Tumgik
secundus-rabies · 1 year
Text
11/05 
La petite enfant 
Et ses excès et sa douleur
Et ses sanglots ses jérémiades
La petite enfant 
Ma rivale ma cloison sèche
Mon amourette ma possession
La petite enfant 
Nos abandons nos yeux hagards
Nos oubliettes nos mains toutes froides
5 notes · View notes
secundus-rabies · 1 year
Text
11/05
La panoplie de ventres vides
Vient punir
Le panel de gorges sèches
Le rien est le seul
Instrument d’injustice
Qu’il nous reste
0 notes
secundus-rabies · 1 year
Text
11/05
Ses jupes d’enfer
Ses jupes de douleur
Ne sont pas les siennes 
Mais celles de son père
Rouge vif elle l’a froissé
Les mains nues les mains gantées
Seul le chaudron du sang 
Bat encore la poussière.
0 notes
secundus-rabies · 1 year
Text
11/05
La faille se moue,
Effrite les murs,
Rompt les vêtements.
Je suis à nu et  
Tout
        Va s’effondrer.
Il faut de la place,
La laisser ronger
Mon temps, votre espace.
Je suis pressée et
Tout 
       Va s’effondrer. 
La perfusion goutte,
Tuyau de trop-plein,
Mais la faille boit.
Je suis noyée et 
Tout 
       Va s’effondrer. 
Tenter de sauver
L’ado enfaillée
C’est être coincé.
La faille se fout
De vos murs
          De brique.
0 notes
secundus-rabies · 1 year
Text
Tumblr media
Le crâne accueillait mon marteau comme du beurre. Sans fracas, sans supplice. Il n’y avait pas de sursaut avant la mort, juste un certain renoncement, et si un tel élan existait, je refusais d’en être témoin. 
Le milicien tomba dans le bruit pathétique des hommes de son genre.
Notre rue, digne, lui refusa les derniers honneurs. Il n’y eut personne pour lui fermer les yeux, tous trop occupés à compter leurs propres morts, comme autant de bouts de pain face à l’hiver. Me couvrir allait nous coûter cher, mais ils le feraient. Nous le faisions tous. 
Nettoyer le marteau, à la fontaine, plus bas, m’autorisait à effacer le geste. Parfois je discutais avec les camarades, mais aujourd’hui j’étais seul. J’avais agi impulsivement. Et le sang peinait à se détacher.
Atelier d'écriture du 27/02 autour du tableau "Le Passage du Commerce Saint-André" de Balthus
2 notes · View notes
secundus-rabies · 1 year
Text
Cette migraine était injuste.
Elle repoussa son petit fils
dans un mesquin petit geste.
Lui, barbouillé de confiture, soupira.
Il accusait sa mère.
0 notes
secundus-rabies · 1 year
Text
Nous en avions tous marre d'attendre. Dans le froid ce matin, alors que maman préparait le petit déjeuner du vingt-cinq, j'étais là où je devais être. Le piquet allait tenir et nos dons les pousseront à reconduire. Nous n'en avions pas pour longtemps, le mouvement allait prendre, c'etait certain. Alors les masses se reveilleront.
1 note · View note
secundus-rabies · 1 year
Text
Les militants de la direction devenaient sacrés, les masses avaient à présent un goût de profane. Le propane du piquet de grève me brûlait la gorge. Dans mes mains, le feu de la Révolution à venir.
1 note · View note
secundus-rabies · 1 year
Text
Tumblr media
Xavière Gauthier, Rose Saignée
1 note · View note
secundus-rabies · 1 year
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
0 notes
secundus-rabies · 1 year
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Borderline
(photos illégales de la clinique haha)
1 note · View note
secundus-rabies · 1 year
Text
Je ne méditerai pas.
Pas besoin de faire le vide
quand mes poches le sont déjà.
0 notes
secundus-rabies · 1 year
Text
Je déteste que tu aies raison.
Prendre les traitements, prendre l'air, prendre les décisions. Qu'en est il de mon désir de ne rien avoir entre les mains.
Ma dépossession te pèse, je fais l'aumône.
Le sachet de la pharmacie, les sessions et ta paume. Je fais mes adieux au vide sans savoir où mettre les choses.
Tu m'aides à les ranger, tu montes des étagères. Pour toi je prends leur traitement, leur air et leurs décisions.
Se rendre compte que mes bras portent, soutiennent, me vide le coeur.
Je sais ne pas avoir tord mais toi tu as raison.
1 note · View note
secundus-rabies · 1 year
Text
Les patients tournent en rond dans le petit jardin.
Même sans les suivre, la boue se repand sous les chaussures, puis dans les couloirs jusque dans les chambres.
Le vieux a établi un record, trois kilomètres et trois-cent mètres à fouler la même herbe. Je me suis laissée tenter, par esprit de competition, par ennui.
Répéter la même route, boucle sereine. L'arbre, la bosse puis le caillou rond. On se lasse sans se lasser.
Cinq minutes je connais le chemin, dix je parviens à trebucher, vingt et il est l'heure de manger.
Il n'y a rien à faire quand dehors, tous achètent foie gras, champagne et oeufs de poissons. Ici rien d'autre que les bruits de couloir pour savoir que dehors, ils fêtent quelque chose.
Il faut être patient pour tourner en rond.
1 note · View note
secundus-rabies · 1 year
Text
Sans cesse bouger mais être
coincée.
Un film a son juste
cadre.
Pour être vu et donc
compris.
Sortir des bords mais rien
capter.
Ne serait pas du
cinéma.
1 note · View note
secundus-rabies · 1 year
Text
Je tiens l'appareil entre mes mains, et j'ai la gorge nouée. Balance des blancs, focale, une recette que je connais par coeur, battage des blancs et foccacia.
J'ai besoin que ce que je vois existe et se tienne. Pouvoir dévorer ma cuisine, inviter des gens à ma table.
Jamais dans mon assiette je deborde.
Vivement qu'on s'en mette plein les doigts.
0 notes
secundus-rabies · 1 year
Text
"Être laide c'est ça la mort. Tant que je suis belle je suis vivante, et dix fois plus que les autres"
3 notes · View notes