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blog-bishop · 6 months
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Il lui dit quelque chose de doux
Huguette Bachelart, épouse Descornes. 18.08.1936 - 26.03.2022 « Il lui dit quelque chose de doux. »
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Quand je pense à toi, ce qui me revient ce sont des souvenirs, bien sûr, des images, le son de ta voix. Mais avant tout, des mots.
En 2011, au moment où ta santé cognitive a commencé à se dégrader, tu parlais tout le temps. Tu passais tes journées assise devant la fenêtre à décrire tout ce que tu voyais. Les gens qui passaient dans la rue, avec des chiens ou des poussettes ; les bourdons ; les chats ; les nuages ; les avions. Ça durait des heures. Une vraie logorrhée. A cette époque, tu vivais dans un état d'angoisse quasi permanent. Dans la peur de manquer de pain, de devoir déménager sur le champ, effrayée par un camion de travaux au bout de la rue. Au fil du temps, l'angoisse est partie. Mais avec elle, les mots aussi. Te laissant dans un état de plus en plus végétatif. Si tes mots à une époque m'épuisaient, leur disparition progressive était encore pire.
Après ton départ, petite mère, j'ai ouvert tes carnets. Des agendas à couvertures de chats, les chats que tu aimais tant. (Les chats mais aussi les hiboux ; les bêtes ; les romans policiers.) Les encres des carnets sont diverses, les années se mélangent. Les dates sont parfois précises, le plus souvent floues. Ça coure de 2002 à 2010. En parcourant ces pages, j'ai retrouvé tes angoisses. Beaucoup de notes brèves concernant ta santé. Des coups de fil à ta sœur, présente ou absente. Des choses vues. Tu notais les petits faits du quotidien, de peur de les oublier. Comme si tu pressentais ce qui allait se passer.
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J'y ai retrouvé les inquiétudes pour ta santé :
26 avril, le kiste sur le doigt. Tension 14,8 3 aout : douleurs samedi 14 juillet : mal aux gencives lundi 11 août : colique 4 septembre : Mal au cou 31 septembre : Douleurs dans les os de la tête 10 juillet : mal au talon 16 février, plaque rouge sur la cheville Plaque rouge revenue au mois de mars 2006 Avril, 25e jour de la plaque sur la cheville. Malaises commencés cette semaine, lundi 17 janvier. Vertige. Perte de l'équilibre. Vertige. Lundi 14, la perte d'équilibre continue. 3 décembre 2004, Mal sur le côté de la langue 2 octobre : 23e jour de la chute. 17 janvier 2005 Étourdissement vers 9h20, matin
Une note concernant Michel. Pas la plus gaie :
Oct 2002, Michel malade, 4h du matin, pompiers, les urgences, hôpital Villejuif.
Des notes inquiétantes :
3 novembre : Drôle de type sur le banc de bus vers Massy 7 avril : Quelle histoire !!! Christophe et Marie, Docteur à 19h00
Une invasion de furets, seuls ou en couples :
Juillet 2003 : 2 furets dans la rue 7 mars : un furet dans la rue 7 avril 2004 : furet dans la rue 24 août : deux furets dans la rue
Des déceptions :
27 Juillet, descendu jusqu'au parc Bourdeau. Fermé. 19 février, le pigeon a disparu.
Des coups de fil à ta sœur, absente :
4 juillet : personne téléphoné le 8 septembre 2007 : personne
D'autres fois, le contact a eu lieu :
Téléphoné à ma sœur 4 janvier 2004, 25 Mai 2004, 19 Juillet 2004, 3 septembre 2004, 29 janvier 2005 : Malade !!!
Des messages me concernant :
Sophie de chez Nathan a téléphoné à 16h20.
Mes départs à des salons du livre qui t'angoissaient tellement :
Départ Stéphane à Autin, samedi, dimanche Voyage à Is sur Tille. 8 octobre Stéphane, retour du Mans, 19h15 arrivée Montparnasse. Vendredi 6.12.2002, signatures, retour dimanche 8
Mon numéro de portable écrit des dizaines de fois dans tous tes carnets.
Des informations capitales :
Lavage cheveux, 21 janvier Le 27 aout 2009, décongelé le réfrigérateur 8 décembre 2009, le chat a vomi La date du jour c'est sur LCI
Parfois, du positif :
Mercredi 9 mai, trouvé 50€ à inter marché
Un resto, ensemble : 11.10.2001 Léon de Bruxelles, Châtelet
Le souvenir de longues promenades solitaires : 22 avril : Marché jusqu'à Massy.
4 octobre Marché vers le pont du chemin de fer
Mai 2002 Marches dans Paris 22 aout Porte d'Orléans Dimanche 8 septembre Montparnasse, Denfert-Pte d'Orléans à pieds 30 sept Montsouris
La présence de morts inattendus :
Jean François Deniot est mort. 78 ans. Philippe de Broca, décédé, 71 ans
Inquiétude pour le monde comme il va : 200.000 SDF en Angleterre
Un doute sur le titre d'une chanson entendue à la radio : Blues steuff ? Stoff ? Blue Steuf ? Blue Stoph ? Super Blou Steuf ?
Une visite, peut-être importante : Samedi 18 octobre 2008 : visite de l'expert entre 9h et 16h
Expert de quoi ? Où est-il cet expert dans ce monde où toi tu n'es plus ?
Deux citations, Une de Stephen King, presque exacte :
Les mots réduisent les pensées qui semblaient sans limite. Elles ne sont qu'à hauteur d'homme quand on finit par les exprimer.
D'Eminescu (?) :
« La vie est un bien perdu quand on a pas vécu comme on l'aurait voulu. »
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*
Quand tu as cessé d'écrire dans tes carnets, c'est moi qui me suis mis à capturer tes mots dans les miens. Tandis que ton langage s'amenuisait, que tes mots s'envolaient, (comme dans mon livre Les Mots de Papi s'envolent, où l'enfant essaye de les rattraper avec un filet à papillons), tandis qu'ils étaient remplacés par des balbutiements à base de « patatapatatapata »… parfois surgissaient des phrases claires, et précises. Étincelantes comme des pierres précieuses. Toujours un peu incongrues. Je les aime, ces phrases. De quels tréfonds proviennent-elles ? Certaines sont poétiques, parfois très drôles…
Début 2020 :
Cassez-vous la tête et vous saurez tout Par moments, dans ces endroits-là, y a des petits cercles Une boîte avec des hirondelles, c'est bien
Avril, Mai Juin 2020 :
Dans quel jus tu trempes ? Ils sont gonflés, les papiers
Parfois j'essuyais des insultes, des « connard ! » ou des « abruti ! » Ou bien :
Foutez-moi le camp, bande d'ordures ! Je notais des signes de lassitude : La totalité, c'est la merde C'est vraiment des vieilles conneries C'est fini, je crois plus en rien
Un autre jour, peut-être un compliment :
Ça, c'est du pur magnétisme
Un soir, comme j'arrive devant ton fauteuil un peu rapidement, tu sursautes :
TOI : J'ai eu peur des oiseaux MOI : Il faut pas avoir peur. C'est gentil, les oiseaux. TOI : Ils sont sincères, les oiseaux
Je te parle à l'oreille, pour te dire, peut-être, que c'est l'heure du repas :
TOI (t'adressant à quelqu'un qui n'est pas là) : Il lui dit quelque chose de doux
Août 2020, des phrases drôles, encore :
Les oreilles sont en liberté Qu'est-ce que tu fais avec des genoux ? Tu ramasses tes genoux ?
Au fil des mois, ces phrases se sont faites de plus en plus rares, à ma grande tristesse.
Avril 2021 :
Bientôt je vais raser les coffres forts On doit vous faire cuire J'm'en fous, je me fous de tout
Une phrase que Lise Deharme aurait pu te souffler :
Seul, un gant noir
Une phrase de mauvais augure :
Je me trouve plus du tout sanguine
Une phrase mystique :
Je vous aime, je vous tue, je crée la vie
A nouveau, une phrase lucide et glaciale :
La peau se rétrécie (22.08.2021)
Une phrase qui me ramène en enfance :
Tu es sage, Stéphane ? (28.10.2021)
Une autre qui nous rappelle que le corps est une mécanique :
On est bien réglés (10.11.2021)
Puis, quatre mois ont passé, avec seulement des oui ou des non, cernés de « patatapatata. » Quelques jours avant ton départ, alors qu'une toux te secouait, suite à des mucosités persistantes, au milieu des balbutiements, une phrase intelligible :
TOI - Ah, c'est moche, hein ?
Et puis les derniers mots compréhensibles, alors que je t'apportais un verre d'eau :
TOI - Merci Madame. MOI - C'est Stéphane…
Tu as souris. Ce soir-là, un jeudi, tu as souri durant tout le repas. Le plus souvent, ces derniers temps, lors du repas du soir, tes yeux étaient fermés. Tu mangeais les yeux fermés. Là, tu les avais grands ouverts. Et bleus. Dès que j'apparaissais dans ton champ de vision, tu souriais. C'était un très beau soir. Un soir bleu. J'étais heureux. Quand je t'ai trouvée, le samedi, tes yeux étaient fermés.
Je me suis penché vers toi et je t'ai murmuré quelques mots à l'oreille. Les derniers.
Je t'ai dit quelque chose de doux.
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Post original --> https://urlz.fr/odYY
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blog-bishop · 2 years
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De La servitude volontaire, le livre comme un refuge ou comme une arme
Texte publié sur mon blog de secours le 1er août 2021... 
« Un homme qui lit en vaut deux ». Cette phrase attribuée à Edmond Charlot a été utilisée pour une campagne de la Direction du Livre en 1970. On pouvait la lire à l'époque dans les vitrines de toutes les librairies. Elle est reprise ensuite par l'UNESCO dans ses campagnes d'alphabétisation.
Ce qui compte c'est de lire et peut être encore plus d'avoir lu. Mais on peut se poser cette question : que fait-on de ses lectures ? Est-ce qu'on décuple son expérience en lisant beaucoup ? Est-ce que la phrase « Un homme qui lit en vaut deux » sous-entend un ajout quantitatif ou qualitatif ? Si on accumule du savoir, qu'en fait-on ? Comment le met-on en pratique ?
Selon moi, il faut mettre cette phrase en perspective avec celle-ci, de Léo Ferré : « La vie se raconte ou se vit. » . (Dans la chanson Les vieux Copains.)
Si on passe sa vie à tenter de la reconstituer par écrit, comme Proust, ou à s'inspirer de ce que d'autres ont fait de leur vie, est-ce qu'on ne passe pas à côté de la sienne ? Sans doute faut-il effectuer des aller-et-retours. Mais si on ne vit que dans les livres, le retour du réel peut être cinglant. Beaucoup de lectures ne sont que des refuges. Il y a nécessité de les confronter au réel. Il faut pouvoir s'en servir comme d'armes pour affronter celui-ci. (On pourrait aussi se demander : Quid des livres qui ne sont ni l'un ni l'autre ?)
C'est très beau de brandir des phrases comme celle de La Boétie : « Soyez résolus de ne plus servir, et vous voilà libres. » Mais l'applique-t-on vraiment dans sa vie ? La plupart du temps, on ne fait de ces phrases que des slogans. Et j'ai peur que la phrase « Un homme qui lit en vaut deux » n'en soit un, et ne soit que cela.
On cite toujours cette même belle phrase de La Boétie, mais on oublie ce qui vient après :
« C’est le peuple qui s’asservit et qui se coupe la gorge », écrit La Boétie. « C’est le peuple qui, pouvant choisir d’être soumis ou d’être libre, repousse la liberté et prend le joug ; qui consent à son mal, ou plutôt qui le recherche. » (voir plus bas, un extrait plus long...)
Là encore, le mot liberté ne doit pas être juste brandi comme un slogan sur une pancarte. S'il n'y avait qu'un seul mot à brandir dans une manif, ce serait : NON.
A ce moment précis de cette crise sanitaire, ce texte de La Boétie semble très utile pour sortir de notre soumission au pouvoir. Comment peut-on encore croire quelqu'un qui a affirmé que le 1er confinement avait stoppé le virus quand il affirme que la vaccination le fera. En cas d'échec, la prochaine étape étant quoi ? La prière ?
Il faut réussir à tenir le rapport de force et à dire NON. Non à ce pass sanitaire absurde qui divise les gens. Qui n'est qu'une arme de contrôle et pas un traitement médical sérieux. Non au dieu-vaccin et à la vaccination magique qui vont sauver le pays, car là encore il ne s'agit que d'un narratif gouvernemental qui n'a rien de scientifique et qui n'est que calcul politique. Il faut désobéir à la peur et obéir à la prudence. La vaccination devant être une arme supplémentaire mais pas l'arme absolue. Il s'agit d'en user comme d'une frappe chirurgicale ciblée. Et non comme d'un bombardement massif. Puisqu'on est en guerre, il s'agit de bien choisir ses armes.
Voici une bonne introduction à ce texte, qu'il faut bien sûr lire en entier, à nous d'en faire quelque chose. (Il y a en plus dans la vidéo quelques échos non négligeables à Gunther Anders …)
A nous de prouver que ce texte est une arme et non un refuge :
LA BOÉTIE - La servitude volontaire, par Le Précepteur
youtube
Extrait plus consistant :
« Or ce tyran seul, il n'est pas besoin de le combattre, ni de l'abattre. Il est défait de lui-même, pourvu que le pays ne consente point à sa servitude. Il ne s'agit pas de lui ôter quelque chose, mais de ne rien lui donner. Pas besoin que le pays se mette en peine de faire rien pour soi, pourvu qu'il ne fasse rien contre soi. Ce sont donc les peuples eux-mêmes qui se laissent, ou plutôt qui se font malmener, puisqu'ils en seraient quittes en cessant de servir. C'est le peuple qui s'asservit et qui se coupe la gorge ; qui, pouvant choisir d'être soumis ou d'être libre, repousse la liberté et prend le joug ; qui consent à son mal, ou plutôt qui le recherche... (...)
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blog-bishop · 2 years
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Toujours en kiosque, je pense, le numéro de décembre 2021 de la revue Histoires Vraies. Réédition de mon récit Feu sur Pearl Harbor !, qui a déjà quelques années, mais la valeur n'attend point le nombre... etc. etc.
 « Sur l'île d'Hawaii, en plein Pacifique, Mark et son père, lieutenant sur le cuirassé USS Arizona, mènent une vie pltôt paisible. Jusqu'à ce matin du 7 décembre 1941, où des avions japonais vont attaquer par surprise la base navale américaine de Pearl Harbor... Mark et Haruki, son ami japonais, se lancent alors dans une course folle pour retrouver le lieutenant Robbins... » 
Comme on dit dans Starship Troopers : « Voulez-vous en savoir plus ? »
La genèse du récit : http://perso.numericable.fr/~sdescorn/pearl_harbor.htm
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blog-bishop · 2 years
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Texte posté le 1er août sur mon blog de secours : https://bitly/3lcMF7W Auteur pillé par Debord, par Sartre, Deleuze, Levinas. Ami de Hans Jonas et mari d'Hannah Arendt, ami à Paris de Zweig et de Döblin, cousin de Walter Benjamin... Anders écrit des choses terribles et bêtes sur le jazz ; il a aussi une position radicale sur les gens qui menacent l'humanité, notamment ceux qui utilisent l’atome. Mais qui a le mieux décrit notre aliénation contemporaine, dans un monde où le réel est formaté par les médias, où l'on fait de nous des déchets ? Le texte date de 1956. On a envie de dire : on y est presque, encore un petit effort... D'autres diront qu'on y est déjà.
_« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.
L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.
Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.
En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.
L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. » _ Günther Anders, « L’Obsolescence de l’homme », 1956
Mille excuses pour la mise en forme mediocre... Texte mis en forme à partir d'une tablette... impossible de mettre de la couleur, etc.😬
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blog-bishop · 3 years
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I love vinyle # 1327 Terry Callier – What Color Is Love, 1973 Réédit vinyle 2015
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Je recycle ici un vieil article. On n'est jamais mieux servi que par soi-même...
Grande voix méconnue de la soul, famille Donny Hathaway ou George Benson (histoire de l'étiqueter), on peut aussi ranger Callier parmi les grands maudits. En 1964, il enregistre un album pour le label Prestige, mais son manager disparaît avec les bandes dans le désert mexicain ! L'album ne sort que quatre ans plus tard dans l'indifférence générale. Callier devient song writer pour les autres. Il sort un nouvel album, mais se fait virer par son label. Il fait deux autres tentatives qui ne marchent pas mieux. Découragé, il laisse tomber la chanson et devient... informaticien (!)
Enfin, dans les années 90, il est repéré par la scène anglaise underground. Des DJ's le remixent et sa carrière repart. Gloire tardive méritée. Je l'ai découvert en 2000 grâce au groupe Grand Tourism et au titre Les Courants d'air, martelé par une pub pour qui, pour quoi ? Par chance j'ai oublié. --> https://youtu.be/7Ksc6k0M0iI
Frappé par sa voix profonde, au vibrato inimitable, puis par la beauté de ses compositions, je me trimballe depuis cette Playlist perso : What color is love, Dancing girl, Lazarus Man, No More Blues, Ordinary Joe, I'd rather be with you, Love Theme From Spartacus, You dont care, C'est La Vie, Monuments Of Mars...
Il y aurait un doc à faire sur la vie de Callier, dans le style « Sugar Man, de Malik Bendjelloul. » Comme Sixto Rodrigez, Callier nous laisse une poignée de chansons envoûtantes et mélancoliques, qui vont nous accompagner longtemps.
Cet album de 1973 est une petite merveille, à ranger sans rougir au côté de What's going on de Marvin Gaye. Il y a quelque chose en plus chez Callier, qui n'est pas qu'un soul man, quelque chose en lui qui lorgne sur la folk et sur la pop et le rend difficile à classer. A noter les superbes arrangements de cordes. Et quelle pochette !
Ecouter aussi « You Don't care », qui vient ironiquement juste après « I'd rather be with you »... ça vous a des petits accents « Baccharachien » et ça tourne sur un seul refrain.
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Un premier post de 2013, donnait des infos différentes sur son producteur : http://blog-bishop.tumblr.com/post/61978816305/terry-callier-ordinary-joe-version-1972
Terry Callier - I'd Rather Be With You
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Terry Callier - You Don´t Care
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blog-bishop · 3 years
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I love vinyle #924 Antoine Duhamel, La Mort en Direct, 1980
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Pour rester dans l'hommage à Tavernier...
Très jolie b.o d'Antoine Duhamel, d'une belle noirceur. Avec un chœur (B1) tragique à souhait. (Je sais, on a peut-être envie d'écouter des trucs plus gais ces temps-ci, mais un peu de beauté, ça réconforte quand même.) Elle n'est très éloignée de sa plus célèbre partition : Pierrot le fou, dont on capte par moments certaines réminiscences. La Mort en direct est donc un film de Tavernier (1980), un peu plombant dans mon souvenir, inspiré du roman SF de D. G. Compton, The Continuous Katherine Mortenhoe, or The Unsleeping Eye, qu'on trouve encore en traduction chez J'ai lu, via les soldeurs. Une femme condamnée par un cancer (Romy Schneider) refuse l'offre d'une chaîne de télé de filmer ses derniers jours, mais un journaliste (Harvey Keitel) la filme à son insu, grâce à une caméra oculaire. Roman prémonitoire de ce qu'allait devenir la téléréalité. Le film de Tavernier se situe trois ans avant celui d'Yves Boisset, Le Prix du danger, qui traite du même sujet. Je reviendrai une autre fois sur une autre b.o. de Duhamel : La chanson de Roland (de Frank Cassanti) qui, dans un style médiéval, illustre une autre facette de ce compositeur assez méconnu et très attachant.
Ce disque n'existe qu'en vinyle. Il y a une courte suite tirée de la b.o. sur un cd, Le Cinéma D'Antoine Duhamel, Volume II
A5  Death Watch
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B2  Katherine's Progress
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La Bo. complète dans un son assez correct :
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On trouve la b.o de Pierrot le fou sur une réedition du Mépris (Delerue) en face B.
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blog-bishop · 3 years
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5 nouveaux poèmes à la manière de Lucien Suel
Voici quelques Poèmes Express à la manière de Lucien Suel, dont j'ai déjà donné quelques versions ici :
https://tmblr.co/ZLxqOx2gs2qSL
Poèmes express ? Ou caviardages.... Kezako ?  A la façon d'un correcteur fou, Lucien Suel biffe au marqueur des passages d'un texte, et ça devient un poème. Il en raconte la genèse :
   « Lorsque je décidai de supprimer l’usage des ciseaux en le remplaçant par ce que j’appelai –un peu pompeusement- le « cut-up mental », lequel consistait en une sélection, mi-aléatoire, mi-raisonnée, des mots ou groupes de mots à laisser sur la page, le « poème express » naquit. »
Voici quelques exemples signés L.S, via twitter :
https://t.co/ak4IvcNjOF https://t.co/mp4y0ferB3 https://t.co/M3fz1GFWBK https://t.co/4KW4uXqVri https://t.co/thPPDYDKdv https://t.co/92MydzpV0T https://t.co/r0RldGC3Um https://t.co/jKPOnfzPR8
Et voici mes 5 propositions :
Poème express #8 - Le vieil homme en bois
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Poème express #10 - La dérive des confinements
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Poème express #11 - Confusion des genres
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Poème express #9 - La fin d'un couple
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Poème express #12 - Hésitations
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Le blog de Lucien Suel : https://href.li/?http://academie23.blogspot.com/
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blog-bishop · 3 years
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Nouvelles d'Absurdistan #17213
Pensées pour moi-même en guise de doliprane, inefficace sur le covid, mais valable sur tout discours de Castex.
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Résumons. On confine, sans confiner, tout en confinant. Le couvre-feu est tellement efficace qu'on le repousse à 19h00. On peut sortir s'aérer, mais pas à 1 km, c’est pas assez. Pas à 20, c’est trop. Mais à 10, car le covid est très pointilleux sur les distances. (D’ordinaire, une distance de 2 mètres vous protège, mais à moins d’un mètre le covid tente le coup et vous saute à la gorge. Il arrive même à choper les mecs à vélos, pourtant masqués et très rapides. Castex l’a dit : le virus accélère.) Retour de l’auto-attestation… que le conseil d'état a qualifiée d'illégale. Librairies et disquaires restent ouverts (à ma grande joie) mais on apprend du coup que ce sont, non seulement, des commerces essentiels, mais en plus des lieux non-contaminants. Alors que restos, cinés, et centres commerciaux le sont toujours. Du coup, on laisse les rayons livres des supermarchés ouverts. Bien. Mais qui va défendre les FNAC en centres commerciaux, dont le rayon livre, lui, est fermé ? J’arrête-là, je suis fatigué. (Est-ce que la traductrice en langue des signes a l’air de tenir un flingue, ou c’est moi ?) (Post Facebook du 18 mars )
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blog-bishop · 3 years
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I love vinyle #1177 Maurice Vander – Effraction, 1983
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Dans la série films improbables / B.O. mémorables, je demande Effraction par Maurice Vander, 1983. Une bonne surprise. Mélange de symphonique, d'électro + jazz.
Maurice Vander, a été pianiste, arrangeur et compositeur pour Nougaro. On le retrouve aussi sur les disques « Django Reinhardt et ses Rythmes », et sur des dizaines d’autres de Grappelli à Stan Getz en passant par Kenny Clarke, et comme pianiste ou arrangeur pour des b.o. de Bertrand Blier, Les valseuses, Beau-Père, Calmos. Père adoptif de Christian (Vander), le leader de Magma, Vander Père compose pour le cinéma quelques opus pour le méconnu Daniel Duval, dont cet « Effraction » de 1983, qui n'a pas l'air d'un grand film, pour le peu que j'en ai vu. (Villeret, en braqueur de banques implacable, genre Mesrine, fait plutôt sourire. Reste la musique.
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Une page très complète résumant le parcours de Vander : https://www.jazzhot.net/PBEvents.asp?ItmID=32320
Le Main Title, un peu répétitif peut-être, dans la réexposition de ses deux thèmes, mais un joli morceau. (Eric Le Lann, trompette.)
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EFFRACTION / Maurice Vander, Improfraction, version piano seul
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DUDU'S NIGHT #2 / B.O.F. EFFRACTION, morceau jazz
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blog-bishop · 3 years
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Point Covid, point Philo
Très éclairante interview de Barbara Stiegler sur la crise du covid. (J'ai souvent été rebuté par le côté jargonnant de son père, Bernard, mais il aurait été stupide de se méfier de la fille, elle est parfaitement claire et pertinente. J’ignore ce qu’elle vaut à l’écrit, mais à l’oral, mazette, ça tient la route !)
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Voir notamment à la fin, le passage sur les techniques de nudging (j'ai appris un mot ! traduction : donner un coup de pousse) employées par Macron lors de la crise (il aurait installé une « nudge unit » dès le début de son mandat, tout comme Obama dont les conseillers pratiquaient le nudging), pour manipuler l'opinion sur un mode infra-conscient. C’est du propre.
Ce qui a donné chez nous, entre autres, selon Barbara Stiegler, l'attestation dérogatoire de déplacement, que nous avons tous bêtement remplie, tout en nous disant que c'était absurde et que le conseil d'état a finalement reconnue comme nulle juridiquement. (On se demande d'ailleurs si les gens qui ont payé 135e d'amende pour avoir écrit une date au crayon seront dédommagés…)
Dans cete affaire, on retrouve la condescendance habituelle du pouvoir. Les peuples seraient trop irrationnels pour qu'on les laisse décider, il faut donc les guider par des techniques manipulatoires. Pour leur bien, cela va sans dire. (Le Dr Fouché avait raison, dans certaines de ses vidéos, de parler de méthodes hypnotiques utilisées par l’exécutif, on est en plein dedans. Même si je récuse l'aspect volontairement malveillant pointé par Fouché.)
Tout ça participe de la fabrique du consentement. Et cette critique finale de Barbara Stiegler rejoint les problématiques des gilets jaunes. Elle se résume par cette question finale : Voulons-nous encore être en démocratie ?
L'interview (qui s’appuie sur son texte « De la démocratie en pandémie : santé, recherche, éducation » aux éditions Gallimard) aborde d'autres thèmes tout aussi intéressants. L’idée de démocratie sanitaire est évoquée en creux, mais c’est un axe important du travail de B.S. qu’on peut découvrir sur d’autres vidéos ; Peut-on dire qu’on est face à une pandémie ? ; La légitimité des fameux conseils scientifiques... Etc.
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blog-bishop · 3 years
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Point Covid
Retour sur les études censées détruire l'hydroxychloroquine ainsi que le cocktail hydroxychloroquine+azithromycine de Raoult... Recovery, Lancet, New England, Fiolet... par Christian Perronne.
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Dans la 2e partie, Perronne s'appuie sur un site qui compile des méta-analyses, dont il reconnaît qu'il n'est pas parfait sur le plan scientifique ; que certaines études présentent des biais contestables — mais quelle étude randomisée n'en présente pas ? Le fait qu'il y ait de plus en plus d'études, 200 actuellement, favorables au « cocktail Raoult », finit par corriger ces biais, nous explique Perronne, et permettent l'émergence d'un « signal ATE », qui nous amène à constater « un effet moyen global du traitement. »
Si les ricaneurs habituels, j’en connais, produisent 200 études randomisées en double aveugle vs placébo qui prouvent la dangerosité du « cocktail Raoult », alors je m’inclinerai devant ce « signal ATE » négatif et je réviserai mon jugement.
Le truc, en fait, pour résumer : c'est que ce traitement, dans une phase précoce de la maladie, semble en fait... efficace. Une étude observationnelle à la sortie de l'IHU de Marseille aurait pu tout aussi bien montrer qu'on n'a pas évacué des tombereaux de cadavres, victimes du fameux cocktail.
On s'en doutait un peu, d’ailleurs, tant ce traitement annoncé une fois comme dangereux, voire MORTEL, une autre fois comme étant un banal PLACEBO — souvenons-nous du brillant Raphael Enthoven (tout en nuances, qui qualifiait Raoult d’irresponsable, de charlatan et de fou) et qui claironnait que la chloroquine c'était « du café » — ce cocktail, dis-je, avait tout du coupable idéal, alors qu'il n'était qu'un outil de plus pour lutter contre le virus. Entre poison et placébo, il y avait forcément autre chose. Celles et ceux qui ont tout fait pour le dissoudre dans la baie de Marseille, ou qui ont tenté au passage d'imposer LEUR traitement (le Remdesivir pour ne pas le citer), breuvage qui, lui, s'avère non seulement inefficace, mais sans doute toxique, et pire, si on en croit Raoult : mutagène — ceux-là ont sans doute commis une faute grave, mais ne seront jamais inquiétés. Et ne reconnaitront jamais leur erreur.
Combien de mois faudra-t-il pour que ces infos infusent leur évidence dans la plupart des esprits ? (Mon pessimisme naturel me souffle : on aura toujours deux camps qui s’opposent. Personne n’a envie d’être un con-vaincu.)
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blog-bishop · 3 years
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Nouvelles d'Absurdistan #084436
« On a choisi de résoudre une crise sanitaire par des mesures autoritaires. » Alexandre Langlois. (Youtube, chaîne « bas les masques »)
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Entendu sur France Cul, Les pieds sur Terre : https://bit.ly/2YZ5lg8 Belgique, décembre 2020. Des gens se réunissent pour un anniversaire mais dépassent le nombre autorisé. (Moi, hier, pour mon anniv’, j'étais dans les clous, comme un bon Macronien, jauge respectée, distanciation féline, j'évitais même de me parler à moi-même pour pas me contaminer.) Pas de chance pour les belges : ils sont dénoncés par des voisins. Six camions de police. Refus de les laisser entrer sans mandat. (Comme dans une série américaine.) Le forcing fonctionne. Ils échappent de peu à un assaut.
Une autre famille dépasse de 3 personnes le nombre autorisé. Délation. Perquisition. Les pandores débarquent à sept voitures. Les gens décident d'immortaliser l'instant et sortent les smartphones. Refus de la police d'être filmée. Le ton monte. On immobilise tout le monde. Fractures multiples. Le père de famille se retrouve au sol, menotté. Puis gazé — petite vengeance additionnelle. La femme, en sang, tombe deux fois dans les pommes. Ce qui s'appelle une soirée réussie. (« Une soirée Chill.») Séquelles traumatiques à la clé. Visiblement, il ne faut jamais résister. Mais je ne résiste pas à l'envie de relayer ces deux histoires édifiantes.
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Il faut savoir qu'en France, pour le jour de l'an, le mot d'ordre de la hiérarchie était que les policiers devaient ramener 100 infractions par agent, de 20h00 à 3h00 du mat. (Source à 3'38 : https://youtu.be/MtFkCbtj8aM) Rappel : lors du 1er confinement : on a verbalisé des SDF.
1er confinement en France : 70% des appels à la police concernaient le non-respect du confinement. Au Québec, des pages internet sont dédiées à la délation. Corée du Sud : la délation est récompensée. Un « citoyen » aurait rapporté 2700 infractions.
(C'était vraiment mieux « avant » ? Ou en fait rien ne change jamais ?)
Terminons sur un sourire : « La Police Anglaise prend d’assaut des retraités devant un centre de vaccination pensant à une Rave illégale. » J'ai pas mieux.
https://www.rtbf.be/tipik/pop-culture/detail_la-police-anglaise-prend-d-assaut-des-retraites-devant-un-centre-de-vaccination-pensant-a-une-rave-illegale?id=10683233
Vers la chronique #06302 : -->> https://bit.ly/3rDo9gS
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blog-bishop · 3 years
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I love vinyle #1162 Blue Öyster Cult - Extraterrestrial Live, 1982
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En 1981, le dessin animé pour adultes, Heavy métal (Métal hurlant), offrait deux formidables bandes originales — un fait rare ! L’une symphonique, superbe, écrite par Elmer Bernstein, l’autre à base de chansons, avec un très bon choix de morceaux dits Hard Rock, mais qu'il serait plus raisonnable de qualifier de pop rock. Le rock, même pop, ça n'a jamais été ma tasse de thé et pourtant j'ai toujours adoré cet album. La preuve : je l’ai toujours en vinyle.
Outre Devo et sa reprise de Working In The Coal Mine ; I Must Be Dreamin' et Reach Out de Cheap Trick ; Queen Bee du Grand Funk Railroad et Radar Rider de Riggs on trouvait une pépite : Veteran Of The Psychic Wars du Blue Öyster Cult. Mélodie carrée, sombre et entêtante sur un texte de Michael Moorcock (il en composa trois pour le groupe), célèbre auteur de SF, que je n'ai pourtant toujours pas lu. Dans Heavy Métal, le film, le morceau intervient au moment de la découverte du Loc-Nar par les archéologues. L’expression “…veteran of a Thousand Psychic Wars” vient de la chanson “Standing at the Edge” du groupe Hawkwind, qui se trouve sur l’album Warrior on the Edge of Time (1975), et qui traitait également du mythe du Champion éternel, nous apprend ce site.
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Créé en 1969, Blue Öyster Cult a changé plusieurs fois de nom et de musiciens. Il s'est d'abord appelé Soft White Underbelly, puis de fâcheries en rupture de contrat, il est devenu le Stalk Forrest Group, et enfin Blue Öyster Cult. En français, le culte de l'huître bleue, donc ? On devrait plutôt le traduire par : La secte de l'huître bleue. (En anglais La secte = The cult.) Sa musique est influencée par des groupes comme Black Sabbath, MC5, les Stooges, et Steppenwolf.
Après quelques albums forcément « cultes », on note un passage à vide, puis le retour de l'inspiration avec Cultösaurus Erectus (1980) et Fire Of Unknown Origin (1981) sur lequel on trouve Veteran Of The Psychic Wars. Ainsi qu'un morceau de Patti Smith (titre qui donne le sien à l’album) — en tout, elle en composa six pour B.Ö.C — titre qu'on retrouve en bonus de la réédition de l'album Wave (1979) dont j'ai parlé l'autre jour. -->> https://bit.ly/3tCgVvK
Ce disque, dont la pochette reprend l'habituelle imagerie fortement ésotérique du groupe, est leur troisième album live et les connaisseurs soulignent que c'est sans doute leur dernier bon album. Ensuite c'est la dégringolade.
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Si la version studio de Veteran est excellente, ce live contient une version que je trouve encore supérieure, du fait de sa production, et grâce à son solo de guitare (Buck Dharma) proprement époustouflant. Certains le considèrent comme un des meilleurs solos de toute l'histoire de rock. Dont acte. Le reste du live se démarque par trois très autres bons titres  : (Don't Fear) The Reaper, Joan Crawford, Godzilla. Il existe une excellente vidéo de Veteran, que voici :
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blog-bishop · 3 years
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Chausson et autres, par Gilles Thieblot
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Un peu de pub pour mon camarade Gilles Thieblot , prof de musique, musicologue, qui a écrit des petits livres (170 pages) que tout mélomane sérieux devrait posséder. (La preuve : je les ai !) Il a déjà sorti chez Bleu Nuit éditeur : Lekeu, Lalo, Bizet, Falla. Et le dernier en date : Chausson. Tableau synoptique à la fin du livre. Biographie et discographie sélectives, avec même un renvoi vers des émissions de radio. Entre biographie et analyse musicale, partitions à l'appui, c'est une excellent introduction à la vie et à l'oeuvre d'un compositeur. Il y avait la petite collection Solfèges du Seuil, il faut aussi compter la collection Horizon, de Bleu nuit éditeur. (91 titres parus.)
J'ai réécouté la superbe Chanson perpétuelle en lisant l'analyse associée, page 154. Gilles souligne : « Volontaire ou pas, mais placée fort à propos, sous les mots « J'en eu un grand frémissemenrt / Et puis je ne sais plus comment, / Il est devenu mon amant, » une furtive citation du motif du désir de Tristan. » Puis : « L'accord de Tristan » accompagne les mots « Je ne dormais bien qu'en ses bras. » » Ce qui rappelle l'inspiration très Wagnérienne de Chausson. Même sans aimer le premier (c'est mon cas) on peut aimer le second.
Au disque, chercher la très belle version de Bernarda Fink, avec l'Ensemble Ader, chez Accord. Pas trouvé sur Youtube, mais Sandrine Piau c'est très bien aussi :
Ernest Chausson - Chanson perpétuelle Op.37 - Sandrine Piau, Quatuor Parisii
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En revanche ce n'est pas la photo de GB qu'on trouve sur le site : https://www.bne.fr/page162.html mais celle  du compositeur Bruno Giner !
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blog-bishop · 3 years
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I love vinyle #979 Gerry Mulligan, b.o. du film La Menace, 1977
Petite contribution au maintien en vie de nos disquaires préférés... Celle-là vient du Croco Disc n°1, 40, rue des Ecoles, Paris. J39 Gerry Mulligan, b.o. du film La Menace, 1977
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B.O. du film La Menace, d'Alain Corneau. On se souvient peut-être de la scène finale du film, la coccinelle de Montand vs les camions, je n'en dirais pas plus. Mais qui se souvient de la musique du film ? Et pourtant, elle vaut le détour. Ici, Mulligan délaisse son style jazz bop pur, pour des ambiances plus funk-soul.
Côté musiciens (non crédités sur le vinyle), à la basse on retrouve Jack Six (voir live précédent) on a Dave Grusin aux claviers. Les oreilles affutées reconnaitront sans doute le son du synthé électrique polyphonique « Oberheim » d'Edward Walsh, le synthé analogique « Moog » de Peter Levin et le Piano Electric « Fender Rhodes » de Tom Fay. Rien que ça.
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Ça donne un superbe album, où certaines pistes vous envoûtent à la première écoute, et où d'autres dévoilent leurs charmes peu à peu, comme un poison lent. Youtube en offre tous les morceaux (13) à l'écoute, alors pourquoi se priver ? Certains prétendent que le film a mal vieilli. J'affirme que ce n'est pas le cas de la musique. Il fallait passer derrière Police Python et Georges Delerue ! Mais comme le style est très différent, ça passe très bien. J'ignore s'il existe d'autres albums de Mulligan dans ce style, il faudra explorer ça.
BOF LA MENACE INTROSPECT #1 / Gerry Mulligan
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Le reste de la B.O, laisssez tourner la playlist :
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blog-bishop · 3 years
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Bacri, Dubois, Kennedy et moi
Je n'étais pas très fan des scénarios et des films du couple Bacri-Jaoui. Ils avaient très souvent un fond bien pensant, donneur de leçons. Comme ils ont pu l'être parfois sur les plateaux de télé. Je parlerai à peine des films vantés par Télérama (ni du médiocre On connait la chanson, de Resnais, qui m'est hélas revenu en mémoire. Avec cette scène où Bacri « chante » Avec le temps ou J’veux pas qu’tu t’en ailles, aïe aïe, aïe « gênance » maximale !) En revanche, je garde un très bon souvenir de Mes meilleurs copains, de Jean-Marie Poiré. Et parfois j’ai des flashs venant de L’été en Pente Douce. Je sais, j’ai des goûts bizarres.
Mais j’aimais cet acteur. J'ai conscience que ce qui précède revient à dire : « J'aime pas l'homme, mais chapeau l'artiste ! » Tant pis, c'est mon côté bourru, j’y ai droit moi aussi. (Et puis, les idées, ça sert juste à s’engueuler.)
J'ai envie de me souvenir d'un film dont ne parlera pas Télérama — Kennedy et moi, de Sam Karmann, 1999. Tiré d'un livre de Jean-Paul Dubois, lu en 2004, selon mes carnets. Roman cynique et désenchanté que j'ai peut-être plus aimé que le film, mais Bacri était parfait dans ce rôle de bougon atrabilaire, son emploi habituel, certes, mais quand c'est bien fait...
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Ça raconte quoi ? Le livre commence par : « Hier j’ai acheté un révolver. » Le narrateur, écrivain raté, entend parler par son psy d’une montre. Ce serait celle que Kennedy avait au poignet le jour de sa mort. Dépressif, pris dans une vie de couple chaotique (le flingue, c’est pour tuer l’amant de sa femme), une famille et des enfants qui le gonflent, il est au bord de la crise de nerfs. Persuadé que cette montre peut changer sa vie, il devient obsédé par l’idée de s’en emparer. Comme si la montre pouvait l’aider à se remettre à vivre. La suite, je vous la laisse découvrir, si vous trouvez le film. Ou surtout le livre. (D’ailleurs, il faut lire Dubois en général, c'est souvent très bon !)
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J’aime bien la phrase en exergue, qui semble venir de La rivière du sixième jour :
« Son plus grand problème c’est de deviner où, et à quel moment de la journée, la vie acceptera de se laisser prendre pour une plaisanterie. Et de savoir si ce sera une bonne ou une mauvaise plaisanterie. » Norman McLean.
Une question que je me pose tous les jours, ces temps-ci.
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blog-bishop · 3 years
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I love vinyle #1143 Barbara Hendricks Sings Gershwin - Katia & Marielle Labèque, 1981
Petite contribution au maintien en vie de nos disquaires préférés... Ces deux-là viennent du BOULINIER, 14 Bld Jourdan, 75014 Paris. J38 Deux Gershwin, sinon rien
I love vinyle #1143 Barbara Hendricks Sings Gershwin - Katia & Marielle Labèque, 1981
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Le timbre de Barbara Hendricks est très beau, mais en tirant Summertime vers le classique, elle affadit un peu ce morceau, hélas. La comparaison avec la version d'Ella Fitzgerald est cruelle pour Hendricks. Curieusement, I love you Porgy, peut-être plus intériorisé, passe mieux. Et le long morceau Has One Of You Seen Joe est peut-être le plus réussi de l'album. Les morceaux de la face A, en revanche, sont assez fades et manquent de vie. (On s'ennuit ferme dans But Not For Me, Embraceable You et Nice Work If You Can Get It ! Et pour The Man I love, je trouve Elly Ameling, chanteuse classique elle aussi, plus convaincante !) L'intérêt principal de cet album réside peut-être dans les arrangements de François Jeanneau, qui certes se démarquent des orchestrations originales, mais apportent à l'ensemble une fraicheur particulière. Les sœurs Labèque sont très à l'aise dans l'exercice, rien à dire de leur côté.
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I love vinyle #1142 Gershwin - Rhapsody In Blue - Concerto En Fa, Versions Pour Deux Pianos - Katia & Marielle Labèque, 1980
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Plus convainquant, cet autre album Gershwin, avec les sœurs Labèque seules. C'est le disque qui a lancé leur carrière. (Un million exemplaires vendus.) Avant, elles jouaient essentiellement du contemporain, Berio, Boulez. Ici, il s'agit d'une version pour deux pianos de la Rhapsody In Blue, et du Concerto, écrites par Gershwin lui-même. L'absence de l'orchestre ne se fait pas ressentir, c'est la prouesse de cette « réduction. » Marcel Marnat dans sa notice prétend que c'est la version pour piano seule qui vient en premier. « (...) l'œuvre ayant pris du retard, Gershwin remit à Paul Whiteman une partie soliste et une partie d'accompagnement qui restait à orchestrer. »
Moins connu, le Concerto En Fa sur la face B est très bien lui aussi. Quoique moins ébouriffant que la Rhapsody et plus classique dans sa forme en trois mouvements, il est lui aussi imprégné de jazz, avec une sorte de blues dans le mouvement central. Ira, le frère de Gershwin dit aux deux sœurs au sujet de leur interprétation : « Vous avez le même toucher que mon frère, j'entends des feux d'artifices quand vous jouez. » C'est effectivement une très belle version.
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