Tumgik
corinelachance · 4 years
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Séance 11: [(S’) Informer à l’ère de Google et des médias sociaux]
J'ai toujours trouvé fascinant le monde du journalisme. La profession de journaliste a d’ailleurs représenté pendant un certain temps mon « métier de rêve » lorsque j’étais plus jeune.  Toutefois, la réalité m’a vite rattrapée lorsque j’ai compris que ce métier, malgré sa noblesse et son attrait, évoluait dans un environnement changeant marqué par le Web 2.0. « Crise du journalisme », plateformes Web qui remplacent les journaux papier, précarité du métier de journaliste? Comment tout cela a-t-il pu arriver si rapidement?
C’est bien simple. Les médias ont radicalement transformé la façon dont les individus s’informent. Maintenant, l’information se trouve au bout de nos doigts, et ce, à la seconde près. À l’aide des journaux numériques, les lecteurs, en plus de pouvoir sélectionner les informations qui les intéressent, sont exposés à une offre d’information adaptée à leurs intérêts grâce aux algorithmes qui caractérisent le Web. Même plus besoin de se rendre au kiosque à journaux pour accéder aux informations du jour, ces dernières sont désormais accessibles en un clic! Et pour ceux qui ont le pouce vert, le journal numérique représente une option bien plus écologique pour des raisons évidentes, non?  Il faut avouer que ces avantages sont alléchants et font de l’ombre au journal en papier!
D’un autre côté, ce virage du journal vers le numérique affecte le paysage médiatique québécois, notamment avec la fermeture de médias dans plusieurs régions. Plus précisément, c’est 70 médias qui ont fermé leurs portes entre 2011 et 2017.  Il est triste de constater que ces fermetures entraînent inévitablement des pertes d’emplois pour des journalistes passionnés et motivés à informer les citoyens et citoyennes.
Toutefois, selon moi, c’est surtout du positif qu'il faut voir dans cette situation. En effet, le plus important demeure : les gens continuent à s’informer! Nous expérimentons et nous nous adaptons aux nouvelles réalités en nous informant différemment, mais tout en conservant cet appétit pour la connaissance ainsi que ce désir de rester connecté au monde qui nous entoure.
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corinelachance · 4 years
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Séance 10: [Culture 2.0 : la revanche de l’amateur]
C’est maintenant depuis la fin de mon parcours secondaire que je n’utilise plus la plateforme Wikipédia pour réaliser mes travaux scolaires. Pourquoi? Mes professeurs m'ont répété que ce site n’était pas reconnu comme possédant la fiabilité qui caractérise les sources d’un bon travail de recherche. Je me suis longtemps questionnée sur le sujet parce que, à mes yeux, Wikipédia représentait une mine d’or d’informations faciles d’accès et de qualité.
Wikipédia est un site qui découle du développement du Web et des nombreuses possibilités qu’il offre, plus particulièrement celle de la collaboration en ligne. Ainsi, cette « encyclopédie collaborative » créée par Jimmy Wales et Larry Sanger permet à quiconque de rédiger sur un certain sujet de l’encyclopédie, à condition que le contenu puisse être relu et corrigé par des pairs. Jusque-là, tout semble bien. En effet, que demander de mieux qu’une plateforme sur laquelle le savoir de tous est réuni et organisé? C’est ce que je me demandais et ce qui alimentait mon incompréhension face à l’interdiction d’utiliser Wikipédia dans mes travaux.
C’est au fil des années que j’ai compris, notamment grâce à certains cours et de la recherche. C’est bien simple : la beauté collaborative de Wikipédia est aussi sa problématique! En effet, le fait que chacun puisse s’y exprimer librement pose problème : un individu dont on ne connaît rien possède-t-il la même légitimité qu’un expert pour s’exprimer sur un sujet pointu? En outre, certains peuvent publier sur Wikipédia dans le but tromper le lecteur, orienter son opinion ou lui faire croire une fausseté.
En guise d’exemple, le canular qui est resté en ligne le plus longtemps sur l’encyclopédie en ligne est celui de Jared Owens. Publiée en 2005, sa page n'a été retirée que 9 ans plus tard par les modérateurs de Wikipédia. Celle-ci « traitait d’un dieu de la mythologie aborigène australien qui n’aurait jamais existé ».
Il faut donc comprendre que Wikipédia représente un outil à double tranchant qui peut fournir de l’information rapidement, mais dont la fiabilité peut être compromise. Il va sans dire que je priorise désormais d’autres sources à la lumière de ces informations. Ce sont mes professeurs du secondaire qui seraient fiers!
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corinelachance · 4 years
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Séance #7 : [L’identité dans un monde d’avatars]
« La chercheuse Monica T. Whitty (2008) […] a constaté que les utilisateurs sont partagés entre le « true self » et le « actual self », le premier correspondant aux caractéristiques qu'une personne aimerait posséder, mais n'est pas capable d'exprimer, alors que le second correspond à la représentation qu'une personne a d'elle-même ou que les autres ont d'elle. »
Cette citation, extraite du mémoire de maîtrise de Kinga Sabela, représente selon moi un des défis qui se posent dans l’identité en ligne projetée par un individu. Il peut être tentant d’uniquement mettre de l’avant notre personne sous son meilleur angle, encore plus particulièrement sur les réseaux sociaux de rencontre, qui sont d’ailleurs mis en lumière dans le mémoire dont il est question.
On peut entre autres choses faire un lien avec les travaux sur la mise en scène de soi du sociologue Erving Goffman. Bien que ses travaux concernent la présentation des individus dans un contexte hors ligne, ils peuvent être transférés au contexte numérique qui nous intéresse. Selon Goffman, l’acteur qui se présente d’une certaine manière aux yeux des autres peut le faire de manière consciente ou non, c’est-à-dire que leur mise en scène peut être le fruit d’un effort inconscient ou bien d’une initiative consciente.
Consciente ou non, cette mise en scène de soi est omniprésente sur les réseaux sociaux, que ce soit sur Facebook ou Instagram. On partage ce qu’on souhaite que les autres voient de notre personne : nos réussites, nos beaux moments, nos forces, mais très rarement l’autre côté de la médaille, soit nos faiblesses, nos échecs et nos moments moins glorieux.
Le problème avec cette réalité bien répandue, c’est que l’on se retrouve avec un paysage social médiatique qui n’est PAS réaliste. Il est facile de se promener sur Instagram et d’être exposé aux réussites et exploits des autres image après image.
Et de se remettre en question. De ressentir une pression de réussir à son tour. D’être plus beau, plus sportif, plus populaire… pour se sentir à la hauteur des individus auxquels nous sommes exposés à tous les jours sur les réseaux sociaux. La beauté que l’on reconnaît dans les valeurs de la réussite, du succès et d’ambition démesurée devrait se transférer un peu plus vers celles d’authenticité et de spontanéité afin de créer des espaces numériques plus représentatifs qui causent ultimement moins de complexes.
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corinelachance · 4 years
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Séance #6 : [Quand Facebook brise des cœurs]
Facebook, depuis sa création en 2004, base son immense popularité sur sa capacité à rapprocher les gens. Son slogan s’inscrit dans les mêmes lignes :
« Facebook vous permet de rester en contact avec les personnes qui comptent dans votre vie. »
Bien sûr, mais qu’arrive-t-il quand ces personnes sortent de nos vies? Quand leur souvenir amène de la souffrance, de la culpabilité, du ressentiment… Et que nous sommes malgré tout constamment confrontés à leur vie en ligne sous la forme de photos ou bien de publications. Le court métrage Noah, par Patrick Cederberg, représente avec brio ce paradoxe et m’amène certainement une réflexion sur le sujet de la sociabilité en ligne.
Il est en effet si facile de créer des liens à l’aide des réseaux sociaux, notamment avec des sites comme ChatRoulette, présenté dans le court métrage, qui nous connectent en moins d’une seconde avec un autre individu en quête de sociabilité.
Le problème c’est qu’il est encore plus facile de les briser. Désormais, il suffit de se désabonner, de bloquer ou bien tout simplement d’arrêter de répondre pour signifier que l’on est désintéressé. Des mois de conversation en ligne avec quelqu’un peuvent partir en fumée. Des relations basées sur des échanges sentimentaux, des « je t’aime », des confidences, peuvent se terminer par un simple clic, un simple tapement du doigt sur l’écran d’un téléphone ou sur la touche d’un clavier.
Cela me désole.
Je pense à la personne qui se fait « ghoster », comme le dit l’expression malheureusement populaire (car si on a dû inventer un mot, c’est que la pratique est courante!)  Puis, j’imagine son incompréhension ainsi que les mille questions qui tournoient dans son esprit.
« Qu’est-ce que j’ai bien pu faire? Est-ce que c’est ma faute? Est-ce que cette personne m’en veut? »
Je trouve désolant qu’on se cache derrière un clic pour briser un lien significatif. Il me semble que l’être humain possède plus de compassion et de décence pour ces choses-là. Ou du moins, j’ose l’espérer.
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corinelachance · 4 years
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Séance #5 : [Angoisses et vertiges du numérique]
Je me souviens précisément du moment où j’ai fait mon « entrée » dans le numérique avec mon premier iPod, la création de mon compte Facebook, mon premier téléphone cellulaire… J’étais si fébrile et enthousiaste d’entrer dans cet univers qui me semblait rempli de promesses. Rapidement se sont ajoutés les comptes sur les réseaux sociaux comme Instagram, Snapchat, Tumblr, Pinterest… et j’en passe! Je crois que si j’avais accès au nombre de minutes passées sur ces plateformes, ce nombre me surprendrait. Je crois même qu’il me ferait peur.
Pourtant, je ne pense pas être la seule dans cette situation. En cherchant un peu, on se rend compte qu’en 2019, 153 minutes par jour étaient consacrées aux réseaux sociaux, et cela ne fait qu’augmenter d’années en années si l’on se réfère aux statistiques antérieures. La même étude projette qu’en moyenne, si l’on considère un individu qui décède à 72 ans et dont l’utilisation des réseaux sociaux a débuté vers 10 ans, on accumulerait 3 462 390 minutes passées sur ceux-ci dans toute une vie.
Quand je vois ces données et que je pense au fait que je fais partie de ces gens dont la consommation numérique est importante, je me questionne. Il me semble que je pourrais faire tant de choses plus stimulantes, enrichissantes, amusantes, avec ces 3 462 390 minutes.
Le problème, c’est que les réseaux sociaux sont si faciles d’accès en plus de savoir nous montrer ce que l’ON aime à tout coup. Ils nous connaissent mieux que personne. C’est d’ailleurs ce qui est démontré dans le nouveau documentaire à succès « Derrière nos écrans de fumée » sur Netflix. Les algorithmes savent nous présenter LE vidéo ou bien LA photo pour nous faire défiler encore un peu plus sur Facebook ou Instagram, LA publicité qui cible parfaitement nos besoins ou bien LE « ding » de la notification qui entraîne irrésistiblement notre main vers notre téléphone. Dans le documentaire, on représente même les utilisateurs comme des marionnettes contrôlées par les algorithmes. Bien que le tout soit présenté de manière dramatique et plutôt alarmiste, on ne peut nier la vérité qu’il contient.
Pour ma part, ce visionnement m’a certainement donné l’envie de mettre mon téléphone de côté et de réfléchir. Comment est-il possible d’investir plus judicieusement ces 3 462 390 minutes après tout?
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