Quoi
De notre amour fou ne resterait que des cendres
Moi
J'aimerais qu'la terre s'arrête pour descendre
Toi
Tu m'dis que tu n'vaux pas la corde pour te pendre
C't à laisser ou à prendre
Joie et douleur c'est ce que l'amour engendre
Sois au moins conscient que mon cœur peut se fendre
Soit dit en passant j'ai beaucoup à apprendre
Si j'ai bien su te comprendre
Amour cruel
Comme un duel
Dos à dos et sans merci
Tu as le choix des armes
Ou celui des larmes
Penses-y
Penses-y
Et conçois que c'est à la mort à la vie
Quoi
D'notre amour fou n'resterait que des cendres
Moi, j'aim'rais qu'la terr' s'arrête pour descendre
Toi, tu préfères mourir que de te rendre
Va donc savoir, va comprendre
Amour cruel, comme en duel
Dos à dos et sans merci
Tu as le choix des armes
Ou celui des larmes
Penses-y
Penses-y
Et conçois que c'est à la mort, à la vie
Toi, tu préfères mourir que de te rendre
Va savoir, va comprendre
Quoi
D'notre amour fou n'resterait que des cendres
Moi, j'aim'rais qu'la terr' s'arrête pour descendre
Toi
Tu m'dis qu tu n'vaux pas la cord'pour te pendre
C't à laisser ou à prendre
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Dans le chant, la voix humaine est la chose la plus matérielle et la plus immatérielle à la fois, Das Ding, la "chose" même selon Lacan. Elle nous donne à entendre ce qui dans le corps est un champ d'immanence infiniment plus vaste que ce qui est perçu, palpable, visible.
p.118, Eloge du Risque, Anne Dufourmantelle
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J'ai le choix entre deux attitudes : bonheur dans l'action constante, ou passivité et tristesse dans l'introspection. Ou alors je peux devenir folle en ricochant de l'une à l'autre.
Sylvia Plath, printemps 1951
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J'aime les gens. Il y a de la place en moi pour l'amour et pour tant de petites vies.
Sylvia Plath
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Je reviens en spirale vers moi qui suis assise là, à nager, me noyer, être malade de désir.
Je ne sais rien faire d'autre que rester à la limite, et haïr de toutes mes forces les garçons, qui peuvent sans crainte donner libre cours à leurs appétits sexuels et rester intacts alors que moi je me traine d'un rendez vous à l'autre, lourde d'un désir toujours frustré.
Sylvia Plath, été 1950
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Il faut bien l'avouer, je suis complètement terrifiée et paralysée. Je crois bien que j'ai d'abord peur pour moi même, c'est ce vieil instinct de suivie. C'en est arrivé à un point où je vis chaque instant avec une intensité terrible.
Rentrant de Boston en voiture hier soir, je me suis renversée contre le dossier de mon siège, et j'ai laissé venir à moi les lumières colorée, la musique du poste de radio, l'image réfléchie du type qui conduisait.
Je voyais passer tout cela au dessus de moi avec une douleur atroce ...
Souviens toi, souviens toi, c'est maintenant, et maintenant, et maintenant. Vis, sens et retiens. Tout ce qui me semblait évident, j'essaie aujourd'hui d'en prendre conscience aiguë
Quand on pense que c'est peut être un adieu, une dernière fois, le choc est encore plus fort.
Sylvia Plath, été 1950
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Un moment de paix intérieure ce soir. Je suis sortie de la maison d'en face un peu avant minuit, me sentant solitaire, malade de désir inassouvi, insatisfaite de moi. Et là, miraculeusement, il y avait la nuit d'août.
Sylvia Plath, Journal, été 1950
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Rien de bon n'arrive quand je suis là (...) Je suis l'un des petits renards qui saccagent les vignes. (...) Qu'est ce qui nous est arrivé ? j'ai l'impression que je ne nous trouve plus nulle part. Je tends la main sans cesse et nous ne sommes pas là
Franny and Zooey, Salinger
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On pense que céder au désir, se laisser emporter par la passion signifie tomber plus bas, on pense qu'il nous abîme, mais n'est ce pas ce que nous désirons secrètement ? En finir avec le personnage que l'on joue, avec la fatigue d'être soi, avec la pesanteur d'une vie qui ne nous propose que de vieillir.
Être à sa place, Claire Marin
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Il arrive parfois qu'au seuil d'une rencontre, on sache déjà le désastre à venir. e qui sera emporté, dévasté si l'on cède à cette passion qui, en réalité, a déjà pris possession de nous. Mais par l'intensité du sentiment d'exister qu'elle promet, elle est irrésistible. Elle est, selon la belle expression de la romancière Sarah Chiche, l'expérience oxymorique de la "joie dévastatrice", d'une existence redoublée par la jouissance d'une disparition d'une certaine part de soi.
Être à sa place, Claire Marin
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[Cette passion] révèle le besoin de se débarrasser d'une peau qui nous recouvre mais n'est pas nôtre. On est alors soi-même surpris, et bouleversé, parce qu'on découvre de nous dans cette aventure amoureuse
Être à sa place, Claire Marin
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Donne-moi le temps, un peu de temps
Le temps de revenir à la vie
Recoller les morceaux que j'ai perdus (là-bas)
Que la beauté me revienne à la vue
Terrenoire
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ces hontes minuscules, de consentir journellement à renforcer ce qu'on dénonce : j'achète des objets dont je n'ignore pas qu'ils sont fabriqués par des esclaves, je me rends en vacances dans une dictature aux belles plages ensoleillées.
Je vais à l'anniversaire d'un harceleur qui me produit.
Nous sommes traversés de ces honte, un tourbillon qui, peu à peu, nous creuse et nous vide.
N'avoir rien dit.
Rien fait.
Avoir dit oui parce qu'on ne savait pas dire non.
Chavirer, Lola Lafon
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La célébration actuelle du courage, de la force, met mal à l'aise.
Ce ne sont que des "femmes puissantes" qui se sont "débrouillées seules" pour "s'en sortir". On les érige en icônes, ces femmes qui "ne se laissent pas faire", notre boulimie d'héroïsme est le propre d'une société de spectateurs rivés à leur sièges, écrases d'impuissance.
Être fragile est devenu une insulte. Qu'adviendra-t-il des incertaines ? De celles et de ceux qui ne s'en sortent pas, ou laborieusement, sans gloire ?
On finit par célébrer le mêmes valeurs que ce gouvernement que l'on conspue : la force, le pouvoir, vaincre, gagner
“Chavirer”, Lola Lafon
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La lumière escamotait les accrocs, les faux-plis, les traces de cellulites, les cicatrices, elle atténuait les rides et le roux criard d'une coloration bon marché. Les bustiers en tissu à paillettes laissaient des plaques vermillon sur les flancs de Cléo, des estafilades bordeaux sous ses aisselles : des débris de plastique que la sueur aiguisait.
De loin, on n'en percevait rien.
Chavirer, Lola Lafon (chapitre 1)
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