Exposition d'Alain K et Sophie Pigeron Ă la galerie L'Axolotl.
Exposition collective du 24 avril au 26 juin 2015.
Vernissage vendredi 24 avril Ă 18h
« Les toiles de Sophie Pigeron sont des ondulations, des traces, des failles, des soulèvements, des entrailles. Elles disent l’innommable et le centre jamais atteint jusqu’à ce que nous puissions enfin « garder notre silence » comme nous gardons la chambre. Non pas parce que tout sera dit mais parce que tout apparaîtra soudain en face et à l’intérieur de nous comme notre matière même. » Jean-Paul Gavard-Perret
« Alain K se positionne en retrait du monde, en spectateur, il se met à distance , il y a un refus de la société et de ses codes ; Alain K occupe la marge mais dans un même temps il parasite ce monde, le transforme : «Tu refuses d’être un gagnant. Tu refuses même d’essayer.» » Yann Perol
C’est une rencontre, c’est une visite, au pied de la cité de Bagnolet, là où les tours HLM se dressent vers le ciel. Alain K et Sophie Pigeron nous ont laissé regarder dans l’antre de leurs ateliers res- pectifs, il se font dos, côte à côte, ils portent, tous deux, un regard différent sur le monde qui les entoure. Des approches plastiques assez éloignées l’une de l’autre mais un regard affuté sur le réel leur permet de tracer avec justesse le reflet de notre société, tout en effaçant suffisamment les détails pour laisser place à une fantasmagorie du quotidien.
http://www.axolotl-shop.fr/
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Sophie Pigeron / Urban sfumato 2, 46x35cm, huile sur toile, 2014Â
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Sophie Pigeron /
http://sophiepigeron.com/
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Sophie Pigeron / Firescapes 5, fusain sur papier, 100 x 100 cm, 2013
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Sophie Pigeron / Sfumato landscape 1, huile sur toile, 200x180cm, 2010
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Sophie Pigeron / Sfumato landscape #18, huile sur toile, 90x90cm, 2012
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Sophie Pigeron / sfumato landscape 20, huile sur toile, 130 x 130 cm, 2011/2012
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Sophie Pigeron /Â
http://sophiepigeron.com/
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Sophie Pigeron / sfumato landscape#3, huile sur toile, 200x180cm, 2010/11
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Hantise de l'airÂ
Entrer en immersion. Le ciel fond afn que l’être retrouve sa maison astrale au ressac des toiles de Sophie Pigeron. Que donnent-elles Ă voir sinon des limbes aussi lointaines qu’étrangement familières dans l'embellie d'une surface inapprochable et chancelante ? Un temps, le temps se couche sur les intermittences du mystère. Tout tremble, chuinte d'inassouvi. Lueur, bruissement, rĂŞve d'un lieu assez vaste et profond. On croĂ®t ressurgir Ă la rĂ©alitĂ© sinon sauvage du moins première. Il n'y a personne et pourtant quelqu'un s'Ă©gare en chaque toile. Une double mĂ©moire apparaĂ®t : dans le brossage des toiles Sophie Pigeron donne prĂ©sence Ă l’absence.Â
Son oeuvre la plus rĂ©cente en ses « sfumati » devient une errance oĂą se perdre mĂŞme si dans la masse mouvante , mousseuse et diaphane la mĂ©moire reste en otage. FantĂ´me que fantĂ´me, rythme de paysages comme antĂ©rieurs. Qui donc au fond de nous peut les reconnaĂ®tre ? Sous la poussière de l’air saisi par les pigments tout reste Ă l'Ă©cart. Dans la douceur et le moelleux, l’ouate du rĂŞve gonfle par vibration Ă©trange. Une lumière particulière est crĂ©Ă©e d’abord par des jets de matières colorĂ©es avant que la main ne les caresse au moyen du spalter.Â
Surgit une phosphorescence particulière par effet de peau ou de voile. Les grands formats de l’artiste donnent Ă sa peinture la juste dimension. Elle permet de voir « avancer » des masses diaphanes qui fascinent la vision et poussent Ă une activation de l’imaginaire. Ce qui semble enseveli ou immergĂ© prend une nouvelle dimension par effets de modulation. La peinture de Sophie Pigeron devient une zone de potentialitĂ©. Elle se distingue de toutes les fgures du tableau dont elle est pourtant l’apparence visible. Tout concourt Ă excepter l’évidence directe pour d’autres « figures » plus denses et expressives au sein d’une « corporĂ©itĂ© » particulière, alchimique. L’oeuvre se veut exaltation. Elle est de l’ordre de la cĂ©lĂ©bration mais demeure en Ă©tat de guet. Nous sommes lĂ dans la situation contradictoire d’avoir affaire Ă un monde et Ă son absence.Â
Les compositions sont Ă la fois fermĂ©es et ouvertes en un schème d’immanence, de dispersion et de concentration et aussi d’énergie constitutive de ce qui a priori Ă©chappe Ă la forme. Chaque Ă©lĂ©ment est inclus dans sa forme sans vĂ©ritablement « la rencontrer ». Il existe l’approche d’un contact sensoriel mais aussi une sĂ©paration. Cela permet l’épanouissement d’un phĂ©nomène de pollinisation spirituelle. A la dissociation de l’image du monde rĂ©pond une dissociation de l’image du corps. Le corps n’est plus vĂ©cu comme structure unitaire et fermĂ©e. Il s’ouvre Ă l’univers mĂ©taphysique. L’artiste demande implicitement d’y entrer car une forme de « divinitĂ© » y est prĂ©sente. Sophie Pigeron crĂ©e un contact avec elle par la matière sensible sur le mode de la fascination. Celle-ci ne cherche pas le fantastique mais le vertige de la pure possibilitĂ©. L’esprit est donc toujours prĂ©sent pour l’apparition d’un paradoxal jardin des dĂ©lices loin de toute trivialitĂ© physique. La puissance de l’âme constitue le rapport entre le visible et l’impalpable. Le premier devient la prĂ©sence du second.Â
La peinture de Sophie Pigeron fait donc surgir des substances flexibles dans leur essence insaisissable . L’oeuvre accorde des concordances infinies et fugaces Des intensitĂ©s aussi. Elles se liquĂ©fent dans les toiles pour quelles restent des moments rĂ©vĂ©lateurs de l’Anima. L’artiste la rĂ©vèle par la sensualitĂ© mĂŞme du geste qui est devenue une danse mystĂ©rieuse avec la matière.Â
Ni instrument, ni outil, la peinture devient autant effluve physique, chair spirituelle que matière de notre Ă©motion. Et l’artiste ne crĂ©e pas une ombre de la rĂ©alitĂ© : elle jette sur elle une lumière et un appel. Elle fait battre l’espace et le coeur afn que le rĂ©el trouve une autre respiration. C’est pourquoi une telle oeuvre se poursuit elle-mĂŞme poursuivante et ouvrante - tel quelque chose qui creuse comme une cavatine. Elle crĂ©e la prĂ©sence en devenant chair mentale et pulsation. Sophie Pigeron parcourt des labyrinthes, en ouvre des galeries, des passages inconnus, des raccourcis oubliĂ©s, d’autres croisements vers des chemins ignorĂ©s. Il faut les franchir afin de progresser vers le silence. Non celui qui terrasse mais celui de la communion Ă travers l’espace pictural. Celui-ci n’est plus le lieu des corps mais le lieu en lui rendu visible et en suspens au-dessus du vide.Â
Une telle oeuvre relie sans lier. Elle ouvre. C’est un champ de forces, un théâtre magnétique. Elle devient plus qu’humaine. Nous voyons dedans comme dans la vraie matière. Elle nous traverse sans que nous le sachions vraiment : nous l’éprouvons. En ce sens les toiles de Sophie Pigeron sont des ondulations, des traces, des failles, des soulèvements, des entrailles. Elles disent l’innommable et le centre jamais atteint jusqu’à ce que nous puissions enfin « garder notre silence » comme nous gardons la chambre. Non pas parce que tout sera dit mais parce que tout apparaîtra soudain en face et à l’intérieur de nous comme notre matière même. Jean-Paul Gavard-Perret
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Sophie Pigeron / firescape#6, fusain sur papier, 147,5x100cm / 2013.
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Sophie Pigeron / urban sfumato#6, huile sur toile, 100x100cm, 2014
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Sophie Pigeron : urban sfumato 8, huile sur toile, 46x35cm, 2013_14.
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Sophie Pigeron : Firescape #4, fusain sur papier, 99,5 x 94cm / 2012
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Sophie Pigeron /
 urban sfumato 1, huile sur toile, 100x100cm, 2014
 urban sfumato 5, huile sur toile, 50x40cm, 2014
 urban sfumato 3, huile sur toile , 100x100cm, 2014
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