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furiefrancaise · 3 years
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"Modeler nos âmes sur celle de ces héros est un moyen, le plus sur et le plus heureux moyen, de nous porter, nous aussi, et de nous maintenir vivants au rang où ils ont eux-mêmes accédé en mourant pour nous.
Mais il ne s'agit pas seulement, ces martyrs, de les admirer et imiter, il faut leur obéir.Ayant donné leur sang pour le salut de la France, ils sont en droit d'exiger qu'à notre tour nous luttions pour porter, eux partis, notre Patrie jusqu'aux sommets qu'ils ont voulu pour elle.
Les consignes de foi et de volonté, ces consignes sacrées que nous a passés le Maréchal de Lattre, tous nos morts d'Indochine et de Corée nous commandent donc à leur tour de les observer, non seulement avec fidélité, mais dans l'enthousiasme. Ecoutons cet appel impérieux de nos frères tombés, et la joie nous sera donnée alors de parfaire leur grande œuvre, nous, jusqu'à la victoire et à ses suites, c'est à dire jusqu'au plus décisif et lumineux renouveau de la grandeur française."
Antoine Redier, ancien combattant de la première guerre mondiale, rendant hommage en 1954 à nos jeunes soldats tombant dans les combats contre le communisme dans son magnifique livre : « Debouts les vivants ! »
Photo : Rolf Rodel devant son monument en mémoire des soldats morts pour la France à Dien Bien Phu.
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furiefrancaise · 3 years
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"A l’époque il n’y avait qu’un barrage électrifié, la ligne Morice. L’erreur des types de l’ALN qui venaient de faire tranquillement leurs classes en Tunisie, était de vouloir à toute force passer la ligne par grandes unités. Ce qu’ils ignoraient, c’est que quand ils coupaient un barbelé quelque part, ça donnait l’alerte au poste le plus proche (St Pierre, St Paul…) les noms qu’on leur donnait avaient déjà un avant-goût de paradis…
Un jour, c’est un paquet de mille qui est venu nous emmerder. Le 29 avril 1958, à la veille de Camerone !Le 18e RPC, qui nous jalousait, s’était cru assez fort pour les coincer lui-même et ils lui avaient glissé entre les doigts. Vexés comme des rats, ils nous ont appelés à l’aide. Nous (le 1er REP) on était déjà allé chercher la solde à Souk-Ahras et on revenait à Guelma pour faire la fête! (…) on y est allé, en râlant ferme.
Jeanpierre a discuté avec le colonel du 18e. Il était là, pas gêné, avec son sifflet et son casque lourd, alors que nous, nous ne portions que le béret vert et encore fallait-il le retourner pour ne pas que les "fells" nous reconnaissent, sans ça, ils s’enfuyaient tant on leur foutait la trouille !!
Jeanpierre a disposé les paras en appui de feu sur une colline. Les mille gaziers étaient en bas, nous étions sept cents, peut-être moins… Les autres ont tiré et ça a fait l’accrochage...
Ah, ça n’a pas traîné ! On s’est mis en ligne et on leur est rentré dedans en criant : « Camerone ! »
C’était de la brousse à hauteur d’homme, on n’y voyait rien, on avançait à la grenade et à la mitraillette. Même s’il y avait eu un fell devant nous, on n’aurait pas pu le voir, à moins qu’il soit mort. C’était sans doute le cas pour beaucoup d’entre eux car on avançait en enjambant les cadavres. On ne s’est pas arrêtés. On a continué d’un seul trait jusqu’au bout de la vallée et il n’est resté personne. Il n’y avait même pas eu de combat à l’arme blanche. Et on est rentré à Guelma où la dinde était trop cuite mais la bière encore fraiche !!"
Rolf Steiner "Carré rouge"
Photo de Dieter Heller du 1er Régiment Etranger de Parachutiste
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furiefrancaise · 3 years
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Bernard Ledogar, vétéran du 6eme Bataillon de Parachutistes Coloniaux, rescapé des camps « viets » après la chute de  Dien Bien Phu,  a raconté son retour en France et les conditions (pour le moins particulières) de son réengagement chez les paras pour la guerre d’Algérie :
« Arrivé à la fin de mon contrat militaire, il me fallait trouver du travail mais j’étais toujours refoulé, car je n’appartenais pas à la CGT, syndicat auquel je refusais d’adhérer car il dépendait du parti communiste allié du Vietminh. 
Comme j’avais un peu d’argent je suis allé à Pigalle pour retrouver une étudiante rencontrée au quartier universitaire Strasbourg St Denis… Je suis entré dans le restaurant où ma copine m’attendait, je l’ai vue en compagnie de deux marocains en train de l’embêter sérieusement. Après une discussion difficile, je frappai l’un d’entre eux et ils quittèrent l’établissement.
Je demandai à ma copine si elle désirait partir, ou dîner sur place.
-Rester sur place et dîner.
Me répondit-elle.
C’est à ce moment que les deux autres crapules sont revenues. L’un était équipé d’une chaîne et l’autre d’un rasoir sorti de sa poche. Je dis à mon amie de quitter immédiatement l’établissement pour se mettre en sécurité… Je compris qu’il fallait mourir ou se défendre jusqu’au bout !
Après avoir bu rapidement deux cognacs qui se trouvaient sur le comptoir, je sortis de ma ceinture un pistolet et je tirai rapidement.
Malheureusement je n’ai pu m’enfuir car les « hirondelles » sont arrivés de partout et je fus enfermé à la prison de la santé durant 3 jours. Un avocat commis d’office m’a rendu visite m’expliquant mes droits et me certifiant que j’étais en légitime défense et qu’il allait plaider en ce sens, que je revenais d’Indochine depuis à peine 6 mois et que j’étais encore dans un état second.
Je fus inculpé pour homicide et port d’arme illégale… Sorti de prison, je fus encore convoqué par le juge. Il m’indiqua que j’étais devenu indésirable en région parisienne, cependant l’affaire algérienne commençait et il me conseilla de signer un nouveau contrat d’engagement militaire de 5 ans que je m’empressais d’accepter… »
Bernard Ledogar "Soldat de la République"
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furiefrancaise · 3 years
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Sous le regard du hussard....
Qui n'a pas rêvé d'épopée, de conquêtes ou d'aventures lointaines, est passé à côté de l'existence. Le rêveur aux milles batailles gagnées ou perdues, ne vieillit jamais. Rêver aux héros d'un passé épique, c'est l'hommage secret et personnel que l'on réserve à " ceux qui sont morts, couchés dessus le sol, à la face de Dieu ". On pourrait gloser des heures sur les hussards. Les férus d'histoire militaire retraceraient, avec lyrisme, le parcours de ces glorieux sabreurs. De sa création par Richelieu aux dernières aventures du 1 er RHP, ce corps d'élite a de quoi inspirer les esprits les plus secs. Les passionnés de littérature évoqueraient les jeunes romanciers frondeurs de l'après guerre. Ils avaient pour nom Nimier ou Blondin, cultivaient l'insolence et la légèreté, affichaient des idées de droite quand tout le monde vénérait Sartre et remontaient le Yang-tse-kiang du côté de Saint Germain des Prés. Le hussard, c'est à la fois tout cela et autre chose. C'est la quintessence de l'esprit français : à la fois léger et braillard, indépendant et discipliné, courageux mais brouillon, cartésien et rêveur. Qui est plus français que le hussard ?
Guillaume d’Aram de Valada Photo : para du 1er Hussard parachutiste en Algérie, région de Tlemcen par Jean Cibille.
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furiefrancaise · 3 years
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🇫🇷Marcel Mollé, un vendéen dans la jungle Indochinoise.🌴
Nous nous sommes entretenus avec Marcel Mollé, ancien commando nord Vietnam, il nous a parlé de son parcours, du Tonkin à l’Algérie.
Je me suis engagé à 18 ans, en 1949, le jour de mon anniversaire. Le recruteur m’a demandé où je voulais aller. Moi, mon idée était de partir outre mer, donc servir dans la coloniale était la meilleure solution. Vers 11 ans, j’avais lu un livre sur les explorateurs en Afrique qui m’avait fasciné, et cette envie d’aventure ne m’a jamais quittée.Je me retrouve dans le régiment colonial de chasseurs de chars (étant mécanicien de formation, l’armée se servait des savoirs-faire de chacun), dans l’armée d’occupation en Allemagne pour un an. Mais l’envie de voyager était trop forte, j’ai demandé à partir en Indochine, j’y suis donc parti en 1951 et n’en suis revenu qu’en 1955.
Nous avons embarqué de nuit sous escorte des CRS car les communistes voulaient nous agresser, (ainsi qu’au retour!).
Arrivé là bas, je sers comme tireur sur char « Sherman » lors des grandes offensives de De Lattre, mais j’avais envie de crapahuter. J’ai demandé mon affectation au commando nord Vietnam. Etant braconnier chez moi en Vendée (il fallait bien se nourrir pendant la guerre et même après guerre) je voulais braconner du Viet! La mode était au commando, tout le monde parlait de Vandenberghe et cela nous donnait des idées…Une fois au commando, le 35, il a fallu s’habituer à manger peu et quasi exclusivement du riz, mais aussi faire très attention aux diverses maladies liées à la vie en jungle et au manque d’hygiène. Quand nous étions au camp, l’entrainement était continuel, ne serait que pour l’instruction des nouveaux venus, mais nous étions très souvent sur le terrain. Notre habit était une tenue appelée « kunao » qui permettait de se fondre dans le décor car c’est le vêtement que portent quotidiennement les vietnamiens, même si mon faciès européen me trahissait une fois que nous étions proches des viets. Mes commandos étaient souvent des ralliés, d’anciens vietminh, ils savaient donc contre qui ils se battaient..
Nous sortions de nuit en petit groupe, en zone viet, à la recherche d’informations et de prisonnier à faire. Nous restions plusieurs jours dehors et les accrochages étaient fréquents, même si nous n’avions pas la capacité de résister à de gros assauts. Une nuit, face au viet dans la jungle, dans un moment de répit, des femmes viets appellent mes hommes à tuer les français en leur promettant une belle nuit d’amour en échange ! Je dis à mes gars de chanter l’hymne nationale du Vietnam (qui avait eu l’indépendance mais refusait le communisme), et là, changement de discours, elles voulaient désormais couper leurs attributs masculins…
Nous avons participé à la bataille de Na-San, nous devions nous assurer par des infiltrations de nuit, que les pitons surplombant le camp soient vides, mais aussi aller récupérer des renseignements aux alentours. Nous faisions fréquemment des coups de mains dans des villages, effectuant également de nombreuses opérations avec les Dinnassauts, souvent en compagnie du capitaine Delayen, véritable légende des commandos…
Vers la fin de la guerre, il y eut une trahison au commando, des cadres européens ont été assassiné par leurs supplétifs. Ceux de ma section sont restés fidèles, ce qui me sauva la vie car les viets ayant infiltrés le commando avaient ordre de tuer tous les blancs. Après les accords de Genève, j’ai réussi à descendre ma section ainsi que leur famille dans le sud Vietnam pour les mettre à l’abri.
Ensuite, ce sera l’Algérie, mais ces deux conflits étaient incomparables au niveau intensité des combats. Pour trouver des fellaghas, il fallait beaucoup courir. Nous accrochions tout de même quelques fois. Puis ce fut l’abandon, mes positions pro Algérie française m’ont valu une mutation en métropole, où j’ai fini ma carrière…
Marcel Mollé a publié un livre relatant ses combats :
« Récits, du Tonkin à l’Algérie », pour se le procurer, envoyer un chèque de 20 euros chez Mr Mollé Marcel 12 rue Auguste Rousse 85200 Fontenay le Comte.
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furiefrancaise · 3 years
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Déclaration du capitaine Joseph Estoup, chef de section du 1er REP lors de son procès pour sa participation au putsch d'Alger en 1961. “Les beaux esprits voient en nous des romantiques, des nostalgiques d'un passé révolu. Il est commode de nous cataloguer ainsi avec condescendance, mes camarades et moi. Il est moins commode, lorsqu'on est à notre place, d'abandonner précipitamment comme des malfaiteurs, l'Indochine, Madagascar, l'Afrique noire, le reste… je ne parle pas de port Saïd. Je ne revendique pas pour mes pairs ni pour moi le monopole du patriotisme. Mais, pour le citoyen civil, c'est le costume exceptionnel que l'on tire de l'armoire le jour de la mobilisation générale ; pour le soldat de métier, c'est, depuis vingt ans, son bleu de travail de tous les jours. Et si j'ai souffert surtout, c'est parce que j'ai vu trop souvent ceux dont le costume se mitait dans l'armoire sourire et même rire de mon bleu de travail. Si mon patriotisme doit être considéré comme désuet aujourd'hui, réactionnaire demain, enfin criminel après-demain, et bien je préfère l'avoir poussé à son paroxysme hier, tant qu'il était honorable… L'heure dramatique où l'on n'obéit plus qu'aux chefs qu'on se choisit avait sonné pour moi. Une fois de plus, j'ai échoué puisque l'entreprise a échoué. Je ne veux pas savoir pourquoi j'ai échoué. Mais je préfère être ici plutôt que dans le confort de celui de mes camarades (quels que soient son nom et son grade) qui dans une caserne de Constantine a été lâche au point de laisser un troupeau de soldats français amener les couleurs nationales, piétiner le Pavillon, et hisser les couleurs du FLN. Mr Belhaddad, préfet de Constantine, dont je tiens indirectement ce renseignement monstrueux périra peut être un jour parce que des officiers de cette trempe le laisseront fusiller au pied d'un mat semblable. Voila ce que je pense de ma dernière défaite. Après une séparation de huit ans, j'ai le sentiment douloureux de retrouver une France qui ne me connaît plus ou que je ne connais plus. Une France qui, au lieu de me reprocher de perdre son patrimoine, me reproche d'avoir voulu le lui conserver. Une nation qui m'a reproché de vouloir faire la guerre. Et pourtant, c'était mon métier de contribuer à la gagner. Mais cette guerre était une guerre politisé par nature : elle s'appelle « subversive » quand on est d'un coté, mais « politico-militaire » quand on est de l'autre. Qu'on me reprochât de la perdre, passe ! Mais qu'on me reprochât de vouloir la faire c'était m'infliger une blessure gratuite, la plus méchante. Monsieur le président, j'ai terminé mon analyse. Si une synthèse peut m’être utile devant mes juges, elle sera brève : Je suis officier français. Engagé dans une guerre moderne. Dépité de la perdre alors que la France aurait du savoir la gagner. L'honneur de ma patrie s'est enkysté en moi. Ce kyste était douloureux et j'ai cru que la tentative du général Challe était l'ultime remède possible. J'ai peut être servi mon pays trop passionnément. Si j'avais été un militaire qui fait sa carrière, je ne serais pas ici.”
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furiefrancaise · 3 years
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Alors, pourquoi donc cet attrait pour un livre qu’on aurait pu croire destiné aux seuls soldats perdus ou à quelques anciens combattants meurtris et nostalgiques d’un passé qui s’éloigne inéluctablement pour toujours?
Si « Je ne regrette rien » continue de fasciner des êtres qui arrivent à l’âge adulte, c’est sans doute parce qu’il évoque le contraire de ce que, trop souvent, ils rencontrent ou de ce qu’on leur « raconte » quotidiennement.
« Je ne regrette rien » leur parle d’héroïsme et de dépassement de soi-même… Il leur parle d’exigence…
Il leur parle d’hommes qui, certes, n’étaient pas des saints, mais qui voulaient aller jusqu’au bout de leurs forces et de leur conviction.
Il leur parle d’hommes fiers de leur singularité et de leur mission…
Il leur raconte ce qu’est une parole donnée, ce qu’est la fraternité et ce qu’est la fidélité…
Ce dont je suis certain, c’est qu’ici se retrouve le langage de la jeunesse et qu’elle ne s’y est pas trompée…
« Nos morts nous laissent des remords », écrivait le capitaine Borelli. Peut-être jamais ceux-ci ne furent aussi lourds que pour notre génération de soldats voués à des combats qu’on voudrait aujourd’hui nous faire passer pour honteux.
Puisse ce souvenir, et cet exemple aussi, habiter longtemps encore la mémoire du jeune lecteur - et du moins jeune - lorsqu’il aura tourné la dernière page de « Je ne regrette rien. »
Hélie de Saint Marc préface de « Je ne regrette rien » 1977.
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furiefrancaise · 3 years
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Capitaine Léon  RICHARD (1910-1943)
Quiconque a eu l’honneur de connaître le capitaine RICHARD n’a pu échapper à l’emprise de cette extraordinaire personnalité. Tout son tempérament le vouait à la chasse et son tableau de chasse est pour le moins atypique…
8 juin 1941 : 1ère victoire aérienne de l'As français Léon Richard contre l'aviation britannique venue envahir le protectorat français de Syrie et du Liban.Né le 7 août 1910 à Paris, il obtint son brevet de pilote en 1929, mais ne devint sous-officier de carrière de l'Armée de l'air qu'en 1933. en 1937, nous le retrouvons Lieutenant, adjoint au commandant de l’Escadrille Régionale de Chasse d’Alger Maison Blanche. Il est devenu un chasseur redoutable, fort de ses expériences de quelques deux mille heures de vol. 
Hélas, comme beaucoup, le destin ne lui permet pas de participer à la campagne de 39-40. En, 1939, lorsque la guerre éclate, il se voit confier le commandement d’une escadrille au GC I/9, alors en formation à Oran, mais le manque d’avions la lenteur des rouages administratifs, et la nécessité d’entraîner les jeunes pilotes lui font perdre un temps précieux. Aussi, malgré tous les efforts, il ne réussit pas à être engagé en France et n’effectue qu’une campagne de deux semaines en Tunisie, ou aucun Italien ne se montre, malheureusement.
Le 31 août de la même année il reçut le commandement de la 6° escadrille du GC.III/6, en quelques mois, il imprime à celle-ci un élan incomparable, en fait une machine à voler minutieusement réglée cohérente et efficace. Equipée de Dewoitines D.520 l’escadrille rejoint les troupes françaises du Levant.
C'est durant les fratricides combats de la Campagne de Syrie, en mai-juin 1941, qu'il obtint tous ses succès aériens :
le 8 juin, il abattait un Fairey Fulmar de la Royal Navy;
le 9 juin, il abattait un Hawker Hurricane ;
le 13 juin, il abattait un Blenheim du N° 11 Squadron;
le 23 juin, il obtenait 2 victoires : un Hurricane et un P.40 Tomahawk;
le 5 juillet, il abattait son 6° adversaire: un autre Hurricane.
À l'issue des combats, il fit partie de la grande majorité des soldats français qui refusèrent de rejoindre les forces gaullistes et il préféra retourner en Algérie avec son unité. Entretemps promu au grade de capitaine, il abattit un Fairey Fulmar, lors d'une patrouille défensive, le 18 mai 1942. 
À l'issue du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, lors de l'opération Torch, il reprit du service au côté des Alliés et débuta une reconversion sur P.40. Il se tua lors d'un exercice, le 26 mai 1943, en essayant de poser en urgence son appareil à court d'essence.
Il est crédité de 7 victoires homologuées; toutes se trouvant être des appareils anglo-saxons…
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furiefrancaise · 3 years
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“Adieu Roger !”
"Même si l’herbe pousse et repousse à Dien-Bien-Phu, ce qui est certain c’est que la république a tant oeuvré pour faire ami-ami avec les criminels de guerre et de paix pourvu qu’ils ne soient pas nazis, que Giap nous en a été reconnaissant. La preuve ? Il nous a rendu les cendres de Roger Vandenberghe. C’est-à-dire, qu’il nous a rendu un cercueil avec son nom. Et je n’irais pas jusqu’à imaginer des choses impies, sous prétexte qu’on peut s’attendre à tout de la part des communistes…
On nous a rendu Vanden  parce que la Ve République française et la République Démocratique du vietnam, sont amies comme cochonnettes en foire. Obliger Vanden à faire bisous-bisous avec les cocos, c’était tout de même trapu ! Il a fallu vraiment attendre qu’il fut mort pour oser et que Boudarel fut retraité de l’Education Nationale… Mais enfin, les officiels et les officiers se sont chargés de recevoir le cadeau. Nous, les sous-officiers des Commandos, on aurait peut-être eu comme des réticences… On nous avait donné tous les apaisements voulus. Bien sûr que nous pourrions participer à la cérémonie du retour, bien sûr que nous rendrions hommage à notre camarade. Pas avec nos drapeaux noirs, pour ne pas troubler l’ambiance tricolore, mais enfin en bonne place !
La bonne place ce fut avec les civils, loin de la tribune et en dehors du dispositif officiel. C’est vrai que nos bérets étaient fanés et que nos tenues noires avaient subi du temps l’irréparable outrage. Darrengosse qui m’avait accueilli au Commando 9, avait rapiécé la sienne avec de grands points de fil blanc. Ce n’était pas élégant du tout, surtout quand on a pas mal de médailles, le tissu léger se met de traviole et tire à l’échancrure… Heureusement que nous étions plus qu’une trentaine à avoir survécu, la pollution était négligeable…
Mais les officiers, eux, étaient très bien, très propres sur eux. Très bon chic bon genre, on aurait dit qu’ils avaient gagné la guerre et qu’ils l’avaient gagnée dans les Commandos.
Nous regardions le cercueil s’éloigner de la place d’arme…A mes côtés, un plus vieux que moi, balafré de partout et que ses blessures empêchaient de bomber le torse, rompit le cérémonial en disant tout haut :
« Adieu, Roger… »
C’était fini. La tribune se vidait. La foule des curieux s’égailla. Les officiers partirent festoyer à la gloire de Vanden. Nous les anciens des 45 commandos Nord-Viet-Nam, restâmes seuls sur la place, à nous reconnaître, à nous retrouver et à nous dévisager avec la surprise de découvrir sous les traces du temps, comme les vestiges d’une espèce en voie de disparition…
Du haut du ciel de Pau intensément bleu, le soleil sans pitié faisait, pour la dernière fois, comme des reflets de fer sur nos tuniques noires…"
Alexis Arette "On m'appelait bleu de noir"
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furiefrancaise · 3 years
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Patrice De Tholozany (1925-1958)
La renommée de Tholozany a largement franchi les limites de la 13e DBLE. En fait ce colosse est l’une des figures de la Légion tout entière. Avec le 3e Régiment Etranger d’Infanterie, « Tholo » a combattu en Indochine, notamment sur la célèbre RC4 (Route coloniale 4) qui fut le tombeau de bien des hommes du corps expéditionnaire. Son visage cuit s’encadre d’une barbe noire. Il parle haut et fort, rosse, s’il le faut, ses légionnaires à coups de canne, ne dit jamais que les « viets » pour parles des fellaghas, et professe un solide mépris pour « la régulière ».De son adjoint, le lieutenant Coulon, un homme de l’est robuste, au dernier de ses légionnaires, il n’est personne qui ne se serait fait tuer pour lui.En ce mois de décembre 1958, sur les pentes du Kef Toufikt, les « fells » se sont retranchés sur un méplat couvert de broussailles et ont disposé des snipers. La 3e compagnie de « Tholo » est bloqué sur place. Des coups de feu claquent , des légionnaires s’effondrent. La situation s’éternise et les pertes s’aggravent. 
Tholozany entre en action.Il se relève, et pistolet au poing, marche vers les positions adverses. Devant lui se dresse soudain un rebelle brandissant une arme automatique, la rafale atteint à bout portant le commandant de la 3e compagnie. Mort sur le coup ! 
Sa mort frappe de stupeur ses légionnaires. La plupart d’entre eux sont jeunes, beaucoup d’allemands de l’est et notamment d’allemands ayant fui le régime communiste ainsi que des hongrois rescapés de l’insurrection de 1956. Pour eux « tholo » était à la fois le chef et le père, et la mort du père est toujours ressentie comme injustice suprême.
La légion ne pleure pas ses morts, elle les venge!
En face, il n’y aura personne pour raconter ce qui s’est passé ce jour-là sur les pentes du Kef Toufikt. Le nettoyage des positions ennemies est rapide, sauvage, total. Eternelle tragédie des champs de bataille, lorsque les armes se sont tues et que monte de la terre, dans le silence des survivants, l’âcre odeur de la mort.
Les funérailles du capitaine de Tholozany ont lieu quelques jours plus tard, à Batna. Dans son cercueil de bois recouvert du drapeau tricolore et couronné du képi noir au triple cercle d’or, le corps de « Tholo » repose à côté de ceux des légionnaires morts le même jour sur les pentes de l’Aurès…
Claude Jacquemart.
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furiefrancaise · 3 years
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🔥11e Choc, une création agitée🇫🇷
1946. La guerre d’indochine n’a pas encore atteint son paroxysme. Les parachutistes « métropolitains » sont sur la touche dans leurs garnisons du sud-ouest. Ils s’ennuient. A Pau, à Bayonne, à Tarbes les sous officiers passent leurs temps à raconter leurs campagnes. Ils arrivent, pour la plupart, des S.A.S de Bretagne du 2e RCP du colonel manchot Bourgoin, ou du 3e RCP de Château-Jobert, dit « Conan ». D’autres ont participé à la prise de la Corse avec le bataillon de choc de Gambiez, ou au débarquement de Provence avec de Lattre. Des durs, qui ont cent fois frôlé la mort et n’ont peur ni de Dieu, ni du Diable, en tout cas pas des civils ou de la hiérarchie. 
Ils forment une espèce de club fermé à tous ceux qui ne sont pas titulaires du béret « S.A.S », qui ne peuvent échanger des souvenirs ni évoquer les campagnes (Saint-Marcel en Bretagne, Arnhem ou les maquis anti-japonais). Ils ont leurs habitudes, héritées des stages d’Angleterre, ainsi sont-ils des spécialistes des « dégagements » : gigantesques bagarres de bistrot où, comme à Ringway autrefois, il faut prouver qu’on est les meilleurs.
Hélas, la guerre est finie et les civils se sont vite fatigués d’acclamer les héros qui sont rapidement devenus dans les colonnes des quotidiens rouges, des « voyous », sinon des « SS à De Gaulle ». Et cette hargne fera des paras d’une façon absolue et totale, des anticommunistes farouches…
Pour l’instant, ils se bornent à sortir vainqueurs des embuscades que leur tendent, au détour des rues, des équipes de « gros bras » du parti, Rugbymen ou immigrés républicains espagnols, qu’ils étrillent au cours de combats restés fameux à Tarbes comme à Bayonne, où le manche de pioche remplace vite l’argument.
Tous les jours l’état-major de Toulouse ou de Bordeaux reçoit des doléances. Il prend des sanctions, note des noms. En vain. Les plaintes affluent toujours. C’en est trop. Le général se fâche :
-Convoquez-moi ces officiers et ces sous-officiers.                                               -Vous vous ennuyez, paraît’il?                                                                                -C’est-à-dire, mon général, qu’il est difficile de mener l’instruction des jeunes comme en Angleterre…                                                                                               -Vous n’êtes plus en Angleterre et nous ne sommes plus en guerre!-Mais alors, à quoi servons-nous? Envoyez-nous en Indochine!                                                    -Je vais faire mieux que ça. Vous voulez quitter le sud-ouest? Parfait. Vous voulez davantage d’activités? Très bien. J’ai exactement ce qu’il vous faut. Connaissez-vous Montlouis?                                                                                    -Non.
Le général jubile. Il tient sa décision.
-Je viens de recevoir des mains de l’intendance la charge d’une citadelle en pleine montagne, à 1800 mètres, au-dessus de Perpignan. Elle n’a pas servi depuis des années.Vous imaginez donc dans quel état de délabrement elle doit se trouver? Alors, je vous la confie : à vous d’en faire un casernement habitable…
Eric Huitric "Le 11e Choc"Photo : Godard & Sassi
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furiefrancaise · 3 years
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💥Michel Chanteux🇫🇷
En ce 7 mai et pour rendre hommage à nos anciens de Dien Bien Phu, nous voulons mettre à l’honneur un de ces hommes, au parcours hors du commun, le caporal Chanteux. Toujours parmi nous (87 ans), il a chèrement payé sa participation à ces combats titanesques par pas moins de dix blessures…
Michel Chanteux saute pour la seconde fois sur Dien Bien Phu dans la nuit du 1er au 2 avril avec le 1er RCP. Malgré l’héroïsme de ses défenseurs, « Huguette 7 » vient de succomber. La situation est critique. Le 8 avril, il est blessé d’une balle au bras et par des éclats de pierraille dans la tête. Quand le bataillon se regroupe pour la reprise d’ « Eliane 1 » et la défense d’ «Eliane 2 », il est touché de nouveau par un éclat d’obus qui lui emporte un morceau de fesse.
Nommé caporal-chef, il n’en continue pas moins le combat. Le 18 avril, des Viets infiltrés surgissent d’un thalweg entre « Eliane 1 et 2 ». Le combat est brutal. Chanteux prend une rafale de six balles de Skoda et un coup de baïonnette dans l’abdomen : « On ne se rend pas compte, ça déboule de partout, et c'est là que se produisent les blessures comme celle que j'ai eu, une rafale. J'ai eu sept contusions et sept perforations, et je me suis retrouvé avec le ventre ouvert sans savoir trop comment et pourquoi. » Aidé par son adjoint, il parvient à gagner le poste de secours. Opéré par Gindrey, il se réveille avec une collection d’agrafes et un anus artificiel. Le plus pénible est sa blessure à la fesse, où grouillent des vers qui mangent les chairs nécrosées. Le 19 mai, après la chute du camp, il est évacué sur Hanoï. Le lendemain le général Ely le décore de la médaille militaire et de la croix de guerre avec palme, il a vingt ans!
Retour au pays sous les sifflets, les communistes ayant beaucoup d’influence sur la population française, L’ancien combattant se rappelle avoir été « accueilli à coup de cailloux, d'insultes et d'injures » . De retour en France, « on nous a caché, on a essayé de nous planquer un maximum » , raconte-t-il. « C’est un peu douloureux à encaisser » déplore Michel Chanteux. Sobrement, il lâche : « On pense aux copains, à ce qu'on a vu, à ce qu'on aurait pu faire... Ça nous travaille toujours un peu dans la tête. »…
Michel Chanteux est à l’origine de la création de « l’association des Anciens de Dien Bien Phu » le 7 mai 1968 et en est secrétaire général depuis 53 ans.
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furiefrancaise · 3 years
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Richard Marillier, ce nom évoque surtout les belles années du tour de France pour les amateurs de cyclisme, en effet, il fut entre autre directeur technique du tour de France. Mais derrière cette figure du sport se cache celle d’un grand guerrier.
En 1940, jeune interne dans un lycée de la Niévre, l’arrivée d’une colonne allemande dans le rue du village où il étudie blesse sa fierté. Il pensait l’armée française invincible.. En réaction, Il passe la ligne de démarcation avec un ami, et incorpore les chasseurs alpins du  6ème BCA, la formation y est difficile, le niveau sportif est assez élevé. Mais Marillier est heureux car il peut s’entrainer, se former, avec comme seul but : combattre l’ennemi. il rejoint l’Armée secrète  comme de nombreux officiers chasseurs alpins, participera aux terribles combats du Vercors en 1944 et sera parmi les quelques survivants de sa section.
En 1946 il est démobilisé, le virus du baroud l’a frappé, il part à Coëtquidan suivre un stage qui lui permet d’accéder à l’épaulette. L’Algérie s’embrase à partir de 1954, le lieutenant Marillier part donc en AFN avec le 44ème RI en tant qu’officier de réserve. Chef de compagnie, il sillonne le bled comme le font toutes les unités de secteur mais dans son esprit germe déjà l’idée de créer un commando.
il rencontre le général Ducourneau qui voit tout le potentiel de Marillier, que cet homme n’est pas fait pour la vie des unités régulières et qu’il a soif d’aventures. C’est la création du commando V 48, Marillier peut enfin agir à sa guise. Il ne croit qu’à l’action commando contre la guerre sporadique imposée par les rebelles. Pour ça, sport intensif, marche de nuit, séance de tir instinctif plusieurs fois par semaine, le chef est exigeant mais il est autant avec lui-même car il veut des résultats et ne croit qu’en la maxime « La sueur évite le sang ».
le général Ducourneau, dont il est le protégé, lui donnera le commandement du commando de chasse L 133 du 94ème RI qui stationne à Tabderga dans le sud constantinois. Composé à moitié d’harkis et d’appelés du contingent, le commando bénéficie encore d’un encadrement d’élite. Fort des ses expériences précédentes, que ce soit dans le maquis ou avec le commando V 48, il reprendra ses méthodes pour créer une unité capable de surpasser les fells. Il instaure un état d’esprit tel que, de cette centaine de gars, « pas mieux foutus que les autres » dira t’il, l’essentiel deviendra vite la cohésion, la fierté de son groupe, de son clan, du travail bien fait et de la mission remplie.
Le commando acquiert rapidement une réputation d’unité solide et accrocheuse. Il deviendra un des meilleurs commandos de secteur se battant en Algérie.
En 1963, il quitte l’armée pour une nouvelle aventure dans le milieu du sport. Ainsi, Richard Marillier va devenir Directeur Technique National du cyclisme français pendant onze ans, de 1970 à 1981. Sous sa direction, Raymond Poulidor et Mariano Martinez finissent 2e et 3e. En 1977, Josiane Bost est championne du monde. Consécration à Sallanches en 1980 avec le titre de champion du monde pour Bernard Hinault. Par la suite, Richard Marillier est nommé directeur adjoint délégué du Tour de France. En 1993 Richard Marillier fait valoir ses droits à la retraite. Il continue à œuvrer dans le vélo avec le Tour Nivernais-Morvan et la Route Nivernaise. Parallèlement, il se met à l’écriture, il ressent le besoin de raconter ses aventures. Jusqu’en 2003, il va sortir pas moins d’une dizaine d’ouvrages où il raconte le Vercors, ses aventures en Algérie, le monde du cyclisme, et même quelques romans.
Albert « Richard » Marillier nous a quittés en 2017 à l’âge de 92 ans.
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furiefrancaise · 3 years
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🔥Hervé GENDREL (1928-1951)🇫🇷
Hervé Gendrel a réussi en septembre 1950 à s’engager le premier de tous et figure donc avec le numéro 1 sur la liste des volontaires du bataillon de Corée. Il était titulaire de trois citations déjà. Trois marques : esprit clair, coeur de feu, volonté de fer! A seize ans il rejoint un groupe du maquis Bourgogne-Franche-Comté et s’en ira ensuite dans un Bataillon d’Infanterie de Marine de la 1er Armée française, barouder un bon coup en Alsace et à la frontière italienne... A l’armistice il passe à l’école des Cadres de Saint-Maixent. Dès 1947, sans prendre le temps d’accéder au rang tant désiré d’officier, il va au plus pressé et court derechef, le coeur en feu, là où l’on se bat. Il se donnera ainsi de toute son âme à la France pendant quatre années, à Madagascar, en Indochine, en Corée enfin. Il écrit dans son carnet de route, sur le paquebot “Athos II” le menant en Asie : “Je suis prêt au grand combat. Avoir un idéal et le vivre : c’est cela, être un homme” ou bien encore “Il faut se préparer à la guerre prochaine et à la mort. Mourir, c’est tout donner...”.
Le 1er décembre 1950 il écrit : “Temps sauvage. Je pourrai être heureux au retour, car j’aurai gagné mon bonheur. Il faut que le monde entier voit que le Bataillon français sait se battre. Plutôt y rester que reculer!” Le 15 décembre, voici qu’approche l’heure de se battre. “Le front ! Mise en place du dispositif. Il fait froid. La position est attaquée par les Rouges une heure après notre arrivée... Je suis très content, quoique très las... Notre position est, paraît-il sacrifiée... On essaiera de tenir jusqu’au bout. Dieu soit avec nous !..” Le 19 décembre : “ Le moral de tous est très élevé... Je suis heureux de vivre cette vie, car c’est splendide d’être un chef, et cette vie dure avec des durs est très formatrice...”. Et voilà que le 5 janvier il attrape, nous dit-il, “une grosse crise de paludisme”. Son fidèle ami l’adjudant Girardot écrira sur cet épisode : “ La bagarre venait d’éclater quand j’ai vu arriver mon Gendrel, qui venait, avec 39° de fièvre et tenant à peine debout , prendre le commandement de son groupe.”
Et voici la fin. C’est trois jours plus tard, le 9 janvier 1951. Nous tenons ce que nous allons noter de cet autre grand ami de Gendrel, le sergent-chef Jeanpert : “Je me souviens de lui avoir dit au cours d’une marche épuisante :                     -Hervé nous n’en pouvons plus ! et lui de répondre                                              -Quand on n’en peut plus, on marche encore...                                                    -Et après?                                                                                                               -Après? On meurt...”
Le lendemain il mourait en effet. Le groupe occupait, au sud du Wonju, le lieu dit Piton de la Gloire. La bataille est engagée. Quelques assauts, le matin, sont vivement repoussés. A 13 heures, l’attaque se fait plus violente “ Attention les gars ! Les voilà ! “ crie Gendrel, et la fusillade se fait alors meurtrière à l’extrême. A 15 heures, le jeune sergent-chef, qui, comme à son habitude, a oublié de s’abriter, reçoit deux balles dans la poitrine et s’effondre.
Le lendemain, à l’hôpital le général Monclar épinglait la Médaille Militaire sur sa poitrine, il s’éteindra peu après. On avait trouvé sur lui, à son arrivée à l’hôpital  un petit livre de prières et, dans celui-ci, un mot de sa main, ainsi conçu : “Je crois en Dieu. Je suis catholique pratiquant. Si je suis gravement blessé et dans l’inconscience, qu’on demande tout de suite un prêtre.”
Ce n’était pas un bavard, mais il savait tenir, quand il fallait, des propos utiles. Signalons, que trois héros modèles, hantaient sa mémoire : Guynemer, Péguy, Charles de Foucault. Le sergent-chef Jeanpert, de qui nous tenons cette précision ajoute : ”Mort, il reste le flambeau qui nous guidera, à travers les vicissitudes de la vie, vers ce qu’il y a de plus pur, de plus beau, de plus noble.”
Antoine Redier “Debout les vivants !”
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furiefrancaise · 3 years
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"MERCENAIRE... A l'évocation de ce vocable, les passions se déchaînent! Pour les détracteurs de cette activité, les mercenaires sont des individus sans scrupule, sans foi ni loi qui vendent leur savoir faire au plus offrant. A l'opposé, des personnes éprises de romantisme ont les yeux de Chimène pour ces personnages porteurs d'aventures guerrières. Même si semblables aux conquistadores, ils emploient parfois une force inique.
De fait la nébuleuse mercenaire porteuse de phantasmes est très mal connue. Ces hommes qui offrent la force de leurs armes, contre rétribution, au profit de pays parfois fort peu démocratiques, obéissent à des motivations des plus diverses. Si l'attrait de l'argent n'est pas à négliger, l'appel de l'aventure est de nature à sublimer une destinée. La recherche de la montée d'adrénaline est pour certains essentielle. La politique n'est pas absente dans le choix du pays qui sollicite leur aide.  
Bob Denard, le mercenaire français le plus célèbre récusait le terme de mercenaire au profit de corsaire de la république. Certes il ne possédait pas de lettre de course à l'instar d'un Surcouf, d'un Jean Bart ou d'un Duguay-Trouin. Mais son activité n'a jamais nui aux intérêts français. Si parfois ses changements d'alliances pouvaient dérouter, il faut garder à l'esprit que des agents de l'ombre lui soufflaient sa stratégie.
Lorsque l'on évoque le rôle de la politique, un observateur attentif remarquera sans peine le nombre important de mercenaires proches des milieux nationalistes. Mais la gauche n'est pas en reste. Souvenons nous du rôle des brigades internationales lors de la guerre d'Espagne en 1936. La gauche d'une pudibonderie suspecte appelait ces hommes des volontaires. Cela ne trompera personne, ces volontaires étaient tout bonnement des mercenaires. J'ai connu voilà quelques années, un camarade qui ne cachait point ses sympathies pour l'orthodoxie marxiste. Désireux de mettre en conformité ses idées et ses actes, il partit combattre au Nicaragua aux cotés des Sandinistes. Volontaire ou mercenaire ? Nous avions travaillé de concert comme gardes du corps d'un prince Saoudien, étions nous déjà des mercenaires ?  
Si on se plonge dans le passé, il est indéniable que les dix mille mercenaires de Xénophon n'étaient pas des exemples d'empathie. Ces guerriers grecs amoureux fous de la guerre tenaient pour essentiel le butin procuré par les pillages. L'esprit chevaleresque qui régnait au moyen âge n'entravait en rien les guerres intestines que se livraient les seigneurs et les rois. L'armée régulière n'existant pas, les rois querelleurs recrutaient des mercenaires. D'un emploi délicat, il n'était guère aisé de s'en débarrasser sans qu'ils pillent la campagne environnante. Duguesclin à la tête des grandes compagnies qui pillaient le pays, fit la guerre en Espagne, éloignant ainsi le péril des mercenaires licenciés. Les lansquenets, les arbalétriers génois ou les mercenaires suisses assouvissaient le même désir d'emplir leurs escarcelles de monnaies sonnantes et trébuchantes. Au XVème siècle les condottières italiens ajouteront l'appétence du pouvoir au plaisir que procurent les richesses. Ils s'approprieront des duchés et fonderont des dynasties. Ce sont les prises d'options politiques qui forgeront les destinées d'un Garibaldi en Amérique du sud, ainsi que le ralliement du colonel Villebois-Mareuil aux Boers lors de la guerre qui les opposaient au anglais. En 1941 en Chine, Claire Chennault et ses tigres volants allièrent le profit et l'idéalisme.
Mais qui sont les mercenaires de l'ère contemporaine ? Pour la plupart d'anciens militaires ayant servi leur pays sur une durée plus ou moins longue. Leur terrain de prédilection : l'Afrique. La période la plus favorable : les années soixante. Cette période vit émerger des personnalités fort contrastées. Denard, Schramme, Steiner, Hoare tinrent le haut du pavé. Certains servirent des intérêts particuliers, d'autres comme Denard les intérêts nationaux.De jeter l'anathème sur ces chiens de guerres n'est pas forcément judicieux car les situations extrêmes qu'ils vécurent exacerbèrent leurs défauts et leurs qualités. Or ces hommes sont le reflet de leurs contemporains. Ni plus ni moins. Peu de gens travaille exclusivement pour la gloire. Enfin qui oserait jeter l'opprobre sur les gardes suisses qui protègent le Vatican. Les années 90 virent l'éclosion de jeunes nationalistes partis combattre dans les forces croates, sans esprit de lucre. De même ceux partis en Birmanie pour combattre aux cotés des Karens n'avaient que pour seule ambition de secourir des chrétiens. Les mercenaires qui oeuvrèrent au Zaïre, au Congo et en Côte-d'Ivoire n'étaient que des sous traitants de l'état français. L'Irak vit fleurir les compagnies anglo-saxonnes et américaines essentiellement en recherches de profit. La France engoncée dans ses tribulations droit de l'hommiste fut écartée de ce pactole. Seuls quelques mercenaires français isolés purent participer au banquet.  
Les mercenaires étant des individus comme les autres, il n'est pas aisé de séparer le bon grain de l'ivraie..."
Gilles ROCHARD (ancien du 1er RPIMA et mercenaire aux côtés de Denard)
https://www.facebook.com/RochardGilles/
Ses écrits : 
https://graziel.com/fr/livres/25-mercenaire-sans-blague--9791093846101.html?fbclid=IwAR1zHN9nhYwazhbSXTTMqeYk0RWI_liTghhTpRFD82jSGBRUL5ukbIDdD3s
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furiefrancaise · 3 years
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“Puis ce fut l’embarquement dans les camions. Certains criaient : « De Gaulle au poteau ! », d’autres « Algérie française quand même! ». Sur leurs joues, des larmes coulaient. D’autres s’efforçaient de sourire à la foule venue en masse pour les saluer et qui s’époumonait à hurler sur leur passage : « Vive la légion ! »  C’étaient des hommes vaincus – provisoirement -, courageux et généreux qui connaissaient l’adversité. Les légionnaires se souvenaient pour la plupart de leurs combats pour la liberté en Pologne ou en Hongrie, pour d’autres, ceux des rizières du Tonkin, pour d’autres encore, ceux de That-Khé, Dong-Khé, Cao-Bang, Diên Biên Phu qui furent les tombeaux d’unités prestigieuses telles que les 2ème et 3ème Régiments Etrangers et du 1er BEP - Bataillon Étranger de Parachutistes, celui-là même dont les légionnaires du 1er REP étaient les fiers héritiers !
Gagnés par l’émotion et la rancoeur, des légionnaires parachutistes, le visage tendu, les yeux rougis, sortirent des rangs, ôtèrent leurs décorations couvertes d’étoiles, de palmes et de gloire et les jetèrent devant eux. L’assistance regardait avec une sorte d’effroi ces médailles qui jonchaient le sol. Des femmes les ramassaient et en les embrassant, les rendaient aux paras : « Si, si, reprenez-les ! »  Des officiers pleuraient.
Et ce fut la fin! Les camions défilèrent un à un avec leur chargement de généraux, de colonels, de paras et de légionnaires. Les hommes chantaient une rengaine d’Édith Piaf : « Non, rien de rien ! Non, je ne regrette rien »
Ce cri allait désormais devenir l’hymne de ceux qui avaient osé et qui avaient tout sacrifié sauf leur honneur. “
José Castano 
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furiefrancaise · 3 years
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"Claude Barrès s’est battu en Cochinchine, en Annam, au Laos, au Tonkin. La guerre d’Asie n’a pas fait de lui un croisé de l’Occident, mais un chef de bande ou de grande compagnie. Volontaire pour le bataillon français de Corée, en octobre 1952, le dernier Barrès commande la compagnie chargée de tenir la colline d’Arrowhead - la cote 281 dont se souviennent encore les blancs qui en sont revenus.
Peut-être n’y a-t-il que deux infanteries au monde - comme il y a seulement deux cuisines : la chinoise et la française - capables d’attaquer avec la même furia suicidaire. “Héroïsme” chez le français ; fuite en avant, relevant du “fanatisme” ou de l’insectologie, chez le chinois.
Claude Barrès décrit à son père la “fourmilière jaune en marche”, au son de la trompette, à la lumière des projecteurs et des obus éclairants ; le fauchage des bataillons d’assaut chinois ; l’amoncellement des “peaux de citron” devant ses tranchées. “Ce que je viens de voir méritait d’être vu mais laisse rêveur, lui écrit-il. On n’a pas le temps de changer les chargeurs ou d’engager les bandes ; quand ces gens-là montent, ils arrachent à pleine main les armes automatiques des emplacements ; et entourés de ces moyens ultramodernes, on revient aux combats moyenâgeux”
Dans une autre lettre : “Quelle casse, et de la pas belle. Des morceaux de types que l’on reçoit ou que l’on retrouve, des cervelles qui traînent sur le sol. C’est une façon de combattre qu’il faut avoir vue pour y croire. Je me demande vraiment ce qu’on leur a donné à manger. Je me demande également quelle est l’intention de leur commandement.”
Guy Dupré “Les manœuvres d’automne”
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