vérifier "si l'inclusion du transport de marchandises remorquées et des chauffeurs routiers dans les contrats est justifiée par un besoin de service public, compte tenu de l'existence déjà sur le marché d'une offre commerciale" depuis un port voisin. De même, la Commission se demande si le volume du trafic de marchandises prévu dans les contrats "ne dépasse pas le besoin de service public identifié par les autorités".
Pour ce faire, les aides d'État en matière de compensation de service public sont soumises à une réglementation évolutive en fonction de la déréglementation exigée par le lobby mondial du transport maritime à bas coûts. Les entreprises peuvent donc être indemnisées pour le coût supplémentaire lié à la fourniture d'un service public, mais sous réserve de respecter certains critères excluant la "surcompensation" tout en "minimisant les distorsions de concurrence", indique la Commission.
Derrière ce langage technocratique, mais très libéral de la Commission se cache la véritable intention qui, depuis l’Acte unique européen de 1986, consiste à remettre systématiquement en cause les principes du service public de continuité territoriale et la dotation prévue à cet effet dans le budget de la Nation au titre de la solidarité nationale.
L’objectif c’est de faire un pont d’or aux compagnies low cost dont la principale caractéristique est de pratiquer le dumping social, fiscal et commercial. Le service baisse en qualité, et les tarifs restent à la hausse dés lors que ces compagnies obtiennent les parts de marché convoitées.
Cette politique, mise en œuvre depuis le premier appel d’offres de 2001, est non seulement calamiteuse pour le service public, on l’a vu avec la liquidation de la SCNM, mais elle s’oppose de surcroit à ce que la Collectivité de Corse puisse exercer véritablement une compétence essentielle qui lui est dévolue.
Conformément aux exigences historiques des dirigeants de Corsica Ferries, la Commission prépare le terrain pour un passage à des Obligation de service public généralisées autrement dit à une concurrence totalement débridée pour laminer ce qui reste de service public. Le gouvernement ne peut se contenter de rôle de spectateur complice.
Il faut que ce scandale cesse. Les marins ont donc raison de se battre pour faire tomber ce funeste projet. Ils ont le soutien du PCF.
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terrecorse · 2 months
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Il est temps de sortir du vaudeville politicien
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L'avenir de la Corse se joue désormais au dîner du 26 février organisé par le locataire de Beauvau. Ainsi, entre fromage et dessert, quelques marchandages et claquements de portes, les convives s’efforceront "jusqu'au bout de la nuit" de sauver une crédibilité politique délabrée par un processus opaque ignorant la vie quotidienne des Corses. Il est temps de sortir du vaudeville politicien pour mettre sérieusement à l’ordre du jour les préoccupations sociales de la population.
Michel Stefani
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terrecorse · 2 months
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Ce mercredi 21 février Missak et Mélinée Manouchian entrent au Panthéon
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Ce mercredi 21 février Missak et Mélinée Manouchian entrent au Panthéon, le PCF, l’ANCR 2B et la CGT organisent à cette occasion à Bastia en l’Espace d’éducation populaire Albert Stefanini (11 rue César Campinchi), avec la participation du Président du Comité de jumelage Corse Arménie, la retransmission de la cérémonie nationale à partir de 17h. Elle sera suivie d’un moment convivial et fraternel en hommage à la Résistance avec des prises de parole et des lectures des poèmes d’Eluard et Aragon.
Missak Manouchian entrera au Panthéon le 21 février prochain avec sa femme Mélinée, 80 ans jour pour jour après son exécution par les fascistes. C'est un événement considérable dans notre pays en proie à l'oubli et aux fièvres xénophobes. Il n’y a pas si longtemps, en effet, notre pays a connu la douloureuse expérience des extrêmes droites au pouvoir avec le gouvernement de Vichy et la collaboration avec l’occupant nazi. Face à ce flot d’horreurs, des hommes et des femmes ont bravé tous les dangers pour sortir des ténèbres du fascisme. Les communistes ont été nombreux parmi ceux-ci, mais jusqu’ici ils étaient oubliés de la mémoire nationale.
Au Panthéon, la grande famille résistante restait amputée de sa branche communiste, bien que celle-ci ne fût pas la moindre aux temps décisifs. Injustice historique enfin réparée, la panthéonisation du couple Manouchian prend aussi un sens particulièrement important en ce qu’elle témoigne d’une dimension majeure de la nation française, sinon du meilleur en honorant la place tenue, que tiennent et que tiendront les étrangers, épris de la Révolution de 1789 et de ses idéaux.
Rappeler que ces femmes et hommes de la FTP MOI, étrangers en ce pays sont morts pour la France est un message essentiel, à l’heure ou la xénophobie est répandue à jet continu. Les effets délétères de cette propagande abjecte se font sentir chaque jour davantage de manière multiforme désignant l’étranger comme responsable des difficultés qui découlent avant tout du système capitaliste et de la politique mise en œuvre à son service.
La lamentable adoption de la loi immigration, suivie de la remise en cause du droit du sol par ceux-là même qui, mettant en œuvre une politique de reculs sociaux, contraire aux besoins des travailleurs et des populations, préfèrent désigner des boucs émissaires pour masquer leur responsabilité, en fait celle du pouvoir de l’argent.
L’égal accès à la nationalité sur l’ensemble du territoire est un principe constitutionnel fondamental auquel se rattache la citoyenneté. Le mettre en cause, c’est affaiblir la Nation et diviser le peuple.
C’est ainsi, avec fierté que le Parti communiste entend participer, à la place qui est la sienne, aux manifestations accompagnant la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian. L’un et l’autre étaient étrangers comme la plupart des 23 du Groupe Manouchian des FTP MOI.
Alors qu’ici nous devons aussi à la Résistance et aux troupes d’Afrique du Nord d’avoir regagné notre liberté dès septembre 1943, nous aurons à cœur d’associer à cet hommage les Goumiers et Tabors marocains et ce faisant de laver les ignominieuses inscriptions racistes qui souillent régulièrement les murs de notre cité avec ces vers d’Eluard :
C’est que des étrangers comme on les nomme encore Croyaient à la justice ici-bas et concrète Ils avaient dans leur sang le sang de leur semblables Ces étrangers savaient qu’elle était leur patrie.
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terrecorse · 3 months
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Cycle de conférences Espace d’éducation populaire Albert Stefanini
(11 rue César Campinchi Bastia 1er étage gauche).
Vendredi 9 fevrier 2024 17h30
Conférence de Hubert Lenziani consacrée à Eduard Streltsov le « Pelé russe » considéré comme l’un des plus grands footballeurs soviétiques de tous les temps. Promis à une gloire planétaire, son destin bascule, en mai 1958, à la veille de la Coupe du Monde en Suède. Accusé de viol, il est arrêté et condamné à 12 ans de camp disciplinaire, en Sibérie. Libéré en 1963, après 5 années de Goulag, il revient à la compétition, malgré sept ans d’interruption au niveau national (1965) et huit au niveau international (1966). De ce point de vue, son cas est unique dans le football mondial. Sur la base de nouveaux documents et témoignages, l’« affaire Streltsov » témoigne, surtout et principalement, des rapports prégnants entre idéologie dominante et sport de masse – football notamment – dans l’URSS des années cinquante-soixante, à l’aune, notamment, de la Guerre froide.
Samedi 24 février à 15h00
Conférence de Alain Charles consacrée au Corps expéditionnaire en Italie durant la 2ème guerre mondiale. En janvier 1943, cinq divisions d'infanterie sont constituées à partir des unités de l'Armée d'Afrique, des troupes coloniales venues d'Afrique Occidentale, et des Forces de la France Libre arrivant du Moyen Orient ou de l'Afrique Centrale après deux ans de guerre. Si les éléments de la 4ème Division Marocaine de Montagne (DMM) du général Sevez participent à la Libération de la Corse. La première grande unité engagée en tant que telle est la 2ème Division d'Infanterie Marocaine (DIM) du général Dody à Naples fin novembre 1943 aux côtés de la 5ème Armée américaine du général M.W. Clark. La 3ème Division d'Infanterie Algérienne (DIA) du général de Monsabert débarque fin décembre. Fin février 1944 la 4ème DMM et la 1ère Division de Marche d'Infanterie (DMI) du général Brosset, plus connue comme 1ère Division Française Libre (1ère DFL) les rejoignent.
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terrecorse · 3 months
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LE PCF APPELLE À MANIFESTER CONTRE LA LOI IMMIGRATION LE 21 JANVIER
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Dans notre diversité d’idées, d’engagements, de professions, nous exprimons notre grande inquiétude après le vote de la loi dite « asile-immigration ».
C’est un tournant dangereux dans l’histoire de notre République. D’abord parce que cette loi ne répond pas aux causes de l’exil forcé d’hommes, de femmes, d’enfants fuyant les guerres ou le réchauffement climatique, ni aux défis de l’accueil dans la dignité, ni à la définition d’une politique humaine d’intégration.
Ensuite, parce qu’elle a été rédigée sous la dictée des propagandistes de la haine qui rêvent d’imposer leur projet de « préférence nationale ». Elle détruit les fondements du pacte républicain, hérité du Conseil National de la Résistance. Elle s’attaque ainsi au droit du sol autant qu’aux droits fondamentaux proclamés par la Constitution : au travail, à l’éducation, au logement, à la santé…
Toutes et tous sommes menacés. Soucieux de rassemblement et de solidarité plutôt que de division sans fin de notre société qui détruit le vivre ensemble, nous demandons au président de la République de ne pas promulguer cette loi.
Le PCF s’associe en ce sens à l’appel lancé en Corse par plus de 400 citoyennes et citoyens pour manifester dimanche 21 janvier à 11 heures devant les préfectures et sous-préfectures et faire prévaloir les valeurs de la République : Liberté, égalité, fraternité.
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terrecorse · 3 months
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Groupe Casino : l’alternative au dépeçage et la casse sociale
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La vente à la découpe du groupe Casino validée par le gouvernement ouvre la voie d'une disparition pure et simple de l'enseigne. Le Ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a effectivement entériné le projet des repreneurs celui du consortium piloté par Daniel Kretinsky et celui de la famille Mulliez, concernant 313 magasins au total.
Tout est ainsi organisé pour permettre au capital de se restructurer dans son seul intérêt. Car les actifs économiques du groupe Casino présentent toujours un intérêt évident. La famille Mulliez a proposé plus de 1 milliard d'euros pour racheter les grandes surfaces Casino. Le consortium Kretinsky, propose 1,2 milliard d’euros et l’apurement de 5 milliards de la dette du groupe, sur un total de 10 milliards.
La disparition de l’enseigne et du groupe Casino est une question nationale, économique et sociale. 55 000 emplois en France sont menacés près de 1300 en Corse. La direction du groupe joue avec les nerfs de ses salariés et reproche, c’est un comble, à la CGT de vouloir instaurer le trouble. C’est d’autant plus provocateur que la responsabilité du désastre économique et social incombe à son propriétaire M. Naouri et à sa gestion hasardeuse et douteuse. Présenté en hauts lieux comme un des plus habiles financiers de son temps, il en fait la démonstration en détruisant le groupe Casino.
La période de sauvegarde du groupe a été prolongée jusqu'au 25 février. Il reste du temps pour agir autrement aux plans social et économique. L’Etat a des moyens d’intervention.
Il peut à la demande des salariés prononcer un moratoire et opter pour une structure de défaisance accueillant les opérations financières pourries. Il dispose avec l’administration fiscale des moyens d’engager un contrôle pour abus de bien social et abus de droit à l’encontre du propriétaire défaillant M. Naouri qui a pompé le groupe par les dividendes fous qu’il s’est versé durant des années. Il a la capacité d'inciter les banques à apporter les fonds nécessaires à l'assainissement de la situation financière de Casino à bas taux d’intérêt. Il dispose aussi du levier de la BPI (Banque publique d’investissement). Il peut formuler un droit de regard et d'intervention sur la gestion à venir des pouvoirs publics et des salariés avec des critères précis.
En ce sens, le PCF demande, un moratoire et l’ouverture d’une table ronde réunissant les parties concernées, les banques (dont la BPI), sous l’égide des pouvoirs publics avec le triple objectif :
Maintien des emplois,
Relance du groupe Casino avec de nouveaux critères sociaux et environnementaux,
Levée des fonds nécessaires auprès des banques, sous le contrôle des salariés et des citoyens.
L’action publique pour être efficace doit être étroitement associée à l’intervention des personnels, de leurs organisations représentatives, des élus locaux et des populations. Cela suppose de les tenir pleinement informer des projets et décisions en cours au lieu d’agir dans l’opacité.
Le PCF apporte son soutien aux salariés pour sauver Casino, ses emplois, ses activités, s’opposer à la prédation du capital et élaborer des solutions pérennes et alternatives.
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terrecorse · 4 months
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Per 2024, "Forti saremu si saremu uniti" contru u racismu, per a pace, u prugressu suciale è ecologicu.
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2023 a commencé par la scandaleuse loi de report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Elle s’est conclue par l’odieuse loi immigration. Cette évolution est d’autant plus pesante qu’elle se greffe au contexte international de guerres dans le monde et de dérèglement climatique.
Moins de deux ans après sa réélection à la présidence de la République, Emmanuel Macron a trahi les électrices et électeurs qui ont voté au second tour pensant, avec lui, faire barrage à l’extrême droite. « Ce vote m’oblige » avait-il dit le 24 avril 2022. Ce 19 décembre 2023, sans scrupule, ni moralité politique, il s’est fait l’obligé de la droite extrême et de l’extrême droite, pour abîmer un peu plus la République, en offrant à Marine Le Pen une « victoire idéologique » contraire à notre devise : Liberté Égalité Fraternité. Ce petit monde politique a fait litière des principes et des valeurs de 1789 pour plonger la France des lumières dans l’obscurité de la « préférence nationale » terreau du racisme et de la xénophobie. Sont en cause le droit du sol et les droits fondamentaux affirmés par le préambule de la Constitution émanant du Conseil National de la Résistance.
L’histoire bégaye donc et nous le devons ainsi aux héritiers de cette bourgeoisie qui, capitularde, préférait Hitler au Front populaire. Aujourd’hui asservie au capital financier, elle gouverne pour garantir sa cupidité boulimique. Bafouant le peuple et le Parlement, elle manipule pour diviser et opposer entre elles les victimes de sa politique antisociale. Elle fait de l’étranger le responsable des difficultés quotidiennes des ménages populaires alors que sa politique en est la cause. Cette propagande infecte, entretenant la peur, est battue en brèche par la réalité. La France accueille 4% des immigrés non européens et représente 16% de la population de l’Europe. Un tiers des Français ont un grand parent immigré. Ce ne sont pas les étrangers qui désindustrialisent le pays, cassent les services publics, détruisent la protection sociale, l’hôpital public, l’Education nationale, la formation et la culture. Ce ne sont pas les étrangers qui organisent la pénurie de logements sociaux, la fraude fiscale vers les paradis fiscaux. Ce ne sont pas les étrangers qui font la cherté de la vie, l’inflation et les bas salaires.
La droite extrême, sous la houlette d’Éric Ciotti, a repris le programme lepeniste pour « durcir » la loi avec la suppression de l’Aide médicale d’Etat ; l’attribution conditionnée des allocations familiales, aux étrangers en situation régulière, par cinq années d’attente ; l’instauration de quotas et d’une caution de retour pour les étudiants étrangers et des droits d’inscription majorés pour les non-ressortissants de l’Union européenne. C’est sans précédent et on saluera les présidents d’universités, parmi lesquels celui de l’université de Corse, qui se sont dressés contre. Inversement, le vote « pragmatique », des députés nationalistes, pour préserver le ministre de l’Intérieur d’un échec politique et les discussions sur l’autonomie de la Corse, est de ce point de vue particulièrement décevant pour les progressistes. Face à des choix à contresens des valeurs humanistes et de la solidarité, l’abstention interroge. Quels choix de société peuvent ressortir d’un processus, déjà peu transparent et démocratique, dans ces conditions où la conception même de la République est si peu considérée ?
De même, il est difficile de croire que le seul statut d’autonomie préservera la Corse des assauts de l’ultralibéralisme, dans sa fuite en avant autoritaire et austéritaire marquante en Europe. Le tour de vis budgétaire annoncé par la Commission européenne prépare à plus de concurrence, de dumping social et fiscal. Nous voyons ce qu’il en est notamment avec la continuité territoriale. Toucher aux principes de la solidarité nationale, en visant l’autodétermination, ne peut qu’isoler la Corse qui ne dispose pas de capacités, comparables à celles des grandes régions, pour affronter cette compétition favorable aux plus riches. De plus, il n’est pas besoin d’attendre la fin d’un processus, forcément long, pour agir sur la flambée des prix, les bas salaires, le manque de logements sociaux, la spéculation et les dérives affairistes et mafieuses. Il suffit pour cela d’une volonté politique partagée entre la Collectivité de Corse et le gouvernement pour renforcer les moyens de la police et de la justice, établir un contrôle des prix, mettre fin au détournement des réfactions de TVA et au monopole du Consortium des patrons corses en partie responsable de la cherté de la vie.
La Corse a besoin d’un véritable projet de gauche qui mette à l’ordre du jour le progrès social, la démocratie, la justice fiscale, l’anéantissement des groupes de pression affairistes et mafieux, l’investissement dans l’emploi industriel, l’agriculture et la pèche, le logement social, la réduction de la dépendance à la mono activité du tourisme. Ce projet est celui d’une Corse épanouie, non pas en rupture avec la France, mais dans le cadre de la communauté politique nationale et d’un pacte républicain nouveau donnant la primauté au progrès social et écologique.
Les communistes proposent aux citoyennes et citoyens, aux formations politiques, aux organisations syndicales et associations de construire ensemble ce projet pour la Corse.
Allora, per 2024 "Forti saremu si saremu uniti" contru u racismu, per a pace, u prugressu suciale è ecologicu.
Bon annu a tutti. Pace e salute.
Michel Stefani
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terrecorse · 5 months
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Appel au rassemblement pour un cessez le feu immédiat
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Avec la reprise des bombardements le 1er décembre, « un scénario encore plus infernal (que dans le nord de l’enclave) est sur le point de se réaliser », dans le sud de la bande de Gaza où l’offensive israélienne se concentre, alerte la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour les territoires palestiniens.
Les opérations militaires israéliennes se sont ainsi étendues au sud de Gaza, forçant des dizaines de milliers de civils à fuir dans des espaces de plus en plus concentrés, avec un besoin désespéré de nourriture, d’eau, d’abris et de sécurité. Les conditions nécessaires pour fournir de l’aide à la population de Gaza n’existent pas. Personne n’est en sécurité à Gaza.
La mobilisation populaire est indispensable pour que ce massacre cesse.
Le collectif Paix et justice maintenant appelle au rassemblement ce jeudi 7 décembre à 18h à Bastia devant la préfecture de Haute Corse.
Soyons nombreux pour dire halte au massacre ; cessez le feu immédiat et permanent ; solidarité avec le peuple palestinien.
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