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LONGS FORMATS
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Production et réalisation de reportages, enquêtes, entretiens, portraits et documentaires au long cours, dans la tradition du journalisme engagé (concerned).
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Journalisme engagé
“Le véritable journalisme est toujours motivé, c’est-à-dire qu’il se fixe des objectifs et vise à instaurer une forme de changement. Le bon journalisme ne peut qu’être ainsi. Si vous lisez les textes des meilleurs journalistes, les œuvres de Mark Twain, Ernest Hemingway, Gabriel Garcia Marquez, vous constaterez vous-mêmes qu’ils ont pratiqué un journalisme engagé. Chacun d’eux se bat pour une cause. Il raconte pour atteindre un but, pour obtenir un résultat.”
Ryszard Kapuściński, Autoportrait d’un reporter, Plon, 2008 (textes choisis par Krystyna Strączek ; traduit du polonais par Véronique Patte), et Flammarion, 2010 (présentation, choix de textes, notes et dossier par Patrice Kleef, traduction [du polonais] de Véronique Patte).
Pour Pascual Serrano, qui dans son maître-ouvrage* évoque le journalisme engagé tel que le pratiquaient des auteurs comme Rodolfo Walsh, Robert Capa, Edgar Snow ou Ryszard Kapuściński, un des talents de John Reed* était de donner la parole aux protagonistes des histoires, qu’il s’agisse des grandes grèves du textile à Paterson, aux États-Unis, de la rébellion des contrées poussiéreuses du nord du Mexique, des tranchées de la Grande Guerre en Europe ou du Palais d’hiver à Petrograd, où les bolcheviques ont établi leur quartier général. L’objectif était de faire tomber les stéréotypes à partir de l’information et de la vérité. Ce que John Reed énonce clairement dans la préface de son livre sur la révolution russe (Dix jours…) : « Dans la lutte, mes sympathies n’étaient pas neutres. Mais, lorsqu’il s’est agi de relater l’histoire de ces grandes journées, je me suis efforcé de contempler le spectacle avec les yeux d’un reporter consciencieux, attaché à dire la vérité. » * Contra la neutralidad. Tras los pasos de John Reed, Ryszard Kapuściński, Rodolfo Walsh, Edgar Snow y Robert Capa, Barcelone, Ediciones Península, 2011. ** Auteur du Mexique insurgé (1914), un recueil de reportages sur la révolution mexicaine, et des Dix jours qui ébranlèrent le monde (1919), la plus célèbre chronique de la révolution russe de 1917.
Concerned
Cornell Capa (1918–2008) chose the phrase « concerned photographer » to describe those photographers who demonstrated in their work a humanitarian impulse to use pictures to educate and change the world, not just to record it. During a long career as a photographer, Capa worked for « Life magazine » from 1946 to 1967, and for the Magnum Photos agency beginning in 1954, covering social and political issues in the United States, as well as England, the Soviet Union, Israel, and Central and South America… « Concerned photography » is the recording of what the world looks like, with a social and/or environmental focus. It is a form of documentary photography, with the aim to draw the public’s attention to ongoing social issues. It may also refer to a socially critical genre of photography.
Cornell Capa (né Kornél Friedmann, frère cadet de Robert Capa) a choisi l’expression « photographe concerné » (ou « photographe engagé ») pour décrire celles et ceux qui montraient dans leur travail un motif humanitaire à utiliser des images pour instruire et changer le monde, pas seulement pour l’observer. Au cours d’une longue carrière de reporter, C. Capa a travaillé pour Life magazine, de 1946 à 1967, et pour l’agence Magnum Photos, à partir de 1954, couvrant principalement des sujets sociaux et politiques aux États-Unis, ainsi qu’en Angleterre, Union soviétique, Israël, en Amérique centrale et du Sud… La “photographie engagée” fait le constat de ce à quoi le monde ressemble, avec un accent social ou environnemental. Il s’agit d’une forme de photographie documentaire et critique, dont le but est d’attirer l’attention du public sur les problèmes sociaux. Observateur critique
“Je me suis autodésigné comme observateur critique de la société dans laquelle je suis né, avec une tendance à faire honneur et donner une reconnaissance à ce qui est souvent ignoré ou invisible.” David Goldblatt Documentaire critique
“Ainsi, nous entendons ne pas laisser dans l’ombre qui et quoi que ce soit, et cela fonde à notre sens un projet documentaire. Nous ne saurions refuser le monde, ses évidences, au profit d’un monde uniquement tourné vers le profit, l’exclusion, l’exploitation, le nationalisme étroit. Nous préférons considérer, au contraire, les subalternes, ceux qui sont les grands acteurs de l’Histoire bien qu’ils aient disparu des sphères organisées de la visibilité. (…) La photographie documentaire entend s’exercer comme une des modalités de pensée critique du monde, pour le pire et le meilleur, mais surtout dans un large mouvement prospectif pour l’avenir.” Philippe Bazin
Une façon de vivre
“L’appareil photographique est pour moi un carnet de croquis, l’instrument de l’intuition et de la spontanéité, le maître de l’instant qui, en termes visuels, questionne et décide à la fois. Pour « signifier » le monde, il faut se sentir impliqué dans ce que l’on découpe à travers le viseur. Cette attitude exige de la concentration, de la sensibilité, un sens de la géométrie. C’est par une économie de moyens et surtout un oubli de soi-même que l’on arrive à la simplicité d’expression. Photographier : c’est retenir son souffle quand toutes nos facultés convergent pour capter la réalité fuyante ; c’est alors que la saisie d’une image est une grande joie physique et intellectuelle. Photographier : c’est dans un même instant et en une fraction de seconde reconnaître un fait et l’organisation rigoureuse de formes perçues visuellement qui expriment et signifient ce fait. C’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le cœur. C’est une façon de vivre.” Henri Cartier-Bresson
L’humanité de l’instant
“S’il est une chose que doit posséder une photographie, c’est l’humanité de l’instant. Cette forme de photographie est appelée réalisme. Mais le réalisme seul ne suffit pas. Il doit être visionnaire. C’est à ce prix qu’une photographie pourra être réussie. La ligne est ténue où s’arrête le sujet et commence l’esprit.” Robert Frank
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longsformats · 4 years
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Libertés
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Antoine Peillon + Ishta / © Serge D’Ignazio / Marche des libertés, à Paris, le samedi 28 novembre 2020.
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