Tumgik
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06/17
Nos esprits se rencontreront à nouveau, dans une autre vie, un autre univers, un éternel recommencement. Peut-être que cette existence n'était pas la bonne et que je t'ai aimé sans but, en sachant que tout était voué à l'échec. Mais je t'ai aimé tout de même, de tout mon coeur et de tout mon âme, je t'aurai offert mon temps et mon souffle si tu ne t'étais pas enfui. Tu n'étais que de passage, une étoile filante dans mon ciel gris, et j'avais besoin de toi mais mon voeu ne s'est pas réalisé. Tu n'es plus que poussière de souvenirs, un parfum sur mes draps, quelques mots sur un papier. Tu ne seras jamais rien de plus. J'espère te recroiser, ailleurs que dans mes rêves, ailleurs qu'au coin d'une rue sans qu'aucun mot ne soit prononcé. C'est des morceaux d'une vie antérieure qui me reviennent comme des flashs, comme des claques, lancinantes, assénées par les vipères du passé. On aurait pu être tellement plus.
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06/17
S'accrocher à un corps qui n'est pas le mien. Qui ne m'a jamais appartenu. Des griffes acérées dans ce dos dissimulé, sous des couches de tissus, complexée, honteuse et abîmée. Se chercher, se dévoiler, s'en vouloir, destruction de l'ego et prise de pouvoir. Je me soumet involontairement, je ne suis plus moi, je ne suis plus rien, qu'un objet qui t'appartient, qui s'abandonne, les yeux fermés, la gorge serrée. Chaque centimètre de peau tu le chéris, je le maudis, salie, par le passé, le présent et ce qui risque d'arriver. Plus d'innocence, plus d'enfance, partie trop tôt comme le plaisir qui jamais ne se reconstruit. Brisée, les ailes embourbées, dans une douleur qu'on ne fait que romantiser, c'est comme une impasse, un devoir, un travail forcé, à ce jeu je perdrai à jamais.
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je sais plus mais 2017
Ils se pressent dans ma tête comme un millier de bourdons prêts à attaquer à s'envoler à m'emporter avec eux, des millions de pensées suicidaires qui arrivent et c'est toujours la nuit, la nuit ne s'arrête jamais. On dit que trois heures c'est l'heure du Diable et ils ont peut-être raison. Prend la lame, encore une fois, strie ton bras, on s'en fout, c'est des plaies ça partira. Prend les médocs, tout d'un coup ou un à un ça change rien, on dirait que ton estomac résiste à tout c'est dingue quand même. Trois fois à l'hosto mais jamais tu crèves. Penses à ta vie. Prend le flingue. Dans ta bouche. Comme ça, vas y. Pense à tes parents que t'as toujours déçu et à tes maîtresses qui n'ont eu que de la pitié pour toi. Qu'est-ce qu'on s'en fout au final. Les bourdons sont toujours là. Ca a pas fait mal, tu vois. Tu chutes lentement sur le sol de ta chambre, comme une danseuse étoile et c'est drôle à voir. C'est la première fois que tu as ce point de vue extérieur. Est-ce que t'as quitté ton corps? Non, t'es juste mort. Y a rien après la mort. Qu'est-ce que tu croyais? Enfuis toi. Enfuis toi de cette vie de merde tant qu'il en est encore temps. Plonge dans le noir là où tout est absent.
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10/17
J'ai peur que l'amour se barre. Le temps est son pire ennemi et ces deux-là se battent en moi comme des lions. J'attends plus qu'une chose, que ma chance me saute à la gueule. Sous la forme des lumières d'une ambulance, que je me rende compte qu'il y a pire et que je dois cesser d'attendre la mort telle ma raison de vivre. Ma vie me fout en l'air alors j'lui rend la pareille. C'est un corps qui veut vivre coincé avec un esprit qui veut crever mais j'voudrais qu'on me remette les pieds sur terre. J'veux qu'on persuade que ça ira, parce que c'est la vérité.
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10/17
some bisexual bullshit
Je suis une femme Intrigante, intéressante, intelligente, pas banale, fascinante, phénoménale et déroutante Et le creux de mes reins est un tremplin pour mon envol jusqu'au septième ciel La forme de mes lèvres dont sortent des phrases bien menées, au sens tacite et recherché Les éclairs sur mes cuisses sont la preuve de mon orage intérieur Quand on me manque de respect, qu'on me traîne plus bas que terre Par des insultes stupides et des gestes violents, dignes de bêtes Quand cet halo rougeâtre vient entourer mon regard C'est comme faire affront au ciel lui même Dont je suis la plus folle création
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11/17
La nuit tombe sur la place et la lumière des lampadaires se reflète sur le zinc du bar, où elles sont trois à commander des shooters. De l'autre côté du trottoir, un alcoolo se descend son rosé à trois euros et elles ressortent avec quatre verres au même prix. Elles les finissent cul sec sous les rires de leurs amis, faux ou vrais, elles ne le savent pas elles mêmes. Elles cherchent leurs briquets, l'une en sort un grand et elles s'allument leurs clopes, souriant quand la cendre prend cette teinte orange brûlante, puis tombe sur les pavés. Ailleurs des couples s'engueulent, des amours se créent, pas pour eux, l'amour est déjà bien présent, ici ou ailleurs. Ils repartent dans des fous rires, merveilleux éclats de jeunesse qu'ils ont tous peur ici de gâcher. Le cliquetis du briquet se fait entendre à nouveau, c'est un garçon qui enflamme sa roulée, la consumant presque à moitié en trois bouffées, le tabac étant si mal tassé. Ils parlent des soirées à venir, de ce qui les attend, des soirées comme celles-ci, sous les lumières jaunes et rouges, dans le froid de Novembre, sur la place qu'ils connaissent si bien.
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12/17
Les souvenirs ne sont pas des images encrées et immobiles, des faits passés qui jamais ne changeront, ils sont des endroits sans cesse hantés, qui vivent encore, ailleurs, dans nos têtes, que nous modifions à notre guise, qui nous modifient également. Nous les visitons si souvent, nous devenons visibles dedans, les différentes versions de nous-mêmes qui s'y sont promenés s'y rencontrent, s'y confrontent. Et parfois ils nous font mal, ils nous heurtent, nous tranchent les veines comme on a pu le faire dans ceux-ci. Je ne t'oublierai jamais. Ce soir c'est terminé.
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12/17
Y a comme une espèce de magie quand tu me parles, une étincelle qui déclenche bien souvent mes larmes parce que je t'entends t'éloigner, un rêve que je quitte peu à peu, j'aurais voulu ne jamais m'éveiller mais ton image s'efface après des années. Les mots doux ont disparu et ceux qui subsistent sont tranchants, me lacèrent le visage involontairement, les silences au bout du fil sont des lames de rasoir quand il y en a bien trop souvent. Je pourrais t'oublier avec un autre mais les autres c'est pas toi, y a qu'avec toi que la magie opère que je suis moi, je pourrais t'attendre pendant des mois rester livide en pilote automatique, me réabonner aux faux rires et à me mordre les lèvres pour la fermer, pour pas crier, pour pas pleurer, pas devant les autres car les autres c'est pas toi. Le temps passe lentement depuis ce jour où je suis rentrée sous la pluie. Où j'ai compris que j'allais payer pour mes conneries passées, toutes les fois où je t'ai sans le vouloir heurté, je m'en voulais déjà tu sais c'était pas la peine de remuer le couteau dans la plaie. Des plaies j'en ai plein, la plus grosse c'est le fait que j'aie causé les tiennes. Elle saigne encore celle là, elle saignera toujours si tu reviens pas, mais c'est sûrement pas le cas alors on ressortira les pansements, d'inutiles amants, j'ai jamais eu cette vie où on fait semblant d'aimer il fallait bien finir l'adopter. Le silence au bout du fil est devenu constant parce qu'on se parle plus, la magie est partie, pour toi plus que pour moi mais c'est pas grave, si je dois me sacrifier pour toi je te laisserai partir même si ça doit me tuer je t'aime donc ça ira.
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08/18
Ca fait longtemps que toutes les définitions ont perdu leur sens Je n'ai même plus ma propre perspective, juste ce regard pesant sur moi-même venu de l'extérieur et qui épie et juge chacun de mes faits et gestes Ce serait comme assister à son propre procès imaginaire par une caméra de surveillance, les couleurs sont étranges et la sentence encore plus A vrai dire je ne sais même pas si je la connaîtrais un jour.
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08/18
Les vagues de souvenirs se déploient en mon océan intérieur et je peux presque sentir leur écume sur mes pieds congelés. La forêt est silencieuse mais les villes au loin sont lumineuses. Je ne sais pas combien de temps tu comptes encore m'accompagner. Le ciel étoilé nous surplombe et ça pourrait être parfait, mais les blessures grattent encore et tu ne peux pas encore les panser. Cela dit, le chemin est long. Le vent froid de cette nuit d'août me mord les joues, la lune nous surveille et nous contrôle, derrière son voile de nuages sombres. Je n'ai jamais ressenti ça auparavant. Toute peur m'a quittée, dans ce monde d'errance et d'impunité une armure s'est forgée, capable de me faire oublier le vide sous mes pieds. Ce n'est plus la vie que j'avais imaginée mais celle qui m'attendait. La fumée que tu expires passe devant mes yeux et fond dans l'atmosphère, ce soir j'aimerais que jamais on ne se dissipe. Jamais je n'avais trouvé quelqu'un avec ton essence. Personne d'autre ne m'aurait menée ainsi au milieu de nulle part, juste où je souhaitais être sans le savoir. Les feuilles chantent au gré des rafales, les voix gémissent au fond. Un jour on sera loin. Un jour on ne les entendra plus.
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trois textes de début 2018 je crois
Faut que je réfléchisse, que j'aille vite, que j'aille mieux, que je me mette à jour. Je suis un puits vide que je remplis de mots inutiles, et de substances au hasard, tout ce qui me tombe sous la main à vrai dire. Où est passée l'enfance, où est passée l'innocence que j'avais encore en moi il y a si peu de temps? Où est la peur d'y passer, cette corde qui m'empêchait de complètement sombrer, je me suis défaite de mes liens mais suis-je plus libre pour autant? Je ne compte plus sur les autres, je compte juste les doses à présent, j'attends le soir, que mon cerveau s'envole quand je le déciderai. J'suis devenue la parodie de ce que j'espérais être il y a quelques années. J'y suis, mais c'est pas forcément mieux ici. Je voudrais pas revenir en arrière, je sais que je peux me reconstruire, je sais que j'ai encore cette façade que j'arbore si bien et je n'ai pas tellement à l'entretenir. Tout le monde pense que tout va bien. C'est à moi de faire perdurer l'illusion.
J'ai passé une anormalement immense partie de ma vie à réfléchir sur moi-même, à me remettre en question pour m'améliorer même si cela me détruisait parfois encore plus et finalement j'en suis arrivée à cette conclusion Je ne suis pas une bonne personne Je n'ai pas la foi d'accomplir de grandes choses et le chaos sera toujours ce qui m'inspire le plus. J'suis une menteuse, une manipulatrice qui peut aller loin pour arriver à ses fins et ne jamais montrer sa réelle personnalité, à qui que ce soit. Il m'en faut peu pour souhaiter la mort des autres, et la mienne m'apparaît à la fois comme effrayante car elle me fait réaliser que je perd mon temps (et je n'y fait rien), mais également comme une libération. J'ai déjà voulu la provoquer. Je ne serai jamais comme eux, de toutes façons, sauf que j'ai cessé de me sentir supérieure. Je ne serai jamais comme eux, mais j'aurais peut-être dû.
J'y vois plus clair et ma vitalité s'échappe de moi comme si j'étais percée de part en part avec des dards venimeux, ils me prennent tout ce qu'il me reste moi qui croyait n'avoir plus rien à perdre, j'ai plus rien à gagner non plus, j'aime rien sauf ce qui leur fait peur, la douleur, la nuit, la mort. L'écho des gouttes de sang qui tombaient sur le parquet ne se fait plus entendre et dehors les vibrations ont cessé, celles des êtres vivants qui demeuraient avant que tout explose, que la fatalité jaillisse de leurs bouches putréfiées, les dents jaunies par le temps et le cyanure dans le café. Les vautours arrivent, ils se pressent aux portes de nos esprits, ils viennent te dévorer, toi qui entend ceci cette prière distordue de celle que la faucheuse a puni pour l'avoir trop fait attendre. Elle est venue tant de fois, en vain, et sa vengeance sera froide et tranchante telle la lame que tu appuie contre tes lèvres dégoulinantes.
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09/18
On dit qu'il sera long pour la lumière de reprendre ce que leur obscurantisme a volé Derrière les barricades les pêcheurs déploient leurs ailes, leur espoir est une pandémie mortelle La révolution vient du ciel, c'est un cri divin qui sonne leur dernière heure La colère d'un Dieu démentiel contre l'humanité rebelle Dans sa course destructrice à faire régner la paix par la peur Elle s'éteindra à jamais dans une ultime étincelle Que sonnent les cloches de ce jugement dont la sentence est incertaine Que les tambours résonnent dans les rues dévastées Jonchées de cadavres et pour les moins chanceux d'âmes en peine Qui errent sans but jusqu'à que la faucheuse les prennent Loin de cet Enfer que le Diable même fuyait
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04/18
Je ne sais plus m'endormir à des heures logiques, mes pensées se perdent, fondent et se reforment tel un métal sacré que je chauffe par leurs voix qui se pressent dans mes oreilles.
C'est la thérapie de la tristesse, se lire ce qu'on a écrit quand tout s'écroulait, le stylo sous les pierres que la vie nous a lancé. Des idées utopiques, irréalisables mais réconfortantes, des larmes sous forme de métaphores filées, des rêves en pagaille, dans nos cœurs une bataille et c'est la guerre de cent ans, c'est l'interminable course non pas au bonheur mais à la création d'un monde qui pourrait nous l'apporter. Et il faut faire vite.
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07/18
Encore un texte bien égocentrique on aime
Ce rêve que j'ai tant cherché à faire, cette vision que j'ai toujours attendue, cette fenêtre clarifiée sur cette vie que je perçois à travers une serrure, ne m'arrivera donc jamais? Je voulais qu'on me prenne par la main et qu'on m'explique tout de A à Z, pourquoi je suis tombée ici et comment m'en sortir, c'est si sombre et tortueux que s'échapper semble utopique.
Le temps ne cesse de m'envoyer de funestes présages, qui se forment par des dates qui s'enchaînent comme les chances que je gâche. Je me vois déjà partie et pourtant ce n'est que le début, je ne peux plus partir, j'ai trop d'attaches dans ce monde à présent, des ancres qui me maintiennent à quai, qui m'empêchent de partir à la dérive. Et pourtant... je suis devenue la parodie de ce que j'idéalisais autrefois. Je pensais connaître l'auto-destruction. J'étais si loin de vraiment savoir. Je suis mon pire obstacle. Je me traîne vers le bas parce que le haut me fait peur, je suis capable de l'atteindre, j'ai fait pire et je l'ai bien fait, mais l'idée du bonheur pur m'est insoutenable.
Née pour quoi, finalement? Je me dis que je dois souffrir. Je ne mérite pas le meilleur alors si je pense l'avoir, c'est qu'il y a une couille quelque part. Il faut tout gâcher. Retomber. Chuter encore plus bas. Ou alors mieux, sortir du gouffre et en visiter un autre. Volontairement. Tester ses limites. Le plus grand paradoxe c'est que la mort me fait peur à présent. Avant je la désirais presque physiquement, désormais je souhaiterais oublier qu'elle existe. Qu'elle se rapproche, inexorablement. Mais j'me fous en l'air quand même. C'est pas drôle sinon.
Pourtant mon nom symbolise culturellement l'amour, et pas cette haine tournée vers soi-même. L'amour, je le ressens aussi. Parfois je me dis que c'est la seule entrave qui reste à ma descente aux enfers définitive. L'amour presque fusionnel que j'ai avec lui, l'amour platonique et sincère que représente l'amitié et l'amour éternel de ma famille. Ceux que, évidemment, je déçois le plus.
Un jour tout ira mieux, pas vrai? Un jour on se réveillera, le ciel chantera de nouvelles couleurs, j'aurai grandi dans la nuit, cette nuit où la pluie torrentielle me lavera de cette crasse, celle que l'on trouve sous l'ongle de l'Humanité, celle qui me possède depuis des années. Ce jour-là tout sera sain, stable et évident, tout suivra cette parfaite logique de la routine heureuse dont l'engrenage ne se rouille jamais. C'est pas aujourd'hui, c'est pas demain et ce sera pas la semaine prochaine non plus. Mais ça arrivera. Quand même.
L'orage n'est pas passé. L'odeur de fruit pourri persiste dans mes entrailles, et le sang injecte toujours mes yeux cernés, en montant si haut j'ai fini par retomber bien bas, et pour une redescente celle-ci est rude.
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01/18
Est-ce la fin de ces nuits terribles, de ces nuits où les coeurs s'emplissent de larmes, où les yeux se vident et où les silhouettes dansent dans l'entrebâillement des portes, dans l'entrelacement de la lumière des lampadaires qui filtrent par la fenêtre, les nuits où elles nous fixent, attendant qu'on tombe, on a fini par tomber alors elles ne dansent plus. Les cris retentissaient dans les chambres obscures, mes cris qui te suppliaient de rester, coûte que coûte, de ne pas briser une promesse qu'on s'était fait il y a si longtemps mais pour toi elle n'avait plus de valeur apparemment. Pour toi on était trop jeunes, pour moi on était parfaits, on était tout ce que j'ai voulu redevenir pendant ces aubes assassines, qui m'ont dévorée jusqu'à la moelle, jusqu'à que je ne sois plus que l'ombre de moi-même et c'est sûrement pour ça que tu es parti. Je voudrais arrêter d'écrire sur toi mais tu me hantes encore. Je voudrais cesser d'être tienne mais j'ai encore rêvé de toi cette nuit, de l'antre de ta peau qui se déroulait devant moi quand je ne pensais pas encore te perdre, cette nuit leur a tant ressemblé, pourtant j'ai fermé les yeux, pourtant je me suis tant de fois endormie auprès d'un autre depuis. Disparais, loin, s'il te plaît, prend avec toi toutes ces fois où j'ai mis le nez dehors à deux heures du matin pour que la brise d'été sèche mes larmes, celles que tu as causé, comment pourrais-je encore te vouloir alors que tu m'as névrosée, comment pourrais-je t'en vouloir quand je t'ai insulté, le mascara et le sang laissant des traces indélébiles sur mon oreiller. Est-ce la fin alors, ou le serait-ce que quand je ne le déciderai, car au fond de moi je ne t'ai pas abandonné, même si je devrais. Je te promets que ce sera le dernier texte à ton sujet, que nos nuits noires et douloureuses soient enfin oubliées.
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01/18
Pour certains la solitude signifie liberté. Liberté d'exercer son art dans sa vie personnelle sans qu'il ne soit dérangé par des visions différentes, des idées contraires à un tableau déjà peint dans nos têtes et qu'on ne voudrait pour rien au monde voir modifié. Sauf que je ne parvient pas à finir le mien, certaines parties restent blanches, vierges, tristes et vides de sens, alors que j'ai tant essayé de leur en donner. Ils pourraient m'envier car j'ai souvent l'impression d'être la solitude incarnée. Cela ne m'empêche pas d'être entourée mais je ne m'ouvre à personne, en sachant qu'un de ces jours ils partiront sans laisser de trace, à part cette sempiternelle marque douloureuse dans la poitrine, le manque, qui orne notre tableau intérieur d'un noir profond, là où il y avait avant d'éclatantes couleurs. Les gens n'y manquent pas, ils s'en vont sans prévenir. J'aurais tout fait pour les faire rester sans jamais leur dire. Les complimenter, les rassurer, les couvrir des plus petites attentions, certains me quittent sans trop faire mal mais d'autres me déchirent. Je ne veux plus être seule, je veux qu'on vienne peindre avec moi, mon art se fait aride ces derniers temps et si tu venais me joindre plutôt que de t'inscrire dans la liste de ceux qui vont manquer, peut-être que ta vision suffirait à me compléter.
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10/17
Sa respiration est difficile, entrecoupée de raclements de gorges douloureux. Elle remet pourtant la cigarette entre ses lèvres et inspire longuement, en espérant toujours que quelqu'un la voie chuter, mais en sachant au fond que cela n'arrivera jamais. Le soleil se couche, certains de ses amis commencent à rentrer, prétextant une obligation mais tout le monde sait qu'il n'y a plus aucun plaisir à être ici. Elle ne reste pas par choix. Rentrer chez elle, c'est céder au joug de parents abusifs, c'est ravaler sa fierté et pour elle ce serait comme mourir. Pourtant, elle en est si proche. Elle ne rentrera pas chez elle mais à la vitesse à laquelle la vie la quitte, demain on ne s'étonnerait pas de la retrouver gisant sur la chaussée, les yeux fermés, la bouche ouverte, celle qu'on lui avait toujours ordonné de boucler. Personne autour d'elle ne sait ce qui se passe, c'est un secret entre elle et des fous, entre un lien qu'on ne choisit pas, mais qu'elle voudrait couper, détruire à la TNT, s'en débarrasser à jamais. En plongeant dans sa pupille il y a quelque chose, un appel à l'aide sans doute, une lueur qui refuse de s'éteindre malgré les multiples tentatives de certains. Ils ne le disent pas, mais de rares élus peuvent la voir. Ceux qu'elle avait toisé en se disant qu'il serait peut-être le bon. Ils l'ont ignoré en pensant que ce n'était pas leur tour. Qu'en rentrant chez elle elle trouverait réconfort, mais encore une fois rentrer chez elle c'est la mort.
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