Tumgik
#éclatement des genres
kino51 · 1 year
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Lady killer  1933
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manieresdedire · 1 year
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L’énigme
C’est une ombre, un mirage, une vue de l’esprit... Matériellement les morceaux dûs à son éclatement flottent dans l’espace Mais de fait rien ne les assemble, eux mêmes sont voués à une destruction imminente. Contre quoi luttait-il ? La folie des hommes était sans limite autre que leur auto-destruction. Voilà l’unique direction qui avait été prise, une disparition totale, irrémédiable, ignominieuse, misérable... Barbaries, crimes en tous genres, systèmes d’anéantissement de l’infinie complexité du vivant, égoïsme sans limite, intolérance devenue vertu. Le monde n’est pas à l’envers, il n’est pas devenu fou, il n’est simplement plus le « monde » , il n’existe plus , il s’est volatilisé. Nous étions, nous autres humains, suspendus à un fil sans en avoir conscience. Un fil, léger et solide comme celui d’une toile d’araignée mais qui a fini par se rompre. Maintenant nous tombons dans un vide infini, dans le trou noir de notre solitude et de notre énigme à jamais irrésolue.
Granjabiel
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helloyayaplc-blog · 5 years
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Références Artistiques
Présentation de 3 artistes : 
 -un que je connais déjà
 -un que je ne connaissais pas et que j’aime
 -un que je ne connaissais pas et que je n’aime pas
 Brecht Evens 
 Je connais cet artiste depuis seulement l’année dernière et j’avoue avoir eu un coup de c��ur pour ce qu’il fait. Il m’impressionne par son univers coloré ,fait de superpositions de couches, et de transparences qui complexifient l’espace suggéré.  Je trouve que les couleurs vont parfaitement ensemble grâce à une unité chromatique marquée bien que l’on constate un éclatement de couleurs. Cela crée des contrastes colorés par la superposition d’aplats qui engendrent paradoxalement de la profondeur. Les compositions sont dynamiques bien que chargées, saturées et denses. On dénote une forme de liberté par ce fourmillement constant qui provoque une action et une narration complexe.
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Dominique Gobelet 
 J’ai découvert cette plasticienne, illustratrice, auteure de bandes dessinées et de romans graphiques en cours cette année. Ma professeure de dessin nous a fait passé un de ses livres en classe. Je me suis retrouvée comme aspirée par son oeuvre, il fallait que je regarde chaque page avec attention. Elle a crée ce livre avec sa fille Nikita depuis que celle ci est très jeune enfant. Ensemble, elles suivent un protocole simple mais fastidieux qu’elles exécutent régulièrement pour un rendu final singulier et évolutif : elles se dessinent mutuellement pendant une vingtaine d’année. On aurait pu penser que les rendus plastiques allaient être répétitifs et monotones, mais au contraire on remarque un rythme : c’est  le sujet, mais il devient rapidement qu’un prétexte au dessin, à la peinture et toutes autres sortes de médiums. Ainsi on constate le parcours (progrès?) pictural de chacune. 
 Quant a ses autres productions, elles ont un univers étranges qui racontent une histoire à part entière. Elle gère aussi bien le dessin que la couleur, et sait dessiner de façon très réaliste mais réussi à s’en détacher facilement. De la peinture au crayonné elle parvient à nous plonger dans une ambiance singulière. Son travail me touche car il transmet une émotion certaine et je suis très réceptive a ses œuvres.
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Fabien Verschaere
Je trouve que son dessin est un peu trop stéréotypé, les figures ne se détachent pas assez, et la ligne m’appairait comme trop oppressante. De plus, les couleurs sont posées comme remplissage de formes et elles ne vivent pas d’elles-mêmes. Tout est trop délimité c’est pour cela que apprécie moins ce genre de style. Toutefois, cela n’en reste pas moins complexe précis et détaillé.
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amebouz · 4 years
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Séance #06 - Sociabilité en ligne : une mise en scène de soi
Les réseaux sociaux ont été créés, en partie, comme lieu de sociabilité pour rester en contact plus facilement avec notre entourage. Maintenant que ceux-ci font partis intégrants de nos vies, nos relations sociales sont rendues affectées par ces plateformes numériques.
D’abord, les réseaux sociaux ne pourront jamais remplacer les contacts réels, parce qu’on n’expose jamais notre vrai soi sur ces plateformes. Malheureusement, c’est difficile de montrer de l’authenticité sur les réseaux sociaux. En effet, on a tendance à toujours montrer le plus beau de notre vie. C’est bien normal de ne pas publier une photo de nous en train de travailler fort pour gagner notre argent par exemple, mais est-ce normal aussi de publier que des photos seulement de ce qui est rose dans notre vie ? Les réseaux sociaux conduisent «désormais les individus à interagir à partir de la mise en scène de soi, exposée par les informations de toute nature que l’on dépose sur le site » (Dang Nguyen & Lethiais, 2016, paragr. 17). Se lier d’amitié avec quelqu’un à partir d’une plateforme numérique de ce genre représente une fausse réalité et ne créera que des liens faibles. Néanmoins, utiliser les réseaux sociaux peut privilégier certaines interactions, soit entre des individus qui se connaissent ou appartiennent à des cercles sociaux communs.
Ensuite, les réseaux sociaux ont fait en sorte qu’il y a une certaine « désynchronisation des temps et un éclatement de l’espace » (Dang Nguyen & Lethiais, 2016, paragr. 12). Ainsi, les générations qui vivent avec ces plateformes depuis longtemps, peuvent parfois être déconnectées du monde réel et donc avoir du mal avec les relations humaines en face à face.  C’est tellement rendu facile de dire ce qu’on veut à qui on veut en restant derrière nos écrans que les relations en vrai semblent maintenant plus difficiles pour certain. Par exemple, quelqu’un peut paraitre vraiment extraverti sur les réseaux sociaux, alors qu’en vrai il sera très gêné.
Bref, les réseaux sociaux affectent négativement la sociabilité des gens, mais ils l’affectent aussi positivement. En effet, qu’aurions-nous fait sans ces plateformes durant le confinement de la COVID-19 ?
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christophe76460 · 5 years
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Le regard des Juifs sur la Bible n’est pas si évident à comprendre que cela. Les Juifs comme les chrétiens considèrent la Bible comme un livre essentiel. Mais, alors que les chrétiens lui remettent l’autorité de la Parole de Dieu, les Juifs sont plus mitigés sur son importance. Voici quelques clés qui aident à comprendre ce rapport complexe des Juifs à la Bible.
Une distinction
Il est nécessaire de faire la différence entre le judaïsme antique, celui de la Bible, et le judaïsme rabbinique, celui de la religion juive. En effet, on peut voir assez facilement un décalage entre la Bible et le judaïsme – plus précisément, entre le judaïsme de la Bible et ce que le judaïsme rabbinique dit sur la Bible. En fait, en lisant la Bible, on ne connaît pas tout le judaïsme. D’autant plus que le judaïsme a toujours été très divers. Nous parlons donc, ici, des Juifs au sens général.
Une critique de la Bible hébraïque
La « Bible » pour les juifs (aussi appelée « Bible hébraïque ») est l’équivalent de l’Ancien Testament mais les livres sont ordonnés de façon différente que dans les Bibles chrétiennes. Cette Bible est souvent comprise, à tort, comme un livre fondateur de la culture juive. Mais les Juifs y voient plutôt l’origine de la civilisation occidentale et judéo-chrétienne. Pour eux, ce n’est pas la Bible qui est à l’origine de l’identité juive, mais plutôt la judéité (un ensemble de critères identitaires). Comme la Bible n’appartient pas qu’au judaïsme, l’identité juive ne se résume pas à la Bible.
C’est surtout la pluralité de la Bible, le fait qu’elle soit si diverse en livres, en genres et en bien d’autres choses, qui est perçue comme une hétérogénéité et un manque de stabilité et d’unité. Jean-Christophe Attias, expert en la matière, lui-même juif, auteur de Les Juifs et la Bible et de nombreux autres ouvrages sur ce sujet, voit dans le Livre une disparité au lieu d’une richesse, un éclatement au lieu d’une diversité cohérente.
Comme la Bible n’appartient pas qu’au judaïsme, l’identité juive ne se résume pas à la Bible.
Le statut ambiguë de la Septante
Le statut de la Bible est encore plus débattu lorsqu’il est sous la forme de la Septante (traductions de la Bible hébraïque en grec). La traduction de la Bible hébraïque pose problème pour les Juifs qui y voient une assimilation du texte sacré à d’autres cultures, voire d’autres religions. Certains le perçoivent comme un partage culturel, d’autres comme une rupture avec les origines juives. Attias y voit la marque d’une sécularisation de la Bible.
Une critique des chrétiens
Pour un Juif, la Bible des chrétiens n’est pas celle des Juifs. Attias critique en particulier une appropriation et une interprétation chrétienne du texte juif tout au long de l’histoire de l’Église. On assiste à la « christianisation » des Écritures (p.133). Les chrétiens semblent imposer un sens à un texte qui ne leur appartenait pas, ni ne leur était destiné. En plus, ils voient dans l’interprétation juive un aveuglement.
On assiste à la « christianisation » des Écritures.
Attias (p.133)
La place de la Bible et son interprétation
Malgré sa dépréciation, la Bible a bien une place dans le judaïsme, notamment à cause de la Torah (la Loi résumée dans le Pentateuque). La Loi concentre l’essentiel de la Bible et elle a l’autorité principale. Tout débute avec elle et tout découle d’elle. Les nombreux objets (tefillin, mezuzah, etc.) et rites religieux sont là pour le rappeler. Malgré le fait que la place de la Bible n’est pas primordiale, elle a quand même un rôle à jouer de par sa reconnaissance généralisée. C’est une véritable tension : ce n’est pas parce que la Bible est centrale qu’on s’y intéresse, c’est seulement parce qu’elle a un rôle indispensable à la constitution du judaïsme.
Dans la pratique, les Juifs ne butent pas sur le fait que le texte puisse être incompréhensible. On constate dès lors que la Bible est plus considérée comme un texte liturgique et un ouvrage pour l’éducation des enfants. Il n’est pas forcément l’objet d’études approfondies. Certes, il y a des sermons basés sur le texte biblique qui ont pour objectif de l’interpréter en vue d’exhorter les Juifs à avoir une morale pratique. Mais le lien avec ce texte n’est pas toujours évident.
C’est avec les spécialistes que l’étude se fait. L’exégèse semble être le moyen de la résurrection de la Bible. Mais Attias critique la multitude des commentaires. À force de commenter, on s’éloigne du texte vers nos propres idées. La mise en page de la Bible rabbinique « Grandes Lectures » (Mikraot Gedolot) du XVIème siècle montre bien l’accumulation des interprétations. Il est difficile d’y voir une Bible valorisée mais plutôt une Bible usée, à cause de tant de commentaires.
 
« Grandes Lectures » (Mikraot Gedolot)
 
La Loi écrite et la Loi orale
C’est une idée reçue de croire que les Juifs ont comme livre notre Bible chrétienne sans le Nouveau Testament. En fait, ils ont d’abord le Talmud (le commentaire de la Mishna), la Mishna (la Loi orale mise à l’écrit) et en plus la Bible hébraïque, qui vient en troisième position. Face au christianisme, la réaction des Juifs a été de se réapproprier la Bible, mais de manière indirecte en se concentrant sur la Loi orale. C’est cette Loi orale qui rend le judaïsme unique. Elle a une autorité suprême et supérieure à la Bible. En fait, c’est au travers du Talmud que la Bible peut vivre. La tradition juive n’est pas fondée sur la lecture de la Bible mais sur la Loi orale. Pourtant certains Juifs, nommés « karaïtes », essayent quand même de revenir à la centralité de la Bible à contre-courant de la tendance du judaïsme actuel. Des sortes d’évangéliques juifs ! Mais eux-mêmes proposent un autre Talmud. Tout ne se résume donc pas à la Bible dans l’histoire du judaïsme…
C’est au travers du Talmud que la Bible peut vivre.
Cette vision de la Bible est bien étrangère à celle des chrétiens et à celle de Jésus lui-même. D’autre part, ces conclusions ne prennent pas en compte la richesse de la Bible hébraïque quand elle est mise en lumière par le Nouveau Testament. Quand les Juifs voient en Jésus une appropriation chrétienne, les chrétiens y perçoivent l’accomplissement de toute la Bible hébraïque. Ces quelques clés nous aident cependant à découvrir ou redécouvrir la vision des Juifs sur la Bible, importante mais pas centrale, essentielle mais pas fondatrice.
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substrats · 7 years
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Expérimentation CDEx : Jour 2
J’ajoute des miroirs à la tête d’un des rétroprojecteurs. Je songe à un système de portes-miroirs munies de charnières à même la tête de l’appareil (un peu comme les spots de lumière de scène). De ce nouveau rebondissement de l’image, je dispose un nouveau teléidoscope qui interfère au faisceau lumineux.
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En réponse aux éclats de lumières distribués au mur, j’ajoute un fragment de teléidoscope. Les éclats se prolongent, se multiplient.
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De réponse en réponse, de reflets en reflets, je greffe un petit module tétraède au mur.
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Recadrer la projection pour s’éloigner du cadre rectangulaire. Ceci détermine une forme géométrique plus près du cristal.
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RÉFLEXIONS: Le miroir à une puissance de concentrer le faisceau, de le redistribuer autrement. Il est catalyseur. Il effectue des jeux transferts, des réponses, il est interaction. Il provoque des passages, des renversements, des surgissements, des déploiements. Il bonifie, accentue et exagère.
Un nouveau souffle à la création. Ce qui me fallait tout simplement, c’était de me retrouver dans un espace avec ces éléments et les actionner. Le CDEx me permet d’expérimenter la mise en espace, les interrelations, hors-contexte de l’atelier, une page blanche pour (re)composer.
Ce dispositif entraîne un éclatement de l’optique.  Non plus focalisée, la projection est dès lors multipliée et diffractée dans l’espace.  
Je m’éloigne de ma pratique sculpturale qui se vouait à illustrer des phénomènes (L’ile, le glacier, la rivière et Faire Paysage) et dont les oeuvres s’expérimentaient en proximité et de manière frontale, pour m’aventurer vers un dispositif qui active les phénomènes et qui s’expérimente par la participation du spectateur.
Ma recherche est-elle toujours liée à la question du paysage?  Serait-ce plutôt une question d’environnement?  La différenciation entre paysage et environnement est-elle définie de par notre position ?  De ce fait, le paysage est devant nous, or il est par essence exclusif, alors nous sommes dans un environnement qui serait par essence inclusif.  Ma recherche se situerait-elle au seuil du paysage et de l’environnement, telle une manière de transcender le genre (paysage), le dé-picturaliser, afin de toucher au sens phénoménal de celui-ci ?
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equipedefranceinfo · 4 years
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Après la crise, la désintégration du football?
  Le football survivra-t-il au Covid-19? Sous sa forme actuelle – jusqu’à mars dernier – sûrement pas. Mais alors laquelle? Avec la pandémie, ce qui semblait relever de la pure science-fiction est tombé sur le plus grand sport du monde comme un aigle sur sa proie.
  Les scénarios de ce type ne sont pas nouveaux, au moins dans l’imaginaire de certains auteurs. Quatre génies avaient, entre les années 60 et 90, prévu la fin du football avec spectateurs.
    Hors jeu, de Enki Bilal et Patrick Cauvin.
  Sport de studio
En 1967, ce sont Jorge Luis Borges et Adolfo Bioy Casares qui émettent l’hypothèse d’un football entièrement mis en scène par les médias: "Aujourd’hui tout se passe dans les studios de radio et de télévision (…) Le football est devenu un genre dramatique, sous la responsabilité d’un homme, seul dans un studio, ou d’acteurs en maillots devant un cameraman" [1].
  Pourquoi en effet se fatiguer à organiser des événements énormes si la seule chose qui compte est que le public y croie et vibre?
  En 1987, Patrick Cauvin et Enki Bilal publient la bande dessinée Hors jeu, une fresque somptueuse et sinistre sur la mort du football, écrasé par la violence, les manipulations, les expériences médicales pour un rendement sportif optimum au mépris de la santé des joueurs.
  Là encore, les tribunes des stades de béton – colossaux – sont vides, car la folie destructrice y a fait des milliers de morts. Toutefois, même alors, les fans du foot ont continué à le suivre. D’abord parce qu’on ne se défait pas aussi vite d’une passion dévorante, ensuite en raison du lien établi entre la possession d’un téléviseur et l’obligation de parier en direct (système PCP, "Pari en cours de partie").
  En 2015, un attentat manqué, au Stade de France, aurait pu faire des dizaines de morts dans les travées. Aujourd’hui les paris sportifs imprègnent le football, et voilà qu’un virus suffit à cloîtrer chez elle la quasi-totalité de l’humanité… Les prévisions de Bilal et Cauvin étaient donc loin d’être absurdes.
  Public de synthèse
En juin 2020, dans les championnats qui ont "rouvert" ou vont le faire, l’heure est aux matches à huis clos. Le silence qui s’est installé dans les immenses enceintes et la vue de gradins déserts placent les télévisions face à un rude défi.
  Dans ce vide vient alors s’engouffrer le "faux" façon Umberto Eco [3]. La télé tente de (faire) bricoler des ersatz de public-foules et de chants. En Allemagne, des effigies de supporters en carton sont placées dans les gradins et des simulations d'ambiance "meublent" tant bien que mal l’espace sonore. En Espagne, la Liga a recours à des images de synthèse pour peupler les tribunes.
  La télévision du sport aspire à montrer les stades non pas tels qu'ils sont, mais tels qu'ils devraient être : toujours pleins! Mais ces matchs sans public sont-ils encore des matches?
  Il est à craindre que nous entrions dans une période de pandémies à répétition. Faudra-t-il à l’avenir ouvrir les championnats, les fermer, les rouvrir, confiner-déconfiner sans cesse, alterner les huis clos et les "vrais" matches au gré des virus? Injouable.
  Le Covid-19 vient juste – mais avec une si terrible efficacité – consacrer un constat: avant lui, le football professionnel était déjà en voie de désintégration.
  Rôle exorbitant de l’argent et des agents de joueurs, corruption à la FIFA, pouvoir écrasant de la télévision et écrans géants dans les stades, individualisation croissante des réalisations télévisuelles, gouffre entre le football professionnel et le si important foot amateur, nocivité de l’arbitrage vidéo…
  Éloignement du réel
À ce football à cinq, six, dix vitesses, le virus impose, lui, de façon dramatique, son universalité! Restent alors "seulement" les disparités existant d’un pays à l’autre en fonction de la circulation du virus sur leurs territoires.
  L’avenir appartient-il donc à ces chocs à huis clos, à la télévision comme seule voie d’accès aux exploits des actuels et futurs Rapinoe, Neymar et Mbappé?
  Et si non, quelle alternative? Des fanzones et des pubs conviviaux mais suragencés et aseptisés, des réunions entre supporters à domicile, autour des ordinateurs et réseaux sociaux, les jeux vidéo de foot successeurs de l’événement brut? Tout cela est possible.
  La "post-vérité" triomphant un peu partout, ce ne serait là au fond qu’une expression de plus de notre éloignement du réel et de la dissolution du sport dans le télévisuel et le virtuel. La pratique du football amateur et du football féminin, moins soumis aux foules géantes – sauf lors de très grandes compétitions – pourrait, elle, bénéficier de cet éclatement. Ils le mériteraient.
  Le foot pro va rester un produit télévisuel, et sans doute pour longtemps. Mais alors, financièrement, à combien l’évaluer dorénavant? Le poste "billetterie" ne représentant qu’une part minoritaire de ses recettes, le public des stades est devenu davantage une gêne qu’un atout. Les dirigeants du foot n’hésiteront pas à le sacrifier sur l’autel du profit. À moins que…
  Combien vaudra en effet ce spectacle sans public en chair et en os? Quelle valeur ajoutée ce dernier représente-t-il par rapport aux seules images et aux spectateurs en carton-pâte? L’avenir le dira.
  Dans Hors jeu, Cauvin et Bilal font dire au narrateur : "Je crois encore que l’absence de public est l’une des raisons qui a fait disparaître ce sport (…) Rien n’a remplacé pour moi la voix vibrante de la foule, sa chaleur et sa folie".
  Les prochaines négociations des droits télévisés s’annoncent en tout cas aussi étranges que passionnantes.
  Jacques Blociszewski est l'auteur de : Le match de football télévisé (éd. Apogée, 2007, épuisé) et Arbitrage vidéo: Comment la FIFA tue le foot (éd. de L’ARA, 2019).
[1] "Esse est percipi" (exister c’est être perçu), court texte des Chroniques de Bustos Domecq, éd. Denoël, 1970. [2] Hors jeu, de Patrick Cauvin et Enki Bilal, éd. Autrement, 1987. [3] La Guerre du faux, d'Umberto Eco, éd. Grasset, 1985.
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La littérature contemporaine ou l’art de brouiller les repères
L’art contemporain est une discipline qui me déstabilise et m’interroge.
La volonté de s’affranchir des règles pré-établies, qui demeurent un socle sur lequel les artistes peuvent trouver un appui, est une démarche que je trouve courageuse, ambitieuse. Mais dans le même temps, je parviens rarement à me retrouver dans ces travaux.
Cela vaut pour le cinéma, le théâtre, la peinture, les performances en tout genre et bien entendu la littérature dans toute sa diversité. Car les repères sont brouillés, détruits, et le cerveau doit s’adapter, s’éduquer de telle sorte à accepter ce changement. Cependant, le mien a besoin d’une structure narrative précise, et un tel éclatement me donne la sensation d’être perdue face à des écrits dont je peine à deviner le sens. J’y reste ainsi le plus souvent extérieure, bien que je comprenne la démarche des auteurs.
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equipedefranceinfo · 4 years
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Après le Covid, la désintégration du football?
  Le football survivra-t-il au Covid-19? Sous sa forme actuelle – jusqu’à mars dernier – sûrement pas. Mais alors laquelle? Avec la pandémie, ce qui semblait relever de la pure science-fiction est tombé sur le plus grand sport du monde comme un aigle sur sa proie.
  Les scénarios de ce type ne sont pas nouveaux, au moins dans l’imaginaire de certains auteurs. Quatre génies avaient, entre les années 60 et 90, prévu la fin du football avec spectateurs.
    Hors jeu, de Enki Bilal et Patrick Cauvin.
  Sport de studio
En 1967, ce sont Jorge Luis Borges et Adolfo Bioy Casares qui émettent l’hypothèse d’un football entièrement mis en scène par les médias: "Aujourd’hui tout se passe dans les studios de radio et de télévision (…) Le football est devenu un genre dramatique, sous la responsabilité d’un homme, seul dans un studio, ou d’acteurs en maillots devant un cameraman" [1].
  Pourquoi en effet se fatiguer à organiser des événements énormes si la seule chose qui compte est que le public y croie et vibre?
  En 1987, Patrick Cauvin et Enki Bilal publient la bande dessinée Hors jeu, une fresque somptueuse et sinistre sur la mort du football, écrasé par la violence, les manipulations, les expériences médicales pour un rendement sportif optimum au mépris de la santé des joueurs.
  Là encore, les tribunes des stades de béton – colossaux – sont vides, car la folie destructrice y a fait des milliers de morts. Toutefois, même alors, les fans du foot ont continué à le suivre. D’abord parce qu’on ne se défait pas aussi vite d’une passion dévorante, ensuite en raison du lien établi entre la possession d’un téléviseur et l’obligation de parier en direct (système PCP, "Pari en cours de partie").
  En 2015, un attentat manqué, au Stade de France, aurait pu faire des dizaines de morts dans les travées. Aujourd’hui les paris sportifs imprègnent le football, et voilà qu’un virus suffit à cloîtrer chez elle la quasi-totalité de l’humanité… Les prévisions de Bilal et Cauvin étaient donc loin d’être absurdes.
  Public de synthèse
En juin 2020, dans les championnats qui ont "rouvert" ou vont le faire, l’heure est aux matches à huis clos. Le silence qui s’est installé dans les immenses enceintes et la vue de gradins déserts placent les télévisions face à un rude défi.
  Dans ce vide vient alors s’engouffrer le "faux" façon Umberto Eco [3]. La télé tente de (faire) bricoler des ersatz de public-foules et de chants. En Allemagne, des effigies de supporters en carton sont placées dans les gradins et des simulations d'ambiance "meublent" tant bien que mal l’espace sonore. En Espagne, la Liga a recours à des images de synthèse pour peupler les tribunes.
  La télévision du sport aspire à montrer les stades non pas tels qu'ils sont, mais tels qu'ils devraient être : toujours pleins! Mais ces matchs sans public sont-ils encore des matches?
  Il est à craindre que nous entrions dans une période de pandémies à répétition. Faudra-t-il à l’avenir ouvrir les championnats, les fermer, les rouvrir, confiner-déconfiner sans cesse, alterner les huis clos et les "vrais" matches au gré des virus? Injouable.
  Le Covid-19 vient juste – mais avec une si terrible efficacité – consacrer un constat: avant lui, le football professionnel était déjà en voie de désintégration.
  Rôle exorbitant de l’argent et des agents de joueurs, corruption à la FIFA, pouvoir écrasant de la télévision et écrans géants dans les stades, individualisation croissante des réalisations télévisuelles, gouffre entre le football professionnel et le si important foot amateur, nocivité de l’arbitrage vidéo…
  Éloignement du réel
À ce football à cinq, six, dix vitesses, le virus impose, lui, de façon dramatique, son universalité! Restent alors "seulement" les disparités existant d’un pays à l’autre en fonction de la circulation du virus sur leurs territoires.
  L’avenir appartient-il donc à ces chocs à huis clos, à la télévision comme seule voie d’accès aux exploits des actuels et futurs Rapinoe, Neymar et Mbappé?
  Et si non, quelle alternative? Des fanzones et des pubs conviviaux mais suragencés et aseptisés, des réunions entre supporters à domicile, autour des ordinateurs et réseaux sociaux, les jeux vidéo de foot successeurs de l’événement brut? Tout cela est possible.
  La "post-vérité" triomphant un peu partout, ce ne serait là au fond qu’une expression de plus de notre éloignement du réel et de la dissolution du sport dans le télévisuel et le virtuel. La pratique du football amateur et du football féminin, moins soumis aux foules géantes – sauf lors de très grandes compétitions – pourrait, elle, bénéficier de cet éclatement. Ils le mériteraient.
  Le foot pro va rester un produit télévisuel, et sans doute pour longtemps. Mais alors, financièrement, à combien l’évaluer dorénavant? Le poste "billetterie" ne représentant qu’une part minoritaire de ses recettes, le public des stades est devenu davantage une gêne qu’un atout. Les dirigeants du foot n’hésiteront pas à le sacrifier sur l’autel du profit. À moins que…
  Combien vaudra en effet ce spectacle sans public en chair et en os? Quelle valeur ajoutée ce dernier représente-t-il par rapport aux seules images et aux spectateurs en carton-pâte? L’avenir le dira.
  Dans Hors jeu, Cauvin et Bilal font dire au narrateur : "Je crois encore que l’absence de public est l’une des raisons qui a fait disparaître ce sport (…) Rien n’a remplacé pour moi la voix vibrante de la foule, sa chaleur et sa folie".
  Les prochaines négociations des droits télévisés s’annoncent en tout cas aussi étranges que passionnantes.
  Jacques Blociszewski est l'auteur de : Le match de football télévisé (éd. Apogée, 2007, épuisé) et Arbitrage vidéo: Comment la FIFA tue le foot (éd. de L’ARA, 2019).
[1] "Esse est percipi" (exister c’est être perçu), court texte des Chroniques de Bustos Domecq, éd. Denoël, 1970. [2] Hors jeu, de Patrick Cauvin et Enki Bilal, éd. Autrement, 1987. [3] La Guerre du faux, d'Umberto Eco, éd. Grasset, 1985.
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