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26–04–24 Dans un port grec, je déambule à la recherche d’un restaurant. Je suis avec mon frère cadet et sa femme ainsi qu’un autre couple. À force d’hésiter, nous mangeons un peu à tous les étals de nourriture des nombreux restaurants touristiques jusqu’à plus faim. Nous longeons un quai où est amarré un immense paquebot transformé en hôtel-restaurant. De leur hublot, des gamins balancent des objets sur le quai sous les cris des passants. Nous traversons une grève protégée par un rempart que nous escaladons en compagnie d’un chien. En se penchant soudainement en avant, mon frère bascule sa jambe en arrière pour la passer entre les jambes de sa femme, puis des miennes pour nous charger sur son dos afin de nous aider à franchir le rempart. Derrière celui-ci, se cache la très vieille ville où de délicieux restaurants présentent des étals de fruits de mer, plus appétissants les uns que les autres, qui nous font regretter d’avoir mangé avant. Nous finissons par nous introduire dans l’un deux en fredonnant un chant grec appris avec notre chorale. Les clients grecs nous sourient. L’un d’eux s’adresse à nous dans un français impeccable qu’il a appris chez les Jésuites. Quand nous ressortons à la fin du repas, il fait nuit noire. Pour raccourcir le retour, je traverse la piscine municipale où le maître nageur me fait retirer mes chaussures et mes chaussettes. Quand j’émerge de l’autre côté face au parking, je crains de ne pas arriver à retrouver mon frère et mes amis. Mais je distingue la silhouette de la voiture garée dans le noir. 
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catherine-geoffray · 2 days
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25–04–24 La sonnerie du téléphone retentit. Une musique douce nipponne envahit la pièce, si apaisante que personne ne décroche. Je demande à mes collègues comment ils ont fait pour installer une telle sonnerie. Ils me pointent les touches du clavier du téléphone fixe posé sur le bureau. J’en essaie plusieurs sur lesquelles s’affichent des signes cunéiformes indéchiffrables. Une collègue me dit: C’est la sonnerie de notre voisin du dessous : l’architecte! Ah oui! Je lui dis toujours bonjour même si je le connais pas. D’ailleurs, lui ne me reconnaît jamais. Alors pourquoi tu continues à le saluer ? Il va bien finir par me reconnaître. 
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catherine-geoffray · 2 days
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catherine-geoffray · 2 days
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catherine-geoffray · 2 days
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catherine-geoffray · 4 days
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23–04–24 C’est mon mari qui conduit : beaucoup trop vite à mon goût, vu qu’il ne voit pas grand-chose. Je le presse de ralentir. Il y a un passager à l’arrière. Un inconnu qui doit penser que je fais beaucoup de remarques à mon mari. On voit bien qu’il ne sait pas qu’il ne voit pas bien. On finit par se garer et nous continuons à pied sur une grande avenue qui pourrait être celle des Champs-Élysées. Un van noir s’arrête et déverse un groupe d’hommes avec des chapeaux noirs aux larges bords. Peut-être des juifs orthodoxes. Ils sont au moins quatre à l’avant et cinq ou six sur chaque banquette. Je n’ai jamais vu un véhicule aussi large. Ils s’engouffrent tous dans un hôtel. Il y a beaucoup de monde et beaucoup de bruit sur l’avenue. Notre passager nous tend un tract et nous explique qu’il s’agit d’une manifestation anti-fasciste. Les manifestants ont le buste et la tête masquée sous une carapace cubique gonflable qui les isole du monde. Parfois, surgit une tête au sommet pour gueuler un slogan ou un bras pour distribuer des tracts. Leurs armures gonflables toutes identiques bleu pétrole sont sonorisées. De la musique forte nous parvient assourdie par les parois gonflées. Certains dansent quand d’autres courent.
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catherine-geoffray · 4 days
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catherine-geoffray · 4 days
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catherine-geoffray · 4 days
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catherine-geoffray · 5 days
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21–04–24 J’habille un enfant d’un Babygros blanc avec de petits motifs bleus. Il est un peu grand pour porter encore ce genre de pyjama avec pieds que j’ai choisi pour qu’il puisse se salir à sa guise : il me suffira alors de mettre à la machine cette unique pièce tachée. Je crois que cet enfant est mon cinquième, mais je ne me souviens pas d’avoir accouché de lui. Je me dis que finalement c’est simple de mettre au monde et d’élever des enfants : ils grandissent si vite. Je sens qu’il a fait dans sa couche. Je dégrafe le Babygros puis d’un geste vif je fais glisser la couche-culotte. De petites crottes roulent par terre, tandis que d’autres restent accrochées à ses fesses.  Je les ramasse avec les doigts pour qu'il ne les piétine pas. Une fois mes paumes pleines, je recueille du bout des lèvres les derniers étrons encore collés à sa peau. Je les sens se ramollir dans ma bouche que je m’efforce de garder entrouverte. Je ne respire ni ne déglutis, le temps d’atteindre les toilettes pour les recracher. Longtemps après, je me rince les mains et la bouche. 
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catherine-geoffray · 5 days
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catherine-geoffray · 5 days
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catherine-geoffray · 5 days
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catherine-geoffray · 8 days
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19–04–24 Dans une banlieue non loin de Paris, on a rendez-vous avec notre professeur de yoga pour un cours collectif. Elle n’a pas voulu réserver une salle. Alors on se retrouve à étendre nos tapis à même le bitume d’une impasse. Le cours commence, bientôt interrompu par une voiture qui s’y engage. Nous roulons à la hâte nos tapis pour nous retrancher dans le lieu de stockage attenant au gymnase où nous aurions dû pratiquer si notre professeur avait bien voulu louer une salle. La petite pièce est si encombrée qu’il est difficile de trouver chacun une place pour dérouler son tapis. Insensible à notre inconfort, notre professeur imperturbable continue son cours. Coincée entre deux meubles, je m’applique à bien faire les mouvements. Le cours s’achève et on s’entasse à plusieurs dans une petite voiture pour regagner la capitale. 
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