Tumgik
creepypastabox · 7 years
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Ma propre version du “rituel de l’ascenseur”
https://www.youtube.com/watch?v=tMn_xwMSMxQ&t=1s
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creepypastabox · 8 years
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Conversation téléphonique
=> no English version
Hier soir, j’ai été invitée à l’anniversaire de ma meilleure amie. Ça a été une merveilleuse soirée, j’ai même rencontré un garçon ! C’était quelqu’un de très réservé, mais à mesure que le temps passait, et l'alcool aidant, il s'est ouvert à moi. Il était tellement mignon ! Nous nous sommes beaucoup rapprochés durant cette soirée. Au final, il m’a donné son numéro de portable. Je me souvenais de lui avoir promis que je l’appellerais le lendemain. Cette nuit, je composais donc son numéro. Assise dans mon lit, je l’entendais enfin décrocher. Quelques secondes de silence ont suivi, jusqu'à ce que je décide d’entamer la conversation. "Euh… Allô ? - Oui ? - Ah, tu m’as fait peur ! J’ai cru que tu venais d’avoir une attaque ! C’est Clara ! Comment tu vas depuis hier soir ? - Je vais très bien ma petite Clara. Et toi ? Il s'est ensuite mis à tousser. - Mieux que toi visiblement ! Tu ne t’en es toujours pas remis de la soirée d'hier ou quoi ? répliquai-je en ricanant bêtement. - Bien sûr que si, pour qui me prends-tu ? - Pour le petit Alexandre tout timide du début de soirée tiens ! " J'ai été assez surprise de le voir à l’aise avec moi alors que pendant l'anniversaire, avant que l’alcool ne fasse effet bien évidemment, c’était quelqu’un de très réservé. Il restait là, dans son coin, à regarder les autres s’amuser, discuter, jusqu’à que son meilleur ami débarque enfin et qu’il le dévergonde un minimum le temps d’un soir. Au bout d’un moment, je lui ai expliqué que j’avais promis de l’appeler le lendemain pour avoir de ses nouvelles car, apparemment, il ne se souvenait de rien. Ensuite, il m'a demandé de décrire la soirée. "Bah ouais, je devais sans doute être trop plein pour me souvenir de quoi que ce soit. - Dit comme ça, c’est compréhensible. Eh bien, je dois dire qu'on  s'est rapidement rapprochés l’un de l’autre… Haha !" lui dis-je, toute souriante, en repensant à ces moments. Un court blanc s’est installé le temps d’une ou deux secondes. Je l’entendais respirer fort. "- Ah oui ?" répondit-il calmement. "Qu’est-ce qu’on a fait tous les deux ? Dis-moi tout." Je voulais jouer le jeu. Alors, j'ai pris une voix légèrement sensuelle. "On a commencé à papoter… On a beaucoup rigolé… On faisait même plus attention aux autres… C’est alors que tu m’as donné ton numéro… - Continue !" répliqua-t-il aussitôt d’un ton fortement curieux. "Pendant toute la soirée, on s'est chuchoté des petites choses… Nos visages se rapprochaient lentement… Je te laisse imaginer la suite… " Je me suis rendu compte aux tremblements de sa voix qu’il était de plus en plus agité. Je ne vous cache pas que moi aussi. Jamais je n’aurais pensé que cet appel aboutirait à de tels échanges, mais cela ne me déplaisait pas pour autant. Il m’a subitement demandé où j'habitais exactement. Étant seule chez moi, je n’ai pas tourné autour du pot pour lui révéler mon adresse. "Tu ferais quoi si je venais ? - Toi, tu ferais quoi si je t’autorisais à venir ? - Plein de choses… Tellement de choses…" chuchota-t-il. "Je veux tout savoir Alexandrounet ! " C’est alors que la conversation a pris une toute autre tournure. Ça en devenait limite dérangeant. "Je ne frapperai pas à ta porte, non, j’entrerai discrètement au moment où tu t’y attendras le moins. La maison sera vide de bruit. Seule une timide source de lumière provenant de la fenêtre de ta chambre m’amènera à toi. Je t’imagine déjà dans ton lit, en train de dormir sereinement. - Euh… Tu me fais quoi là ? C’est chelou. - La ferme ! Laisse… Laisse-moi terminer ! " Il a pris une grande inspiration, puis a repris sans plus attendre. "Ton visage… Oh oui… Ton doux visage… Put… Putain ! Je savourerai chaque petit morceau de ton joli corps de gamine Clara ! - Alex ? Haha, c’est… Ce n’est plus très excitant pour le coup…" dis-je tout en riant nerveusement. "Hoho… Je t'assure que ça l’est… T’imagines même pas à quel point j’ai hâte de te… Oh mon Dieu… Je t’aime bien. Oh oui… Je t’adore déjà. On va bien s’amuser tous les deux ! " Notre appel s'est terminé là-dessus. Lorsqu’il a raccroché, je me suis rendue compte que je m’étais trompée de numéro.
  [Source : http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2016/03/conversation-telephonique.html]
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creepypastabox · 8 years
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Celui qui ne doit JAMAIS être nommé
=> English version below
Dans ce monde existe une entité asexuée. Cet esprit est couvert d'un drap noir avec une capuche blanche qui couvre sa tête. Il est dit qu'il porte un énorme sac de toile brune où il garde ses victimes. Il est dit qu'à la seconde où l'on écrit ou dit son nom, directement ou pas, la personne qui l'a fait est collectée et devient propriété de l'esprit. On dit que ceux qui ont vu son apparence sont devenus fous au point de s'arracher les yeux. Cette entité est très, très réelle et le fait de dire son nom poussera Candlejack à venir vous cherc
[Source : http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2011/01/celui-qui-ne-doit-jamais-etre-nomme-he.html]
[English version : http://www.creepypasta.com/he-who-should-really-not-be-named/]
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creepypastabox · 8 years
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Pilote automatique
=> no English version
Avez-vous déjà oublié votre téléphone ? Quand avez-vous réalisé que vous l'aviez oublié? J'imagine que vous vous êtes juste tapé le front et avez dit "bordel" sans aucune raison. Vous n'en avez sûrement pas pris conscience de façon spontanée. Plus exactement, vous essayez de prendre votre téléphone, fouillant dans votre poche ou votre sac, et êtes momentanément confus parce qu'il n'est pas là. Et ensuite vous refaites mentalement le cours des événements de la matinée. "Merde." Dans mon cas, l'alarme de mon téléphone m'a réveillé comme d'habitude mais je me suis rendu compte que la batterie était plus basse que je le pensais. C'était un nouveau téléphone et il avait cette habitude ennuyeuse de laisser des applications tourner et pomper la batterie durant la nuit. Donc, je l'ai mis en charge pendant que je me douchais au lieu de le mettre dans mon sac comme d'habitude. J'échappais momentanément à la routine, mais c'était tout. Une fois sous la douche, mon cerveau est revenu à la "routine" qu'il suit tous les matins, et tout allait bien. Oublié. Ce n'était pas juste moi qui devenais maladroit, comme je me le suis demandé plus tard. C'est comme ça que le cerveau fonctionne. Votre cerveau ne marche pas seulement sur un seul niveau, il fonctionne sur plusieurs plans. Comme quand on marche pour aller quelque part, on pense à notre destination et à éviter les obstacles, mais on n'a pas besoin de penser à ce que nos jambes continuent de bien marcher. Je ne pense pas à maîtriser mon souffle, je me demande plutôt si je vais prendre un café pour aller au boulot (je l'ai fait). Je ne pensais pas à mon petit déjeuner qui se baladait dans mes intestins, je me demandais si j'arriverais à finir à l'heure pour pouvoir aller chercher ma fille Emily à la garderie après le boulot ou si j'allais rester coincé au boulot et avoir à payer encore une pénalité de retard. C'est ça le truc ; il y a un niveau de votre cerveau qui marche avec la routine, comme ça le reste du cerveau peut penser à d'autres choses. Pensez-y. Pensez à votre dernier trajet. De quoi vous rappelez-vous vraiment ? Peu, s'il en reste quelque chose, n'est ce pas. La plupart des journées banales se troublent en une seule, et se rappeler d'une journée quelconque en particulier est scientifiquement prouvé comme difficile. Faites quelque chose assez souvent et ça devient la routine. Continuez de le faire et ça arrête d'être filtré par la partie pensante du cerveau, c'est recalé à celle dédiée à la routine. Votre cerveau continue de le faire, sans que vous y pensiez. Bientôt, vous ne penserez pas plus à votre trajet jusqu'au boulot qu'à s'occuper de ce que vos jambes continuent de bouger quand vous marchez. La plupart des gens appellent ça le pilotage automatique. Mais il y a un danger par rapport à ça. Si vous mettez fin à la routine, votre capacité à vous rappeler et à expliquer la rupture sera aussi bonne que votre capacité à faire en sorte que votre cerveau ne passe plus en mode routine. Ma capacité à me rappeler que mon téléphone était sur le comptoir est aussi fiable que ma capacité à faire en sorte que mon cerveau ne rentre pas en mode "routine du matin" qui impose que mon téléphone soit dans mon sac. Mais je n'ai pas fait en sorte que mon cerveau n'entre pas dans son mode routine. J'ai pris une douche, comme d'habitude. La routine a commencé. Sauf que je l'ai oublié. -Pilotage automatique enclenché. Mon cerveau était de retour à la routine. Je me suis douché, rasé, la météo annonçait un temps super, j'ai donné à Emily son déjeuner et je l'ai mise dans la voiture (elle était tellement adorable ce matin, elle se plaignait du "méchant soleil" qui l'aveuglait, et l'empêchait de faire une petite sieste sur la route de la garderie) et je suis parti. C'était la routine. Ça n'avait pas d'importance que mon téléphone soit sur le comptoir, en train de charger silencieusement. Mon cerveau était en mode routine, et dans la routine, mon téléphone était dans mon sac. C'est pour ça que j'ai oublié mon téléphone. Pas par maladresse. Pas par négligence. Rien de plus que mon cerveau qui entrait en mode routine et passait outre les exceptions. -Pilotage automatique enclenché. Je suis parti au travail. C'était déjà une journée chaude et étouffante. Le méchant soleil me brûlait depuis que ce traître de téléphone absent m'avait réveillé. Le volant était brûlant à toucher lorsque je me suis assis. J'ai eu l'impression d'avoir entendu Emily décaler son fauteuil derrière le siège conducteur pour échapper à la lumière aveuglante. Mais je devais travailler. Envoyer le rapport. Assister à la réunion du matin. Ce n'est qu'au moment de ma pause café que j'ai essayé d'attraper mon portable, et que l'illusion a pris fin. J'ai refait ma matinée mentalement. Je me suis rappelé la batterie faible. Je me suis rappelé l'avoir mis en charge. Je me suis rappelé l'avoir laissé là. Mon téléphone était sur le comptoir. -Fin du pilotage automatique. À nouveau, c'est là qu'est le danger. Avant que vous n'ayez ce moment, le moment où vous cherchez votre téléphone et que l'illusion se dissipe, cette partie du cerveau est toujours en mode routine. Il n'a aucune raison de questionner ces faits de routine ; c'est pour ça que c'est la routine. Ce n'est pas comme si quelqu'un pouvait dire "Pourquoi tu ne t'es pas rappelé de ton téléphone? Ça ne t'a pas traversé l'esprit ? Comment as tu pu oublier? Tu dois être négligent"; mais c'est pas ça l'important. Mon cerveau me disait que tout était normal, malgré le fait que ça ne l'était pas. C'était pas parce que j'avais oublié mon téléphone. D'après mon cerveau, d'après la routine, mon téléphone était dans mon sac. Pourquoi je penserais à questionner ça ? Pourquoi je vérifierais ? Pourquoi je me rappellerais tout à coup, comme ça, que mon téléphone est sur le comptoir? Mon cerveau était en mode routine et la routine était que mon téléphone soit dans mon sac. La journée s'est poursuivie. La brume du matin a laissé place à la chaleur persistante de l'après-midi. Le macadam faisait des bulles. La chaleur menaçait même de fissurer le sol. Les gens avaient remplacé leurs cafés pour des smoothies glacés. Les vestes étaient jetées, les manches retroussées, les cravates desserrées, les sourcils en sueur. Le parc se remplissait doucement de promeneurs et de barbecues. Les cadres des fenêtres menaçaient de se déformer. Le mercure continuait de monter. Heureusement que le bureau avait l'air conditionné... Mais, comme toujours, la fournaise de l'après-midi a laissé place à la fraîcheur de la soirée. Une journée banale de plus. Je me maudissais toujours pour avoir oublié mon téléphone. Je conduisais pour rentrer. La chaleur de la journée avait aussi chauffé l'intérieur de la voiture, relâchant une horrible odeur venue de nulle part. Lorsque je suis arrivé dans l'allée, les graviers ont craqué confortablement sous mes pneus, ma femme m'a salué à la porte. "Où est Emily ?" Merde. Comme si le téléphone n'était pas suffisant. Avec ça, j'avais laissé Emily à cette putain de garderie. Je me suis directement dirigé vers celle-ci. Je suis allé à la porte et j'ai commencé à m’inventer des excuses, me demandant vainement si je pourrais séduire les gérants pour éviter les pénalités de retard. Et puis j'ai vu un morceau de papier collé à la porte. "En raison du vandalisme de la nuit dernière, veuillez utiliser l'autre accès. Aujourd'hui seulement." Cette nuit ? Quoi ? La porte était bien ce mati-. Je ne bougeais plus. Mes jambes tremblaient. Des voyous. Un changement dans la routine. Mon téléphone était sur le comptoir. Je ne suis pas venu ici ce matin. Mon téléphone était sur le comptoir. Je suis revenu parce que je buvais mon café. Je n'ai pas déposé Emily. Mon téléphone était sur le comptoir. Elle a bougé son siège. Je ne l'ai pas vue dans le miroir. Mon téléphone était sur le comptoir. Elle a dû s'endormir à cause du méchant soleil. Elle n'a rien dit quand je suis passé devant la garderie. Mon téléphone était sur le comptoir. Elle a changé la routine. Mon téléphone était sur le comptoir. Elle a changé la routine et j'ai oublié de l'en sortir. Mon téléphone était sur le comptoir. Neuf heures. Cette voiture. Ce soleil brûlant. Pas d'air. Pas d'eau. Pas de pouvoir. Pas d'aide. Cette chaleur. Un volant trop chaud pour le toucher. Cette odeur. J'ai ouvert la porte de la voiture. -Fin du pilotage automatique.
[source : http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2015/01/pilote-automatique.html]
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creepypastabox · 8 years
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Ma propre version du “Midnight Game” :)
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creepypastabox · 8 years
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Baby phone
=> English version : link below
Quand j'étais au lycée, mes amis et moi avions un passe-temps spécial. Comme n'importe quel voyou de notre âge, on aimait causer des ennuis. On était pas des vandales, on ne vendait pas de drogues, et jamais on ne brutalisait les enfants à l'école. Non, ce qu'on aimait, c'était foutre la trouille aux jeunes parents en « hackant » leur baby phone. Nous étions d'insupportables voyous qui croyaient qu'ils étaient trop doués pour se faire attraper, et dont les conneries resteraient impunies. Une nuit, cependant, j'ai reçu une bonne leçon, et j'ai réalisé que je n'étais pas aussi intouchable que me le laissait croire mon ego surdimensionné d'ado. Dimitri, Kurt et moi étions dans la même école, on partageait une bonne partie de nos cours, et on traînait ensemble presque tous les soirs après le repas. On regardait la télé, on jouait aux jeux vidéo, on débattait sur qui avait le meilleur casier au bahut. Un soir, on se racontait des histoires flippantes au parc. Kurt nous a parlé de la fameuse histoire de la mère célibataire qui entend une voix démoniaque dans son baby phone. Comme beaucoup d'histoires d'horreur, ça puait le canular, mais Dimitri nous a dit que c'était arrivé à sa mère une fois. Dans son propre baby phone, elle a entendu un voisin chanter une chanson à son bébé. Apparemment, il était possible de se brancher accidentellement à la fréquence de quelqu'un d'autre. En un instant, une ampoule s'est allumée au-dessus de nos têtes. Quand vous êtes suffisamment proche de quelqu'un, vous n'avez pas besoin de mots pour savoir à quoi la personne est en train de penser, et nous pouvons tous témoigner qu'on a pensé  exactement la même chose : on allait acheter un baby phone et se foutre de la gueule des gens. Pardonnez-moi le jeu de mots, mais hacker un baby phone est un vrai jeu d'enfant. Tout ce dont vous avez besoin, c'est un engin sur la même fréquence que le vôtre. N'ayant jamais été du genre à faire les choses à moitié, j'ai fait l'achat d'un baby phone de super qualité, avec un variateur de fréquence, ainsi on pouvait faire des farces à autant de cibles qu'on voulait. La nuit suivante, on a pris nos vélos, pour faire le tour du quartier, et on a fini par dénicher notre première victime. On pouvait voir la chambre de l'enfant par la fenêtre du deuxième étage de cette maison de banlieue. Dimitri a pris le baby phone et a commencé à l'accorder sur différentes fréquences, jusqu'à ce qu'on entende une respiration. Je me rappelle du sentiment d'excitation qui m'a parcouru alors que notre projet aboutissait enfin. Dimitri a appuyé sur le bouton, et s'est mis à respirer bruyamment dans le microphone. «... Votre... petite fille... était... délicieuse... » a-t-il murmuré, en utilisant sa meilleure voix démoniaque. La lumière de la chambre principale s'est allumée presque immédiatement, et on a entendu un cri strident. En riant comme des ânes, on s'est dépêchés de redescendre la rue, on ne voulait pas se faire attraper. On a répété la blague plusieurs fois au cours des semaines qui ont suivi, on parlait à tour de rôle dans le baby phone. Ne voulant pas que quiconque découvre notre petit jeu, on choisissait des maisons différentes à chaque fois. Les réactions de nos victimes n'avaient pas de prix : des mères répondaient paniquées, d'autres avaient l'air de savoir que c'était un canular et nous disaient de la fermer, et une pauvre femme est même partie dans une crise de larmes incontrôlable, nous suppliant de ne pas faire de mal à son bébé. Je me sens mal en repensant à celle-là maintenant que j'ai grandi, mais à l'époque j'avais trouvé ça hilarant. Mes amis et moi avons imité ses braillements et cris implorants pendant des semaines après ça. Ouais, on était de sacrés enculés. Le karma est une chienne, et une nuit, il m'est arrivé ce qu'il devait m'arriver. Kurt et Dimitri étaient occupés à réviser pour leurs examens, alors j'avais décidé d'y aller seul. Depuis le temps, on avait eu une bonne partie de la population des alentours, alors j'avais décidé de m'aventurer en dehors de la ville, en territoire inconnu. Trouver une victime n'était pas difficile : il fallait juste regarder s'il y avait des sièges pour bébés dans la voiture, des rideaux trop colorés à l’effigie de personnages de dessins animés, ou des jouets oubliés dans le jardin. Je suis tombé sur une maison qui possédait les trois critères, et j'ai posé mon vélo loin des regards. En jouant avec le cadran, j'ai finalement trouvé la bonne fréquence. Je pouvais entendre le bruit d'un bébé ronflant très légèrement. Un petit sourire sournois s'est glissé sur mes lèvres, et mon cœur martelait ma poitrine d'excitation. Mon heure de gloire était venue. « Je... t'observe... », ai-je murmuré dans le baby phone, avec la voix la plus flippante que j'étais capable de prendre. La maison est restée sans lumière ni signe de vie. J'ai supposé que les propriétaires de la maison ne m'avaient pas entendu. « ... Je... suis... au-dessus... de votre lit... je... vous regarde... en attendant... de m'occuper de vous... », ai-je dit, un peu plus fort cette fois. Rien. Juste le son des criquets, et occasionnellement, le grondement sourd d'une voiture qui passait dans la rue. C'était un peu bizarre, d'habitude les parents réagissaient plus rapidement que ça. Je commençais à me sentir nerveux, et un peu exposé. Vous savez, comme quand vous vous rendez soudainement compte qu'il va se passer quelque chose ? Il se faisait tard, et la route pour rentrer chez moi était longue. Juste au moment où j'étais sur le point de laisser tomber et de m'en aller, j'ai entendu un étrange bruit de gargouillis baveux venant du baby phone. Les ronflements légers et réguliers avaient cessé, et je me suis dit que le bébé s'était réveillé et était sur le point de pleurer. Au lieu de ça, un homme m'a parlé. « Tu es le seul... à être observé... en ce moment... Juan » a-t-il dit doucement. Mon estomac a fait un bond à ces mots. Comment connaissait-il mon nom !? Je me sentais trop mal. Quelque chose n'allait pas, et je le sentais jusque dans mes os. J'ai lancé un regard à la fenêtre de la chambre de l'enfant, et j'ai vu une silhouette prostrée là, qui me regardait. Était-il là depuis le début ? L'air était étouffant et j'avais du mal à respirer, mais peut-être était-ce dû à la peur. Mon corps tremblait de façon incontrôlable, comme si on avait injecté de la terreur dans chaque partie de moi. J'ai grimpé sur mon vélo, pédalant désespérément pour m'éloigner au plus vite de cet endroit. Une partie de moi trouvait que j’exagérais, mais le besoin irrésistible de fuir m'empêchait toute pensée rationnelle. « Tu... ne peux pas fuir... je sais... où tu vis, Juan... » continuait l'homme, alors que je tournais au coin de la rue. J'ai pédalé aussi vite que possible, ne m'arrêtant pas avant d'atteindre un boulevard animé. Être entouré de voitures et de quelques coureurs nocturnes me rassurait. «... Ton sweat virera au rouge de ton sang, mon garçon... », murmurait l'homme, qui parlait toujours dans le baby phone dans ma poche. Un passant m'a regardé de travers quand j'ai poussé un glapissement de peur, arrachant pratiquement mon sweat dans une tentative effrénée de l'enlever. Pour l'étranger, je devais avoir l'air d'un morveux drogué ou quelque chose comme ça. Il ne pouvait pas savoir que j'étais dans une vraie détresse, alors je ne peux pas le blâmer pour s'être écarté avec un soupir exaspéré. Cela dit, j'aurais préféré qu'il m'offre son aide. Après avoir fourré le sweat dans mon sac à dos, je me suis rappelé que mon nom était écrit derrière. C'était ma putain de veste d'école : pas étonnant que ce bâtard sache mon nom. Je me suis souvenu que les baby phones n'avaient pas une portée énorme, ce qui voulait dire que j'étais suivi. J'ai regardé nerveusement autour de moi pour essayer d'identifier mon poursuivant. Était-ce la camionnette qui semblait vide en bas de la rue ? Ce gars qui promenait son chien ? La voiture qui venait de passer ? De toute façon, la dernière chose que je voulais était entendre de nouveau cette voix, alors j'ai éteint l'appareil, et j'ai roulé en direction de ma maison. La peur avait accru mes sens, et je faisais attention à chaque petit mouvement dans les arbres, chaque craquement de brindilles sous mes roues, et à chaque voiture qui me dépassait. Je sursautais à chaque fois que quelqu'un s'approchait,terrifié à l'idée que ce type me retrouve. Heureusement, je suis rentré à la maison sans incident. J'ai rangé mon vélo dans le garage et me suis traîné dans les escaliers jusqu'à ma chambre. J'ai négligemment jeté mon sac à dos et le baby phone dans un coin de ma chambre, avant de plonger sous les draps tel un nageur olympique. Peu importe quel âge vous avez, il n'y a nulle part où vous vous sentirez plus en sécurité que sous votre couverture. J'ai fermé les yeux, en espérant que j'arriverais à me calmer suffisamment pour avoir quelques heures de repos avant les cours, mais c'est alors que j'ai entendu un bruit parasite venant du baby phone à l'autre bout de la pièce. Il était censé être éteint. « Fais de beaux rêves, Juan » ,a dit la voix qui hante encore mes cauchemars. Je n'ai pas fermé l’œil de la nuit. Jusqu'au lever du soleil, j'étais trop effrayé pour sortir du lit. Quand je me suis levé, mon premier réflexe a été de retirer la batterie du baby phone et de le jeter à la poubelle. Je ne voulais plus rien avoir à faire avec. J'avais prévu une excuse pour pas que mes potes me prennent pour une tapette. Avec de grosses cernes sous les yeux, je me suis habillé, ai pris mon petit-déjeuner et suis parti en cours. Ce n'est que quelques jours plus tard que j'ai vu la maison aux infos. Dans une interview, un policier expliquait que les membres de la petite famille qui avait vécu dans la maison avaient été retrouvés dans leurs lits, la gorge tranchée. J'étais devant la maison quand c'est arrivé : le tueur m'avait entendu dans le baby phone et avait décidé de jouer avec moi. Ça a été un déclic. J'ai remercié ma bonne étoile pour ne pas avoir été la victime de ce putain de meurtre. J'étais trop occupé à me réjouir d'être en vie pour me sentir mal pour la famille qui n'avait pas eu cette chance. L'empathie, ainsi que la sagesse, viennent avec l'âge. Maintenant que je suis un adulte avec une épouse et une petite fille, j'ai pris pleinement conscience des conséquences de mes actes, et de la gravité de la situation dans laquelle s'était mise le sale gosse que j'étais à l'époque. Durant cette horrible nuit, je pensais avoir atteint le maximum de la peur, mais c'était seulement la partie émergée de l'iceberg. Depuis que je suis père, je sais que la peur est bien plus intense quand il s'agit de quelque chose d'encore plus précieux que votre propre vie. Je ne peux pas dire avec certitude si le tueur m'a retrouvé après toutes ces années, ou si une nouvelle génération d'idiots a eu la même idée que mes amis et moi, mais je peux vous dire que je comprends maintenant ce qu'est la vraie terreur. La nuit dernière, j'ai entendu quelque chose dans notre baby phone qui m'a glacé le sang, qui m'a paralysé d'une peur qui ne me quittera sans doute jamais. « Je... t'observe... encore... »
[Source : http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2016/07/baby-phone.html]
[English version : http://www.creepypasta.org/creepypasta/baby-monitors]
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creepypastabox · 8 years
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Ma propre version de “La Cabane du Chasseur” :)
N’hésitez pas à faire un tour sur ma chaîne !
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creepypastabox · 8 years
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creepypastabox · 8 years
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La cabane du chasseur
=> English version : link below Il y avait un chasseur dans les bois, qui, après une longue journée de chasse, était perdu au milieu d'une immense forêt. Il commençait à faire sombre et ayant perdu ses repères, il décida de continuer à avancer vers le nord jusqu'à ce qu'il soit libre du feuillage, de plus en plus oppressant. Après quelques heures, il découvrit par hasard une cabane dans une petite vallée . En réalisant à quel point la nuit était tombée, il décida de voir s'il pourrait rester là pour la nuit. Il s'approcha et trouva la porte entrebâillée. Personne n'était à l'intérieur. Le chasseur s'effondra sur le lit une place, décidant de s'expliquer au propriétaire le matin venu. Il regarda autour de lui comment était l'intérieur de la cabane. Il fut étonné de voir les murs ornés par plusieurs portraits, tous peints avec d'incroyables détails. Il ne put s'empêcher de baisser les yeux en voyant leurs traits tordus et leurs regards emplis de haine et de malice. Il se sentait de plus en plus mal à l'aise dans ce lit. En faisant un effort surhumain afin d'ignorer les nombreux visages haïssables, il se tourna pour faire face au mur et, épuisé, il tomba de fatigue dans un sommeil agité. Le matin suivant, le chasseur se réveilla - il détourna les yeux, ébloui par une clarté inattendue. Il découvrit que la cabane n'avait aucun portrait, seulement des fenêtres...
[source : http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2014/01/la-cabane-du-chasseur-cabin.html?m=1] [English version (Youtube) : https://www.youtube.com/watch?v=Q0ipZOFtod8]
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creepypastabox · 8 years
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Lire entre les lignes
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Connaissez-vous l'expression « Lire entre les lignes » ? Elle désigne une manière d’interpréter ou de décoder un texte. Beaucoup d'amateurs s'y essayent dans le but de faire éclater au grand jour un complot se cachant derrière d'anodins récits. Mais énormément d'entre eux abandonnent, jugeant trop difficile de discerner les bases de la « technique ». Cependant, il y avait des maîtres à ce jeu-là. Dont un : Robert Partenson, né en 1855, mort en 1902, catholique extrémiste. Il était une star dans ce domaine, invité à des dîners, des fêtes grandioses. Les journalistes se battaient pour avoir une interview de lui. Il pouvait s'isoler pendant des jours entiers pour comprendre le sens de quelques phrases. Robert aidait même des gens à faire des textes faisant l'éloge d'un grand personnage mais dont, si l'on lisait entre les lignes, on s’apercevait qu’il s’agissait en réalité d’une critique amère. Malheureusement, il mourut au sommet de sa carrière. Cela faisait plusieurs journées que Robert s'était enfermé dans la chambre pour diagnostiquer un grand ouvrage. Sa femme n'osait pas rentrer dans la pièce, par peur d'éveiller la colère de son mari. C'est sa femme de chambre qui, finalement, est entrée. Un spectacle morbide se tenait devant elle : Robert, par terre, les yeux crevés. Et, à côté du corps, se trouvait un mot : « Dieu nous ment ». [source : http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2014/10/lire-entre-les-lignes.html?m=1]
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creepypastabox · 8 years
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1999
=> English version : link below "Nous sommes en 1999." Cette phrase me ramène à l'époque de mes cinq ans, quand j'étais en grande section et qu'on lisait chaque jour la date sur le tableau noir. Toutefois, dans mon esprit, l'année 1999 a laissé une tache. C'est un souvenir que, quoi que je fasse, je n'arriverai jamais à oublier. 1999 marque la perte de ma première dent, mon premier voyage en avion ; et aussi, malheureusement, la perte précoce de mon innocence. Tout a commencé avec la nouvelle télé. À cette époque, Pokémon était la dernière mode à inonder l'école. Les cartes, les jeux, les autocollants, et le plus populaire, le dessin animé. Donc bien sûr, chaque fois que je rentrais de l'école, j'allais me coller devant le poste jusqu'à l'heure du show, 17h. Le seul problème, c'est que mon père regardait le journal télévisé à 17h30, et les épisodes étaient les uns à la suite des autres. Donc chaque jour, j'en ratais un, ce dont je me plaignais à longueur de journée. Mon père commençait à être fatigué de m'entendre pleurnicher tout le temps, c'est sans doute pour ça qu'il est allé acheter une deuxième télé. Il a mis le poste qu'il venait d'acheter dans ma chambre. Malheureusement, c'était juste un vieux modèle, tout petit, qui était même coiffé d'une de ces vieilles antennes à deux branches. En plus, il n'y avait que 20 chaînes disponibles, et celle où je regardais Pokémon n'y était pas. Je me rappelle cependant que je m'en moquais un peu, trop content d'avoir ma propre télé. Après avoir parcouru les chaînes un moment, je me suis arrêté sur la seule qui était appropriée pour mon âge, TVO kids. J'ai fréquenté cette chaîne un bon moment. Ce n'est qu'après quelques mois que j'ai découvert la chaîne 21. C'était un jour d'avril, alors que je zappais, en essayant de voir si Pokémon passait quelque part. J'ai tapé 21 sur la télécommande en me disant qu'il y avait peut-être d'autres chaînes, et à ma surprise, il y en avait. Mon père était surpris lui aussi, mais il m'a laissé regarder, apparemment il y passait des programmes jeunesse. La chaîne s'appelait Caledon Local 21. En effet, j'ai appris plus tard que la chaîne était basée à Caledon, en Ontario, une ville assez proche de là où j'habitais. Les émisions que j'ai vues sur Caledon Local 21 semblaient faites avec très peu de moyens, et la moitié du temps, je ne comprenais rien à ce qui s'y passait. Les années passant, à chaque fois que je repensais à cette chaîne, je réalisais de plus en plus à quel point les émissions étaient foirées, et je me demandais: "Bordel, qu'est-ce que j'étais en train de regarder?" Ce qui suit est une liste d'émissions et d'épisodes que je me souviens avoir vus sur Caledon Local 21. Le fait même que je me souvienne de tous ces détails me dérange, je suppose que ce genre de trucs vous reste dans la tête pour un moment. Pour ce que j'en ai vu, il ne passait que trois émissions sur la chaîne, probablement parce qu'elle ne fonctionnait qu'entre 16h et 21h. Avril 1999 Booby - Épisode 6: "Ensemble". Je me souviens que Booby était un show dont les personnages étaient des mains en prise de vue réelle. Ni marionnettes, ni rien d'autre, juste des mains. L'émission suivait une main nommée Booby ("Nigaud") qui se retrouvait dans une nouvelle situation à chaque épisode. Le show ne durait que 5 minutes, et semblait être tourné devant un mur humide et délabré, les mains toujours sur une table recouverte d'une nappe rouge (de toute évidence le budget était très petit). C'est le premier épisode que j'ai regardé. Ça commençait sur Booby, essayant de faire sortir le ketchup d'une bouteille. En fait, on le voyait se frapper contre le fond de la bouteille pendant trois bonnes minutes. Finalement, une autre main arrivait et regardait Booby. "Ensemble", disait l'autre main, et elle commençait elle aussi à frapper la bouteille, jusqu'à ce que le ketchup commence à asperger toute la table (je me rappelle avoir un peu gloussé à ce moment). Puis, Booby regardait le ketchup répandu sur la table pendant quelques secondes, puis se tournait vers la caméra alors qu'elle zoomait lentement sur lui. Mr.Bear's Cellar - Épisode 12. Un titre très vague pour une émission si ça devait être montré aujourd'hui. Le show présentait un type dans un costume d'ours qui recevait chaque jour un nouvel invité dans sa cave, toujours un enfant. L'émission était filmée avec un caméscope, et de toute évidence pas un très bon caméscope. La police m'a posé beaucoup de questions au sujet de cette émission. Cet épisode s'ouvrait sur Mr.Bear asis à une table, jouant seul aux dames (je ne l'ai pas vu tout de suite, mais la table était la même utilisée dans Booby). Il restait là à jouer pendant un petit moment, jusqu'à ce que des coups résonnent à la porte. La caméra se tournait alors vers la porte, alors que de nouveaux coups étaient portés. Mr.Bear montait les escaliers, et ouvrait la porte, révélant deux jeunes enfants. Le premier était un garçon de mon âge, l'autre était une fille qui devait avoir dans les huit ans. Mr.Bear dansait de joie, puis commençait à parler aux enfants ; je n'arrivais pas bien à entendre ce qu'ils se disaient, je me souviens. Mr.Bear conduisait ensuite les enfants dans la cave, très sombre, seulement éclairée par une petite lampe à pétrole sur la table. Je n'arrive pas vraiment à me souvenir des détails, si ce n'est qu'il chantait une chanson que je ne suis pas bien arrivé à entendre non plus (sans doute à cause de ce masque d'ours). L'épisode se terminait sur une partie de cache-cache, les enfants se cachant dans un placard pendant que Mr.Bear comptait. Mr.Bear Mai 1999 Soup and Spoon. Je sais même pas si c'était vraiment une émission, on aurait plus dit un genre de film court. Tout ce que je sais, c'est que j'ai arrêté de regarder Caledon Local 21 pendant un moment, parce que je trouvais ce show totalement stupide -de plus, ils avaient reprogrammé Pokémon à 16h30 et 17h, donc je ne dérangeais plus mon père avec ça. Je ne m'en souviens pas très bien, mais on y voyait une boîte de soupe et une cuillère, attachées à des ficelles, qui se balançaient d'avant en arrière comme si quelqu'un les maintenait devant la caméra en agitant les fils. Curieusement, c'était tourné dans un sous-sol qui ressemblait exactement à celui de Mr.Bear's Cellar. Comme je l'ai dit, je ne m'en souviens pas clairement, la seule chose qui m'a marqué était la fin. Le tout ne durait qu'une demi-heure, et ne comprenait que des choses que je trouvais idiotes, comme quand la cuillère courait après la soupe en essayant de "la manger". À la fin, on voyait une table (toujours celle vue dans Booby) autour de laquelle étaient assis sept enfants, chacun devant un bol de soupe. Ils regardaient la caméra, mais avec des regards confus, presque effrayés. Puis, le caméraman posait la boîte de soupe devant les enfants, et disait: "Apprêteeeez... cuillères!" Puis l'émission prenait fin. Juillet 1999 C'était l'été, je n'avais pas regardé la 21ème chaîne depuis un bon moment. Un soir où je dormais chez un copain, j'ai décidé d'aller de nouveau y jeter un oeil. Mon ami avait eu une télé pour son sixième anniversaire, donc on est restés levés tard (pour nous, 21h30, c'était très tard) pour regarder la télé. C'est à ce moment que je me suis souvenu de Caledon Local et que j'en ai parlé à mon copain. On a décidé de voir si la chaîne émettait, et à notre surprise, c'était le cas. Ils devaient avoir changé leurs horaires. Mr.Bear's Cellar - Épisode 23. Cet épisode nous a bien amusés mon ami et moi, principalement parce qu'il y avait des gros mots. Cependant, en y repensant aujourd'hui, je réalise que quelque chose n'allait pas au moment où c'était filmé. L'épisode commençait la caméra sur le côté de l'escalier, Mr.Bear les montait. L'image coupait pendant environ une seconde, puis on avait un fondu sur Mr.Bear, de face. Il y avait un autre enfant qui lui parlait, il devait avoir 11 ou 12 ans. Il parlait pendant un moment avec Mr.Bear, mais on n'arrivait pas bien à entendre -la faute au caméscope, encore- jusqu'à ce que le garçon commence à hausser le ton. L'enfant disait qu'il était très tard et que sa soeur devait rentrer. On pouvait entendre d'autres voix en arrière-plan. Je me souviens clairement avoir entendu Mr.Bear dire: "Putain, mais fous le camp, t'es pas invité!", d'une grosse voix étouffée par le masque d'ours. Je me rappelle qu'on s'est regardés en rigolant à la mention du mot interdit, mais l'épisode a commencé à devenir encore plus bizarre. Le garçon a commencé à monter les escaliers, avant de faire demi-tour et de menacer d'appeler la police. Mr.Bear s'est mis à courir après l'enfant, qui a commencé à crier. L'image coupait, et c'était la fin de l'épisode. Booby - Épisode 42: "Jouons avec des ciseaux". C'était un après-midi pluvieux, et je m'ennuyais, j'avais donc décidé de regarder la chaîne 21. Au moment où je suis arrivé, la précédente émission, qui présentait quelqu'un assis dans un fauteuil, se finissait juste ; je ne sais plus de quoi il s'agissait précisément. La première fois que j'ai vu cet épisode, j'ai pensé que c'était plutôt pour les grands, parce qu'on y voyait du sang. J'ai su à qui appartenait le sang quand la police m'a tout expliqué. On pouvait y voir Booby, et une autre main avec un ruban autour du petit doigt (la fiancée de Booby). Booby tenait des ciseaux et sautillait d'avant en arrière, pendant que sa copine tournait en rond sans but. Une autre main entrait alors en scène, mais elle était plus petite, et elle tremblait violemment, comme si quelqu'un sous la table la forçait à monter (et j'ai découvert plus tard que c'était bel et bien le cas). "Les enfants, les ciseaux sont très dangereux, alors tenez-les bien!", disait Booby face à la caméra. J'ai remarqué aussi comme des cris étouffés, mais j'avais du mal à les situer à cause de la mauvaise qualité sonore. La fiancée de Booby a attrapé la petite main, qui se débattait, et Booby s'en est approché avec ses ciseaux. Il a commencé par le pouce. Il a largement écarté les lames et les a refermées sur la main. Du sang a commencé à couler, et les cris étaient devenus très forts. Ça a beaucoup choqué le gamin de cinq ans que j'étais à l'époque, et c'est à ce moment que je me suis dit que ce n'était pas une émission pour les gens de mon âge. Et puis, les ciseaux ont atteint l'os, et un horrible craquement a retenti. C'est là que j'ai éteint le poste. Je n'en ai jamais parlé à mon père, j'avais peur qu'il me prive de télé. Août 1999 Après cet épisode, j'ai arrêté de regarder Caledon Local pendant un moment. Mais en août, j’ai eu de nouveau envie de voir Mr.Bear’s Cellar. Le précédent épisode m'avait fait penser que c’était pour les plus grands. Pourtant, je suis retourné sur la chaîne 21 un jour où mon père était occupé. Mr.Bear’s Cellar - Épisode 28. Apparemment, cet épisode était passé en boucle pendant tout le mois d’août. Et a été très étudié par la police. C’était juste Mr. Bear, assis sur une chaise, qui parlait face caméra : « Salut les enfants ! Vous voulez visiter ma cave ? Si oui, envoyez moi une lettre à  cette adresse!» L’écran devenait blanc avec l'adresse écrite en lettres multicolores. Et restait ainsi pendant tout l’épisode. Et vous savez ce que j’ai fait ? J’ai envoyé une lettre à Mr.Bear (ou plutôt à ce sale connard qui le jouait). C’était essentiellement par curiosité. Mon père m’avait laissé faire parce qu’il pensait que c’était un show pour enfants parfaitement normal : encore une fois, il n’avait jamais vu ce qui passait sur la chaîne 21. Si je me souviens bien, dans ma lettre, je demandais juste, en écrivant du mieux que je pouvais, si Booby vivait aussi dans la cave. Mon père a donc envoyé la lettre par la poste. La réponse a  mis une semaine à arriver, voilà pourquoi j’étais étonné de la recevoir. J’ai toujours cette lettre que j’ai reçue le 15 août 1999. « Cher Eliott. Merci beaucoup de m’avoir écrit. J’adorerais que tu viennes dans ma cave ! On joue à des jeux, on regarde des films et on fait des feux de camp dans les bois. C’est très amusant ! Oui, Booby vit dans ma cave, c’est un bon ami à moi. Viens chez moi à [la police a tenu à ce que l'adresse reste confidentielle], Caledon, Ontario - CA J’ai très envie de m’amuser avec toi. Des bisous, Mr. Bear. » Je n’ai jamais compris comment mon père avait pu trouver ça attrayant parce qu’il a finalement décidé de m’y emmener. C’est là que la police a commencé à être impliquée. Ces questions sans fin, ces photos d’enfants terrifiés, les bois… Ça me pousse à expliquer pourquoi j’écris ce blog. Ce psychopathe et ses potes avaient bien foutu la merde à l’époque, et maintenant j’ai l’impression qu’ils essayent de me contacter à nouveau. Toute cette histoire me revient en pleine face. Aujourd'hui, plus de 10 ans après, tout recommence. [Update] 21/9/2011 Certaines personnes m’ont envoyé des mails pour savoir ce qui s’est passé exactement en 1999. J’y viendrai. Ces émissions bizarres que je regardais étaient apparemment faites pour attirer les enfants chez ce Mr.Bear, et elles avaient choqué toute la ville. Mon père m’a finalement emmené à Caledon à l’adresse de Mr.Bear, qui était notée à gauche de la lettre. La maison était à l’extérieur de la ville, dans un champ ouvert. Je me rappelle de cette maison. On aurait dit une vieille ferme construite au début du siècle. Les fenêtres étaient barricadées et la maison semblait avoir été laissée complètement à l’abandon. Pendant qu’on marchait vers la maison, je me souviens que mon père avait regardé l’adresse encore et encore en levant la tête vers la ferme, dubitatif. La porte s’est ouverte. J’attendais que ce soit Mr.Bear qui ouvre la porte mais j'ai été surpris de voir un officier de police émerger à sa place. Il a commencé à parler à mon père et j'ai demandé rapidement si c’était bien la maison de Mr.Bear. Le policier a grincé des dents en lâchant un: «mon dieu...», ou quelque chose comme ça. Il s'est remis à parler avec mon père qui m’a ordonné de remonter dans la voiture. Mon père n'a pas dit un mot de tout le voyage. Je sentais qu’il s’était passé quelque chose d’étrange. Mon père ne m'a rien dit de ce qui s’était passé pendant un moment. Et j’ai oublié cette histoire. En plus, CL21 ne passait plus à la télé, et quand je demandais à mon père, il m'a dit qu’il ne connaisssait pas cette chaîne. Je crois que j’avais 13 ans quand mon père m'a raconté la vérité. Je me suis rappelé de la chaîne 21 et j'ai remis le sujet sur la table. Je pense qu’il s’est dit que je devais connaître la vérité. CL21 était une chaîne locale de Caledon qui avait fonctionné d’octobre 1997 à août 1999 dans la région de l’Ontario. Toutes les émissions de la chaîne était enregistrée dans cette maison à Caledon et était supervisée par un homme que personne ne connaissait vraiment dans la ville. Elle n’était disponible que sur les vieilles télés parce que les fréquences de signal étaient très basses. Cet homme avait créé toutes les émissions de la chaîne, qui n’étaient que des émissions pour enfant. Booby était sa main, il était Mr.Bear et le mystérieux cameraman. La vraie raison pour laquelle il avait créé l’émission était moins évidente que ce que je pensais. Il kidnappait les enfants et les gardait dans sa cave. Alors que la plupart des gens pensaient qu’il n’était qu’un violeur d’enfants, il voulait les utiliser pour tout autre chose. Il s’était envolé la veille du jour où je suis venu, juste avant l'arrivée de la police. Je n’étais pas le seul enfant qui regardait l’émission. [Update] 09/11/2011 Désolé de ne pas avoir répondu aux questions pendant si longtemps. Je ne pouvais plus accéder à mon adresse mail. Je vais vous raconter une bonne fois pour toutes ce que j’ai vécu. En octobre, j’ai visité la maison qui appartenait à l’homme qui tenait CL21. Deux femmes y vivent aujourd'hui, elles dirigent une crèche. Ironique. Donc, pour répondre aux questions qu’on m’a envoyées : Q : Qui d’autre regardait la chaîne 21 ? R : Je connais certains des enfants qui regardaient cette chaîne, dont quelques-uns qui étaient dans l’émission. Après quelques recherches sur internet, j’ai trouvé des gens sur Neoseeker qui parlaient des programmes de CL21. Ils mentionnaient celles que je connaissais, et aussi deux autres que je n’avais jamais vues. Un utilisateur du nom de iamreallife semblait connaître toutes les émissions de la chaîne 21, dont les deux que je ne connaissais pas : La Vie et l’Ange Déchu. (The Fallen Angel and Life) iamreallife le décrivait comme une émission vraiment barbante avec un type assis en face de la caméra qui expliquait à quel point nous devions servir Satan et l’apaiser avant qu’il ne soit trop tard. Peindre avec son âme. (Paint With the Soul) iamreallife et un autre utilisateur du nom de sigy92 en discutaient sur le forum. Ils le décrivaient comme une sorte de «Projet Blair Witch du pauvre» : l’émission consistait à voir un cameraman se balader dans une forêt, de nuit, caméra à l’épaule, sans qu’il ne se passe rien de particulièrement intéressant. Je vais revoir le topic pour essayer de retrouver le lien. Q : Où se trouve Mr.Bear (ou plutôt l’homme dans le costume) ? R : Si je le savais, je vous l’aurais dit. Je n’ai aucune idée d’où se trouve ce type. Avec un peu de chance, il est mort. La prochaine fois que je verrai l’ami de mon père, je lui poserai la question, peut-être que j’aurai une meilleure réponse. Q : Que faisait Mr.Bear avec les enfants ? R : C’est la question qu’on m’a le plus posée pour le moment. J’ai découvert ça en octobre, grâce à un ami de mon père qui est policier à la retraite. Apparemment, l’homme qui jouait Mr.Bear emmenait les enfants à l’extérieur de la maison dans une forêt située à proximité. Ce qu’il y faisait, les policiers n’en sont pas vraiment sûrs, mais les corps de 16 enfants entre 4 et 13 ans ont été retrouvés, carbonisés, dans un trou de 5 mètres de diamètre au milieu de la forêt. L’ami de mon père ne voulait pas trop me dire de détails, mais je le vois jeudi prochain et j’essaierai de lui soutirer de nouvelles informations. C’est tout ce que j’ai. Merci de garder de l’intérêt pour mon blog. Je vais essayer de rassembler un maximum d’informations pour mon prochain post. J’ai commencé à m’y intéresser vraiment beaucoup et ça serait bien que je découvre ce qui s’est réellement passé. [Update] 01/02/2012 Désolé, je n’ai rien posté depuis un moment. J’ai un peu perdu l’intérêt que j'avais pour ce blog jusqu’à ce que je trouve de nouvelles informations sur l’identité du propriétaire de la chaîne 21. Il y a quelques semaines, j’ai découvert une pépite. J’ai trouvé des réponses venant du père d'un enfant que j’avais l’habitude de garder. Il vit juste en face de chez nous et je gardais ses enfants quand ils étaient plus jeunes, il est actuellement sans emploi. Il vivait à côté des bois en dehors de Caledon avant et a vu ce qu'y faisait le propriétaire de la chaîne. Il s’appelle Anthony Pollo. Quand il vivait dans sa petite maison à côté des bois, ça lui arrivait souvent de se poser pour fumer un ou deux joints avant de retourner bosser dans la forêt (il travaillait comme artisan). Pollo m'a raconté que, parfois, il entendait des voix d’enfants venant des profondeurs de la forêt et voyait de la lumière briller au loin parmi les arbres. Il m'a dit que ça avait commencé en 1997 (à peu près au début de l’enregistrement des émissions de CL21). Apparemment, ça l’avait agacé de voir ça se reproduire et il avait décidé de mener sa petite enquête. Pollo m'a décrit ce qu’il a vu en arrivant là-bas. Il y avait un groupe d’enfants, entre 13 et 17, qui avaient de 5 à 12 ans et parlaient autour d’un immense foyer brûlant. Il n’y avait qu’un seul adulte. Pollo est allé parler avec cet homme (avec son apparence débraillée d’addict au crack et ses tremblements incessants) et a demandé ce qu’il faisait dans la forêt avec les enfants. L’homme a répondu qu'ils faisaient du camping, et qu’ils faisaient ça souvent. Pollo ne se doutant de rien (Caledon avait le taux de criminalité le plus bas du Canada) les a quittés en leur demandant juste d’être plus silencieux. Il s'est arrêté un moment avant de me dire qu’ils n’ont jamais baissé leur voix. Il les entendait même parfois chanter dans une langue inconnue, mais il ne voulait pas s’embêter à retourner voir l’homme puisqu’il allait déménager. J'ai bien dit à Pollo que l’homme était très probablement le propriétaire de la chaîne, mais il en doutait, surtout qu’il avait entendu par les autres habitants de la région que cet homme avait déménagé à Pickering. Je récapitule ce que nous savons maintenant. • L’homme emmenait régulièrement des enfants dans les bois "pour faire du camping". • Le foyer du feu décrit par Pollo doit être le trou où on a retrouvé les corps. • Les enfants qu’il a vus sont ceux qu’on a retrouvés morts. • L’homme a déménagé à Pickering (une petite ville à l’Est de Toronto) J’en ai parlé à l’ami de mon père, l’ancien flic, pour voir si ça collait avec les faits connus par la police. Je voulais aussi savoir s’il avait des informations par rapport à ce qui était enregistré sur la chaîne 21. [Update] 20/03/2012 Bonne nouvelle les gens, j’ai parlé à l’ami de mon père et il m’a donné plein d’informations. Pour commencer, j'ai demandé si la police connaissait l’homme de la chaîne 21 et il m'a répondu qu’ils n’avaient jamais pu trouver de suspect. De plus, la police régionale de Peel possède quelques cassettes trouvées dans la maison et qui étaient enregistrées par la chaîne, il m’a emmené les voir. L’ami de mon père s’appelle Mitchell Wilson, un mec assez cool, il a l’air de comprendre ma soif d’information par rapport à ce qui s’est passé dans cette maison. Il trouve que ce n’est pas normal que mon père n’ait rien voulu me dire pendant si longtemps. Il m’a ensuite amené au poste de police de Davis Road (si vous ne connaissez pas c’est le plus grand poste de police de Caledon, et l'un des plus grands de toute la région). Les cassettes étaient dispersées dans un peu tous les postes de Peel. Le poste de Davis Road en avait 3. Je les ai toutes regardées. Malheureusement, je ne pouvais pas les emporter chez moi pour des raisons évidentes. Booby – Épisode 2 : Les amis sont comme des fleurs. C’était l'un des premiers épisodes de Booby jamais faits. L’image était encore plus pourrie que d’habitude (probablement une caméra plus ancienne), mais la scène était tournée au même endroit, je l'ai reconnu instantanément. L’épisode commençait avec Booby, se balançant d’avant en arrière, jusqu’à ce qu’une autre main entre en scène. Elle était beaucoup plus petite, comme celle d’un tout jeune enfant. La petite main commençait par bondir joyeusement avant de glisser vers Booby, rapprochant ses doigts comme pour l'embrasser. Après quelques secondes, Booby attrapait la petite main et la comprimait fermement. Ça continuait pendant 10 secondes avant que la caméra se déplace vers la gauche jusqu’à ce que les mains soient hors de vue. La caméra continuait son déplacement jusqu’à montrer une marguerite flétrie déposée sur le sol. La caméra zoomait doucement vers la fleur tandis qu’une voix de petite fille disait : « Les amis sont comme les fleurs, dans le jardin de la vie. » Et l’épisode se terminait. Paint with the soul - Épisode 10: Des ordures. Paint with the soul était l’un des shows dont iamreallife et sigy92 avaient parlé sur Neoseeker. J’en ai parlé à la police, ils m’ont dit qu’il y avait 12 épisodes de cette émission qui furent enregistrés entre le 5 décembre 1997 et le 8 janvier 1998. Exactement comme iamreallife et sigy92 le décrivaient, l’épisode s’ouvrait sur le cameraman se baladant dans la forêt. C’était le soir et le soleil se couchait. Le cameraman marchait le long d’un sentier jusqu’à arriver dans une zone où les branchages étaient couverts d'ordures. La caméra montrait tous les papiers, les bouteilles, les sacs et les boîtes, s'arrêtant soigneusement sur chaque déchet. Puis la caméra s’arrêtait sur une petite zone avant que l’homme se mette à parler. Je me souviens d’une petite voix toute timide, et je suis sur que je l’avais déjà entendue quelque part, dans une autre émission de CL21. J’arrivais à peine à entendre ce qu’il disait mais il parlait essentiellement du fait que les humains étaient des ordures, ou devaient se débarrasser de leurs déchets (nous). c'était totalement idiot, mais j'ai eu une impression bizarre. Je veux dire, cette forêt était celle où l’on avait retrouvé les corps, n’est ce pas ? Mr.Bear’s Cellar – Épisode 25. Quand l’officier de police a apporté cette cassette, j’ai lâché un «oh merde...» en tremblant un peu. Les flics m'ont regardé bizarrement, mais Wilson leur a expliqué ma petite expérience avec Mr.Bear et leur a signalé que j’avais gardé la lettre qu’il m’avait envoyée. Comme les épisodes d’avant, celui-là contenait un type habillé en ours. L’épisode commençait avec Mr.Bear qui se baladait autour d’une table avec une nappe rouge, tenant dans ses mains (pattes ?) une bouteille de jus d’orange. Sur la table, il y avait 8 verres à shot et une petite bouteille qui contenait un liquide inconnu. Mr.Bear versait une portion égale de jus d’orange dans chaque verre avant d’ouvrir la petite bouteille et d'en déposer une goutte dans chacun. Mr.Bear sortait du champ de la caméra, puis on entendait comme des chuchotements, et il réapparaissait de derrière le cadre. 16 enfants le suivaient. Certains avaient 4 ans, d’autres semblaient être presque des ados. L'officier m'a alors dit que c'était le seul extrait montrant en un seul plan la totalité des 16 victimes. Les enfants avaient l’air en bonne santé, sauf un qui avait des marques visibles sur le visage. Contrairement aux autres, il avait l’air effrayé. Il avait 11 ou 12 ans. Je le reconnaissais : c’était celui qui réclamait sa sœur et se faisait poursuivre à la fin de l’épisode 23, que j’avais regardé en juillet 1999. Quand je l'ai dit aux employés, ils m'ont confirmé que c’était le même enfant, et qu'il apparaissait aussi dans l’épisode 24 (un épisode qui n'avait été diffusé qu'une fois, à 3h00 du matin, en juillet 1999, et que la police n'avait pas encore en sa possession). Mr.Bear commençait à chanter une chanson sur les fruits et à quel point la vitamine C était bonne pour la santé. Comme toujours, je ne pouvais pas très bien entendre les paroles vu qu’elles étaient étouffées par le masque d’ours. Les enfants buvaient tous leur jus et l’épisode s’arrêtait là. Je n'ai été satisfait que temporairement par mon visionnage des cassettes saisies par la police. Je voulais toujours connaître l’histoire entière, et certains flics continuaient de me raconter des bêtises, disant que le propriétaire de la chaîne n'était qu'un pédophile, fétichiste et sataniste. Je vais y aller maintenant. Je dois m’intéresser à mes études, je récupérerai d’autres informations plus tard. Je reviendrai sur ce blog dès que possible. [Update] 12/05/2012 J’ai enfin eu ma licence G2 (au Canada, ça vous permet de conduire seul, et avec des passagers au bout de 6 mois). J’en ai évidemment profité pour me faire une petite virée à Caledon. Vu que ça fait longtemps que je n'ai rien mis sur ce blog, je me suis dit que je pourrais visiter cette maison qui servait de base à cette horrible chaîne de télé. La maison semblait différente de ce que j’avais vu en octobre. Ça n’était plus une crèche, elle était juste abandonnée. Cependant, il y avait tout de même un panneau « À Vendre » montrant que quelqu’un en était toujours propriétaire et voulait s’en débarrasser. La maison abandonnée a fait remonter des souvenirs flous dans mon esprit ; essentiellement du jour où mon père m’avait emmené chez Mr.Bear. Un sentiment d’effroi m'a secoué alors que je me demandais ce qui était arrivé à tous les enfants. J'ai monté les marches vers la porte principale et j'ai jeté un coup d’œil à travers la fenêtre. C'était un couloir presque vide, avec quelques boîtes entassées au bout. Au bout du couloir, à droite, il y avait une porte ouverte, probablement celle de la cuisine. À gauche se trouvaient deux portes qui devaient mener aux pièces que l’on pouvait voir depuis les fenêtres à l'extérieur. Je me suis demandé où se trouvait la porte qui menait à la cave et si elle avait été scellée. J'ai marché vers l’arrière de la maison pour trouver ma réponse. Deux portes en bois presque sur le sol, cadenassées. Ça devait mener à la cave. Je ne voulais pas traîner ici (vous pouvez pas imaginer ce que j’avais à l’esprit à ce moment). Je suis parti. De derrière la maison, on pouvait voir une forêt dense apparaître tout au bout du champ. Je me suis demandé si c’était la forêt où les corps avaient été retrouvés. Finalement, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai commencé à marcher vers la forêt. Elle était étrangement silencieuse, à part les quelques coups de bec d’un pic dans un arbre au loin. J'ai marché avec précaution plus profondément dans les bois, sans penser au fait que je n’avais aucune idée d’où j’allais. Je ne sais pas comment l’expliquer mais j’avais vraiment l’impression que je devais trouver quelque chose. Je suis finalement arrivé dans une partie moins dense de la forêt remplie de petites habitations. La maison de Pollo m'est revenue à l’esprit et je me suis demandé laquelle était la sienne. J'ai longé une petite clairière. Au centre, j'ai aperçu quelques bûches disposées autour d'une zone noircie, montrant qu'on avait fait un feu ici il y a peu de temps. «EH! BARRE-TOI DE NOTRE FORT!» Ces mots m'ont presque fait faire une crise cardiaque. Je me suis tourné vers la gauche. C'était deux personnes, habillées en noir, qui couraient vers moi. Je voulais m’enfuir au départ, mais alors qu'ils se rapprochaient, j'ai vu que c'était juste des préados, 13, 14 ans, peut-être même 12. Alors qu'ils se rapprochaient, ils ont fini par se rendre compte de ma taille (je fais un bon mètre 85 et eux ne dépassaient pas le mètre 75). «On t'a dit de foutre le camp d’ici», répétait le plus gros qui portait un t-shirt Slipknot, complètement essoufflé. J'ai gardé mes positions en tremblant : le plus petit, qui portait un t-shirt Metallica, avait un couteau papillon et le pointait dans ma direction. «Non, tu n'oseras pas», dis-je d’une voix sérieuse et profonde en essayant d'être le plus impressionnant possible. J'ai sorti mon téléphone. Les deux enfants se sont retirés, celui avec le t-shirt Metallica a rangé son couteau. «Écoute, mec, on aime pas qu’il y ait des gens dans notre Fort, alors est ce que tu peux juste… t’en aller ?» Il avait l'air intimidé. Je n’avais rien à faire dans cette forêt de toutes façons, alors j'ai juste répondu «Ok» et je me suis retourné. Puis, je me suis rendu compte que j’avais une grande opportunité d’avoir des informations. «Dites, est-ce que l'un de vous a des informations sur le type qui a massacré des enfants dans ces bois il y a, à peu près... 13 ans ?» Ils se sont regardés entre eux, confus, jusqu’à ce qu'un des deux me réponde: «Ouais… TOUT LE MONDE connaît ce type.» Le garçon au t-shirt Slipknot a repris: «Il vit toujours par ici, dans l'égout pluvial... Mon grand frère m’a dit qu’il l’a vu dans son costume d’ours se balader dans la forêt, la nuit». Mon instinct me disait que c’était un mensonge. Le propriétaire de la chaîne 21 était sûrement parti depuis longtemps, existant uniquement dans le folklore de cette petite communauté isolée. Mais ça a quand même éveillé mon intérêt . «Et, il est où cet égout?», ai-je demandé juste par curiosité (je ne croyais pas vraiment l’histoire de ces enfants). Le garçon en Metallica m'a fixé pendant un moment, l’air embêté et curieux en même temps. «T’es pas d’ici, c'est ça? Pourquoi t'es venu ici?» Bon, je dois admettre que j’ai été un peu déstabilisé par la question, je me suis dit que je devais carrément expliquer la raison de ma présence. J'ai parlé aux deux pré-ados de mon expérience avec l’homme de la chaîne 21, et je leur ai dit que j’étais venu ici pour chercher une conclusion à tout ça (même si je n’en étais pas vraiment sûr). Les enfants avaient l’air de bien connaître la chaîne 21, car ils ont souri en se regardant entre eux lorsque je l’ai mentionnée. Ils sont devenus plus compréhensifs et m'ont donné la route pour me rendre à l'égout. Peu de temps après, j'ai décidé de faire demi-tour, laissant ces gamins à leur fort avant de retourner directement à la maison. Mais maintenant vous vous demandez sûrement pourquoi j’ai donné tant de détails sur ce que les enfants m’ont dit, c’est pour vous dire ce que j’ai gardé de cette journée. Voilà ce que les enfants m’ont dit : • L'égout se trouve derrière le fort des enfants, dans la même direction que celle dans laquelle je me dirigeais. • Il s'évacue dans une petite rivière, là où l’eau est drainée, à côté d’une aire de jeu (les ados m’ont dit que peu de gens l’utilisaient) • L’homme qui vivait, soit-disant, dans le gros tuyau d’où l’eau sortait, les gens l’avaient vu avec juste le masque d’ours, ou bien le masque et tout le costume (Note : je ne crois pas que ce soit vrai, je pense que c’est un simple mythe créé par les résidents de Caledon. L’histoire n’est pas plausible du tout. Pourquoi personne n’aurait appelé la Police? Cet homme n’est-il pas suspect? Et pleins d’autres questions de ce type rendent l’histoire invalide) • Il se pourrait que j’aille visiter cet égout. Non pas parce que je crois à l’histoire mais parce que je veux une excuse pour retourner à Caledon, comme ça ce blog ne sera pas laissé à l’abandon (sans les cassettes à regarder, je ne sais pas de quoi parler!). Merci de continuer à nous soutenir, moi et mon blog. Je sais que certains d’entre vous se demandent ce qui s’est passé en 1999, je ferai de mon mieux pour trouver des réponses. [Update] 4/10/2012 Wow, ça fait presque 5 mois depuis mon dernier update. J’imagine que tout le monde pensait que j’étais mort, hein? Heureusement non. Plus sérieusement, j’ai vraiment été pris ces deux derniers mois, et vous expliquer comment j'ai failli mourir quand j’étais enfant n’était pas dans mes priorités. Aujourd’hui je vis à Waterloo en Ontario, et je travaille pour obtenir mon diplôme d’informatique (oui, je suis un gros travailleur). Comme vous pouvez vous en douter , l’informatique, c'est assez chronophage. Donc, forcément, j’ai presque oublié ce blog, mais aujourd’hui je suis de retour. Je me suis souvenu de visiter le conduit dont les enfants de Caledon m’avaient parlé. Il était dans une clairière, entre deux zones boisées, près d’un marais. Malheureusement, je n'ai absolument rien trouvé ; juste une tortue qui s’est rétractée dans sa carapace quand je me suis avancé. J’ai pris quelques photos du conduit que je posterai. Maintenant je veux juste vous dire que ce n’était PAS l'égout pluvial qu’on m’avait décrit. Ce que j’ai vu était un simple tuyau qui permettait à l’eau d’aller vers le marais. Quand je suis revenu de Caledon en revanche, j’ai juste oublié d’en reparler, ça ne me paraissait plus si important (j'en suis désolé). Enfin, ça ne l’était pas jusqu’à récemment, car je suis de nouveau intéressé. En septembre, j’ai reçu un mail de cette adresse:[email protected] Marrant, non? Partez pas, j'ai mieux. Je vais vous copier/coller le contenu du mail exactement tel que je l'ai reçu. Cher Elliot, Mon garçon, mon cher garçon, Tu m’as tellement manqué! Oh, comme tu as grandi! Tes yeux pétillants sont restés les même néanmoins. Ces yeux qui cherchent de l’aventure, oh, je les imagine et ça réchauffe mon vieux cœur d’ours. Le jour où tu es venu me rendre visite, j’étais tellement heureux que je voulais aller chercher des fraises. Ils m’avaient dit que tu allais venir me chercher. Bientôt, bientôt, tu ne seras plus seul! Je suis tellement triste de pas avoir pu te dire bonjour quand tu es venu me voir - pas seulement une fois, mais deux! Mais ne t’inquiète pas, tu pourras bientôt jouer avec les autres enfants, j’ai rendu ma cave encore plus confortable qu’avant!!! 100 câlins moelleux Mr.Bear Bon, il est évident que cette lettre est un faux, mais je voudrais tout de même remercier celui qui me l’a envoyée parce qu’elle m’a bien foutu les jetons, et m’a poussé à recommencer à poster sur ce blog. Je trouve que ça reste distrayant de creuser dans les mystères de mon enfance. Mon coloc connaît toute l’histoire maintenant, il a cru que la lettre était vraie, il a même eu l’air plus effrayé que moi pendant un moment, mais je l’ai ramené à la raison. Je veux dire, quelles sont les chances que ce «Mr.Bear» sache que je suis allé à Caledon ces derniers temps? Qu’il connaisse mon mail ou encore qu’il sache que je suis toujours intéressé par sa cave? Ha. Je vais répondre à «returntheb». Rien qu’en regardant l’adresse on peut voir que quelqu’un cherchait vraiment à me faire flipper. Ça n’a pas vraiment marché ; cependant, qui que vous soyez, merci d’avoir piqué mon intérêt envers cette énigme. Peut-être que je pourrai trouver ce qui est arrivé à Mr.Bear, essentiellement parce que même si je ne crois pas à ce mail, il me rend tout de même anxieux. Merci à tous ceux qui continuent de me suivre, et sont devenus de vrais fans, c’est en partie grâce à vous que je me pousse à continuer! [Update] 09/11/2013 Je n’arrive pas à croire que ce blog n’ait pas encore été supprimé. Je n’ai rien posté depuis si longtemps. J’ai mes raisons dont je préfère ne pas parler, mais cette année fut assez traumatisante pour moi. Certains avaient raison, je n’aurais pas dû creuser dans ces mystères de mon enfance, mais je ne pouvais pas résister. Il s’est passé un an depuis mon dernier post et beaucoup de choses sont arrivées. Récapitulons où j’en suis par rapport à Mr.Bear. • [email protected] n’est plus utilisé. J’ai essayé d’envoyer un mail mais je n’ai pas eu de réponse ; j’ai réessayé en mars, toujours rien. • J’ai déménagé à Ottawa, et je ne suis pas retourné à Peel ni à Caledon depuis un moment. J’avais mes raisons de partir, comme vous pouvez l’imaginer. • J’ai dû me faire une nouvelle adresse parce que certaines personnes ont littéralement inondé ma boîte de messages où ils prétendaient être Mr.Bear. Merci beaucoup les gens (ou pas). • Pourquoi ai-je recommencé à poster ? Eh bien, Mitchell Wilson (vous vous souvenez, l’ancien flic ami de mon père) m’a appelé le 23 octobre pour me parler d’une cassette trouvée dans une aile de la bibliothèque publique de Brampton (ma ville natale, pour ceux qui ne le savent pas encore). Il m’a dit qu’il n’était pas autorisé à me parler du contenu de la cassette par téléphone étant donné qu’elle était considérée comme une «preuve», mais il m’a demandé de venir la voir quand j’aurais le temps. Cette cassette a relancé mon intérêt pour la chose, car vous connaissez bien les dernières que j’ai vues. Je ne pouvais qu’imaginer ce qu’il y avait dessus. J’imagine que ça a quelque chose à voir avec CL21. J’imagine que je voulais juste dire que je voulais continuer ce blog et remercier tout ceux qui continuent à le lire. Je ne sais pas quand je posterai à nouveau, mais quand je verrai cette cassette, j’écrirai ce que j’ai trouvé. Je ne sais pas à quoi m’attendre mais l’idée de voir une nouvelle cassette m’intéresse beaucoup. [Update] 16/01/2014 Ce fut une longue année pour moi. L’université m’a fait passer pas mal de nuits blanches, surtout depuis que je suis à Ottawa qui est l'endroit PARFAIT pour faire la fête (ironie). Mais maintenant, je suis de retour chez moi avec mon père à Brampton où j’ai grandi. Je suis rentré le 18 Décembre et j’ai visité des amis et de la famille, ou, du moins, c’est que j’aurais voulu faire. Le sentiment de joie que j’ai normalement à cette période de l’année était absent. Pour répondre à la centaine de mails et de commentaires, oui, j’ai vu les cassettes que l’ami de mon père (Mitchell Wilson) a promis de me montrer. Mais ces cassettes sont une malédiction. Je voulais en savoir plus mais je voudrais tout oublier. Je ne pouvais pas m’en empêcher, je DEVAIS voir ces cassettes. Pas seulement pour moi, mais aussi pour vous qui êtes aussi intrigués que moi par cet innommable homme en costume d’ours. Cependant, après avoir regardé ces cassettes, je ressens ce profond sentiment de malaise, ce sentiment de savoir que tous les enfants qui sont dans les vidéos sont morts. Que j’aurais pu en faire partie et que l’humanité est quelque chose d'horriblement sombre. Si vous n’avez pas sauté ce paragraphe pour les éléments plus «intéressants», merci d’avoir écouté mes divagations. Le 1er janvier, j'ai appelé Mitchell Wilson pour lui demander quand je pourrais passer voir les cassettes. L'activité était plutôt ralentie au poste à ce moment-là à cause d'une tempête de neige, il m'a donc dit que je pouvais venir quand je voulais. Le département qui gardait les cassettes n'était pas trop loin de chez moi, j'ai donc décidé d'affronter les routes enneigées et de rejoindre le centre-ville de Bramalea, où se trouvait le poste de police. J'ai retrouvé Wilson à l'accueil, puis il m'a emmené au 2ème étage jusqu'à un petit bureau. Il m'a demandé de m'asseoir et d'attendre le temps qu'il revienne avec les cassettes. Avant de quitter la pièce, il s'est retourné et m'a dit: "Je comprends que tu sois curieux de voir ça, mais... tu es sûr que tu veux le faire?" Évidemment que j'étais sûr, enfin, je le croyais alors. On avait mis beaucoup de conditions pour me laisser entrer ici, je ne voulais pas gâcher cette occasion. Ce commissariat possédait 4 cassettes, mais je n'ai été autorisé à en voir que 3, la dernière étant apparemment trop endommagée pour être lue sur magnétoscope. Paint with the soul - Épisode 3: Comment faire le ménage. J'avais presque oublié ce programme, je ne l'avais jamais vu du temps où il passait à la télé mais j'avais eu l'occasion de voir un épisode sur cassette au commissariat. Au début, la caméra faisait un panoramique autour d'une chambre étroite et vide. Une fenêtre se trouvait sur le mur à l'opposé de la porte, il faisait noir dehors. Le caméraman s'approchait de la fenêtre, révélant une petite zone éclairée précédant une forêt dense, épaisse, environ à cinq mètres de la vitre. Le caméraman se retournait pour faire face à la porte, et finalement, commençait à parler. "Aujourd'hui, j-je vais v-vous montrer... c-comment... bien entretenir une pièce." J'ai reconnu la voix du caméraman. La même que précédemment: faible, timide, la seule différence était ce bégaiement. C'est là que ça devenait bizarre. Le caméraman tournait l'objectif vers ses pieds, révélant une forte tige de métal, qu'il attrapait de sa main libre. La main était celle d'un homme blanc de peau, de sorte qu'on pouvait facilement voir le sang frais dont elle était couverte. L'homme expliquait ensuite que pour que la chambre reste propre et accueillante, il était nécessaire de faire des sacrifices. Sur ces mots, il se mettait à fracasser le plafond de plâtre blanc avec la matraque. Un trou bien visible apparaissait bientôt sur le plafond, révélant les lattes de bois dont le toit était fait. Le sol était maintenant couvert de morceaux de plafond et de poussière de plâtre. L'homme tournait alors la caméra vers le sol, se filmant en train d'écraser les plus gros morceaux avec ses pieds. Puis, il retournait à la porte et laissait voir le désordre qu'il venait de créer. "Et... et maintenant, la ch-chambre... est..." L'épisode se terminait avant qu'il puisse conclure. Wilson m'a prévenu que les deux cassettes suivantes étaient bien plus dérangeantes. J'ai insisté pour continuer, même si une petite voix en moi me disait qu'il ne valait mieux pas. Booby - Épisode 30: Children of the light. Booby, une des émissions que j'avais regardées étant gosse. Je n'avais jamais vu cet épisode jusqu'ici, et je voudrais bien ne jamais l'avoir vu. L'épisode commençait de la même manière que tous ceux que j'avais eu l'occasion de voir. Une main d'adulte (Booby) se balançait de droite à gauche. Après quelques secondes, Booby se tournait vers la caméra, et disait: "Les chansons sont le mieux chantées quand elles sont chantées par des enfants!" Puis, la main disparaissait sous la table. Après quelques secondes, l'image coupait et l'épisode reprenait en extérieur. La caméra visait un feu dans une petite cuvette de terre. C'était la nuit, apparemment dans une petite clairière dans la forêt, même si c'était difficile à dire à cause de la qualité de l'image. Puis la caméra zoomait sur le feu, qui brûlait d'une façon presque régulière. Soudain, une main était entraînée dans le feu par les mains d'un adulte. C'était une petite main, sans doute celle d'un enfant, et quelqu'un la tenait très fermement dans les flammes. Le son était absent les premières secondes, jusqu'à ce qu'une chanson se joue. Je connaissais cette chanson depuis mon enfance. Celle que je chantais à l'église ou dans mon école catholique. Si vous ne la connaissez pas, je vous la mets en lien: Children of the light Cette chanson se jouait alors que la main de l'enfant était toujours maintenue parmi les flammes. Elle continuait de se jouer tandis qu'il tentait de se dégager de l'étreinte, elle continuait alors que la peau sur la main virait au rouge betterave et commençait à peler, elle continuait alors qu'une fumée noire commençait à s'en échapper. Ça n'a dû prendre que quelques minutes avant que le membre soit entièrement noirci, exception faite des quelques parcelles d'os blanc visibles sous la chair carbonisée. Putain... cette image est toujours gravée dans mon esprit. La main était faible maintenant, elle ne bougeait plus. C'est sur cette image que l'épisode se terminait. Mr.Bear's Cellar - Épisode 30. Mr.Bear ne cessera jamais de me mettre mal à l'aise, surtout en pensant à ce qui a failli m'arriver quand j'étais gosse. L'épisode prenait place dehors, dans une forêt, au crépuscule, rendant difficile de distinguer quoi que ce soit, surtout si on y ajoute la faible qualité du film (la marque de fabrique de la chaîne 21, en quelque sorte). La caméra était tenue dans les "pattes" de Mr.Bear, qui se filmait lui-même. Ce masque d'ours... Il semblait tellement plus sinistre dans la pénombre. Il a alors pris la parole, la voix toujours étouffée par le masque : "Bonjour les enfants! Aujourd'hui, je vais faire une chose merveilleuse pour mes amis ; je vais les envoyer loin, très loin, dans un endroit où il seront sûrement très heureux!" Mr.Bear tournait alors la caméra pour montrer un tout-terrain suivi d'une remorque (comme ceci) ; mais ce qu'on remarquait le plus, c'était ces sept enfants immobiles, assis côte à côte dans la remorque. "C... C'est le premier chargement, mais d'autres arriveront bientôt!" Mr.Bear se retournait et pointait l'objectif vers une grande bâche étendue sur le sol. Il retirait alors la bâche, révélant une énorme fosse, qui devait faire dans les 4 mètres de profondeur et peut-être 5 de large. Pendant tout le reste de l'épisode, on voyait seulement Mr.Bear transporter chaque enfant avant de le jeter dans le trou. J'ai demandé à Wilson s'ils étaient morts, en voyant certains d'entre eux bouger leur tête ; "Pas encore." Bientôt, tous les enfants étaient dans la fosse, certains étaient dans des positions inconfortables après avoir été jetés, mais ils étaient toujours inconscients. "La vitamine C aidera sûrement ces enfants pendant le grand voyage qui les attend!" Mr.Bear faisait un panoramique sur de nombreux bidons d'essence près d'un buisson tout en prononçant ces mots. La caméra zoomait sur les bidons tandis que Mr.Bear se mettait à fredonner, et c'était la fin de l'épisode. Wilson m'a révélé que les enfants qu'on venait de voir étaient 7 des 16 victimes dont on avait retrouvé les corps. L'essence était celle utilisée par l'homme qui jouait Mr.Bear pour y mettre le feu. Une fosse pleine d'enfants en train de cramer... quel genre de taré ferait ça?! J'ai de nouveau été pris de ce sentiment d'effroi quand j'ai réalisé que j'aurais pu être l'un de ces enfants. Wilson m'a ensuite expliqué qu'il m'avait menti en disant que la 4ème cassette ne fonctionnait pas. Elle marchait encore, et montrait l'incinération. Cependant, il a pensé que je ne serais pas capable de supporter la nature "crue et dérangeante" de cet épisode. Et vous savez quoi? Je crois qu'il a raison. Je n'ai même pas envie de voir cette cassette. J'ai mon compte pour l'instant, j'ai juste besoin de me remettre les idées en place. Le truc, c'est que le type qui tenait CL21 est toujours là, quelque part. Du nouveau sous peu. -Eliott INRI Il était une fois... Un petit garçon qui s'appelait Eliott Eliot était un garçon très malin qui adorait jouer avec ses amis Un jour, il regarda une charmante émission de télé parlant d'un ours et de ses jeunes amis Les enfants aimaient s'entraider comme tous les bons enfants, mais ils aimaient aussi l'ours L'ours adorait les enfants, car ils étaient si bons pour l'aider, lui et l'ange déchu Les enfants et l'ours auraient voulu jouer pour toujours, aidés de leur ami Booby Mais l'ange déchu avait besoin de toujours plus d'aide, alors les enfants durent faire le dernier sacrifice Car c'est ça, les vrais amis, Eliott Ils s'aident les uns les autres Aide-nous Eliott, brûle avec nous Eliott J'ai besoin de toi Eliott, il a besoin de toi Eliott, Reviens à ma cave S'il te plaît, reviens voir ton petit nounours adoré ! Mr.B. INRI [Update] - 14/04/15 Je voulais vous tenir au courant, je le voulais vraiment. Cependant, les circonstances m'ont amené à me détourner de toute cette sale affaire. Depuis le temps, j'ai reçu des centaines de mails au sujet de mon blog et j'ai même été contacté par un magazine qui voulait connaître mon histoire. Mais le temps est venu d'arrêter de faire la sourde oreille. Où j'étais passé depuis maintenant plus d'un an ? L'histoire de Pandore est vraie, et j'ai ouvert la boîte. Je l'ai ouverte en juin dernier, quand j'ai regardé la 4ème cassette gardée au commissariat de Bramalea. Un autre sujet que j'aurais aimé aborder est le nombre de blagues et de faux mails que j'ai reçus de personnes disant être Mr.Bear. Mais pour commencer, parlons de la 4ème cassette ; celle qui m'a traumatisé au point de me faire abandonner mes recherches pendant tout ce temps. Après quelques semaines à feindre le silence, j'avais décidé de demander à Mitchell Wilson si je pouvais visionner cette fameuse 4ème cassette dont il m'avait parlé. Je ne sais pas vraiment pourquoi, peut-être que je me disais juste que voir ça me servirait de conclusion. Évidemment, Wilson était réticent à l'idée de me montrer ça, mais j'ai insisté. Il m'a fait une offre : si j'étais toujours intéressé au moment de mon 20ème anniversaire, il me la montrerait. Incapable de faire mieux, je me suis contenté d'attendre. Le moment venu, en juin, eh bien, j'étais toujours intéressé. J'ai appelé Wilson. Il m'a avoué qu'il aurait préféré que j'aie oublié entre temps, mais je n'étais pas prêt à admettre qu'il me refuse encore l'accès. "Tu n'as aucun besoin de voir ce truc", il n'arrêtait pas de me répéter ça. Mais il se trouve que j'en avais besoin, j'en avais vraiment besoin à ce moment. En fin de compte, il a accepté de me recevoir au poste de Bramalea, un lundi après-midi. En ayant vu tous les Saw, et des vidéos d'abattoir en cours d'éthique, j'étais certain de pouvoir supporter ce que la cassette allait m'envoyer à la face. J'étais bien optimiste... Mr.Bear’s Cellar - Épisode 31. Quand Wilson est allé chercher la cassette dans la salle où ils gardent les preuves, l'officier en charge des pièces à conviction a secoué la tête, son regard me disant : "Bon sang, mais qu'est-ce que tu fais ?" Wilson m'a expliqué que cette cassette contenait le dernier épisode connu de Mr.Bear's Cellar. J'ai supposé, à raison, que j'allais assister au triste sort des enfants, et j'ai commencé à ressentir un sentiment d'effroi. L'épisode commençait dans une forêt, la même que dans les autres épisodes. J'ai mis un moment avant de le réaliser à cause du noir, les arbres et les feuilles ressemblaient à de simples formes qui dansaient dans l'obscurité. Une faible lueur était présente sur le côté droit de l'écran. Apparemment, il n'y avait aucun son : les mouvements des arbres indiquaient qu'il y avait un vent fort, mais on ne les entendait pas grincer. Lentement, la caméra a commencé à se tourner vers la lueur, révélant une colonne de fumée qui s'élevait d'un trou, les pointes des flammes perçant sur le dessus. Wilson a appuyé sur pause. "Tu es vraiment sûr de vouloir voir ça ?" J'ai insisté pour voir la suite, même si une partie de moi s'y opposait. La vidéo se poursuivait, et le caméraman se rapprochait du trou. C'était le trou du précédent épisode. Sauf que cette fois, il était rempli de formes indistinctes. Il y en avait qui bougeaient, flottant et s'agitant dans les flammes. D'autres étaient immobiles. Je savais très bien ce qu'étaient ces formes. La caméra commençait à s'ajuster à la nouvelle luminosité... De la chair en combustion, du noir, du rouge, un horrible mélange de couleurs et de mouvements presque irréels. J'aimerais pouvoir oublier ce que j'ai vu, mais on ne peut pas oublier une scène pareille. C'était pas un film d'horreur, c'était la réalité. Des êtres humains comme vous et moi, tués d'une manière atroce, un destin que j'aurais pu connaître. Après un cut soudain, la vidéo reprenait. C'était l'aube. La caméra était positionnée assez loin du trou. Le feu était éteint, cependant il y avait encore un peu de fumée qui s'échappait du trou. Une forme se tenait un peu devant. Je l'ai reconnue tout de suite : c'était le costume de Mr.Bear, étendu par terre. Vide, il en était d'autant plus troublant. Le costume avait les bras étendus à angle droit du corps, et les jambes bien droites, comme une croix. Le caméraman faisait un tour autour du costume, comme s'il filmait un artefact sacré. Il y avait un petit écriteau posé sur sa tête. Imprimé en lettres rouges : INRI. Le caméraman faisait ensuite un plan d'ensemble sur le costume, avant de zoomer sur le masque d'ours. Et l'épisode se terminait enfin. J'étais sans voix, c'était comme un rêve. On peut trouver beaucoup de choses horribles sur internet, mais je n'avais jamais rien vu de tel. Wilson m'a demandé si tout allait bien, et j'ai répondu par un "oui" tremblant. Je l'ai assuré une fois de plus que j'allais bien au moment de partir, en ajoutant que la vidéo m'avait apporté une conclusion satisfaisante à mes recherches. Il n'a pas vraiment semblé me croire, mais il m'a laissé partir là-dessus. Il avait eu raison de me prévenir : après ça, j'ai eu des cauchemars pendant des semaines. J'ai fini par abandonner, je ne me suis plus intéressé à l'affaire. Un dingue avait brûlé tout un groupe d'enfants après les avoir attirés avec une fausse émission. J'aurais pu être l'un d'entre eux, mais je suis toujours là. Je suppose que je devrais bénir ma bonne étoile... mais je me sens coupable. Est-ce que si je suis toujours là, c'est uniquement par chance ? 10 mois après, je suis de retour, mais maintenant j'aimerais dire autre chose. Ma boîte mail a été inondée de messages, certains me demandent plus de détails, d'autres si je peux mettre en ligne le contenu des cassettes, et d'autres prétendument envoyés par Mr.Bear. Premièrement, je ne peux pas uploader les cassettes, car A) ce sont des pièces à conviction, conservées par la police et B) je n'ai aucune idée de comment convertir une VHS au format électronique. Maintenant, pour tous ceux qui se prennent pour Mr.Bear : vous ne trompez personne, quand on a des dizaines de gars qui prétendent être la même personne, ça ne marche pas. J'ai même vu une fausse chaîne Caledon Local 21 sur Youtube. C'est bien mignon, mais toujours assez loin de la réalité. Encore plus énervant, quelqu'un a hacké mon compte juste pour poster une espèce de poème débile sur ce blog. Je l'ai laissé, histoire que tout le monde puisse bien voir. J'ai contacté le support, et on m'a dit que le poème avait été publié le jour d'Halloween (flippant !), et était attaché à l'adresse [email protected] dont je suppose que c'est encore une blague. J'ai vu l'épisode 31 maintenant. Le souvenir de ce que j'ai vu risque de me rester un bon moment, mais j'ai envie de faire une dernière descente. Je vais recontacter Mitchell Wilson, et avec un peu de chance, j'aurai l'occasion de visionner les autres cassettes dispersées dans les différents postes de police de Peel. J'essaierai de vous tenir au courant dès que possible (je ne pense pas que ça prenne un an une fois de plus). Merci à tous ceux qui continuent de me lire. -Elliot [Update] - 21/06/15 Hey, me revoilà, et encore une fois, désolé de ne pas donner de nouvelles plus souvent. J'ai eu la chance d'obtenir un job d'été qui paye plutôt bien, mais du coup occupe pas mal de mon temps. Mais j'ai tout de même trouvé un moment pour persuader Mitchell Wilson de me laisser voir plus de cassettes. Il s'est arrangé pour me faire entrer au poste de Hurontario Street où j'ai pu voir quelques nouvelles pièces à conviction saisies à la ferme de Caledon. Wilson ne m'a jamais dit clairement combien de cassettes ils détenaient là-bas, mais dans tous les cas je n'ai pu en voir qu'une seule. Elle contenait deux épisodes. Paint with the soul - Épisode 2: À la cueillette aux fruits sauvages. Paint with the soul n'a jamais été très évocateur pour moi, n'ayant jamais vu l'émission à l'époque où elle était diffusée, et les épisodes que j'avais déjà vus n'aidaient pas vraiment à me faire une idée. L'épisode commençait avec la qualité d'image habituelle, dans une allée. Le caméraman avançait dans la ruelle, les ruines d'un immeuble d'un côté, une vieille barrière en métal de l'autre. "Sa... salut les artistes, aujourd'hui je vais vous montrer comment trouver de délicieuses baies sauvages !" J'ai reconnu cette voix, la même que dans les autres épisodes. Comme dans l'épisode 3, elle était légèrement tremblante, et j'y sentais une certaine anxiété. L'homme se dirigeait vers un vieux matelas posé contre un mur. "C'est ici que... que les écureuils cachent des choses." Il a alors tendu une main tremblante, couverte de ce qui m'a semblé être du sang. Avec la mauvaise qualité de l'image, le liquide semblait brillant. Affreusement brillant. Il attrapait le matelas et le laissait tomber sur le sol, révélant derrière lui un grand bac en plastique. La caméra zoomait alors sur le bac, révélant qu'il était rempli de petites baies rouges. "Et v... voilà les baies !" Puis l'homme plaçait la caméra sur le sol, de telle manière qu'elle soit au niveau des baies, en prenait une poignée, et, je suppose, les mangeait. "Mmmh, elles sont bonnes !" L'homme était alors soudainement interrompu par un cri au loin, le forçant à reprendre en hâte la caméra et à partir en courant. L'épisode se terminait peu de temps après. Booby - Épisode 39: Piñata Party. On m'a averti que cet épisode contenait des images dérangeantes. Après avoir vu le dernier épisode de Mr.Bear, je croyais bêtement que plus rien ne pourrait me toucher. Je n'avais pas vu d'épisodes de Booby depuis un moment, aussi, j'étais curieux de voir ce que pouvait contenir celui-là. J'aurais aimé ne pas l'être. Pourtant, l'épisode commençait presque normalement. Booby et son compagnon (qui n'avait pas de nom) parlaient d'une fête qu'ils préparaient pour leurs amis. Booby suggérait de prendre une piñata pour animer la soirée, son ami approuvait, puis la main qui jouait son rôle se mettait à faire des mouvements bizarres avec ses doigts. L'image coupait soudainement sur une pièce faiblement éclairée, qui ressemblait à un genre de garde-manger vidé de tous ses meubles. Ce qui m'a frappé sur le moment, c'est qu'il y avait un homme attaché à une chaise au milieu de la pièce, apparemment sans vie, la tête affalée d'un côté. Puis, un autre homme entrait dans le champ depuis derrière la caméra, et l'homme sur la chaise commençait à se débattre et à pousser des cris étouffés clairement audibles. L'autre homme portait des vêtements sombres, avec une cagoule pour masquer son visage. Il sortait alors une batte de baseball, et la tendait au-dessus de la tête de l'homme. Enfin, il faisait un rapide moulinet et l'abattait d'un coup sec dans un bruit mat, mais assez fort pour bien me faire comprendre que c'était un coup puissant. L'homme en noir obstruait la majorité du champ de vision, mais je pouvais voir que l'autre était mort, effondré. Il continuait à le frapper, jusqu'à faire jaillir le sang, éclaboussant le plafond de plâtre blanc et les murs en bois. C'est heureux que le caméraman soit resté devant l'homme tout du long. Au moins, je n'aurai pas vu le résultat du premier coup, qui avait produit un son si horrible. L'épisode se terminait peu après. Cet épisode a été l'un des plus dérangeants que j'ai pu voir. J'ai demandé aux officiers en présence si l'homme sur la chaise avait pu être identifié ; il semblerait qu'il s'agisse du père d'un des enfants kidnappés par Mr.Bear. Je suppose qu'il était venu à Caledon pour secourir son fils ou sa fille. Je n'ai pas demandé son nom, je me demande si j'aurais dû. Je viens de réaliser que cet épisode précédait de peu "Jouons avec des ciseaux", l'épisode 42 de la série, que j'avais vu à cinq ans. Si les autres épisodes de cette période sont comme ces deux-là, je sais pas si j'ai très envie de les regarder. Je ne suis pas sûr de combien de temps je vais continuer à courir d'un poste de police à l'autre à visionner ces cassettes. Honnêtement, j'ai le sentiment que ça ne me mène nulle part, et quand je demande de l'aide, tout ce que je reçois, c'est des mails venant de crétins qui prétendent être Mr.Bear. Cette adresse, [email protected] exemple : un fake évident, dont j'ai reçu une ou deux missives où il me disait combien "il/ça" m'aimait. Quand je lui ai répondu (ma réponse tenait en deux mots : "ferme-la"), tout ce que j'ai eu en retour, c'est un "INRI". Ces blagues de merde doivent vraiment s'arrêter maintenant. Mais je digresse, je vais continuer à chercher des informations. Merci à tous de continuer à lire ce que j'écris. -Elliot
[source : http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2014/12/1999.html] [English version : http://creepypasta.wikia.com/wiki/1999]
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creepypastabox · 8 years
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Le père Noël est gris et maigre
=> no English version  Asile, jour x Je ne sais plus depuis combien de temps je suis enfermé ; un an, dix ans, peut-être plus, peut-être moins. Mon traitement a été diminué, je peux enfin écrire ce que j’ai sur le cœur depuis trop de temps... J’ai été accusé à tort, je suis sain de corps et d’esprit, contrairement aux dires de ces psychologues de merde et de leurs tests truqués. Je suis innocent et par ces notes, je compte le prouver à tous ceux qui me liront. Si j’ai perdu la notion du temps, je n’ai pas oublié la chronologie exacte des évènements, je me souviens même de la date où tout a commencé : 17 décembre 1966, 7 jours avant un réveillon de Noël qui s’annonçait encore magique, 7 jours avant l’horreur… j’ai des frissons, je tremble, je reprendrai mes notes demain. Asile, jour x+1 Je m’appelle Edward Cunningham. J’ai bien vieilli depuis mon internement, je suis incapable de préciser mon âge exact. Ma mère, mon frère et ma sœur ne m’ont jamais rendu visite. J’habitais un petit village isolé du nom de San José dans l’Arkansas. Une centaine d’âmes y vivait et presque tout le monde se connaissait, se disait bonjour. Mes parents y sont nés, y ont grandi, s’y sont mariés et ont donné naissance à leurs trois enfants. Moi, j’étais le plus vieux des trois. Je devais avoir 13/14 ans quand c’est arrivé. Si je ne me souviens pas de ma date d’anniversaire, je me souviens de tout, oui, de tout…mais c’est toujours aussi pénible, je suis déjà fatigué… Asile, jour x+2 Début décembre 1966 Ça correspond à l’emménagement du voisin. Un vieillard barbu, ventru. Tout le monde disait qu’il ressemblait au père Noël. Moi je le trouvais étrange, bizarre, surtout son regard exorbité derrière ses petites lunettes aux verres ronds. J’ai observé son emménagement et un vieillard normal ne fait pas de déménagement seul, surtout quand il a un grand canapé, une armoire et des centaines de cartons repliés à plat. Lui si, avec une force et une rapidité anormale que j’ai été le seul à constater.   De la fenêtre de ma chambre située au premier étage, je pouvais voir sa petite maison en contrebas. Cette maison n’avait pas été habitée pendant une paire d’années à cause de sa sinistre réputation ; à l'approche de Noël un homme y était devenu fou et avait égorgé ses trois enfants, puis sa femme, puis les avait démembrés avant de mettre leurs morceaux dans des paquets cadeaux. Heureusement, la police l’avait arrêté avant qu’il ne les distribue aux enfants du village. J’ai des frissons, je reprendrai demain… Asile, jour x+3 17 décembre 1966 Premier jour des vacances scolaires, mais c’est aussi le jour de la disparition d’un petit garçon. Bien sûr, ça ameuta tout le village et toutes les maisons furent fouillées de fond en comble sans trouver quoi que ce soit. Le vieillard fut autant interrogé que les autres habitants. Aucune arrestation ce jour-là. 18 décembre 1966 Au tour d’une petite fille qui jouait juste devant chez elle de disparaître. Le village était sens dessus dessous, plus personne ne se disait bonjour, tout le monde soupçonnait l’autre, même le chien de l’autre comme si des chiens pouvaient bouffer des enfants sans laisser de traces. Il y eut des insultes, des bagarres, des gens furent mis en prison et il y avait autant de flics que d’habitants dans le village. Moi, ce que je trouvais étrange, c’était le comportement de mon voisin le vieillard. Il déambulait dans la rue, faisait ses courses, s’asseyait calmement sur un banc et tout le monde faisait comme s’il était la seule personne normale du village. Les enfants venaient toucher son ventre ou sa barbe. Le vieux leur donnait alors des bonbons. Les parents le remerciaient et lui disaient qu’il était le seul rayon de soleil dans cette ville. Certains ont commencé à lui demander si pour Noël il pouvait porter le bel habit rouge afin de redonner du moral à tout le monde. Il a accepté. Moi aussi j’ai été le voir, mais il m'a fait signe de ne pas l'approcher et il est rentré chez lui en claquant la porte. 19 décembre 1966 Comme je n'ai pas compris son attitude, j’ai commencé à l’observer de la fenêtre de ma chambre. Derrière la grande vitre de son salon, je voyais un canapé, et à gauche le foyer d’une cheminée. J’apercevais aussi au pied de ce canapé le bord d’un tapis rouge avec des motifs comme des sapins décorés de guirlandes et de boules… J’angoisse, je continuerai demain, car c’est le lendemain que l'horreur a commencé… Asile, jour x+4 20 décembre 1966 En fin d’après-midi j’ai jeté un coup d’œil à la fenêtre : j’ai vu un garçon et une petite fille sauter sur le canapé avant de me faire de grands signes de la main. J’ai aussitôt été le dire à ma mère qui m’a regardé de travers et qui m’a demandé si tout allait bien dans ma tête. J’ai tellement insisté que je me souviens encore du bruit de sa claque. Je n’ai plus osé la déranger depuis, mais au fond de moi je lui en voulais de ne pas me croire. La nuit de ce 20 décembre, on a frappé aux carreaux de ma fenêtre. Je me suis réveillé en sursaut, j’ai regardé partout autour de moi, j’ai vu deux silhouettes d'enfant glisser sur le mur blanc qui faisait face à la fenêtre où la pleine lune brillait. J’ai poussé un cri avant d’aussitôt me plaquer la main sur la bouche pour ne pas réveiller ma mère. Les ombres ont disparu hors de la pâleur lunaire du mur avant que mon placard ne grince sinistrement. J’étais pétrifié, mort de trouille, je voulais appeler ma mère, mais je n’osais pas. La porte de mon placard à jouets s’est refermée en claquant. À l’intérieur, des petits rires d’enfants, des chuchotements m’ont glacé le sang. Ils parlaient entre eux en jouant, car j’entendais ma balle de base-ball frapper le sol avant que ma boîte de petits soldats en plomb ne s’y fracasse dans un bruit assourdissant.   J’ai entendu une porte s’ouvrir, des pas rapides dans le couloir menant à ma chambre, ma porte s’est ouverte, la lumière a jailli, ma mère m'a demandé ce qu'il me prenait de jouer en pleine nuit. Elle m'a refoutu une claque ! Je passai le reste de la nuit à pleurer, à chouiner silencieusement. Heureusement les bruits, les rires, les ombres avaient disparu. Asile, jour x+5 21 décembre 1966 Ce n’est qu’à la lumière du jour que j’ai ouvert mon placard. C’était toujours autant le bordel, mais ma boîte de soldats en plomb était toujours sur l’étagère. Peut-être que ma mère l’avait rangée ? Je n’ai pas osé lui en parler. J’étais si fatigué de la nuit précédente que je me suis couché juste après le repas de 19 heures. Entre-temps j’avais réussi à subtiliser un couteau de cuisine, au cas où. Ma mère ne pouvait pas m'aider, mais je me suis senti en sécurité avec lui. Dans la nuit, j’ai été réveillé par un hurlement d’enfant. Ça venait de mon côté droit, de derrière ma fenêtre, en contrebas. En claquant des dents, j’ai attendu, j’ai espéré que ma mère se lève, mais elle avait dû mettre des boules de cire dans les oreilles, comme elle le faisait parfois. Un second hurlement, plus aigu celui-là, m’a tellement terrorisé que j’en ai pissé dans mon lit. Ça m’a aidé à me lever et, malgré mon bas de pyjama trempé, je me suis approché de la fenêtre, j’ai regardé... Deux petits visages spectraux, lacérés de coups de couteau, la bouche grande ouverte, se tenaient derrière la fenêtre du salon. Ils me faisaient signe de venir les aider, ils me suppliaient avec leurs petites mains qui tapaient contre les carreaux. Derrière eux, j’ai vu une silhouette gris-clair, si grande que je ne voyais qu’une partie de ses jambes, qui s’approchait. Puis deux énormes mains les ont empoignés par le dessus de la tête et les ont violemment tirés en arrière. Leurs hurlements ont fini par peu à peu s’éteindre puis j’ai senti le sol s’ouvrir sous mes pieds et je suis tombé sur la moquette. Je ne sais pas combien de temps je suis resté prostré sous la fenêtre. C'est ma jeune soeur qui m'a découvert gisant au sol. Elle a alerté ma mère qui a prévenu le médecin. J'ai préféré garder le silence sur ce qui s'était passé. Le médecin m'a ordonné de rester au lit toute la journée. Entre deux sommes, je me souviens avoir lu des contes pour enfant pour me rassurer. Heureusement, le couteau était toujours caché sous mon matelas. Je fatigue, j’écrirai la suite demain, oui demain.   Asile, jour x+6 22 décembre 1966 Avant que le soleil se couche, j’ai eu le courage d’aller voir à la fenêtre : des tas d’autocollants avaient été collés sur la vitre du voisin, des sapins, des flocons de neige, des pères Noël et d’autres motifs encore. Ils avaient été collés n’importe comment, sur le côté, de travers, à l’envers. Et il y en avait tellement que ça faisait des paquets, comme si le vieillard avait passé sa journée à les coller en ne faisant attention qu’à une seule chose : regarder la fenêtre de ma chambre pour m’y voir, pour me faire un signe ou je ne sais quoi d’autre de débile. Après avoir dormi une bonne partie de la journée, forcément, je n’avais plus sommeil. J’ai eu l’autorisation de laisser la lumière allumée toute la nuit. L’angoisse est montée de plusieurs crans après que ma mère m’ait souhaité de faire de beaux rêves. Cette nuit-là, je continuais à lire des contes en épiant les bruits et les murs de ma chambre. Mon front était trempé d’une sueur froide que j’essuyais avec le drap. J’avais posé le couteau sur mes cuisses. Je n’entendais rien, c’était le silence total, hormis ce léger ronflement qui provenait de la chambre d’à côté, là où dormaient mon frère et ma soeur. C’était calme, tellement calme que c’en était devenu insupportable. Mes yeux ne quittaient plus ma fenêtre. J’ai fini par me lever, par aller voir, serrant bien fort mon couteau dans une main. J’ai penché la tête, j’ai glissé juste un œil à travers la vitre du carreau, j’ai regardé, j’ai recommencé à trembler… Les autocollants avaient tous été retirés ! Le canapé avait disparu et à gauche je voyais distinctement les braises du foyer de la cheminée former un halo orange pâle sur le sol. Dessus, il y avait des cartons montés et démontés, des rouleaux de papier cadeau, des rubans scintillants, des ciseaux. Il y avait aussi deux longs bras gris aux doigts très maigres qui montaient les cartons. Je ne voyais que ces bras, le reste du corps étant hors du halo orangé. Soudain, après avoir monté un dernier carton, les bras ont quitté mon champ de vison. C’est à ce moment que j’aurais dû dire stop, c’est à ce moment-là que j’ai vraiment commencé à dérailler… Les longs bras sont revenus un peu plus tard, je ne saurais dire quand. L’un deux a pris un carton, a bien repoussé les quatre pans vers l’extérieur avant d’y plonger un truc horrible, une petite main d’enfant ! Je l’ai vue dans le halo, j’ai vu l’os du poignet sectionné, la chair rouge autour, le sang qui gouttait encore, chacun de ses cinq petits doigts. Et j’ai hurlé, hurlé, hurlé…   Asile, jour x+7 23 décembre 1966 Je voyais le visage de ma mère, de mon frère et de ma sœur, mais je ne les entendais pas. Je suis resté une journée en observation à la clinique située à une vingtaine de miles de mon village. Les médecins conclurent à des cauchemars consécutifs à un surmenage (sic) et me filèrent des médicaments pour dormir. Je suis rentré chez moi en fin d’après-midi. Entre deux réveils, j’ai décidé de dire à ma mère ce que j'avais vu et que je savais où étaient les enfants :  dans son regard, j'ai lu de l'incompréhension et du mépris. Mon frère et ma sœur étaient trop jeunes pour que je leur confie quoi que ce soit, alors je n'ai rien dit. En plus, le réveillon était pour le lendemain soir, je ne voulais pas leur faire peur. Cette nuit-là j’ai pris assez de somnifères pour ne pas me réveiller, mais je suis persuadé que dans mon sommeil j’ai entendu des raclements, des coups, soit sur ma vitre, soit en contrebas, derrière la fenêtre du voisin. 24 décembre 1966 Des cris, des rires d’enfants m’ont réveillé. J’avais un peu mal à la tête, mais je me sentais mieux, les hallucinations (comme les médecins l'ont dit à ma mère) semblaient s’être cachées au fond de mon crâne. Je me suis habillé et j’ai été voir ce qui se passait dehors. Je me suis mis à trembler quand j’ai vu l’horrible scène : le vieillard ventru avait enfilé un costume rouge de père Noël et distribuait au pied de son pick-up des cadeaux aux enfants. Je savais ce qu’il y avait à l’intérieur, je savais que des mains ou des pieds des gosses enlevés s'y trouvaient et je leur ai hurlé de ne pas les ouvrir. Les gosses se sont mis à pleurer quand je leur arrachais les cadeaux des mains, d’autres s’enfuyaient à toutes jambes. Des parents m’ont saisi les bras, la taille, au lieu d’empêcher une petite fille d’ouvrir ce maudit cadeau ! Ma mère est arrivée en pleurant, en me suppliant d’arrêter cette folie. J’ai fini par me calmer, le regard rivé sur la petite fille qui déballait son cadeau. Une girafe en plastique en est sortie. La petite fille est repartie toute contente. Ça m’a tellement calmé que je me suis assis sur les marches du porche de ma maison et j’ai regardé la joie, le rire, le bonheur se réinstaller autour du faux père Noël, car je savais qu’il n’était qu’une apparence trompeuse. Pourtant, sur le coup, j’ai douté, peut-être que mon imagination me jouait des tours à cause de cette histoire horrible sur les anciens locataires ? Quand le pick-up est parti avec son faux père Noël, j’étais seul sous le porche. J’avais retrouvé un certain calme, une certaine sérénité, j’étais presque persuadé que tout était de la faute de cette histoire que mes copains m’ont trop souvent racontée à l’école, cette histoire qui m’avait profondément choqué quand j’avais 7 ou 8 ans. Je me suis alors souvenu de ce cauchemar récurrent. Je voyais un père Noël gris découper des enfants avant de les mettre dans des boîtes qu'il recouvrait d'un papier cadeau scintillant. Puis, avec un grand sourire carnassier, il les distribuait sur la place du village. Oui, je me souvenais de cet horrible cauchemar, j’étais persuadé qu’il en était la cause avant que j’entende grincer la porte d’entrée du voisin… Ce grincement m’a fait comme un électrochoc, je me suis levé d’un bond. Tout en moi me hurlait de fuir, de remonter dans ma chambre, de m’y enfermer. Mais il y avait ma fenêtre, cette fenêtre qui donnait sur la maison voisine, celle où la longue et maigre silhouette grise découpait les enfants. Je ne pouvais pas continuer à me cacher, à avoir des visions, je ne pouvais plus le supporter, je devais savoir, j’y suis allé. Asile, jour x+7+1 La porte a grincé quand je suis entré dans le salon. Vide, le salon était vide, le vieillard avait tout repris. Quand ? Sûrement quand je dormais, assommé par les somnifères. Une épaisse couche de poussière recouvrait le sol. Je fus étonné de l’absence de traces de pas. Mais une chose m’a confirmé que je ne n'avais pas rêvé : les autocollants de noël gisaient par terre sous la fenêtre. Certains formaient des paquets, d’autres étaient dispersés un peu partout. Je me suis approché, j’ai voulu en ramasser un, mais je n’ai pas pu le séparer des autres : du sang séché les collait entre eux. Sur certains, des touffes de cheveux étaient collées à l’adhésif, sur d’autres c’était de la peau et des ongles. Les auto-collants étaient jaunâtres, comme s’ils étaient anciens. Dans le foyer de la cheminée s'amoncelaient des os cassés. J’ai eu des nausées, j’ai vomi une bile jaunâtre, on a rigolé quelque part dans la maison, des rires d’enfants suivis de tapotements de pieds sur le plancher. Ça venait du couloir qui s’enfonçait vers le fond de la maison. J’ai voulu m’enfuir, mais je devais savoir. J’ai voulu m’enfuir, mais deux voix d’enfants aux échos métalliques m’ont appelé à l’aide, m’ont demandé de venir les sauver du père Noël gris. Ces voix, je les entends encore aujourd'hui. Je vais me reposer, elles vont cesser... Asile, jour x+7+1+1 Je me suis avancé vers le couloir à droite de la cheminée ; on n’y voyait pas grand-chose, toute la lumière venait de la grande fenêtre du salon. Il y avait quatre pièces, deux à gauche, deux à droite. Les appels à l’aide venaient de la première pièce sur ma droite, la seule qui avait une porte fermée, les autres semblaient ouvertes. Une lumière rouge, faiblarde, passait sous cette porte. Maîtrisant ma peur malgré tout, j’ai posé une main tremblotante sur la poignée ronde, je l’ai tournée, des cliquetis métalliques ont giclé avant de céder leur place aux grincements des gonds. Une ampoule diffusant une lumière rouge gisait au bout du fil dénudé du plafond ;  les rires s’étaient tus. Des cartons étaient empilés contre les murs. Au milieu de la petite pièce, j’ai vu des vêtements et une petite main d’enfant, sectionnée au niveau du poignet, la même que l’autre nuit quand cette chose aux longs doigts l’avait mise dans un carton. J’ai hurlé, mais je n’ai pas bougé. Je tenais enfin une preuve que je n’étais pas victime d’hallucinations. Je n’ai pas osé toucher à la main de cet enfant, mais j’ai pris les vêtements et je me suis enfui en courant. J’ai retrouvé ma mère dans la cuisine en train de préparer le dîner du réveillon. Son visage est devenu blême quand elle m’a vu entrer en hurlant que je savais où étaient les corps des enfants disparus. Je lui ai montré les vêtements et après les avoir examinés, elle a froncé les sourcils. Elle m’a alors demandé ce que je faisais avec les vêtements de mon frère et de ma sœur ? Je n'ai rien compris, j'ai entendu les cloches autour de moi, je me suis évanoui… Pendant la rédaction j’ai appris que je sortais de l’asile après-demain. À 71 ans les médecins ont jugé que je n’étais plus dangereux. Mais je n’ai jamais été dangereux, je suis innocent, comme va le confirmer la fin de mon histoire. Asile, jour x+7+1+2 Ma petite sœur est venue me réveiller un peu après minuit en disant que le père Noël était passé. Ma mère se tenait  à côté d’elle et m’a demandé si ça allait ou si je désirais continuer à me reposer. Avant de lui répondre, je me suis levé et j’ai regardé par la fenêtre : l’obscurité s’étendait derrière la grande vitre du salon. J’ai attendu un peu, rien n’est apparu. Ma petite sœur m’a pris la main et je suis descendu avec elle. Mon frère commençait à déballer son cadeau. J’ai ressenti une terrible angoisse en le voyant faire. Je vois encore ses mains déchirer le papier cadeau, ses doigts soulever le couvercle d’une boîte, la couleur rouge sang de son camion de pompier. J"étais soulagé, j’ai poussé un long rire et ma mère m’a caressé une joue. Pantois, je les ai regardés déballer les cadeaux. Je ne pouvais rien faire d’autre tellement j’étais heureux que tout redevienne normal. Enfin, c’était jusqu’à ce que ma sœur déballe son dernier cadeau : une poupée. Je sais qu’elle était belle cette poupée, je sais que sa robe fleurie, ses chaussures vernies, ses chaussettes blanches, ses boucles blondes étaient à ravir, mais ses yeux, oui ses yeux étaient exorbités, sa peau était grise et sa bouche grimaçante, arquée sur un sourire maléfique, était terrible. Je l’ai arrachée de ses mains et ma sœur s’est mise à pleurer. Ma mère m’a alors crié dessus, m’a dit qu’elle en avait marre de moi, que j’étais bien comme mon père, que je finirais ma vie à l’asile. Je lui ai répondu que la poupée était maléfique, qu’elle avait le même regard exorbité que notre vieux voisin. Elle m’a alors répondu qu’il n’y avait pas de voisin, que la petite maison était abandonnée depuis 20 ans ! Je ne l’ai pas cru, j’ai hurlé contre elle, je suis remonté dans ma chambre et je me suis jeté par terre en frappant la moquette de mes poings. C’est là que j'ai vu une boîte sous mon lit. J’ai arrêté de hurler, je me suis approché en rampant, j’ai tendu les bras, j’ai pris la boîte, j’ai soulevé le couvercle : au fond, j'ai découvert un couteau dont la lame brillait d’un sang vermillon. À peine le temps de réaliser que j’ai entendu cogner à ma fenêtre. C’était lui ! Je revois encore son long visage gris derrière la vitre, ses yeux exorbités, sa peau ridée, sa barbe blanche, son chapeau rouge à pompon, sa bouche qui lui prenait la moitié du visage, cette bouche remplie de dents pointues et désordonnées. « Joyeux Noël », me disait-il de sa voix d’enfant, « joyeux Noël Edward ! »   J’ai pris le couteau et je me suis relevé. Je n’étais qu’à deux mètres de la fenêtre. Je pleurais, je voulais en finir, je n'avais plus qu'un seul désir : le massacrer. Et c’est ce que j’ai fait, je me suis approché pas à pas. Lui ne bougeait pas, le père Noël gris souriait, il souriait avec son grand sourire morbide qui déformait son visage affreux. L'espace d'un instant, j'ai cru y voir une ressemblance avec la photo de mon père posée sur ma table de nuit… je me suis approché, et il a arrêté de sourire comme s’il sentait que je pouvais le tuer. Je me suis approché encore, son visage paraissait inquiet. Je me suis approché, son visage a changé, je me suis approché, son visage était le mien dans le reflet de la vitre, il s'était changé en moi ! Derrière moi ma mère a hurlé. Je me suis vivement retourné. Elle ne me regardait pas, elle regardait mon bras, ma main tenant le couteau. Elle continuait à crier si fort que j’en avais mal aux oreilles, à l’âme, partout dans le corps. Je me suis approché, je me suis approché et l’autre en moi, le père Noël gris m’a ordonné de la faire taire, l’autre en moi m’a ordonné de la tuer. Je me suis approché, je me suis approché… Voilà, vous constatez que je ne suis pas coupable, que tout est de la faute du père Noël gris. Asile, jour J Je sors dans quelques heures, je suis très content, tout ça m'est enfin sorti de la tête à présent. J’ai eu la joie d’apprendre qu’avant de mourir ma mère m’avait laissé de l’argent qui a fait beaucoup de petits sur un compte épargne. Je vais pouvoir m’acheter une maison. Je ressens le besoin de retourner aux sources, de reprendre le cours normal de ma vie, là où elle s’était arrêtée des dizaines d'années plus tôt. J’espère que la maison que je voyais à travers la vitre de ma chambre est à vendre, j’ai envie d’y finir mes jours. Les médecins m’ont laissé me regarder dans un miroir. Comme j’ai changé depuis l’adolescence. J’ai une grande barbe blanche, j’ai un gros ventre, je suis joufflu. Avec un bel habit rouge et un bonnet de la même couleur, je crois que je ferai un formidable père Noël. Je trouve que mes yeux dépassent un peu trop de leur orbite, mais ce n’est pas grave, je les cacherai derrière des lunettes aux verres ronds. J’ai hâte d’être à Noël, j’ai hâte de me déguiser, j’ai hâte que des petits garçons et des petites filles viennent s'asseoir sur mes genoux. J'espère juste qu'ils ne crieront pas trop, sinon le père Noël gris pourrait revenir... [source :  http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2016/01/le-pere-noel-est-gris-et-maigre.html?m=1]
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creepypastabox · 8 years
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The Girl Hiding in My Walls
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For the past couple of weeks now I’ve been noticing a few odd things in my apartment. It started off with food mysteriously disappearing from my refrigerator and pantry while I’d be away at work. I didn’t think much of it at the time, since every now and then I’d lose track of my daily eating habits due to my busy schedule, so I simply brushed it off. Eventually it didn’t stop there. Almost every night I could’ve sworn I could hear a shuffling sound coming from within the walls, and sometimes when I got home late from work I’d find both my computer and TV turned on, even when I distinctly remembered turning them off before I left. Strangely, the TV would always be tuned to the local news, and my computer’s search history would show several results for nearby takeout restaurants. Needless to say, it was freaking me out.
The building I lived in had tight security, with officers frequently patrolling the area, and it was located in the part of the city where crime was pretty scarce. Considering that I’ve given a couple of my friends copies of my apartment key to make sure that I wouldn’t misplace them (which I so often do), I thought perhaps that one of them was trying to mess with me. I was eager to get to the bottom of this, so I asked if either of them were the culprit; however, they both blatantly denied it. This, of course, put me on edge, so I asked my landlord to check the security footage on my floor for any suspicious activity. He immediately began searching through two weeks of recorded footage, looking for any unfamiliar faces entering my apartment. He finished his investigation the following week, and said that he’s found nothing out of the ordinary.
“There’s nothing to worry about,” he assured me. “It’s probably all in your head, man.” At the time I was considering the possibility that maybe he was right. Being a domestic abuse lawyer, I’ve had to deal with a lot of stressful cases and work overwhelmingly long hours. Perhaps the numerous caffeine fueled nights and constant headaches were starting to get to me. Regardless, I thought it was best if I went to temporarily live with my sister in her downtown apartment. My apartment was beginning to make me feel a bit depressed, so I figured the change in location would do me some good. Leaving most of my necessities behind, I left my apartment that day and headed to her place, hoping to put some of my worries at ease.
It was on one particular snowy day, however, when things began taking a turn for the worse. The memory of that unfortunate day still lingers in my brain like permanent ink. I was coming down with a nasty cold, and had to call in sick for the next few days. Despite having to reluctantly waste some of my days off on such a gloomy occasion, I was still glad to be temporarily free from my hectic obligations. It’d been three days since I left my apartment, and I was starting to feel home sick, so I decided to settle back in. It was around 7:30, and I was getting really tired. I had finally made it near my apartment on the 6th floor. I just picked up some remedies from Walmart, and was anticipating a nice long night of peace and relaxation.
Just as I stood in front the door I immediately heard a faint shuffling in the distance. My eyes scanned the hallway for any signs of life. Nothing. Suddenly I could hear footsteps quickly creaking on a wooden surface. After listening in closely I made a chilling realization of where these footsteps were coming from. Inside my apartment. This couldn’t have been one of my friends, as I had recently changed the lock on my door due to all the strange things that’ve been happening. A sudden chill went up my spine, because I knew right then and there that an intruder had somehow broken in. At that moment I felt really uneasy. I wanted to run downstairs and call for help, but I knew if I left the hallway at this point the intruder would definitely make a break for it. Being the naïve young man that I was I was determined to go inside, grab my gun, and try to apprehend whoever was inside.
Taking in a deep breath, I slowly unlocked the door and creaked it halfway open. I was instantly hit with a powerful, ghastly odor that made me want to puke. The overwhelming smell was similar to that of raw sewage. Ignoring it, I cautiously proceeded to the kitchen to grab the gun I kept hidden in the top drawer. I grabbed it and opened the lights. To my surprise, the first thing I noticed were several pizza boxes and takeout bags scattered across the ceramic tiles. This struck me as rather odd, because I knew I didn’t order any takeout that day.
I also noticed that there were food-covered footprints leading directly into the living room. Someone was definitely in here, and it looked like they were in a hurry to remain hidden from me. I slowly made my way into the Living room with my gun at the ready. The footprints lead right next to the boarded up wall that was stationed on the other side of the room. There were a couple of half broken planks in the middle of it that I haven’t gotten around to fixing yet.
Very carefully, I walked towards the wall for a closer inspection. My heart was beating with every inch I took. I stopped walking around a few feet away from it, and began closely examining it. I couldn’t make out anything inside, so I moved my head in even closer to search for any signs of life. Again, nothing was completely visible, as it was pitch dark inside, so this time I pulled out my phone, put it in the wall, and turned the screen on. Suddenly, out of nowhere, I saw two amber red eyes staring directly at me. My heart dropped like a rock. I quickly stumbled backwards, trying to keep my balance. A sudden rush of adrenaline filled my entire body. I quickly spoke in the most intimidating voice I could muster up.
“If you don’t get the fuck out from there right now I swear I’ll blow your fucking brains out!” I exclaimed. Silence subsequently followed. I was half expecting some demented lunatic to rush out from there and attack me out of nowhere, so I prepared myself for an epic battle. “Didn’t you fucking hear me!? I’m not messing arou-” before I could finish my sentence I was interrupted by a faint sobbing coming from within wall. The intruder took in a deep breath, and spoke in a soft tone.
“Please don’t hurt me, I’m really sorry about what I’ve done!” the intruder replied. The voice sounded like it belonged to a frightened little girl, around the age of 13. This really wasn’t the dramatic response I was expecting. I lowered my gun, as the tension in the room quickly shifted to that of confusion.
“Jesus kid, you nearly scared me half to death,” I said. “Who are you? And what exactly are you doing in there?” No response. It seemed like my initial reaction shook her up a bit. “It’s okay, you can tell me. I promise I won’t hurt you.” I slowly backed away from the wall to assure her that I wasn’t a threat. “See?” After a brief moment of silence she replied once more.
“My name’s Maple,” she said in a jittery voice. “I didn’t mean to cause trouble, I only wanted to get away from my mean parents.”
“Maple?” I paused for a minute, trying to recollect where I’ve heard that name before. Then it hit me. Maple was the little girl that went missing in the area several weeks ago. The media reported that she allegedly ran away from home after her parents had physically abused her last Christmas. She must’ve slipped in my apartment when I forgot to lock the door that day. At that moment I felt genuinely sympathetic, mostly because I’ve dealt with quite a few runaways in my line of work. Poor thing must’ve been scared to death. I guess when I ran out of food she decided to break into my neighbor’s apartment and help herself to their leftovers. She probably dropped all of it on the floor and made a break for it once she heard me come up to the door. I remembered at this point that there was a police car parked right outside of the building. I figured that I should first try to comfort her before calling the cops over.
“It’s okay sweetie, everything’s going to be alright,” I assured her. “Just please, come out so I can make sure you’re okay.”
She suddenly stopped sobbing and became quiet. Dead silence filled the room, as I anxiously awaited a response. She was almost starting to freak me out. After about a minute passed she finally said something.
“Okay, but could you first put the gun on the floor and come closer, I need help getting out.” Her voice sounded slightly deeper this time. The sudden shift in tension kind of threw me off at first. I wanted to comply with her demands, but I had this strange, eerie feeling deep inside that something was off. At the time I couldn’t make out what it was though. Giving in to my paranoia, I decided that it was best if I just left her there while I went to go get help.
“Oh, um… actually. Just wait here Maple. I’ll be back soon with the…”
“Wait, don’t go!” she interrupted in a surprisingly loud and desperate plea. The sudden outburst made my whole body flinch. “You can’t leave me here! My ankle, it hurts really badly. I think I twisted it when I slipped on the floor. I don’t think I can get out on my own. You have to get me out of here right now! This place is really creeping me out.”
I hesitated for a moment. Believe me, I wanted nothing more than to help her out, but there was something about her tone that made me feel like she wasn’t completely telling the truth. My intuition’s usually pretty good at judging whether or not someone was lying, so I was inclined to follow my gut feeling.
“I’ll only be a couple minutes. Hang in there, kiddo. I promise I won’t be long.”
I quickly ran out my apartment before she could say another word. After a brief elevator ride down I sped across the hall, out the spinning doors, and into the freezing weather. To my relief, I found a slightly chubby officer talking to his slim partner right across the street from me. I ran towards them, eager to tell them everything that went down. Before I could make it halfway there, however, I froze. My heart sank, as I remembered something that will forever send a chill down my spine. I couldn’t believe I didn’t realize this until now. That couldn’t have been the same missing girl, because last night she was found murdered a couple blocks away. Her lifeless body was discovered stuffed inside the wall of a vacant apartment. It was all over the news this morning. Struck in awe, I was left nervously wondering who the hell was hiding in my walls this entire time.
I wasted no time as I rushed to the police and frantically told them everything like a nervous wreck. At first they thought it all sounded a bit sketchy, but after I persisted for a few minutes they were finally persuaded to follow me and take a look. Without catching my breath I ran back to my apartment with the officers following closely behind. When we made it to my living room I showed them where the intruder was hiding. The chubby officer told me to step back, as they both drew out there guns and pointed them at the wall.
“This is the police! I want you to get out from there right this instant and put your hands on the ground!” The officer’s demands were met with silence. “You have five seconds to comply or else I’m dragging you out!” Still nothing. The slim officer nodded, cueing his partner to go in. His partner pulled out a flashlight and slowly walked towards the wall with his gun still drawn out. I anxiously watched as he made his way to the wall and put his head inside. He began thoroughly searching both sides.
“Did you find anything?” the slim officer asked.
“Nope, it's all clear,” he replied. “But I can tell someone’s been hiding in…” Before he could finish his sentence he paused. He puts his head in deeper for a closer inspection. “Hold up, I think I see something!” Judging by the surprise in his voice I had a feeling that he was about to discover something really disturbing. I could feel it in my bones.
“What is it?” His partner called out. The chubby officer took his head out of the wall and looked at his partner with a shocked expression.
“I think… I think I can see a couple of bodies inside!” Those words made my entire world turn upside down. I almost couldn’t believe what I was hearing.
“Are you sure about that?” the slim officer asked.
“Ye… yeah! I’m sure of it!” he exclaimed. “My god, I’ve never seen anything like this in my entire life! I think I'm gonna be sick!"
The unsettling thought that I had just stood feet away from actual corpses made my stomach turn. The powerful stench of human remains made me want to puke my guts out. I knew right then and there that whoever had been hiding in my walls this whole time was definitely not a little girl. “Help me break down this wall, one of them could still be alive!”
The slim officer put his gun back in his holster and walked towards the wall. I watched from about fifteen feet away as they both started breaking down the old planks one by one. They quickly broke off three rows of them as an even stronger odor filled the room. Suddenly, out of nowhere, several lifeless, dismembered bodies fell right off the wall and onto the floor. My eyes grew wide with shock. Most of their flesh looked like it was violently bitten off, and their mutilated faces were completely unrecognizable. I was no expert on the matter, but it looked as if these corpses had just been slaughtered recently. The disturbing thought of the immense pain these victims must have suffered through was simply too much to take in.
Upon taking a closer look at the type of clothes they had on I made a chilling realization of who they were. They were all food deliverers from several nearby restaurants. I could barely make out the restaurant logos on their violently shredded and blood soaked shirts. I wanted to look away from the gruesome sight, but there was something above the bodies that had caught my eye. It looked like there was something written in blood on the inside of the wall. At first I couldn’t make out what it said through the darkness of the room, so I slowly walked closer to read it more clearly. My entire body shook to its very core the instant I realized what it said.
“You're lucky you didn't do what I asked."
[source : http://creepypasta.wikia.com/wiki/The_Girl_Hiding_in_My_Walls]
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creepypastabox · 8 years
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Mon ex n’arrêtait pas de m’envoyer des SMS...
=> English version : link below
"Tu me manques." J'ai résisté à l'envie d'avoir un téléphone aussi longtemps que possible. Je n'avais pas vraiment de bonnes raisons, je crois, autres que le prix. Quand j'ai pris mon indépendance, je n'avais aucun moyen de me payer un forfait mensuel. J'étais la seule de mes amis à avoir seulement un fixe, et ça rendait tout le monde dingue. J'ai réussi à attendre jusqu'à mon vingt-cinquième anniversaire, quand je me suis finalement sentie assez à l'aise financièrement pour m'en acheter un. Tous mes amis ont ri de mon changement d'avis, mais je peux dire que ça les a soulagés. Pour tout dire, j'étais assez satisfaite moi aussi. Il s'avère que les téléphones portables sont ridiculement pratiques, qui l'aurait cru ? J'ai commencé à recevoir des messages seulement environ un mois après avoir acheté mon téléphone. C'était le premier message d'un numéro inconnu que je recevais, et ça disait simplement : "Tu me manques." J'ai d'abord été troublée - drôle de manière de se présenter, non ? Ça me semblait un peu trop dramatique... Et ça l'était quand j'ai fait le lien. Environ un an plus tôt, j'avais rayé de ma vie mon bon à rien d'ex petit ami. En y repensant, je peux affirmer sans me tromper qu'il n'était rien d'autre qu'un grand enfant. Il voulait que je fasse la cuisine, le ménage, que je m'occupe de ses rendez-vous médicaux, et que je lui donne - oui, lui DONNER - la moitié de mon salaire chaque mois, parce qu'il ne trouvait pas ça nécessaire de trouver un travail. Je n'aurais pas dû rester avec lui aussi longtemps - foutue belle gueule - mais une fois que j'ai repris mes esprits, je l'ai mis à la rue, comme toutes ses autres copines/victimes l'avaient fait avant. Ma supposition était qu'il me stalkait sur Facebook, ou alors qu'il avait poussé mes amis à lui donner mon nouveau numéro. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'il essayait de reprendre contact avec moi, et je me suis dit que ça ne serait pas la dernière. Au final, j'ai choisi de ne pas répondre. D'une, je savais qu'il voulait juste essayer de me manipuler si je lui en donnais l'occasion, comme il en avait l'habitude. De deux, ça me donnait une petite satisfaction de le laisser se sentir ignoré. En principe, j'essaye de ne pas être mesquine, mais parfois une occasion aussi parfaite est vraiment séduisante. Les prochains mois ont semblé confirmer ma déduction. Ses attaques n'étaient pas constantes, mais étaient toujours de vagues réclamations qui semblaient indiquer qu'il avait besoin de profiter d'une nouvelle personne, et qu'il n'arrivait pas à en trouver une. Ce n'était pas surprenant qu'il essaye de me contacter la première, vu que j'avais été sa plus longue relation, la plus loyale de toutes ses copines... Et la plus naïve. J'étais la cible parfaite. Les messages étaient toujours dans le même esprit, et sont vite devenus pénibles. "Tu me manques." "J'aimerais pouvoir te voir..." "J'ai cru te voir dans la foule aujourd'hui, mais ce n'était qu'un rêve." Beurk. Pathétique. Une nuit, environ huit mois après avoir eu mon téléphone, j'ai dérapé. Je dois l'admettre, j'avais bu. Ça a commencé par une bière pour me détendre après le travail, et ça a vite tourné en beuverie solitaire. J'étais complètement bourrée quand j'ai reçu un message plus long que d'habitude. "Tu me manques tellement. Je sais que tu ne lis pas ça, mais aujourd'hui plus que jamais, j'ai besoin que tu saches à quel point je t'aime. Je ferais tout pour te voir encore une fois..." "Aujourd'hui plus que jamais ?" me suis-je questionné. J'ai essayé de réfléchir malgré mon cerveau en bouillie. Dès la première pensée que j'ai eue, j'ai compris. "Aujourd'hui ça aurait sûrement été notre anniversaire." Certainement, pourquoi pas ? C'était l'occasion parfaite pour un peu de manipulation. C'était un connard, mais il était intelligent. Et puis, j'ai eu une idée. "Il veut jouer ? Ok. On va jouer. Mais je vais changer les règles." ai-je juré en bafouillant. J'ai commencé à écrire et mon correcteur a lutté pour clarifier mes propos malgré mon ivresse. "Si tu veux venir me voir, alors pourquoi tu ne le fais pas ?" Et puis, en prime, je lui ai fait savoir que je savais qu'il m'avait stalkée. "Tu sais où me trouver." J'ai envoyé, et avec ça, j'ai changé le destin. ------------------------------------------------ Quand je me suis réveillée le matin suivant, j'avais treize appels manqués. J'ai essayé de me souvenir, malgré mon mal de crâne, de quelles conneries j'avais fait la nuit d'avant. J'ai gémi quand mon historique de messages a répondu à ma question. "Ok, au moins, j'ai pas répondu aux appels" ai-je pensé. J'ai silencieusement prié pour qu'il ne m'envoie plus de message ou ne rappelle pas, mais je craignais de l'avoir simplement encouragé à continuer. À mon grand soulagement, il a arrêté de m'envoyer des messages. Pendant environ une semaine, mon téléphone a été libéré de ses assauts. J'étais secrètement satisfaite, félicitant l'ingéniosité de l'ivrogne que j'étais la veille. ------------------------------------------------ La semaine suivante, on a toqué à ma porte. Je l'ai ouverte et j'ai vu un policier, avec un visage solennel et un uniforme bleu, se tenant parfaitement droit dans la lumière du jour. Son partenaire se tenait derrière lui, son visage aussi dur que de la pierre. J'ai senti une drôle de froideur couler dans mes veines, pendant qu'ils me fixaient. "Euh... Bonjour, messieurs. Quelque chose ne va pas ?" ai-je demandé. Après une courte présentation, ils se sont invités à l'intérieur. Je les ai laissés rentrer, sans être sûre de ce qu'ils cherchaient, mais étant convaincue qu'ils ne trouveraient rien. J'ai supposé qu'ils avaient fait une erreur, et j'ai été encore plus surprise quand ils ont commencé à me poser un tas de questions. "Connaissez-vous quelqu'un du nom de Silence Madison ?" J'étais perplexe, complètement déconcertée. "J'ai bien peur que non... Pourquoi ?" "Nous avons trouvé une série de messages qui vous étaient destinés dans son téléphone. Nous avons vu seulement une réponse de votre part." Le plus jeune officier a sorti une liste imprimée des messages que j'avais reçus, suivis de ma réponse ivre. La réalité a commencé à me rattraper quand le plus vieil officier m'a demandé : "Avez-vous reçu ces messages ?" "Oui..." ai-je répondu. J'ai rapidement ajouté : "Mais ils venaient d'un numéro inconnu. Je pensais qu'ils étaient de mon ancien compagnon." "Et c'est pour ça que vous avez envoyé cette réponse ?" Je transpirais nerveusement. "Eh bien... Ouais. J'ai pensé que ça l'arrêterait." Je n'ai pas pu me taire : "J'avais un peu bu, donc peut-être que ce n'était pas la meilleure décision..." Le plus jeune officier est sorti pendant que le plus vieux a soupiré. "Il semble y avoir eu un accident plutôt malheureux." "Qu'est-ce que vous voulez dire ?" Il a pris une grande respiration, et a ouvert sa bouche... ------------------------------------------------ Silence avait eu une première année très difficile à l'université. Les cours étaient durs. Ce n'était pas fait pour elle. Sa vie était un mélange de stress et de papiers. Et, juste quand elle pensait que ça ne pouvait pas être pire, sa meilleure amie depuis l'enfance, Raquel Wagner, a perdu la vie dans un accident de voiture. Elle était morte sur le coup. Silence s'est refermée sur elle-même, pendant que le semestre continuait. Sa famille et ses amis ont pleuré la perte de Raquel, bien sûr, mais ils ont continué leur vie, comme les gens ont coutume de faire. Silence, d'un autre côté, ne pouvait pas se résoudre à oublier son amie. Elle a essayé de faire avec, vraiment, elle a essayé. Elle sortait, elle essayait d'avoir l'air heureuse quand elle allait en cours. Mais elle a doucement sombré dans une obscurité qui semblait inévitable. Et quand cette obscurité était vraiment épaisse, suffocante, insupportable... Elle envoyait des messages à l'ancien numéro de Raquel. Un geste inutile, mais parfois ça lui apportait du réconfort. Et à l'anniversaire de la mort de Raquel, quand elle était au plus bas, elle a finalement eu une réponse. "Si tu veux venir me voir, alors pourquoi tu ne le fais pas ? Tu sais où me trouver." Elle a essayé d'appeler, mais elle ne tombait même pas sur le répondeur - parce que je ne l'avais jamais configuré. Donc elle a fait la seule chose logique qu'elle pouvait faire. Elle est allée chercher le cutter qu'elle avait pris au travail, et elle s'est ouvert les veines. ------------------------------------------------ J'ai fait une terrible erreur cette nuit-là, une erreur qui a mis fin à la vie de quelqu'un qui luttait désespérément. Son père m'a pardonnée, mais, peu importe combien de fois je me suis excusée, sa mère n'avait rien d'autre que de la haine envers moi. Je comprenais ça. Pour elle, j'avais été le coup de grâce pour sa fille. La police m'a répété encore et encore que Silence a mis fin à sa vie d'elle-même et que je n'étais pas à blâmer. Mais au fond de moi, la culpabilité grandissait comme une mauvaise herbe que je ne pouvais pas déraciner. L'année a été longue et dure. J'ai réussi à me remettre sur pieds et à continuer ma vie, même si la mort de Silence s'accrochait à moi comme une ombre. Peu importe ce que je faisais, je ne pouvais juste pas l'oublier, quel que soit le temps qui me séparait de cet incident. Hier, c'était son anniversaire. J'ai fait de mon mieux pour passer cette journée, faisant semblant de ne jamais avoir entendu ce nom, de ne jamais avoir entendu cette histoire. Ça allait, jusque 22h cette nuit, quand j'ai reçu un message. Un message du numéro que j'avais désespérément essayé d'oublier pendant la totalité de l'année. "Merci !"
[source : http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2016/05/mon-ex-narretait-pas-de-menvoyer-des-sms.html]
[english version : https://wh.reddit.com/r/nosleep/comments/3m7y0u/my_ex_wouldnt_stop_texting_me/]
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