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maman-on-arrive-quand · 2 years

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Le regret maternelle

Oui, je sais, je commence fort ! Mais, honnêtement c’est un sujet encore tabou de nos jours et ça ne devrait pas.

Être mère, cela peut être merveilleux, la plus belle chose au monde ou encore la meilleure expérience de votre vie. Seulement, vous avez également le droit de ne pas voir les choses comme ça. Vos enfants, vous les aimez, les avez voulu du plus profond de votre cœur MAIS avec le temps, vous vous rendez compte que le rôle de mère, ce n’est vraiment pas pour vous et vous étouffez. Et bien vous savez quoi ? Je vous comprend. Bien-sûr, ça ne sera pas le cas de la plupart des gens à qui vous en parlerez (si vous l’osez). Vous pourrez faire face au jugement de votre grand-mère « mais rends-toi compte ma chérie, tu regrette d’avoir eu tes enfants, c’est horrible ! », d’un inconnu sur les réseaux sociaux « mais des meufs comme ça, elles ne devraient même pas pouvoir être mère, c’est honteux ! » Vous avez saisi, l’un comme l’autre comprend totalement de travers. Va expliquer à Jean-dylan que ce n’est pas du tout ça et tu te prendras une nouvelle dose de remarques désobligeantes dans la face, enfin, dans l’écran plutôt ! Dans ce premier article, je veux vous faire part de mon expérience, de mon ressenti. Si ça peut vous faire moins culpabiliser, c’est tout bénéf’ ! Vous êtes prêts ? C’est parti !!

Tout d’abord, je pense qu’il est nécessaire que vous sachiez que depuis toute petite (bien que je ne sois pas bien grande de nos jours, hein !) je me voyais maman de 4 enfants, heureuse, souriante et surtout « bienveillante ». Ouai, vous me voyez venir, non ? La réalité fut toute autre, quand j’ai eu ma première fille en 2010. Déjà, à sa naissance je n’ai eu ni coup de foudre pour elle ni même une larmichette. Il m’a fallut énormément de temps pour oser en parler librement mais toujours en ajoutant (avant ou après) « attention, je ne dis pas que je ne l’aime pas, bien au contraire! » pour éviter au maximum le quiproquo qui parfois, était là malgré tout. D’ailleurs, je pense que le début de notre relation a été complexe a cause de ça. Elle ne voulait jamais être dans mes bras, s’agitait et pleurait dès que je la portait, j’ai foiré mon allaitement au bout de trois jours, bref une véritable angoisse ! J’ai bien évidemment faire un petit burn out, qui, sincèrement ne m’a jamais vraiment quitté pendant des années. Le quotidien n’était pas évident, nous étions en conflit permanent, elle avait des difficultés a s’exprimer, elle hurlait énormément. Ça a évolué à ses un an et demi environ, quand j’ai appris que j’étais de nouveau enceinte. Cette grossesse n’était absolument pas désirée et c’était une catastrophe pour moi. Mais avec mon mari nous pensions que « ça se passerait mieux avec bébé 2 » QUE NENNI ! Quand notre seconde fille est venue au monde, l’expérience n’a pas était la même. J’ai tout de suite eu les larmes aux yeux quand je l’ai eu sur moi, cette vague dont j’avais tant entendu parler, je l’avais enfin ressenti. Mais quelques jours après, le burn out et l’échec de mon 2ème allaitement étaient de retour, pour me jouer de mauvais tours ! Les 9 premiers mois de vie de cette deuxième petite fille fut bien calmes et géniaux a vivre. Et puis elle a commencé a avoir un comportement inquiétant, a se cogner la tête dans le cadre de son lit jusqu’à avoir une bosse, une tonsure et une croûte causée par le sang. Oui, je sais, dit comme ça cela semble impressionnant et pourtant, après avoir consulté quelques médecins, tous nous on dit que ce n’était rien de grave. Et puis jusqu’à ses 2 ans a peu près, elle refusait de dormir (ni dans son lit, ni à bras etc) jusqu’à 3h du matin, oui oui, tous les soirs ! C’était compliqué, vraiment. Cela s’est calmé par la suite, si l’on peut dire. Elle s’endormait seule, dans son lit mais régulièrement la nuit, elle se balançait dans son lit, en dormant.Après des recherches de ma part, il s’avère qu’elle est hypersensible sur plusieurs plans et que le fait de se balançait, la rassurait énormément. Actuellement, les nuits se passent tout à fait normalement, par contre, les explosions d’émotions sont plus que quotidienne et c’est très dur a. gérer, pour elle comme pour nous. Et puis il y a 4 ans, nous avons eu un petit garçon, pour qui j’ai réussi mon allaitement, je suis devenue une experte dans ce domaine ! Lui, il a un caractère bien trempé mais rien d’alarmant a signaler en dehors de ça. Pour autant, mon rêve de 4 enfants ne se réalisera pas car j’ai pris la décision, il y a 3 ans maintenant, de me faire ligaturer les trompes (ça sera le sujet d’un autre article, prochainement). « Et depuis alors ? » me direz-vous. Et bien, nos 3 enfants sont sur piles électriques, n’obéissent pas, sont extrêmement bruyants et se chamaillent en permanence mais je les aime du plus profond de mon être . Je persiste a penser que le rôle de mère n’était pas fait pour moi, j’adore dormir, me coucher hyper tard et aussi le calme. On est sur un 100 % d’objectifs non-atteints ahah ! Mais clairement, je ne regrette pas d’avoir eu mes enfants, sans eux, je ne serais pas la femme que je suis actuellement. Ils m’ont apporté tellement et puis il faut avouer aussi que je suis accro à leurs odeurs donc bon, s’ils n’étaient plus là du jour au lendemain, je serais dans la mouise totale ! (la drogue toussa toussa). En résumé, vous n’êtes pas seules, votre ressenti est tout à fait NORMAL. Simplement, les gens (mamans, papas, tonton Jacky et Mme Dupont la voisine sans enfants) n’osent tout simplement pas en parler ouvertement. Alors si vous le souhaitez, lâchez-vous dans les commentaires en dessous, je vous lirais, vous comprendrais et vous répondrais.

A très vite, pour un nouvel article !

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