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SÉANCE #14 | FISSURES numériques.

L'accès à Internet est devenu une composante essentielle du quotidien, offrant des possibilités inédites en matière d'éducation, de communication et d'information. Cependant, ces opportunités ont également accentué les inégalités sociales, ce qui a créé une fracture numérique qui exclut de nombreux groupes marginalisés et communautés défavorisées.

Tout d’abord, les inégalités d'accès à Internet reflètent souvent des disparités économiques, géographiques et démographiques. En effet, selon le recensement de 2022 de l’Union internationale des télécommunications, « environ 100 millions de personnes supplémentaires ont réussi à accéder à la toile, mais elles sont toujours 2,6 milliards à en être privées » ( Le Devoir, 2023).  À mon avis, ceux qui se trouvent dans l'incapacité d'accéder à Internet sont généralement ceux qui éprouvent des difficultés principalement en raison de contraintes financières et qui résident dans des régions rurales ou éloignées, souvent mal pourvues en infrastructures d'internet. Cela entraîne une disparité d'accès à internet entre les zones urbaines et rurales, ce qui contribue à creuser la fracture numérique. De plus, il y a certains obstacles qui sont à l’origine « comme des vitesses de connexion trop lentes, des prix trop élevés pour le matériel et les abonnements, le manque de culture numérique ou encore des barrières culturelles et linguistiques, mais aussi la discrimination de genre et parfois le simple manque d’un accès à l’électricité » ( Le Devoir, 2023 ). 

Ensuite, pour les groupes marginalisés tels que les personnes vivant dans la pauvreté, les personnes âgées, les personnes handicapées et les minorités ethniques, l'exclusion numérique va au-delà de l'accès matériel. Ils peuvent également rencontrer des obstacles liés aux compétences numériques, à la langue et à la culture. Par exemple, les personnes âgées peuvent trouver difficile de naviguer sur Internet en raison d'une familiarité limitée avec la technologie, tandis que les minorités ethniques peuvent rencontrer des barrières linguistiques dans un pays où la langue dominante est différente de la leur. Cette fracture numérique peut avoir des conséquences comme « limiter la capacité des personnes à obtenir des informations, une éducation, des opportunités d’emploi, des services gouvernementaux, des connaissances en matière de soins de santé, une participation sociale et politique, ainsi que d’autres services essentiels » (Streger, 2023). Les individus et les communautés qui n'ont pas accès à Internet sont privés de ressources et d'opportunités disponibles en ligne, ce qui aggrave encore leur marginalisation et leur exclusion sociale. 

En outre, cela revient à se questionner sur comment pouvons-nous travailler ensemble pour construire une société plus inclusive et équitable dans l'ère numérique ?

Bibliographie

Le Devoir. (2023, 12 septembre). En 2023, un tiers de la population mondiale toujours sans Internet. Le Devoir. https://www.ledevoir.com/economie/797866/2023-tiers-population-mondiale-toujours-internet

Streger, G. (2023, 4 septembre). Qu' est-ce que l'équité numérique ? Internet Society Foundation. https://www.isocfoundation.org/fr/2023/09/quest-ce-que-lequite-numerique/

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SÉANCE #13 - Au-Delà du bulletin de vote

Dans un contexte de plus en plus numérique, les élections sont devenues des événements hautement médiatisés et politiquement chargés. Cette transition vers le numérique soulève des défis majeurs pour l'intégrité et la légitimité des processus électoraux. Les réseaux sociaux sont devenus des plateformes incontournables pour la communication politique, permettant aux candidats de toucher un public plus large et d'engager les électeurs de manière directe. En exploitant la portée et l'interactivité des réseaux sociaux, les votes en ligne ont été établis pour la première fois dans les années « 1960 et 1970, aux États-Unis, avec des machines à voter électroniques utilisées lors des élections » (L’histoire du Vote Électronique, 2024). De mon point de vue, le vote en ligne devrait être accessible aux personnes incapables de se déplacer physiquement, comme les personnes âgées ou handicapées. De plus, cela peut être bénéfique pour les électeurs vivant dans des régions éloignées ou isolées, où se rendre physiquement à un bureau de vote peut être difficile ou coûteux. Par ailleurs, lors des élections en 2025 à Québec dans plus de 21 villes, « les électeurs pourront tester le vote par Internet dans les quatre municipalités les plus populaires de la province, soit Montréal, Québec, Laval et Gatineau »  (Labbé, 2024). Cette initiation à grande échelle peut susciter les inégalités socio-économiques en matière d'accès aux technologies et aux compétences numériques.

Les personnes défavorisées pourraient être exclues du processus électoral si elles ne peuvent pas accéder à Internet où ne sont pas à l'aise avec l'utilisation des outils technologiques. En effet, l'aspect de sécurité lors des votes en ligne est une préoccupation majeure et légitime soulevée par de nombreux experts en informatique et en sécurité informatique. La déclaration du fondateur du Hackfest met en lumière le fait qu’il « y a beaucoup d’éléments de sécurité qui sont absents de l’appel d’offres. On va trop vite. » (McKenna, 2024). Il est possible que le Québec ne consacre pas suffisamment de temps à planifier minutieusement la mise en œuvre de systèmes de vote en ligne.

En conclusion, pour que les élections à l'ère numérique restent un fondement solide de la démocratie, il est crucial que les autorités électorales garantissent la sécurité, l'intégrité et la transparence du processus électoral, tout en s'assurant de l'inclusion numérique et de l'accès équitable aux technologies. 

bibliographie

L’histoire du vote électronique. (2024). https://www.media-vote.com/fr/vote/l-histoire-du-vote-electronique

Labbé, J. (2024, 24 janvier). Vote par Internet : le projet pilote d’Élections Québec sera déployé dans 21 villes. Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2044250/vote-par-internet-elections-2025

McKenna, A. (2024, 2 février). Élections Québec « va trop vite » avec le vote par Internet. Le Devoir. https://www.ledevoir.com/politique/806474/democratie-elections-quebec-va-trop-vite-vote-internet

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SÉANCE #10 | Connectivité & Conversations

L’interaction avec des agents artificiels, tels que les agents conversationnels et les robots sociaux, amène à se poser des questions sur l’autonomie individuelle et la nature des relations sociales. Dans ce billet, je vais explorer les implications de cette interaction sur la société, en mettant particulièrement l’accent sur les notions d’autonomie et de déshumanisation. 

Tout d’abord, la popularité des agents artificiels dans notre vie de tous les jours, qu’il s'agit de chatbots sur des plateformes en ligne, d’assistants virtuels sur nos téléphones portables ou de robots sociaux dans les lieux publics, représente des inventions révolutionnaires. En effet, les agents conversationnels « sont une branche de l’IA, ce qui est important, puisqu’il ne faut pas considérer l’IA comme un tout homogène. On peut facilement parler d'une trentaine de branches différentes dont certaines se subdivisent en sous-branches » (Chronique IA : Qu’est-ce Qu’un Agent Conversationnel, 2024 ). Je pense que ces agents sont d’une utilité précieuse  d’aide et d’interaction, parfois très pratiques. D’un autre côté, leur présence suscite des inquiétudes quant à leur impact sur nos interactions sociales et notre bien-être psychologique.

Dans une société de plus en plus technologiquement connectée, l’interaction avec des agents artificiels peut avoir des répercussions sur notre autonomie. Selon Velkovska et Relieu les chabots peuvent accuser la réception d’une requête d’un client, repérer le problème posé et rechercher la solution dans des bases de données. Personnellement, cela pousse les humains à perdre en capacité d’initiative et de décision autonome. Cette délégation de responsabilités peut conduire à une forme de dépendance et à une diminution de notre capacité à faire des choix de manière indépendante.

De plus, l’interaction avec des agents artificiels soulève des questions sur la déshumanisation des relations sociales. En substituant des interactions humaines par des interactions avec des machines, cela augmente le risque de perdre la dimension humaine et émotionnelle de nos relations. Les agents artificiels peuvent être efficaces dans l’exécution de tâches spécifiques comme les « pointeurs ou les possibilités de mouvement permettant de désigner un objet dans l’environnement ou encore la capacité à détecter la présence de personnes, à reconnaître des émotions et à exprimer des simulacres émotionnels » ( Velkovska & Relieu, s. d.). Par contre,  ils ne peuvent pas reproduire la richesse et la complexité des interactions humaines.

En conclusion, il est impératif d’adopter une approche innovante pour assimiler harmonieusement les agents artificiels au sein de notre société en constante évolution.

Bibliographie

Chronique IA : qu’est-ce qu’un agent conversationnel ? (s. d.). https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/panorama/segments/entrevue/474175/intelligence-artificielle-yvan-foster

Velkovska, J & Relieu, M. (s. d.). Pourquoi ethnographier les interactions avec les agents conversationnels ? Cairn.info. https://www.cairn.info/revue-reseaux-2020-2-page-9.htm

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SÉANCE #9 - Responsabilité en Ligne

L'importance de l'éthique et de la responsabilité dans la curation numérique est primordiale dans le paysage médiatique actuel. Nous examinerons les principes éthiques régissant la sélection et la diffusion d'informations en ligne, ainsi que le rôle des algorithmes et les questions éthiques qui en découlent.

La curation numérique fait référence à « collecter, trier et relayer des informations pertinentes sur le web, pour une requête précise » (David, 2023 ). En effet, les plateformes de médias sociaux et les canaux de distribution jouent un rôle majeur dans la manière dont l'information est présentée et consommée en ligne. « Il évalue la pertinence des données retrouvées et vérifie la fiabilité des sources avant de partager sur les réseaux sociaux » (Rédaction, 2023). Lorsque l'on aborde la fiabilité des sources, cela concerne la clarté dans le processus de sélection, l'équité dans la représentation des divers points de vue et l'engagement envers le public. Il est pertinent de souligner que le code de déontologie des journalistes représente une référence essentielle, car il établit les normes éthiques que les professionnels de l'information sont tenus de respecter tels que « l'exactitude, l'équilibre, l'honnêteté, la rigueur, et le droit à l' information » (Du Québec, 2023). Ces principes peuvent être appliqués à la curation numérique pour garantir que le contenu présenté est fiable, équilibré et digne de confiance. Personnellement, si une information provient de sources d'information telles que La Presse ou Le Devoir, j'ai tendance à lui accorder ma confiance en raison de leur réputation établie et de leur crédibilité dans le paysage médiatique.

De plus, les algorithmes jouent un rôle important dans la sélection et la mise en avant de l'information en ligne. Ceux-ci sont conçus par les entreprises avec un objectif d’optimisation de l’attention des utilisateurs, détaille Lê Nguyên Hoang ( Demer-Lemay, 2024).  Ils utilisent des critères tels que la popularité, l'engagement et les préférences individuelles pour déterminer quels contenus sont présentés aux utilisateurs. Selon moi, les inquiétudes concernant la partialité algorithmique où les utilisateurs ne sont exposés qu'à des contenus qui renforcent leurs propres opinions, risquent de conduire à une polarisation et à une fragmentation sociales.

En conclusion, la curation numérique soulève des questions complexes en matière d'éthique et de responsabilité telles que la transparence et l'équité, sont respectées dans la sélection et la présentation de l'information en ligne? Quels indicateurs en témoignent ? 

Bibliographie

David, A. (2023, 3 Juillet ). Comment faire de la curation de contenu  ; ? Search-Factory. https://www.search-factory.fr/definition-curation-contenu/

Demers-Lemay, M. (2024, 9 mars). Révolutionner les algorithmes pour protéger les démocraties. Le Devoir. https://www.ledevoir.com/societe/808529/revolutionner-algorithmes-proteger-democraties

Du Québec, F. P. D. J. (2023). Guide de déontologie. Fédération Professionnelle des journalistes du Québec. https://www.fpjq.org/fr/guide-de-deontologie

Rédaction, L. (2023, août 22). Qu’est-ce que la curation de contenu ? https://www.e-marketing.fr/. https://www.e-marketing.fr/Thematique/search-1294/contenu-2230/Breves/Qu-est-ce-que-la-curation-de-contenu--384009.htm

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SÉANCE #6 - pixels et soi

Dans la société actuelle, nous sommes inévitablement immergés par la technologie et les médias numériques. En effet, la popularité croissante des réseaux sociaux ont engendré une ère numérique où les limites entre le monde réel et le monde virtuel n’existe plus, créant ainsi une ambiguïté constante autour de notre identité et de nos interactions sociales. 

Selon moi, l'identité numérique, la présentation de soi et le rapport à l'autre en ligne sont des concepts qui entrent catégoriquement dans la définition de l’ère numérique. Je crois que dans l’ère numérique d’aujourd’hui les communautés virtuelles, telles que des forums de discussion en ligne, créent des espaces ou les individus partageant des sujets, intérêts communs, afin qui puissent se rassembler et interagir entre eux. Par exemple, des groupes sportifs se forment en ligne pour se motiver, échanger des conseils et même s'entraîner par vidéoconférence, ce qui crée des liens sociaux significatifs malgré la distance géographique.

D’un autre côté, nous avons les réseaux sociaux numériques comme Instagram, Snapchat, Tiktok ou encore twitter qui permettent aux utilisateurs de montrer et de partager leur identité en ligne, en soit construisent des profils visuels pour représenter leur vie d'une manière attrayante, créant ainsi une version idéalisée de soi-même pour le public en ligne. Cette étape chez l’utilisateur se décrit comme  « l'identité déclarative (ou Représentation de soi) se compose de données saisies directement par l’utilisateur, notamment au cours de la procédure d’inscription au service (exemple : nom, centres d’intérêt, amis) » (Sur La Relation À Soi Et L’identité Numérique, 2023). 

De plus, l'identité numérique peut être comprise d’un autre sens. Dans le contexte de la société moderne, elle adopte une perspective bien distincte de celle observée sur les médias sociaux. En effet, au canada il est déjà discuté de mettre en place pour les années à venir « Une vérification d’identité « bonifiée » par l’utilisation potentielle de la biométrie, par exemple la reconnaissance faciale, est prévue » ( Papineau & Khelil, 2023). Par contre, l'implantation de la reconnaissance faciale du  gouvernement pourrait bien entraîner une fracture numérique dans la société. Effectivement, la confidentialité et la sécurité des gens seront menacées et ceux-ci ne voudront pas partager leurs informations personnelles aussi facilement.  

En conclusion, il est essentiel de rester conscients et engagés dans la vie réelle plutôt que de se laisser absorber par les écrans, car ces plateformes ne représentent qu'un monde virtuel de pixels.

Bibliographie

Sur la relation à soi et l’identité numérique. (2023, August 19). Fanny Georges. https://fannygeorges.fr/2023/08/18/sur-lidentite-numerique-la-representation-de-soi/

Papineau, A & Khelil, L (2023, October 24). Pas d’identifiant numérique sans débat ni transparence. Le Devoir. https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/800538/libre-opinion-pas-identifiant-numerique-debat-ni-transparence